New Title - Pleumartin

Transcription

New Title - Pleumartin
h
la roche-posay | international de trompes de chasse
La Gâtinière va “ sonner ”
pendant deux jours
Les samedi 29 et dimanche 30 août se déroulera le 2e championnat international de trompes de chasse sur l’hippodrome de La Gâtinière.
C
’est le retour de la
trompe de chasse à
La R oc h e -Po s ay.
« On est parti pour
une longue durée ici. La ville
joue le jeu. Auparavant, le festival changeait de ville chaque
année, mais les budgets des
communes sont de plus en plus
serrés et ça posait des problèmes », explique Xavier Legendre, président de l’association organisatrice, Festival
Poitou.
« On a pris nos marques, avec
des gens que maintenant on
connaît. Et La Roche-Posay a
beaucoup d’atouts, comme une
sortie d’autoroute à proximité,
de bonnes capacités d’hébergement, le contexte d’un public
connaisseur qui répond favorablement… », ajoute-t-il.
Un écran géant
pour voir
le sonneur
“ des deux
côtés ”
La première édition avait
connu un beau succès populaire. Il n’y a aucune raison
pour que cela change pour
l’édition 2009. « On attend
aussi du monde du côté des participants, avec des sonneurs internationaux, belges, alle-
> Samedi. De 8 h 30 à 12 h :
épreuves solo. De 14 h à
18 h 30 : épreuves solo
(suites). Pause dîner. A partir
de 20 h 30 : fête nocturne.
Championnat de France,
championnat international.
Présentation d’équipages.
> Dimanche. De 9 h à 11 h :
épreuves duos, trios,
sélections. 11 h : messe de
Saint-Hubert. 14 h : épreuves
duos, trios (finale). 15 h :
coupe des Régions (huit
sonneurs par région), avec
leur soutien folklorique.
Présentation d’équipages.
En solo ou en équipage, c’est un grand spectacle pour les yeux et pour les oreilles qui attend
les amateurs de trompes.
m a nd s , s u i s s e s e t m ê m e
quelques Américains. » Côté
concurrents français, ils viendront des onze régions reconnues. « Chacune d’entre elles a
organisé son propre championnat, qui a permis de faire émerger les meilleures trompes »,
poursuit Xavier Legendre. Le
secrétaire de Festival Poitou,
Denis Legrand, parle même de
ce festival comme un championnat du monde…
Rappelons que les concurrents
sont répartis en quatre catégories de niveau, le premier niveau étant le plus élevé. « La
nouveauté depuis deux ans,
c’est que le système mis en place
permet de faire progresser les
sonneurs d’une catégorie à
l’autre dans la même journée. »
Un concurrent de 4e catégorie
peut donc se retrouver un peu
plus tard en 1re catégorie et devenir champion. C’est une par-
X
avier Legendre et Denis
Legrand, respectivement
président et secrétaire de Festival Poitou, sont passionnés
par la trompe, dont ils sont de
grands pratiquants, et sont intarissables sur le sujet.
Comment peut-on faire pour
apprendre ? Il y a des
écoles ?
« Notre difficulté, c’est que
nous n’avons pas pignon sur
rue. Il n’y a pas de conservatoire où on peut apprendre, et
pas de diplômes. Il existe des
stages pour apprendre la technique et des CD didactiques. Il
faut trois ans selon l’assiduité
et les capacités pour faire un
> Samedi 29 et dimanche
30 août, hippodrome de La
Gâtinière, La Roche-Posay
(fléché).
> Inauguration à 11 h le
samedi.
> Parking gratuit.
> Entrée : 5 € par journée.
> Restauration sur place sous
trois structures.
> Présence d’un ballon captif
(sous réserve).
> Renseignements au
02.54.28.74.17 ou
06.84.62.67.57.
Le programme
ticularité de La Roche-Posay.
Comme on ne change pas une
formule qui gagne, le programme restera globalement le
même que celui de l’an passé.
« Il y aura quand même une
grande nouveauté, souligne Xavier Legendre. Les sonneurs
sont obligés de jouer dos au public et au jury. On a donc installé un écran géant avec une
caméra pour permettre pour
permettre de voir le sonneur. »
“ Le son est un engagement physique ”
NR : Comment en arrive-t-on
à sonner la trompe, qui n’est
pas un instrument banal ?
Xavier Legendre et Denis
Legrand : « A l’origine, ça part
souvent de la chasse, bien que
90 % des concurrents qui participent au championnat ne
sont pas chasseurs. On est séduit par le son, qui est particulier. Si on connaît des gens
dans la filière, on se laisse
prendre au jeu et la transmission se fait ainsi… »
pratique
produit par l’air envoyé par les
lèvres. »
Le béotien a l’impression
que c’est toujours un peu la
même chose que l’on
entend, qu’il y a un
répertoire figé…
« C’est une idée qui est complètement fausse. Il y a des
compositeurs contemporains
qui ont fait des choses formidables. Il y a de grands classiques qui ont traversé le
temps, mais on crée encore aujourd’hui. Aucun son ne se ressemble. Un connaisseur peut
reconnaître au bout de trois ou
quatre notes qui est la personne qui joue. Chaque sonneur a son style. »
« Sonner » ne s’improvise pas et maîtriser le son demande
des années de travail pour arriver à un bon résultat.
bon sonneur. On peut aller sur
le site de la fédération (1) pour
avoir des informations »
Est-ce un instrument difficile
à jouer ?
« D’abord, il n’y a pas besoin
d’ êtr e m u si ci en . C e q u i
compte, c’est l’oreille. Si on a
une “ mauvaise oreille ”, c’est
rédhibitoire, et s’il n’y a pas la
passion derrière, on arrête rapidement. Produire le son est
un engagement physique, qui
se fait avec la colonne d’air, de
façon abdominale. Il faut assurer la fixité de l’embouchure,
qui est fine, voire coupante.
C’est ce qui assure le vibrato,
Quelle est la différence avec
le cor de chasse ?
« Pour un sonneur, ça n’a rien
à voir. Le cor est accordé en mi
et la trompe en ré. Le cor est
en fait un clairon dont le déroulé fait un mètre de moins
que la trompe, qui fait 4,54 m
exactement. La trompe a un
pavillon martelé, plus léger
que le cor. »
(1) http://www.fitf.org/
Le Belge Bertrand
Bourgeois, vainqueur en
2008, remet son titre en jeu.
en savoir plus
> L’an passé, c’est le Belge
Bertrand Bourgeois qui l’avait
emporté. Un titre amplement
mérité. Depuis plusieurs années
il occupait régulièrement le
podium du championnat de
France. Son rêve d’être
champion s’est donc réalisé à La
Roche-Posay, battant à la
régulière les 16 candidats.
> Les femmes auront aussi leur
concours, celles-ci alliant
toujours élégance et
compétition.
> Un championnat des régions
par équipes sera organisé.
Chaque équipe sera composée
d’un sonneur de moins de
12 ans, d’un vétéran, d’un
soliste, d’un duo, d’un trio et
d’une dame, chaque fois les
meilleurs dans leur catégorie.
> Les meutes seront du
spectacle, bien entendu, dont
11 équipages du Poitou.
> Deux villages d’exposants
seront proposés. Un sera plutôt
« commercial » tandis que
l’autre présentera des artistes,
surtout des peintres, ainsi que
tout ce qui tourne autour de
l’univers de la trompe et de la
vénerie.
> Selon les organisateurs, il y
aurait en France plus de
20.000 pratiquants. Et encore,
ce chiffre serait sous-estimé. Les
meilleures régions sont la
Normandie, la Bretagne et… le
Poitou.