l`angela bête

Transcription

l`angela bête
L’ANGELA BÊTE
CIRQUE I DU 24 SEPTEMBRE AU 19 OCTOBRE
ANGELA LAURIER
DOSSIER DE PRESSE
Relations presse Olivier Saksik
06 73 80 99 23
[email protected]
TEXTE « LES ENFANTS DE LA VIE »
TIRÉ DE LA COMÉDIE MUSICALE
LES ENFANTS DU CIEL DE MICHEL CONTE.
Ne croyez pas que vos enfants soient vos enfants
Bien qu’ils soient avec vous, ils ne sont pas à vous
Mais avant tout ils sont les enfants de la vie
Ne croyez pas que vos enfants soient vos enfants
On vous les a prêtés pour que vous les aidiez
Mais avant tout ils sont les enfants de la vie
Vous pouvez leur donner, amour et amitié
Mais vous ne pouvez pas leur donner vos pensées
Vous vivez aujourd’hui mais eux vivront demain
Ils sauront malgré vous découvrir leur chemin
Ne croyez pas que vos enfants soient vos enfants
Bien qu’ils soient avec vous, ils ne sont pas à vous
On vous les a donnés pour que vous les aimiez
Mais avant tout ils sont les enfants de la vie
Ne croyez pas que vos enfants soient vos enfants
Venus à travers vous, ils ne sont pas de vous
On vous les a prêtés pour que vous les aidiez
Mais avant tout ils sont les enfants de la vie
On vous les a donnés pour que vous les aimiez
Venus à travers vous, ils ne sont pas de vous
On vous les a prêtés pour que vous les aidiez
Mais avant tout ils sont les enfants de la vie
L’ANGELA BÊTE
CIRQUE
textes, interprétation chorégraphie
mise en scène
Angela Laurier
vidéo, musique, interprète
Manuel Pasdelou
régie générale, musique, interprète
Julien Lefeuvre
musique, interprètes
Xavier Besson & Bertrand Duchemin
régie plateau
Marion Piry
régie son
Emmanuel Laffeach
production / diffusion
Léa Velasco Camacho
coproductions
La Verrerie d’Alès, Pôle National des
Arts du Cirque, Languedoc-Roussillon, La brèche, Pôle National des
Arts du Cirque, Cherbourg Octeville
| avec le soutien de la Direction
Générale de la Création Artistique,
Ministère de la Culture et de la Communication, D.R.A.C Basse-Normandie, Conseil Régional de BasseNormandie, Conseil Général de la
Manche, ODIA Office de Diffusion et
d’Information Artistique en Normandie, SPEDIDAM
scénographie, création
et régie lumière
Thomas Roquier
du 24 septembre au 19 octobre
du mercredi au samedi à 19h /
dimanche à 15h / relâche les jeudis
collaboration lumière
Richard Croisé
25€ tarif plein | 16€ tarif réduit | durée
1h25 | à partir de 10 ans
costumes
Tifenn Morvan
calendrier de tournée les 13 et
14 décembre 2013 Les Halles de
Schaerbeek, Bruxelles • 28 mars 2014
Lons-le-Saunier, Scènes du Jura
œil oblique
Gilles Defacque / Le Prato, Lille
photo
J. Velasco & Marion Piry
Angela Laurier est dans le monde
du cirque, l’une de celle qui met sa
vie en scène. Une urgence vitale qui
la pousse inexorablement à créer
des spectacles autobiographiques,
qui vont droit au coeur et au corps
des spectateurs. Après Déversoir
et J’aimerais pouvoir rire, présentés
au Monfort en 2010 et basés sur
son roman familial, L’Angela bête
explore son histoire propre, une vie
qui ressemble à un roman. De la
fillette, croyante illuminée et torturée
de l’intérieur, à la star adolescente
de la chanson québécoise, de la
gymnaste surdouée, paralysée
par le monde des émotions, à la
contorsionniste virtuose, de l’ange
innocent à la bête de scène, Angela
raconte.
Fini les histoires de familles, fini la
contorsion, dans L’Angela bête,
spectacle aux allures de comédie
musicale, autour d’un escaliercabane mouvant, Angela s’arrête,
avec force et dérision, sur les
étapes qui jalonnent son parcours
atypique. Accompagnée de quatre
musiciens complices, Angela se
lâche, fait son cinéma, dans un show
complètement déjanté et hilarant, où
le rire succède à l’émotion.
LE PROPOS
ANGELA LAURIER
Dans mes deux précédentes créations
« DEVERSOIR » et « J’AIMERAIS
POUVOIR RIRE », qui sont une suite,
j’aborde les thèmes de la folie, la famille,
et l’enfantement.
Dans « Déversoir », la parole de mon
frère et mon père ainsi que ma mère,
ont été le support de base de mon
travail corporel. Un road movie des
retrouvailles après plus de trois ans de
coupure. A travers eux, cherchant mon
axe par les torsions et les simulacres
d’animalité, je questionne mon malêtre et mon impuissance à me définir.
Leurs témoignages authentiques filmés
sont le fil conducteur du spectacle. La
répétition d’exercices qui me cassent et
les sons du corps qui s’en échappent
sont liés à leurs discours formant une
même enveloppe rythmique, dans
une tentative de démystification de la
folie. Cette expérience incontournable
m’a permis d’apaiser un sentiment de
culpabilité vis à vis d’une fatalité liée à
la maladie mentale. Cette démarche
artistique a ouvert le dialogue et resserré
les liens sur un sujet difficile et tabou.
Dans « J’aimerais pouvoir rire », j’ai
voulu donner à voir et entendre une
autre dimension de la folie et l’ouvrir
à la fratrie, avec ma soeur Lucie
Laurier à la mise en scène. Avec mon
frère Dominique, nous trouvons une
entente dans l’entraînement physique
et il se remettra à peindre. A travers un
mouvement empreint du souvenir de
ses hallucinations et ma peur d’enfanter,
nous avons pu livrer une autre part de
nous-mêmes.
On y retrouve des extraits filmés au tout
début de la maladie de mon frère. Nous
le suivons dans sa quête de spiritualité à
travers ses visions et hallucinations.
« L’ANGELA BETE »
Je me recentre sur moi, mon parcours.
Je traverse les faits marquants de ma
petite enfance à aujourd’hui. De la petite
fille illuminée à l’artiste de cirque en fin
de parcours qui rencontre une bande
de musiciens du Nord Cotentin. Du petit
ange innocent à la bête de scène. De la
comédie musicale au cirque en passant
par le rock et le stand-up, autour d’un
escalier-cabane mouvant.
J’ai besoin de m’entretenir, sinon je
serais pas devant vous!
Je reviens au contact public. Je me lâche,
je me fais plaisir. L’Angela Bête, c’est un
retour sur des faits marquants de ma
petite enfance, de mon adolescente et
sur ma condition de femme circassienne,
tout juste cinquantenaire. Ce spectacle
prend la forme d’une comédie-musicale.
Accompagnée de mes quatre musiciens
et de ma régisseuse plateau, je parle
beaucoup, danse, chante et me laisse
porter. Depuis plus d’un an, j’entraîne
physiquement mon équipe, leur donne
des leçons, fini de les élever… Je suis à
l’âge de la transmission, je m’entoure de
jeune, ça me donne du pep.
A travers mon parcours, je veux relater
des étapes de ma vie. De la petite
fille croyante illuminée et torturée de
l’intérieur par la mort imminente, à la
survivante osseuse et mal en point.
1976 au Québec, ça foisonne de sectes
et d’effervescence avec la venue des
jeux olympiques à Montréal. J’ai la
chance comme petite gymnaste de
côtoyer mes héroïnes russes et roumaines
dont Nadia Comeneci, proclamée la
déesse des jeux de Montréal.
Vous pouvez me voir revêtir la petite robe
blanche de mes débuts sur les planches
à 14 ans. Entendre ma petite voix d’alors
vous chanter les paroles que j’ai inspiré au
gourou sectaire auteur compositeur, Michel
Conte pour sa comédie musicale «Les
enfants du ciel». Nous communiquions
qu’en chanson. Il m’a répété à quelques
reprises que le jour de ma naissance était
né le nouveau prophète, je croyais que
c’était moi, j’avais une mission... Pour la
magie de la télé et la reconnaissance, j’ai
tout quitté, l’école, ma famille, et rejoint
la petite communauté du show bizness
québécois.
J’ai déchanté. J’aurais voulu faire du
cinéma… Puis j’ai traînée les rues en
saltimbanque... On a crée un cirque, trop
de soleil, j’ai trouvé de l’ombre au cabaret
et dans les variétés, au théâtre... Puis
j’ai travaillé à mon compte... Je me suis
toujours cherché, retournée dans tous les
sens, sous toutes mes coutures, j’me suis
souvent prise pour ce que je n’étais pas.
Je m’exhibe encore, quand il y a un public,
c’est plus fort que moi. J’tire sur la corde...
J’prépare ma retraite...
« L’Angela Bête », c’est un striptease, un entretien, le prélude avant la
transformation, mi-femme, mi-bête...
L’imminence d’un autre événement. La
mise en appétit. Un amuse-gueule...
LA COMPAGNIE
ANGELA LAURIER
La Compagnie Angela Laurier voit le jour
en Août 2006.
Angela Laurier a passé plus d’une trentaine
d’années à travailler en tant qu’artiste pour
divers cirques et compagnies théâtrales
à travers le monde, et depuis 1999 à
développer ses propres créations au sein
de compagnies diverses.
Le désir de créer sa propre structure se voit
motivé par l’envie de mener à terme des
projets mettant en lumières des thèmes
plus personnels. Initiative soutenue par
l’obtention du prix Beaumarchais de la
SACD pour l’écriture de Déversoir
en 2005. En 2007-2008, Angela Laurier
se consacre à la première création de la
compagnie Angela Laurier « Déversoir »
créé en janvier 2008 aux Subsistances de
Lyon. Une oeuvre qui s’introduit au coeur
de la schizophrénie et qui réunit pour la
première fois sur scène Angela et son frère
Dominique.
La Compagnie Angela Laurier poursuit
l’aventure avec un nouveau spectacle «
J’aimerais pouvoir rire » cette fois mis en
scène par sa soeur Lucie Laurier. Créé
le 11 février 2010 au Théâtre National de
Chaillot à Paris ce spectacle tourne
actuellement à travers l’Europe.
Le troisième spectacle de la Compagnie,
conçu, mise en scène et interprété par
Angela Laurier, « L’Angela Bête », est
présenté les 28, 29 et 30 juin 2012 aux
Subsistances de Lyon.
ANGELA
LAURIER
Artise franco-canadienne, formée à la
danse classique puis à la contorsion,
Angela Laurier a travaillé avec le Cirque
du Soleil, le Cirque Gosh, Robert Lepage
et François Verret, avant de créer ses
propres spectacles.
La Compagnie Angela Laurier voit ainsi
le jour en 2006, motivée par l’envie
de mener à terme des projets plus
personnels. Initiative soutenue par
l’obtention d’une bourse à l’écriture de
la Fondation Beaumarchais en 2005,
Angela Laurier se consacre à la première
création de la compagnie Déversoir
en 2008. Une oeuvre qui s’introduit au
coeur de la schizophrénie et qui réunit
pour la première fois sur scène Angela
et son frère Dominique. La Compagnie
Angela Laurier poursuit l’aventure avec
J’aimerais pouvoir rire cette fois mis en
scène par sa soeur Lucie Laurier, créé
en 2010. L’Angela Bête est le troisième
spectacle, conçu, mis en scène et
interprété par Angela Laurier.
Angela Laurier reçoit en 2013 le prix
SACD des Arts du Cirque
LA GYMNASTE
« Adorable petite gymnaste que j’étais...
Sélectionnée à 10 ans avec toutes les
dispositions pour une carrière prometteuse.
J’excelle à l’entraînement et dois faire face
à des coéquipières dont je deviens vite le
souffre douleur. Avec la famille nous venons
de quitter la campagne et je dois m’adapter
à la vie de quartier difficile. Je ne sais pas
réagir aux humiliations et me renfrogne.
Déstabilisée, je fais perdre les premières
places à l’équipe lors des compétitions.
Devant les juges, je perds tous mes moyens
ratant toutes les difficultés de passage et
décrochant des notes médiocres. Sur une
routine de 1mn 40 secondes à la poutre
d’équilibre, toute tremblante, me mordant
la lèvre inférieure et l’intérieur de la joue au
sang... je chute jusqu’à 6 fois avec ce goût
familier de sang dans la bouche. Ou encore
je fonce de plein fouet dans le cheval sautoir
me mettant KO, créant l’évènement en
faisant accourir les secouristes. Ou dans
le meilleur des cas, réagissant à la panique
dans ma course effrénée de préparation au
saut, je contourne l’agrès qui ne donne que
2 droits de passage, diminuant du coup mes
chances et mon courage.
Il y a beaucoup de pression et de moyens
déployés pour la venue des jeux Olympiques
à Montréal dans 3 ans. Je suis régulièrement
prise de maux de tête et de saignements de
nez.
A 13 ans, quelques jours avant les jeux
du Québec, je décide d’abdiquer dans la
douleur et la joie de mes co-équipières
et quitte le monde de la compétition et
mon entraîneur(e) Christiane Guérin que
j’affectionne beaucoup.
Fini mon rêve d’atteindre mes héroïnes
russes. Olga Korbut qui a révolutionné la
profession aux jeux de Munich en 1972
et sème la controverse en introduisant la
première des prouesses de contorsion
à ses routines. Et la grâce incarnée en
Ludmilla Tourischeva beauté grave dans la
tourmente. Cette épreuve m’a occasionné
des difficultés chroniques aux genoux dues
au surentraînement et je subirai plusieurs
mois de séances de physiothérapie. En
cette période intense de mon enfance où je
consacre 6 jours par semaine après l’école et
mes samedis à l’entraînement, je développe
un fort désir de vengeance.
C’est ce qui me tient.
Pendant mes trajets de bus et de métro de
l’école au gymnase, je contiens ma rage
que je déploie en larmes la nuit tombée au
creux de mon lit. Je me parle et je jure que
j’aurai le dernier mot... Je me projette dans
l’avenir. Je me tournerai vers la danse dont
j’avais débuté l’apprentissage en tant que
gymnaste. »
LES ENFANTS DU CIEL
Je revisite mes débuts de chanteuse et
comédienne dans le milieu du show business
québécois en play-back sur les extraits de
chanson avec ma voix de jeune fille.
Je me suis fait confectionner cette longue
robe blanche diaphane que je portais dans
la comédie musicale « les enfants du ciel ».
Je revisite cette période de ma jeune
adolescence tourmentée à travers les
chansons qu’on me faisait chanter et cette
étrange voix spectrale d’homme d’âge mur
qui m’accompagne.
Je tente de reproduire cette atmosphère
d’endoctrinement sectaire.
« J’ai 13 ans, je prends régulièrement le
cours de danse donné par Tom Scott au «
Studio d’Expression Corporelle » de Michel
Conte à Montréal sur la rue Marianne, dans
une église désaffectée.
Un jour Monsieur Conte me prend à part
et me demande si je sais chanter. C’est la
première fois qu’il m’adresse la parole. Je lui
répond que non... Moi qui n’attendais que
ça, être « découverte ». Il m’invite au piano et
me fait chanter. C’est un grand monsieur à la
voix douce et posée. Sur les posters de films
affichés sur les murs du studio, il y a son
nom inscrit pour les paroles et la musique.
Quelques jours plus tard, il m’apprend le
refrain. Très vite nous rentrons en studio
pour l’enregistrement d’un 45 tour. Par la
suite il m’écrira plusieurs chansons. Suivra la
comédie musicale ‘Les enfants du ciel’, où je
chanterai, danserai et jouerai la comédie et
dont un album double sera tiré.
Notre duo jouera dans toutes les radios et
nous participerons à toutes les émissions de
variétés.
Précipitamment je quitte l’école et ma
famille pour aller vivre avec l’éclairagiste et
la régisseuse qui s’étaient installés près de
chez lui à la campagne pour se consacrer à la
création du spectacle. Chez lui à son piano,
il m’apprenait le chant. Je me rappelle très
bien son odeur mélangée à celle des chats
qui me tournaient autour. Je devais sentir
la peur. Lorsque je chantais « Ne croyez
pas que vos enfants soient vos enfants » je
pleurais. Je ne sais pas dire si c’est lui qui
me faisait pleurer ou les paroles... Chez lui
j’ai eu ma première crise d’asthme. On a
dû m’amener à l’hôpital d’urgence. Cela
l’avait beaucoup contrarié. J’étais devenue
allergique aux chats.
Voyez un homme quinquagénaire et une
jeune adolescente douée, mal avec les
paroles qu’on me faisait chanter. Je crois
aujourd’hui que c’est ce qu’il aimait le trouble
que cela créait en moi. Son pouvoir sur moi.
Il me disait qu’un prophète était né le 4 février
1962. C’était le jour de ma naissance et j’ai
cru que c’était moi.
Ou encore, on voulait que j’embrasse sur
la bouche, ça se faisait dans le ‘milieu’. Je
voulais pas, je savais pas le dire, mais je
trouvais ça trop commercial. En tournée du
spectacle sur la route tous les deux dans sa
voiture, j’étais au plus mal, je ne répondais
pas à ses questions, visée de l’intérieur...
J’ai été marquée par « Les enfants du ciel »
pour avoir tâché sur scène ma longue robe
de voile diaphane du sang de mes premières
menstruations. »
MUSIQUES ORIGINALES
Les musiciens Xavier Besson,
Julien Lefeuvre, Manuel
Pasdelou, et Bertrand
Duchemin joueront live sur
le plateau leurs créations
originales.
Collaborant depuis de
nombreuses années au
sein de groupes de rock
indépendant tels que
Nickolaî Luganof, Vive le
rouge ou Moteor Sharqui,
s’appuyant sur une formation
guitares, basse, batterie, ils
accompagnent la voix parlée
et chantée d’Angela d’une
musique post-rock à la fois
noise, mélodieuse, bruitiste et
pop.
LE MONFORT
106 rue Brancion
75015 Paris
CONTACT
Olivier Saksik
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