Lambo Katenga

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Lambo Katenga
Réponse Rapide aux Mouvements de Population (RRMP)
Rapport d’Evaluation Multisectorielle
Lambo Katenga
Pour plus d’information, Contactez :
Silke Banuelos-Kuang
[email protected]
Vincent Mizingano
[email protected]
ou consultez :
http://www.rrmp.org:
Territoire de Kalemie
Zone de Santé de Nyemba
Population : 870 ménages soit 5 903 habitants
Période d’évaluation : 18 au 20 janvier 2015
RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
1. Table des Matières
1. Table des Matières .................................................................................................................................... 2 2. Résumé ..................................................................................................................................................... 3 2.1. Contexte .............................................................................................................................................. 3 2.2. Synthèse des résultats de l’enquête ................................................................................................... 4 3. Introduction à l’évaluation .......................................................................................................................... 6 4. Contexte Général ...................................................................................................................................... 6 5. Mouvements de Population ....................................................................................................................... 7 5.1. Déplacement ....................................................................................................................................... 7 5.2. Retour ................................................................................................................................................. 7 6. Résultats de l’évaluation............................................................................................................................ 8 6.1. AME (Articles ménagers essentiels) ................................................................................................... 8 6.2. Abri.................................................................................................................................................... 10 6.3. Education .......................................................................................................................................... 12 6.4. Santé et Nutrition .............................................................................................................................. 22 6.5. Sécurité Alimentaire et Moyens de Subsistance............................................................................... 24 7. 7. Accès sécuritaire au bois de feu et énergie alternative (SAFE) .......................................................... 33 8. Annexes................................................................................................................................................... 34 8.1. Liste de Tableaux et Graphiques ...................................................................................................... 34 2 / 36
RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
2. Résumé
2.1. Contexte
Sécurité :
La sécurité dans la localité Lambokatenga était calme au moment de l’évaluation. Elle est assurée par les
Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et la Police nationale congolaise
(PNC). Elles sont situées à 7 km dans la localité de Manyanga. Aucun cas d’exaction n’a été révélé à
l’équipe pendant l’évaluation.
Accessibilité
Lambokatenga est facilement accessible par véhicule, moto, vélo, hélicoptère. Sa position sur la route
o
nationale n 5 est un atout à l’accessibilité. Elle a été réhabilitée par le programme route (Pro route) en
2014. On y accède en utilisant l’itinéraire suivant à partir de Bukavu:
Bukavu-Uvira-Baraka-Fizi-Lubondja-Lulimba-Kalondakibuyu-Manyanga-Lambokatenga.
Les acteurs humanitaires peuvent y travailler librement.
Contexte spécifique
Lambokatenga est une zone de déplacement suitée à 382 km de Bukavu et à 136 km de Kalemie, dans la
partie nord de la Province du Katanga, à la limite sud avec la Province de Sud Kivu. Sa population est
composée par les baholoholo, les babembe, les baluba, les bashi, les bahemba, et les batabwa. En avril,
novembre 2014 et dernièrement au cours du mois de janvier 2015, cette localité a accueilli des déplacés
en provenance des localités Ngalula, Lubichako, Kachembo, Butale, Musanza, Tulonge, Machwechwe,
Kabachwa et Misisi, dans la province du Sud Kivu.
La population autochtone vit de l’agriculture, l’élevage, du petit commerce et de l’exploitation artisanale
des minerais. Cependant, depuis trois mois, les trois dernières activités ont été paralysées et l’agriculture
est restée comme la seule source de revenus des ménages. La récente crise de janvier 2015 a affecté
négativement tous les secteurs qui tournent actuellement au ralenti. Les ménages déplacés sont
dépourvus de moyens de subsistance et éprouvent des difficultés pour survivre. Ils n’ont presque pas
d’articles ménagers essentiels, c'est-à-dire, d’ustensiles de cuisine, d’outils aratoires, de supports de
couchage, et des récipients pour le puisage et le stockage de l’eau. Leurs enfants sont pour la plupart non
scolarisés.
Mouvement de Population
Des mouvements de population ont été observés dans la localité, respectivement en 2009 et en avril et
novembre 2014, et récemment à partir du début de ce mois de janvier 2015. Tous ces déplacements des
populations ont été consécutifs aux affrontements entre les FARDC et les Mai Mai Yakutumba.
Les déplacés de 2009 étaient venus de Ngalula, Lubichako et Tulonge. Ceux de la vague d’avril 2014
provenaient de Misisi, Lubichako, Kachembo, Butale, Tulonge et Ngalula. Pour la vague de novembre
2014, les ménages provenaient de Ngalula, Machwechwe, Kabachwa et Muzanza, tandis que ceux de la
dernière vague de janvier venaient de Ngalula et de Tulonge.
Des sources concordantes (chefs locaux, comité des déplacés et leaders communautaires réunis en focus
groupes général et séparés) ont estimé à 250 le nombre de ménages déplacés récents accueillis dans la
localité depuis les mois de novembre 2014 et janvier 2015. 167 sont arrivés en novembre et 83 en janvier.
Il existe aussi des anciens déplacés de la première vague d’avril 2014, dont l’effectif est de 263 ménages.
Ce qui fait un total de 513 ménages déplacés présents dans la localité. Les déplacés sont installés, en
majorité dans un camp de déplacés situé de part et d’autre de la route principale qui mène vers Kalemie,
tandis qu’un petit nombre (45 ménages) se trouve dans des familles d’accueil.
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Le retour des populations n’est pas encore envisagé parce que les déplacés estiment que leur sécurité
n’est pas encore garantie dans leurs milieux d’origine, au vu des attaques ciblées des populations, qui
s’opèrent régulièrement dans cette contrée. A cause de cette insécurité, certains déplacés ont même
tendance à rester définitivement dans la zone d’accueil.
NB : Par ailleurs, il faut signaler, que l’absence d’autres acteurs humanitaires sur la zone ne nous a pas
permis de faire la triangulation de ces informations. C’est pourquoi nous nous sommes limités aux celles
sources.
2.2. Synthèse des résultats de l’enquête
Population actuelle
TM = Taille moyenne des ménages
Estimation
Ménages Habitants
TM
PSH
870
5 903
6.8
59
Population en mouvement
Ménages
retournés
0
Ménages
déplacés
250
Articles ménagers essentiels – AME
Valeur
Alerte
3.7
3.6 - 3.9
4
Proportion des ménages qui n'habitent pas dans leurs propres maisons
63%
53 - 72%
5
Pourcentage de ménages vivant dans des abris en mauvais état
71%
62 - 80%
5
4%
0 - 7%
1
Score AME global
Abris
Proportion de ménages hébergeant au moins un autre ménage déplacé ou
retourné depuis plus de trois mois
Education : 1 école, dont 0 fermée
Valeur
Alerte
Elèves
Pourcentage d’enfants déplacés de 6 à 11 ans non scolarisés
93.1%
Pourcentage d’enfants retournés de 6 à 11 ans non scolarisés
1
Proportion d’enfants de la communauté d’accueil de 6-11 ans non scolarisés
81%
Pourcentage d’enfants de 6 à 11 ans qui allaient à l’école mais n’y vont plus
(enfants déscolarisés au sein des ménages enquêtés)
46%
(36% - 56%)
Pourcentage d’élèves parcourant plus de 4km pour atteindre l’école
Nombre total d’élèves en situation d’handicap
5
21%
5
4
2
Enseignants
Pourcentage d’Enseignants qui encadrent plus de 55 élèves/classe
0%
1
0%
1
Valeur
Alerte
Infrastructures
Pourcentage de salles de classe avec toitures ou murs détruits
Eau, Hygiène, et Assainissement
Taux de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans au cours des 2 dernières
semaines
14.9% ;
(9.2% - 20.6%)
1
Pourcentage de ménages qui utilisent une source d'eau à boire salubre (puits
protégé, source aménagé, eau de robinet, eau d'urgence amenée par camion)
56%
1
Pourcentage de ménages qui ont accès à une latrine hygiénique
32%
1
Pourcentage des ménages avec accès au savon
22%
3
Pourcentage des ménages connaissant au moins 3 moyens de transmission de la
diarrhée
22%
1
Santé et Nutrition
Mortalité globale (10.000/jr)
(décès/10.000/jour ; seuil >1/)
Valeur
0.43
Alerte
2
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Mortalité des enfants moins de 5 ans
(décès/10.000/jour ; seuil >2/10.000/jr)
1.76
4
Couverture vaccinale DTC3 chez les enfants de mois de 1 an (0 – 11 mois).
82%
1
Couverture vaccinale contre la rougeole chez les enfants de mois de 1 an (0 – 11
mois) – VAR
55%
5
Taux d’utilisation des services curatifs (Nombre de Contact par Habitant et par
An)
0.31
5
Taux d’utilisation des services curatifs chez les moins de 5 ans (Nombre de
Contact par Habitant et par An)
1.12
2
Taux de consultations prénatales
94%
1
Taux d’accouchements assistés
57%
Pourcentage d’enfants de 6 à 59 mois avec PB<125 mm en consultations
curatives
31%
Nombre nouvelles admissions des <5 ans avec MAG
18
Sécurité Alimentaire
Valeur
Score de consommation alimentaire des ménages
21.8
(20.7 - 22.8)
Pourcentage de ménages avec une consommation alimentaire pauvre
5
Alerte
4
91%
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3. Introduction à l’évaluation
Le présent rapport fait un diagnostic multisectoriel des conditions de vie des populations dans la zone de
Lambokatenga. La vulnérabilité des populations est mesurée grâce au calcul d’indicateurs clés dans les
secteurs de l’abri et articles ménagers essentiels (AME), de l’eau hygiène et assainissement (EHA), de
l’éducation, la santé, la nutrition, et la sécurité alimentaire. Un système de scoring et de cotes d’alerte est
appliqué à ces indicateurs clés en vue de standardiser l’analyse des vulnérabilités, et mieux prioriser le
ciblage des zones et bénéficiaires à assister.
En effet, les cotes d’alerte dans ce rapport fournissent un degré de vulnérabilité par rapport aux
indicateurs pour montrer de manière globale si la situation est préoccupante ou non.
Ä une cote de 4 à 5 signifie un seuil d’action prioritaire qui nécessite une intervention rapide ;
Ä une cote de 1 à 3 signifie que la situation est moins alarmante. Elle
est probablement inquiétante mais ne justifie pas une intervention
La zone enquêtée :
d’urgence au sens humanitaire du terme.
Axe Fizi-Lulimba-Lamboka tenga-Mahila
Territoire de Kalemie
Collectivité de Tumbwe
4. Contexte Général
Groupement de Lambo Katenga
La localité de Lambokatenga est l’une des localités qui composent le
Latitude : 5° 02' 42.60'' S
groupement du même nom, collectivité Tumbwe, secteur Tanganyika en
Longitude : 28° 47' 32.00'' E
territoire de Kalemie dans la Province du Katanga. Elle comprend les
villages suivants : Kikwembe, KonongoI, Konongo II, Lambokatenga, Muzingankende et Mwecha I.
Les baholoholo, les babembe, les baluba, les bashi, les bahemba, et les batabwa sont les tribus qui
composent cette localité. Les langues parlées sont le Kiswahili, le Kibembe, le Kiluba, le Kibemba et le
mashi.
Localité
administrative
Groupement
Village
Pop Avant Déplacementménages
218
Lambo Katenga
camps des
déplacés
Kikwembe
Total
(m)
513
15
15
0
0
2
Lambo Katenga
Konongo I et II
12
12
0
0
1
Lambo Katenga
Lambo katenga
322
295
45
0
9
Lambo Katenga
Muzinga
nkende
Mwecha I
35
35
0
0
5
18
0
0
0
3
620
870
250
0
59
(Oct 2014)
Lambo
Katenga
Lambo
Katenga
Lambo
Katenga
Lambo
Katenga
Lambo
Katenga
Lambo
Katenga
Total
Population Actuelle
m=ménage ; p=personne
Déplacés
Retournés
(m)
(m)
205
0
Lambo Katenga
Lambo Katenga
PSH
(p)
39
Tableau 1 - Liste des villages et population dans la zone enquêtée
Tableau 2 - Synthèse démographique
Population actuelle
Ménages
Habitants
870
5903
Taille moyenne
des ménages
6.8
Population en déplacement
Estimation
PSH
59
Ménages
déplacés
dans250
la zone
Ménages en
déplacement
hors de0la zone
Ménages
retournés
0
Tableau 3 –Les personnes en situation de handicap au sein des ménages
Personnes en Situation de Handicap – PSH
Valeur
IC
% Ménages avec au moins une PSH
6%
1 - 10%
% Ménages avec une PSH comme chef de ménage
3%
0 - 6%
% PSH exerçant une activité génératrice de revenue parmi les PSH chef de ménage
0%
% PSH avec difficulté d’accès au point d’eau
50%
% PSH avec difficulté d’accès à la latrine
67%
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Tableau 4 : Organisations actives dans la Zone
Nom
d’Organisation
COOPELKI
Catégorie
d’Organisation
Associations
ACOPROSAD
Associations
Domaine
d’Activité
Agriculture
Santé
Commentaire
Coopérative pour les développement de Lwama et Kimbi
Action communautaire pour la promotion de la santé et
développement
Communication
Il n’existe pas de station radio dans la localité de Lambokatenga. Cependant la communication par
téléphone est possible grâce à la couverture du réseau Vodacom qui arrose toute la localité.
5. Mouvements de Population
5.1. Déplacement
Des mouvements de population ont été observés dans la localité, respectivement en 2009 et en avril et
novembre 2014. Récemment à partir du début de ce mois de janvier 2015. Tous ces déplacements des
populations ont été consécutifs aux affrontements entre les FARDC et les Mai Mai Yakutumba. Les
déplacés de 2009 étaient venus de Ngalula, Lubichako et Tulonge. Ceux de la vague d’avril 2014 étaient
venus de Misisi, Lubichako, Kachembo, Butale, Tulonge et Ngalula, ceux de novembre 2014 provenaient
de Ngalula, Machwechwe, Kabachwa et Muzanza, tandis que ceux de la dernière vague de janvier
venaient de Ngalula et de Tulonge. Des sources concordantes (chef locaux, comité des déplacés et
leaders communautaires réunis en focus group général et séparés) ont estimé à 250 le nombre de
ménages déplacés récents accueillis dans la localité depuis les mois de novembre 2014 et janvier 2015.
167 sont arrivés en novembre et 83 en janvier. Il existe aussi des anciens déplacés de la première vague
d’avril 2014 dont l’effectif est de 263 ménages. Ce qui fait un total de 513 ménages déplacés présents
dans la localité. Les déplacés sont installés, en majorité dans un camp de déplacés situés de part et
d’autres de la route principale qui mène vers Kalemie, tandis qu’un petit nombre (45 ménages) se trouve
dans des familles d’accueil.
L’absence d’autres acteurs humanitaires sur la zone ne nous a pas permis de faire la triangulation de ces
informations. C’est pourquoi nous nous sommes limités aux celles sources précitées.
Tableau 5 - Vagues de déplacement de ménages accueillis dans la zone
Mois et année
d’arrivée
Premiers
départs
Durée
(mois)
Cause
Avril 2014
Affrontement entre les Mayi Mayi Yakutumba et les FARDC
Nov 2014
Affrontement entre les Mayi Mayi Yakutumba et les FARDC
Janvier 2015
-
Graphique 1 - Variation de la
population avant et maintenant
1000
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
870
620
Avant
Déplacement
Oct 2014
Affrontement entre les Mai Mai YaKutumba et les FARDC à Ngalula et
Tulonge
5.2. Retour
Le retour des populations n’est pas encore envisagé parce que les
déplacés estiment que leur sécurité n’est pas encore garantie dans
leurs milieux d’origine au vu des attaques ciblées des populations,
qui s’opèrent régulièrement dans cette contrée. En effet, il ne se
passe plus une semaine sans que des crépitements des balles ne
soient entendus dans les localités de provenance des déplacés.
Certains déplacés ont même tendance à rester définitivement dans
la zone d’accueil.
Après accueil
des deplaces
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6. Résultats de l’évaluation
6.1. AME (Articles ménagers essentiels)
Méthodologie
L’évaluation des besoins en articles ménagers essentiels a été effectuée sur base d’une enquête auprès
de 100 ménages (dont 65% retournés, et 35% résidents). Les besoins en ustensiles de cuisine, récipients
de stockage d’eau, literie, outils aratoires, et en habits ont été évalués en attribuant un score de 0 (faible
vulnérabilité relative) à 5 (forte vulnérabilité) en fonction du nombre et la qualité des articles et pour
certains articles de l’effectif du ménage. Le score AME global correspond à la moyenne des scores
calculés par ménage.
Résultats
1. AME (Articles ménagers essentiels).
Le score global (3.7) montre que les articles ménagers essentiels ne constituent pas une urgence à
Lambokatenga. Il est de 4.2 pour les déplacés et par conséquent, exprime il une situation d’urgence dans
le secteur AME. Quoique le score global soit faible, le constat fait par les enquêteurs dans les ménages
montre une vulnérabilité dans ce secteur. Cette vulnérabilité est structurelle mais elle n’est pas liée à la
crise actuelle. Les AME disponibles dans les ménages résidents pendant l’évaluation sont insuffisants et
en mauvais état parce qu’ils sont utilisés doublement par les résidents et par les déplacés installés en
familles d’accueil.
Par contre, au camp des déplacés, ce sont les déplacés de l’ancienne vague qui se prennent en charge
de nouveaux déplacés. Ces derniers avaient fui sans rien prendre avec eux lors du déplacement, et leurs
maisons avaient été vidées de leurs contenus.
Au mois d’août 2014, un incendie s’était produit au camp des déplacés et 78 abris de fortune ont été
consumés avec tout leur contenu.
Tableau 6 - Résultats de l’enquête AME
Score
AME
Globale
Déplacés
Bassine
Outil
aratoire
Support
couchage
(natte,
matelas)
Couverture et
drap
Habit
femme
Habit
Enfant
2.9
3.8
4.5
4.1
3.8
3.6
3.7
3.2 - 3.6
2.7 - 3.2
3.6 - 4.1
4.4 - 4.7
4.0 - 4.3
3.6 - 4.0
3.4 - 3.7
3.6 - 3.9
3.9
3.7
4.2
4.9
4.4
4.3
3.9
4.1
Global
Bidon
Rigide
Casserole
3.7
3.4
3.6 - 3.9
4.2
Graphique 2 - Score AME par article et par statut des
ménages
3.2
Score NFI
3.7
Bidons
3.4
Casserole
2.9
Bassine
100% 4.2
80% 60% 40% 4.5
3.7
Nattes/matelats
4.4
4.1
3.5
Couvertures
3.8
4.3
3.9
4.1
3.7
Habit Enfant
3.6
Habit Femme
3.6
0 Residents 1
3.9
Déplacés 2
3Popula2on 4 général 5
68%
57%
32%
35% 0% Déplacés Résidents 50% 4.2
3.8
Outils aratoires
41%
70% 3.5
3.7
3.8
8%
90% 3.8
3.9
3.8
Graphique 3 - Répartition des ménages par score
AME
4.9
43%
30% 20% 10% 16% 0% Général Score <=3 Score >3 et <=4 Score >4 et <=5 8 / 36
RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
Les deux graphiques ci-haut montrent que le score AME est plus élevé chez les déplacés que chez les
autochtones pour tous les articles. Il varie entre 3.9 et 4.9, tandis que celui des résidents est situé entre
3.2 et 3.9.Voir graphique 2. S’agissant de la répartition des ménages par score AME, 68% des ménages
ont un score AME supérieur à 4 et inférieur ou égal à 5 chez les déplacés contre 8% chez les résidents.
Voir graphique 3.
Graphique 4 - Durée du mouvement de
population et score AME
100% Graphique 5 - Courbe des inégalités en AME
1
(LORENZ )
100%
90% Courbe Lorenz
29%
80% 60% % ménage 85%
50% 100%
40% 71% 30% 20% 10% 15% 0% Déplacés <=3 mois Déplacés >3 mois 0% Residents % cumulé de score NFI
80%
70% Egalité parfaite
Gini : 0.30
60%
40%
20%
0%
0% 10% 21% 31% 41% 51% 62% 72% 82% 93%
Score >3 et <=4 Score >4 et <=5 -20%
Cumul des menages (%)
Nb : on considéra que l’inégalité dans la répartition des AME
entre les ménages est forte si l’indice de Gini est >0.5
Le graphique 4 montre que 85% des ménages déplacés dont la durée de déplacement est inférieure ou
égale à 3 mois ont un score AME supérieur à 3 et inférieur ou égal à 4, tandis que ceux dont la durée est
supérieure à 3 mois représentent 71%.
Réponse
Assistance en articles ménagers essentiels
Les déplacés de la vague de novembre 2014 et de janvier 2015 n’ont pas été assistés depuis leur arrivée
sur la zone. En effet, lors des déplacements, les ménages ont perdu les articles ménagers essentiels (les
bidons, les habits, et autres effets nécessaires).
Le comité des déplacés et les autorités locales ont reconnu qu’une assistance en AME avait été
organisée par le CICR au mois de juillet 2014 en faveur des déplacés de la vague d’avril, mais
l’assistance n’avait touché que 201 ménages sur les 263 qui étaient présents dans la localité pendant
cette période.
1.1.
1
Courbe de Lorenz et Indice de Gini : permet d’avoir une idée visuelle de l’inégalité de la répartition des articles NFIs au sein des
ménages enquêtés. Plus la courbe de Lorenz se rapproche de la droite d’ « égalité parfaite », moins cette inégalité est grande.
L’indice de Gini, compris en 0 (égalité parfaite) et 1(inégalité totale), quantifie cette inégalité : plus l’indice est élevé, plus l’inégalité
est forte
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6.2. Abri
Méthodologie
L’évaluation des besoins en logement à été effectuée sur base d’une enquête auprès de 100 ménages.
Les enquêteurs ont observé le type, l’état et la superficie des habitations, et ont aussi analysé le degré
d’encombrement des personnes dans ces abris.
Résultats
Les déplacés installés au camp vivent dans des abris de fortune couverts de paille. Ils présentent de
risque d’incendie à cause de la promiscuité. Ils exposent aussi les habitants aux intempéries, surtout
pendant la saison de pluie parce qu’ils suintent. Lorsqu’il pleut abondamment, certains ménages installés
au camp des déplacés quittent leurs abris pour aller s’abriter au sein de la communauté locale.
Les informations ont été obtenues à travers différentes sources dont les focus group (général et
spécifiques), les enquêtes ménages et les observations directes des abris, ainsi que les AME à l’intérieur
des ménages enquêtés.
Tableau 7 - Résultats d’enquête Abri
Indicateur
Valeur
Cote d’alerte
Proportion des ménages qui n'habitent pas dans leurs propres maisons
63%
53 - 72%
5
Pourcentage de ménages vivant dans des abris en mauvais état
71%
62 - 80%
5
4%
0 - 7%
1
Proportion de ménages hébergeant au moins un autre ménage déplacé
ou résident depuis plus de trois mois
Le tableau ci-dessus montre que 63% des ménages vivent dans leurs propres maisons, 71% des
ménages vivent dans des abris en mauvais état et 4% des ménages hébergent un autre ménage déplacé
ou résident depuis plus de 3 mois.
Graphique 6 - Pourcentage des ménages selon le
statut d’occupation de l’abri
40.0% 35.0% 30.0% 25.0% 20.0% 15.0% 10.0% 5.0% 0.0% 37.4% Graphique 7 - Répartition des ménages
selon l’état de l’abri
36.4% Bon
8% Moyen
21%
12.1% 7.5% 6.5% Mauvais
71%
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Les deux graphiques montrent que 37.4% des ménages habitent dans leurs propres maisons, 36.4%
habitent dans un camp des déplacés, et les autres sont soit locataires (12.1%)et payent pour le loyer(coût
mensuel de 3000 FC)(Graphique 6).7.5% logent gratuitement dans des maisons offertes par des
personnes de bonne volonté, et 6.5% sont hébergés dans des familles d’accueil. Voir graphique 6.
S’agissant de l’état des abris, il faut noter qu’ils sont en mauvais état (71%). Ce sont des cabanes de type
traditionnel, construites en pisé avec la toiture en paille, les murs en boue et le pavement en terre. 8%
seulement sont en bon état. Les maisons ne sont pas renouvelées faute de matériels de construction
parce que les forêts d’où la population se procure les sticks sont éloignées des habitations. Comme déjà
signalé ci-haut, leur état n’est que structurel et ne dépend pas de la crise d’octobre 2014.
Graphique 8 - Répartition des ménages selon
le nombre de personnes par pièce à coucher
Graphique 9 - Répartition des ménages en fonction
de la superficie des abris en mètre carré/personne
% ménage avec <=2 m2/pers. 9%
11%
1-­‐ 2 pers. /pièce 57%
32%
3 -­‐ 4 pers. /pièce 23%
% ménage entre 2 -­‐ 3.5 m2/pers. 68%
+4 pers. /pièce % ménage avec >=3.5 m2/pers. Les espaces sont insuffisants dans les maisons. En moyenne 57% des ménages sont habités par plus de
4 personnes par pièce, ceux occupés par 3 à 4 personnes représentent 32% et 11% seulement sont des
ménages contenant 1 à 2 personnes par pièce. (Graphique 8) Cette insuffisance d’espace explique la
promiscuité observée dans les ménages.
Les graphiques 9 montrent que les abris sont exigus, 69% de ménages ont une superficie inférieure ou
2
2
égale à 2 m par personne, 22% avec une superficie située entre 2 et 3.5 m par personne, et 9%
2
seulement avec une superficie supérieure ou égale à 3.5 m .
11 / 36
RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
6.3.
Education
Méthodologie
L’évaluation des besoins et/ou la collecte des données dans le secteur de l’éducation a procédé par des
entretiens avec les directeurs de l’école primaire, les enseignants, les représentants des parents d’élèves
résidents/autochtones, les représentants des parents d’élèves déplacés, les élèves résidents et les élèves
déplacés, ainsi qu’avec les autorités locales.
Signalons que tous ces entretiens ont été effectués à travers un questionnaire direct (guide d’entretien).
Une visite a été effectuée à l’école par l’équipe en vue d’apprécier l’état des infrastructures par
observation directe et recueillir en plus d’autres données statistiques grâce à un questionnaire ad hoc.
Résultats
□ Impact humanitaire
Impact de l’urgence sur La crise de novembre 2014 et janvier 2015 n’a pas eu d’effets néfastes sur les conditions
le système éducatif en éducatives à Lambokatenga. L’unique école du milieu, l’EP Lambokatenga n’a pas été affectée
général.
par les événements et les cours s’y déroulaient normalement pendant la période d’évaluation.
Certains parents ont dû interrompre la scolarisation de leurs enfants faute de moyens parce que
leurs champs qui constituaient la principale source de revenu ont été dévastés par les déplacés.
Conditions
des Les élèves qui étudient à l’EP Lambokatenga sont confortables. Les salles de classes sont
enfants.
spacieuses (8m x 7m), suffisamment aérées et éclairées sous un toit en tôle avec du plafond.
Les élèves s’assoient à 3 sur des pupitres en bon état.
C’est ce qui les prédispose à bien suivre les enseignements.
Par contre, il a été rapporté que 83 élèves ne disposent pas de tous les objets classiques
nécessaires, et tous les enseignants ne disposent pas du matériel didactique approprié. Cette
carence ou insuffisance d’objets classiques est beaucoup plus accentuée chez les élèves
déplacés.
Les élèves ont affirmé qu’en cas de besoin, leur directeur les utilise pour réaliser des travaux
d’entretiens de son champ.
□ Les enfants
Situation
enfants
déplacés scolarisés.
Situation
déplacés
scolarisés.
enfants
non-
Situation des enfants
de
la
communauté
d’accueil scolarisés.
Situation
enfants
communauté d’accueil
non-scolarisés.
Au total 21 élèves déplacés sont inscrits à l’EP Lambokatenga parmi lesquels 10 filles. Ils
ère
représentent 2% de l’ensemble d’élèves inscrits. 4 élèves dont 1 fille sont de la 1 vague
ème
d’avril 2014 et les 14 autres dont 8 filles sont de la 2
vague de novembre 2014. Ils figurent
parmi les 83 rapportés comme n’ayant pas des matériels classiques nécessaires. Notre
entretien avec eux a révélé qu’ils contribuent à leur propre scolarisation et à la survie de leurs
ménages respectifs. Ils accomplissent des travaux ménagers (puisage de l’eau, ramassage du
bois de chauffe, moulage du manioc) ou champêtres (récolte et rouissage du manioc) pour les
résidents moyennant une rémunération en food ou en cash for work (200 à 500 FC le service).
Ils réalisent ces travaux après l’école, ou quand ils sont chassés de l’école, ou encore le samedi
comme c’est le jour sans classe dans toute la zone.
En outre, 1 cas d’élève avec de signe de trauma caractérisé par une mauvaise concentration en
ème
classe (rêverie, distraction) a été signalé à l’école. Il s’agit d’un garçon de la 5
année.
93,1% des enfants des déplacés n’étudient pas. Ils errent dans le village et/ou dans le camp.
D’autres s’adonnent au vol, d’autres encore s’occupent du puisage de l’eau, et/ou de la collecte
du bois de chauffe au compte des résidents, moyennant un payement en nature ou en espèces.
Ils contribuent ainsi à la survie de leurs ménages respectifs. Ces enfants constituent en
quelque sorte la main d’œuvre à bon marché. Les parents vivotent dans le camp ou dans les
familles d’accueil et sont incapables d’assurent la prise en charge scolaire de leurs enfants.
Au début de l’année scolaire 2014-2015, 283 élèves dont 114 filles étaient inscrits à l’EP
Lambokatenga. A la date de l’évaluation, 164 élèves parmi lesquels 61 filles (37%) étudiaient
dans ladite école.
Ces élèves sont parfois chassés de l’école pour non paiement des frais scolaires. Comme pour
leurs collègues déplacés, certains parmi eux, au retour de l’école, rendent des services payés à
certains ménages. De ce qu’ils gagnent, ils peuvent soit en suppléer aux frais scolaires,
acheter les objets classiques, ou se procurer à manger car ils quittent la maison affamés et
sans être sûrs de manger au retour de l’école.
Les résultats des enquêtes ménages montrent que 63% d’enfants de la communauté d’accueil
er
de 6 à 11 ans sont non scolarisés. 42% d’abandons ont été enregistrés au cours du 1 trimestre
de cette année scolaire 2014-2015, soit 119 élèves sur les 283 inscrits au début.
Cette situation est justifiée par l’incapacité de certains parents à supporter la scolarité de leurs
enfants, suite au faible revenu des ménages. Avec l’arrivée des déplacés dans le milieu, le
revenu de certains ménages résidents a baissé à cause du vol des produits des champs, qui
constituaient la source principale de financement.
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RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
□
Les enfants
Facteurs générales qui
ne favorisent pas la
scolarisation.
Facteurs générales qui
favorisent
la
scolarisation.
Situation d’abandon
scolaire.
Cette situation a eu de répercussion sur les revenus des ménages et en conséquence, la
baisse de revenus qui a mis nombre de parents d’élèves dans la difficulté de payer les frais
scolaires surtout pour ceux qui ont plus d’un enfant à scolariser.
Les facteurs qui ne favorisent pas la scolarisation à Lambokatenga seraient entre autres le
faible revenu, le coût de vie élevé, et l’ignorance de la population sur l’importance de faire
étudier leurs enfants.
La suppression de la cantine scolaire qui était jadis opérationnelle a été citée comme autre
facteur défavorisant.
Les bonnes infrastructures scolaires, la présence des enseignants qualifiés, le taux de réussite
à l’ENAFEP (Examens national de fin d’études primaires) ex TENAFEP, qui est de 100% et le
souci qui anime les parents d’avoir des enseignants tous natifs du milieu, sont des facteurs qui
concourent à la scolarisation des enfants.
Sur u total de 283 élèves inscrits au début de l’année scolaire, 119 cas d’abandon soit 42% ont
er
été enregistrés a l’EP Lambokatenga au cours du 1 trimestre 2014(de septembre à
décembre 2014). Les raisons sont liées à la situation économique des parents qui n’arrivent
plus à supporter la charge des enseignants et le frais de fonctionnement de l’école. Les
ménages qui ont plus d’un enfant scolarisé, décident de payer les études pour un seul en
laissant les autres à la maison. Le taux global d’abandon scolaire pour tous les ménages
enquêtés y compris ceux des déplacés est de 46%.
□ Les écoles
Nombre d’écoles sur
place
et
leur
fonctionnement .
Lambokatenga compte une seule école primaire, l’EP Lambokatenga. Cette école est
fonctionnelle, ce sont les parents d’élèves qui supportent les frais de fonctionnement en libérant
3000 FC par trimestre et par élève.
Il existe aussi dans la zone un centre de rattrapage scolaire (CRS), dénommé Centre GEZI géré
par le gouvernement à travers la Division provinciale des affaires sociales. Il organise 3
niveaux d’enseignement et encadre 180 élèves de 9 à 17 ans parmi lesquels 84 filles, et 14
orphelins dont 7 filles.
50 élèves déplacés dont 27 filles y sont également admis. Parmi eux, il y a 32 déplacés de la
ère
ème
1 vague d’avril 2014 dont 16 filles et 18 de la 2
vague de novembre 2014 parmi lesquels
11 filles.
Etat des infrastructures L’EP Lambokatenga est construite en matériaux durables avec la toiture en tôles. Elle organise
et équipements.
6 classes, toutes spacieuses (8mx7m), cimentées, bien aérées et éclairées avec des portes et
des fenêtres. Tout le bâtiment étant en très bon état, aucune classe ne présente de risque pour
les élèves et pour les enseignants.
Toutes les 6 classes sont dotées des pupitres et des tableaux muraux encore en bon état.
Cependant, les classes ne disposent pas d’armoires, d’étagère, de chaise, ou de table pour
enseignants. Ils utilisent pupitres en lieu et place des chaises et tables.
Sur le plan hygiénique, l’école est dotée d’un bloc de latrines à 6 portes pour les élèves à raison
de 3 portes pour chaque sexe. Il n’existe pas de latrine pour les enseignants. L’école dispose
aussi d’un impluvium pour collecter les eaux de pluie .
Occupation des écoles.
L’école n’est occupée ni par les déplacés, ni par les militaires, ni par un quelconque groupe
armé. Elle fonctionne normalement.
□ Protection et bien-être
Proximité des structures Il n’a été signalé aucune présence des structures militaires ni d’engins explosifs à proximité de
militaires ou présence l’école.
des explosifs rapportés.
Menaces et risques de Les élèves filles et garçons ne courent aucune menace ou risque de protection à l’école et en
protection
pour
les dehors de l’école. Toutefois, comme déjà signalé ci-haut, ils ont déclaré qu’ils sont souvent
enfants en dehors et à utilisés par leur directeur pour les travaux d’entretien de son propre champ.
l’école.
Sur le chemin de l’école, aucune inquiétude pour les élèves n’a été évoquée, mais certains
parents ont estimé que la pluie et la foudre seraient un danger pour les élèves, qui parcourent
plus de 1 km sur un trajet où il n’y a pas de maisons pour s’abriter.
Présence des enfants 3 orphelins dont 1 fille, 2 élèves garçons en situation de handicap dont un bègue et 2 élèves
vulnérables et enfants non accompagnés dont 1 fille, étudient dans cette école. Leur scolarisation est prise en charge
avec
des
besoins par une association de jeunes dénommée Association de Jeunes de Bendera pour le
spécifiques.
Développement ,en sigle « AJBD» qui est basée dans le village Bendera, groupement Mahila.
Ces élèves orphelins n’ont pas tous les objets classiques exigés et payent difficilement les
frais scolaires.
Considérations
Les enfants en situation d’handicap ne bénéficient d’aucun traitement particulier lié à leur état
spécifiques pour des de vulnérabilité. Ils ont tous la même considération que les autres enfants de la communauté.
enfants
en
situation
d’handicap
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RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
□ Les enseignants, les parents et la communauté
Présence des enseignants
Le personnel enseignant de l’EP Lambokatenga est composé de 6 hommes tous
qualifiés. 2 seulement sont mécanisés mais non payés, les 4 autres ne sont ni
mécanisés ni payés. Tous ne sont pas recyclés et ne disposent pas de tout le matériel
enseignant.
Implication de la communauté Un comité de parents composé de 6 membres dont 1 femme est opérationnel. Il n’a
et des parents dans la gestion jamais bénéficié d’une quelconque formation. Il s’occupe de la sensibilisation d’autres
de l’école
parents à participer au fonctionnement de l’école par le paiement de la prime pour les
enseignants. La relation entre le comité des parents et les enseignants est actuellement
au beau fixe. Le taux de la prime à payer et celui de frais de fonctionnement sont fixés
en concertation. Ceci a été aussi affirmé par certains parents d’élèves présents à
l’entretien.
□ Besoin prioritaire d’assistance
Les
principaux
besoins La dotation du matériel scolaire, le paiement de frais scolaires, l’intégration d’autres
immédiat liés à l’éducation
enfants déplacés au sein de l’école et la construction des latrines pour les enseignants,
sont les besoins immédiats liés à l’éducation, exprimés par les différentes parties
prenantes .
Tableau 8 - Aperçu statistique de l’éducation dans la zone
Education : Total école(s) 1, dont 0 fermée(s)
Valeur
Cote d’Alerte
Elèves
Pourcentage d’enfants déplacés de 6 à 11 ans non scolarisés
93.1%
5
Pourcentage d’enfants de la communauté d’accueil de 6-11 ans non scolarisés
63%
5
Pourcentage d’enfants de 6 à 11 ans qui allaient à l’école mais n’y vont plus
(enfants déscolarisés au sein des ménages enquêtés)
46%
(36% - 56%)
Pourcentage d’élèves parcourant plus de 4km pour atteindre l’école
21%
Nombre total d’élèves en situation d’handicap
4
2
Enseignants
Pourcentage d’enseignants qui encadrent plus de 55 élèves/classe
0%
Pourcentage d’enseignants qualifiés
1
100%
Infrastructures
Pourcentage de salles de classe avec toitures ou murs détruits
0%
1
Pourcentage de Classes avec un effectif de plus de 55 élèves
0%
1
Tableau 9 - Récapitulatif du nombre d'élèves
d’enfants
Total
Déplacés
Communauté d’accueil
Enfants
l’école
d’inscrits
à
Filles
Garçons
Total
% de 6-11 ans
non
scolarisés
61
10
51
103
11
92
164
21
143
78
94%
68%
Alerte
Catégorie
scolarisables
(6-11 ans)
Estimation de
l’effectif
scolarisable
(6-11 ans, 18%
population
totale)
742
305
437
5
5
5
Tableau 10 - Récapitulatif du nombre d'enseignants
Nombre et Catégorie
d’enseignants
Total
Communauté d’accueil
Total Enseignants
% Qualifiés
Femme
Homme
Total
0
0
6
6
6
6
100%
100%
% Mécanisés
Payés
Non
payés
0%
0%
33%
33%
%
Formés
(dans les 12
derniers
mois)
0%
0%
14 / 36
RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
Graphique 10 - Nombre d’élèves inscrits pour
l’ensemble des écoles évaluées.
Graphique 11 - Nombre d’élèves déplacés inscrits
actuellement.
Filles 300
Garçons Garçons 20
Nombre d'éleves
114
200
150
61
169
103
50
15
10
10
5
11
0
Inscrit au début
d'année
% Ménages parents d'élèves Nombre d'éleves
250
100
Filles 25
Non 95.5% Oui 4.5% Inscrit
actuellement
0
Déplacés inscrits
Non 29.5% Non 29.5% Oui 70.5% Oui 70.5% Non 97.7% Au regard de ce graphique, il se dégage que 95.5%
de parents estiment que leurs enfants filles ne
courent aucun danger sur le chemin de l’école, tandis
que 97.7% pensent la même chose pour les garçons.
Par ailleurs, 70.5% de parents estiment que leurs
filles et garçons sont en sécurité à l’école.
Oui 2.3% Sur le Chemin Sur le Chemin A l'école, vos A l'école, vos
de l'école:
FILLES se
Garcons se
de l'école:
dangers pour dangers pour sentent- elles sentent-ils en
les FILLES?
les
en Sécurité?
Sécurité?
GARCONS?
Graphique 12 - Perception des parents de la
sécurité des élèves sur le chemin et à l'école.
15 / 36
Accessibilité camion
Comités Actifs
Cellule Pédagogique
Suivi Inspecteur
Cantine Scolaire
Inscrits Actuellement
x
x
x
x 164
42 37
13%
% %
2
6 0%
6
0% 27
2
27 x
Taux d’abandon : 42% des enfants ayant abandonné l’école par rapport au nombre d’inscrit en début d’année
16 / 36
Latrines pour ens.
Brigade Hygiène
Source de l’eau
protégée (à <500 m)
Nb.Orphelines/Nonacco
mpagnées
Enfants sortis
dégroupes armées
Nb. Elèves parcourant >
4 KM
Infrastructure
Latrines séparées
Elèves/Latrine
27
Elèves / pupitre
0%
Elèves / Salle
Nb. Salles de Classe
Enseignants
% Salles détruites
Elèves/ Enseignant
100
%
Nb. Formés dans le
dernière 12 mois
% qualifiés
% Femmes
Elèves
Nb. Total
Nb. Enfants en situation
d’Handicap
% d’élèves déplacés
% filles inscrites
Généralités
Taux d’abandon
Double vacation
EP Lambokatenga
Catholique
Mécanisé
Ecole
Agrée
RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
Tableau 11 - Résumé statistique des écoles évaluées
Eau et
assainissement
Protection
x
x
5
0
34
RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
6.3 Eau, hygiène et Assainissement
Méthodologie
L’enquête sur l’eau et assainissent a été effectuée autour de trois axes :
1) Enquête sur l’approvisionnement en eau et les conditions d’hygiène auprès d’un échantillon
de 100 ménages.
2) Contrôle des sources d’eau et contrôle des infrastructures hygiéniques des écoles, de la
structure sanitaire, et des lieux publics.
3) Récolte des données épidémiologiques auprès du centre de santé.
Résultats
Ø Accès à l’eau potable
Deux sources d’eau avaient été aménagées par ACTED en 2011, l’une a été réhabilitée par IRC/RRMP
en août 2014. C’est ce qui explique les 56% de ménages qui utilisent une source d’eau à boire salubre tel
que l’indiquent les résultats des enquêtes ménages. Il s’agit des ménages résidents et les 45 ménages
déplacés installés en familles d’accueil. Le taux de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans pendant
les 2 dernières semaines qui précèdent l’évaluation est de 14.9%. Ces cas seraient causés par la
consommation d’eau souillée et le non-respect des règles d’hygiène, ainsi que le changement de
l’habitude alimentaire pour les déplacés.
Tous les ménages du camp des déplacés consomment l’eau d’un puits non protégé qu’ils ont creusé euxmêmes parce que les sources aménagées sont éloignées du camp. Il faut aussi signaler que le nombre
de déplacés a sensiblement augmenté et l’accès à l’eau devient de plus en plus difficile. Les mêmes
points d’eau prévus pour 263 déplacés de l’ancienne vague desservent actuellement près de 500
ménages après l’arrivée de 250 autres accueillis en novembre 2014 et janvier 2015. Pendant la saison
sèche certains ménages résidents viennent aussi s’approvisionner à ce puits lorsque le débit des sources
devient faible.
Des tiraillements entre femmes déplacées et résidentes sont observés lors du puisage.
- Puits non protégé aménagé par les déplacés
- Source Kalingi réhabilitée par IRC/RRMP-Katanga
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RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
Ø Infrastructures et pratiques d’hygiènes
Les latrines ne sont pas suffisantes dans la communauté, en moyennes 5 ménages se partagent une
latrine.
En août 2014 l’IRC/RRMP-Katanga avait construit 15 blocs de latrines d’urgence à 2 portes avec des
dispositifs de lavage des mains, et 6 blocs de douches à 2 portes chacun. Ces ouvrages sont devenus
insuffisants à cause de l’augmentation du nombre des déplacés avec la venue de la nouvelle vague en
novembre 2014 et janvier 2015. 32% des ménages ont accès à une latrine hygiénique. S’agissant des
règles d’hygiène, 22% utilisent le savon pour se laver les mains, et 22% connaissent 3 moyens de
transmission de la diarrhée. Les travaux communautaires (Salongo) ne sont pas organisés pour
l’assainissement du milieu.
Les déchets sont jetés dans les champs ou derrières les maisons parce que les trous à ordure sont quasi
inexistants. Le lavage des mains se fait avant de manger (100% des ménages), au retour des champs
(74.8%), après la toilette (49.5%) et avant de préparer la nourriture (41.1%).
En 2011, l’EP Lambokatenga avait bénéficié d’une assistance de l’ONG locale dénommée Action pour la
promotion de l’environnement à Kimbi (APEK), qui avec l’appui de l’UNICEF avait construit un bloc de
latrines à 6 portes, dont 3 pour les élèves filles et 3 pour les garçons.
Un impluvium a été installé par la même organisation pour la collecte des eaux de pluie. Il existe au sein
de l’école une brigade d’assainissement d’entretien constituée de 6 élèves dont 3 filles et 3 garçons.
L’centre de santé de Lambokatenga a aussi bénéficié d’un bloc de latrine à 4 portes, construit par
l’IRC/Katanga à travers son programme Tuungane, un incinérateur, une fosse placentaire, et un
impluvium pour la collecte des eaux de pluie.
Latrines d’urgence construites par IRC RRMP/Katanga dans le camp des déplacés
Ø Cas spécifiques de protection liés à l’eau et assainissement
Quelques cas des bagarres sont enregistrés à la source au moment de puisage à cause de longues files
d’attente .La source est à une distance de 300 mètres du ménage le plus proche mais le chemin est
accidenté car c‘est sur une pente glissante.
Ø Considérations spécifiques pour les personnes en situation d’handicap
Aucune considération spécifique n’a été prise en compte pour les personnes en situation d’handicap,
dans le camp des déplacés ou dans la communauté.
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RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
Tableau 12 - Indicateurs clés en Eau et Assainissement
Cote
d’Alerte
Indicateur
Taux de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans au cours des 2 dernières semaines
14.9% ;
(9.2% - 20.6%)
1
Pourcentage de ménages qui utilisent une source d'eau à boire salubre (puits protégé,
source aménagé, eau de robinet, eau d'urgence amenée par camion)
56%
1
Pourcentage de ménages qui ont accès à une latrine hygiénique
32%
1
Pourcentage des ménages avec accès au savon
22%
3
Pourcentage des ménages connaissant au moins 3 moyens de transmission de la diarrhée
22%
1
Morbidité - Diarrhée (données épidémiologiques sur les 3 derniers mois)
Nouveaux cas de diarrhée pour 1000 par mois – NC/1000/mois
1.8
Nouveaux cas de diarrhée pour 1000 par mois chez les moins de 5 ans
4.4
Morbidité - Choléra (données épidémiologiques sur les 3 derniers mois)
Nouveau cas de choléra
0
Nouveau cas de choléra chez les moins de 5 ans
0
Graphique 13 - Les types de sources
d’approvisionnement en eau disponibles
Non Protégée Protégée Graphique 14 – Potabilité des sources
d’approvisionnement en eau
Non testé Non potable 3
Non Protégée potable Protégée potable 3
2
0 2
1
1 2 1
0
1
2
1 1 1
0 0 1
1 1 0
0
Source non aménagée
Points d'eau évalués Points d'eau évalués 2
Source aménagée
0 Source non aménagée
Source aménagée
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RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
Graphique 15 - % ménages par source principale
d’eau de boisson.
Graphique 16 - % Ménages avec cas de diarrhée des
<5 ans et source d’eau de boisson.
56.1%
60%
45%
40%
50%
35%
30%
% Ménages % Ménages 40%
30%
40.0%
36.0%
24.0%
25%
26.2%
20%
17.8%
20%
15%
10%
10%
5%
0%
0%
Graphique 17 - Moments clés de lavage des
mains par les ménages.
120%
100.0%
% Ménages 100%
74.8%
80%
60%
49.5%
41.1%
40%
20%
0.9%
1.9%
0%
20 / 36
RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
Graphique 18 - Perception des ménages des
risques liés à l’eau.
Graphique 19 - Pourcentage des ménages
par distance à la source d’eau de boisson.
101%
entre 1 et 2
km
15%
Ménages enquêtés 100%
100%
mois de 500
m
42%
Oui 1.9% 99%
99%
moins de 1
km
43%
98%
Non
98.1%
98%
97%
Rechercher de l'eau represente un danger?
Tableau 13 - Eau et assainissement dans les structures sanitaires
Structures sanitaires
CS Lambokatenga
Accès eau
protégée ?
Non
Nombre de
Latrines
4 portes
Tableau 14 - Eau et assainissement dans les structures scolaires
Structures scolaires
EP Lambokatenga
Accès eau
protégée ?
Nombre de
Latrines
Elèves par
latrine
Latrines
séparées ?
Brigade
d’hygiène ?
Non
6
27
Oui
Oui
Réponses
Tableau 15 - Assistance en Eau-Hygiène et Assainissement
Date
Organisation
Type d’Assistance
Statut
ménages
Nombre de
Ménages
2011
ACTED
Aménagement de 2 sources d’eau
Déplacés
Nd
2014
IRC/RRMP
Déplacés
263
2011
APEKA
Construction 6 blocs de latrines, installation impluvium
à l’EP Lambokatenga
Nd
2014
IRC/Tuungane
Installation incinérateur, fosse à placenta, et impluvium
Construction de 4 portes de latrine au CS de
Lambokatenga
nd
Réhabilitation de 2 sources d’eau
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RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
6.4. Santé et Nutrition
Méthodologie
La vulnérabilité dans le secteur de la santé et nutrition a été analysée à partir des contacts avec les
responsables du secteur sanitaire, une revue documentaire, des focus groups, une enquête ménage et
des visites au centre de santé desservant la zone enquêtée. Hors mis le taux de mortalité, les indicateurs
épidémiologiques ont été récoltés auprès du centre de santé.
Le taux de mortalité été estimé grâce à un dénombrement des décès survenus dans la zone au cours
des 90 derniers jours. Les données ont été collectées auprès de l’équipe de santé, les chefs de villages,
et autres informateurs clés.
Résultats
La localité Lambokatenga a un centre de santé. C’est la seule structure médicale du milieu, elle manque
des médicaments et des équipements nécessaires. C’est pourquoi l’accès aux soins de santé reste un
grand problème pour la population tant locale que déplacée.
L’IRC Katanga à travers son programme santé ASDI appuyait ce centre depuis l’année 2012, mais cette
organisation s’est désengagée de la zone depuis le mois de juin 2014. Actuellement, aucun autre acteur
humanitaire ne s’est positionné pour prendre la relève. Toutefois, avant de quitter la zone, l’IRC/ASDI
avait laissé au centre de santé un lot de médicaments pour la continuité des soins, pour une durée de six
mois, jusqu’en décembre 2014.
Aujourd’hui le fonctionnement devient difficile, du que tous ces médicaments sont déjà terminés. Les
malades payent la consultation médicale à raison de 500FC pour les enfants et 1 000FC pour les adultes.
Lorsqu’un médicament prescrit manque au CS, le malade concerné reçoit une ordonnance médicale pour
aller l’acheter au marché ou à la pharmacie. Les déplacés sont exclus des soins et ils recourent à la
médecine traditionnelle.
Depuis le mois de mai 2014, plusieurs cas de fièvre suivi d’anémie ont été relevés dans la communauté
et dans le camp des déplacés. Les cas les plus compliqués sont transférés à l’hôpital général de
référence de Kalemie à 137km de Lambokatenga, mais plusieurs cas de décès ont été relevés, surtout
chez les enfants de moins de 5 ans. Le centre de santé se heurte aux difficultés de fonctionnement par
manque d’appui, mais aussi à cause de l’insuffisance des recettes.
Tableau 16 - Indicateurs clés de la vulnérabilité en santé
Population générale
Indicateur
Population
déplacées
Valeur
Alerte
Valeur
Mortalité globale
(décès/10.000/jour ; seuil >1/10.000/jr)
0.43
2
n.d.
Mortalité des enfants moins de 5 ans
(décès/10.000/jour ; seuil >2/10.000/jr)
1.76
4
n.d.
Mortalité maternelle intra hospitalière
n.d.
Couverture vaccinale DTC3
82%
1
n.d.
Couverture vaccinale VAR
55%
5
n.d.
Taux d’utilisation des services curatifs (Nombre de
Contact par Habitant et par An)
0.31
5
n.d.
Taux d’utilisation des services curatifs chez les moins de
5 ans (Nombre de Contact par Habitant et par An)
1.12
2
Taux de consultations prénatales
94%
1
Taux d’accouchements assistés
57%
Pourcentage d’enfants de 6 à 59 mois avec PB<125 mm
en consultations curatives
31%
Alerte
n.d.
n.d.
5
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Population générale
Indicateur
Valeur
Nombre nouvelles admissions des <5 ans avec MAG
Alerte
Population
déplacées
Valeur
Alerte
18
Tableau 17 – Données sanitaires chez les moins de 5 ans au sein des ménages
Eau, Hygiène, et Assainissement
Valeur
% de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans au cours des 2 dernières semaines
14.9% ;
(9.2% - 20.6%)
% des moins de 5 ans ayant manifesté une fièvre au cours des 2 dernières semaines
62.8% ;
(56.0% - 69.5%)
% des moins de 5 ans ayant manifesté une toux au cours des 2 dernières semaines
44.4% ;
(36.5% - 52.3%)
Réponses
Tableau 5 – Assistance en santé
Zone de Santé
Aire de Santé
Organisation
/Date
Type d’Assistance /Commentaire
Nyemba
Lambokatenga
IRC ASDI
juin 2014
Médicaments
Prime du personnel et matériel de soins.
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6.5. Sécurité Alimentaire et Moyens de Subsistance
Méthodologie
L’enquête sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance a consisté en deux approches
complémentaires :
1) Enquête auprès 100 ménages pour une analyse quantitative de la diversité et la fréquence des
aliments consommés (Score de Consommation Alimentaire), et les stratégies de survie utilisés
appliquées par les ménages (Indices de Stratégie de Survie) pour faire face à la crise.
2) Entretiens et/ou focus groups avec les leaders communautaires et les informateurs clés :
agronomes, vétérinaires, groupes des femmes (résidentes et déplacés), , les familles d’accueil,
les enfants(résidents et déplacés) les agriculteurs, les éleveurs, les personnes en situation de
handicap et le comité des déplacés. L’observation directe nous a permis de recouper les
informations obtenues dans la communauté.
Score Consomption Alimentaire (SCA)
Le score de consommation alimentaire est un score composite basé sur la diversité de la diète, la
fréquence (nombre de jours) de consommation des aliments et sur l’importance des nutriments contenus
dans les différents groupes d’aliments.
Pour le calcul du SCA des ménages, les aliments ont été regroupés en huit (8) groupes avec des facteurs
de pondération qualitatifs traduisant la valeur énergétique de chacun des groupes.
La somme des fréquences de consommation pondérées en fonction du groupe d’aliments constitue la
valeur du SCA par ménage.
groupe1
groupe1
Score P
xF
+P
groupe6
groupe6
=
P
xF
+…
groupe2
xF
groupe2
+P
groupe3
xF
groupe3
+P
groupe4
xF
groupe4
+P
groupe5
xF
groupe5
+
i
Où : F = Fréquence ou nombre de jour de consommation d’un aliment du groupe durant les 7 derniers jours;
i
P = Pondération universelle attribué au groupe d’aliments
Ces valeurs ainsi calculées sont reportées sur une échelle dont la valeur maximale possible est 112 avec
des seuils pour déterminer les classes de consommation alimentaire :
ü Consommation alimentaire faible : SCA de 0 à 28;
ü Consommation alimentaire limite : SCA de 28,5 à 42;
ü Consommation alimentaire acceptable: SCA > 42
Indice de Stratégie de Survie simplifié
L’indice de stratégie simplifié est obtenu en multipliant la fréquence d’application de cinq stratégies de
survie par leur pondération universelle.
Consommer les aliments les moins préférés (1), emprunter les aliments/l’argent chez des voisins/amis
(2), réduire la quantité des repas (3), réduire la consommation des adultes (4), réduire le nombre de
repas par jour (5) sont les cinq stratégies considérées par le calcul de l’indice de stratégie de survie
simplifié.
Indice P
=
stratégie1
xF
stratégie1
+P
stratégie2
xF
stratégie2
+P
stratégie3
xF
stratégie3
+P
stratégie4
xF
stratégie4
+P
stratégie5
xF
stratégie5
i
Où : F = Fréquence d’application de la stratégie durant les 7 derniers jours;
i
P = Pondération universelle attribué à la stratégie
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Résultats
Tableau 6 - Classification des ménages sur la base de la diversité de la diète (SCA)
Classe de consommation alimentaire
Générale
Déplacés
Résidents
21.8
(20.7 - 22.8)
19.5
(18.3 - 20.6)
24.3
(22.8 - 25.9)
% ménages avec un SCA Pauvre (<= 28) :
91%
98%
82%
% ménages avec un SCA Limite (28.5 – 42) :
9%
2%
18%
% ménages avec un SCA Acceptable (> 42) :
0%
0%
0%
Score de consommation alimentaire
(SCA) moyen
Le score de consommation alimentaire moyen de 21.8 est pauvre. Il l’est plus aux déplacés qu’aux
résidents parce que 98% des déplacés ont un score de consommation alimentaire pauvre. Il est de 82%
pour les résidents. La différence n’est pas du tout significative parce qu’ils sont tous nourris par les
mêmes groupes d’aliments mais à des fréquences différentes. Chaque jour ils se nourrissent des
tubercules et des légumes feuilles diverses. Pour les déplacés, la fréquence journalière est d’un repas
par jour, difficilement obtenu et moins satisfaisant autant pour les enfants que pour les adultes.
Graphique 20 - Classe de consommation
alimentaire par statut des ménages.
Acceptable 100% 90% 0.0%
9.3%
Limite 0.0%
1.8%
Graphique 21 - Principales sources de nourriture des
ménages par groupes d’aliments.
Pauvre Autres Dons, aide alimentaire Emprunt Achat, paiement en nature Propre produc@on 0.0%
18.4%
0.0% 9.7% 0.0% 80% 0.0% 4.6% 2.3% 0.0% 4.3% 0.0% 90.7%
98.2%
81.6%
% Ménage % ménages
0.0% 5.6% 0.0% 50.0% 60% 40% 0.0% 0.0% 0.0% 8.1% 0.0% 70% 50% 0.0% 17.8% 69.4% 50.0% 41.1% 78.2% 91.3% 0.0% 94.4% 0.0% 90.3% 30% 20% 10% 0% 41.1% 20.8% 14.9% 4.3% 50.0% 50.0% 0.0% 0.0% 1.6% Le graphique 27 ci-dessus montre que la plupart des denrées alimentaires consommées dans les
ménages sont obtenues par achat ou par paiement en nature.
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0.0% 100% 90% 42.1% 6.1 6.2 20% 0
1.6 0.0 0.3 0.0 2.3 1
0.3 0.5 2
0.0 0.1 71.0% 0.0 0.5 52.3% 0.0 0.0 40% 3.1 4.7 4.2 3
50% 0% 4.5 4
60% 10% 6.1 6
5
70% 30% 7
1.0 2.3 % Ménages 80% 29.0% Graphique 23 - Nombre moyen de jours de consommation
par groupes d’aliments par semaine
4.0 Graphique 22 - Répartition des
ménages (%) par nombre de repas
pris par jour
0.4 5.6% Avant (repas adultes) Actullement (repas adulte) Menage avec 03 repas/jour Menage avec 02 repas/jour Menage avec 01 repas/jour Déplacés Résidents Général De l’analyse du graphique 28 il ressort que, avant la crise, 42.1% des ménages (populations adultes)
avaient la possibilité de consommer trois repas par jour ; mais actuellement aucun ménage n’accède aux
3 repas par jour. 71.0% de ménages adultes consomment un repas par jour. Ceci influe sensiblement sur
la situation nutritionnelle de la population générale mais les enfants de 6 à 59 mois et autres personnes
vulnérables sont plus affectés. Jusque fin décembre 2014,31% des enfants consultés au CS avaient un
PB<125mm. La plupart d’entre eux venaient des familles déplacées en consultation préscolaire (CPS).
Tous les jours de la semaine les ménages consomment des végétaux souvent sans huile. Une petite
frange des résidents a accès à la diversité alimentaire (voir graphique 29).
Photo 1. Un enfant PSH et sous alimenté
Photo 2. Une famille de nouveaux déplacés
Apprête les feuilles de manioc à manger.
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RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
Graphique 24 - Répartition des ménages par
durée des réserves alimentaire.
Graphique 25 - Estimation de la proportion des
sources principales de revenus des ménages.
100% 90% 80% 70% 60% 50% 100.0%
97.0%
100.0%
40% Vente produit agricoles 30% 100% 20% 10% 0% 0.0% Général 3.0% 0.0% Résidents 0.0% Déplacés Aucun de stock Stock de moins de 1 Mois Stock de moins de 2 Mois Stock de plus de 2 mois 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% 100% des ménages déplacés et résidents enquêtés n’ont aucune réserve alimentaire tel que l’indique le
graphique 30. En effet, les produits agricoles actuellement vendus proviennent directement des champs:
manioc et mais.
Au cours de cette période, les responsables des ménages des résidents pour la plupart, nous ont
rapporté en focus spécifiques que cela leur a permis de subvenir aux besoins primaires des ménages
notamment l’accès à d’autres produits alimentaires et condiments, payement des soins de santé,
payement des frais scolaires des enfants (voir graphiques 30 et 31).
Dans tous les ménages des résidents ou des déplacés les enfants sont activement impliqués dans les
activités génératrices de revenu et agricoles.
Il y a certes d’autres sources de revenus (le petit commerce, l’exploitation artisanale de l’or) mais qui
n’ont pas retenu notre attention parce qu’elles sont secondaires à l’agriculture et exploitées par des gens
qui habitent momentanément dans la zone.
Graphique 26 - Répartition des ménages par
type d’accès à la terre.
100% 0.0% 3.7% 0.0% 100% 80% 90% 70% 80% 60% 70% 50% 100.0% 96.3% 40% 30% 20% 10% % ménages
% Ménages 90% Graphique 27 - Accès à la terre et Classe de
consommation alimentaire.
4%
21%
60% 50% 40% 96%
79%
30% 20% 0% Déplacés 0.0% Résidents Non précisé Terre prêté Locataire de terre Propriétaire de terre Pas de terre 10% 0% Ménages avec accès à la Ménages sans accès à la terre terre SCA Acceptable SCA Limite SCA Pauvre 27 / 36
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Le graphique 32 montre que 96.3% des résidents ont accès à la terre arable. Les déplacés n’en n’ont pas
et ils constituent la main-d’œuvre agricole pour eux. Ils sont soit payés en nature ou en espèce. Pour une
2
superficie de 25m cultivée, ils perçoivent 2000à2500Fc ou 6 cossettes de manioc.
Parmi les déplacés les PSH n’ont pas accès aux travaux de champs. Ce qui affecte leurs capacités à
subvenir aux besoins alimentaires. Elles sont obligées de vivre aux dépens d’autres membres de la
communauté qui sont aussi pris au dépourvu.
A travers le graphique 33 il ressort que 79% de ménages propriétaires de terre et 96% n’ayant pas accès
à la terre ont un score de consommation alimentaire pauvre.
Les déplacés de la dernière vague sont les plus affectés parce que non seulement ils n’ont jamais été
assistés mais aussi ils ne se sont pas encore intégrés dans la communauté. Les résidents qui ont
accueilli les déplacés sont aussi concernés parce que ce sont eux qui les prennent en charge.
Graphique 28 - Stratégies de survie des ménages
20% 40% Tout le temps (7 jrs) 76% 42% 37% 32% 17% 36% 15% 32% 8% 5% 0% 27% 11% ' Emprunter des aliments ou compter sur l’aide des amis ou des parents 11% Réduire la quan[té des repas 8% 19% Réduire les repas des adultes au profit des enfants 28% 13% Réduire le nombre de repas journaliers Consommer des aliments moins coûteux ou moins préférés 3-­‐6 fois/semaine 32% 1-­‐2 fois/semaine 11% Rarement (< 1 fois/semaine) 40% 60% % ménage 80% 100% Pour leur survie, les ménages enquêtés recourent aux stratégies universelles établies (le recours aux
emprunts des aliments, compter sur l’aide des amis et des voisins, réduire la consommation des adultes
au profit des enfants, consommer les aliments moins coûteux ou moins préférés, réduire la quantité des
repas, réduire le nombre de repas journaliers) mais aussi ils en ont intégré d’autres telles que :
ü Dans les camps où au profit des enfants certains adultes passent des journées entières sans
manger. D’autre part, enfants et adultes se nourrissent des grains de mais secs grillés
récemment reçus de World Vision (en décembre 2014).
ü La nuit et surtout pendant la pluie les déplacés en profitent pour aller voler les cultures dans les
champs des résidents. Les femmes sont les principales actrices et victimes lorsqu’elles sont
attrapées parce qu’elles sont sérieusement tabassées. Les ménages récemment déplacés sont
les plus concernés par cette situation qui aujourd’hui est un facteur de conflit entre les déplacés
du camp et les résidents.
Tableau 20 - Problèmes majeurs dans la production agricole et animale
Secteur de production
Types de problèmes rencontrés
Manque des matériels agricoles.
Insectes, mauvaises herbes, maladies.
Agriculture
Manque des semences améliorées.
Dégénérescence des semences traditionnelles.
Manque de marché des denrées alimentaires.
Manque d’appui technique.
Animale
Manque d’appui technique.
Services vétérinaires trop chers.
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RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
Secteur de production
Types de problèmes rencontrés
Insécurité.
Manque de vétérinaires.
marchés de bétail et/ou dérivées moins rentables.
Moyens de subsistance perdus suite au déplacement
Les déplacés ont perdu dans leur fuite.
ü Du coté agricole : les intrants agricoles, les champs avec les cultures en maturation, les réserves
alimentaires dans les ménages.
ü Du coté élevage : les chèvres, la volaille et leurs dérivées.
ü Du coté activités génératrices de revenu : les capitaux (au moins chaque femme déplacée
exerçaient une activité économique parce quelles proviennent des zones à forte potentialité
économique par l’exploitation artisanale de l’or). Ces femmes vendaient des poissons, farines
diverses, beignets, riz et boissons.
Les problèmes fonciers dans la zone
Au cours de trois derniers mois il n’y a pas eu des conflits fonciers dans la localité. Pour avoir accès à la
terre il faut exprimer la demande au chef de localité à qui revient la gestion des terres dans l’entité.
Les stratégies utilisées par les ménages pour faire face aux crises.
Les déplacés effectuent le travail contre nourriture ou contre argent. En nature ils reçoivent cinq
2
cossettes de maniocs secs ou 6 gobelets de farine de manioc pour une étendue de 25m et en espèce
on leur donne 2000 FC pour les champs proches de du village et 2500FC pour les champs éloignés à 3
heures de marche.
Ce sont les déplacés qui choisissent eux-mêmes le mode de paiement. Si l’accès est facile pour les
anciens déplacés, cela n’est pas du tout facile pour les nouveaux venus qui sont obligés de se greffer aux
premiers pour trouver du travail.
Pour maximiser le revenu dans les familles, les enfants dont l’âge varie entre 8 et 12 ans sont en train
d’aider leurs parents à cultiver les champs et à puiser de l’eau pour les résidents. Ils sont aussi payés en
nature ou en espèce mais moins que leurs parents.
Réponse
Tableau 21 - Assistance dans le domaine de la sécurité alimentaire
Type d’assistance
Organisation
Date
Bénéficiaires
Groupes ciblés
Commentaire
Aide alimentaire
CICR
15 août 2014
201
Ménages
déplacés
Distribution des vivres: farine
de mais, haricots, sel de
cuisine et huile végétale
Aide alimentaire
CICR
15 septembre
2014
201
Ménages
déplacés
Farine mais, pois, sel de
cuisine, huile végétale et houe
Aide alimentaire
World vision
15 octobre
2014
201
Ménages
déplacés
Grains de mais, pois, sel
Aide alimentaire
World vision
14 novembre
2014
201
Ménages
déplacés
Farine
mais,
végétale
Aide alimentaire
World vision
14 décembre
2014
201
Ménages
déplacés
Grains de mais, pois, huile
végétale
pois,
29 / 36
huile
RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
Activités agricoles et moyens de subsistance situation des résidents
Domaines
Potentialités
Difficultés
Pourcentage Sexo
Spécifique
(Genre)
%
Hommes
Le sol arable pour
les cultures
pratiquées dans la
zone (mais,
manioc, arachides
et riz).
Agriculture
Main d’œuvre
agricole importante
dans la zone.
Zone accessible
par voie routière et
ouverte aux milieux
à fortes
agglomérations.
Elevage
Fourrage
disponible.
Main d’œuvre
abondante.
Les outils aratoires sont dans un état de
vétusté.
Manque d’encadrement technique.
Dégénérescence des semences
traditionnelles.
Présence des insectes dévastateurs.
Manque des semences maraichères à
cycle végétatif court.
40%
60%
Perturbation climatique.
Pas d’intervenant en sécurité alimentaire.
Pluies qui ont détruit les cultures d’arachides et du manioc à la saison A. Les épidémies courantes dans la zone
ravagent l’élevage des chèvres et de la
volaille.
Manque d’argent pour redynamiser
l’élevage
Manque de vétérinaire/maladies fréquentes
Manque de marché des bétails.
60%
Commentaires
%
Femmes
40%
Les femmes sont les plus impliquées dans la récolte et semis de la
saison agricole B. les cultures récoltées sont les mais, les maniocs,…
Ces cultures sont souvent attaquées par les chenilles et autres
mosaïques ravageuses des plantes.
Sur le plan de pratique agricole, les cultures sont semées en association
comme suit :
le mais et le manioc, l’arachide et le manioc, le Riz et le mais.
Utilisation des récoltes : 60% pour l’alimentation et les réserves alimentaires. 30% de la production est vendue 10% réserve semencière
La conservation des aliments pose problème parce qu’il n’y a pas assez
d’intrants ménagers aussi bien chez les résidents que chez les déplacés.
Les semences en stocks sont souvent menacées par des insectes qui les
détruisent en réduisant leur pouvoir germinatif.
Les épidémies courantes sont mal connues par les communautés mais
pour les poules, il s’agit de pseudo peste, pour les caprins les signes
courants sont la grippe, diarrhées et fièvre,…
L’épidémie qui est survenue en septembre 2014 a ravagé tout l’élevage.
Le marché des animaux le plus proche se trouve à Lwama à 30 Km de
Lambokatenga.
Les femmes et les enfants s’occupent du suivi et l’entretien de l’étable et
les hommes s’occupent du reste des activités inhérentes à l’élevage.
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RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
LamboKatenga est
une zone stable
depuis 5ans.
AGR
(Activités
génératrices
des revenus)
Présence des
zones minières tout
au tour qui
simulent la
production et les
échanges des
biens
Le marché le plus proche se trouve à
Ngalula et Nyange (7 et 14km)
Les moyens des femmes sont insuffisants
et n’ont pas de soutien
Depuis toujours le secteur agricole est la principale source de
revenu des ménages
La principale source de revenu des ménages est de plus en
plus menacée par les déplacés. En effet, ces derniers sont en
train de voler les cultures dans les champs des résidents.
30%
70%
Les femmes sont
assistées par leurs
filles pour renforcer
les capacités des
familles
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RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
Activités agricoles et moyens de subsistance situation des déplacés
Domaines
Potentialités
Difficultés
Pourcentage Sexo
Spécifique
(Genre)
%
Hommes
Main d’œuvre agricole
importante dans la zone.
Zone accessible par voie
routière et ouverte aux
milieux à fortes
agglomérations.
Agriculture
Elevage
AGR
(Activités
génératrices
des revenus)
L’accès à la terre est
gratuit.
Il est possible d’initier
des jardins potagers
autour des camps.
Fourrage disponible.
Main d’œuvre
abondante.
La localité est
essentiellement agricole.
Commentaires
%
Femmes
Les outils
aratoires.
Les houes reçues du CICR ont été vendues par les bénéficiaires.
Suite au déplacement, les déplacés ont perdu tous leurs moyens de
subsistance liés directement à l’agriculture.
Manque des
semences.
Perturbation
climatique.
40%
60%
Dans certains ménages les hommes sont partis pour une destination inconnue
lors du déplacement.
Pas d’intervenant
en sécurité
alimentaire.
Aucun élevage
pour les déplacés.
Faute des
ressources,
aucune AGR
possible pour les
déplacés.
Les femmes et les enfants étant majoritaires dans les camps, elles sont toutes
impliquées dans le travail contre nourriture ou contre l’argent (voir détails ci
dessus)
Les animaux ont été perdus suite au déplacement
0%
0%
0%
0%
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RRMP - Evaluation multisectorielle à Lambo Katenga
7. 7. Accès sécuritaire au bois de feu et énergie alternative (SAFE)
Les ménages des résidents et des déplacés collectent le bois de chauffe dans les champs et forêts
environnants. Cependant, les déplacés ne sont pas autorisés d’entrer dans les champs d’autrui pour quelle
raison que ce soit.
Dans les camps, à cause de la promiscuité, les bois de chauffe est souvent une source d’insécurité pour les
parents dont les enfants restent seuls à la maison. Déjà en septembre 78 cases avaient été incendiées parce
que un enfant a tenté d’allumer le feu. Il existe des inquiétudes autour de la collecte de bois de chauffe. Elles
sont d’ordre sanitaire, durabilité (le bois de chauffe ne dure pas longtemps dans les ménages), protection,… la
question d’accès aux bois constitue une source de conflit entre résidents et déplacés. En effet lorsque les
déplacés va collecter le bois de chauffe dans les champs des résidents, ces derniers s’empennent contre eux
et leur ravissent la quantité de bois collectée. Lorsqu’il a plu les déplacés ont du mal à préparer à manger,
surtout qu’ils n’ont pas la capacité de se constituer une réserve de bois de chauffe. Les enfants d’âge scolaire
sont aussi impliqués dans la collecte du bois.
A ce jour dans les ménages des déplacés, le bois de chauffe ne joue aucun rôle dans la dynamique économie
locale ; et les déchets ne rentrent pas dans la chaine de valeur sanitaire, agricole,…
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ANNEXES
Lambo Katenga
8. Annexes
8.1. Liste de Tableaux et Graphiques
Tableau 1 - Liste des villages et population dans la zone enquêtée ............................................................. 6 Tableau 2 - Synthèse démographique .......................................................................................................... 6 Tableau 3 –Les personnes en situation de handicap au sein des ménages ................................................. 6 Tableau 4 : Organisations actives dans la Zone ........................................................................................... 7 Tableau 18 – Assistance en santé .............................................................................................................. 23 Tableau 19 - Classification des ménages sur la base de la diversité de la diète (SCA) ............................. 25 Tableau 33 – Effectifs des élèves et enseignants par niveau ..................................................................... 35 Tableau 34 - Sources d’eau protégées ....................................................................................................... 35 Tableau 35 - Sources d'eau non protégées ................................................................................................ 35 Tableau 37 – Les principaux Groupes d’aliments ....................................................................................... 36 Tableau 38 – Pondération des stratégies de survie .................................................................................... 36 Graphique 1 - Variation de la population avant et maintenant ................................................................ 7 Graphique 2 - Score AME par article et par statut des ménages .................................................................. 8 Graphique 3 - Répartition des ménages par score AME ............................................................................... 8 Graphique 4 - Durée du mouvement de population et score AME ................................................................ 9 Graphique 5 - Courbe des inégalités en AME (LORENZ) ............................................................................. 9 Graphique 6 - Pourcentage des ménages selon le statut d’occupation de l’abri......................................... 10 Graphique 7 - Répartition des ménages selon l’état de l’abri ...................................................................... 10 Graphique 8 - Répartition des ménages selon le nombre de personnes par pièce à coucher .......... 11 Graphique 9 - Répartition des ménages en fonction de la superficie des abris en mètre
carré/personne........................................................................................................................................... 11 Graphique 10 - Nombre d’élèves inscrits pour l’ensemble des écoles évaluées. ....................................... 15 Graphique 11 - Nombre d’élèves déplacés inscrits actuellement.............................................................. 15 Graphique 12 - Perception des parents de la sécurité des élèves sur le chemin et à l'école. .................... 15 Graphique 13 - Les types de sources d’approvisionnement en eau disponibles ............................... 19 Graphique 14 – Potabilité des sources d’approvisionnement en eau .................................................. 19 Graphique 15 - % ménages par source principale d’eau de boisson. ......................................................... 20 Graphique 16 - % Ménages avec cas de diarrhée des <5 ans et source d’eau de boisson. ...................... 20 Graphique 16 - Moments clés de lavage des mains par les ménages. ....................................................... 20 Graphique 17 - Perception des ménages des risques liés à l’eau. ............................................................. 21 Graphique 19 - Pourcentage des ménages par distance à la source d’eau de boisson. ............................ 21 Graphique 26 - Classe de consommation alimentaire par statut des ménages. ......................................... 25 Graphique 27 - Principales sources de nourriture des ménages par groupes d’aliments. .......................... 25 Graphique 28 - Répartition des ménages (%) par nombre de repas pris par jour .............................. 26 Graphique 29 - Nombre moyen de jours de consommation par groupes d’aliments par semaine.............. 26 Graphique 30 - Répartition des ménages par durée des réserves alimentaire. ................................. 27 Graphique 31 - Estimation de la proportion des sources principales de revenus des ménages. ..... 27 Graphique 32 - Répartition des ménages par type d’accès à la terre. ........................................................ 27 Graphique 33 - Accès à la terre et Classe de consommation alimentaire................................................... 27 Graphique 34 - Stratégies de survie des ménages ..................................................................................... 28 34 / 36
ANNEXES
Lambo Katenga
Tableau 7 – Effectifs des élèves et enseignants par niveau
Ecole
Niveau
EP
Lambokatenga
Inscription au
début de cette
année
Enseignants
Inscription à la date
d’évaluation
T
Dont
Qual.
Dont
Fem.
T
G
F
T
G
F
%F
1
1
1
0
78
38
40
43
24
19
44%
2
1
1
0
60
42
18
33
21
12
36%
3
1
1
0
57
33
24
31
22
9
29%
4
1
1
0
23
8
15
17
5
12
71%
5
1
1
0
35
26
9
20
15
5
25%
6
1
1
0
30
22
8
20
16
4
20%
Tableau 8 - Sources d’eau protégées
Nom
Type
Kalingi
Source
aménagée
Débit
(l/s)
Utilisateurs
(ménages)
Latitude
Longitude
Etat
515.00
250 ménages
n.d.
n.d.
L'eau change de couleur en saison se
pluie. Le temps de puisage n'est pas
réglementé.
Approvisionnent
les
ménages résidents et moins de
déplacés des alentours.
Tableau 9 - Sources d'eau non protégées
Débit
(l/s)
Utilisateurs
(ménages)
Latitude
Longitude
Etat
Source
aménagée
520.00
15 ménages
n.d.
n.d.
Comité d'eau moins dynamique.
Etat de destruction avancé.
Temps
de
puisage
non
réglementé .Les robinets et les
vannes sont déjà
abimés.
Chambre à vanne en mauvais
état .
Kenya
Source
nonaménagée
0.23
20 ménages
n.d.
n.d.
Non entretenue' présente des
possibilité d’aménagement. Elle
desservent
tous
les
sous
villages. Elle est située dans le
bas fond et est plus fréquentée
par les femmes et les enfants.
Matumbi
muhuro
Source
nonaménagée
0.00
n.d.
n.d.
n.d.
Source non entretenue. Elle est
utilisée par tous les ménages du
camp des déplacés pour les
usages domestiques.
Nom
Type
Kasigwamiholo
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ANNEXES
Lambo Katenga
Tableau 10 – Les principaux Groupes
d’aliments
Tableau 11 – Pondération des stratégies de
survie
Groupes d’aliments
Stratégies de survie
Pondération
Aliments de base : Céréales,
Tubercules
2
Légumineuses et oléagineux :
poids, haricot, arachide, sésame,
etc…
3
Protéines végétales : feuilles et
légumes
1
Fruits : mangue, pastèques, avocat,
orange, ananas,
1
Protéines animales : viande, volaille,
œuf, poisson/crustacés
4
Sucres : sucre et produits sucrés
Produits laitiers : lait, fromage,
yaourt
Huile et graisse : huile de cuisson
Pondération
1)
Consommer des aliments moins
coûteux ou moins préférés
2
2)
Emprunter des aliments ou
compter sur l’aide des amis, des
voisins ou des parents/ famille
4
3)
Réduire la quantité des repas
2
4)
Réduire la consommation des
adultes au profit des petits
enfants
6
Réduire le nombre de repas
journaliers
2
5)
0.5
4
0.5
36 / 36