piégez
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Le piégeage Il existe toute une panoplie de pièges, dont le piègeputange (ou piège à taupe), facile à utiliser : des branches en fer sont maintenues ouvertes par un écarteur. L’animal en avançant, bouscule cette détente et voit se resserrer les branches sur lui. Pour lutter contre la taupe ou le campagnol terrestre, le même type de piège peut être utilisé. Les pièges-putanges peuvent également servir contre le campagnol des champs, mais avec une efficacité moindre. Pose des pièges : Dans un premier temps, il faut repérer la galerie de l’animal. A l’aide d’une tige métallique (pour le campagnol terrestre, un piquet de clôture électrique convient parfaitement), on sonde entre deux taupinières, jusqu’à repérer un vide dans la structure du sol. Pour mémoire, les galeries de campagnol terrestre sont généralement à 10 ou 15 cm de profondeur, celles de la taupe sont plus profondes. Avec une bêche ou un transplantoir, on pratique l’ouverture de la galerie. Il n’est pas nécessaire de réaliser une grande tranchée mais elle doit être suffisante à la bonne insertion du piège. Il faut bien dégager les deux orifices mis à jours et s’assurer d’être dans une portion rectiligne. Après avoir été tendu, un piège doit être installé dans chaque orifice avec précaution. Les pinces peuvent être orientées vers le haut ou vers le bas, selon la préférence du piégeur ou la configuration de la galerie. Pour augmenter l’efficacité du piège, il convient de placer l’écarteur (dans sa plus grande longueur) à 1,5 cm de l’angle du piège. Plus l’écarteur est tenu proche de sa tranche et plus le piège sera sensible (voir le schéma 1). Schéma 1 : pose des pièges-putanges La taupe déteste les courants d’air. Il faut donc reboucher le trou avec une motte de terre ou une planche. A l’inverse, le campagnol terrestre est de nature curieuse et sera rapidement attiré par la lumière avant de reboucher l’orifice. Dans le cadre d’une utilisation sur le campagnol des champs, le couloir doit être légèrement creusé pour que le centre du piège soit à la hauteur de l’animal. Durée du piégeage : La capture du campagnol terrestre est souvent très rapide, deux heures suffisent. Chaque foyer compte entre un et trois adultes et les jeunes associés. Il convient de piéger sur le foyer tant qu’il y a des prises, et d’arrêter au bout de 24 heures sans succès. La taupe possède un réseau de galeries plus vaste avec des couloirs de chasse et des couloirs de vies. Les galeries le long des haies, clôtures et bois peuvent être empruntées par plusieurs animaux. Il convient d’arrêter la capture après 48 heures d’inactivité. Cause des échecs (schéma 2): Galerie mal nettoyée ou écroulée Piège mal tendu Galerie mal rebouchée dans le cas des taupes Pièges tendus dans une bifurcation, une courbe, une descente ou une montée … Schéma 2 : Situations d’échec du piégeage Conseils : Il convient de relier l’écarteur au piège, en utilisant un fer souple mais non cassant. Cela évitera de perdre l’écarteur à chaque prise. De même, il est conseillé de fixer le piège avec un piquet ou un jalon. Cela a deux avantages : repérer de loin le lieu de pose et éviter que l’animal piégé ne se retranche dans son réseau de galerie avec le piège. Les pièges neufs sont plus sensibles, les écarteurs risquent de sauter d’eux-mêmes. De plus la taupe, très méfiante, risque de repérer l’odeur du fer neuf. Nous conseillons donc de laisser rouiller les pièges ou de les mettre en terre durant 2 à 3 semaines. Certains animaux sont plus malins. En cas de bourrages successifs ou si l’animal a été manqué (présence de poils au bout des mâchoires), il est préférable de changer d’emplacement.