Concentration et compétitivité : quelles stratégies d`entreprises pour
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Concentration et compétitivité : quelles stratégies d`entreprises pour
Enometrics XIII Enometrics XIII Concentration et compétitivité : quelles stratégies d’entreprises pour le vignoble bordelais ? Marie-Claude Bélis-Bergouignan, IFREDE, Nathalie Corade, Frédéric Couret, EGERIE, Jacques-Olivier Pesme, Ecole de Management L’émergence de nouveaux pays concurrents sur le marché mondial des vins, et dont le succès repose en partie sur la constitution de groupes d’envergure internationale, interpelle la profession viticole française sur ses stratégies de développement. Les récentes opérations en bordelais ou ailleurs en France, qui pour l’instant ne représentent que des cas relativement marginaux dans un contexte national, nous conduisent à nous interroger sur l’opportunité de la généralisation de tels rapprochements (fusions, acquisitions, alliances, réseaux de distribution internationaux) pour la filière vitivinicole. Outre l’intérêt de proposer une réflexion sur un thème aujourd’hui porteur mais peu investi par la recherche française et anglosaxonne, notre projet s’inscrit dans le cadre d’une recherche appliquée dont les résultats et remarques ont vocation à nourrir l’analyse économique des entreprises du secteur. Par ailleurs, au-delà des conséquences sur la stratégie d’entreprise, qui propose ainsi une riposte à la grande distribution dont l’un des objectifs est de réduire le nombre de ses fournisseurs, notre projet pose la question de l’intérêt des effets de taille dans le secteur du vin, avec pour corollaire les effets d’entraînement supposé dans la filière. Car la montée en puissance des réseaux de distribution internationaux justifie, elle aussi, une concentration des acteurs, ou, à tout le moins, des alliances stratégiques. Les réseaux de distribution constituent un atout indispensable, notamment sur un marché qui se mondialise, mais ils nécessitent une palette de produits suffisante pour satisfaire les besoins en référencement et aussi pour amortir les coûts fixes…Certes, rien ne nous indique que la solution des « problèmes locaux » passe par des effets de taille, bien au contraire. Mais l’actualité, conjuguée aux premières opérations réussies par des étrangers (australiens, américains…) doit inciter à s’intéresser de près à la question. Dans un premier temps, notre recherche a exploré cette thématique via l’analyse d’entretiens approfondis menés auprès d’acteurs clés (entreprises viticoles, coopératives, distributeurs, négociants) du vignoble bordelais. Ces derniers ont porté sur l’analyse des opérations de concentration réalisées dans la filière vinicole à la lumière de l’exemple de l’entreprise interviewée : nature de l’alliance, répercussions sur l’organisation, mise en exergue des objectifs initiaux, des réalisations et des résultats obtenus, interprétation a posteriori avec analyse du cheminement, niveau de connaissance d’opérations de concentration similaires à l’étranger et de leurs enseignements, positionnement et organisation de la place de Bordeaux et de la filière au niveau national vis-à-vis d’un mouvement progressif de concentration, gains ou les pertes que le vignoble bordelais pourrait retirer d’une évolution significative des comportements stratégiques de quelques entreprises. La présente communication fait état de la synthèse et de l’analyse de ces entretiens. www.vdqs.net