Reportage sur le Rendez-vous Jeunesse

Transcription

Reportage sur le Rendez-vous Jeunesse
Reportage sur le Rendez-vous Jeunesse - Caroline Jarry
Radio de Radio-Canada - Jeudi 5 février
Présentation
Les Centres de santé et de services sociaux du Québec lancent un vibrant plaidoyer pour
améliorer les services aux jeunes en difficulté. Lors d'un colloque aujourd'hui à
Montréal, plusieurs dirigeants de Centres de santé ont fait le point sur l'organisation de
leurs services aux jeunes, en orthophonie, toxicomanie ou problèmes de
comportement. Ils étaient nombreux à dire que la santé physique prend tous les
budgets, et que les services sociaux doivent être remis sur la liste des priorité. Caroline
Jarry a plus de détails.
Reportage
Les directeurs généraux des Centres de santé et de services sociaux, les C-3-S, comme
on les appelle, n'ont pas eu peur de brasser la cage. Il est urgent d'améliorer l'accès à
nos services sociaux, a dit Claude Charland, directeur du C-3-S d'Arthabaska, surtout
depuis que la nouvelle loi sur la protection de la jeunesse nous demande de traiter les
cas de négligence parentale et les délits mineurs des jeunes:
Claude Charland : Il faut simplifier l’accès, accueillir les gens, il ne faut pas que ce soit les
parents qui se promènent dans nos services, on est la porte d’entrée du réseau, on le
répète depuis des années bien agissons en conséquence.
Pour ce faire, il faut convaincre nos conseils d'administration que les services sociaux à
la jeunesse sont aussi importants que les soins à l'urgence, même si ça ne saigne pas, dit
Claude Charland. Les listes d'attente en orthophonie sont de 2 ans, et les problèmes
sociaux des jeunes sont de plus en plus nombreux, dit de son côté Bruno Leblanc, du C3-S Rocher Percé:
Bruno Leblanc : Les problématiques d’adolescents que je voyais il y a 15 ans je le vis
maintenant avec des jeunes de 6-7 ans et encore plus grandes que ce que je voyais il y a
15 ans, les dysphasies, hyperactifs, syndrôme de la tourette, troubles de
comportements en classe, c’est à 6-7 ans. Les écoles ne savent plus à quel dieu se vouer.
À Montréal, les 12 Centres de santé sont en train de mettre sur pied des équipes
d'intervention de crise ado-famille, qui seront disponibles le soir et la fin de semaine.
Bref, il est urgent, disent les C-3-S, de prioriser les services sociaux.