la danse à biarritz # 62 - Malandain Ballet Biarritz

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la danse à biarritz # 62 - Malandain Ballet Biarritz
JUILLET > SEPTEMBRE 2015
ÉDITO
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ACTIVITÉ
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DANSE À BIARRITZ #62
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SENSIBILISATION
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LE LABO
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JOURNAL D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL D’AQUITAINE EN PYRÉNÉES ATLANTIQUES MALANDAIN BALLET BIARRITZ
BILAN
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EN BREF
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FESTIVAL
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CALENDRIER
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Miyuki Kanei & Raphaël Canet, Estro © Olivier Houeix
ÉDITO
Traversant les âges depuis la Rome d’Auguste,
le nom de Mecenas (1) dont la munificence
encouragea Horace, Virgile et d’autres poètes,
est arrivée jusqu’à nous pour désigner tout
« protecteur éclairé des arts et des lettres ». Un
protectorat qui inspira aux artistes par gratitude
ou pour en tirer profit un déluge d’épîtres
dédicatoires croissant avec le caractère
autoritaire du pouvoir. Ainsi, sous Louis XIV,
après le bannissement de Nicolas Fouquet, ami
des grands talents de son temps, la flagornerie
atteignit des sommets, puisque par l’entremise
de Jean-Baptiste Colbert jouant le rôle de
Mecenas auprès de l’auguste roi, le mécénat
devenu monopole d’Etat exigea la soumission
des artistes à la volonté royale. « On doit tout
espérer d’un monarque si juste ; mais sans un
Mécenas, à quoi sert un Auguste ? » (2) écrira
Nicolas Boileau pour payer de flatteries Sa
Majesté et son surintendant des bâtiments et
des manufactures.
Loin du culte de l’amour propre entretenu
par le royal mécène qui mesurait sa puissance
au renom de ses artistes, l’académicien belge
Georges Sion définit le mécénat comme
« l’action, individuelle ou collective, qui donne
à l’Art et aux artistes les moyens de s’épanouir
librement et qui y apporte de l’amour, du
jugement et du désintéressement. »(3). Ce qui
n’empêche pas la reconnaissance et le devoir
agréable de remercier ceux qui, par leur
générosité, tiennent rang de mécène. Car en
cette période inquiète et tourmentée, de pair
avec les financements publics, leur contribution
est de plus en plus essentielle pour poursuivre
et développer l’activité. Il nous faut donc
rendre hommage aux particuliers et aux sociétés
dont nous recevons le soutien. Pour ce qui est
des entreprises, un hommage d’autant plus
mérité qu’elles ne sont pas légion en France à
encourager l’art chorégraphique.
En effet, si devenir mécène offre à tout un
chacun quelques avantages notamment fiscaux,
en termes de visibilité, il est des structures
plus valorisantes, pour ne pas dire plus chics.
A ce titre, en détournant malicieusement une
publicité devenue culte, reconnaissons qu’au
pays du foie gras, « nous n’avons pas les mêmes
valeurs ! » que la bourgeoise excentrique qui
se délecte des rillettes. Cela dit, Biarritz étant
un rendez-vous sélect fréquenté par la crème
des gens distingués, nous ne désespérons pas
de voir un jour l’égérie des rayons charcuterie
choisir le Bar du Jardin pour y découvrir parmi les
meilleures spécialités régionales, « Magifique »,
une création culinaire nommée en notre
honneur, comme le furent jadis le tournedos
Rossini, les spaghettis à la Caruso, l’Opéra ou
la Pavlova. Et, renaissant à la vie, trouvant enfin
l’ivresse qui pénètre, qu’elle avoue sans honte
au maître-restaurateur : « Vraiment, je n’étais
pas faite pour être morte ! Moi aussi, je veux
les soutenir ! »
Plusieurs possibilités lui seront alors offertes
comme rejoindre les Amis du Malandain Ballet
Biarritz. Fondée en 2003, cette association riche
de plus de trois cents membres accompagne
le Ballet dans l’ensemble de ses missions.
Ou bien, entrer au Cercle des Mécènes où le
groupe Repetto soutient en première ligne
l’emploi artistique, la Banque Populaire
Aquitaine Centre Atlantique la sensibilisation
du jeune public, tandis que l’Aéroport Biarritz
Pays Basque supporte la communication.
Autrement, participant au développement et au
rayonnement du Ballet, le Cercle des Mécènes
rassemble la Société Générale, le Casino Barrière
de Biarritz, l’Hôtel du Palais, l’Hôtel Miramar, le
groupe Slavi, Burographic, le Bar du Jardin et le
Fournil de la Licorne. Enfin, pour participer à la
diffusion toujours plus large de la troupe outre
Atlantique, elle pourra aussi rejoindre le Cercle
Malandain Biarritz Amériques, nouvellement
mis en place à l’initiative de personnalités
passionnément éprises de Biarritz et de danse.
Une passion pour les yeux, car chaque époque a
ses mœurs, et celle où entretenir une danseuse
représentait le dernier mot du luxe et de
l’opulence, est aujourd’hui une plaisanterie.
En revanche, comme Mecenas, qui de l’aveu
même de Sénèque avait les qualités essentielles
de l’honnête homme, lui donner le bras pour
l’accompagner dans un échange gagnantgagnant reste parfaitement reçu, et c’est au
fond, ce qu’il faut retenir.
n Thierry Malandain, juin 2015
Caius Cilnius Mæcenas (v. 69-8 av. J.-C)
Nicolas Boileau-Despréaux (1636-1711), Satire
I, 1660
(3)
Georges Sion (1913-2001,) A la recherche d’une
définition, Les Beaux-Arts, Bruxelles, 1962
2 3
Assiette Magifique © Olivier Houeix
(1)
A l’instar de l’air qu’on respire, la danse est
nécessaire, mais comme toute âme passant
en ce monde, elle étend ses ailes, et s’envole
aussitôt. Volatile comme l’Ether, on ne la
met pas en cage, ni en gage au Mont de
piété pour s’acquitter d’une dette. On ne la
collectionne pas non plus dans l’espoir de voir
grossir sa fortune. Et bien qu’elle soit de nos
jours une arme de séduction massive pour les
publicitaires, au fond, mal connue et quelque
peu galvaudée, jamais ou presque les trompettes
ne sonnent devant elle. Il faut donc l’apprécier
sincèrement et disposer d’un véritable esprit
philanthropique pour la soutenir, sachant en
plus que tous les établissements culturels n’ont
pas la même force d’attraction.
(2)
ACTIVITÉ
Biarritz
Les Jeudis
des Jardins
de l’Océan
Dans le cadre des Jeudis des Jardins
de l’Océan proposés du 9 juillet au 27
août à la Cité de l’Océan à Biarritz, le
Malandain Ballet Biarritz présentera
Nocturnes le 30 juillet à 21h30.
La représentation sera suivie par
la projection d’un documentaire
retraçant les activités du Ballet T, en
collaboration avec le Teatro Victoria
Eugenia de Donostia / San Sebastián et
d’une « invitation à la danse » animée
par Arnaud Mahouy, danseur au
Malandain Ballet Biarritz.
ACTIVITÉ
Les Estivales
Du 1er au 11 août, dans le cadre du
projet Ballet T initié par les Fonds
Européens
de
Développement
Régional (FEDER) et le Programme
Opérationnel
de
Coopération
Territoriale Espagne - France - Andorre
(POCTEFA), Malandain Ballet Biarritz
offrira à Donostia / San Sebastián
et à Biarritz, six représentations de
deux programmes différents lors de la
première édition des « Estivales » au
sein de l’Eurocité basque.
Renseignements
Mairie de Biarritz
05 59 41 59 41
Tournées
Donostia / San Sebastián
Teatro Victoria Eugenia
1er et 2 août à 20h
Magifique
Malandain / Tchaïkovski
Biarritz
Gare du Midi
5 et 6 août à 21h
En mai et juin avec les agences
artistiques et de production – Le Trait
d’Union de Thierry Duclos et Creatio
300 d’Enrique Muknik –, le Malandain
Ballet Biarritz s’est successivement
rendu aux Etats-Unis et en Colombie.
Silhouette
Malandain / Beethoven
Nocturnes
Malandain / Chopin
Estro
Malandain / Vivaldi
10 et 11 août à 21h00
Magifique
Malandain / Tchaïkovski
Ione Miren Aguirre & Patricia Velazquez
devant l’affiche de Baranquilla © Philippe Mouchet
q
Estro © Olivier Houeix
Ainsi, à l’invitation de Charles Santos,
directeur du TITAS (Texas International
Theatrical Arts Society ), le Malandain
Ballet Biarritz s’est produit les 1er et 2
mai au City Performance Hall de Dallas,
puis à l’invitation de Christopher Beach,
directeur de La Jolla Music Society, le
3 mai au Civic Theater de San Diego.
Initialement, Cendrillon était annoncé à
Dallas et Roméo et Juliette à San Diego,
cependant bien que partis un mois plus
tôt, les containers chargés des décors et
costumes étant restés bloqués au large de
New York pour des raisons climatiques,
la décision fut prise de proposer un tout
autre programme.
Ainsi, après une journée consacrée à
l’improvisation de costumes, Une Dernière
chanson, Estro et Boléro ont été donné à
Dallas en remplacement de Cendrillon et
Nocturnes, Estro et Boléro à San Diego
en remplacement de Roméo et Juliette.
Outre trois standing ovation, la puissance
invitante s’est dite épatée par l’adaptation
des danseurs et des équipes techniques du
Ballet.
Billetterie
Donostia / San Sebastián
Victoria Eugenia +34 943 481 818
Teatro Principal +34 943 481 970
donostiakultura.com/sarrerak
Biarritz
Hugo Layer & Michaël Garcia, Nocturnes © Olivier Houeix
4 5
Office de Tourisme de Biarritz
05 59 22 44 66
tourisme.biarritz.fr
Ticketmaster / Leclerc
0 892 390 100 (0,34€/min)
ticketmaster.fr
France Billet / Fnac-Carrefour-Géant
0 892 683 622 (0,34€/min) fnac.com
Nocturnes © Olivier Houeix
Du 9 au 18 juin, le Malandain Ballet
Biarritz s’est produit pour la troisième fois
en Colombie. A Bogota, après avoir été
reçu le 11 juin à la résidence de France par
Monsieur Jean-Marc Laforêt, Ambassadeur
de France en Colombie, les 12 et 13 juin
à l’invitation de Ramiro Osorio, directeur
général du Teatro Mayor Julio Mario Santo
Domingo, il a donné deux représentations
de Cendrillon accompagnées par l’Orquesta
Sinfónica Nacional de Colombia placé sous
la direction de David Porcelijn. Le 12
juin, la représentation était retransmise en
direct sur le site du Teatro Mayor. Puis, à
l’invitation de Philippe Mouchet, directeur
de l’Alliance Française à Barranquilla, la
troupe s’est ensuite rendue dans le nord
de la Colombie où les 16 et 17 juin, elle
a donné deux représentations de Roméo
et Juliette au Teatro Amira de la Rosa de
Barranquilla. Le 15 juin, Arnaud Mahouy,
danseur du Malandain Ballet Biarritz a
animé un atelier chorégraphique à la
Facultad de Bellas Artes - Universidad
del Atlántico. Le 17 juin, réservant une
surprise au public applaudissant debout,
les danseurs entamèrent une salsa sur la
chanson de Joe Arroyo, En Barranquilla me
quedo, quelques spectateurs se précipitant
sur la scène pour les rejoindre. Plus tard,
« au son de la gaita, dans une bouillante
rueda de cumbia », la soirée s’acheva par
une grande fiesta organisée par Philippe
Mouchet à l’Alianza Colombo Francesa de
Barranquilla. n
LA DANSE À BIARRITZ # 62
Annette
et Marinette
Leibowitz
uisé dans « le programme des fêtes et
des spectacles des Casinos de Biarritz »
de l’été 1930, le nom oublié des sœurs
Leibowitz serait resté dans l’ombre sans
le concours d’Anne Londaitz. C’est en
effet grâce aux patientes investigations
généalogiques de cette main amie, qu’il a
été permit de remonter jusqu’à Catherine
Garnier, la petite fille de Rose Leibowitz,
l’aînée d’Annette et Marinette. Aussi,
avant toute chose, remercions l’une et
l’autre d’avoir éclairé cette enquête.
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A la plage, vers 1930.
De droite à gauche : la mère, Jeannette
Leibowitz, une de ses filles (Adèle ou Bella),
Emile, sa mère Rose et son époux, Maurice
Finkelstein, assises par terre Annette et
Marinette et deux enfants.
Photo appartenant à Catherine Garnier
P Née en Roumanie, le 14 février 1888, Rose
Leibowitz comme ses parents, Abraham et
Jeannette, et trois de ses frères et sœurs,
Adèle, Henri et Bella, vit le jour à Jassi,
l’ex-capitale de la Moldavie, où dès le XVIIe
siècle s’étaient réfugiés des Juifs chassés
d’Espagne et du Portugal. Cantonnés
au statut d’étranger, soumis à toutes les
charges et tous les devoirs sans bénéficier
des droits civiques les plus essentiels, après
les prémices d’une émancipation, à la fin
du XIXe siècle nombre de familles israélites
émigreront pour fuir les persécutions.
Attirés par la France, qui pendant la
Révolution de 1789 avait été la première
à apporter aux Juifs le droit d’accéder à
la citoyenneté, les Leibowitz se fixèrent à
Paris. Annette y naquit le 12 mai 1898,
24 rue des Tournelles, tandis que Marie
dite Marinette poussa ses premiers cris,
22 rue Michel Le Comte, le 14 mai 1901.
La famille agrandie de Marcel en 1903
et naturalisée en 1907 s’établira ensuite
rue de Belleville, quartier d’accueil des
migrants d’Europe centrale.
1916, elles participent au gala du « colis
du prisonnier » interprétant une revue
intitulée Jusqu’à Berlin (8). C’est ensuite
l’obscurité la plus complète, puisqu’il faut
attendre juillet 1920 pour apprendre qu’en
remplacement de Lucy Raulin, Annette est
« chaleureusement applaudie » (9) à la Gaîté
dans la Fille de Madame Angot de Charles
Lecocq, puis avec sa sœur dans le Loup et
l’Agneau, le 14 avril 1921.
Créé le 25 janvier 1921, à Monte-Carlo,
ce ballet composé par Louis Urgel, nom
derrière lequel se cachait Louise Legru,
avait été réglé par Jean Soyer de Tondeur
avec Yetta Rianza et Robert Lizet dans
les rôles principaux. Le 14 avril 1921,
Théodore Bourdel, de l’Opéra, le montera
à la Gaîté pour Emmy Magliani, Marcel
Bergé et « un corps de ballet dont chaque
danseuse est un modèle de grâce et de
talent » (10). Enfin, le 17 septembre 1921,
en présence de Léon Bérard, Ministre des
Beaux-Arts, le Loup et l’Agneau est donné
à Biarritz avec Emmy Magliani et Marcel
Bergé, mais faute d’archives, nul ne sait si
les sœurs Leibowtiz furent du voyage. En
tous cas, sous la direction de Théodore
Bourdel, successeur de Louise Stichel à
la Gaîté, le 1er juillet 1921, elles figurent
encore dans Nelly, opérette de Marcel
Lattès, avant de disparaître à nouveau des
chroniques.
Annette ressurgit « en mutine et spirituelle
Colombine », le 24 juillet 1923 au Théâtre
Michel avec les Ballets humoristiques de
Tera Guinoh. Morte prématurément en
1931, c’est avant la guerre que cette jeune
danseuse fantaisiste hongroise vint à Paris.
La puissance bouffonne de ses danses, ses
pas nus, exotiques et anguleux, suscitèrent
autant l’enthousiasme que les controverses,
car résume Pierre Bost : « Là est peut-être
la vraie « variété » du music-hall. Pas de
spectacle plus inégal, qui plaise davantage
et irrite davantage » (11). En attendant,
dans l’euphorie des revues d’attractions,
des girls bien alignées et des danseuses
« originales », Annette et Marinette vont
passer avec un égal bonheur de la danse
classique aux danses fantaisistes, du
théâtre au music-hall. Ainsi en décembre
1923, ne restant jamais éloignées l’une de
l’autre, « les célèbres sœurs Leibowitz »
sont au Bal Tabarin, le temple des danses
nouvelles et excentriques. Puis, avec
les beaux jours, elles suivent les flots de
baigneurs à Deauville où entre les ballets
du répertoire lyrique, elles créent plusieurs
titres de Mme Sberna. Née à Narbonne
en 1877, après des études à Milan,
achevées à Paris avec Berthe Bernay,
de l’Opéra, Amelia Sberna fut engagée
à Marseille avant de tenir l’emploi de
première danseuse à l’Opéra-Comique
en 1896. Comme tant de noms oubliés
qui n’y éveillent pas même un souvenir,
il faudrait plus de place pour évoquer
ses succès en Amérique, en Belgique, à
Alger et ses « prodigalités d’inventions
chorégraphiques » (12) à Nantes, Toulon,
Rouen, Cannes de décembre à fin mai et
à Deauville pour le rendez-vous select de
l’été. Un rituel saisonnier que les sœurs
Leibowitz suivront de 1924 à 1927. Parmi
foule d’opéras, d’opérettes, de concerts de
danse donnés presque quotidiennement
dans ces deux stations mises à la mode par
Eugène Cornuché, directeur des casinos
de Deauville et Cannes, outre Coppélia,
Javotte, Gretna Green, la Fête chez Thérèse
ou encore l’Amour sorcier de Manuel de
Falla, on retiendra des nouveautés comme
le Baiser de Bouddha, le Radjah d’or, le
Musée de cire, le Général malade, etc.
Après une ultime saison d’hiver à Cannes,
c’est au Théâtre Sébastopol de Lille,
où l’opérette tenait une grande place
qu’Annette débuta comme première
danseuse et maîtresse de ballet en
1928-29. Marinette, première danseuse
travestie lui servant de partenaire. De la
trentaine d’œuvres portées à la scène, on
retiendra Gladys de Vincent Puget, dont «
q
Amélia Sberna 1901 © photo F. Bertin
le ballet, avec les sœurs Leibowitz, fut un
plaisir des yeux, un plaisir dont on ne se
lassait pas » (13). Tandis que la Bayadère
d’Emmerich Kálmán laissera « la splendeur
d’un ballet joli que Mlle Annette Leibowitz
avait réglé de façon très artistique, très
originale, très neuve » (14).
On parlait alors de crise ! Cependant,
après une seconde saison lilloise, c’est
dans l’animation des courses hippiques,
des expositions florales, des fêtes de
nuit où le luxe des bijoux et des toilettes
l’emportait qu’Annette prit ses fonctions
à Biarritz. Même si « l’élégante clientèle
cosmopolite, quelque peu bigarrée qui
fréquente la côte en août-septembre
préfère nettement les matches de golf
ou les salles de jeu, aux concerts et aux
représentations théâtrales » (15) Leimistin
Broussan, directeur artistique du Casino
fit tout ce qui était en son pouvoir pour
l’attirer. Ainsi, dans un établissement remis
à neuf et inauguré un an plus tôt avec
Sacha Sarkoff comme maître de ballet, du
26 juillet au 25 septembre 1930, entre les
concerts, les tournées Baret et les séances
de cinéma, la saison déroula : la Veuve
joyeuse, la Chaste Suzanne, la Teresina,
Monsieur Beaucaire, les Saltimbanques,
Paganini, le Jongleur de Notre-Dame,
•••
q
Inséparables de cœur, se tenant comme
deux sœurs jumelles, la danse appela les
destinées solidaires d’Annette et Marinette
dès le plus jeune âge. « Les danseuses de
talent ne peuvent être formées que par
des hommes » (1) pensait Rosita Mauri.
En dépit de ce préjugé, escortées de leur
sœur Bella, qui embrassera une carrière
chorégraphique restée discrète, Annette
et Marinette suivirent les leçons de Rita
Papurello. Originaire de Turin, après avoir
dansé sur presque toutes les scènes, cette
maîtresse de ballet sur laquelle nous
reviendrons un jour, puisqu’elle œuvra
à Biarritz en 1902 et 1903, régnait alors
sur plusieurs théâtres parisiens. Ses cours
avaient lieu au Châtelet. « Progrès certains
et rapides, facilités d’engagement pour
Paris, la province et l’étranger » promettait
la réclame. En effet, après avoir donné les
plus heureuses espérances en « exécutant
en perfection les ballets d’Hamlet et
de Faust » (2) dans la troupe de l’école,
appelée « les Tutus mignons » ; en 1913,
à quinze et douze ans seulement, Annette
et Marinette entrèrent à la Gaîté-Lyrique.
Annette plus douée de nature en qualité
de première danseuse, Marinette parmi
« les dames » d’un corps de ballet, dont
Joseph Charbonnel, le directeur du
théâtre avait confié les rênes à Louise
Stichel. Sujet de l’Opéra, puis Etoile de
la Gaîté en 1884, cette artiste de grand
mérite, qui partout triompha, était peu
à peu arrivée à se placer au premier rang
des maîtresses de ballet. Sans bruit, sans
réclame, elle avait été la première femme
à remplir cette fonction à l’Opéra de 1909
à 1911. Pour honorer son talent, Joseph
Charbonnel, doubla l’effectif de la troupe
qui s’illustra d’abord au Théâtre SarahBernhardt, dans Idylle, divertissement
d’Isidore de Lara que dansèrent Annette
et Marinette, le 22 novembre 1913. Puis,
pendant qu’Hérodiade de Jules Massenet
prenait possession de l’affiche de la Gaîté,
le Grand Mogol d’Edmond Audran dans
lequel Louise Stichel avait gagné ses
galons d’Etoile, mit en avant, Fernande
Cochin, de l’Opéra, Adeline Couperant,
Annette Leibowitz et Mlle Viennois, les
mêmes rivalisant « de grâce et de science
terpsichorienne » (3) dans Hérodiade. Vint
ensuite Orphée de Gluck et son ballet des
Ombres heureuses, le spectacle s’achevant
par Jeux et ris printaniers (4), suite de danses
principalement interprétée par Yetta
Rianza, de l’Opéra-Comique, Gustave
Ricaux, de l’Opéra, Adeline Couperant
et Annette Leibowitz. La saison continua
avec les Saltimbanques de Louis Ganne,
puis, le 11 mars 1914, ce fut la création de
la Danseuse de Tanagra, drame lyrique de
Henri Hirchmann : « Je n’ai que des éloges
pour Mlles Delsaux, Couperant, Viennois
et Leibowitz » (5) note le Gil Blas avant que
la troupe ne soit applaudie dans d’autres
titres. Parallèlement, le 29 mai 1914, le
Théâtre des Deux-Masques, annonce le
début des sœurs Leibowitz dans des «
danses et tableaux nouveaux » aujourd’hui
perdus. En revanche, après la création de
En Rêve (6) à la Gaîté ; le 22 juin 1914, dans
les jardins de l’hôtel de la Princesse Murat,
« des centaines de lampes électriques
jaune-vert éclaireront le Ballet de Deauville
de Mme Stichel. Puis un ballet villageois de
vingt-huit danseuses, dont deux premiers
rôles, Mlles Couperant et Liebowitz. » (7).
Six jours après, l’étincelle qui provoqua
la guerre survint. Ayant quitté la Gaîté au
début des hostilités, le 18 décembre 1914,
Annette et Marinette sont au programme
du Moulin Rouge. Plus tard, sur la petite
scène du Concert du Commerce, toujours
heureuses de prêter leur concours aux
œuvres de bienfaisance, le 16 mars
LA DANSE À BIARRITZ # 62
Tera-Guinoh, 1925 © photo Waléry
6 7
LA DANSE À BIARRITZ # 62
LA DANSE À BIARRITZ # 62
...
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De la même façon, les documents
manquent pour restituer son parcours
après cette saison d’été. Saison qui fêta
également Mistinguett, « ses girls et ses
boys », La Argentina, et au Port-Vieux, les
Ballets lumineux de Lilian Borghèse dont
l’art procédait des Ballets fantastiques
de Loïe Fuller. Un an plus tard, la presse
comble cependant cette lacune en faisant
part de l’engagement des sœurs Leibowitz
au Grand-Théâtre d’Angers. Annette y
apparaît en effet en 1931-32 comme
première danseuse-étoile et maîtresse
de ballet, Marinette tenant la place de
première danseuse travestie. Entre les
créations et les reprises du répertoire
lyrique courant, une « mention spéciale »
est accordée à Annette qui « à la tête
de notre excellent corps de ballet, dansa
dans un style parfait les divertissements »
de Pénélope de Gabriel Fauré (23). Ce
sera le dernier écho artistique lu dans les
journaux.
Pour revenir aux sœurs Leibowitz,
Catherine Garnier se souvient que ses
grand-tantes logeaient avec leur mère au
1er étage du 7, rue Chaptal, leur studio étant
situé au-dessus de l’appartement. Si l’on
regarde plus loin en arrière, à cette adresse
occupée jadis par des sculpteurs, dans un
superbe atelier où il avait fait construire
une véritable scène, le comédien Fernand
Depas avait ouvert en 1897 un cours de
diction. Au même endroit, en 1924, Paul
Péricat, de l’Opéra donnera des leçons de
maintien et de danses modernes, tandis
que vanté comme « le studio le plus élégant
de tout Paris », le Professeur Falaschi y
enseignera « les danses mondaines en
quelques leçons » dès 1926. Aux souvenirs
de Catherine Garnier, le Studio Leibowitz
fut très prospère, jusqu’au jour de 1933
où à gauche sur le même pallier Carlotta
Zambelli, la diva de l’Opéra ouvrit son
propre cours, allumant peut-être moins
une rivalité d’artistes qu’une jalousie de
commerçantes. Ce ne sera jamais vraiment
la paix, mais en 1941, durant la vraie guerre,
probablement relevée des interdictions
d’exercer pour avoir rendu « des services
exceptionnels à l’État français », Annette
publiera cette annonce : « pour gala de
bienfaisance, Mlle Leibowitz recherche
élèves danseurs et danseuses ». Car pour
ce que nous en savons, durant les années
noires de l’Occupation, seul l’époux de
Rose, Maurice Finkelstein, dit Moïse,
gravement mutilé en 14-18 fut arrêté
lors d’une rafle et mourut à Auschwitz
en septembre 1943 ; leur fils, Emile sera
prisonnier en Allemagne durant tout le
conflit ; tandis que Rose, cacha son neveu,
Maurice, le fils de sa sœur Adèle. Le reste
fut étouffé sous le poids du silence.
Dans les années 1950, alors que Carlotta
Zambelli allait céder son studio à Suzanne
Lorcia ; emmenées par Rose, grand-mère
qui longtemps transforma en fourrures
visons, renards et hermines, Catherine
Garnier et sa sœur Françoise se mettront
à la barre du Studio Leibowitz. Croisé au
moment de notre enquête, Juan Giuliano,
chorégraphe, pédagogue, danseur étoile
applaudi à Biarritz avec les Ballets du
Marquis de Cuevas, le fréquenta une fois
à cette époque. Après avoir sonné, une
dame en noir que l’on supposera être
Marinette vint ouvrir. Elle le fit patienter,
encaissa le prix de la leçon avant d’indiquer
l’escalier conduisant à la salle de danse.
Ensuite, il ne reste plus à Juan Giuliano que
le souvenir d’une atmosphère bizarre, une
inexprimable sensation de mystère.
(1)
Gil Blas, 15 juin 1890
(2)
Le Figaro, 24 février 1910
(3)
Le Gaulois, 16 janvier 1914
Ballet de Louise Stichel et Théophile Puget,
musique Pierre Valette, Antonín Dvořák, Jane Vieu,
Gaîté, 30 janvier 1913
(4)
(5)
(7)
Le Gaulois, 23 juin 1914
Revue en un acte de Victor Davanne et Adolphe
Clevers
(8)
(9)
Jusqu’en 1973, date de la disparition de
Marinette, le pas alourdi trahissant la fatigue
et les ans, Annette donna ses leçons, puis
ne pouvant vivre sans sa sœur, comme une
déchirure irrémédiable de son être, peu
à peu elle perdit la tête. Enchainée à ses
souvenirs, dans l’impossibilité de pourvoir
à ses besoins, elle fut placée en 1974 à
la Maison de retraite Sainte-Perrine, rue
Chardon Lagache. Elle s’y éteindra le 29
mars 1991. Rose, disparaîtra plus tard, le
15 janvier 1993, rejoignant à l’âge de 105
ans, Annette et Marinette au cimetière de
Bagneux. n TM
Gil Blas, 11 mars 1914
Ballet de Louise Stichel, musique Louis Masson et
Edmond Filipucci, Gaîté, 4 juin 1914
(6)
Le Gaulois, 6 juillet 1920
(10)
Le Figaro, 14 avril 1914
(11)
La Revue hebdomadaire, 10 novembre 1928
(12)
La Rampe, Georges Schmitt, 20 août 1922
(13)
Les Spectacles, 10 novembre 1928
(14)
Les Spectacles, 25 janvier 1929
Annette et Marinette Leibowitz
© Le Studio ; photo appartenant Catherine Garnier
q
Manon, Orphée, Roméo et Juliette,
Werther, la Vie de Bohème, Faust, les
Noces de Figaro, Louise, les Pêcheurs de
perles, Lakmé, Thaïs et Madame Butterfly.
L’art chorégraphique ne fut pas exclu,
mais contrairement à ses devanciers, à
l’exception du Festin de l’araignée, ballet
inédit à Biarritz, Leimistin Broussan,
modeste chanteur qui avait partagé avec
André Messager la direction de l’Opéra
de 1908 à 1914, se borna à lui offrir la
place famélique que lui réservaient les
œuvres lyriques. Au reste, les concerts
et les opéras valant toujours mille fois
mieux que la danse, sous la plume de
Jean Dargène, ancien officier de marine
et auteur de romans exotiques, les échos
de la Gazette de Biarritz seront aussi
convenus qu’anémiques : « des fleurs pour
les sœurs Leibowitz, gracieuses danseuses
» (16), étant à peu près tout ce que nous
avons pu récolter. Mais pour être juste,
dans les colonnes du Figaro dont il était
le correspondant local, Jean Dargène ne
manquera pas de signaler « expressément et
en marge » : « le très grand succès, pendant
toute la saison lyrique, des sœurs Annette
et Marinette Leibowitz nos danseuses
étoiles d’une belle grandeur, à l’art si
savant, de légèreté aérienne, et qui furent
le charme des soirées, avec les quadrilles
du ballet. » Précisant que dans Thaïs joué
le 23 août : « Mady Pierozzi, première
danseuse de l’Opéra, vint leur apporter
le renfort de son talent éblouissant » (17).
Fleuron du Grand-Théâtre de Bordeaux,
Mady Pierozzi avait été engagée à l’Opéra
par Jacques Rouché en 1923. Autrement,
Sur un argument de Gilbert de Voisins tiré
des Souvenirs entomologiques de JeanHenri Fabre, le Festin de l’araignée avait
été commandé en 1912 à Albert Roussel
par Jacques Rouché, alors directeur du
Théâtre des Arts. Réglé par Léo Staats, il
sera créé le 3 avril 1913 avec Sahary Djeli
dans le rôle-titre. Peu avant, on put lire
dans la presse : « Mlle Mado Minty, pour
ne pas être accusée de plagiat, à propos
du ballet « l’Araignée », annoncé par le
Théâtre des Arts, informe qu’elle a déposé
l’année dernière à Marigny le projet du
numéro « Arachné », auquel elle travaille
depuis cette époque et qu’elle produira
dans la prochaine revue » (19). En effet, le
30 avril 1913, parmi les tableaux de sa
revue de réouverture le Théâtre Marigny
donna l’Arachné sur une musique de
M. Mazens. Faisant valoir sa souplesse
harmonieuse, « tour à tour séductrice,
cruelle et passionnée » (20) Mado Minty
en fit « une création sensationnelle » (21).
Raison pour laquelle, la direction de
l’Opéra-Comique lui fit un pont d’or pour
la reprise du ballet d’Albert Roussel, salle
Favart, le 5 décembre 1922. Sur un grand
filet tendu en travers de la scène, elle parut
alors en maillot noir dans « un très beau
décor, d’une couleur et d’une lumière
admirables » de Lucien Jusseaume et une
chorégraphie « parfaitement réglée » (22)
par Louise Stichel. Maintenant, avec quel
soin Annette Leibowitz régla ce « ballet
moderne » sur la scène du Casino municipal
de Biarritz ? Nul ne le sait.
Les inséparables sœurs avaient alors
la trentaine, la force de l’âge pour une
danseuse, le temps des espérances folles
pour une chorégraphe. Ce qui laisse penser
qu’elles furent à cet instant freinées dans
l’élan de leurs carrières. Selon Catherine
Garnier, attirées par le music-hall américain,
elles projetaient de traverser l’Atlantique.
Mais,
certainement
incapables
de
couper le cordon avec une mère que
l’on supposera avoir été encore plus
envahissante et possessive après le décès
de son mari, elles renoncèrent à l’aventure
du voyage et vécurent auprès d’elle à Paris.
Par parenthèse, à force de s’occuper de
maman, elles resteront demoiselles, mais
la marque de cette « arriération affective »
ne nous regarde pas. En témoigne la
photographie les représentant sous le nom
d’Ann’Mary, sans doute continuèrentelles en duettistes sur quelques scènes
de music-halls. Parallèlement, même si
les premières réclames pour le Studio
Leibowitz ne paraissent qu’en 1936,
elles se tournèrent vers l’enseignement
tout en réservant une place à la création
puisqu’elles rechercheront en 1937 « pour
monter ballets, jeunes personnes ayant
dispositions artistiques. Débuts assurés.
Renseignements : 7, rue Chaptal ». Qu’il me
soit permis ici une digression personnelle,
puisqu’il n’est pas possible d’évoquer cette
adresse sans se souvenir des leçons qu’y
donnèrent dans les années 1970 : Denise
Villabella, Diana Joffe, Nora Kiss et surtout
Daniel Franck, fondateur de l’Académie
Chaptal dirigée de nos jours par Monique
Arabian. En matière d’anecdote, danseur,
puis professeur à l’Opéra, Daniel Franck
originaire d’Hossegor, avait été à Biarritz
l’élève de Gina Bartissol. Il effectuait
alors les 72 kilomètres de l’aller-retour à
bicyclette.
q
Mado Minty et Fred Chrystian
© photo Studio Bonnet
sur le Festin de l’araignée, dansé, le 22
août à la suite du Jongleur de NotreDame de Jules Massenet, Jean Dargène
écrira : « le Festin de l’araignée, d’Albert
Roussel, qui, avec sa richesse musicale,
va rapidement devenir classique, nous fit
admirer, à côté du talent de danseuses
des sœurs Leibowitz, la si adroite agilité,
toujours si mesurée et, par-là, artistique de
Mme Mado Minty » (18).
Mady Pierozzy © J. Laseaux
Le Ménestrel, Gustave Samazeuilh, 4 octobre
1929
(15)
(16)
La Gazette de Biarritz, 31 juillet 1930
(17)
Le Figaro, 29 septembre 1930
(18)
Le Figaro, 31 août 1930
(19)
Le Radical, 30 mars 1913
(20)
La Lanterne, 25 mai 1913
(21)
Le Matin, 12 mai 1913
(22)
Le Figaro, 6 décembre 1922
(23)
L’Ouest-Éclair, 29 novembre 1931
8 9
SENSIBILISATION
10 11
Du 10 au 13 janvier, de concert avec
une représentation de Cendrillon
au Théâtre du Figuier d’Argenteuil,
Dominique Cordemans, responsable
de la Plateforme Sensibilisation des
publics et de la transmission du
répertoire aux pré-professionnels a
animé au Conservatoire d’Argenteuil
des master-classes et des ateliers de
répertoire ouverts aux jeunes danseurs
du Val d’Oise. Outre des Rencontresvidéo et un atelier « Voulez-vous danser
avec nous ? », une Mégabarre a été
proposée au Centre Commercial Côté
Seine. Du 19 au 24 avril, à l’occasion
d’une semaine de résidence au Théâtre
Paul Eluard de Bezons, Dominique
Cordemans a ensuite transmis des
fragments de Cendrillon à 18 élèves
des conservatoires d’Argenteuil et
de Cergy. Enfin, le 5 juin au Théâtre
du Figuier Blanc d’Argenteuil le
spectacle réunissant Alyzée, Marie,
Kathy, Mona, Darra, Myhan, Christina,
Manon, Emma, Lucile, Golestân, Léa,
Marine, Suzel, Maëva, Chloé, Caroline,
Eric et leurs professeurs, Lyane
Lamourelle, Grace Hazan, Sylvaine
Core, Anahi Renaud, Marie Christine
Robert et Etienne Favre, proposa
en plus de travaux chorégraphiques
autour de la Mort du cygne et de
Danses qu’on croise, d’autres extraits
de Thierry Malandain : Cendrillon,
Quiero et Mozart à 2. Une nouvelle
représentation sera donnée en octobre
à Roissy-en-France.
En tournée
Le 21 avril, à l’occasion d’une
représentation à Oldenburg (Allemagne),
Fábio Lopez, danseur de la compagnie
a animé un atelier autour d’Estro et Une
Dernière chanson.
Le 2 mai, lors de la tournée aux Etats-Unis,
Arnaud Mahouy, danseur de la compagnie
a animé une « Big barre » sur le parvis de
l’Opera House de Dallas.
Le 26 mai, à l’occasion d’une représentation
au Festival Plateforme Danse de Bastia,
Françoise Dubuc, maîtresse de ballet du
Malandain Ballet Biarritz a donné une
master classe.
Spectacle de l’Option Art Danse © Johan Morin
Option Art-Danse
d’Aquitaine
Le 13 mai, sous la direction de Gaël
Domenger, chorégraphe en charge de
l’unité pédagogique du Malandain Ballet
Biarritz et du LABO (Laboratoire de
recherche chorégraphique sans frontière),
l’Option Art-Danse d’Aquitaine du
Lycée André Malraux encadrée par les
professeurs Agnès Baty, Véronique DelorsSarran, Agathe North,
Gaëlle Ganet
Lapix, Yann Hervé et Catherine Cabourg
a donné son spectacle de fin d’année au
Colisée de Biarritz. A la suite des travaux
des élèves de terminale, l’ensemble des
élèves a présenté, les Mains libres, une
transcription chorégraphique de l’œuvre
commune de Paul Eluard et Man Ray au
programme du baccalauréat de l’année
2015.
Mouvement [capturé]
A l’initiative de la compagnie Pedro
Pauwels, la seconde Biennale de la
photographie de danse de Limoges s’est
déroulée du 5 au 7 juin. Le LABO du
Malandain Ballet Biarritz s’est associé à
cette manifestation qui rendait hommage
au photographe Jean Gros Abadie et à son
parcours de trente ans dans le monde de
la danse. Etaient également exposés les
photographies d’Elizabeth Prouvost, Pierre
Ricci, Ludovic Florent et Xavier Excoffon.
Olivier Houeix, photographe du Malandain
Ballet Biarritz a participé aux tables rondes
animées par le journaliste et critique de
danse Philippe Verrièle. Cette biennale
qui s’exposait au Pavillon du Verdurier et
dans les vitrines des commerces du centreville de Limoges, proposait aussi des
performances dansées réparties entre les
danseurs de la Compagnie Pedro Pauwels,
les artistes et les écoles amateurs de la
Région Limousin.
Festival Arte Flamenco
L’Arbre Intégral
Du 6 au 10 juillet, Le LABO était en
résidence à l’Institut National de Recherche
en Informatique et en Automatique
(INRIA) à Bordeaux pour préparer l’Arbre
Intégral : un savant mélange entre poésie,
danse, musique et réalité augmentée.
Financé dans le cadre du programme
Investissements d’avenir de l’IDEX
Bordeaux, avec le soutien de Bordeaux
Métropole, de la Région Aquitaine et de
la Ville de Talence, ce projet à l’initiative
du poète Donatien Garnier et de son
association « Le Poème en Volume » réunit
une équipe de scientifiques composée
d’experts en réalité augmentée : Alexis
Clay (ESTIA Recherche), Julien Conan
(Real Act) et Martin Hachet (INRIA) et une
équipe d’artistes d’horizons différents :
Donatien Garnier (poète), Gaël Domenger
(danseur et chorégraphe), Gyorgy Kurtag
(compositeur) et Axel Domenger (cgi
artiste, infographiste). Cette première
résidence était l’occasion de scénariser
et d’établir le story-board du spectacle
qui sera proposé le 25 novembre au CDC
d’Aquitaine - Le Cuvier dans le cadre du
festival FACTS proposé par la Plateforme
Arts Sciences de l’Université de Bordeaux
(IDEX).
Gaël Domenger à la Biennale © Olivier Houeix
Soutenu par l’Agglomération ArgenteuilBezons et le Conseil Départemental
du Val d’Oise, un ambitieux projet de
transmission piloté par Lyane Lamourelle
pour le Conservatoire à Rayonnement
Départemental d’Argenteuil a fédéré
durant plusieurs mois le Conservatoire
à
Rayonnement
Départemental
d’Argenteuil,
le
Conservatoire
à
Rayonnement Régional de Cergy et les
Ecoles de Musique et Danse de Bezons
et de Roissy-en-France.
Avec une nouvelle équipe formée de
Vanessa Caque, directrice du service
culturel de l’Université de Pau et des
Pays de l’Adour – La Centrifugeuse à
Pau et de Marie Dubroca, coordinatrice
du Microscope à Bayonne, les 11ème
Rencontres Inter-universitaires UPPAdanse
se sont déroulées le 4 avril au Théâtre
Quintaou d’Anglet. Le jury était composé
de Stéphane Lauret, directeur du CDC
d’Aquitaine - Le Cuvier, Fréderic Faula
de la Cie Hors Série, Thierry Escarmant
de la Cie Ecrire un Mouvement, PierreJohann Suc et Magali Pobel de la Cie
Androphyne et Dominique Cordemans
du Malandain Ballet Biarritz. A l’issue des
rencontres douze étudiants des universités
de Bordeaux, Toulouse, Nantes, Angers,
Brest et Lyon, ont été sélectionnés pour
être accueillis en résidence au CCN. Du
6 au 13 septembre, avec Dominique
Cordemans, ils travailleront Boléro qui sera
présenté le 13 septembre à 12h00 dans
le cadre des Scènes Ouvertes du Festival
Le Temps d’Aimer. Le programme sera
complété d’une création de Pierre-Johann
Suc et Magali Pobel de la Cie Androphyne
et des travaux chorégraphiques primés
lors des Rencontres Inter–universitaires
UPPAdanse d’avril.
q
q
Danses qu’on croise
Autour de
Thierry Malandain
Partenariat
Malandain Ballet
Biarritz,
Université de Pau et
des Pays de l’Adour –
Ville de Bayonne
q
Dominique Cordemans à Argenteuil © Virginia Castro
LE LABO
A la suite du spectacle Yo Carmen de
Maria Pagés qui a été présenté à l’espace
François Mitterand de Mont-de-Marsan, le
6 juillet à 21h, Gaël Domenger a participé
à une table ronde dont le modérateur
était Lionel Niedzwiecki, directeur de la
communication du Conseil départemental
des Landes pour évoquer la relation
actuelle du Flamenco avec les autres styles
de danses. Ont participé également à cette
table ronde qui s’est tenu le 7 juillet à 11h
à la salle Lacataye de Mont-de-Marsan :
Marie-Christine Vernay, journaliste et
critique de danse, Maria Pagés, danseuse
et chorégraphe, Domingo Gonzalez,
ex directeur de la biennale de Séville,
Sandrine Rabassa, programmatrice d’Arte
Flamenco.
Claire Lonchampt, Nocturnes © O. Houeix
454 interventions
de sensibilisation
2 créations
de Thierry Malandain
Estro (musique : Antonio Vivaldi)
Nocturnes (musique : Frédéric Chopin)
principaux publics visés :
Jeune public / public défavorisé
en particulier sur le territoire
départemental ou régional / collégiens,
lycéens, étudiants / bénéficiaires du
RSA, personnes âgées et personnes
handicapées, via entre autres une
politique tarifaire adaptée / danseurs
amateurs ou professionnels via un
programme de formation
1 distinction
Transfrontalier
Taglioni European Ballet Award 2014
du meilleur chorégraphe pour
Cendrillon
décerné à Berlin par la
Fondation Malakhov
3%
15 compagnies soutenues
Autres régions France
23%
Aquitaine
5%
●●
●●
●●
●●
●●
Pyrénées-Atlantiques
69%
●●
●●
Estro © O. Houeix
3 festivals soutenus
2011
2012
Dantza Hirian
●●
2013
2014
nombre de représentations
83 0000 spectateurs
dont
14 200 à Biarritz
10 000 au Théâtre national de Chaillot
6 000 au Teatros del Canal de Madrid
Administration
Maritzuli / Claude
Irruretagoiena
Technique
20%
Etorkizuna
12%
Direction
5%
Compagnie Drisse / Teilo
Troncy
Technicore et Le Monde du
Zèbre / Faizal Zeghoudi
Androphyne / Pierre-Johann
Suc et Magali Pobel
Artistique
Association Ezkandrai
63%
Compagnie LASALA / Judith
Argomaniz
Compagnie Ai Do Project / Iker
Arrue
Compagnie Ahimsa / Chinatsu
Kosakatani
Compagnie De Fakto / Aurélien
Kairo
Compagnie Amos Ben-Tal
●●
Compagnie Kukai / Jon Maya
●●
Compagnie Ando / Davy Brun
Compagnie Artincidence /
Annabel Guérédrat
de budget dont
104
90 collaborateurs
45 équivalents temps plein
3,5 millions euros
92
22 danseurs permanents
Compagnie Révolution /
Anthony Egea
●●
●●
Ellyce Daniele, Nuria Lopez Cortes et Raphaël Canet, Nocturnes © O. Houeix
2010
Ass Ezkandrai
●●
mené avec
Biarritz, San Sebastián et Bilbao
30% à l’international
101
●●
●●
« Ballet T »
dont
94
Le Temps d’Aimer
1 projet transfrontalier
104 représentations
87
●●
●●
Biarritz
Académie Internationale de Danse
dont
dans le cadre
de l’Accueil Studio en 2014
●●
EN BREF
49% de recettes propres
51% de dotations des Partenaires
publiques
Ville de Biarritz
407 000 €
Région Aquitaine
331 000 €
Département des
Pyrénées-Atlantiques
158 500 €
DRAC Aquitaine / Ministère de la Culture
et de la Communication
800 500 €
Week-end de Ballets : trois Ballets à
la Gare du Midi de Biarritz
Les 5 et 6 juillet, le Ballet du Capitole
de Toulouse, le Ballet de l’Opéra
national de Bordeaux et le Malandain
Ballet
Biarritz,
quatre-vingt-dix
danseurs à eux trois, se sont retrouvés
au complet pour la première fois à la
Gare du Midi.
Ils ont proposé un panorama de la
danse classique, de ses racines jusqu’à
ses formes les plus actuelles : Don
Quichotte (Acte III, scène 2) dans la
version de Rudolf Noureev pour le
Capitole, Carmina Burana de Mauricio
Wainrot pour Bordeaux, tandis que le
Malandain Ballet Biarritz présentait
Estro en avant-première.
Cet événement s’inscrivait dans
le cadre du Pôle de coopération
chorégraphique du Grand SudOuest soutenu par le Ministère de la
Culture et de la Communication qui
poursuit plusieurs objectifs : engager
une réflexion commune sur les
Ballets d’aujourd’hui, déterminer des
moyens pour favoriser l’émergence de
jeunes chorégraphes, la formation et
la carrière des danseurs, les pratiques
professionnelles...
Avec le soutien de la Ville de Biarritz,
l’Ecole de Ballet Gillet Lipszyc et le
Malandain Ballet Biarritz renforcent leur
partenariat pour développer le Stage
International de Danse de Biarritz qui
prendra pour sa 26ème Édition (du 2 au 7
août), une nouvelle appellation : Biarritz
Académie Internationale de Danse.
Cette année, l’équipe pédagogique sera
formée de Carole Arbo (étoile de l’Opéra
national de Paris), Bertrand Belem
(Opéra national de Paris), Yat-Sen Chang
(principal à l’English National Ballet),
Isabel Hernandez (English National
Ballet), Andrey Klemm (professeur au
Staatsoper de Berlin et au Ballet de
l’Opéra national de Paris), Margarita
Kullik (étoile du Mariinski), Sophie
Sarrote (soliste à la Scala de Milan) ou
encore Béatrice Legendre-Choukroun
(professeur titulaire des Conservatoires
de Paris). Parallèlement, Dominique
Cordemans animera des ateliers de
répertoire Thierry Malandain au côté de
Youri Van Den Bosch pour le répertoire
d’Angelin Preljocaj. A l’occasion d’un
spectacle ouvert à tous, le fruit du travail
des stagiaires sera présenté le mardi
4 août à 20h30 à la Gare du Midi de
Biarritz. Une journée portes ouvertes sur
le lieu du stage sera également organisée
le vendredi 7 août.
Contacts : +33 (0)5 40 07 08 26
06 50 10 16 06
[email protected]
www.biarritz-academie-danse.com
Séance photos
à l’Hôtel du Palais
q
A l’initiative de Jean-Luc Cousty,
directeur général de l’Hôtel du Palais et
de ses équipes, en vue d’une exposition
au sein du Palace biarrot, les danseurs du
Malandain Ballet Biarritz se sont prêtés
à une séance photo sous l’œil de JeanPhilippe Juen / JPEG studios.
Exposition « Les CCN ont 30 ans »
Du 31 mai au 2 juin, lors du 4ème Rendezvous sur le Quai de la Gare, Malandain
Ballet Biarritz a organisé à la Gare du Midi
de Biarritz une exposition pour célébrer
les 30 ans des Centres chorégraphiques
nationaux.
Ballroom Revue
q
BILAN 2014
En vente dans les kiosques jusqu’au mois
d’août, la revue de danse Ballroom a
consacré son 6ème numéro à la danse au
Pays Basque.
Mécénat
Thierry Malandain et toute l’équipe du
Malandain Ballet Biarritz remercie la
Maison Repetto, présidée par Jean-Marc
Gaucher pour le renouvellement de son
soutien à l’équipe artistique du Ballet
pour la saison 2015-2016.
© Jean-Philippe Juen - JPEG Studios2
12 13
FESTIVAL
centre chorégraphique national
d’aquitaine en pyrénées atlantiques
Le Temps d’Aimer
la Danse
Gare du Midi
23, avenue Foch • F-64200 Biarritz
tél. +33 5 59 24 67 19 • fax +33 5 59 24 75 40
[email protected]
président Michel Laborde
vice-président Pierre Moutarde
trésorière Solange Dondi
secrétaire Richard Flahaut
président d’honneur Pierre Durand
25ème édition
du 11 au 20 septembre 2015
Direction artistique : Thierry Malandain
Organisation : Biarritz Culture
Direction
directeur / chorégraphe Thierry Malandain
directeur délégué Yves Kordian
Artistique / Création
maîtres de ballet Richard Coudray, Françoise Dubuc
artistes chorégraphiques Ione Miren Aguirre, Raphaël
Canet, Mickaël Conte, Ellyce Daniele, Frederik Deberdt,
Romain Di Fazio, Baptiste Fisson, Clara Forgues, Michaël
Garcia, Jacob Hernandez Martin, Irma Hoffren, Miyuki
Kanei, Mathilde Labé, Hugo Layer, Claire Lonchampt,
Fábio Lopez, Nuria López Cortés, Arnaud Mahouy,
Patricia Velazquez, Laurine Viel, Daniel Vizcayo, Lucia
You González
professeurs invités Angélito Lozano, Bruno Cauhapé,
Giuseppe Chiavaro
pianistes Alberto Ribera-Sagardia, Miyuki Brickle,
Jean - François Pailler
« Aime, danse et bois. Tu ne vivras
qu’une fois ! », voilà le refrain !
n Thierry Malandain
Transmission du répertoire
maîtresse de ballet Françoise Dubuc
●●
●●
●●
●●
●●
●●
●●
Compañia Nacional de Danza / José
Martinez (Espagne)
Elephant in the Black Box Company /
Jean-Philippe Dury (Espagne)
●●
Korzo / Samir Calixto (Pays Bas)
●●
Ballet Junior de Genève (Suisse)
●●
Malandain Ballet Biarritz
●●
Compagnie Lionel Hoche
Le Phare CCN du Havre Haute
Normandie / Emmanuelle Vo-Dinh
●●
Emanuel Gat Dance
●●
Compagnie Faizal Zeghoudi
●●
CNDC Angers / Robert Swinston
●●
●●
●●
●●
●●
Compagnie Gilles Baron
●●
Rojas y Rodriguez (Espagne)
●●
Rosa Royo
●●
Anne Nguyen et Michel Schweizer
●●
Lauréats du concours [Re]connaissance:
◆◆
◆◆
Ballet de Maribor / Edward Clug
(Slovénie)
Compagnie Traversée / Mizel Theret
●●
Compagnie Maritzuli / Claude
Iruretagoyena
Compagnie l’Eventail / MarieGeneviève Massé
●●
●●
14 15
Ultima Vez / Wim Vandekeybus
(Belgique)
Kukai Dantza / Jon Maya (Espagne)
Cie NeoPost Foofwa / Foofwa
d’Imobilité (Suisse)
Compagnie Mouvements
Perpétuels / Salia Sanou
Etorkizuna Kontzeptuak / Ihintza
Irungarai & Nathalie Vivier
Compagnie Hors Contexte / Marie
Puech
Compagnie Ariadone / Carlotta Ikeda
Compagnie Sine Qua Non
Art / Christophe Béranger &
Jonathan Pranlas-Descours, CUBe
association Christian Ubl et Le
Collectif Ès
Centre de Formation
professionnelle en Danse de
Biarritz
◆◆
Lauréats des Rencontres Interuniversitaires UPPAdanse
◆◆
Lauréats du Concours de danse
international de Biarritz
Renseignements
Biarritz Culture
Place des Résistants. - BP 30185
64204 Biarritz Cedex
tél : 05 59 22 20 21
e-mail : [email protected]
site : www.letempsdaimer.com
Réservations
Office de Tourisme de Biarritz :
Square d’Ixelles 64200 Biarritz
Réservations tous les jours
par téléphone : 05 59 22 44 66
Sur internet
www.letempsdaimer.com
www.biarritz.fr : rubrique accès direct :
Billetterie en ligne
Ticketnet/ Leclerc : www.ticketnet.fr
tel. 0892 390 100 (0,34 € /minute)
Fnac-Carrefour-Géant (www.fnac.com)
tél. 0892 683 622 (0,34 € /minute)
Production / Technique
directeur technique Oswald Roose
directeur de production, conception lumière
Jean - Claude Asquié
régie plateau Chloé Bréneur, Jean Gardera
régie lumière Frédéric Eujol, Christian Grossard
régie son Jacques Vicassiau, Nicolas Rochais
réalisation costumes Véronique Murat
régie costumes Karine Prins
construction décors & accessoires Frédéric Vadé
technicien chauffeurs Thierry Crusel, Guy Martial
agent d’entretien Ghita Balouck
Sensibilisation / Relations avec les publics
responsable sensibilisation / transmission du répertoire aux
pré-professionnels Dominique Cordemans
responsable Labo de recherche chorégraphique / médiation / accueil studio Gaël Domenger
Diffusion
chargée de diffusion Lise Philippon
attachée de production Laura Delprat
agents Le Trait d’union / Thierry Duclos,
Creatio 300 / Enrique Muknik, Norddeutsche
Konzertdirektion / Wolfgang et Franziska Grevesmühl,
Internationale Music / Roberta Righi
Communication
responsable image Frédéric Néry / Yocom
responsable communication Sabine Lamburu
attaché de presse Yves Mousset / MY Communications
photographes Olivier Houeix, Johan Morin
Mission Euro région / Projets transversaux
administratrice de projet Carine Aguirregomezcorta
Secrétariat général / Mécénat
secrétaire général Georges Tran du Phuoc
Développement & partenariat
chargé de mission Jacques Jaricot
Ressources humaines, finances et juridique
directeur administratif et financier Jean-Paul Lelandais
comptable Arantxa Lagnet
secrétaire administrative Nora Menin
Suivi et prévention médicale des danseurs
Romuald Bouschbacher, Jean-Baptiste Colombié, Aurélie
Juret
San Sebastián
Centre Chorégraphique Transfrontalier
Malandain Ballet Biarritz
Yves Kordian directeur délégué
Carine Aguirregomezcorta suivi du projet
Arantxa Lagnet relations partenaire, traduction basque
Teatro Victoria Eugenia
Amaia Almirall directrice
Norka Chiapuso direction de programmation
Maria Jose Irisarri suivi administratif
Koldo Domán suivi des actions
Numéro
direction de la publication Thierry Malandain
conception & design graphique Frédéric Néry
impression IBEP (Anglet)
ISSN 1293-6693 - juillet 2002
Nocturnes © Olivier Houeix
Depuis 25 ans, enchanté d’être au monde,
le festival le Temps d’Aimer se laisse
entraîner par le plaisir de la danse. Pour
être juste, nous devons dire que la création
de cet évènement artistique fut pour la ville
de Biarritz la marque d’une nouvelle ère.
Comme lorsque plein de jeunesse on a soif
de bonheur et on croit en l’avenir, c’est en
effet avec la conviction profonde que l’art
et la culture embellissent les jours qu’en
1990, le sénateur-maire, Didier Borotra
et Jakes Abeberry, adjoint chargé de la
culture, firent de l’art chorégraphique l’un
des domaines d’élection de la cité biarrote.
Au Pays Basque où l’on sait d’origine que
danser permet d’exprimer les sentiments
exubérants du cœur et de l’âme, l’énergie
de cette évidence fit largement son
chemin. Car au fond, il n’y a que les cœurs
froids et les fronts sombres comme l’ennui
qui peuvent nier que l’amour et la danse
ne sont pas nécessaires au genre humain.
Toutefois, en ces temps de contraintes,
qui au nom du « sérieux budgétaire »
font des manifestations artistiques la
première cible, il faut se réjouir que
la nouvelle municipalité conduite par
le maire Michel Veunac avec comme
adjointe à la culture et au patrimoine,
Jocelyne Castaignède, continue de parier
avec force sur les bienfaits individuels
et collectifs de l’investissement culturel.
Autrement dit que le rideau du festival ne
tombe pas en replis obscurs et qu’aimer et
danser demeurent à Biarritz une éternelle
romance. Un refrain où l’amour certain
de lui-même rime avec toujours, comme
danser résonne avec espérer. Autant de
raisons de ne pas laisser votre place vide
et lors de cette édition anniversaire aussi
riche que variée, de voltiger de plaisirs en
plaisirs en chantant une coupe à la main :
« Aime, danse et bois. Tu ne vivras qu’une
fois ! »
CALENDRIER
JUILLET > SEPTEMBRE 2015
Biarritz
Nocturnes
01/08
Donostia / San Sebastián
Magifique
02/08
Donostia / San Sebastián
Magifique
05/08
Biarritz
Silhouette, Nocturnes, Estro
06/08
Biarritz
Silhouette, Nocturnes, Estro
10/08
Biarritz
Magifique
11/08
Biarritz
Magifique
11/09
Biarritz
Estro
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30/07
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Nocturnes © Olivier Houeix
Représentations Euro région