Les formidables succès français de la saison d

Les formidables succès
français de la saison
d’obstacle anglaise : quelles
leçons ?
Avril marque la fin de la saison des courses d'obstacle en Grande-­‐Bretagne. Le 26 avril dernier, le Celebration Chase l'ultime Grade 1 du programme (le terme Groupe est attribué aux courses plates et le Grade aux courses d'obstacle) s'est disputé à Sandown Park. Cette épreuve a été gagnée par Sire de Grugy, cinq mois après le premier Gr 1, le Lancashire Chase de Haydock. Ce même Sire de Grugy, élève de Raoul Adam à la Grugerie, est incontestablement le cheval de l'année sur les obstacles anglais, fort de six victoires dont cinq acquises dans ces fameux Grade 1. 16 victoires françaises pour 38 Gr. I Le programme britannique de l'obstacle compte 38 Grade 1, disputés de la fin novembre à la fin avril soit 20 steeple-­‐chases, 17 courses de haies, 1 bumper (la spécialité des courses de sélection des chevaux d'obstacle disputées sur le plat). Vendredi 2 mai 2014 – N° 28 A l'heure des palmarès, l'élevage français peut être fier. Pas moins de 16 victoires (11 en steeple et 5 en haies) du plus haut niveau sont revenues aux français, la victoire de Pineau de Ré dans le Grand National de Liverpool ajoutant une illustration d'exception à ce brillant bilan. Bravo à son éleveur Michel Hardy, bravo à tous. Merci surtout car vos résultats sont la vitrine d'une discipline toute entière, de la mobilisation des passionnés qui la composent, de son modèle de fonctionnement. La réussite des hommes mais également d’un système Pour que la réussite soit au rendez-­‐vous, il faut des moyens, de la passion, et qu'ils soient exploités dans la durée. Mais bien sûr, l'organisation joue un rôle déterminant. C'est elle qui permet que les savoirs faire des professionnels de l’élevage, du dressage et de l’entraînement s'améliorent sans cesse. Et qu'ils atteignent le meilleur niveau, en progressant toujours dans les standards internationaux. Ces bilans remarquables couronnent des équipes et des personnes. Ils sont aussi le reflet de l'excellence de la pyramide que constitue le programme de nos courses d'obstacles, en haies, steeple et pour notre spécialité si sportive des cross. Il faut aussi souligner la très grande qualité des parcours dans leur diversité, dans leur ancrage régional ou leur rayonnement national. Bien sûr, les constats flatteurs ne doivent pas conduire à s’endormir sur nos lauriers collectifs. Il n'en est pas question, et la compétition interne, alimentée par le niveau des allocations distribuées est le garant des efforts permanents pour faire toujours mieux. Le quota d'un tiers de la dotation de France Galop pour les allocations en obstacle est légèrement inférieur à celui observé en Grande-­‐
Bretagne ou celui qui était historiquement en place il y a quelques décennies. Sa pérennité, qui ne peut plus être sérieusement contestée aujourd'hui, a assuré le développement de l'obstacle à partir de la stratégie de croissance menée par France Galop depuis 20 ans. Pour demain comme hier : les propriétaires et leur sens élevé de la compétition … La vision de long terme des acteurs de l'obstacle, sans doute plus nécessaire encore qu'elle ne l'est pour le plat, a été assurée par les bénéfices de la politique offensive des sociétés mères sur le plan du jeu. Poursuivre dans cette voie gagnante apparaît aujourd'hui comme une ardente obligation. Bâtir, avoir les moyens de le faire, cela repose sur la compétition. Nos compétitions sont équitables, bénéficient d'un contrôle incontestablement parmi les meilleurs du monde, et de programmes qui sont définis de façon à servir l'intérêt général, grâce au modèle associatif de notre Institution. Tout cela est une base, mais l'impératif de distribuer très largement les allocations, de donner de la rentabilité à une proportion importante de chevaux doit être respecté . Il est une des pierres angulaires de notre modèle. Car il faut le dire et le répéter, les propriétaires doivent avoir un espoir de gain réel. N'oublions pas que leur passion, leur engagement de long terme, apportent le financement de l'ensemble, quelle que soit la taille de leur écurie. C'est leur goût pour la compétition qui apporte toute la valeur à l'obstacle français. Et qui lui vaut de son leadership mondial. La compétition : un objectif et un axe de communication primordial. La compétition est la meilleure des publicités, la seule vraie communication. Comment ne pas penser aujourd'hui, face au bilan flatteur de la saison anglaise, au précurseur, à l'équipée novatrice et finalement victorieuse de Nupsala, cet AQPS entraîné par François Doumen qui a gagné le King George VI Chase le 26 décembre 1987? C'est cette victoire au plus haut niveau qui a ouvert la voie de la présence aujourd'hui permanente de l'élevage français sur les obstacles britanniques. Alors, en conclusion de la saison 2013-­‐2014, ne boudons pas notre plaisir, et faisons confiance à la compétition, à l'affrontement dans les régions, à Auteuil, à l'international pour aller plus loin encore. Si vous ne recevez pas ce bulletin hebdomadaire par mail, il suffit de vous inscrire en nous adressant un courriel à [email protected]