non, non, non... l`arbre mort n`est pas mort... - Steenwerck
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non, non, non... l`arbre mort n`est pas mort... - Steenwerck
NON, NON, NON... L'ARBRE MORT N'EST PAS MORT... STEENWERCK – NATURE Section du Foyer Rural de Steenwerck [email protected] Comme la chanson populaire du Dunkerquois... nous pourrions chanter « Non, non; non... l'arbre mort n'est pas mort... Non, non, non... l'arbre mort n'est pas mort... Car il fait vivre encore... Car il fait vivre encore... Le bois mort, source de vie: On estime que le bois mort est lié au maintien de prés de 30% des espèces vivant en milieu forestier. Ainsi, En effet l'arbre mort et le bois mort en général sont le support de vie indispensable pour bon nombre d'espèces d'insectes, d'oiseaux et de mammifères comme les chauves-souris notamment. Les dizaines de milliers d'insectes qui vont dégrader le bois mort pendant des années, vont servir de base alimentaire pour des dizaines d'autres animaux et celà à des centaines de mètres de l'arbre mort ou de la branche morte tombée au sol. Un arbre mort n'est pas une nuisance pour la nature et n'est pas un risque sanitaire pour les autres végétaux. Bien au contraire aujourd'hui tous les spécialistes reconnaissent son rôle fondamental dans les écosystèmes forestiers, dans le bocage comme dans les parcs et jardins. (-Panneau installé dans le parc de la Cidatelle de Lille-) Les scientifiques et gestionnaires des forêts reconnaissent aujourd'hui que l'enlèvement du bois mort a eu un impact négatif sur bon nombre d'espèces et que le retour d'arbres morts sur pied et du bois mort laissé au sol était une nécessité pour la restauration d'écosystèmes forestiers de qualité mais aussi d'un bocage et de parcs d'une meilleure qualité écologique. Plusieurs espèces d'oiseaux insectivores menacés sont directement concernées par ce problème comme le Rougequeue à front blanc, insectivore nichant dans des arbres morts. De la même manière il est démontré qu'un arbre mort ou sénescent améliorait la santé des arbres alentour puisqu'il concentre les insectes xylophages qui vont moins se disperser sur les arbres « sains » aux environs. espèces de chauves-souris insectivores... toutes protégées en France. Maintenir un arbre mort debout: (-Panneau installé dans le parc de la Citadelle de Lille.-) Le maintien d'arbres morts sur pied (tout en supprimant les risques en coupant les branches menaçantes) peut être décidé dans un milieu boisé ou un espace vert. Afin de supprimer les risques dans les lieux fréquentés, des arbres « totem » ou « chandelles » sont parfois maintenus: le tronc est préservé et seules les branches hautes sont supprimées. Les valeurs écologiques, esthétiques et historiques de l'arbre sont alors préservées et la sécurité est assurée. Il s'agit d'une mesure à la fois simple et importante. Il en est de même pour les arbres sains présentant des cavités, ils sont à préserver. Un écosystème riche: Outre les champignons, des mousses et des lichens variés se développent sur les arbres sénescents. Certaines plantes utilisent le terreau de bois en décomposition pour y germer. De nombreux insectes xylophages (mangeur de bois), parfois très rare, profitent de l'aubaine pour pondre. Les scolytes et les petits longicornes ont des larves se nourrissant du bois mort. Proches de l'écorce, elles sont parasitées par des guêpes solitaires ou mangées par les fourmis. Les grands longicornes ont des larves qui rongent les parties mortes du bois. Lorsque le bois est bien décomposé en terreau, des scarabées peuvent intervenir. Toute cette vie attire bien des gourmands: Pics, grimpereaux, sittelles... Les fissures, cavités, souches, racines déterrées servent d'abris à quantité d'animaux: cloportes, araignées, escargots, couleuvres, tritons, salamandres, crapauds. Les grimpereaux installent leur nid dans les fissures de l'écorce. Les pics n'occupant leur cavité qu'une seule année, de multiples espèces s'y succèdent année après années: mésange, sittelle, gobemouche, étourneau, torcol, hulotte... les petits mammifères, loi, lérot, muscardin, écureuil... y trouvent des abris très appréciés. Les vieux arbres sont aussi essentiels à plusieurs Une évolution naturelle: Enfin, des zones peuvent être identifiées comme propices aux arbres morts. Les forestiers créent ainsi depuis peu des îlots de sénescence dans lesquels les arbres seront maintenus jusqu'à leur disparition naturelle. Ainsi, dans certains parcs ou une zone moins accessible, des zones de sénescence peuvent être créées où le bois mort pourra pourrir naturellement. Il est alors tout à fait possible d'expliquer sur un panneau l'utilité de cet espace écologique. (-Panneau installé dans le Parc Marguerite Yourcenar à Saint Jans Cappel.-) (Source documentaire: LPO)