conférence regards croisés sur la prévention

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conférence regards croisés sur la prévention
 BRUXELLES AVANCE ASBL / BRUSSEL VOORUIT VZW CONFÉRENCE REGARDS CROISÉS SUR LA PRÉVENTION -­‐ JUIN 2014 -­‐ PALAIS DE LA BOURSE ASBL BRAVVO -­‐ VILLE DE BRUXELLES Présentation des conférenciers, workshops et visites de terrain Mercredi 11 juin 2014 L’histoire de la prévention : les enjeux de la professionnalisation Conférenciers Serge Bruneau, directeur du programme CIPC (International Center for Prevention of Crime) et auteur de l’article « La prévention de la criminalité dans la pratique : le rôle des villes et l'action auprès des jeunes et des enfants -­‐ Séminaire préparatoire pour les villes canadiennes participantes : la Ville de Montréal ». Il donne son point de vue à l’international de l’histoire, des enjeux et des perspectives de la prévention. Véronique Ketelaer, directrice Prévention et Participation de la Ville de Bruxelles (2011) et administratrice déléguée de Bravvo (2008), le service de prévention de la Ville de Bruxelles. Politologue et criminologue de formation, elle a été consultante pour le Forum Belge pour la Prévention et la Sécurité Urbaine, après avoir été directrice du service de prévention de la commune de Saint-­‐Gilles. Philippe Mary, professeur ordinaire et chercheur au centre de recherches criminologiques à l’ULB. En 1997 il gagne le prix Alice Seghers pour son doctorat : « Délinquant, délinquance et insécurité : un demi -­‐ siècle de traitement en Belgique (1944 – 1994) ». Il a toujours porté un intérêt particulier aux différentes normes de prévention et l’évolution des politiques prévention. Mohamed El Barouzi a débuté en 1992 dans le secteur de la prévention en tant qu’étudiant en Service aux Personnes. Il a commencé dès lors en tant que bénévole au sein du Service Jeunesse de la Ville de Bruxelles. Il a été un témoin privilégié de la création des contrats de sécurité et un pilier pour la création des maison de jeunes à la Ville de Bruxelles. Bien avant que BRAVVO asbl ne soit créée, il a été animateur dans le quartier des Marolles et à la maison de jeunes Willems. Maintenant il est détaché en tant qu’éducateur au projet Kick-­‐off de BRAVVO, un projet d’insertion professionnelle créé en novembre 2012. Christian Melis, assistant social de formation, engagé dans le développement communautaire à Bruxelles, il est à l’initiative de plusieurs associations dans le domaine social et de l’insertion socio-­‐professionnelle. En tant que coordinateur adjoint des Gardiens de la Paix BRAVVO, il est plus précisément chargé des formations mises à disposition des Gardiens de la Paix. Sylviane Bogaerts, sociologue de formation et ex-­‐conseillère au cabinet du Ministre de l’Intérieur, elle est maintenant conseillère en stratégie et développement au sein de la zone de police Verviers/Dison/Pepinster. Roland Van Reusel, est un témoin important dans la construction des contrats de sécurité à Bruxelles, puisqu’il a été chef de la police de Bruxelles avant la réforme. Nommé au poste de commissaire en 1996, il n’a quitté cette charge qu’en 2008 lors de son départ à la pension. Ronald Ceulemans, éducateur social de formation, il a d’abord travaillé au CPAS de Bruxelles comme coordinateur du secteur de la jeunesse. En 1991 il a été nommé en tant que fonctionnaire de prévention à Molenbeek Saint Jean. Pensionné aujourd’hui, il reste un témoin incontournable de la création des contrats de prévention, et son témoignage porte sur l’évolution des différents métiers, outils et phénomènes. Johannes de Haan, diplomé en histoire politique et ‘International Humanitarian Assistance’, sa carrière a débuté en tant que chercheur-­‐
assistant dans le ‘Departement for Peace and Conflict Research of the University of Uppsala’ en Suède. Actuellement, il travaille en tant que officier de prévention et justice criminelle pour le services ‘United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC) à Vienne, Autriche. Il était auparavant au service de l‘Organization for Sécurity and Cooperation in Europe (OSCE). Workshops §
Des métiers Pratiques de médiation : de la médiation citoyenne à la médiation professionnelle Pilote : Cécilia Sanchez, coordinatrice Médiation BRAVVO Intervenants : Peter Colle, évaluateur interne à Gand Ahmad Aminian, médiateur groupe-­‐classe à l’asbl BRAVVO, chercheur à l’UlB, formateur en médiation Vincent D’Ostuni, conseiller à la Commission Communautaire Française Sophie Dupaquet, responsable adjointe Médiation BRAVVO Stefica Slunjski, habitante du quartier Nord On pourrait intitulé ce workshop « médiation » au singulier comme « médiations » au pluriel. Médiation, parce que le propos est de présenter et défendre un métier, celui de médiateur généraliste qui, non seulement, est capable de prévenir et gérer les conflits dans la famille, le voisinage ou l’école, mais aussi de s’attaquer aux conflits collectifs, conflits dans l’espace public, conflits et tensions à l’échelle de territoires comme des quartiers. Celle, qui peut grâce à son insertion dans le tissu et sa proximité, mobiliser les ressources internes pour avancer. Celle, qui par le projet, parvient à mobiliser dans la co-­‐construction. Médiations, parce qu’il en est justement de plusieurs sortes. L’idée sera de partir de la conception d’un métier existant mais en construction, de penser ce métier à partir de postulats, de principes de base incontournables. Et donc de percevoir très concrètement une médiation qui se destine aussi bien aux individus qu’aux groupes. La médiation est en évolution permanente. En faire une théorie aujourd’hui semble risqué. Il y a cependant une base rigoureuse de définition. La médiation de groupe(s) repose sur les principes fondateurs de la médiation. L’aspect « fourre-­‐tout » reste fort présent au niveau des pratiques mais le flou de sa conception tend à diminuer. Plus qu’une autre, elle doit se démarquer de son approche pratique, utilitariste ou d’urgence pour devenir une fonction à part entière qui vient s’insérer dans le réseau du travail social. Cette vision posera indéniablement des questions : -­‐
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En quoi l’approche quartier ou communautaire est-­‐elle une approche de médiation ? Quel est le lien entre projet et médiation ? De ces acteurs de changements, devons-­‐nous à tout prix en faire des professionnels ? La médiation qui prévient, qui vient créer là où elle n’est pas demandée, a-­‐t-­‐elle un sens ? Cette médiation, à petite échelle, qui a finalement si peu d’impact sur la gestion publique, devient-­‐elle une soupape des vrais enjeux démocratiques et participatifs ? §
Des outils Entre professionnalisation et management : vers une évolution des profils et des métiers de la prévention Pilote : Salahddine Aaiachi, coordinateur Gardiens de la paix BRAVVO Intervenants : Sybille Smeets, chercheure au Centre de recherches criminologiques, Université Libre de Bruxelles Valérie Dierkens, directrice ERAP Bruxelles Wendy Limpens, attachée pédagogique ERAP Bruxelles Christian Melis, coordinateur adjoint du service des Gardiens de la paix BRAVVO 2 Olivier Panier, coordinateur adjoint du service des Gardiens de la paix BRAVVO À travers l’exemple de la fonction de gardien de la paix, il s'agit d'interroger l’évolution des métiers de la prévention et leur positionnement dans le domaine du management. Comment faire en sorte que la professionnalisation de la fonction des gardiens de la paix soit effective et efficiente ? Trois axes de réflexion autour de la notion de management pour guider les discussions : -­‐
Le management implique une certaine gestion de l’information : Comment organiser et structurer cette information ? Comment exploiter cette information dans l’organisation de la présence dans les quartiers ? Comment effectuer le retour vers les équipes ? Comment partager cette information avec les partenaires ? -­‐
Le management implique de la gestion d’équipe et de personnes : Comment trouver les leviers nécessaires pour motiver les équipes ? Comment garantir la bonne circulation de l’information entre paires ? Quelles stratégies pour créer une identité professionnelle forte ? -­‐
Le management implique un savoir être : Comment travailler l’image vis-­‐à-­‐vis du public ? Comment gérer les limites liées à la fonction ? Comment augmenter la reconnaissance du public ? §
Ces trois axes seront essentiellement abordés à travers le mode d’organisation propre à l’asbl BRAVVO à Bruxelles. Les différents intervenants partageront leurs expériences et visions de ce qu’implique cette professionnalisation en termes de management. Gouvernance et prévention : partage de compétences et modèles d’organisation Pilote : Véronique Ketelaer, directrice Prévention et Participation de la Ville de Bruxelles et de l’asbl BRAVVO Intervenants : Nel Vandevannet, cheffe de cabinet de l’Echevin du Personnel de la Ville de Bruxelles, ex-­‐fonctionnaire de prévention de Bruxelles et ex-­‐administratrice déléguée de l’asbl BRAVVO Carol Tange, criminologue, chercheur INCC Catherine Van Den Straeten, fonctionnaire de prévention, Ville de Vilvoorde Catherine Schlitz, fonctionnaire de prévention, Ville de Liège Partant de la notion de bonne gouvernance qui vise à implanter des politiques efficientes, équitables, cohérentes, responsables, capables de rendre compte et participatives, ce workshop vise à questionner le principe d’une « bonne » organisation de la Prévention au niveau local et supra local, en regard de l’évolution des réalités belge et régionales depuis 20 ans. Comment faire en sorte que la Prévention soit bien intégrée ? Deux axes de réflexion pour guider les discussions : -­‐
le plan local : existe-­‐t-­‐il un modèle d’organisation de la Prévention au niveau communal ? Comment organiser une approche de prévention globale et intégrée localement? Via un service communal ou une asbl communale ? Qu’en est-­‐il de la collaboration « multi-­‐acteurs » en prévention et notamment avec le partenaire privilégié qu’est la police ? -­‐
le niveau des autorités supra locales : le Fédéral et les Régions ont développé des approches qui ont beaucoup évolué en 20 ans (selon les champs de compétences et priorités d’intervention en prévention et sécurité). Quelles conséquences sur l’intégration de ces politiques au niveau local ? Quelles perspectives dans le contexte de la nouvelle Réforme de l’Etat ? Après la présentation d’un mode d’organisation locale (BRAVVO asbl à Bruxelles), les différents intervenants partageront leurs expériences et visions sur l’évolution des politiques de prévention, en termes de collaboration multi-­‐acteurs et de gestion interministérielle (ex : Plans de cohésion sociale en Wallonie, perspective d’un futur Ministère de l’Intérieur régional à Bruxelles, programmes de prévention sociale en Flandres) et leur impact sur la gestion et les résultats de la Prévention à leur niveau. Des phénomènes Cartouche Workshop : les enjeux du travail avec le public jeune : évolution depuis 1993, où en est-­‐on du contrat avec le citoyen ? Pilote : Georges Tsoras, éducateur de rue BRAVVO Intervenants : Mostapha Jaroui, éducateur de rue BRAVVO Mohamed El Barouzi, animateur Projet Kick Off BRAVVO Jeunes du quartier de Laeken Nordine Amrani, coordinateur adjoint Jeunesse et citoyenneté BRAVVO 3 Les jeunes relevant de la prévention, tout comme les travailleurs sociaux, semblent avoir bien changés depuis 1993. En effet, cette période longue de 20 ans, a vu émerger pour le public jeune, de nouvelles problématiques et de nouveaux phénomènes de société, qui ont pour conséquence d’interpeller le monde politique et les acteurs sociaux, tout en défrayant la chronique de nos quotidiens. Des passages à l’acte et des conduites à risque qui ouvrent les débats sur les enjeux du travail avec le public jeune et sur la place qu’occupe celui-­‐ci dans la mise en place des dispositifs préventifs. Deux décennies d’actions sociales, frappées par de nombreuses mutations tant au niveau éducatif que professionnel. Les acteurs d’hier se raréfient, l’époque des « grands frères » n’est plus. Avec cette évolution, c’est une page qui se tourne aussi pour le public jeune. Finies les activités de consommation, finie l’approche stérile, dénuée de «sens», finis les gestes intuitifs et informels du passé. Bienvenue à la révolution et à l’évolution des profils pour répondre au mieux aux besoins et demandes des jeunes citoyens de demain. Accrochage scolaire : quelles collaborations possibles entre les différents acteurs ? Pilote : Céline Van Pottelbergh, chargée de projet Nota Bene BRAVVO Intervenants : Sabine Buyl, coordinatrice de l’Antenne scolaire d’Anderlecht Nathalie Jenart, directrice du Centre Psycho Médico Social 3 Aurélie Dupont, travailleuse sociale à l’AMO Comète Juliette Vilet, coordinatrice des médiateurs de la Fédération Wallonie-­‐Bruxelles En tant que service de prévention du décrochage scolaire, les actions du service Nota Bene de l’asbl BRAVVO en matière d’accrochage scolaire sont les suivantes : -­‐
Prévention via l’information : création d’outils pratiques d’information et organisation de séances d’information et de sensibilisation sur les matières scolaires. -­‐
Entretiens avec les jeunes et les familles : accueil de toute demande liée à la scolarité, soutien dans les démarches si nécessaire, suivi des situations complexes et accompagnement dans la réflexion du projet scolaire. -­‐
Mise en place de projets : sur demande ou à notre initiative, mise en place de projets de prévention du décrochage scolaire au sein des écoles. -­‐
Mise à jour d’un état des lieux : référentiel de structures et projets d’accrochage scolaire, suivi de l’évolution de la législation scolaire. Au départ de l’accrochage scolaire se pose la question du public concerné par la thématique : -­‐
Public direct : les jeunes et les enfants. C’est eux qu’il s’agit « d’accrocher à l’école ». -­‐
Public indirect : les familles, les écoles, l’associatif. Travailler avec le public indirect permet d’avoir un impact sur le public direct. Le débat s’ouvre au départ d’un constat : lorsqu’il s’agit d’accrochage scolaire, une multitude d’acteurs sont concernés. Citons notamment : les centres PMS, la médiation scolaire (communale, FWB, partenariat D+), les services scolaires communaux, les AMO’s, les SAS, les EDD, les associations diverses… Dans ce workshop, quatre intervenants sont concernés, à des niveaux différents, par la prise en charge du décrochage scolaire. La présence de tous ces acteurs, dans ou autour de l’école, a des implications sur le public (direct et indirect) et la manière dont il fait ou non appel à ces différents services. Ce sont ces implications que nous tenterons de mettre en lumière dans un premier temps. Dans un deuxième temps, nous aborderons les enjeux (freins et leviers) d’une (meilleure) collaboration entre services. 4 Visites de terrain et présentations de projet §
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Laeken Nord : Identité et citoyenneté, à la rencontre d’Averroès (allée du Rubis Bloc 3 Cité Modèle – 1020 Bruxelles Gsm : 0499/53 74 71) Pilote : Abd-­‐Essamad Alloul, coordinateur du Centre de jeunes Averroès BRAVVO Le Centre de Jeunes Averroès, implanté avec succès dans une cité du nord de Bruxelles, développe depuis des années des projets de citoyenneté et d’autonomisation des jeunes, d’après une pédagogie centrée sur l’ouverture et l’accompagnement de proximité. Laeken Centre : Metrocool, projet de participation citoyenne dans la station de métro Bockstael en partenariat avec la STIB (station de métro boulevard Emile Bockstael – 1020 Bruxelles Gsm: 0496/27 12 58) Pilote : Hadelin Feront, médiateur social BRAVVO Métrocool est un projet développé en partenariat avec la Société des Transports Publics Bruxellois (STIB), qui vise à réduire l’insécurité dans une station de métro, en permettant aux habitants et usagers, ainsi qu’aux partenaires associatifs de s’approprier l’espace et de participer à des animations et projets. §
Senne : Une voix pour tous, projet citoyen (Rue du Vautour 2 -­‐ 1000 Bruxelles Gsm: 0499/53 74 84) 5 Pilote : Virginie Duchesne, médiatrice sociale BRAVVO §
Une voix pour tous est un projet d’interpellation des élus locaux, par des habitants, sur base du programme de législature sur lequel ces habitants ont travaillé, débattu, fait des propositions. Réalisé en partenariat avec des associations et des habitants, le projet consiste en l’organisation de rencontres avec les élus locaux, des marches exploratoires dans les quartiers… Senne : Gardiens de la Paix de nuit (Rue du Grand Serment 57 – 1000 Bruxelles Gsm : 0493/09 87 88) Pilote : Ahmed Aaiachi, chef d’équipe des Gardiens de la Paix de nuit et Olivier Panier, coordinateur adjoint Gardiens de la Paix BRAVVO En novembre 2010, à la demande des habitants et des partenaires, la Ville de Bruxelles a créé un service de gardiens de la paix de nuit dans un quartier de logements sociaux du centre ville : Rempart des Moines. Monitoré et régulièrement évalué, le service est aujourd’hui très professionnel et fonctionnel. Jeudi 12 juin 2014 L’approche intégrée et intégrale en question, sous l’angle de l’action et de l’évaluation Conférenciers Koen Timmerman est fonctionnaire de prévention de la Ville de Bruges depuis 15 ans. Sociologue de formation, il pratique la sociologie au quotidien à travers son travail. Elisabeth Johnston a suivi un cursus de sciences politiques et est spécialiste des politiques publiques en France et aux Etats-­‐Unis. Depuis 2011, elle a été nommée déléguée Générale du Forum Européen et du Forum Français pour la Sécurité Urbaine. Responsable du soutien à la coopération entre les villes, de la collaboration avec les instances européennes et les organisations inter-­‐gouvernementales, et du développement de programmes de prévention thématiques. Marc Janssens, est directeur de l’asbl BE FACE. BE FACE est un groupement d’entreprises voué à l’action pragmatique et locale, dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises, et mène des projets en complémentarité avec les autres acteurs concernés : associations, enseignement, collectivités locales… Muriel Goessens, est directrice de l’asbl TRANSIT, centre de crise d’urgence, d’accueil et d’hébergements d’usager de drogue, qu’elle a créé en 1995 avec le soutien des autorités fédérales et régionales. Enseignante de formation, elle a été 9 ans au service de l’éducation à la Ville de Bruxelles. En 1999 elle a mis en place un comptoir d’échange de seringues (LAIRR), et en 2001, elle a créé la coordination Locale Drogues Bruxelles (CLDB). Laurence Coppieters, commissaire Zone de Police Bruxelles-­‐Capitale Ixelles depuis 2010. Graduée en criminologie, elle débute en 2005 en tant que commissaire de police et directeur adjoint au commissariat de quartier. De 2005 à 2010 elle a été nommée commissaire de police et directeur adjoint de la police intégrée. Cedric Strebelle est depuis l’année 2008 l’évaluateur interne du service de prévention d’Ixelles et référent du réseau des évaluateurs internes du Forum Belge pour la Prévention et la Sécurité Urbaine. En tant que chercheur à l’UBL, il a écrit plusieurs publications concernant les contrats de sécurité, entre autres : « Les contrats de sécurité. Evaluation des politiques de prévention en Belgique ». 6 Els Enhus est professeur à la VUB pour la faculté de la criminologie et de droit. Connue pour ses recherches multiples sur le thème de la sécurité, de la prévention, de la répression et de la police dans les grandes villes. Elle est codirectrice avec le Professeur Ponsaer, de la section des recherches d’analyse de l’insécurité. Elle est également rédactrice du magazine pour la Criminologie et des ‘Cahiers ‘ publiés par le centre des études de police. Catherine Vander Straeten est fonctionnaire de prévention à Vilvorde depuis 2013. Après ses études, elle a travaillé en tant que ‘Training officer’ pour ‘Group 4 security Training Services’. Elle aussi travaillé en tant qu’expert dans la sécurité sociale et conseillère pour le Service Public Fédéral Justice. Gregor Stangherling, ex-­‐ chercheur à la faculté de Saint-­‐ Louis à Bruxelles, il est maintenant chargé du projet du « Plan cohésion Sociale de la Ville de Liège» depuis février 2004. Son principal centre d’intérêt a toujours été la cohésion sociale. En 2005 il était le chargé de projet de la « Rénovation Urbaine » jusqu’au changement de poste en janvier 2014. Il était responsable de la requalification et de la rénovation d'un quartier en difficulté de 10.000 habitants de la Ville de Liège. Pierre Blondeau travaille pour la société Thales, il occupe le poste de ‘sales and marketing manager’ de la section belge. Workshops §
Des métiers Partenariat multi-­‐acteurs à travers un nouveau métier : le manager tranquillité publique Pilote : Maude Glorieux, manager tranquillité publique BRAVVO Intervenants : Alain Lecoq Manager des nuisances publiques de la Ville de Liège Laurence Coppieters, conseillère du Directeur général opérationnel en matière de police de proximité POLBRU Cédric Smeets, commissaire POLBRU Jean-­‐Paul Dreze, directeur de la Police administrative POLBRU Stéphanie Menten, Service juridique, cellule Sanction Administrative Communale de la Ville de Bruxelles Fabian Drianne, assistant social Espace P La fonction de manager tranquillité publique, lancée depuis fin 2012, est un nouveau métier de la prévention sous l’égide du Bourgmestre responsable de la tranquillité publique au sein de sa commune. Elle vise l’amélioration de la tranquillité publique et de la qualité de vie dans les quartiers en mettant en place une politique intégrée et globale de lutte contre les nuisances et incivilités et en améliorant le suivi des interventions des services locaux. Son objectif est de faciliter le déblocage de dossiers sensibles liés aux nuisances et aux incivilités dans le centre de la Ville de Bruxelles. Les priorités d’action sont à décliner en termes de nuisances à combattre dans des dossiers complexes qui ont d’ores et déjà été identifiées, qui concernent une collectivité de riverains et qui sont connus des différents services (Police, Ville, IBGE,…). Il s’agit de la mise en place d’une action intégrale et intégrée pour ces dossiers. Cette approche intégrée implique la mise en place de partenariats, tant publics que privés. L’approche intégrale, quant à elle, vise à accorder une attention particulière à la prévention, à la répression, mais également au suivi des propositions formulées, dans le but d’apporter une réponse commune à la problématique et d’organiser conjointement des plans d’action. Les actions entreprises depuis l’entrée en fonction se concentrent en particulier sur (1) les nuisances dans les zones mixtes d’habitats, de commerces Horeca et d’activités nocturnes et (2) les nuisances liées à la prostitution (quartier Alhambra). Le partenariat multi-­‐acteurs est essentiel pour débloquer les situations et trouver des solutions. Vers une évaluation participative au service des pratiques : quels outils pour quel type d’évaluation ? Pilote : Thierry Hendrickx, évaluateur interne BRAVVO Intervenants : Peter Colle, évaluateur interne Gand 7 Laurence Mirkes, chargée de projet Kick Off BRAVVO Christine Cavigneaux, chef d’équipe des Gardiens de la paix BRAVVO Marc Brasseur, gardien de la paix BRAVVO Laure Mesnil, évaluatrice interne adjointe BRAVVO Secteur nouveau au début des années 90, la prévention a fait l’objet d’une attention particulière sous l’angle de l’évaluation. Développement des diagnostics locaux de sécurité, systématisation des tableaux de bords et évaluations récapitulatives à destination des autorités subsidiantes, sont autant d’obligations auxquelles les communes doivent répondre tandis que les acteurs de première ligne attendent la prise en compte de la réalité et des difficultés de leur quotidien, la mise en avant de la valeur ajoutée de leur travail. Comment développer, au-­‐delà de l’inventaire des moyens et de la mesure des écarts entre objectifs et résultats, le processus de production de connaissances, un espace plus critique et de changement ? Dans le contexte d’une journée consacrée à la participation, quelle place pour des évaluations plus ouvertes vers les parties prenantes aux actions, qu’il s’agisse des opérateurs de terrain, des décideurs ou des bénéficiaires directs et indirects ? Comment favoriser l’appropriation de l’évaluation et comment peut-­‐elle être au service du développement des pratiques sur le terrain ? Stratégies de communication, les leçons du marketing social Pilote : Peggy Pierrot, chargée de communication BRAVVO Intervenants : Sara Visée, conseillère prévention-­‐vol BRAVVO Guillaume Counson, conseiller prévention-­‐vol Ixelles Prévention Geneviève Ballase, coordinatrice Contrat de Quartier Jardin aux Fleurs BRAVVO La communication de prévention consiste aussi bien à faire connaitre les services proposés aux habitants, diffuser des messages afin d’impulser des changements de comportement ou inciter les citoyens à s’emparer des espaces de participation offerts par les structures publiques, associatives ou communautaires. Ces multiples missions se heurtent à différents obstacles qui freinent l’impact de cette communication : complexité des messages, diversité des publics à atteindre, résistance au changement, mutations sociales, transformation du vécu de la citoyenneté, des pratiques médiatiques ou culturelles, de santé, de vécu urbain … Parmis ces obstacles, en premier lieu nous trouvons les difficultés inhérentes aux profils de nos publics cibles : éducation, quotidien de survivance, pauvreté, sentiment de rejet, discriminations, polarisation sociale, langues, mobilité ou volatilité par exemple. D’autres contraintes pèsent également sur la communication de prévention dans son écosystème de pratiques : ressources, compétences, priorités, agenda médiatique ou politique, opinion publique, préjugés... Après avoir rapidement exposé le paysage de la communication de prévention, nous examinerons si les outils du marketing social, c’est à dire l’importation de techniques issues du marketing commercial à des fins de bien commun et de progrès social, peuvent permettre et à quelles conditions de sortir des impasses dans lesquelles s’enlisent parfois nos stratégies de communication de prévention. §
Des outils Réseaux d’échanges entre professionnels et multi-­‐acteurs Pilote : Laetitia Nolet, chargée de mission du Forum Belge pour la Prévention et la Sécurité Urbaine Intervenants : Sébastien Alexandre, directeur de FEDITO BXL asbl Thomas Bauwens, doctorant Vrije Universiteit van Brussel 8 §
Partant de la notion de réseautage qui vise à la professionnalisation des acteurs par l’échange de bonnes pratiques, ce workshop vise à questionner le principe des réseaux entre villes et communes comme leviers pour la transversalité des métiers de prévention et de sécurité, l’intégration des compétences, la construction de partenariats multisectoriels efficients et la concertation interministérielle avec les élus locaux, en regard de l’évolution des réseaux belges et européens coordonnés ou renforcés par le Forum Belge pour la Prévention et la Sécurité Urbaine depuis 1995. Comment faire en sorte que les réseaux soient productifs, durables et complémentaires? Deux axes de réflexion pour guider les discussions : §
le réseautage en prévention et en sécurité : existe-­‐t-­‐il un modèle d’organisation des réseaux entre villes? Quels acteurs rassembler, pour quels résultats et à quel coût ? Qu’en est-­‐il de la collaboration « multi-­‐acteurs » des réseaux de prévention, et de l’intégration d’experts d’autres secteurs, dont notamment les autres institutions compétentes, aux niveaux local (Police, CPAS, associations), et national (Universités, Ministères, autres réseaux nationaux et internationaux) ? - la légitimité des réseaux informels d’échanges de pratiques : quelles conditions nécessaires pour représenter et convaincre ? Comment renforcer les pouvoirs d’interpellation et comment défendre le rôle central de l’expertise des élus locaux et des acteurs de terrain pour renforcer l’intégralité des politiques de prévention et de sécurité ? Quelles perspectives pour ces réseaux de villes dans le contexte de la nouvelle Réforme de l’Etat ? Après la présentation d’un mode de coordination des réseaux, les différents intervenants partageront leurs expériences et visions sur les réseaux de professionnels multi acteurs en prévention et en sécurité, en termes d’impacts sur la gestion des réseaux pour les politiques de prévention et de sécurité et de perspectives de concertation entre ministères et élus locaux sur la prévention et la sécurité. Des phénomènes Repli identitaire et radicalisation violente : le rôle des services de prévention Pilote : Hadelin Feront, médiateur social BRAVVO Intervenants : Jessica Soors, doctorante en Etudes arabes et sciences de l’Islam KUL Georges Tsoras, éducateur de rue BRAVVO Jacques Ickx, conseiller au cabinet de la Ministre de l’Intérieur Luc Van Der Taelen, commissaire de la Police Fédérale Unité anti-­‐terroriste COPPRA Project Ariane Van den Bergen, Sûreté de l’Etat Au sein de l’asbl BRAVVO, le groupe de réflexion sur les départs en Syrie a débuté ses travaux en mars 2013 en réaction à une situation de crise survenue à Laeken Centre. A l’époque, deux jeunes du quartier sont morts en Syrie après avoir rejoint le pays en guerre. Cet évènement a provoqué un vif émoi dans le quartier d’où ces jeunes étaient issus. Après avoir, dans un permier temps, organisé une rencontre entre la police, la Sûreté de l’Etat, les habitants et un imam local afin d’entendre et d’informer la population sur cette situation, la médiation sociale de l’asbl BRAVVO, en concert avec tous les partenaires de terrains présents sur le quartier, a entrepris d’objectiver le phénomène sur le quartier. Pendant une année, une équipe composée de travailleurs sociaux du centre communautaire, du centre de jeunes, des éducateurs de rue, des gardiens de la paix et de la médiation sociale a régulièrement recoupé les informations recueillies et analysé le phénomène. Des données qualitatives et quantitatives ont été dégagées, les risques associés au phénomène ont été analysés du point de vue de la prévention. Loin d’être un phénomène qui ne concerne que quelques individus isolés, cela a un impact sur des familles et enclenche des dynamiques de tensions et de replis communautaires sur tout un quartier. Ce travail d’analyse et de réseau (par la participation à différentes plateformes thématiques sur le sujet et l’échange d’information avec les partenaires) a permis à ce jour d’établir plusieurs choses : tout d’abord nous avons à faire face à un phénomène d’ampleur, à cause du nombre de jeunes directement impliqués d’une part, mais aussi par le nombre de personnes touchées indirectement (les familles, des mineurs, des communautés). Le phénomène des départs en Syrie, de part ses liens à la mouvance jihadiste, contribue à renfermer les communautés sur elles-­‐mêmes. Les personnes se sentent prisonnières et abandonnées par l’Etat. Elle craignent le rejet de leur communauté et craignent le sort que l’Etat pourrait réserver à leurs enfants. Des mineurs jusqu’aux mères de famille, il existe un manque cruel d’information, de transparence, d’espaces de dialogue et de soutien actif. Dans ce contexte, il semble utile et urgent de développer une stratégie de prévention par rapport à ce phénomène. 9 Visites de terrain et présentations de projet §
Quartier Nord : présentation de l’asbl Transit, centre d’accueil et d’hébergement pour usagers de drogue (Rue Stephenson 96 1000 Bruxelles Gsm : 0475/45 77 06) Pilote : Muriel Goessens, directrice de l’asbl TRANSIT Transit est un centre d’accueil et d’hébergement d’urgence pour usagers de drogues. Il s’agit d’un projet pilote qui existe depuis 19 ans. Bien qu’il ait été question au départ d’implanter d’autres structures de ce type sur chaque arrondissement judiciaire du Royaume, Transit demeure jusqu’à ce jour un projet unique et inédit. §
Quartier Senne : projet Kick-­‐Off et projet de verdurisation participative (Rue Van Artevelde 142 – 1000 Bruxelles Gsm : 0476/87 00 37) Pilotes: Laurence Mirkes, coordinatrice Kick-­‐Off BRAVVO, Fatima Achemoune, Mohamed El Barouzi et Regis Verhaegen , éducateurs Kick-­‐Off BRAVVO Kick-­‐Off est un projet de préformation et de resocialisation qui s’adresse à de jeunes adultes âgés de 18 à 25 ans, infra-­‐qualifiés (NEET : Not in Education, Employment or Training), marginalisés, n’accrochant pas ou plus aux structures de mise à l’emploi traditionnelles. Le projet se décline en sessions de 4 mois d’accompagnement intensif. 10 La culture comme outil de prévention : présentation de la Cellule socio-­‐culturelle BRAVVO et du projet « Promesse » du Centre de Jeunes Loco-­‐Motive BRAVVO (Boulevard Lemonnier, entre la place Anneessens et la place Fontainas -­‐ 1000 Bruxelles / Entrée de métro Anneessens, niveau -­‐1. Gsm : 0499/53 74 88) Pilotes : Annie St Aubin, coordinatrice de la cellule socio-­‐culturelle à BRAVVO et Saïd Jaafari, metteur en scène de la pièce Promesse. §
Présentation de la cellule socio-­‐culturelle, un projet transversal de l’asbl BRAVVO pour la gestion des espaces culturels et le partenariat, et du projet participatif d’auto-­‐financement Promesse réalisé par les jeunes du centre Loco-­‐Motive. Vendredi 13 juin 2014 La participation, défi des plans de prévention Conférenciers Asbl City Zen, est une asbl créée par des jeunes, pour aider, soutenir et accompagner les jeunes et jeunes adultes dans le cadre d’une structure de proximité. L’asbl a été créé par Karim Akalay, Anas El Yousfi, Hicham Karkouch et Soufiane Marsli, quatre jeunes étudiants, dans différentes branches (l’un se propose de devenir architecte paysagiste, les autres réalisateurs de cinéma ou enseignant) avec différents centres d’intérêt mais l’envie de s’investir dans leur quartier et leur ville. Laurent Mucchielli sociologue, docteur en histoire des sciences sociales, membre depuis 1997 du CNRS, nommé directeur de recherches au CNRS (2006-­‐2009), rattaché au Laboratoire Méditerranéen de Sociologie (LAMES, Aix-­‐en-­‐Provence). Il a créé et dirige l'Observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux (ORDCS) à l'Université d'Aix-­‐Marseille. Engagé dans le débat public, il a mené différents travaux de recherche dans l’histoire des sciences humaines, différentes recherches sur la criminalité, la délinquance juvénile, les émeutes urbaines et des statistiques de la délinquance. En 2004, Mucchielli a reçu le Prix Denis Szabo du meilleur article publié dans la revue canadienne Criminologie en 2003 et 2004. L’article primé est intitulé Délinquance et immigration en France : un regard sociologique. En 2006, il a reçu la médaille de bronze du CNRS (en sociologie) récompensant les travaux des « jeunes chercheurs ». Daniel Mignolet, assistant social et sociologue de formation à l’UCL, il est chargé de mission pour asbl Habitat et Participation depuis 20 ans. Avant son entrée dans l’asbl Habitat et Participation, il était formateur/animateur dans le secteur des entreprises. Il est le co-­‐auteur de deux études sur la possibilité de reconnaissance légale de l'habitat solidaire, auteur du diagnostic et vademecum des processus participatifs de la Commune d'Anderlecht, et auteur et rédacteur des diagnostics participatifs et plans d'actions des agendas 21 des Communes de Forest, Woluwé St Pierre et St Lambert, Jette, Evere.etc. Il est actuellement chargé de mission de diagnostic participatif pour les Communes de Saint Josse et Bruxelles. 11 

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