Xavier Veilhan
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Xavier Veilhan
© Marc Domage Xavier Veilhan Rayons, FIAC HORS LES MURS - JARDIN DES TUILERIES L’installation monumentale Rayons réalisée par Xavier Veilhan (1963) pour le jardin des Tuileries, s’inscrit dans une série initiée par l’artiste français en 2011. Ce système de « rayons », qui sont en réalité des élastiques blancs tendus dans l’espace, lui permet d’investir de manière éphémère architectures (la Cité Radieuse de Le Corbusier à Marseille, la Sheats Goldstein Residence de Los Angeles) ou jardins (Hatfield House en Angleterre), afin de redéfinir les lignes de construction de ces espaces et la perception que nous en avons. L’œuvre des Tuileries s’organise autour d’un mât circulaire haut de 3,70m dont la verticalité est un écho aux troncs des arbres alentours. Autour de ce mât, sont tendues trois nappes d’élastiques fixées au sol par des barres horizontales plantées en terre. Le mouvement hélicoïdal induit par les rayons invite le spectateur à tourner autour de l’installation pour l’observer sous différents angles : ainsi, à travers le prisme des rayons, le paysage se retrouve découpé, quadrillé et moiré par l’entrecroisement mouvant des lignes. Autant jeu optique qu’œuvre d’art, les rayons offrent au spectateur la possibilité d’une autre perception de l’espace qui l’entoure. Outre ce graphisme surprenant, l’œuvre intrigue par son ambivalence : son équilibre paisible quoique dynamique et ses courbes délicates sont en effet le résultat de forces de tension phénoménales qui maintiennent les rayons dans une rectitude absolue. Subtilement, Xavier Veilhan ouvre un dialogue avec l’environnement particulier des Tuileries. Aux allées tracées au cordeau du jardin à la française de Le Nôtre répondent les lignes des rayons. Par ailleurs l’aspect pyramidal de l’œuvre fait-il écho, fortuit ou volontaire, à la verrière du Louvre ? En réalité, c’est à chacun de s’approprier l’œuvre et pourquoi pas lui donner sens, selon ce qu’elle éveille en nous. L’artiste livre simplement un outil de perception qui nécessite l’œil du spectateur pour atteindre son but. Avec ses Rayons, Veilhan s’inscrit dans la lignée des sculptures constructivistes de Naum Gabo (18901977), dont le mouvement optique est créé par des fils de nylon et du plexiglas. Il rend hommage à d’autres artistes comme Jesus-Rafael Soto (1923-2005) et ses Pénétrables, ou encore Fred Sandback (1943-2003), ce dernier jouant sur la ligne, le volume, le vide et les plans linéaires pour changer notre expérience de l’espace. Internationalement connu, l’artiste a réalisé avec son atelier et souvent à l’aide de technologies de pointe, des créations aussi nombreuses que variées. Sculpture, installation immersive, scénographie d’exposition, photographie numérique ou vidéo, tous les moyens sont bons pour « interroger les modes de la représentation ». Cloé Georjon, Véronique Montagne, Laurence Schlosser Elèves de l’Ecole du Louvre Depuis 2010, les étudiants de l’école du Louvre participent à une opération originale de médiation, en lien avec le plus large public. Cet exercice pédagogique de terrain, est également l’opportunité pour l’Ecole de réaffirmer son implication dans l’étude et la diffusion de l’art contemporain. Retrouvez toutes les notices rédigées par les étudiants à cette occasion sur www.fiac.com