pierre chareau (1883-1950)

Transcription

pierre chareau (1883-1950)
PIERRE CHAREAU (1883-1950)
La Religieuse, circa 1923
Lampadaire 'Religieuse SN31', le modèle créé en 1923, celui-ci exécuté pour le Grand Hôtel de Tours en 1927.
À fût sculpté en acajou de Cuba massif tronconique, à cache ampoule composé de quatre dalles d'albâtre enchassées
dans des montures en fer forgé entrecroisées par série.
Certificat d'authenticité de l'expert Francis Lamond.
La Religieuse, circa 1923
Model SN31 'La Religieuse', designed 1923 by Pierre Chareau, this example executed for the Grand Hôtel, Tours, circa
1927. With four alabaster triangular panels within adjustable black-patinated metal mounts, conical drum in mahogany.
Certificate of authenticity from the expert Francis Lamond.
H 180 - L 40 - P 30 cm (H 70.9 - W 15.7 - D 11.8 in)
PROVENANCE
Grand Hôtel de Tours, Tours. Collection privée.
GALERIE MARCILHAC
8, rue Bonaparte, 75006, Paris, France // Tel : 00 33 (0)1 43 26 47 36 // Fax : 00 33 (0)1 43 54 96 87
Email : [email protected] // Internet : www.marcilhacgalerie.com // SIRET : 510 899 545 000 48
HISTORIQUE
Lampe sculptée ou sculpture illuminée ? L'alternative n'est qu'un leurre. Cette pièce émerveille, que ce soit par son
allure éthérée, sa semblance sophistiquée ou sa simple et pure beauté.
Certaines variations aux cônes métalliques de « La Religieuse » furent également crées, bel exemple des pont
synergiques tendus entre la création de Pierre Chareau et la fabrication du ferronnier d'art Louis Dalbet. Une explication
que rapporta le fils de ce dernier, André, souligne avec lucidité la maîtrise que la réalisation de ce modèle nécessitait : «
Certains travaux demandés par Pierre Chareau nécessitaient des astuces, de l'invention pour pouvoir être exécutés.
C'est le cas de la lampe dite « La Religieuse », dont le piétement conique est fait avec une feuille de tôle cintrée roulée.
Afin de trouver la ligne de découpe pour assurer l'assise verticale de ce cône, j'ai dû penser à suspendre le piétement
dans un bac d'eau. […] Le tracé de découpe du piétement fut donc donné par la trace mouillée de ce plan d'eau sur le
cône. »
Cette lampe a figuré dans les décors de « l'Inhumaine », film de Marcel l'Herbier, 1925, collection Maria de Beyrie.
Sculpted lamp or illuminated sculpture ? The alternative is a lure. This work marvels, should it be by its ethereal allure, its
sophisticated appearance or its simple and sheer beauty.
A few variations of « La Religieuse », notably some with metallic cones were also created, thereby underlining the
synergistic bridges stretched between Pierre Chareau’s creations and Louis Dalbet’s artisan blacksmith fabrications. An
explanation reported by André, the son of the Dalbet, shows how much mastering the realization of « La Religieuse »
demanded : « Some of Pierre Chareau’s works necessitated tricks and inventions. « La Religieuse », of which the conic
base is made of an arched rolled sheet metal is one of them. Finding the cutting line that would ensure the vertical
seating position of the cone required that I mobilized all the ingenuity I possessed. I thought about suspending the base
in a water tank. [...] The cutting path of the base was therefore given by the wet track left by this body of water on the
cone. "
This lamp was also part of the settings of the "l'Inhumaine", a movie directed by Marcel l'Herbier, 1925, Maria de Beyrie
collection.
EXPOSITIONS
Un modèle identique fait partie des collections permanentes du Centre Georges Pompidou, Paris.
BIBLIOGRAPHIE
Esther da Costa Meyer, exposition Pierre Chareau : Modern Architecture and Design, The Jewish Museum, New York,
Yale University Press, New Haven London, 2016, le modèle représenté dans une photographie du film L'Inhumaine p. 70
; le modèle reproduit p. 139.
L'amour de l'art, n°4, avril 1924, p.116, p.193.
Léon Deshairs, Le XVème Salon des Artistes Décorateurs dans Art et Décoration, 1924, id., p. 179 pour une vue in situ
dans un salon présenté par Pierre Chareau.
Maurice Dufrène, Ensemble Mobilier Exposition Internationale 1925 , éditions Charles Moreau, Paris, 1925, pl. 32 pour la
photographie sus-citée.
L'art et les artistes, 1924, n°46, p. 284.
Mobilier et Décorations d'intérieur, avril-mai 1924, p. 27.
Les Arts de la Maison, automne-hiver 1924, id., pl. II pour un dessin illustrant le modèle dans un intérieur.
L'art vivant, n°32, avril 1926, p. 305.
Rob. Mallet-Stevens, 1980, p. 133.
1930, ..., 1981, n°147. Variante métal et abat-jour de tissus. Exécutée pour le Grand-Hôtel de Tours, 1928.
L'art et les artistes, janvier 1928, n°83, p. 131.
L'amour de l'art, février 1928, n°2, p. 61.
Mobilier et décoration, n°2, janvier 1927, p. 99.
Encyclopédie des métiers d'art, T. I, pl. 59, m. 35. Ce modèle, en acajou de cuba et albâtre, 1928.
Decorative Art Yearbook, 1928, id., p. 102 pour une variante du modèle à deux ailettes d'albâtre dans un intérieur
décoré par Pierre Chareau.
René Herbst, Un inventeur... l'architecte Pierre Chareau, id., p. 70 pour une vue in situ dans un 'coin de petit salon' .
GALERIE MARCILHAC
8, rue Bonaparte, 75006, Paris, France // Tel : 00 33 (0)1 43 26 47 36 // Fax : 00 33 (0)1 43 54 96 87
Email : [email protected] // Internet : www.marcilhacgalerie.com // SIRET : 510 899 545 000 48

Documents pareils