Découvrir la photo de classe sous un nouvel angle
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Découvrir la photo de classe sous un nouvel angle
| bressuire et le b la Nouvelle République dimanche 29 novembre 2009 arts et spectacles Découvrir la photo de classe sous un nouvel angle Immersion totale pour Céline Ahond. Elle vit en résidence au lycée professionnel des Sicaudières et fait passer ses messages. J e vis avec eux. Je mange au réfectoire et me repose au dortoir. C’est l’immers i o n t o t al e ! . C é l i n e Ahond, l’artiste plasticienne en résidence actuellement au lycée agricole des Sicaudières, parle avec passion de son séjour avec deux classes de terminale. Elle est l’une des six artistes en ce moment missionnées dans plusieurs établissements de la région par Rurart, la structure du réseau d’art contemporain financée par le ministère de l’Agriculture. Un concept différent de l’œuvre d’art Le thème étudié : la photo de classe. L’artiste brise les tabous. « L’œuvre d’art pour moi, c’est le moment où je leur transmets ma vision à l’image », explique-t-elle. Rien à voir avec une photo de studio figée sur laquelle chacun pourrait se connaître. Là, il s’agit de se voir dans des situations différentes, de découvrir autre chose que le convenu. Pour cela il arrive à certains de ces lycéens de prendre chaque jour plusieurs milliers de photographies. Le numérique permet de se libérer des lenteurs d’autrefois. Avec l’artiste (à droite sur la photo) les lycéens partagent au jour le jour leurs découvertes : des prises de vue libérées des convenances habituelles. Parfois, Céline Ahond tente d’introduire de nouveaux concepts en mêlant l’approche très technique et l’envie d’explorer du photographe. Le miroir pris en photo lui permet ainsi de parler « de mises en abîme ». La recette semble excellente. Les lycéens s’affairent, redoublent d’imagination et travaillent à leur photo de classe. Des traces pour clore le travail Dans le groupe de l’action pédagogique, Cathy Perroquin, l’une des professeurs d’éducation socioculturelle, estime que ces élèves sont « désormais riches d’une expérience nouvelle ». « Nous sommes des passeurs de liens », conclutelle, sans oublier ce qu’elle a promis au chef d’établissement. « Les traces » de ces travaux d’élèves seront produites en fin de résidence. A suivre. Philippe Engerbeau [email protected]