Minimiser les consommations d`eau froide et d`eau chaude sanitaire :

L'eau chaude sanitaire
l’exemple de la résidence étudiante La Salamandre
Maître d’ouvrage : Haute Savoie Habitat
■ Localisation : Evire – Annecy Le Vieux (74)
■ Opération : Résidence étudiante - 59 appartements
Mode constructif : Béton - Shon = 2 484 m2 - Ubât = 0,39W.m-2.K-1
Ecart Ubât/Ubâtref= 26 % - Cep= 70,6 kWhep.m-2.an-1 - Ecart Cep/Cepref= 35 %
Date de livraison : novembre 2009
Coût travaux du projet : 1145 € HT/m2shon hors VRD
Référentiel régional QEB - Certification :THPE2005 - Qualitel
■ Maîtrise d’œuvre :
Architecte : Atelier R. Plottier
Bureau d’études fluides : CENA Ingénierie
■ Une production d’eau chaude sanitaire solaire mais aussi une optimisation
de la distribution
Avec la diminution des consommations de chauffage, l’eau chaude sanitaire (ECS) constitue l’usage réglementé le plus énergivore des ménages. Outre l’impact sur le plan énergétique, réduire les volumes
d’ECS consommés, c’est aussi contribuer à préserver les ressources
en eau.
Les consommations d’ECS dépendent fortement des usagers. Néanmoins, comme le montre l’exemple de la Salamandre, les concepteurs
peuvent, par des dispositions constructives, limiter les pertes et
gaspillages.
Cette résidence étudiante située près d’Annecy comporte 59 logements, essentiellement des T1. Elle bénéficie d’une production d’eau
chaude sanitaire solaire collective. 52 m 2 de capteurs réchauffent
deux ballons solaires de 1500 litres installés dans la chaufferie au
sous-sol. L’appoint est assuré par un ballon échangeur de 750 litres
raccordé à une chaudière condensation de 150 kW.
Les 52 m2 de capteurs solaires sur la terrasse
jouxtent une toiture végétalisée
La maîtrise des consommations d’énergie liée à l’ECS ne se limite pas
cependant à l’installation d’une production d’ECS solaire. La conception de la distribution et le choix des terminaux sont tout aussi
importants.
De plus, les exigences de sécurité sanitaire et de confort des usagers
doivent être prises en compte. Sur ce bâtiment :
• la température en sortie de production d’ECS est de 60°C
• la température de la distribution collective est maintenue en permanence à au moins 50°C par un bouclage
Photo Atelier R. Plottier
LES POSTES
CONSOMMATEURS
ET LES
ÉQUIPEMENTS
ASSOCIÉS
Minimiser les consommations d’eau
froide et d’eau chaude sanitaire :
• et la température de l’ECS délivrée dans les salles d’eau est inférieure
à 50°C.
Les exigences de température vis-à-vis des risques liés aux légionelles et
aux brûlures, fixées par l’arrêté du 30 novembre 2005, sont ainsi satisfaites.
L'eau chaude sanitaire
Les solutions adoptées au stade de la conception
La conception de la distribution est très importante aussi bien en terme de maîtrise des consommations d’eau et d’énergie, que de confort et de sécurité sanitaire. Elle requiert une collaboration entre
l’architecte et le bureau d’études pour optimiser la disposition des points de puisage et des gaines techniques.
Par ailleurs, la présence de compteurs individuels d’eau froide et d’eau chaude sanitaire permet de déceler d’éventuelles dérives de consommation et d’inciter à des comportements économes.
■ Des points d’eau regroupés et une distribution qui minimisent les
pertes liées aux temps d’attente
➦ Les plans dessinés par l’architecte :
Des salles de bains et cuisines contiguës, superposés
sur les 3 niveaux.
➦ La distribution collective d’ECS bouclée en
cuivre conçue par le bureau d’études :
• Des colonnes montantes maintenues en température
par le bouclage, à proximité des points de puisage qui
alimentent généralement deux appartements par niveau.
• Des épaisseurs de laine de verre de 50 mm, pour des
diamètres extérieurs de tube de 20 à 50 mm, au lieu
de 13 à 25 mm de caoutchouc mousse pour satisfaire les exigences minimales réglementaires.
➦ Des distributions terminales ainsi obtenue très
courtes :
La distance entre le point de piquage sur la boucle d’ECS et l’évier, point de puisage le plus éloigné, est
généralement d’environ 3 mètres. Résultat :
• Des temps d’attente lors des soutirages d’ECS très courts d’où un meilleur confort pour les usagers.
• Des gaspillages d’eau et d’énergie, liés à ces distributions terminales, réduits.
• Des volumes d’eau dans les antennes terminales très faibles qui satisfont les exigences de l’arrêté du
30 novembre 2005 vis-à-vis des risques sanitaires.
Les pertes thermiques de boucle d’ECS représentent un poste important de consommation d’énergie. Il importe donc d’aller bien au delà des exigences réglementaires en matière de calorifuge
et d’optimiser le nombre de colonnes.
■ Des robinetteries qui allient confort, économie et sécurité
➦ Mitigeurs monocommande prescrits :
(Doc. Jacob-Delafon)
LES POSTES
CONSOMMATEURS
ET LES
ÉQUIPEMENTS
ASSOCIÉS
Les systèmes de limitation réduisent
la course du levier du mitigeur, la
butée sur le débit étant franchissable par un effort de manœuvre
• Avec un système de limitation de température et de débit, intégré d’origine, et un aérateur de jet.
• NF classés C2, soit des débits sous 3 bars compris entre 6.6 et 8.4 l/min en position
économie contre 12 à 16 l/min pour une robinetterie NF sans limiteur.
L’ajout ultérieur d’un limiteur de débit sur une robinetterie NF ne permet pas de
garantir ses performances notamment en matière de sensibilité de réglage, d’endurance et d’acoustique.
➦ En plus, pour satisfaire l’arrêté du 30 novembre 2005 vis-à-vis du risque de
brûlure :
• Installation de limiteurs de température.
Les limiteurs de température installés
en amont des salles d’eau
‘‘Regrouper les points de puisage fait maintenant parti des contraintes prises en
compte systématiquement par l’architecte, habitué à collaborer avec nous’’
Mme Magali Roué CENA-Ingénierie
Réalisé par le Costic