en bref… Docteur Riccardo Gauzolino, service de

en bref…
Docteur Riccardo Gauzolino,
service de chirurgie viscérale
Le docteur Riccardo Gauzolino a intégré le Centre hospitalier universitaire de Poitiers,
le 1er novembre dernier, au
sein du service de chirurgie
viscérale du professeur Michel
Carretier. Il assure, en collaboration avec le service d'hépatogastro-entérologie, les volets
soins, recherche et enseignement prévus dans le cadre de
la création d'une fédération
inter-hospitalo-universitaire
des maladies du foie et de transplantation hépatique, entre
le CHU de Tours et le CHU de Poitiers.
Vous prenez vos fonctions au CHU de Poitiers. Pouvezvous vous présenter ?
Mon nom «exotique» suggère une origine plutôt latine et
effectivement je suis né à Rome, où j’ai effectué mes études
et mon internat. J’ai eu la chance de pouvoir travailler, dès
le début de mon activité d’interne, dans un service reconnu
pour la chirurgie hépatique à la polyclinique A. Gemelli
de Rome, dirigée par le professeur Gennaro Nuzzo, que
je considère comme mon premier maître. C’est avec lui
que j’ai appris les bases de mon métier de médecin et de
chirurgien, profitant d’un enseignement très «français» : en
effet, mon maître italien s’est formé à Paris à l’école d’Henri
Bismuth, un des pères de la chirurgie hépatique mondiale.
En novembre 2006, avant de finir mon internat, j’ai décidé
d’aller continuer ma formation dans une autre université
et je suis parti pour une période de six mois à Rennes dans
le service du Pr Karim Boudjema. La rencontre avec lui a
été révélatrice et j'ai fait mon clinicat à Rennes. J’ai donc
quitté l’Italie pour la Bretagne pour une période de formation
intense et unique. Récemment, à la fin de mon clinicat, j’ai
eu la chance de me voir proposer un poste dans l’équipe de
chirurgie viscérale du professeur Michel Carretier, ce que
j’ai bien évidemment accepté avec enthousiasme !
Quelle(s) compétence(s) médicale(s) apportez-vous au
CHU ? Et avez-vous une thématique de recherche particulière ?
Je suis à la base un chirurgien général mais il est évident
que ma formation est principalement dédiée à la chirurgie
hépatique. J’ai eu la conviction, depuis le début de mon
internat, qu’aujourd’hui la figure du chirurgien qui «sait tout
faire» est destinée à disparaître et qu’une sur-spécialisation
est indispensable si l’on veut être compétitif, surtout dans
le domaine universitaire où la concurrence est rude. Mon
intérêt pour le foie, pour la chirurgie oncologique hépatique
et pour la transplantation est «viscéral» ; je suis donc ici pour
renforcer activement une équipe déjà bien investie dans la
chirurgie hépatique et notamment dans la prise en charge des
malades avec cancer primitif et secondaire du foie.
Notre objectif est d’augmenter considérablement le nombre
de résections hépatiques, surtout celles complexes, et de
développer la chirurgie hépatique par cœlioscopie. Pour la
recherche, depuis mon arrivée au CHU de Poitiers, je me
CHU magazine - N° 62 - Juin 2011
suis investi dans un fascinant projet avec les professeurs
Thierry Hauet, Jean-Pierre Richer et Michel Carretier sur la
transplantation hépatique sur le porc ; nous avons commencé
à ensemencer un terrain sans doute très fertile.
Les CHU de Poitiers et Tours créent une fédération interhospitalo-universitaire des maladies du foie et de transplantation hépatique. Quel y sera votre rôle ?
La fédération inter-hospitalo-universitaire avec Tours est
désormais une réalité. La collaboration entre le service
d’hépato-gastro-entérologie du professeur Christine Silvain
et les équipes chirurgicales poitevines et tourangelles a pour
objectif d’offrir aux malades du Poitou-Charentes nécessitant une chirurgie hépatique une réponse thérapeutique
complète, soit avec la résection déjà faite ici à Poitiers, soit
avec la transplantation qui sera réalisée à Tours. L’équipe
chirurgicale poitevine a un rôle actif dans la fédération avec,
en premier lieu, le prélèvement des greffons hépatiques. En
pratique, ce sera aux chirurgiens de Poitiers de prélever les
greffons de la région Poitou-Charentes destinés au centre de
Tours. Dans trois ans, les chirurgiens poitevins participeront
activement à la greffe hépatique à Tours. Je mets à disposition de la fédération mon expérience développée à Rennes
sur le prélèvement d’organes et sur la transplantation, prêt
à la partager avec mes confrères. De plus, je me rendrai
régulièrement à Tours pour opérer, avec le Pr Salamé, les
patients poitevins encadrés dans un projet thérapeutique de
résection, en prévision d’une transplantation.
Estelle Cateau,
médecin biologiste
Le docteur Estelle Cateau a été nommée MCU-PH en septembre 2010 au sein du service
de parasitologie et mycologie
médicale du pôle biologie,
pharmacie, santé publique.
Estelle Cateau a suivi ses
études de pharmacie à Poitiers,
dont son internat et assistanat,
au cours desquels elle a obtenu
un master 2 recherche et un
doctorat d'université sur une
thématique de mycologie. En
2010, elle a complété son parcours en suivant le cours de
mycologie médicale de l'Institut Pasteur à Paris. Au CHU de
Poitiers, en complément des fonctions classiques de biologie,
Estelle Cateau a plus particulièrement en charge la mise en
place de la prescription connectée au sein du laboratoire et
le développement des techniques de biologie moléculaire,
permettant ainsi de renforcer l'engagement du service dans
la nouvelle biologie de territoire. Enfin, ses connaissances
en mycologie lui ont également permis d'intégrer récemment
l'équipe ERI 23 du professeur William Couet : «Modélisations pharmacocinétiques-pharmacodynamiques pour un
meilleur usage des médicaments anti-infectieux».
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