23/06/2003

Transcription

23/06/2003
Le bourriquet est matinal !!!
Amis 98a
Plus d'un mois sans Edito !!! Désolé les gars, mais mon disque dur a rendu l'âme et je ne l'ai
toujours pas changé. Que s'est-il donc passé pendant ce mois ? Les mouvements sociaux n'ont rien
donné, l'épreuve de math du bac S était infaisable (il fallait tout de même savoir la formule qui donne
le volume d'un tétraèdre !!! Ou va la France ?), la canicule a sévi sur toute le France, Amstrong a
gagné le Dauphiné libéré, Bentley le Mans, l'équipe de France se débrouille pas trop mal en coupe des
confédérations, Greg s'est fait muté, la violence continue au proche orient, José Beauvais part en taule
... rien de bien spectaculaire en somme !!!!
En fait, le véritable évènement du mois passé, c'est la totale réussite de l'expédition 98a à
l'Aneto, pic qui domine les Pyrénées du haut de ses 3406m, le lundi 16 juin. L'expé était constitué de
Ju et de moi même. La veille, après une longue et sinueuse route de 8h d'Avignon à la Renculse
(Espagne), nous avions attaqué l'ascension à 19h sous de gros nuages gris menaçants pour atteindre le
refuge de la Rencluse 40 minutes après. Là, mauvaise nouvelle, le refuge se trouve être gardé alors
qu'il ne devait pas. On a donc aucun sous sur nous (Remarquez l'effet de style). Où dormir ? Dans la
tente que miraculeusement j'ai laissé dans la voiture. Redescende donc puis remontée. A 21h la tente
est plantée, on peut enfin se restaurer avec quelques Bolino(s) et du bon vin savoyard. Puis c'est
l'heure de se coucher. Les nuages n'ayant pas disparu, on opte pour l'option de rentrer toutes nos
affaires dans la tente deux places ULTRALIGHT (mais ultra-petite) de Décathlon. Toutes nos affaires
plus nous deux : mauvaise nuit en perspective. De plus qu'à peine une heure après l'orage éclate. Ô
rage, ô désespoir, un véritable orage de montagne avec pluie, grêle, tonnerre et éclairs (ça me rappelle
celle de mon boulanger qui un matin m'a dit : “Prenez ces éclairs, ils sont du tonnerre”) !!! La tente se
mouille, moi aussi, Julien dort comme un nouveau né, moi je passe une très mauvaise nuit.
Heureusement, la tente tient le coup, et vers 4h du mat, la sonnerie salvatrice du portable du
père Ju nous tire de ce calvaire. Petit dej copieux : pain confiture et thé organique. Puis vers 5h c'est la
mise en route vers le sommet. A la pâle lueur de ma frontale (Ju n'en n'a pas) il faut deviner notre
chemin dans les trop nombreux cairns laissés par les touristes de la montagne. La progression est lente
mais sans erreur de notre part. Vers 6h30 c'est le lever de soleil sur le glacier : grandiose. C'est dans
ces moments là qu'on se prend à croire en Dieu. Puis on abandonne les indications du topo Internet (la
brèche du Portillon supérieur est trop difficile à trouver) pour faire notre propre trace et vers 7h, on
prend enfin pied sur le glacier final. Facile, la trace est bonne, vers 9h30 on arrive sous la croix
sommitale : plus qu'une seule difficulté entre elle est nous : le pas de Mahomet, arrête d'une
quarantaine de mètres pas bien difficile techniquement mais vertigineusement aérienne. On préfère
s'encorder et poser quelques dégaines et sur les coups de 10h on peut enfin embrasser le Christ et sa
mère, la vierge Marie. Paysage magnifique sur toutes les Pyrénées. 3 photos et c'est déjà la longue
descente vers le refuge. Mais comme cet édito est déjà long, je vous la narrerai la semaine prochaine.
En conclusion, ce fut un week-end à croire en Dieu et un sommet grandiose, sommet où je me
suis réfugié samedi dernier quand mes connards de collègues (j'ai remplacé dans une équipe de merde)
ont déversé leur bile toute la journée durant. J'pensais d'ailleurs pas qu'on pouvait avoir autant de bile.
Enfin j'offre une boite de thon à celui qui comprend mon titre.
A la semaine prochaine donc.
Votre DAHU préféré.

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