Le robot n`empêche pas les vaches dè pâturer - BCEL

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Le robot n`empêche pas les vaches dè pâturer - BCEL
Date : 02 FEV 15
Journaliste : Yann-Armel Guet
/ Mélanie Bécognée
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 749258
Edition : Pontivy
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« Une nouvelle ferme sur 2 emploie un robot »
Trois questions à...
Stéphane Saille,
specialiste robots chez Bretagne
conseil élevage Ouest.
Le nombre de ferme
diminue. Celles qui restent
s'agrandissent... et se
robotisent ?
Depuis 10 ans, on observe un agrandissement des fermes avec de plus
en plus de vaches par exploitation...
L'agrandissement est inéluctable
et répond au besoin défaire des économies au niveau des charges. En
parallèle, il y a de moins en moins
de main-d'œuvre disponible. Et l'automatisation des tâches se développe. Une installation nouvelle sur
deux emploie désormais des robots
de traite.
Maîs on aura aussi de plus en plus
d'alimentation automatisée dans les
années avenir.
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L'agriculture de demain
passe-t-elle forcément par la
robotisation ? Quid du bio ou de
l'agriculture raisonnée alors ?
Non, l'agriculture de demain ne
passe pas forcément par la robotisation. Maîs c'est un levier d'action.
Quant aux élevages bio, certains emploient aussi des robots de traite.
Pas beaucoup, maîs quelques-uns
quand même. Il faut avoir en tête que
dès qu'on met en place un robot de
traite, c'est une diminution du pâturage dans les exploitations. Car le
robot tourne en continu, trayant les
vaches les unes après les autres. Lin
robot fonctionne avec des lasers ou
des caméras qui repèrent les trayons
(les mamelles) et se branchent dessus. Il peut s'occuper de 65 vaches
laitières et on passe à 2,5, voire 2,7
Tous droits réservés à l'éditeur
Stephane Saille est specialiste robots
chez Bretagne conseil élevage Ouest,
entreprise de conseil aux éleveurs
laitiers.
traites en moyenne par bête. Forcement, les vaches restent davantage
en etable.
Lin agriculteur qui serait derrière
son écran toute la journée pour
piloter sa ferme, c'est possible ?
L'automatisation aide à lever des
astreintes, comme celle de la traite.
L'agriculteur possède aussi plus de
données et d'indicateurs qui peuvent
lui apporter des alertes et l'aider à
repérer les animaux qui ont un problème. Maîs ensuite, il faut bien aller
soigner les bêtes, s'en occuper. Il y
a quand même de la surveillance à
effectuer.
Recueilli par
Yann-Armel HUE!.
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PAYSAN BRETON ED.FINISTERE
Date : 11/17 MARS 16
Page de l'article : p.6
Journaliste : Bernard Laurent
Pays : France
Périodicité : Hebdomadaire
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Les deux façades de l'étable de 120 places sont équipées de|
filets amovibles. La stalle de traite est équipée de 2 robots
avec une aire de présélection des animaux à l'entrée.
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Le robot n'empêche pas
les vaches dè pâturer
Les associés du Gaec Gwetlet e Vo, à Limerzel (56), ont choisi le robot de traite pour le confort de
travail. Le coût alimentaire n'a pas trop souffert de l'évolution. Les 100 vaches pâturent, en 2 lots.
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PAYSAN BRETON ED.FINISTERE
Date : 11/17 MARS 16
Page de l'article : p.6
Journaliste : Bernard Laurent
Pays : France
Périodicité : Hebdomadaire
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Un bâtiment obsolète et une
salle de traire 2 x 6 pour une
centaine de vaches. Les 3 associés du Gaec aspiraient à de
meilleures conditions de travail.
Ils ont construit un bâtiment de
120 places à proximité de l'ancienne érable, en 2014. Avec
deux robots de traite CEA, 6
rangées de logettes paillées (sur
matelas) et deux tables d'alimentation de chaque côté de
l'étable. L'ensemble revient à 6
DOO € la place. Un investissement qui implique de maîtriser
le coût alimentaire. Et donc de
maximiser le pâturage.
2 lots au champ
en journée
« Nous avions un système pâturant avant de construire la
nouvelle structure. Nous avons
cherché à le conserver », indique Pierre-Yves Brohan, en
charge du suivi du troupeau.
Entre février et novembre, les
laitières sortent, séparées en
deux lots. Le premier, qui comprend environ 50 % des laitières, quitte l'étable vers 9 h 30
et reste dans les parcelles les
plus éloignées (jusqu'à I km)
jusqu'à 15 h. Le second sort
vers ll h jusqu'à 18 h sur
des
parcelles
proches. « On va
les chercher au
champ. L'accès
au robot n'est
pas libre ». Les
2 lots sont séparés en fonction de leur
passage à la
traite (et non
pas de leur
production). À
la mi-avril, dès
que le temps le
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permet, l'ensemble du troupeau
sort pendant la nuit en un seul
lot. « Les paddocks tournants
sont gérés au fil avant et débrayés dès que l'herbe est un
peu haute ». Quandle pâturage
est au maximum, il représente
50% de la ration. «Lerobotn'est
pas forcément synonyme d'intensification etde confinement
à l'étable. Nous n'avons qu'une
année et demie de recul mais
je pense qu'avec 120 vaches,
nous poursuivrons ce système.
Nous espérons même l'optimiser».
98 €71000 litres de coût
alimentaire
Au total, les vaches ont une
moyenne de 2,2 traites par jour
au printemps et 2,5 en hiver
pour une production autour de
9 500 litres par vache. En période hivernale, la ration mélangée et distribuée à l'auge
comprend 13-14 kg de maïs
(MS), 3 kg de betteraves, de l'ensilage d'herbe et du foin de luzerne. « La ration de base est
équilibrée à 25kg. Ensuite, les
concentrés sont distribués
au robot en fonction
COMPARAISON TRAITE ROBOTISÉE ET TRAITE
CONVENTIONNELLE (ZONE BCEL OUEST 2014-2015)
,
: Kg concentré/VL
,1542
:i336
| Concentré/titre (g)
1169
:i49
: Tonne MSstock/VL
; 5,1
i 4,7
i Tonne MS pâturage/VL
ill
i 1,6
: Coût fourrage/1000 L
!32
;30
: Coût concentré/1000 L
169
!57
: Coût alimentaire (CA)/10OOL MOI
; Marge sur CA/ 1000 L
i 252
des besoins ». La quantité de
concentrés par vache avait fortement augmente dans les mois
qui ont suivi la mise en route
du robot (septembre 2014). Il se
stabilise cet hiver autour de 150
g/litre de lait. Le coût alimentaire est passé de 86 €/1000 litres à 98 €/1000 litres après
révolution du système (voir
moyennes régionales dans le
tableau). La qualité du lait livré
s'est plutôt améliorée : 164 DOO
leucocytes en moyenne depuis
la mise en place du robot.
Bernard Laurent
i 87
; 269
ASSOLEMENT
© 135 hectares,
O 35 ha de maîs,
O 2,5 ha de betteraves,
O 4 ha de luzerne,
(enrubanné et foin)
© 20 ha d'orge et de blé,
O 73 ha d'herbe.
De droite à gauche : François et
Marie-Claude Morice et
Pierre-Yves Brohan lors de la
porte ouverte initiée par Simatel
Technologie (distributeur de
matériel d'élevage).
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