POL 4080-10 Groupes de pression Descriptif du cours Objectifs

Université du Québec à Montréal
Département de Science Politique
Session Été 2009
POL 4080-10
Groupes de pression
Chargé de cours : François Cyr
Téléphone : 514-528-7228 (bureau) et 450-926-0606 (résidence)
Courriel : [email protected]
Conférencier invité : Gordon Lefebvre
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Descriptif du cours
Étude des concepts, méthodes et théories des groupes de pression et d'intérêts. Analyse de leurs
modes de fonctionnement (recrutement, administration, techniques d'influence) et de leurs impacts
sur la formation et la mise en œuvre des politiques publiques. L'analyse concrète du fonctionnement
des groupes de pression canadiens et québécois s'effectue à partir de législations (ou absence
d'intervention législative) particulières qui ont provoqué l'intervention des groupes.
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Objectifs généraux
Résolument introductif, ce cours vise d'une part à familiariser les étudiants-es avec les
rudiments de l'analyse des groupes de pression tout en proposant, d'autre part, un survol
général des principales contributions théoriques héritées des sciences politiques.
L'étude des groupes de pression comme objet d'analyse spécifique en sociologie et en
sciences politiques se développe surtout aux États-Unis dans les années 1950. Cette origine
marquera profondément la trajectoire de ce champ d'étude. On observera un important
foisonnement d'études de cas cherchant à tisser les liens entre la société et les enjeux
proprement politiques du processus décisionnel. Ailleurs, on évoquera surtout la notion de
corps intermédiaires qui a traversé tout une autre tradition théorique mais qui renvoie
essentiellement au même objet: la montée en puissance, au Nord, des différentes modalités
d'organisation de la société civile en groupes d'intérêts particuliers.
En toile de fond structurant l'ensemble de la démarche, nous proposerons une réflexion sur
les différentes typologies relatives aux groupes de pression. L'éclectisme de cette approche
rend pertinent, selon nous, le questionnement suivant: existe-t-il une théorie générale des
groupes de pression? La grande diversité des modèles et des cas de figures pourraient nous
amener à conclure que chaque cas est un cas d'espèce...
De façon pratique, nous inviterons les équipes d'étudiants à concentrer leurs efforts sur
l'approfondissement d'une étude de cas inspirée de la situation au Canada et au Québec. À
défaut, l'étude empirique d'un groupe de pression contemporain serait appréciée.
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Objectifs spécifiques
En fin de cours, l'étudiant-e devrait être en mesure:
a) d'opérer les choix conceptuels pertinents à l'analyse des groupes de pression;
b) d'amorcer une réflexion sur l'apport des groupes de pression au développement des
sociétés et à son expression démocratique; nous songeons particulièrement aux modalités
légales d'encadrement des activités des groupes de pression et aux obligations de publicité
qui en découlent;
c) de différencier les groupes de pression des mouvements sociaux et des partis politiques
en se familiarisant avec les typologies proposées par la littérature spécialisée;
d) de concevoir et rédiger une brève analyse concrète d'un groupe de pression dans le cadre
d'une démarche collective.
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Démarche pédagogique
Chaque séance s'ouvre sur un exposé magistral et se termine par un encadrement des
travaux d'équipe. Les étudiants-es, réunis en équipe de travail de trois ou quatre membres,
doivent fournir trois prestations axées toutefois sur un objet de recherche unique. Le tout
s'articule comme suit:
24 mai: Présentation des plans de travaux. Dans un court exposé d'une quinzaine de
minutes, un-e porte-parole de l'équipe développe les éléments suivants:
i) motivations du choix du sujet;
ii) clarification de l'objet;
iii) plan sommaire du travail;
iv) repérage préliminaire des sources et clarification des apports méthodologiques;
v) exposé des difficultés anticipées.
notation: 20% de la note finale. Évaluation: clarté, rigueur.
Il est à noter qu'aucune équipe ne sera autorisée à se présenter à cette prestation sans avoir,
au préalable rencontré le professeur.
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15 et 17 juin: Présentation des conclusions. Dans le cadre d'un exposé de 20 minutes
maximum, l'équipe ou un-e porte-parole défend ses conclusions et explique les difficultés
rencontrées dans le cadre de la réalisation de la prestation. Réponses aux questions.
notation: 30 % de la note finale. Évaluation: synthèse. clarté, précision.
remise du travail écrit. À titre indicatif: 20 pages.
notation: 40 % de la note finale. Évaluation: diversité des sources, qualité
stylistique, méthodologie de la présentation, originalité du traitement, difficultés
objectives de la recherche.
examen de synthèse: 10% de la note. L'étudiant-e répondra à une question à
développement choisie au hasard parmi la liste des questions remise le 15 juin.
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Échéancier
4 mai : Présentation du plan de cours et des exigences. Clarification des objectifs.
Inventaire sommaire des ressources bibliographiques. Négociation des modalités
d'évaluation et conclusion d'une entente. Suggestions de thèmes pour les travaux d'équipes.
L'étude des groupes de pression, son objet, ses limites. L'apport des autres disciplines:
droit, sociologie des organisations. Quelques concepts clés et définitions de base.
6 mai: Quelques concepts clés et définitions: suite. Présentation des différentes orientations
recensées dans la littérature scientifique. Esquisse d'une grille d'analyse contemporaine
pertinente à l'étude des groupes de pression.
11 mai: Les grands facteurs qui président à l'analyse des groupes de pression. Histoire et
éléments contextuels, le membership, la reproduction de la direction. Les valeurs
fondatrices et le discours idéologique. La nature des intérêts. Analyse des types de
pratiques et la posture générale selon l'axe intégration-confrontation. L'encadrement
institutionnel. Les modalités internes de la vie associative: modèles centralisés-fédératifs.
La culture organisationnelle. Les enjeux reliés au financement. Date limite pour la
formation des équipes de travail.
13 mai: Les grands facteurs qui président à l'analyse des groupes de pression. (suite) La
base sociale et les assises régionales. Les pratiques d'alliances et de démarcations.
L'importance clé des communications.
18 mai:
Présentation des exposés introductifs. 20 % de la note finale.
20 mai: Groupes de pression ou mouvements sociaux? Les a priori fondateurs des deux
traditions théoriques. Relayer des intérêts spécifiques, sectoriels auprès des élites politiques
ou suggérer de nouveaux paradigmes, de nouvelles utopies redéfinissant les rapports entre
les humains ou ceux-ci et leur environnement?
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25 mai: Les groupes de pression et l'action politique. Les différentes pratiques de lobbying
dans le cadre institutionnel (parlementaire) et extra parlementaire. Les campagnes
d'opinions et les démarches de représentation auprès des commissions parlementaires et du
pouvoir exécutif.
27 mai: L'encadrement juridique des pratiques de lobbying. La loi canadienne et
québécoise: origine, obligations de publicité. Coup d'oeil sur le dispositif législatif aux
États-Unis. Le débat sur les dimensions éthiques des pratiques de lobbying.
1er juin: Étude de cas (1) Le syndicalisme au Québec: mouvement social ou groupes de
pressions ? Origines, nature, fonctions et pratiques dominantes.
3 juin: Étude de cas (2) Les organisations patronales. Le Conseil du patronat du Québec.
Origine, nature, fonctions et pratiques dominantes.
8 juin: Étude de cas (3). Les groupes de pressions idéologiques. L'Institut économique de
Montréal. Origine, nature, fonctions et pratiques dominantes.
10-15 juin: Présentation des conclusions (1). Remise de la liste des questions pour l'examen
final du 22 juin.
17 juin : Présentation des conclusions (2). Synthèse générale. Bilan. Dépôt du travail écrit.
22 juin: Examen final de synthèse.
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Quelques détails pratiques
- Afin de faciliter la remise des travaux corrigés et notés, prière de remettre une
enveloppe pré-adressée et suffisamment affranchie.
- Lors des prestations orales, l'équipe reste maître de la forme de l'exposé.
- Les étudiants-es doivent gérer seuls-es tous les types de rapports se développant au sein
de l'équipe de travail. Le professeur déclinant à l'avance toute juridiction afin d'arbitrer
les conflits.
- Pour des raisons évidentes de gestion de temps, les prestations individuelles sont très
fortement déconseillées.
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Bibliographie sommaire
NB: Une liste de titre sera proposée aux équipes en fonction de leur thème de recherche.
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Les titres précédés d’astérisques figurent comme référence importante dans le cadre de ce
cours. Des extraits de ces ouvrages sont reproduits dans le recueil que vous trouverez à la
Coop étudiante.
Beaudoin, J., Introduction à la science politique, Dalloz, Paris, 1992.
**Bernard, A., La politique au Québec et au Canada, Presses de l’Université du Québec, 1996.
**Bernard, A., Vie politique au Canada, Presses de l’Université du Québec, 2005.
Birnbaum, P., Le pouvoir politique, Paris, Dalloz, 1975.
Boudon, R., et al., Dictionnaire critique de la sociologie, Paris, P.U.F,
Burdeau, G., Traité de science politique, Paris, L.G.D.J, 8 volumes, 1974.
Collectif. Dictionnaire de la pensée politique, Hatier, Paris, 1989.
**Cornu, Roger; Lagneau, Janina, Hiérarchies et classes sociales; textes, Paris, Armand Colin,
1969. (textes de K. Marx et de M. Weber)
Cot, J.P et Mounier, J.P., Pour une sociologie politique, Paris, Seuil, 1974, T.1 et 2.
**Courty, G., Les groupes d’intérêt, Coll.«Repères», La Découverte, 2005.
Dahl, R., L'analyse politique contemporaine, Paris, Laffont, 1973.
Denni, B. et al., Sociologie politique, Grenoble, PUG, 1990.
Duverger, M., Sociologie politique, Paris, P.U.F, 1967.
Duverger, M. Méthodes de la science politique, Paris, P.U.F, 1959.
Easton D, Analyse du système politique, Paris, A.Colin, 1974.
Freund, J., Qu'est-ce que la politique ?, Paris, Seuil, 1965.
Lamoureux, D., Citoyennes? Femmes, droit de vote et démocratie, Montréal, Remue-Ménage,
1989.
**Leclercq, C., Sociologie politique, Coll. «Science politique», Eyrolles université, 1994.
Lemieux, V., Les partis et leurs transformations, Québec, PUL, 2005.
Maillé, C., Les Québécoises et la conquête du pouvoir; enquête sur l’émergence d’une élite
politique féminine au Québec, Éditions Saint-Martin, 1990.
Mandel, E., Introduction au marxisme, Paris, EPI, 1983.
Marx, K, Le manifeste du parti communiste, Paris, Editions sociales, 1961.
**Meynaud, J., Les groupes de pression, Coll. «Que sais-je?», Paris, PUF, 1960.
Mills, C.W., L'Élite du pouvoir, Paris, Maspéro, 1969.
Milner, H., La compétence civique, PUL, Québec, 2004.
**Monière, D. et Guay, J.-H., Introduction aux théories politiques, Montréal, Québec-Amérique,
1987.
Offerlé, M., Les partis politiques, PUF, Que sais-je?, Paris, 2002.
**Offerlé, M., Sociologie des groupes d’intérêt, Montchrestien, 2006.
**Orban, E. et al., Le système politique américain, Presses de l’Université de Montréal, 2001.
Ostrogorski, M., La démocratie et les partis politiques, (1902), Fayard, 1993.
Parsons, T., Politics and social structure, N.Y., Free Press, 1969.
**Quermonne, J.-L., Les régimes politiques occidentaux, Paris, Seuil, 1986.
Rihoux, B., Les partis politiques: organisations en changement, Paris, L'Harmattan, 2001.
**Seiler, D., La politique comparée, Coll. «U», Paris, A. Colin, 1982.
Seiler, D. Les partis politiques, Paris, A.Colin, 1993.
Sorman, G., L'État minimum, Paris, Albin Michel, 1987.
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Tremblay, M et al., Le parlementarisme canadien, PUL, Québec 2000.
Revues:
**Nouveaux cahiers du socialisme, Collectif d’analyse politique (CAP), No 1, 2009. Les classes
sociales aujourd’hui.
**Pouvoirs, No 79, Seuil, 1996. (Les groupes d’intérêt).
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LE CENTRE PAULO FREIRE
Le Centre Paulo Freire, qui est animé par des étudiantes et étudiants de deuxième et troisième cycles
sera ouvert 5 jours par semaine, au local A-3645. Le Centre offre un service d'appui académique aux
étudiantes et étudiants inscrits dans les programmes de science politique. Une personne spécialisée
reçoit les étudiantes et étudiants de deuxième et troisième cycles les jeudis de 16h à 19h.
PLAGIAT
Règlement no. 18
Article 2.1 Infraction
Tout acte de plagiat, fraude, copiage, tricherie ou falsification de document commis par une étudiante,
un étudiant, de même que toute participation à ces actes ou tentative de les commettre, à l’occasion
d’un examen ou d’un travail faisant l’objet d’une évaluation ou dans toute autre circonstance,
constituent une infraction au sens de ce règlement.
ENTENTE D’ÉVALUATION
6.9 Entente d’évaluation
6.9.2 Objet de l’entente d’évaluation
Une entente [démocratique] doit intervenir entre [l’enseignantE] et les [étudiantEs inscritEs] à ce
groupe-cours sur les aspects particuliers suivants :
a)
le nombre et les échéances des évaluations;
b)
la pondération respective des contenus ou objets d'évaluation dans l'évaluation globale.
Cette entente doit respecter les modalités et échéances déjà établies, lorsque s'effectue une évaluation
commune à plusieurs groupes d'un même cours.
6.4 Modalités d'application de l'évaluation et de la notation
a)
Si un examen fait partie des modalités d'évaluation, il ne peut intervenir dans le résultat
global pour plus de cinquante pour cent (50%). Les autres éléments d'évaluation ne sont pas assujettis
à cette disposition.
b)
Si l'évaluation porte sur un unique travail de trimestre, la production de ce travail doit
donner lieu à plus d'une évaluation et à l'attribution d'une notation d'étape.
6.9.3 Procédure
Cette entente [démocratique] doit être consignée et doit intervenir dans les deux semaines qui suivent
le début officiel des cours (ou dans un laps de temps proportionnel s'il s'agit d'un cours à horaire
spécial). L'entente à laquelle souscrivent [l’enseignantE] et la majorité des [étudiantEs présentEs] doit
être signée par [l’enseignantE] et par deux [étudiantEs] du groupe-cours qui agissent alors à titre de
témoins.
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