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LA VOIX DU NORD
DIMANCHE 27 OCTOBRE 2013
12 DOUAI
JUMELAGE
La ville participe à l’installation
de pompes à eau potable au Burkina Faso
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maire de Douai. « Dix-neuf puits,
deux cents latrines familiales et dix
latrines publiques ont ainsi été réalisés », indique l’élue douaisienne.
Récemment, une délégation de
Douai et de l’AEAP s’est rendue à
Dédougou pour se rendre compte
du travail accompli. « Car notre
objectif ne s’arrête pas à la
construction. Il faut penser à la pé-
rennisation des ouvrages, précise
Rachel Vetterhoeffer, responsable
de SOS SAHEL. Pour cela, il faut
faire évoluer les mentalités, former
les habitants à l’hygiène. » C’est
tout le travail accompli sans relâche par Jean-Marie Kadio, l’animateur qui se déplace de village
en école pour prêcher la bonne
parole. Un discours appuyé par
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J-M. Kadio essaie de donner aux enfants de nouvelles habitudes d’hygiène concernant l’usage des latrines.
confiés aux équipes de SOS Sahel
Burkina Faso sous la supervision
de SOS Sahel International basée
à Paris.
Depuis, deux projets (l’un en
2008-2010, l’autre en 20102013) ont été réalisés suite aux
conventions signées par Valentin
Konaté, maire de Dedougou
(2006-2013) et Jacques Vernier,
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des images explicites brandies devant les enfants et les adultes.
« Ce travail sur l’hygiène porte ses
fruits car les enseignants de l’école
du secteur 5 de Dédougou ont noté
une réelle diminution du nombre
d’enfants victimes de diarrhées au
cours de l’année scolaire », indique
Jean-Marie Kadio.
À noter aussi le travail sur la formation à l’hygiène et l’entretien
des ouvrages de SOS Sahel, relayé
par le gouvernement burkinabé.
« On oblige les municipalités à créer
des associations des usagers de l’eau
(AUE), chargées de collecter le prix
de l’eau prélevée dans le puits », explique Abel Dabakuyo, nouveau
maire de Dédougou. « Ce n’est pas
l’eau qu’il faut faire payer mais le
service de l’eau », précise Olivier
Thibault, directeur de l’AEAP.
*Hors promotions en cours et prix de lacement. Pendant la période de liquidation par arrêté préfectoral 13.23
Un jumelage avec une ville
d’Afrique n’est pas un jumelage
comme les autres. Les besoins
sont immenses et les liens d’amitié ne suffisent pas à maintenir la
relation. En 2003, la ville de
Douai a noué une relation avec la
ville de Dédougou. Le choix de
cette ville est venu des contacts
que l’abbé Hervé Le Minez, alors
curé de Saint-Pierre, entretenait
avec le Burkina Faso (ancienne
Haute Volta) après avoir passé
plusieurs années en mission dans
ce pays.
Mais comment aider concrètement la population de Dédougou
et comment s’assurer de la bonne
utilisation des fonds ? Se rapprocher de l’ONG SOS Sahel – que la
ville de Douai soutenait et suivait
depuis vingt ans – semblait être la
solution. Déjà orienté dans son
projet de coopération vers le domaine de l’eau et de l’assainissement, ses priorités rejoignaient
celles de Douai. « Ce choix permettait aussi de bénéficier du soutien de
l’Agence de l’eau Artois Picardie
(AEAP) dans le cadre de la loi Oudin-Santini », rappelle Chantal
Brisabois, adjointe à la culture.
Parallèlement, les actions du projet et leurs financements ont été
Une des pompes à eau potable installées grâce au jumelage entre
Douai et Dédougou.
Une véritable
relation de travail
Mais la réalité de ce paiement
n’est pas encore généralisée.
« Vous avez dépassé le niveau du don
charitable sur ce projet pour établir
une véritable relation de travail avec
la ville de Dégoudou et SOS Sahel »
se félicite Arnaud Courtecuisse,
responsable des relations internationales de l’AEAP.
Du côté du ministère des Affaires
étrangères et Européennes, qui a
dès le début apporté sa contribution à ce partenariat en finançant
quatre postes de techniciens pour
la mairie de Dédougou, l’ambassadeur de France, Gilles Thibault
assure : « La période est difficile
mais votre projet retient toujours
l’attention du ministère qui maintient sa subvention même minorée
de 10 %. »
Le ministère des Actions Économiques complète les projets.
« Entre les moulins à grains dans
une commune, les périmètres de
cultures maraîchères, les stockages
sécurisés des récoltes dans d’autres,
nous tentons de répondre aussi aux
attentes des villageois en recherche
d’activités rémunératrices », ajoute
Chantal Brisabois. ■
STEPHAN RYBAK (CLP)
Une délégation douaisienne s’est rendue sur place et a rencontré le maire de Dédougou Abel Dabakuyo (à g.).