Apprendre à vivre, vivre pour apprendre

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Apprendre à vivre, vivre pour apprendre
Apprendre à vivre, vivre pour apprendre :
perspectives sur l'éducation artistique au Canada
Rapport préliminaire
sur les consultations menées par
la Commission canadienne pour l'UNESCO
Ottawa
Août 2005
La Commission canadienne pour l'UNESCO souhaite remercier les élèves
de Georges Vanier Catholic School et Monique Martin pour l'illustration
utilisée sur la couverture de ce document.
Georges Vanier Catholic School
Saskatoon, Saskatchewan
www.scs.sk.ca/van
Apprendre à vivre,
vivre pour apprendre :
perspectives sur l'éducation artistique au Canada
Rapport préliminaire
sur les consultations menées par
la Commission canadienne pour l'UNESCO
Ottawa
Août 2005
MESSAGE DU PRÉSIDENT
DE LA COMMISSION CANADIENNE POUR L'UNESCO
Les défis et les perspectives d'avenir auxquels nous faisons face dans ce monde moderne
complexe et pluriel exigent de notre part des solutions innovatrices et ingénieuses. En apprenant
à connaître, en apprenant à faire, en apprenant à être et en apprenant à vivre ensemble,
l'engagement dans les arts et la promotion de l'expression culturelle ne peuvent que renforcer le
processus de création, encourager l'harmonie sociale et interculturelle, et favoriser
l'épanouissement d'individus plus confiants, plus imaginatifs et visionnaires.
Cependant, il apparaît de plus en plus, tant ici au Canada qu'ailleurs, que la société moderne
tend à brader l'éducation artistique à ses propres dépens et aux dépens des jeunes. L'UNESCO,
qui perçoit l'éducation comme la pierre angulaire d'une culture de la paix, en a appelé à «la
nécessité impérative d'une réforme» de l'éducation artistique et a donc convoqué une conférence
mondiale sur le sujet, au Portugal, en mars 2006.
Afin de participer aux préparatifs canadiens de la Conférence mondiale et à la conférence
préparatoire de l'Amérique du nord et de l'Europe en Lituanie, la Commission canadienne pour
l'UNESCO a jugé qu'elle pourrait y contribuer en menant une étude sur la situation de l'éducation
artistique au Canada. Ces consultations que nous avons menées depuis 2004 ne sont pas
encore complètes mais le rapport contient une synthèse de ce que nous avons appris. Nous
avons encouragé la représentation la plus large possible de l'ensemble de la société canadienne
et nous avons été satisfaits de l'étendue et de l'enthousiasme de la participation.
Malheureusement, tous ceux que nous avions invités n'ont pas pu se joindre à nous, aussi ce
Rapport ne reflète-t-il pas tous les points de vue sur l'éducation artistique au Canada.
Cependant, ce Rapport est un cliché instantané précis de la réflexion actuelle sur l'éducation
artistique, sur les programmes existants et les perspectives de croissance et de développement
dans ce domaine. De façon plus particulière, il met en lumière l'importance de l'éducation
artistique au Canada, tout en présentant un raisonnement philosophique, une description des
programmes, des organismes et de la formation de l'enseignant, en plus d'identifier certains des
principaux acteurs et les défis auxquels ils font face.
Nous souhaitons que ce Rapport soit utile aux délégués canadiens qui prendront part aux
préparatifs de la Conférence mondiale et qu'il offrira à la communauté internationale un bon
aperçu de l'éducation artistique au Canada. L'information de cette nature ne peut que susciter
des discussions et stimuler des échanges qui permettront à l'ensemble des États membres de
mieux cerner les défis communs et de saisir les occasions de les relever.
Le but de ce Rapport intérimaire n'est pas de représenter la position de la Commission ni celle du
Canada en matière d'éducation artistique. Tous les rapports officiels sur l'éducation proviennent
du Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) et ceci au nom des ministres des provinces et
territoires puisque l'éducation relève des 10 provinces et des 3 territoires du Canada. Je tiens
cependant à souligner l'importante collaboration du Conseil des ministres de l'Éducation
(Canada) dans le processus de consultation entrepris à travers le Canada par la Commission
canadienne pour l'UNESCO.
Comme les consultations l'ont démontré, de nombreuses agences gouvernementales, des
ministères, des organisations non gouvernementales, des organismes culturels et artistiques, des
groupes communautaires et des individus à travers le Canada sont activement engagés dans des
programmes, des projets et des activités d'éducation artistique. Le caractère distinct de chacune
des régions canadiennes visitées se reflètent dans les idées et les points de vue qui ont été
exprimés et partagés.
Malgré les défis de taille, il est clair que beaucoup a été accompli par des éducateurs-pionniers
persévérants et visionnaires. Les arts et l'éducation artistique se portent bien au Canada. Une
communauté dynamique et démonstrative est déterminée à ce qu'il en soit ainsi. Malgré les
divergences de points de vue et la diversité des expériences vécues, tous les participants étaient
unis dans un même élan, ayant une pleine compréhension des questions abordées, partageant
des valeurs identiques et un engagement vis à vis l'éducation artistique au Canada un
témoignage éloquent de l'engagement du Canada et de sa générosité d'esprit. La Commission
canadienne pour l'UNESCO espère que leur passion sera communicative et que leurs messages
seront compris.
Max Wyman, O.C.
TABLE DES MATIÈRES
Résumé exécutif …………………………………………………………........................………..……..1
1. Contexte et objectifs des consultations au Canada ………......................……………..…..……..3
2. Méthodologie …………………………………………………………..............................…..….…...4
3. Sommaire des constats ………………………………………………...........................……..…..…4
3.1. Arguments en faveur et croyances à propos de l'éducation artistique… ...................4
3.1.1. Valeurs intrinsèques et extrinsèques/instrumentales
de l'éducation artistique
3.1.2. Créativité, imagination et spiritualité dans l'éducation artistique
3.1.3. Points de vue divergents et mises en garde
3.2. Définir l'éducation artistique…………………….........................…………………..……8
3.2.1. Éducation artistique formelle, informelle et non formelle
3.2.2. Approches en éducation artistique : apprendre grâce aux arts,
par les arts et au sujet des arts
3.2.3. Apprentissage tout au long de la vie grâce aux arts
3.2.4. Matières enseignées
3.3. Prestations des services de l'éducation artistique……………………....................…11
3.3.1. Principaux acteurs en éducation artistique
3.3.2. Formation de l'enseignant
3.3.3. Rôle complémentaire des artistes et des enseignants
3.4. Défis en éducation artistique……………………………….......................……………14
3.4.1. Accessibilité
3.4.2. Financement
3.4.3. Savoir et valoriser
3.4.4. Leadership
3.4.5. Nouvelles technologies
3.5. Propositions et suggestions………………………….......................……………….….17
3.5.1. Plaider en faveur de l'éducation artistique
3.5.2. Pour le Canada et pour les États membres de l'UNESCO
4. Conclusion ……………………………………………………………………...................................22
Remerciements …………………………………………………………….............................………..23
Annexe A : Descriptions des organisations………………………………...................……..............24
Annexe B : Liste des participants ………………………………………........... ................................67
Canada. Le groupe comprend également le
Conseil des ministres de l'Éducation
(Canada), le ministère du Patrimoine
canadien et la Coalition canadienne pour
l'éducation d'arts au Canada.
RÉSUMÉ EXÉCUTIF
CE QUE NOUS AVONS ENTREPRIS
Une série de cinq consultations sur l'éducation
artistique ont été tenues à travers le Canada, à
Halifax, Ottawa, Toronto, Regina et Vancouver.
Ces consultations ont réuni près de 150
participants représentant les organisations
gouvernementales et non gouvernementales
de l'ensemble des provinces et des territoires.
Les participants étaient des décideurs, des
analystes politiques, des gestionnaires de
programmes communautaires, des artistes,
des professeurs d'université, des chercheurs,
des parents, des représentants d'organismes
artistiques et de l'auditoire. Les discussions
auxquelles ils ont pris part ont porté sur
l'éducation artistique et la créativité,
l'accessibilité, la qualité de l'éducation
artistique, les défis et le renforcement du rôle
des arts dans l'apprentissage. D'autres
consultations auprès de groupes autochtones
et de groupes représentant la jeunesse
canadienne sont prévues pour l'automne 2005.
CE QUE NOUS AVONS RETENU
Ce document rassemble les divers
commentaires et débats qui ont été
consignés à chacune des cinq rencontres. Il
donne un aperçu de l'état de l'éducation
artistique au Canada.
La première partie du Rapport traite de
l'importance de l'éducation artistique.
Les participants ont plaidé en faveur de
l'éducation artistique et exprimé leurs points
de vue sur la créativité, l'imagination et la
spiritualité. Les consultations ont démontré
que les arts jouent des rôles significatifs et
de différentes natures dans l'éducation.
Cependant, l'éducation artistique ne reçoit ni
le soutien public ni le financement qui
devraient lui revenir.
La deuxième partie, Définir l'éducation
artistique, comprend une description et des
exemples de l'enseignement formel,
informel et non formel des arts ; une
définition et des exemples d'apprentissage
grâce, à propos et à travers les arts, ainsi
qu'une liste des disciplines artistiques
enseignées dans les secteurs public et
privé. Les disciplines enseignées diffèrent
d'une province ou d'un territoire à l'autre. On
retrouve généralement les arts visuels, la
musique, le théâtre et la danse.
L'enseignement non formel dispensé par les
organisations, les compagnies artistiques et
les groupes communautaires est beaucoup
plus diversifié et plus innovateur.
POURQUOI NOUS L'AVONS FAIT
Les résultats de ces consultations ont pour
objectif de contribuer à la participation du
Canada à deux événements importants : la
Conférence mondiale sur l'éducation
artistique au Portugal, en 2006, et la
conférence préparatoire de la région Europe
à Vilnius, en Lituanie, en 2005, conférence
au cours de laquelle les délégués
examineront les questions ayant trait aux
politiques et aux programmes en matière
d'éducation artistique, en vue de la
Conférence mondiale.
Les consultations ont également permis de
dresser le portrait de l'éducation artistique
au Canada pour mieux appuyer le travail du
projet canadien, Les arts et l'apprentissage :
un appel à l'action, un groupe d'intérêts
mené par la Commission canadienne pour
l'UNESCO, le Conseil des Arts du Canada,
la Conférence canadienne des arts, la
Coalition canadienne pour les arts et les
organismes publics de soutien aux arts du
La partie consacrée à la prestation des
services de l'éducation artistique identifie
les acteurs principaux engagés dans
l'éducation formelle et non formelle. Il est
question de la formation des enseignants et
des programmes de perfectionnement qui
leur sont offerts, du rôle de l'artiste, celui des
spécialistes et des enseignants.
1
Les disparités régionales, géographiques,
sociales et économiques ont une incidence
importante sur la prestation des services.
Les zones les plus populeuses situées dans
le sud du pays ont un meilleur accès à
l'éducation artistique en plus de se voir offrir
une plus grande variété d'activités.
instruments qui démontrent la pertinence de
l'éducation artistique. De nombreuses
approches intéressantes et innovatrices ont
été mises de l'avant. Elles ont été
consignées dans ce Rapport. L'objectif
primordial était de transmettre un message
clair, précis, cohérent et soutenu par des
faits. Diverses recommandations et
suggestions ont été soumises en ce qui a
trait à l'éducation artistique, tant pour le
Canada que pour l'UNESCO, mais
également pour la Conférence mondiale sur
l'éducation artistique.
Dans la partie traitant des défis auxquels
fait face l'éducation artistique, il est question
d'accessibilité, de financement, du savoir et
de la valorisation, du leadership et des
nouvelles technologies :
!
!
!
!
!
L'accessibilité concerne non seulement
l'accessibilité aux cours, mais
également la disponibilité des locaux et
la démystification des mythes.
La plupart des organismes font face à
un manque de financement soutenu et
adéquat.
La nécessité de mener plus de
recherches, de plaider en faveur de
l'éducation artistique et de comprendre
sa valeur et son importance est abordée
dans la section savoir et valoriser.
L'importance du leadership dans
l'éducation artistique est illustrée par
des exemples de projets exemplaires
qui rappellent sa nécessité à tous les
niveaux au Canada.
Les bénéfices comme les désavantages
des nouvelles technologies ont fait
l'objet de discussions. Il a été suggéré
que le sujet soit abordé dans le cadre
d'une session spéciale lors de la
Conférence mondiale. Le Canada
devrait également mettre l'accent sur
l'utilisation qu'il fait des nouvelles
technologies et des médias au service
de l'éducation artistique.
Les suggestions faites pour le Canada ont
été regroupées par rubrique : la recherche,
les normes, les projets artistiques, le
réseautage, le financement et l'artiste.
!
!
!
!
La dernière partie est consacrée au
plaidoyer en faveur de l'éducation
artistique. Des propositions et des
suggestions ont été formulées quant à la
manière de surmonter les défis identifiés
durant les consultations.
!
La partie consacrée à la promotion se
concentre sur les arguments et les
2
La recherche : les propositions font
appel à un large éventail d'études
notamment sur les habitudes et les
valeurs, la collecte de données,
l'évaluation et l'appréciation.
Les propositions concernant les normes
portent notamment sur la nécessité de
rendre la formation du personnel
enseignant plus cohérente et d'établir
des critères d'admissibilité dans les
universités qui tiendraient en compte les
crédits dans le domaine des arts.
Celles sur les initiatives artistiques
concernent plus spécifiquement sur la
programmation et sur les projets. Ces
recommandations abordent notamment
la question de l'inclusion de plus
d'Autochtones dans la planification de
l'enseignement des arts et dans le
développement de ressources
canadiennes.
Les propositions en rapport au
réseautage traitent de l'importance de
développer des liens et de promouvoir
les échanges culturels, et de la
nécessité de maintenir ces réseaux.
Les propositions en ce qui concerne le
financement mettent l'accent sur la
nécessité de trouver de nouvelles
ressources et d'établir de nouveaux
partenariats. Il est également question
d'une répartition plus équitable des
!
ressources culturelles au sein de la société.
Des propositions particulières ont été
soumises concernant les artistes : leur
accorder une plus grande visibilité et
une place dans le système éducatif
formel, davantage de reconnaissance
grâce à une meilleure rétribution
salariale.
artistique a été définie dans son sens le plus
large et recouvre des disciplines telles que
la poésie, les arts visuels, la musique, le
théâtre, la danse et le cinéma.
Pour favoriser l'avancement de l'éducation
artistique au Canada, la Commission s'est
assurée la collaboration de trois partenaires
principaux: le Conseil des Arts du Canada,
la Conférence canadienne des arts et les
organismes publics de soutien aux arts du
Canada pour former un groupe d'intérêts
sous la rubrique Les arts et l'apprentissage :
un appel à l'action.
La proposition la plus importante est
soumise à l'UNESCO. Il s'agit de faire de
l'éducation artistique un droit fondamental
garanti pour tous. D'autres suggestions
concernent l'établissement par l'UNESCO
de normes internationales en matière
d'éducation artistique.
Les objectifs poursuivis par le groupe, qui
inclut également le Conseil des ministres de
l'Éducation (Canada), le ministère du
Patrimoine canadien et la Coalition pour
l'éducation artistique au Canada, sont :
réunir les intérêts communs et établir une
approche commune ; susciter un plus grand
intérêt sur les bénéfices que les écoles et
les communautés peuvent retirer des arts et
de la créativité en tant que stratégie
d'apprentissage ; introduire l'éducation
artistique dans les politiques publiques ;
sensibiliser, bâtir des partenariats et
promouvoir les meilleures pratiques.
Les rapports des consultations sont
disponibles sur le site Web de la
Commission à www.unesco.ca
1. CONTEXTE ET OBJECTIFS DES
CONSULTATIONS AU CANADA
Le rôle de la Commission canadienne pour
l'UNESCO (la Commission) consiste à offrir
un forum aux gouvernements et à la société
civile, à catalyser la participation des
organisations et des individus canadiens
dans les champs de compétences de
l'UNESCO : éducation, science, culture,
communication et information. Les objectifs
poursuivis par l'UNESCO et ses membres
sont les suivants : contribuer à l'intégration
des arts et de la créativité dans le processus
d'apprentissage, favoriser le développement
et l'épanouissement de l'individu et
encourager le respect mutuel et la
compréhension entre les cultures et les
peuples. Le travail entrepris par la
Commission est en partie une réponse à
l'appel lancé Federico Mayor, alors Directeur
général, en faveur de la promotion de
l'éducation artistique et de la créativité à
l'école et au niveau non formel, dans le
cadre de la construction d'une culture de la
paix. L'objectif était de traduire l'approche
globale de l'éducation artistique qui inclut la
participation des institutions culturelles, des
communautés et des familles. L'éducation
Au cours des trois années à venir, ces
partenaires seront appelés à dresser la liste
des recherches existantes, à enquêter sur
les modèles les plus significatifs, à examiner
les études de cas, à rassembler les données
statistiques et à répertorier les pratiques
exemplaires en matière d'éducation
artistique au Canada. Les conseils des arts
provinciaux ont une longue tradition dans le
financement des programmes d'éducation
artistique, aussi les ministres provinciaux
responsables de la culture et du patrimoine
travaillent-ils sur l'élaboration d'un rapport
similaire dans leur province respective. Des
rencontres pour développer des approches
collaboratives sont en cours de planification.
D'octobre 2004 à juin 2005, cinq
consultations régionales ont été menées par
la Commission à Halifax, Ottawa, Toronto,
Regina et Vancouver. Ces rencontres ont
3
participants, suivant un ordre du jour
particulièrement chargé et qui a soulevé de
nombreux débats au cours des cinq
rencontres organisées par la Commission
sur les arts et l'apprentissage au Canada.
Les interventions n'ont pas été rapportées
dans leur intégralité ou dans l'ordre selon
lequel elles ont été formulées. Elles ont été
résumées et regroupées selon la nature des
sujets abordés. Le Rapport présente une
synthèse des sujets débattus plutôt qu'une
analyse systématique de la situation afin de
refléter la teneur des contributions de
l'ensemble des participants.
permis de dresser un bilan sur les arts et
l'apprentissage au Canada, dans le contexte
formel, informel et non formel. Elles ont
également permis de recueillir des points de
vue qui nous ont aidé à définir l'éducation
artistique au Canada, sa valeur et les
avantages qu'elle procure, à mieux
comprendre la formation de l'enseignant, la
nature des programmes, à définir des
modèles et des pratiques, et à identifier les
tendances et les défis. Des propositions et
des suggestions sur la façon de renforcer le
rôle de l'éducation artistique au Canada ont
été faites par les participants qui incluaient
des décideurs ministériels, des analystes
politiques, des gestionnaires de
programmes communautaires, des artistes,
des spécialistes dans le domaine des
technologies de l'information, des
professeurs d'université, des enseignants,
des chercheurs, des directeurs
d'organismes artistiques et de programmes
d'enseignement des arts, des parents et des
personnes l'auditoire.
3. RÉSUMÉ DES CONSTATS
Les cinq consultations ont permis à la
Commission de mieux cerner l'état de la
situation en ce qui a trait à l'éducation
artistique au Canada. La partie de ce
Rapport traite de cinq points qui illustrent de
façon concise les constats de la
Commission :
Ces consultations ont contribué à l'atteinte
d'un certain nombre d'objectifs. Elles ont
permis à la Commission de produire ce
Rapport en présentant la perspective
canadienne sur l'éducation artistique et de
contribuer à la participation du Canada à
deux événements importants : la conférence
préparatoire de la région Europe à Vilnius,
en Lituanie, en 2005, au cours de laquelle
les délégués examineront les questions
ayant trait aux politiques et aux programmes
en matière d'éducation artistique, en vue de
la Conférence mondiale sur l'éducation
artistique à Lisbonne, au Portugal, en 2006.
Elles ont également permis d'examiner le
statut actuel de l'éducation artistique au
Canada, portrait que la Commission et ses
partenaires pourront utiliser dans le cadre
de leur appel à l'action en faveur de
l'éducation artistique.
!
!
!
!
!
Arguments en faveur et croyances à
propos de l'éducation artistique.
Définir l'éducation artistique.
Prestation des services de l'éducation
artistique.
Défis de l'éducation artistique.
Propositions et suggestions.
3.1. Arguments en faveur et croyances à
propos de l'éducation artistique
La première partie de l'ordre du jour
concernant l'éducation artistique et la
créativité débutait par la question :
« Pourquoi les arts sont-ils importants ?».
L'objectif de cette discussion était de
susciter les arguments sur les valeurs et les
bénéfices de l'apprentissage formel, non
formel et informel des arts, autant pour
l'individu que pour la société. Les débats ont
été significatifs en ce sens qu'ils ont été
révélateurs des attitudes fondamentales et
des croyances qui déterminent la façon dont
les individus et la société dans son
2. MÉTHODOLOGIE
Le Rapport a été préparé en regroupant
tous les commentaires émis par les
4
ensemble valorisent l'éducation artistique.
Les participants ont également exprimé
leurs points de vue sur la créativité,
l'imagination et la spiritualité, tout en
recommandant une certaine prudence.
valeur des arts qu'à la valeur de l'éducation
artistique. Étant donné leur importance, ils
ont été ajoutés à la liste.
3.1.1. Valeur intrinsèque et
extrinsèque/instrumentale de l'éducation
artistique
L'éducation artistique :
La valeur intrinsèque de l'éducation artistique
!
La plupart des arguments sur la valeur et les
bénéfices de l'éducation artistique, pour
l'individu et la société, peuvent être classés
dans deux catégories : 1) valeur intrinsèque
et 2) valeur extrinsèque/instrumentale.
!
!
La valeur intrinsèque de l'éducation
artistique fait référence à la valeur
inhérente à l'éducation artistique. Par
exemple : faire l'expérience des arts est
importante parce que cela procure du
plaisir ; l'éducation artistique est
importante parce que l'étudiant apprend
à créer.
!
La valeur extrinsèque ou
instrumentale de l'éducation artistique
c'est-à-dire l'utilisation des arts comme
outil pour accomplir une tâche ou pour
aider dans l'apprentissage autre que
dans le domaine de l'éducation
artistique. Par exemple : les arts sont
importants parce qu'ils contribuent à
aider les étudiants à apprendre les
mathématiques ; l'éducation artistique
favorise l'épanouissement de l'individu,
enrichit les communautés et fait la
promotion de l'harmonie sociale.
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
Les arguments suivants ont été avancés par
les participants. Ils ont été classés selon
deux catégories : valeur intrinsèque et
valeur extrinsèque/instrumentale. Ces
arguments résument bien le débat au sujet
de la valeur de l'éducation artistique au
Canada. Souvent les valeurs intrinsèques et
les valeurs extrinsèques/instrumentales
s'entrecroisent et les exemples donnés se
retrouvent dans les deux catégories. De
plus, certains participants ont donné des
exemples qui sont plus spécifiques à la
!
!
!
!
5
est bénéfique à tous les étudiants, leur
permettant d'acquérir les connaissances
artistiques qui favoriseront leur
développement personnel;
est un droit de naissance et un droit
culturel;
nous permet de nous exprimer de façon
artistique;
a le pouvoir d'aller au plus profond de
l'individu;
engage et libère l'imagination;
éduque le cœur;
relie le cœur à l'esprit;
favorise la connexité entre l'intuitif et le
transcendant;
fait appel à la fois au corps, à l'esprit et
à l'intellect de l'individu;
contribue au développement intégral de
l'individu;
nous donne une voix et nous permet de
découvrir notre identité;
encourage l'audace;
nous aide à relier le corps et l'esprit;
nous montre comment créer et
comment consommer les arts;
nous engage et nous permet de réfléchir
en utilisant l'information tel que captée
par tous nos sens à la fois;
permet d'acquérir des habiletés à créer
et à interpréter, soutient ceux qui
possèdent certains talents et fournit
l'occasion de les parfaire;
nous apprend à articuler nos pensées et
à exercer un meilleur jugement;
aide les individus à devenir des artistes,
en leur permettant d'acquérir des
compétences techniques, analytiques et
observationnelles qui façonneront leur vie;
fait partie intégrante de la vie;
est un apprentissage tout au long de la
vie qui peut en valoir la peine et dont la
réussite est garantie s'il se fait dès le
plus jeune âge;
!
!
!
!
fournit les outils pour connaître;
permet aux élèves d'avoir accès aux
artistes : pour écouter, observer et
prendre l'artiste comme modèle;
procure de la joie, fait plaisir et
développe des intérêts;
transcende toutes les barrières sociales.
!
!
La valeur extrinsèque ou instrumentale de
l'éducation artistique peut être classée dans
deux catégories : individuelle, sociale et
économique, qui sont étroitement liées.
!
remis en question par les autres
disciplines;
aide à répondre aux besoins des
étudiants grâce à différentes approches
de l'apprentissage;
séduit de nombreux élèves. Ils
deviennent participatifs et ne se sentent
pas oppressés par l'idée qu'il y a du vrai
ou du faux dans le travail à faire;
est un refuge, une bouée de sauvetage
pour certains élèves.
La valeur sociale et économique extrinsèque
ou instrumentale de l'éducation artistique
La valeur individuelle extrinsèque ou
instrumentale de l'éducation artistique
L'éducation artistique :
L'éducation artistique :
!
!
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!
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!
!
!
!
développe l'estime de soi, la conscience
de soi et la confiance;
améliore notre capacité de penser et de
travailler de façon créative;
donne une voix à ceux qui n'ont pas de
voix publique;
nous permet d'avoir une meilleure
compréhension de nous-mêmes et des
autres, favorisant ainsi notre
compréhension du monde qui nous
entoure;
aide les élèves à mieux réussir à l'école;
offre des solutions pour remédier à nos
problèmes personnels comme la
timidité, dans le milieu professionnel ou
ailleurs;
est la caractéristique de la personne
informée;
peut être à la fois une expérience
thérapeutique et cathartique pour
certains étudiants;
fournit à l'élève un bagage culturel qui
lui permet de connaître le passé et lui
donne un sens d'appartenance;
aide l'individu à devenir plus créatif, plus
consciencieux et plus réfléchi;
utilise l'approche constructiviste, une
stratégie pédagogique et efficace qui est
de plus en plus utilisée dans les écoles;
développe les compétences requises
dans les autres programmes scolaires;
remet en question les autres disciplines
comme la science et, à son tour, est
!
!
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!
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!
!
!
!
nous donne les moyens et les
compétences pour résoudre les conflits
et composer avec nos différences;
offre aux individus et à la société
d'adopter un nouveau langage pour
s'exprimer et pour se comprendre les
uns les autres;
aide à développer un sens de la justice
sociale;
aide la société à articuler et à partager
ses valeurs;
nous aide à raconter notre vécu et par
conséquent à définir qui nous sommes;
peut aider les jeunes et les adultes à
apprendre l'histoire qu'ils ont en
commun;
est un instrument de changement social
parce qu'elle informe les individus sur
les questions importantes;
aide à prévenir le décrochage scolaire
en maintenant certains élèves dans le
système scolaire;
contribue à édifier la communauté et la
cohésion sociale, et à préserver les arts
et les cultures des divers groupes qui
composent la société;
peut nous permettre de gagner de notre
vie;
contribue au développement d'une
«classe créative» qui ajoute à la valeur
économique dans les communautés.
Des recherches dans ce domaine indiquent
que l'éducation artistique développe les
6
intelligences multiples (Howard Gardner),
enrichit l'individu grâce à l'expérience du
Flow (Mihaly Csikszentmihalyi), donne le
sentiment que quelque chose est spécial
(Ellen Dessanayake); souligne l'importance
de la participation (Mary-Katherine
Bateson), permet d'apprendre de différentes
façons (Elliot Eisner) et nourrit l'imagination
(Maxine Green).
Pour certains, la spiritualité est un élément
important qu'il était nécessaire d'aborder. Les
participants ont soutenu que nombreux sont
ceux qui craignent d'utiliser le terme
spiritualité en lien avec l'éducation. «Nous ne
sommes pas une société très spirituelle.»
Cependant, la spiritualité intervient lorsque
des individus sont engagés dans des
expériences en rapport aux arts. D'autres
sont convaincus que la spiritualité est en
quelque sorte l'incubatrice du processus de
la création et de la source d'inspiration qui
permet aux enfants d'exprimer leurs idées.
Lorsque les jeunes s'impliquent dans les
arts, ils en ressortent transformés. Non
seulement les arts leur permettent-ils de
s'identifier aux autres, mais également de se
forger une identité propre et de développer
un sens de la solidarité. Aucune autre forme
d'implication ne se compare à celle-ci. De
nombreux individus au sein de notre société
se sentent perdus. La spiritualité par les arts
peut être une solution à cette aliénation. Les
jeunes souhaitent donner un sens à leur vie
et développer une meilleure conscience de
soi. La spiritualité telle que révélée par les
arts peut répondre à cette quête.
L'étude canadienne menée par Apprendre
par les arts (APLA) a démontré que
l'enseignement des arts n'entrave pas
l'apprentissage des autres disciplines. En
fait, les arts contribuent à un meilleur
apprentissage des mathématiques. L'étude
a également établi que les enfants
identifiés avec des troubles d'apprentissage
améliorent leur performance scolaire et
sont métamorphosés par les programmes
d'arts qu'ils suivent. De plus, ces
programmes sensibilisent les enseignants
aux arts. Cette étude, portant sur un
programme d'une durée de trois ans, révèle
que les arts sont avant tout une question
d'engagement intégral de la part de
l'individu.
3.1.2. Créativité, imagination et
spiritualité en éducation artistique
Pour certains des participants autochtones,
les arts sont perçus comme un style de vie,
une «voie pour enseigner et partager» leur
culture. Le mot artiste n'existe pas dans les
langues des Premières Nations.
La spiritualité est beaucoup ancrée dans la
culture autochtone que dans la société en
général.
Si les arguments sur l'éducation artistique
mentionnés ci-dessus portent sur la
créativité et l'imagination, les participants
ont également tenu à émettre leurs points
de vue sur les liens existant entre
l'éducation artistique et la spiritualité.
3.1.3. Points de vue divergents et mises
en garde
Bien que le processus de la création ne soit
pas encore entièrement compris, la
créativité, selon ce qui a été dit, est inné à
l'espèce humaine. Les liens qu'elle entretient
avec l'éducation artistique méritent d'être
explorés davantage. L'imagination,
essentielle à la survie, est souvent
confondue avec la créativité. L'éducation
artistique est importante parce qu'elle nourrit
l'imagination et favorise le développement de
la créativité. L'éducation artistique est donc
un instrument indispensable qu'il faut savoir
utiliser de façon appropriée.
Certains participants ont le sentiment que
les arts et l'éducation artistique sont perçus
comme une menace. Certaines œuvres d'art
défient et remettent en question les valeurs
sociétales voire même les structures
politiques et sociales.
Si l'éducation artistique favorise et
développe la créativité, elle n'est cependant
pas la seule à le faire. Avant tout, il faut
maintenir le rôle prépondérant des arts et les
7
valoriser pour ceux qu'ils sont. Nous bradons
les arts lorsque nous tentons de les justifier
uniquement pour leur valeur instrumentale
ou lorsque nous exagérons leur rôle dans le
renforcement de l'estime de soi et dans
l'apprentissage d'autres matières comme les
mathématiques, par exemple. Il y a danger
que les arts soient plus facilement écartés
ou supprimés si nous continuons dans cette
lancée. Il est bien plus important de défendre
les arts pour leur caractère unique et en tant
que formes d'expression culturelle pour un
groupe ou un individu.
approches suivantes : apprendre grâce aux
arts, par les arts et au sujet des arts. Il est
également question de l'apprentissage tout
au long de la vie dans les arts. Les matières
enseignées dans les milieux scolaires
formels diffèrent peu d'une province à
l'autre. Par contre l'éducation artistique non
formelle et informelle offre un plus large
éventail de matières.
3.2.1. Éducation artistique formelle et
non formelle
Les consultations canadiennes ont chacune
débuté par une activité brise-glace. Les
participants étaient invités à se présenter et à
partager les expériences qui les ont
transformés. Cette activité a permis aux
participants non seulement de parler des
événements qui ont marqué leur propre vie,
mais également de créer une atmosphère plus
conviviale, d'aborder un certain nombre des
questions importantes inscrites à l'ordre du
jour et de décrire des expériences qui ne sont
si différentes de celles vécues par l'ensemble
des Canadiens et par les citoyens du monde.
Des exemples d'éducation artistique formelle,
non formelle et informelle ont été tirés des
témoignages et des commentaires recueillis.
Ces exemples démontrent qu'il est
indispensable de s'assurer que tous les types
d'apprentissage dans le domaine des arts sont
utilisés et encouragés.
Les participants ont également souligné,
lorsqu'il s'agit de définir l'éducation artistique,
qu'il est essentiel de dire que le processus
d'apprentissage est aussi important que les
produits que les élèves pourraient produire.
En général, les arts sont valorisés par la
société. Ce n'est pas le cas en ce qui
concerne l'enseignement des arts dans le
système éducatif. Lorsqu'il y a des coupures
budgétaires, les arts sont les premiers à en
souffrir. Une partie du problème réside dans
le fait que les arts ne sont pas évalués de la
même façon qu'ils le seraient dans la
société. Dans les écoles, nous jugeons le
produit et le processus d'apprentissage,
alors que la société tend à ne voir que le
produit. En l'éducation artistique, il n'y a pas
obligatoirement toujours de produit à
exposer. La question du produit versus le
processus a un impact considérable sur
l'éducation artistique. L'évaluation joue un
rôle déterminant dans le système
d'éducation, aussi les arts ne seront-ils pas
valorisés à moins qu'ils ne soient évalués.
De nouvelles méthodes d'évaluation, de
nouvelles ententes ou des critères de
mesure appropriées doivent être explorés.
Éducation artistique formelle
L'éducation formelle fait référence à
l'éducation ou la formation reçue dans les
écoles, les collèges et les universités. Les
participants ont cité de nombreux exemples
de programmes au primaire, au secondaire
et à l'université qu'ils ont trouvé
particulièrement inspirants. Des enseignants
qu'ils considèrent remarquables et
exemplaires leur ont proposé des activités et
des cours intéressants. Ils leur ont transmis
leur passion pour les arts, contribué au
développement de leurs compétences
comme la pensée critique, et les ont aidés à
traverser des périodes difficiles en usant des
arts. Des participants se sont également
3.2. Définir l'éducation artistique
Cette partie du Rapport traite de la
description et de la définition des types
d'éducation artistique : formel, non formel et
informel. Lorsque l'éducation artistique est
dispensée dans des milieux d'enseignement
formels et non formels, de nombreux
organismes ou institutions utilisent les
8
souvenus d'avoir pris part à des activités
artistiques marquantes pendant l'année
scolaire, en participant par exemple à une
pièce de théâtre ou à un concert. Un
enseignant s'est dit très enthousiaste de
constater les effets positifs que des cours
d'arts ont eu sur un groupe d'enfants
particulièrement difficiles. Les cours d'arts
formels permettent aux enseignants
d'inspirer les jeunes, de développer des
approches collaboratives, de communiquer
une passion, un enthousiasme et une
énergie à travers le processus créatif. Des
cours dispensés à tous les niveaux du
système éducatif sont importants dans le
sens où ils peuvent conduire à un choix de
carrière dans les arts et où ils permettent à
l'élève d'acquérir des compétences qui lui
seront utiles dans sa vie quotidienne.
l'encouragement nécessaire pour explorer le
monde des arts. Pour d'autres, il s'agit
d'habitudes encouragées par la famille et
d'activités organisées par celle-ci ou par la
communauté.
De nombreux exemples ont été cités,
notamment : une passion pour les bandes
dessinées; la fréquentation régulière d'une
galerie d'art; assister à un opéra; l'écoute d'un
programme à la radio; l'appréciation des
diverses approches culturelles promues dans
le cadre d'un festival de musique; l'observation
de couleurs inhabituelles; un emploi à temps
partiel dans le domaine des arts qui leur ont
permis de travailler auprès des jeunes; aider
les jeunes à risques; des thérapies qui les ont
aidés à traverser des périodes difficiles;
s'impliquer dans des événements artistiques
dans d'autres pays et réaliser que les
prestations artistiques transcendent le temps
et touchent tout le monde; et être les témoins
de l'impact considérable que les arts ont sur
leurs propres enfants et sur les autres jeunes.
Éducation artistique non formelle
L'éducation non formelle peut être définie
comme étant une activité éducative
organisée et systématique menée en dehors
du cadre formel. De nombreux participants
ont mentionné les classes privées animées
par un tuteur au sein de leur communauté
ou une série de cours offerts par un centre
communautaire ou par une troupe de
théâtre privée. Les participants ont soutenu
que ces expériences leur ont permis
d'acquérir de vastes connaissances de
base, de percevoir le monde de différentes
façons, et leur ont donné la possibilité
d'accéder à un large éventail de carrières,
selon les compétences développées.
Toutes ces expériences ont contribué à donner
aux participants des habitudes de vie, comme
la visite régulière des musées, en même
temps qu'elles leur ont permis de mieux
comprendre les avantages qu'il y a à travailler
en collaboration avec autrui et le pouvoir du
partage et de la communication grâce aux
arts. Plus important encore, ces expériences
les ont convaincus que quiconque est capable
de faire ce qu'il veut dans la vie. En prendre
conscience constitue sans doute une façon
très satisfaisante de vivre sa vie.
Éducation artistique informelle
Ils ont été nombreux à dire que
l'apprentissage informel est bien ancré dans
leur communauté, ce qui n'est pas
obligatoirement le cas partout. Ils ont pu le
réaliser au cours des voyages d'affaires ou
d'agrément qu'ils ont faits ailleurs au pays.
Cela leur a permis de mieux apprécier
l'unicité et la richesse des expériences qu'ils
vivent dans leur communauté, et d'apprécier
également l'importance des arts au sein de
la communauté en général. L'utilisation
d'activités artistiques dans l'édification de la
communauté et dans la résolution de conflits
L'éducation informelle se définit par
l'apprentissage à la maison ou dans d'autres
milieux non institutionnels comme par
exemple, auprès des parents ou d'autres
membres de la famille, et par l'apprentissage
tout au long de la vie par l'expérience
quotidienne. De nombreux participants ont
parlé de leurs expériences vécues en famille.
Pour certains d'entre eux, c'est un parent qui a
été un modèle, quelqu'un qui leur a fourni les
outils et les compétences, ainsi que
9
est un facteur déterminant aux yeux de
certains participants. D'autres ont été
témoins de la transformation de leur
communauté grâce à la mise sur pied de
projets et de programmes artistiques.
fait référence à l'acquisition des
connaissances et des compétences dans
une discipline artistique. Apprendre au sujet
des arts fait généralement partie intégrante
des programmes d'arts et permet aux élèves
de comprendre et d'apprécier les œuvres
d'art, ainsi que la fonction et l'histoire d'une
discipline artistique. Lorsque les
enseignants utilisent les cours d'arts pour
enseigner des concepts qui font l'objet d'une
étude dans d'autres disciplines inscrites au
programme scolaire (enseigner les
mathématiques en s'inspirant des formes
géométriques d'un cours d'arts visuels) ou
pour développer des compétences (le
théâtre au service de la résolution des
conflits), il s'agit alors d'apprentissage grâce
aux arts. Cette approche est également
appelée «intégration». Les arts sont ainsi
utilisés pour enseigner d'autres matières ou
sont intégrés à d'autres matières. De
nombreuses organisations non
gouvernementales comme GénieArts et
Apprendre par les arts utilisent cette
dernière approche. Chacune de ces
approches a ses qualités, mais également
des obstacles à surmonter.
Certains témoignages ne cadrent dans
aucune de ces catégories. Un certain nombre
de participants se sont dit totalement réceptifs
aux arts. Les arts ont toujours fait partie
intégrante de leur vie et ont contribué à ce
qu'ils sont aujourd'hui. Ils perçoivent les arts
non pas comme un choix mais plutôt comme
une vocation et comme un don. Ces
participants ont également parlé de leur quête
d'individus semblables qui partageraient cette
même sensibilité et ce même intérêt pour les
arts. D'autres ont parlé de leurs mauvaises
expériences : manque d'espace, climat
politique défavorable, mauvais enseignants et
programmes de piètre qualité. Pour un des
participants, l'absence d'éducation artistique
dans sa formation l'a incité à promouvoir un
changement et à rechercher de meilleures
solutions.
De nombreux exemples ont été cités
concernant les expériences transformatrices
marquantes. Les participants en ont parlé
avec sincérité et très ouvertement. Plusieurs
témoignages soulignent les liens importants
entre les activités artistiques de la famille,
de la communauté et de l'école. Les
exemples cités sur l'apprentissage informel
ne sont pas comparables à ceux des deux
autres catégories. Cela souligne
l'importance de la famille et de la
communauté dans l'apprentissage des arts,
ainsi que l'importance du rôle de tous les
paliers gouvernementaux dans la prestation
des programmes et le développement des
infrastructures.
La plupart des participants croient que
l'éducation artistique formelle devrait
intégrer ces trois approches et reconnaître
les bénéfices qu'elle peut en tirer. Il est
nécessaire cependant de trouver un bon
équilibre entre elles. Il est en effet important
de définir les arts et de les enseigner pour
ce qu'ils sont, tout en tenant compte du
contexte culturel et social. Les élèves
apprennent mieux s'ils sont impliqués
physiquement et mentalement. Les arts ne
se produisent pas en vase clos. Ils
dépeignent la condition humaine et ce que
nous sommes. Ils favorisent l'apprentissage,
la recherche et l'analyse critique. L'utilisation
des arts dans l'enseignement permet
d'associer les arts et l'apprentissage. Cette
pratique valorise les arts et assure leur
intégration au sein du programme scolaire.
3.2.2. Approches en éducation artistique :
apprendre grâce aux arts, par les arts et
au sujet des arts
Plusieurs approches sont utilisées dans
l'enseignement des arts au Canada :
l'apprentissage grâce aux arts, par les arts
et au sujet des arts. Apprendre par les arts
Les plus gros défis de ces trois approches à
l'éducation artistique sont les connaissances
limitées du personnel enseignant pour cette
10
matière et le peu de financement disponible
pour les programmes d'intégration des arts.
La majorité des enseignants au niveau
primaire sont des généralistes qui n'ont que
peu de connaissances du domaine des arts
et encore moins de l'éducation artistique.
Au niveau secondaire, la plupart des
enseignants d'arts sont des spécialistes
dans leur domaine. Les modèles
d'intégration de l'éducation artistique sont
plus communs au niveau primaire. Les
programmes intégrés offerts par les
organismes comme ceux mentionnés plus
haut, tout comme les conseils des arts
provinciaux, ont été initiés dans bien des
écoles à travers le pays. Très souvent, ces
programmes requièrent un partenariat
financier avec les conseils scolaires locaux.
La création et le maintien de ces services
représentent donc un véritable défi.
d'éducation physique. Les cours multimédia
et d'arts intégrés s'ajoutent à cette liste au
niveau secondaire. Peu de provinces offrent
toutes ces matières dans leurs programmes
scolaires provinciaux. La pénurie
d'enseignants d'arts et l'absence de
financement sont des obstacles à la
prestation de ces services.
Les disparités régionales constituent également
un problème. Très souvent, les enseignants les
plus qualifiés et l'argent se retrouvent dans le
sud du pays et dans les grands centres
urbains. Les consultations ont révélé que les
ministères et les agences gouvernementales
sont conscients des problèmes qui existent.
Des programmes ont été initiés notamment par
le gouvernement de Terre-Neuve et Labrador,
en partenariat avec l'Université Memorial,
l'Association des enseignantes et enseignants
et le Centre for Distance Learning and
Innovation, qui offre des cours de musique et
d'arts visuels destinés aux étudiants vivant dans
les régions rurales. Citons également les
programmes initiés par le Conseil des arts de la
Saskatchewan dans les écoles du nord de la
Saskatchewan. La description de ces
programmes figure en Annexe A de ce Rapport.
3.2.3. Apprentissage tout au long de la
vie grâce aux arts
L'apprentissage tout au long de la vie grâce
aux arts est bien ancré dans nos mœurs et il
constitue un mode de vie au Canada. De
nombreux centres communautaires, instituts
et collèges, organismes privés et non
gouvernementaux offrent des cours à tous
les groupes d'âge. Certains participants ont
cependant suggéré que les arts devraient
devenir une composante plus prédominante
de la société. L'apprentissage tout au long
de la vie grâce aux arts peut promouvoir les
arts et constituer un moyen de plaider en
faveur des arts.
3.2.4.
Les organisations non gouvernementales,
les écoles privées et les ressources
pédagogiques non formelles offrent un vaste
éventail de cours et servent souvent les
intérêts des populations locales. Dans les
Territoires du Nord-Ouest, le Tree of Peace
Friendship Centre de Yellowknife dispense
des cours qui incluent la fabrication
d'édredon, l'enseignement du pow-wow, de
la danse dénée, la broderie et la fabrication
de chaussons.
Matières enseignées
Dans la plupart des écoles à travers le pays,
les arts font partie intégrante du programme
scolaire. Les formes d'expression artistique
enseignées au niveau primaire, dans la
plupart des provinces, comprennent
habituellement les arts visuels, la musique,
le théâtre et la danse. Le théâtre et la danse
sont moins enseignés que les autres
matières. Dans certaines provinces, la
danse n'est pas du tout enseignée ou si elle
l'est, c'est dans le cadre du programme
3.3. Prestation de l'éducation artistique
De nombreux acteurs sont impliqués dans la
prestation de l'éducation artistique : les
ministères ou départements de l'Éducation,
les universités, les conseils scolaires, les
écoles privées, les organismes culturels, les
agences gouvernementales et non
gouvernementales, les centres
communautaires et les compagnies de
11
production. Tous offrent une grande variété
de cours, de services et d'activités. Bien que
ces acteurs soient multiples et qu'ils offrent
une éducation artistique de qualité, nous
porterons plutôt notre attention sur les
contradictions et les incohérences qui ont
été énumérées. Cette partie se concentre
sur l'éducation artistique de qualité au
Canada en lien avec les politiques
provinciales, les programmes scolaires,
l'enseignement non formel, la formation des
enseignants, et le rôle de l'artiste, du
spécialiste et de l'enseignant.
l'autre, les mêmes composantes telles que
la connaissance, la production, l'histoire et
la réponse critique font généralement partie
de tous les programmes d'arts. Au niveau
primaire, ces documents sont développés à
l'intention des généralistes et des
spécialistes en arts. Cela signifie que
certaines parties du contenu de ces
programmes peuvent poser un défi aux
enseignants généralistes.
À travers le pays, des écoles alternatives
publiques et privées donnent un statut
particulier à l'éducation artistique. Des
pratiques exemplaires résultant d'un
partenariat innovateur entre des écoles et
des centres communautaires ou des
organismes culturels peuvent être utilisés
ailleurs. Des exemples cités par les
participants sont consignés à l'annexe A.
3.3.1. Principaux acteurs en éducation
artistique
Éducation artistique formelle
Les ministères ou les départements de
l'Éducation au Canada ont établi des
politiques et des lignes directrices en ce qui
concerne l'éducation artistique. Ils ont
également développé des programmes
homogènes, séquentiels et détaillés. Les
conseils scolaires et les écoles les suivent et
font en sorte de rendre l'éducation artistique
disponible selon leurs ressources humaines
et matérielles.
L'évaluation fait partie intégrante de tous les
programmes. Des lignes directrices et des
outils sont fournis afin de venir en aide à
l'enseignant. Il est plus facile d'évaluer le
contenu notionnel d'un cours d'arts.
Cependant, l'évaluation générale des arts
peut poser problème. Les enfants comme
les adultes aiment la compétition, mais la
valeur de cette compétition n'est mesurable
que selon la façon dont elle a été menée.
Les élèves veulent des notes. Bien que la
notation dans les disciplines artistiques soit
encore une chose nouvelle, de nouvelles
approches de l'évaluation la rendent plus
fiable. L'apprentissage esthétique est une
composante essentielle de l'éducation
artistique et un excellent exemple de ce qui
peut être partagé avec d'autres cultures.
La question de la qualité de l'éducation est
étroitement liée à l'enseignement de
l'esthétisme.
Les arts, dans de nombreuses provinces,
sont une matière principale. Dans la plupart
des cas, les arts le sont de la première à la
sixième année; dans les autres cas, jusqu'à
la neuvième année. Au niveau secondaire,
les arts sont habituellement facultatifs et
enseignés selon la disponibilité de
l'enseignant, de l'espace et de l'emploi du
temps. Dans cinq provinces, l'obtention d'un
diplôme d'études secondaires exige au
moins un crédit en arts.
Les programmes scolaires en arts ont
tendance à regrouper tous les arts dans un
même programme. La diversité culturelle en
fait partie et les lignes directrices concernent
généralement les élèves éprouvant des
difficultés d'apprentissage. Plusieurs
gouvernements provinciaux élaborent leurs
programmes en anglais et en français. Bien
que le contenu diffère d'une province à
Établir un emploi du temps pose souvent
problème car il est difficile d'intégrer tous les
cours d'art dans la programmation. Certains
élèves ressentent le besoin de suivre
davantage de classes d'arts aux niveaux
primaire et secondaire. Les écoles devraient
être encouragées à offrir plus de cours en
dehors de leurs enceintes.
12
Éducation artistique non formelle
l'enseignant est alors crucial. Une meilleure
formation des généralistes comme des
spécialistes est nécessaire, tout comme une
formation qui soit en mesure de faire des
arts une partie intégrante de la vie de l'école
et de la communauté. L'enseignement qui
appuie et favorise les échanges, et qui est
capable de former des enseignants plus
ouverts, serait également indispensable.
Des cours de leadership devraient aussi
faire partie de la formation dans le domaine
de l'éducation artistique.
Les agences et les organismes non
gouvernementaux et gouvernementaux, tout
comme les centres communautaires et les
compagnies privées, offrent un large et riche
éventail de cours destinés aux citoyens
canadiens. Ils font cependant face à de
nombreux défis comme notamment
l'absence de financement soutenu et la
difficulté de rejoindre et de conserver un
public. Un autre défi se pose à eux : celui de
façonner et de maintenir leurs leaders en
place. La description des réussites dans ce
domaine est consignée dans l'Annexe A.
Perfectionnement des enseignants
C'est dans le perfectionnement que toute la
différence peut être faite pour les
enseignants. Davantage de programmes
flexibles et intéressants sont nécessaires
pour rendre les arts plus accessibles et plus
enrichissants aux enseignants. Des
programmes de mentorat ou de stages sont
une solution possible. La technologie peut
être utilisée pour partager l'information et
les pratiques exemplaires, plus
particulièrement dans le cadre de la
formation à distance. Davantage de
ressources devraient être consacrées à
l'enseignement en ligne. Il a également été
recommandé que des artistes soient invités
à interagir avec les enseignants dans le
cadre de classes de fin de semaine.
3.3.2. Formation du personnel
enseignant
La formation des enseignants relève de la
responsabilité des universités désignées
dans chacune des provinces et chacun des
territoires. La formation est offerte par ces
universités ou par les organismes
professionnels et les organismes artistiques
communautaires. Seuls les établissements
autorisés à dispenser des cours sont
reconnus par les employeurs. Les institutions
canadiennes qui s'occupent de la certification
des enseignants y gagneraient avec
l'établissement de normes pancanadiennes
en ce qui concerne l'éducation artistique.
Formation des enseignants
De nouvelles approches devraient être
adoptées en ce qui concerne la certification
des enseignants d'arts. Il faudrait voir à la
possibilité d'établir une classification qui
permettrait ainsi de faire de certains artistes
des paraprofessionnels en mesure de
percevoir une rémunération d'un emploi
régulier. Des programmes et des cours
devraient également être offerts à ceux qui
œuvrent dans le domaine des arts,
notamment des cours en planification, en
gestion, sur le développement de l'enfant et
sur les services sociaux.
Les futurs enseignants doivent savoir ce que
les arts peuvent procurer et ce que les
individus sont en mesure d'apprendre par les
arts et grâce aux arts. Malheureusement, le
temps consacré aux programmes de
formation dans le domaine de l'éducation
artistique n'est pas suffisant. De plus, il existe
de grandes contradictions et incohérences
dans les programmes qui sont offerts. Les
programmes de cours varient entre 12
heures et cinq ans dans certaines provinces.
Dans la plupart, ils ont une durée allant de
huit à douze mois.
Les associations d'enseignants pourraient jouer
un rôle clé dans ce domaine et elles devraient
être consultées pour relever ces défis.
Si l'objectif ultime est d'accroître l'éducation
artistique dans les écoles, le rôle de
13
3.3.3. Rôle complémentaire des artistes
et des enseignants
représente l'utilisation des artistes dans les
écoles. Cette situation est parfois cause de
tensions. Inviter des artistes dans les écoles
n'est pas la solution à un financement
inadéquat des programmes d'arts dans le
système éducatif. Dans certains conseils
scolaires, il y a pénurie d'enseignants d'arts
qualifiés. Il est donc essentiel de soulever
les questions concernant notamment
l'accréditation, le salaire et les aspects
juridiques.
Il est indispensable de modifier notre façon
de percevoir l'artiste, le spécialiste d'arts et
l'enseignant. Nous devons faire en sorte de
mieux comprendre leur rôle au sein du
système éducatif. On attend souvent de
l'enseignant qu'il soit artiste et de l'artiste
qu'il soit enseignant. Les deux sont pourtant
nécessaires. Les artistes et les enseignants
ont différentes responsabilités et chacun
d'eux doit répondre de choses différentes.
Les enseignants d'arts et les enseignants
généralistes ne possèdent pas toute
l'expertise sur toutes les questions qui
concernent les arts.
3.4. Défis en éducation artistique
Les participants ont identifié les défis de
l'éducation artistique : l'accessibilité, le
financement, le savoir et la valorisation, le
leadership et les nouvelles technologies.
Trouver des moyens pour encourager de
jeunes artistes à travailler avec les jeunes
est important. Bien que l'artiste ne soit pas
un sauveur spirituel, un psychologue ou un
travailleur social, il peut certainement tenir
un rôle de modèle. Les programmes d'arts
qui font appel à des artistes dans
l'enseignement dispensé aux jeunes
existent dans toutes les provinces, à
l'extérieur comme à l'intérieur de la structure
scolaire formelle. Un programme de
mentorat pourrait s'avérer utile. Lorsqu'il est
possible de le faire, des artistes devraient
être engagés pour contribuer à la formation
et au perfectionnement des enseignants.
Les facultés d'éducation devraient offrir des
cours aux artistes qui travaillent dans les
écoles afin de leur permettre d'acquérir les
compétences nécessaires. Il est
indispensable de miser sur l'importance du
renforcement des capacités au sein de la
communauté artistique. Les camps d'été qui
rassemblent artistes, spécialistes des arts et
enseignants sont considérés comme étant
bénéfiques. Lorsque les artistes et les
enseignants collaborent, nous avons alors
une situation gagnante.
3.4.1. Accessibilité
Les participants ont souligné que l'éducation
artistique devrait être offerte dans les écoles
publiques afin d'en assurer l'accès à tous les
enfants et à tous les jeunes. Tous ne
peuvent s'offrir une expérience des arts.
Une place devrait être faite à l'éducation
artistique aussi bien à travers un système
scolaire public que privé.
Les jeunes issus de milieux défavorisés font
certainement face à de nombreux défis. Il
est possible qu'ils aient des problèmes
comportementaux qui les empêchent d'avoir
accès aux divers programmes d'arts.
Parfois, ne pas posséder de vêtements
adéquats est perçu comme étant un
obstacle pour participer à un événement
artistique. Démystifier la croyance comme
quoi seul un individu doué est en mesure de
s'impliquer dans les arts rendrait l'éducation
artistique beaucoup plus accessible aux
élèves. Donner le choix aux élèves, leur
offrir un large éventail de programmes
d'arts, ce sont là des composantes
essentielles de l'accessibilité.
Les politiques au niveau des gouvernements
et des conseils scolaires et les grandes
lignes directrices au niveau des associations
d'enseignants n'ont pas exploré toutes les
implications et toutes les possibilités que
Notre pays est vaste et les disparités sont
flagrantes d'une région à l'autre. L'accès
équitable des élèves dans tous les secteurs
est essentiel. Les disparités régionales et
14
financières doivent être adressées. Il n'y pas
suffisamment d'artistes ni d'enseignants
d'arts dans le Nord. Bien que rejoindre les
communautés isolées soit un exercice long
et coûteux, il serait certainement possible de
pallier le problème de l'inaccessibilité
géographique en accordant davantage de
financement aux régions isolées, rurales et
urbaines.
application. Ce manque à gagner a un
impact sur le perfectionnement des
enseignants, les gestionnaires des arts et la
disponibilité des programmes de
ressources. Les organismes culturels
communautaires se retrouvent souvent à
subventionner le système scolaire à travers
des programmes comme « l'artiste dans
l'école » et d'autres activités de partenariat.
Les sorties culturelles et l'achat de matériels
ajoutent au fardeau que l'on finit par faire
porter aux parents et aux élèves.
Pour ceux et celles qui sont impliqués dans
les programmes d'éducation, l'usage continu
des téléconférences est extrêmement difficile.
Les organismes ont besoin de réunir tous les
participants dans une même pièce. Si
l'Internet à haute vitesse et les technologies
de communication ont permis aux
communautés d'avoir accès à l'information et
d'en échanger, la technologie n'est
cependant pas encore accessible à tous.
Les groupes artistiques communautaires ont
besoin d'argent pour effectuer leur travail. Ils
se retrouvent souvent dans la position de
devoir solliciter du financement sur une base
annuelle pour pouvoir survivre. Leur
situation est donc précaire, aussi il leur est
difficile de planifier et de garder leur public.
Parfois, les gouvernements investissent un
montant équivalent à celui accordé par les
commanditaires corporatifs, ce qui double le
financement disponible. Le financement
corporatif existe. Cependant, certains
participants ont exprimé quelques réserves
concernant ce type de subvention.
Les programmes et les projets d'arts ne
disposent pas toujours d'espaces suffisants
pour leur mise en œuvre. La difficulté
d'établir des horaires est exacerbée par les
difficultés économiques. De nombreux
conseils scolaires font usage des espaces
comme un mécanisme alternatif de
recouvrement des coûts. Même les espaces
vides ne sont pas gratuits. Cela a sans
doute un effet de dissuasion sur les groupes
artistiques disposant de budgets limités. Il
est également indispensable de bien saisir
l'importance de travailler dans un espace
sain, fonctionnel et architecturalement
invitant. La conception architecturale des
classes devrait intégrer les notions de
flexibilité et de mobilité afin de pouvoir
accueillir d'autres activités. L'accès à un
environnement adéquat pour la pratique
artistique de même que l'accès au matériel
et à l'équipement appropriés sont essentiels.
3.4.2.
3.4.3.
Savoir et valorisation
Les recherches menées à ce jour ne sont
pas assez complètes ni assez ciblées pour
établir de façon précise tous les bénéfices
de l'éducation artistique sur les programmes
scolaires. L'éducation artistique est sousestimée, associée à un loisir, perçue comme
dérisoire et souvent comme une perte de
temps. Le mythe de l'art instantané ou la
perception que l'on a des arts comme un
simple divertissement nuisent à l'éducation
artistique. L'expression culturelle et
artistique n'est pas suffisamment valorisée.
Les intérêts de la communauté artistique ne
demeurent que l'espace d'un instant aux
yeux du public; le ratio enseignant/élève est
une question considérée plus importante
que celle concernant les arts. Les
universités, selon leurs normes
d'admissibilité, découragent les élèves du
secondaire à suivre des cours d'arts. De
plus, les carrières dans le domaine des arts
Financement
Le financement demeure un défi autant pour
les groupes et organismes artistiques que
pour les gouvernements. Tous les
gouvernements ont des politiques et des
normes, mais ne disposent pas
suffisamment de fonds pour leur mise en
15
sont sous-estimées, elles sont perçues
comme des emplois peu payants qui n'ont
aucun débouché.
artistique. Fort heureusement, de
nombreuses associations professionnelles
d'enseignants d'arts et d'artistes, qu'elles
soient actives aux niveaux municipal,
provinciale et nationale, reconnaissent
l'importance du leadership et préparent
activement la relève.
Les notions de respect et de compréhension
des arts et de l'éducation artistique sont
mieux appréciées lorsque nous considérons
les arts traditionnels des peuples
autochtones et des immigrants au Canada.
Bien que les arts traditionnels soient en
pleine évolution et que des transformations
s'opèrent dans les matériaux utilisés et dans
les styles, le rôle des arts dans les sociétés
traditionnelles est bien ancré dans une
pratique sociale. Ces sociétés impliquent
non seulement les artistes tels que les
danseurs, les conteurs, les joueurs de
tambour et les artisans, mais elles
s'appuient également sur la fabrication et
l'utilisation de matériaux traditionnels. Il
serait certainement enrichissant de tenter de
mieux comprendre de quelle façon
l'intégration de l'expression créative à la vie
sociale s'établit et se maintient.
3.4.4.
3.4.5.
Nouvelles technologies
Les nouvelles technologies transforment et
enrichissent notre façon de comprendre les
communications humaines. Elles sont une
expression artistique, un outil pour accéder
à des données, un moyen mis au service de
l'éducation à distance. Elles sont utiles aux
personnes handicapées et fournissent des
réponses possibles aux problèmes
d'accessibilité. Des cours en ligne sont mis
à la disposition des enseignants et des
élèves. Depuis qu'il a été démontré que l'art
et la musique numériques motivent les
jeunes, le nombre d'enseignants utilisant
des cours en ligne s'est accru de façon
significative. Il est désormais nécessaire de
mener une étude rigoureuse sur l'usage et
l'efficacité de l'Internet dans la prestation de
l'enseignement des arts. Très souvent, les
élèves suivent des cours d'arts en ligne
alors que ces mêmes cours sont dispensés
dans leurs écoles. Cela s'explique par le fait
que l'obligation qui est imposée aux élèves
d'obtenir des crédits dans d'autres
disciplines ne leur permet pas de prévoir
une plage horaire consacrée aux cours
d'arts dans leur programme scolaire régulier.
Leadership
Le leadership dans le domaine de
l'éducation artistique est indispensable à
tous les niveaux à travers le pays : au sein
des gouvernements, des conseils scolaires,
des écoles et des communautés. Nous
devons changer notre façon de gérer
l'éducation artistique et notre façon
d'embaucher des enseignants. Chaque
ministère provincial de l'Éducation devrait
recourir aux services d'un spécialiste
passionné par les arts, spécifiquement
assigné à l'éducation artistique. Cela devrait
être également le cas de chaque conseil
scolaire et de chaque école. Des individus
spécialisés dans leur domaine et
passionnés par ce qu'ils font contribuent à
faire toute la différence.
On a toutefois émis un certain nombre de
mises en garde concernant les nouvelles
technologies. Bien que les centres virtuels de
ressources soient à la disposition des
enseignants, ils sont très peu utilisés par
manque d'accessibilité, par manque de
compétences ou par manque d'intérêt.
Investir de l'argent dans des machines sans
enseigner aux individus à les utiliser semble
être contre-productif. L'obsolescence rapide
de la technologie engendre divers coûts. Les
considérations éthiques et liées aux droits
d'auteur sont de plus en plus importantes.
L'accès à la technologie demeure un
Le leadership ne repose pas uniquement sur
les épaules d'un individu mais des
organisations également. Il est
indispensable d'avoir les deux. Les
organisations définissent les orientations et
développent une vision de l'éducation
16
problème pour de nombreux individus. Des
dommages ont été infligés à l'éducation
artistique lorsque l'accent a été mis sur la
technologie, les mathématiques et les
sciences, à l'exception des humanités et des
arts. Plus la technologie se développera et
plus elle sera disponible, certaines de ces
questions vont s'aplanir. Cependant, les
questions ayant trait à l'accessibilité, à
l'équité, à une gestion éclairée et à une
habileté technique seront toujours d'actualité.
sociaux et économiques que les
communautés peuvent tirer de l'éducation
artistique. Les gouvernements devraient
proposer l'éducation artistique aux différents
auditoires en tenant compte du langage qui
leur est propre et selon leurs perspectives
sur l'éducation artistique. Ils devraient
proposer un flot continu d'informations et de
mises à jour destiné aux auditoires cibles,
en leur soumettant des idées et en leur
donnant des exemples de pratiques
exemplaires. Développer des partenariats
avec le milieu des affaires est un autre
moyen d'obtenir une visibilité. Il n'est pas
nécessaire de se reposer uniquement sur
les structures éducationnelles.
3.5. Recommandations et suggestions
Au cours des consultations, les participants
ont fait des recommandations et des
suggestions pour promouvoir tous les
aspects de l'éducation artistique dans leur
province respective et à travers le pays.
Cette section débute avec les points de vue
des participants sur un plaidoyer en faveur
de l'éducation artistique et aborde la
question des stratégies pour soutenir les
initiatives promotionnelles. Nombreuses ont
été les suggestions en réponse aux défis
déjà identifiés. Les participants ont
également proposé que certaines d'entre
elles soient soulevées à la Conférence
mondiale en espérant qu'elles soient
adoptées par l'UNESCO à titre de
recommandations.
La promotion devrait également être
adaptée aux parents. Ils ont le droit d'exiger
de savoir en quoi l'éducation artistique
profite à leurs enfants. Ils devraient dès lors
être encouragés à exercer ce droit.
Les modèles promotionnels sont multiples.
Les modèles existants pourraient être
développés et appliqués dans le cadre de
campagnes menées en faveur de
l'éducation artistiques. Susciter davantage
de débats autour de l'éducation artistique et
faire usage des différentes sources et
filières assurent à l'éducation artistique de
toujours demeurer d'actualité.
3.5.1. Plaidoyer en faveur de l'éducation
artistique
Les individus œuvrant dans le domaine de
l'éducation artistique ressentent la nécessité
d'avoir des outils promotionnels, des
arguments et des faits pour témoigner de
son importance. Il est essentiel d'avoir un
message clair, concis et cohérent sur
l'éducation artistique, et de pouvoir faire
usage d'informations et de données
infaillibles. Il est également indispensable de
maintenir une certaine objectivité par rapport
à la conception que nous avons des arts et
de l'éducation artistique.
Les individus font toute la différence en
faisant en sorte que les choses se réalisent.
Ils doivent être reconnus et soutenus. Les
jeunes activistes utilisent les arts pour défier
le statu quo et aident les communautés
dans le besoin à travers le monde. La
communauté artistique (artistes, groupes
artistiques et éducateurs d'arts) est une
force créatrice à laquelle on devrait accorder
une plus grande importance lorsqu'il s'agit
de promotion. Être passionné par ce que
l'on fait et partager notre vécu nous aide à
plaider en faveur d'une place prépondérante
pour l'éducation artistique.
Les suggestions faites comportent la
formulation et la diffusion d'arguments
convaincants qui illustrent les bénéfices
Les participants croient que les arts et
l'éducation artistique devraient faire partie
intégrante de la vie quotidienne et ont
17
suggéré les stratégies suivantes :
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
produire un documentaire qui établit que
l'éducation artistique est essentielle à une
société en santé. Informer la société de la
richesse et de la valeur ajoutée des arts et
des activités artistiques pratiquées au sein
des foyers. Chanter pour les enfants est
aussi important que de lire pour eux;
faire des techniques théâtrales un
exercice quotidien. Les citoyens devraient
être encouragés à utiliser le théâtre-forum
(selon une des techniques théâtrales
d'Augusto Boal) pour débattre des
politiques gouvernementales et, par la
suite, faire part des résultats aux
politiciens;
encourager la création de cafés des arts,
à l'image des cafés philosophiques;
élaborer une politique pour les villes
créatives qui pourrait être utilisée par
chaque municipalité et influencer les
décisions prises au niveau de la ville;
mettre sur pied des artothèques mobiles,
les équiper avec des produits et des
ressources artistiques, et les envoyer en
tournée dans les communautés rurales
(i.e. Van Gogh-Vancouver);
encourager les projets artistiques
communautaires comme des défilés
artistiques;
intégrer l'art dans les espaces publics, les
immeubles gouvernementaux, les édifices
communautaires, les banques, les centres
commerciaux et les supermarchés;
créer des espaces artistiques
communautaires dans lesquels les
individus peuvent laisser libre cours à leur
créativité, en utilisant des espaces
existants comme des amphithéâtres ou
des bibliothèques;
utiliser les médias pour promouvoir les
effets bénéfiques de l'éducation artistique
auprès des individus et au sein des
communautés. Inviter les médias à mener
un sondage sur les arts et la société;
mener une campagne nationale en faveur
de l'éducation artistique visant les jeunes
et créer des insignes permettant de
récompenser leurs réalisations dans
certains domaines artistiques. Le concept
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
18
développé par les scouts pourrait servir de
modèle;
créer des campagnes du style de
«Participaction» en faveur des arts;
encourager les étudiants, les jeunes et les
enfants à se faire les champions de
l'éducation artistique;
encourager les pays à proclamer une
Journée nationale des arts;
admettre la communauté au sein des
écoles. C'est la seule manière d'impliquer
les jeunes. Les enfants ne devraient pas
être séparés de leur famille ou de la
communauté. L'implication de la
communauté au sein des écoles favorise
le partage des ressources;
organiser des journées carrière et inviter
des artistes de la communauté à y
participer;
créer des autocollants promotionnels
comme ceux produits par Common Weal,
Voice, Dignity and Art;
créer un prix d'excellence qui viendrait
reconnaître les réalisations des écoles en
arts;
mettre sur pied un programme de
récompenses pour reconnaître le travail
des enseignants et la valeur des
programmes d'éducation artistique, en
faisant appel à l'expertise d'organismes
crédibles comme la Commission
canadienne pour l'UNESCO et le Conseil
des Arts du Canada;
démarrer une campagne nationale au
niveau local en faveur de l'éducation
artistique. Convaincre la population de
l'importance des arts. Éduquer le public et
changer sa perception sur les arts, et ainsi
faire en sorte que l'éducation artistique
devienne une des priorités de la société;
trouver des porte-parole dans le monde
politique qui comprennent la situation et
qui pourraient se faire les champions de
certains projets ou questions en éducation
artistique. Encourager les décideurs à
devenir des champions des arts;
appuyer les artistes qui sollicitent une
fonction officielle afin de s'assurer qu'il y
ait une voix en faveur des arts et de
l'éducation artistique au sein des
gouvernements;
!
!
faire circuler des vidéos comme celle
produite par le Alliance for Arts
Education in Manitoba, Learning for Life:
Why the Arts Matter;
ajouter des références aux arts dans
tous les manuels scolaires utilisés par
les élèves pour faire passer le message
que les arts font partie intégrante de
l'apprentissage.
!
!
!
3.5.2. Pour le Canada et les États
membres de l'UNESCO
!
Recommandations et suggestions pour
le Canada
!
De nombreuses recommandations et
suggestions ont été faites par les
participants. Quelques-unes d'entre elles
étaient spécifiques à certaines régions, mais
la plupart sont applicables à l'ensemble du
pays. Pour plus de clarté, nous les avons
regroupés par rubrique : la recherche, les
normes, les projets artistiques, le réseautage,
le financement et l'artiste.
!
!
La recherche
!
La nécessité de mener davantage de
travaux de recherche sur l'éducation
artistique au Canada a fait l'objet d'un
consensus. Les participants ont suggéré des
travaux qui permettraient d'inventorier
l'ensemble des ressources collectives et
d'identifier les besoins spécifiques. Les
associations et les organismes artistiques
ont souligné la nécessité de mettre sur pied
une banque de données sur les
programmes, les ressources, les groupes et
les individus qui jouent un rôle actif dans le
domaine des arts. Selon eux, la recherche
est ainsi nécessaire pour :
! examiner ce que les enfants apprennent
par l'éducation artistique;
! aider à définir les arguments en faveur
d'une approche holistique de
l'éducation, y compris de l'éducation
des arts;
! appuyer l'argument économique en
faveur des arts;
traiter du processus de la création et de
la façon d'enseigner la créativité;
évaluer les pratiques enseignantes dans
l'enseignement des arts et constater si
ces pratiques ont changé ou si elles
nécessitent d'être changées;
mettre en valeur les pratiques
exemplaires et les centres d'excellence;
les reconnaître et les utiliser comme
modèles;
examiner ce que d'autres sociétés font
et les approches qu'elles adoptent en
matière d'éducation artistique;
examiner le rôle des technologies
numériques dans l'apprentissage au
sein des écoles et de quelle façon elles
répondent aux besoins de l'apprenant
tel qu'il est indiqué dans les
programmes scolaires;
exprimer de façon explicite les
paradigmes de l'éducation artistique et
en développer d'autres;
recueillir des données sur les modèles
alternatifs d'éducation artistique;
aborder la question de l'évaluation de
l'éducation artistique.
Les normes
Les suggestions suivantes faites par les
participants viennent en quelque sorte
pallier les contradictions, les incohérences
et les obstacles auxquels ils font face en
éducation artistique. Il n'a pas été question
d'uniformiser le système, mais plutôt de la
nécessité d'établir un minimum de normes
qui viendraient renforcer, en favoriser le
développement et promouvoir l'éducation
artistique au Canada.
Parmi les suggestions recueillies :
! rendre l'enseignement des arts
obligatoire jusqu'à la fin du secondaire;
! deux crédits d'arts obligatoires pour
l'obtention d'un diplôme du secondaire;
! établir une tranche horaire minimale
destinée à l'enseignement des arts à
tous les niveaux scolaires;
19
!
!
!
!
!
!
!
!
!
rendre obligatoire des normes
pancanadiennes en ce qui a trait aux
cours de formation en éducation
artistique destinés aux enseignants;
offrir davantage de cours de
perfectionnement professionnel dans
l'enseignement des arts;
offrir davantage de programmes d'arts
de qualité à travers le pays;
prévoir des normes certifiés pour les
enseignants d'arts et davantage de
formation pour les enseignants
généralistes, en améliorant les
programmes de perfectionnement
professionnel des enseignants dans le
domaine des arts;
mieux planifier les horaires consacrés à
l'éducation artistique;
déterminer le rôle et les responsabilités
des spécialistes d'arts, et ceux des
artistes au sein des écoles;
exiger que les universités canadiennes
demandent au moins un cours en arts
avant de pouvoir les intégrer;
élaborer des politiques qui permettront
aux organisations artistiques ou aux
institutions publiques d'accorder des
crédits aux enseignants, et aux écoles
des crédits aux élèves qui suivent des
cours en arts;
développer des normes nationales en
ce qui a trait à l'évaluation de l'éducation
artistique.
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
Les projets artistiques
Cette rubrique présente des suggestions de
programmes et de projets d'éducation
artistique. Les participants ont proposé de :
!
développer des projets au niveau local;
!
inclure davantage d'Autochtones dans
le processus de planification et à tous
les niveaux;
!
intégrer le savoir-faire enseigné par
d'autres cultures dans lesquelles la
tradition, la préservation et la
participation dans le domaine des arts
sont mises en valeur;
!
promouvoir les programmes d'arts
alternatifs destinés aux élèves qui
viennent compléter les programmes
!
!
20
scolaires formels;
offrir plus de formation dans le domaine
des arts au sein de la communauté et
établir des programmes de mentorat;
offrir des cours d'arts dans les jardins
d'enfants;
développer des ressources matérielles
canadiennes en arts;
tenir le conseiller d'orientation de l'école
régulièrement informé sur les
possibilités de débouchés universitaires
et professionnels en passant par
l'éducation artistique;
offrir des modèles alternatifs de cours
pour faire en sorte que les cours ne
soient pas en contradiction les uns
avec les autres (i.e arts visuels versus
musique ou mathématiques);
offrir une programmation en éducation
artistique soutenue et séquentielle,
e
c'est-à-dire de la maternelle à la 12
année, des classes d'arts qui favorisent
l'acquisition des connaissances, des
compétences et des expériences;
répondre aux besoins de l'éducation
dans son ensemble;
offrir des cours d'arts gratuits au public
en général à partir d'un site Web
maintenu au niveau fédéral;
créer une culture et un climat propices à
l'expérimentation;
emprunter des modèles utilisés dans les
centres de formation professionnelle et
dans les collèges communautaires;
utiliser le modèle du programme Artistes
en résidence qui permet aux artistes
d'être rémunérés et de favoriser le
développement d'un espace créatif au
bénéfice de l'école et de la communauté;
développer un partenariat avec des
institutions culturelles et des
établissements d'apprentissage locaux
comme les universités et les conseils
scolaires pour des projets spécifiques.
Ce partenariat pourrait permettre aux
élèves d'obtenir des crédits ou
d'effectuer des stages;
évaluer et intégrer des modèles existants
comme le projet lancé par l'Orchestre
symphonique de la Nouvelle-Écosse,
«Adoptez un musicien».
Le réseautage
leur bon fonctionnement, le financement
adéquat demeure un problème. Pour ces
organismes, un financement soutenu et
durable est essentiel. Les corporations sont
prêtes à subventionner l'éducation artistique,
mais ces commanditaires potentiels n'ont
pas toujours de temps à consacrer à la
recherche de modèles de financement. Nous
devons leur fournir des exemples possibles
comme : acheter des cours d'arts pour les
élèves, faire l'acquisition d'instruments et
d'outils que les élèves utilisent dans leurs
cours ; payer pour qu'un tuteur et son élève
puissent prendre part à des événements
artistiques ; et financer un mentor pour les
élèves.
Il est extrêmement important pour la
communauté promouvant l'éducation
artistique de rester en rapport. De
nombreuses recommandations présentées
dans cette rubrique touchent également les
questions concernant l'accessibilité, le
leadership, la connaissance et la
valorisation. Parmi elles, notons :
!
!
!
!
!
!
!
!
!
dresser un inventaire de tous ceux qui
sont impliqués dans l'éducation
artistique et l'utiliser pour élaborer des
programmes d'éducation artistique et
s'assurer d'un financement soutenu;
inviter les ministres de la Culture et de
l'Éducation à s'engager dans un
dialogue sur l'éducation artistique;
organiser des rencontres annuelles et
autres pour permettre aux leaders de
l'éducation artistique à travers le pays
de demeurer en contact;
renforcer les liens entre les écoles et les
ressources culturelles;
favoriser et maintenir un dialogue
continu à tous les niveaux et dans
toutes les régions, au sein de la
communauté de l'éducation artistique;
mettre sur pied un plus grand nombre
de programmes d'échange entre les
provinces et les autres pays;
partager les meilleures pratiques
canadiennes en matière de programmes
d'arts qui font la démonstration des
cultures traditionnelles et de la diversité
culturelle au Canada;
encourager et faciliter la formation de
coalitions pour que les groupes artistiques
soient en mesure de collaborer;
tenir un plus grand nombre de
conférences et favoriser les échanges
sur la création, l'enseignement créatif,
sur la promotion et l'enrichissement de
la création.
Les participants ont déclaré qu'un financement
devrait être alloué selon un barème, qu'il
devrait tenir compte de l'allocation équitable
des ressources culturelles, admettre que plus
de ressources sont plus nécessaires dans
certains domaines que d'autres, prioriser selon
les besoins et reconnaître les possibilités une
fois que l'on a répondu à ces besoins. Le
financement pourrait s'inspirer des modèles
existants. Par exemple, de par le passé, le
gouvernement fédéral a subventionné les
technologies dans le secteur de l'éducation.
Le même genre de subventions pourraient
être mis au service de l'éducation artistique.
Ce financement pourrait également provenir
de nouvelles sources, comme les alliances et
les partenariats nouvellement formés.
Récemment, les ministères de la Santé et de
la Justice ont subventionné des projets
artistiques après que les résultats d'une étude
menée par l'Université McGill aient démontré
que les arts ont un impact bénéfique sur le
comportement psychosocial et qu'ils
contribuent à l'amélioration de la société dans
son ensemble.
L'artiste
Le financement
Compte tenu du rôle important de l'artiste
dans l'éducation artistique, de nombreuses
suggestions ont été faites dont :
Bien que de nombreux organismes
artistiques reçoivent du financement
gouvernemental ou corporatif pour assurer
!
21
valoriser l'artiste et son travail par la
promotion;
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
intégrer plus d'artistes dans le système
éducationnel;
permettre aux artistes de travailler dans
les écoles en tant que
paraprofessionnels rémunérés;
éliminer les préjugés et les obstacles en
réexaminant nos conceptions de l'artiste
et de l'art noble et l'art populaire;
permettre aux formes artistiques
alternatives de s'épanouir;
permettre aux artistes chevronnés de
devenir des modèles et des mentors
pour les jeunes artistes et étudiants;
développer des programmes de
mentorat destinés aux artistes : les
artistes enseignent aux artistes;
soutenir les artistes qui souhaitent
suivre des cours pour enseigner les
arts;
préserver et utiliser avec respect les arts
traditionnels tels qu'ils sont pratiqués
par les artistes autochtones;
rémunérer les artistes de façon
adéquate pour le travail qu'ils
accomplissent.
!
!
4. CONCLUSION
Les nombreux aspects de l'éducation
artistique consignés dans ce Rapport
intègrent des préoccupations principales des
Canadiens en vue de la Conférence
mondiale. Parmi celles-ci :
Recommandations et suggestions aux
États membres de l'UNESCO
!
En dépit des nombreux défis qui ont été
identifiés, la Canada a énormément à offrir
en termes de programmes, de ressources et
d'expertise. Il est suggéré de les promouvoir
et de les rendre disponibles au reste du
monde. Les participants ont émis un certain
nombre de recommandations et de
suggestions lesquelles, ils l'espèrent, seront
intégrées à l'ordre du jour de la Conférence
mondiale sur l'éducation artistique, en 2006.
Selon eux, l'UNESCO devrait :
!
!
!
tenir une session spéciale à la
Conférence mondiale au cours de
laquelle serait abordée la question des
technologies dans les arts. Le Canada
pourrait ainsi y contribuer en mettant en
valeur l'utilisation qu'il fait des
technologies et des médias dans les arts;
élaborer des normes universelles en
éducation artistique et les formuler de
telle sorte que chaque citoyen et chaque
culture puissent s'en prévaloir avec
fierté et disposent d'une voix pour
exprimer leur créativité;
prendre en considération le document
du Congrès mondial sur le statut de
l'artiste (CLT/CONF/206/INF 4, 12 juin
1997, Paris), sur la mise en œuvre des
recommandations concernant le statut
de l'artiste.
!
!
insister pour que l'éducation artistique et
la littératie en arts soient garanties
comme un droit fondamental;
déclarer que les arts et l'éducation
artistique sont un bien public essentiel;
fournir un programme de
vidéoconférence d'arts pour les élèves,
les enseignants et les artistes, et
favoriser ainsi le partage et les
échanges culturels;
!
une déclaration sur l'importance des arts
dans le système éducatif;
une vision holistique de l'éducation
artistique qui inclut non seulement le
programme scolaire, mais également le
rôle des artistes professionnels, des
organismes artistiques, des conseils des
arts et des groupes de soutien aux arts;
l'accent mis sur l'importance du
partenariat entre les différentes parties
prenantes dans un esprit de respect
mutuel, plaçant l'élève au cœur de leurs
activités;
des propositions pour une approche
globale et concertée à l'éducation
artistique ainsi que des solutions
spécifiques et innovatrices au niveau
communautaire.
En exprimant leurs points de vue et en
identifiant leurs forces, les défis auxquels ils
font face, les perspectives et les solutions
qui leur sont offertes, les participants ont
22
également abordé un certain nombre de
points qui mériteraient d'être soulevés pour
améliorer l'éducation artistique au Canada,
notamment :
!
!
!
!
!
!
!
REMERCIEMENTS
La Commission canadienne pour l'UNESCO
tient à exprimer sa reconnaissance aux
personnes suivantes qui ont contribué à
l'élaboration et à la publication de ce
Rapport.
des programmes destinés à tous les
citoyens et l'accès à l'éducation
artistique formelle, non formelle et
informelle, et à l'apprentissage tout au
long de la vie en arts;
les disparités régionales, l'isolement
géographique et l'équité;
l'incohérence et l'inadéquation dans la
formation avant l'emploi et dans le
perfectionnement professionnel
destinés aux enseignants;
la nécessité de mener plus d'études
pour comprendre, promouvoir et
favoriser l'avancement de nos
connaissances sur l'éducation
artistique;
un meilleur réseautage entre tous les
organismes, les groupes et les
individus impliqués dans l'éducation
artistique;
un plus grand rôle accordé aux artistes
dans l'éducation artistique;
un financement plus adéquat et plus
équitable pour l'éducation artistique.
Présidence des consultations
M. Max Wyman, O.C.
Président
Commission canadienne pour l'UNESCO
Coordination des consultations
Mme Katherine Berg
Conseillère spéciale
auprès du secrétaire général
Commission canadienne pour l'UNESCO
Consultations
M. Mathias Bizimana
Chargé de programme
Culture et patrimoine mondial
Commission canadienne pour l'UNESCO
Secrétariat
Mme Marie-Tonine Moreau
Adjointe de programmes
Culture, Information et Communication
Commission canadienne pour l'UNESCO
Si le caractère distinct de chacune des
régions canadiennes visitées se reflètent
dans les idées et les points de vue qui ont
été exprimés et partagés, tous les
participants étaient toutefois unis dans un
même élan, ayant une pleine
compréhension des questions abordées,
partageant des valeurs identiques et un
engagement vis à vis l'éducation artistique
au Canada. Les nombreuses réalisations
dans le domaine de l'éducation artistique
sont redevables à ce front uni et aux
compétences de chacun. Il est clair que les
arts et l'éducation artistique font montre
d'une grande vitalité au Canada.
Secrétaire de réunion et éditrice du Rapport
Mme Madeleine Aubrey
Madarte International Consulting Inc.
Remerciements spéciaux :
M. David A. Walden
Secrétaire général
Commission canadienne pour l'UNESCO
Mme Sheila Molloy
Responsable, Programmes internationaux
Conseil des ministres de l'Éducation (Canada)
ISBN 0-9688906-8-7
23
artistique, qui devrait être disponible d'ici
l'année prochaine ; un groupe de
chercheurs a été mis sur pied pour dresser
une liste des études menées dans ce
domaine et identifier les secteurs pour
lesquels il serait nécessaire de pousser
certaines études ; une liste d'individus et
d'organismes intéressés par la question a
été établie (à laquelle tous les participants
présent à cette consultation seront ajoutés).
Toutes les personnes dont le nom figure sur
la liste seront tenues informées sur le
développement du projet.
Annexe A
Organisations fédérales et provinciales
Organisations pan canadiennes
John Hobday
Directeur
Conseil des Arts du Canada
Le Conseil des Arts du Canada est un
organisme national autonome qui favorise
le développement des arts au Canada en
offrant des subventions et services aux
artistes et organismes artistiques
professionnels canadiens et en administrant
des bourses de recherche; sont en outre
placées sous son égide la Commission du
droit de prêt public et la Commission
canadienne pour l'UNESCO. Notes tirées
du site Web :
http://www.canadacouncil.ca/aboutus/
M. Hobday soutient qu'il est un idéaliste
pragmatique fermement convaincu que le
futur des arts dépendra des résultats de ces
consultations, en plus de pouvoir être en
mesure de plaider en faveur de
changements au profit des jeunes. Il s'est dit
préoccupé par ce qu'il décrit comme le
déclin de l'éducation artistique au Canada.
Yanick Doirin
Analyste principale
Politiques et planification
Patrimoine Canadien
Patrimoine canadien est responsable des
politiques et des programmes nationaux qui
font la promotion d'un contenu canadien,
encouragent la participation à la vie
culturelle et communautaire, favorisent la
citoyenneté active et appuient et consolident
les liens qui unissent les Canadiens et les
Canadiennes.
Leurs objectifs stratégiques sont :
!
Denis Bertrand
Coordonnateur
Arts et Apprentissage
M. Bertrand présente le projet Les arts et
l'apprentissage : un appel à l'action qu'il
coordonne depuis l'automne 2004. Ce projet
consiste à superviser et à mener l'inventaire
et l'analyse des recherches, à promouvoir
l'éducation artistique et à bâtir des
partenariats dans le domaine. Au cours des
trois prochaines années, on entend dresser
la carte des études existantes et en faire
rapport, à examiner les modèles
exemplaires et les études de cas,
rassembler des données statistiques et
répertorier les meilleures pratiques en
éducation artistique au Canada. Ce qui a été
accompli à ce jour : le groupe de travail
composé de représentants provinciaux
prépare actuellement un rapport sur l'état de
la situation dans le domaine de l'éducation
!
!
!
Favoriser la création, la diffusion et la
préservation de divers œuvres, histoires
et symboles culturels canadiens qui
reflètent notre passé et qui soient
l'expression de nos valeurs et de nos
aspirations.
Promouvoir la compréhension des droits
et responsabilités qui se rattachent à la
citoyenneté partagée et favoriser les
occasions de participer à la vie en
société au Canada.
Multiplier et raffermir les liens entre les
Canadiens et les Canadiennes et
approfondir la compréhension entre les
diverses collectivités.
Favoriser l'accès et la participation des
Canadiens et des Canadiennes à la vie
culturelle de notre pays.
Notes tirées du site Web :
http://www.pch.gc.ca/index_f.cfm
24
participe à cette consultation à titre
d'observatrice en prévision de la Conférence
mondiale sur l'éducation artistique. Elle est
aussi en mesure de fournir de l'information
et prodiguer des conseils.
Le Ministère a le mandat d'encourager la
participation culturelle et de susciter l'intérêt
pour les arts. Mme Doirin soutient que ce
genre de forum et le processus entamé sont
d'une grande importance pour le Ministère. Il
lui est ainsi possible de recueillir
l'information nécessaire sur les arts et
l'apprentissage, d'identifier les sujets
d'intérêt et les besoins dans ce secteur.
Andrew Terris
Directeur général par intérim
Conférence canadienne des arts
La CCA est le forum national de la
communauté artistique et culturelle du
Canada.
Les artistes sont au cœur de la CCA. Nous
comprenons et nous respectons le rôle
fondamental qu'ils jouent dans
l'établissement et le maintien d'une société
civile créative et dynamique. Depuis 1945,
nous veillons à ce que les artistes puissent
contribuer librement et pleinement à la
société canadienne. Depuis plus d'un demisiècle, nous sommes le dépositaire de
l'histoire et de la mémoire collective
culturelles du Canada. Notes tirées du site
Web : http://www.ccarts.ca/fr/about/mission/
Sheila Molloy
Responsable, Programmes internationaux
Conseil des ministres de l'Éducation
(Canada)
Les ministres de l'Éducation ont créé le
Conseil des ministres de l'Éducation
(Canada) en 1967 pour se doter d'un forum
de concertation et de dialogue. Le CMEC
est le porte-parole de l'éducation au
Canada. Instrument des provinces et
territoires, il permet aux ministres de se
concerter et d'agir dans des domaines
d'intérêt mutuel. C'est également le
mécanisme par lequel ils collaborent avec
les organisations nationales en éducation et
avec le gouvernement fédéral. Le CMEC est
l'organisme qui représente à l'étranger les
intérêts des provinces et des territoires en
matière d'éducation.
Notes tirées du site Web :
http://www.cmec.ca/index.fr.html
La Conférence canadienne des arts est
responsable du programme GénieArts qui a
été mis sur pied par la Fondation
McConnell. Ce programme national
d'éducation artistique a permis d'en élargir
l'étendu des projets. La CCA tient une
conférence nationale une fois l'an. La
dernière en date s'est tenue à Halifax,
portant sur le thème de l'éducation
artistique. M. Terris a expliqué que cette
conférence s'est déroulée à la suite du
Symposium national sur l'éducation
artistique. Les résultats des débats ont
permis à la Coalition pour l'éducation d'arts
au Canada de produire une déclaration en
faveur de l'avancement de l'éducation
artistique. Cette déclaration a fait l'objet
d'une discussion lors d'une réunion sur les
politiques organisée par la CCA qui s'est
soldée par une résolution en appelant à
l'élaboration d'une stratégie nationale sur
l'éducation artistique. De nombreux groupes
ont également travaillé dans ce sens. Il est
important de noter que désormais les efforts
sont mis en commun. Grâce à des
partenariats avec d'autres organismes
Mme Molloy explique que le Conseil des
ministres de l'Éducation (Canada) est un
forum de concertation et de dialogue où les
ministres de l'Éducation peuvent discuter
des domaines d'intérêt commun, de
programmes et de questions spécifiques. Ce
forum est également un espace de
rencontre dans lequel les ministres sont en
mesure de prendre part à des projets
pancanadiens. Le Conseil organise des
rencontres entre ministres provinciaux de
l'Éducation et ministres provinciaux
responsables d'autres dossiers, ainsi
qu'avec des ministres fédéraux lorsque
nécessaire. Le Conseil dispose également
d'un secteur international qui prend part, en
collaboration avec la Commission
canadienne pour l'UNESCO, aux dossiers
internationaux. Mme Molloy souligne qu'elle
25
comme le Conseil des Arts du Canada et la
Commission canadienne pour l'UNESCO,
Les arts et l'apprentissage : un appel à
l'action, a vu le jour. La CCA s'estime
particulièrement engagée dans cette
importante initiative.
stratégique, l'intégration des arts dans les
matières communes à travers des
programmes de mentorat. La création de
partenariats solides au niveau local avec les
artistes, les écoles et les agences
gouvernementales est une composante
importante de GénieArts. Ces partenariats
triangulaires incluent les ministères
provinciaux de la culture, de l'éducation et
les conseils des arts.
Annalee Adair
Coordonatrice nationale du programme
GénieArts
GénieArts a été créé en 1998 par la
Fondation J.W. McConnell et s'appuie sur
un modèle de développement
communautaire. Il s'agit d'une initiative
proactive qui insiste sur l'importance
d'engager les jeunes dans des activités
artistiques. Les compressions budgétaires
dans le domaine de l'éducation artistique et
le nombre croissant des demandes de
financement soumises par les
organisations artistiques à travers le pays
ont contribué à la création de GénieArts et
à son engagement au profit de l'éducation
artistique. La Fondation a investi sept
millions de dollars depuis la mise sur pied
du programme. Elle investira encore trois
autres millions au cours des trois
prochaines années. GenieArts vise un
changement systématique et le
renforcement des capacités
d'apprentissage. Le programme s'appuie
sur le travail de ses divers partenaires à
travers le pays. Il soutient des projets, mais
n'en établit pas. Les partenaires mettent en
œuvre leurs propres initiatives.
GénieArts est un programme initié par la
Conférence canadienne des arts dont le
siège est à Ottawa. Il emploie une personne
à temps plein et une autre trois jours et demi
par semaine. Il possède un site web et met
à la disposition des utilisateurs des CD et
des manuels sur l'intégration des arts dans
les programmes scolaires.
La Fondation McConnell poursuivra son
appui à GénieArts jusqu'en 2008. GénieArts
continue quant à lui à développer de
nouveaux partenariats et de nouveaux
programmes et souhaite que, d'ici 2008, ces
programmes s'autofinancent.
Patricia A. Demers
Présidente
Société royale du Canada
La Société royale du Canada, l'Académie
canadienne des sciences, des arts et des
lettres, est le principal organisme regroupant
d'éminents scientifiques, chercheurs et gens
de lettres au Canada. Elle a pour objectif
premier de promouvoir l'acquisition du
savoir et la recherche en sciences
naturelles, sciences sociales et sciences
humaines. La Société est composée de près
de 1800 membres, hommes et femmes
recrutés à travers tout le pays et choisis par
leurs pairs pour leurs réalisations
exceptionnelles en arts et en sciences. La
Société est une organisation dynamique qui
se consacre à mettre le savoir vaste et varié
de ses membres à la disposition du Canada,
notamment pour conseiller sur des
questions sociales, culturelles, économiques
et scientifiques; à évaluer des sujets
d'importance pour les Canadiens et offrir,
surtout aux pouvoirs publics, les services-
Les projets de GénieArts se développent au
sein et en dehors du système formel
scolaire. Les projets se répartissent de la
façon suivante : 70 % au niveau élémentaire
et 30 % au niveau secondaire. GénieArts
bénéficie de la collaboration d'organismes
communautaires qui œuvrent en dehors du
milieu scolaire auprès des groupes à
risques. Ces partenaires peuvent inclure la
police ou des travailleurs sociaux.
Le mandat de GénieArts a changé au cours
des années. Il appuie les artistes qui
travaillent avec les enseignants dans des
domaines comme la planification
26
des films destinés à faire connaître et
comprendre le Canada aux Canadiens et aux
autres nations, et promouvoir la production et
la distribution de tels films.
Notes tirées du site Web : http://www.nfb.ca/
conseils d'experts indépendants sur des
questions de politique publique par le biais
de son programme des groupes d'experts; à
promouvoir les plus hauts niveaux du savoir
et de la recherche dans tous les domaines
de la connaissance et à reconnaître les
travaux entrepris et résultats exceptionnels
atteints en recherche et innovation par
l'élection de nouveaux membres et
l'attribution de médailles et distinctions; et à
promouvoir une collaboration internationale
et les connaissances et les réalisations des
Canadiens au niveau international par des
échanges avec d'autres académies
nationales. La Société est composée de
trois Académies : l'Académie des lettres et
des sciences humaines (Académie I),
l'Academy of Humanities and Social
Sciences (Académie II) et l'Académie des
Sciences (Académie III).
Notes tirées du site Web :
http://www.rsc.ca/index.php?&page_id=58&l
ang_id=1
Mr. Doyle perçoit un des quatre piliers de
l'UNESCO, « Vivre ensemble », comme un
principe sur lequel l'ONF s'appuie dans la
promotion des arts auprès de jeunes
Canadiens. Il décrit la façon dont l'ONF
utilise ses espaces dans diverses
communautés pour enseigner l'animation,
ce qui représente un point de départ pour
aborder certaines questions. L'ONF
souhaite jouer un rôle plus prépondérant en
abordant des questions telles que la
diversité culturelle, les minorités, les
troubles d'apprentissage, la discrimination et
le racisme.
Mme Demers, qui est également
professeure au Département d'anglais à
l'Université de l'Alberta, explique que la
Société royale du Canada fait la promotion
de la recherche et de l'apprentissage dans
le domaine des arts et des sciences. La
Société disposera bientôt d'une division
consacrée aux arts. À l'époque, Gabrielle
Roy comptait parmi les artistes et les
écrivains invités par la Société. Oscar
Peterson, Angela Hewitt, Karen Kain, Norval
Morrisseau, Marc-André Hamelin et de
nombreux autres le seront prochainement.
Ann Elizabeth Calvert
Présidente
Association canadienne des doyens des
beaux-arts
L'Association canadienne des doyens des
beaux-arts est une organisation nationale
qui regroupe 43 facultés des beaux-arts,
institutions et autres centres d'études
postsecondaires. Ses membres se
réunissent dans le cadre d'une assemblée
générale annuelle qui se tient généralement
à l'automne. Ils se rencontrent également
lors de réunions tenues dans le cadre du
congrès annuel de la Fédération canadienne
des sciences humaines. Notes tirées du site
Web : http://www.cafad.com/
Leo B. Doyle
Communications et développement des
réseaux
Affaires générales
Office national du film du Canada
L'Office national du film du Canada (ONF) est
une agence culturelle fédérale qui relève du
ministère du Patrimoine canadien. L'ONF,
connu alors sous le nom de Commission
nationale sur le cinématographe, a été créé
par une loi du Parlement en 1939. Son
mandat, tel qu'il est défini dans la Loi sur le
cinéma de 1950, est de produire et distribuer
Mme Calvert, de l'Université de Calgary, et
porte-parole de l'Association canadienne
des doyens des beaux-arts, explique que les
trois objectifs poursuivis par l'Association
sont : de s'informer (l'évaluation et
l'avancement des activités artistiques et de
l'enseignement des arts); d'insuffler
(partager la pensée et le travail artistiques à
l'ensemble de la communauté universitaire);
et d'insister (rôle de promotion). Elle fait
remarquer que l'Association assume avant
tout un leadership, dans son sens le plus
large, au sein de la communauté.
27
L'ACELF inspire et soutient le développement
et l'action des institutions éducatives
francophones du Canada. La mission de
l'ACELF est sa raison d'être. De cette
mission, découlent toutes les orientations
stratégiques, toutes les prises de position et
toutes les actions de l'association.
Notes tirées du site Web :
http://www.acelf.ca/c/enbref/default.html#h3
Anna Chiappa
Directrice générale
Conseil ethnoculturel du Canada
Fondé en 1980, le Conseil ethnoculturel du
Canada (CEC) est un organisme sans but
lucratif, non partisan qui regroupe un
éventail d'organisations ethnoculturelles
nationales représentant à leur tour différents
groupes d'un bout à l'autre du Canada. Les
membres du CEC s'efforcent d'assurer la
préservation, la mise en valeur et le partage
du patrimoine culturel des Canadiens ainsi
que l'élimination des obstacles qui
empêchent certains Canadiens de
pleinement participer à la société, la mise en
échec du racisme et la protection d'un
Canada uni. Notes tirées du site Web :
http://www.ethnocultural.ca
L'ACELF existe depuis 58 ans et s'est
donné plusieurs mandats. Présentement,
l'Association concentre ses efforts dans le
domaine de la construction identitaire afin
d'aider les étudiants francophones à
conserver leur culture. Beaucoup de travail
a été effectué en ce qui a trait à la
préservation de la langue, mais pas autant
en ce qui concerne la préservation de la
culture. L'ACELF a mis sur pied un site Web
qui offre des outils et de l'information aux
enseignants. Le nombre de visiteurs sur la
page consacrée aux ressources sur
l'enseignement des arts laisse croire qu'il
existe réellement un besoin dans ce secteur.
M. Boudreau soutient que de nombreux
ministères de l'Éducation élaborent des
politiques et des programmes dans le
domaine des arts sans pour autant fournir
de modèles ni de ressources pour leur mise
en œuvre.
Le Conseil ethnoculturel est un organisme
informel à but non lucratif qui existe depuis
plus de 25 ans et qui représente plus de 30
groupes ethnoculturels. Mme Chiappa
explique qu'au sein du Conseil, de nombreux
membres se sont dits concernés par les
questions ayant trait à la reconnaissance et à
la préservation de leur art, de leurs langues
et de leurs cultures. Le travail accompli visant
le développement de leur art ne s'est pas
étendu au reste de la communauté artistique
et n'entretient pas officiellement de rapport
avec cette dernière. Une des difficultés que le
Conseil éprouve est d'arriver à intéresser les
nouveaux groupes d'immigrants aux arts,
surtout lorsqu'ils doivent avant tout se soucier
de questions économiques. Mme Chiappa a
souligné la façon dont, de par le passé, la Loi
sur le multiculturalisme canadien contribuait à
soutenir les arts dans les communautés. Elle
croit que cette politique devrait être
réexaminée et son application encouragée
parce qu'elle tend à maintenir ensemble les
communautés culturelles lesquelles, à travers
leur art, peuvent s'épanouir et ainsi contribuer
aux arts et à l'éducation artistique au
Canada.
Susan Annis
Directrice générale
Conseil des ressources humaines du
secteur culturel
Le Conseil des ressources humaines du
secteur culturel (CRHSC) se veut au centre
de l'action et de la réflexion dans le domaine
du développement des ressources
humaines du secteur culturel. Le CRHSC
réunit des représentants de toutes les
disciplines culturelles et de l'industrie afin de
mieux répondre aux besoins de formation et
de perfectionnement professionnel des
travailleuses et travailleurs culturels les
artistes, les créateurs, le personnel
technique, les gestionnaires et tous les
autres professionnels du secteur culturel, y
compris les travailleuses et les travailleurs
autonomes.
Ronald Boudreau
Vice-président région de l'Atlantique
Association canadienne d'éducation de
langue française (ACELF)
28
M. Lefebvre est l'adjoint au directeur du
Théâtre français. Il est également metteur en
scène, traducteur, consultant et professeur
de théâtre. Il représente le Centre national
des arts, un organisme dont la planification
stratégique inclut quatre domaines majeurs,
y compris l'éducation artistique auquel le
CNA alloue environ 1,5 millions de dollars.
Cet argent est ainsi réparti : l'élaboration de
la programmation jeunesse, en français et
en anglais, en théâtre et en musique; le
développement de ressources destinés aux
étudiants et aux enseignants; le
développement de la page Web Arts Alive/
Artsvivants; et les événements spéciaux
entrepris par Pinchas Zukerman à travers le
Canada, dans de nombreuses
communautés. Le budget alloué sert
également à soutenir des programmes
(camps d'été, cours de maître) qui viennent
en aide aux futurs artistes. Cette année, la
création d'un prix, une nouvelle initiative du
CNA, vient récompenser les meilleurs
enseignants d'arts. M. Lefebvre souligne que
le CNA se pose actuellement la question de
savoir ce que l'organisme souhaite être d'ici
25 ans. L'avenir dépend donc du rôle que le
Centre jouera dans l'éducation artistique.
Notes tirées du site Web :
http://www.culturalhrc.ca/about/whatChrc-f.asp
Le CRHSC se concentre beaucoup plus son
travail sur l'enseignement postsecondaire et
sur l'apprentissage tout au long de la vie.
Mme Annis a longtemps œuvré dans le
domaine des arts et de l'éducation artistique.
Elle a été activement impliquée dans le
Symposium national sur l'éducation artistique,
le Consortium des arts et de l'éducation, le
Réseau des arts pour la jeunesse, GénieArts
et la Conférence canadienne des arts. Mme
Annis fait remarquer qu'à travers les années
et parce que des graines ont été semées, de
nombreuses initiatives dans le domaine de
l'éducation artistique ont vu le jour. Elle
poursuit son analogie en comparant la
situation actuelle à la plantation d'un jardin
de vivaces.
Paul Lefebvre
Adjoint au directeur artistique (Théâtre
français)
Centre national des arts
La Société du Centre national des Arts a été
constituée en 1966 par une loi du Parlement
du Canada. Le Centre national des Arts a
ouvert ses portes en 1969. Le CNA a pour
mandat de jouer un rôle moteur afin
d'encourager l'excellence artistique dans
toutes les disciplines des arts de la scène.
Le Centre a en particulier les responsabilités
suivantes : exploiter et administrer le Centre
national des Arts; développer les arts
d'interprétation dans la région de la capitale
nationale; et aider le Conseil des Arts du
Canada à développer les arts de la scène
ailleurs au Canada. Le CNA a pour mission
de développer et d'encourager les arts
d'interprétation : en concluant des
partenariats avec les artistes et les
collectivités de la région de la capitale
nationale, des régions et de l'ensemble du
Canada; en visant l'excellence dans les arts
de la scène; en encourageant les nouveaux
talents; en faisant du CNA un centre
d'attraction de réputation mondiale. Notes
tirées du site Web :
http://www.naccna.ca/fr/allaboutthenac/nacfacts/index.html
Betty Hanley
Professeure
Université de Victoria
Coalition pour l'éducation d'arts au Canada
En novembre 2003, les participants au
Symposium national en éducation artistique
se sont réunis à Halifax, en NouvelleÉcosse, pour élaborer le document Pour
une politique de l'enseignement des arts
dans les écoles au Canada. Les participants
ont également voté la dissolution du
Symposium national pour le remplacer par
la nouvelle Coalition pour l'éducation d'arts
au Canada. Les règlements de la CEAC
sont disponibles en ligne. Notes tirées du
site Web : http://www.artsed.ca/aboutus.html
Mme Hanley qui représente la Coalition pour
l'éducation d'arts au Canada est également
professeure à l'Université de Victoria,
membre de l'Association canadienne des
éducateurs de musique, de l'Association
canadienne pour l'apprentissage par les arts
29
(Canadian Association for Learning through
Arts) et de Théâtre Canada. Elle possède
plusieurs années dans le domaine
l'enseignement de la musique. Mme Hanley
mentionne le document Pour une politique
de l'enseignement des arts dans les écoles
du Canada sur lequel s'appuie le travail de
son organisme. Elle souligne également que
l'éducation artistique est bien ancrée dans
les écoles canadiennes avant de partager
avec l'assemblée les perspectives de la
CEAC sur la question.
communautés. Les membres s'entraident,
tant en personne qu'en ligne, en partageant
leurs expériences, expertises, informations
et pratiques exemplaires.
Notes tirées du site Web :
http://www.creativecity.ca/a-notresujet/index.html
Le Réseau est un organisme sans but
lucratif basé à Vancouver. Il agit en tant que
«réseau de connaissances», mène des
études sur l'éducation publique et tient des
ateliers sur le développement professionnel
destinés aux employés municipaux
œuvrant dans le domaine des arts, de la
culture et du patrimoine. Le Réseau aide
les communautés à articuler leurs
politiques en ce qui a trait au
développement culturel et à les intégrer à
ceux qui concernent le développement de
la communauté dans son ensemble. Le
Réseau appuie son travail sur un
programme de développement
communautaire durable. La culture y figure
parmi les quatre éléments essentiels. Parmi
les initiatives de liaison externe,
mentionnons les publications adressées
spécifiquement aux élus à travers le pays,
le bulletin interactif Creative City News; les
initiatives destinées aux étudiants et aux
universitaires intéressés aux villes
créatives, incluant un volet consacré à la
culture. Le Réseau met actuellement sur
pied un centre spécialisé sur la culture et
les communautés basé à l'Université Simon
Fraser. Ce centre examinera les
écosystèmes culturels et la façon dont la
culture est intégrée au système éducatif. Il
examinera également les infrastructures
culturelles matérielles et immatérielles au
sein des communautés. Le Réseau est
intéressé au rôle que jouent les
municipalités et les agences
gouvernementales locales dans la
prestation des services de l'enseignement,
des programmes et des possibilités
d'apprentissage informel tout au long de la
vie en ce qui a trait aux arts et à culture, par
le biais des centres communautaires, des
bibliothèques publiques et de la création
d'art public.
Larry O'Farrell
Ancien président
Association internationale de
Théâtre/Éducation
M. O'Farrell est professeur à la Faculté de
l'Éducation de l'Université Queen's. Il a
travaillé dans les domaines de la formation
avant l'emploi et du perfectionnement
professionnel. Il est ancien président de
l'IDEA, l'Association internationale de
Théâtre/Éducation. Il a été membre de la
Coalition pour l'éducation d'arts au Canada.
M. O'Farrell a assisté aux quatre dernières
consultations organisées par la
Commission sur l'éducation artistique. Il a
informé l'assemblée que les artistes qui
souhaitent recevoir une formation avant
l'emploi peuvent l'obtenir grâce à un
programme spécial mis sur pied par
l'Université Queen's.
Nancy Duxbury
Directrice de la Recherche
Réseau des villes créatives du Canada
Le Réseau des villes créatives est un
organisme composé d'employés et
d'employées de municipalités de partout au
Canada, qui sont responsables de politique,
de planification, de développement et de
soutien aux arts, à la culture et au
patrimoine. Les municipalités jouent un rôle
de plus en plus important dans le
développement des arts, de la culture et du
patrimoine au Canada. Le Réseau des villes
créatives existe dans le but de réunir les
employés qui partagent ce même contexte
de travail et favoriser un développement
plus efficace de la culture dans nos
30
internationale, préserve ses collections
d'œuvres d'art pour le compte de tous les
Canadiens et Canadiennes. Selon la Loi
sur les musées de 1990, il a pour mission :
de constituer, d'entretenir et de faire
connaître, dans l'ensemble du Canada et
l'étranger, une collection d'œuvres d'art
anciennes, modernes et contemporaines
principalement axée sur le Canada, et
d'amener tous les canadiens à mieux
connaître, comprendre et apprécier l'art en
général. Notes tirées du site Web :
http://national.gallery.ca/french/default_59.htm
Carole Trottier
Responsable du Développement
Fédération culturelle canadienne-française
La Fédération culturelle canadiennefrançaise (FCCF) est un organisme national
dont la mission est de promouvoir
l'expression artistique et culturelle des
communautés francophones et acadienne.
Elle réunit onze organismes provinciaux et
territoriaux voués au développement culturel
de leur région ainsi que sept regroupements
artistiques nationaux en arts littéraires, arts
médiatiques, arts visuels, en
chanson/musique et en théâtre. Depuis plus
de 25 ans, la FCCF est le point de ralliement
incontournable et le porte-parole de plus de
200 organismes artistiques et culturels de la
francophonie canadienne œuvrant de
Moncton à Vancouver, de Windsor à
Yellowknife. La FCCF est un forum de
réflexion stratégique et un éclaireur
passionné résolument tourné vers l'avenir
qui, depuis ses débuts à Saint-Boniface en
1977, édifie un espace stimulant et
structurant.
Notes tirées du site Web :
http://www.fccf.ca/fccf/home/index.cfm
Mme Charette mentionne que son domaine
d'activité concerne la publication, l'éducation
et les programmes publics. Le Musée rejoint
100 000 étudiants par année : 75 000 au
Musée même et 25 000 dans les écoles.
Le Conseil des ados ne cesse de prendre
de l'expansion. Le personnel du Musée
concentre souvent ses efforts à rejoindre
une nouvelle clientèle et à créer des
partenariats avec d'autres organismes dans
le cadre des programmes spéciaux offerts
par le Musée. Mme Charette souligne en
particulier deux partenariats : le premier
avec l'Office national du film du Canada et le
deuxième, avec Amnistie Internationale. Le
partenariat avec Amnistie Internationale a
permis de réunir 400 étudiants qui ont
travaillé avec des artistes dans la création
d'œuvres d'art. L'éducation est une priorité
pour le Musée qui collabore étroitement
avec des enseignants. Quelques cours
accrédités sont d'ailleurs offerts aux
enseignants. Le Musée travaille également
en collaboration avec la Fondation
McConnell pour offrir des programmes
destinés aux handicapés visuels qui leur
permettent ainsi d'avoir accès aux
collections du Musée. Tous les programmes
développés sont partagés avec d'autres
musées à travers le Canada. Mme Charette
termine en mentionnant que le site Web du
Musée, Cybermuse, possède plusieurs
nouvelles options comme la téléconférence,
permettant ainsi aux étudiants de vivre de
nouvelles expériences d'apprentissage
interactif.
La FCCF vient de publier un document
intitulé Étude sur le lien langue-cultureéducation en milieu minoritaire francophone.
La FCCF se dit particulièrement concernée
par ce qu'elle appelle « la construction
identitaire ». L'étude indique qu'il existe un
lien entre la réussite scolaire et la
construction identitaire, ainsi que le fait
d'être exposé aux arts et à l'animation
culturelle. Le gouvernement de l'Ontario a
mis sur pied une nouvelle politique,
Aménagement Linguistique, en espérant
qu'elle suscite plus de recherches sur le rôle
des arts et de la culture, et qu'elle favorise le
développement d'activités artistiques et
culturelles au sein des écoles, en appui à
l'apprentissage.
Joanne Charette
Directrice des Affaires publiques
Musée des beaux-arts du Canada
Le Musée des beaux-arts du Canada, un
Musée d'arts visuels d'envergure
31
Les programmes offerts : cours de
certification des enseignants, ateliers
destinés aux éducateurs et aux entreprises,
démonstration du programme APLA,
programme d'introduction APLA d'une
année, ateliers d'enseignement virtuel APLA
et programme APLA complet.
(http://www.ltta.ca/)
Douglas Riske
Organismes publics de soutien
aux arts du Canada
M. Riske est le directeur général du Conseil
des arts du Manitoba et le président du
Comité directeur des Organismes publics de
soutien aux arts du Canada (OPSAC). Il a
décrit son organisme comme étant un
organisme semi-formel qui bénéficie de
l'aide du Conseil des Arts du Canada. Ce
dernier soutient son organisme dans la mise
sur pied de projets nationaux qui viennent
appuyer le travail de ses agences artistiques
provinciales et territoriales. Le Conseil des
Arts du Canada aide également l'OPSAC à
promouvoir l'avancement de certains
dossiers comme celui des arts et de
l'apprentissage.
Son mandat est de «développer le potentiel
humain à travers les arts.»
Angela Elster, directrice exécutive de APLA,
décrit son organisation comme faisant partie
du Conservatoire de musique de l'Ontario.
Le programme développé est maintenant
utilisé par quelque 300 écoles à travers le
pays. Elle souligne que ce programme est le
fruit d'une longue recherche et qu'il
représente un engagement à long terme visà-vis les enseignants et les artistes. Elle
ajoute que ce programme a pris naissance
dans les écoles mais qu'il a aujourd'hui un
impact sur la communauté environnante.
«Notre travail va au-delà de l'apprentissage
à travers les arts : il nous amène à vivre à
travers les arts.»
Dawn Maracle
Conseillère principale de recherche en
politiques, Éducation
Assemblée des Premières Nations
L'Assemblée des Premières Nations est
l'organisation nationale qui représente tous
les citoyens des Premières Nations au
Canada, peu importe leur âge, leur sexe ou
leur lieu de résidence. Notes tirées du site
Web : http://www.afn.ca/article.asp?id=4
Patrick Close
Directeur général
CARFAC Saskatchewan Visual Artists
Canadian Artists Representation / Le Front
des artistes canadiens :
Ms. Maracle, une enseignante et membre
du clan de l'Ours, souligne qu'elle joue un
rôle particulièrement actif dans le domaine
des arts. Elle a été danseuse
professionnelle et une conteuse pendant 11
ans. Elle fait maintenant de la photographie,
de la peinture et de l'écriture.
!
promouvoir le bien-être des artistes en
arts visuels vivant en Saskatchewan;
! renforcer le développement des arts
visuels en tant que profession;
! représenter les artistes pour
l'avancement de leurs intérêts
communs;
! assister les artistes dans les
négociations avec les individus et les
institutions.
Notes tirées du site Web :
http://www.carfac.sk.ca/
Angela Elster
Directrice exécutive
Apprendre par les arts (APLA)
La philosophie APLA s'appuie sur un
programme rigoureux et bien structuré qui
influe sur le fonctionnement au jour le jour
d'une classe. Le programme comprend un
important volet de perfectionnement
professionnel destiné aux enseignants et
aux artistes, ainsi que la rédaction de plans
de cours, l'élaboration de programmes
scolaires, la mise en pratique en classe et
l'évaluation continue.
Patrick Close explique que les Organismes
culturels provinciaux (PCO) sont une
initiative unique de la Saskatchewan. Ils
reçoivent leur financement de SaskCulture.
32
Il mentionne divers projets menés par le
CARFAC qui concernent le développement
des artistes une fois que leur formation est
complétée. Landscapes is News, une série
documentaire sur le processus créatif, a été
co-produite par le CARFAC. Ce programme
est diffusé sur Bravo. Il souligne également
un projet qui fait l'objet d'une collaboration
avec l'industrie culturelle afin d'élaborer des
guides de ressources éducatives destinés
aux écoles secondaires de la province qui
offrent des études des médias.
Le mandat de OMEP vise l'éducation des
enfants en bas âge et les soins à l'enfant de
la naissance aux jardins d'enfants. Cette
organisation internationale et non
gouvernementale a été fondée en 1948, et
placée sous l'égide de l'UNESCO. Présente
dans 70 pays et travaillant en partenariat
avec d'autres organisations internationales
qui partagent les mêmes intérêts, elle se
consacre aux enfants de moins de huit ans
à travers le monde.
(http://www.petitmonde.com)
Jennifer Cooke
ANCY (Arts Network for Children and Youth)
ANCY est un organisme de développement
culturel communautaire sans but lucratif
établi en 2001. Sa mission est d'assurer que
soit offerte à tous les enfants et tous les
adolescents la possibilité de vivre
l'expérience de la créativité et des arts pour
mieux s'épanouir et mieux s'engager dans le
développement social et dans leur
communauté, ANCY vient de la base. Il n'est
pas utile d'attendre qu'une crise éclate pour
répondre aux besoins de la communauté en
ce qui concerne les ressources en éducation
artistique. Il existe d'immenses besoins, et
plus encore dans les communautés les plus
pauvres. La discrimination et les disparités
régionales sont évidentes. Les budgets sont
les mêmes, mais les conditions sociales et
les besoins ne sont pas similaires d'un
endroit à l'autre. Les écoles font appel à
d'autres spécialistes que ceux qui se
consacrent aux arts afin de répondre à leurs
besoins immédiats.
!
!
!
OMEP croit que l'éducation artistique
contribue à l'épanouissement de
l'enfant. L'organisation a mis sur pied un
certain nombre de projets en ce sens :
ludothèques;
promotion des arts dans les maternelles;
promotion de livres et de la lecture
auprès des jeunes enfants; production
d'un manuel destiné aux enfants faisant
la promotion d'une culture de la paix.
Organisations provinciales
Alberta
Organisations gouvernementales
Christine Bouchard
Directrice de programme
Services en langue française
Ministère de l'Éducation de l'Alberta
Les beaux-arts englobent l'art, le théâtre et
la musique, disciplines dans lesquelles les
élèves sont impliqués en tant que créateurs,
performeurs, historiens, critiques et
consommateurs. Ces programmes
permettent aux élèves d'approfondir leurs
connaissances, mais également de mieux
définir les rapports qu'ils entretiennent avec
les beaux-arts. Notes tirées du site Web :
http://www.education.gov.ab.ca/k%5F12/curr
iculum/bySubject/finearts/
Il y a un projet de murale en cours pour
masquer les graffitis et développer le sens
de l'appartenance à la communauté. Bien
que l'école n'ait aucun financement, ANCY a
trouvé l'argent nécessaire, a encouragé les
décrocheurs à s'impliquer dans le projet et a
contribué à en faire l'histoire d'une réussite
pour la communauté.
Le Gouvernement de l'Alberta entame
l'évaluation de son programme
d'enseignement qui a 20 ans. Le
programme actuel fait des arts visuels et de
la musique des matières obligatoires jusqu'à
la sixième année. Le théâtre est une matière
optionnelle et il n'existe aucun programme
Jacqueline Thériault
OMEP (Organisation mondiale pour
l'éducation préscolaire/World Organisation
for Early Childhood Education)
33
intéressées à promouvoir l'enseignement
des arts plastiques au Canada. Ses
membres œuvrent à tous les niveaux de
l'éducation: primaire, secondaire, collégial et
universitaire et travaillent autant dans les
musées que pour les gouvernements ou les
maisons de production de matériel
didactique. Notes tirées du site Web :
http://www.csea-scea.ca/aboutUs.htm
en danse. Mme Bouchard souligne que la
communauté artistique souhaite que le
nouveau programme en arts deviennent
obligatoire jusqu'à la neuvième année et
que les quatre matières en fassent partie
intégrante.
Jeffrey Anderson
Directeur
Direction du Développement des arts
Ministère du Développement
communautaire
Alberta Foundation for the Arts
Le Alberta Foundation for the Arts participe
au développement de la culture et des arts
qui sont essentiels à la qualité de la vie en
Alberta en recommandant au ministre du
Développement communautaire des
subventions accordées aux artistes et aux
organismes artistiques. La Fondation
encourage l'accès public aux arts et favorise
la participation des enfants et des jeunes
aux arts. Notes tirées du site Web :
http://www.cd.gov.ab.ca/all_about_us/ministr
y_overview/index.asp
Harold Pearse a décrit le travail mené par la
SCEA et a parlé de quelques-unes de ses
publications. Il a soulevé un certain nombre
de questions concernant l'éducation
artistique et a mentionné l'inconsistance
entre les programmes d'enseignement en
arts à travers le pays. Bien qu'il existe de
bonnes politiques en matière artistique, elles
ne se reflètent pas dans les programmes
destinés aux élèves. Il existe des problèmes
dans le rendu et dans la mise en œuvre des
programmes, ainsi que dans le leadership
au niveau des conseils scolaires.
Raye Anderson
Directrice, Projets d'apprentissage artistique
EPCOR Centre for the Performing Arts
Situé au cœur du Olympic Plaza Cultural
District dans le centre-ville de Calgary, le
EPCOR Centre for the Performing Arts est
un espace où la passion et la créativité se
rencontrent, s'entremêlent et parfois entrent
en collision. Dans ses tout nouveaux locaux
aménagés en fonction de ses besoins, le
Centre jette les bases d'une nouvelle
approche proposée par les artistes en ce qui
concerne l'apprentissage grâce aux arts, par
les arts et sur les arts. Au cœur de la scène
artistique de Calgary, le Centre offre des
programmes aux écoles gérés par des
artistes, des occasions de développement
professionnel aux enseignants comme aux
artistes, opère une école de théâtre et fait la
promotion des arts comme élément vital
dans nos écoles et dans notre vie
quotidienne. Par la diversité de ses
programmes, le Centre vous donne
l'occasion de découvrir et de développer
votre potentiel créatif. Notes tirées du site
Web : http://www.epcorcentre.org/aboutec/
Le Alberta Foundation for the Arts accorde
chaque année 30 millions de dollars à des
projets artistiques et culturels. Entre 1,6 et
1,8 million de dollars sont consacrés aux
programmes artistiques dans les écoles et
aux artistes en résidence. La Fondation offre
des services, mène des consultations et
développe des partenariats avec des
organismes artistiques. Elle mène
actuellement plusieurs études. L'un de ses
objectifs est de lier culture et éducation
artistique.
Organisations non gouvernementales
Harold Pearse
Département de l'enseignement primaire
Université de l'Alberta
Ancien président de la Société canadienne
d'éducation par l'art (SCEA)
La Société canadienne d'éducation par l'art,
une association à but non lucratif fondée à
Québec en 1955, est la seule organisation
nationale qui regroupe des éducateurs
spécialisés en arts plastiques, des artistesenseignants et autres personnes
34
Les arts donnent un nouveau souffle aux
programmes d'enseignement et ont la
même fonction qu'un cours d'immersion en
langue seconde. Le Calgary Arts Academy
and Research Centre a 250 élèves et le
programme d'enseignement de l'Alberta est
utilisé pour toutes les matières. Quatre
artistes à temps plein travaillent à l'école en
étroite collaboration avec neuf enseignants
à temps plein. Dale Erickson, le directeur de
l'école, a souligné le rôle des artistes et des
enseignants dans l'éducation. Selon lui, les
arts sont au cœur de l'enseignement et
toutes les autres matières devraient être
enseignées à travers eux. Cette approche
n'intègre pas les arts, mais les utilise pour
donner un nouveau souffle aux autres
matières. Sa vision pour l'école résulte de la
collaboration entre les artistes et les
enseignants. Les artistes deviennent plus
enseignants et les enseignants deviennent
plus artistes. Actuellement, les responsables
du programme mène une étude au niveau
local, rassemblant des données sur son
impact sur les artistes, les enseignants, les
élèves et les parents. Ils évalueront un peu
plus tard l'impact que ce programme peut
avoir sur l'apprentissage de l'apprenant.
Les Projets d'apprentissage artistique
proposent des ateliers animés par des
artistes sur l'apprentissage grâce aux arts,
par les arts et sur les arts. Ces ateliers
s'adressent aux enseignants en arts. Il
existe plus de huit projets différents. L'un
d'eux offre une formation aux artistes afin de
les préparer à travailler avec les
enseignants et les élèves. Le Centre a
davantage un rôle de promotion et est à
l'origine de la création du Calgary Regional
Arts Education Network (CRAEN), un
groupe qui se consacre à la promotion de
l'éducation artistique. Le Centre collabore
étroitement avec le Arts Learning Projects
Youth Advisory pour identifier et planifier des
projets répondant aux intérêts et aux
besoins des jeunes.
Dale D Erickson
Directeur
Calgary Arts Academy and Research Centre
Le Calgary Arts Academy and Research Centre
est une école innovatrice qui encourage les
enfants à devenir des apprenants plus confiants
et des citoyens responsables grâce aux
programmes d'immersion dans le domaine des
arts. Notre philosophie : les enfants d'abord.
Nous savons que des choses merveilleuses
surviennent lorsque nous chérissons l'enfant,
son corps et son esprit. Nous considérons
chaque enfant comme un individu, une
personne unique. Cette approche individualisée
permet à l'enfant de mieux tirer avantage de son
école. Nous croyons que l'immersion dans le
domaine des arts combinée au « Cercle du
courage » et à une discipline démocratique, et
qu'en mettant l'accent sur les facteurs
développementaux, nos élèves ne pourront
qu'exceller. Notre objectif est de promouvoir les
arts et de favoriser l'excellence scolaire,
l'acquisition de compétences pratiques et la
responsabilité citoyenne. Notes tirées du site
Web :
http://www.calgaryartsacademy.com/vision.html
David A Chantler
Directeur de production
Trickster Theatre
Action Learning Institute
Nos programmes offrent aux enseignants des
outils qui leur permettent d'aborder
efficacement les composantes kinesthétiques
des intelligences multiples dans
l'apprentissage. Toutes nos ressources sont
basées sur l'idée que les enfants apprennent
de diverses manières et que l'expérience
physique est l'une des plus importantes. Notre
site Web contient une grande variété de plans
de leçons dans le domaine scientifique. Notes
tirées du site Web :
http://www.action-learninginstitute.com/asp/content_page.asp?PageID=1
Action Learning Institute est un organisme
de services qui met à la disposition des
enseignants un certain nombre de
programmes, notamment un programme de
mentorat et un programme de résidence.
Le Calgary Arts Academy and Research
Centre est une école publique à charte en
Alberta dont le mandat est d'enseigner les
disciplines traditionnelles comme les
mathématiques et les sciences par les arts.
35
atelier. « MADD Dash day-long workshop ».
Notes tirées du site Web :
http://www.fineartscouncil.ca/info_faq.htm
Le premier montre comment on peut
enseigner les matières comme les sciences
et les mathématiques grâce au théâtre. De
nombreuses leçons sont disponibles sur
notre site Web. Le programme de résidence
implique la construction d'un théâtre dans
une école en 28 semaines. En Alberta, on
remet aux écoles 8000 $ tous les deux ans
qui sont consacrés à des projets artistiques,
mais bon nombre d'entre elles choisissent
d'investir dans ces deux projets. Ce type de
formation des enseignants leur permet de
collaborer avec des artistes.
FAC est un conseil spécialisé dont les
membres sont des enseignants, des
professeurs d'université, des directions
gouvernementales et des organismes
artistiques. Le Conseil compte entre 400 et
700 membres. Parmi les services offerts par
FAC, mentionnons une conférence, des
sondages, des ressources et du soutien
promotionnel, des plans de leçons
(disponibles sur le site Web), un bulletin
d'information, des projets spéciaux et des
ateliers de développement professionnel.
Peter McWhir
Association des enseignantes et
enseignants de l'Alberta
Fine Arts Council (FAC)
Le Fine Arts Council of Alberta est un
conseil spécialisé de l'Association des
enseignantes et enseignants de l'Alberta.
Son objectif est de veiller à l'intégration des
beaux-arts (musique, art, théâtre et danse)
dans les programmes d'enseignement. Le
Conseil souhaite ainsi que élèves
apprennent à apprécier, à comprendre les
créations de l'esprit, de la voix, des mains et
du corps, et à développer une pensée
critique. FAC croit que les beaux-arts sont
des composantes fondamentales de la vie,
qu'ils sont essentiels au développement de
l'esprit humain et que leur appréciation
facilite le développement de la pensée
critique et créative chez les jeunes. En vue
de promouvoir ses objectifs, FAC cherche à
travailler de concert avec le gouvernement
provincial et le ministère de l'Éducation afin
de favoriser l'intégration des beaux-arts
dans les programmes d'enseignement. FAC
cherche également à influencer les
stratèges politiques à tous les niveaux. Le
Conseil agit en tant que promoteur de
programmes d'arts, plaide en faveur des
enseignants en arts et sert d'intermédiaire
aux groupes d'intérêt. Le Conseil est affilié à
d'autres conseils spécialisés et à des
groupes de soutien aux niveaux local,
régional et provincial. Dans le cadre de son
mandat, FAC commandite annuellement une
conférence de trois jours sur le
développement professionnel, ainsi qu'un
Rosa John
Co-directrice
Kehewin Native Performance & Resource
Network
Le théâtre, l'histoire, les contes et la danse
autochtones constituent les principales
activités de Kehewin Native Performance,
sans oublier les ateliers communautaires et
les visites organisées dans les salles de
classes. L'organisme fournit également des
ressources sur le théâtre communautaire et
les études autochtones. Le Kehewin Native
Performance soutient que c'est à travers
nos jeunes que la culture et les traditions
seront perçues de nouveau comme des
composantes essentielles de notre société.
Melvin et Rosa John, les co-directeurs,
détiennent tous deux des baccalauréats en
études autochtones de l'Université Trent et
une maîtrise en beaux-arts du programme
de dramaturgie de l'Université de Calgary.
Nous sommes heureux de souligner que le
Kehewin Native Performance a formé une
alliance internationale avec des peuples
autochtones et des compagnies aux ÉtatsUnis, en Nouvelle-Zélande, en Australie et
au Mexique. Ces partenariats profiteront
grandement à nos travaux. Notes tirées du
site Web :
http://www.kehewinnativeperformance.com/
Le Kehewin Native Performance &
Resource Network organise des ateliers
dans les communautés autochtones.
36
utilisé à travers le monde. Dans de
nombreuses provinces, le programme est
efficace et bien développé, mais sa mise en
œuvre nécessite encore bien des efforts. La
plupart du temps, le travail accompli par les
enseignants en arts n'est pas très valorisé. Il
existe un fort courant en faveur de
l'utilisation des arts simplement comme un
véhicule pour enseigner d'autres matières.
Il utilise les masques, les cerceaux et les
tambours, et implique les enfants dans leur
fabrication. Le respect que les enfants ont
pour ces objets tient dans le fait qu'ils les
fabriquent eux-mêmes et que les écoles en
font leur propriété. L'enseignement dispensé
implique souvent les Anciens. Le Réseau
utilise fréquemment les techniques
théâtrales développées par Augusto Boal.
De nombreux films et productions musicales
proposés par les élèves du Réseau ont reçu
des prix. Si certaines régions ne reçoivent
pas de financement suffisant, le Kehewin
Native Performance & Resource Network
adapte ses tarifs et ses programmes afin de
les accommoder. Le Réseau œuvre
également dans d'autres communautés
autochtones à travers le monde.
Organisations non gouvernementales
Sharon Bailin
Professeure, Faculté de l'Éducation
Université Simon Fraser
Le Programme de développement
professionnel couvre une période de trois
semestres dont 12 mois sont consacrés aux
études. Le programme combine stages et
cursus universitaire professionnalisé qui
intègre autant la compréhension des
grandes théories éducationnelles que
l'application des pratiques pédagogiques
dans les salles de classes. Une fois que
l'étudiant enseignant a complété le
programme, il est recommandé à l'Ordre
des enseignantes et des enseignants de la
Colombie-Britannique. Les enseignants qui
désirent enseigner au niveau primaire
peuvent poser leur candidature au
programme après un minimum de cinq
semestres d'étude/travail deux années et
demie d'études collégiales ou universitaires.
On exige de tous les étudiants qui
souhaitent enseigner au niveau secondaire
qu'ils obtiennent un baccalauréat avant de
pouvoir suivre le Programme de
développement professionnel. Notes tirées
du site Web : http://www.educ.sfu.ca/pdp/
Colombie Britannique
Organisations gouvernementales
Anne Hill
Coordonnatrice, Beaux-arts
Ministère de l'Éducation
L'enseignement des beaux-arts est essentiel
au développement de tous les élèves. De la
maternelle à la sixième année, la danse, le
théâtre, la musique et les arts visuels sont
des matières obligatoires. Les résultats
d'apprentissage pour chacune des matières
sont requis à chaque niveau. À partir de la
septième année, on exige des élèves qu'ils
choisissent au moins une discipline
artistique. On encourage d'ailleurs les
écoles à leur offrir plus d'une discipline
parmi lesquelles ils pourront choisir. Afin de
s'assurer que les élèves reçoivent un
programme d'études élargi, ils doivent
suivre des cours d'arts à tous les niveaux.
En huitième, neuvième et dixième année,
les élèves doivent suivre un ou plusieurs
cours d'arts que ce soit en danse, en
théâtre, en musique ou en arts visuels.
Notes tirées du site Web :
http://www.bced.gov.bc.ca/irp/irp.htm
Sharon Bailin décrit deux programmes
offerts par l'Université Simon Fraser. Le
premier concerne la formation des
enseignants, qui s'appuie sur une série de
modules. Les étudiants travaillent avec un
membre de la Faculté et un adjoint à
l'enseignement. Ce programme structuré
comprend des cours universitaires, de
l'observation et de l'expérience en salles de
classes. L'Université offre également un
programme de maîtrise et de doctorat en
éducation artistique. Le second programme
Le ministère de l'Éducation de la ColombieBritannique a un coordonnateur responsable
du programme d'enseignement des arts de
la maternelle à la douzième année. Le
programme de la Colombie-Britannique est
37
l'expérience artistique. Les artistes travaillent
en collaboration avec les enseignants aussi
bien au niveau primaire qu'au niveau
secondaire. L'organisme organise également
plus de 10 000 ateliers par année. ArtStarts
gère le fonds provincial d'artistes en
éducation qui permet de financer plus de
3000 activités dans les écoles.
concerne le perfectionnement dans le
domaine de l'éducation artistique. Ce
programme extrêmement populaire permet
aux enseignants de décrocher un diplôme
en éducation artistique en même temps
qu'ils enseignent. Ce programme d'une
durée de deux ans combine la théorie et la
pratique. Les enseignants travaillent avec un
mentor et se rencontrent en groupes. Les
cours résultent d'un partenariat entre
l'Université et les conseils scolaires. Le
Conseil scolaire de Surrey en est un bon
exemple : l'éducation artistique connaît un
bon succès. Cinq ou six groupes
d'enseignants qui y enseignent sont
diplômés de ce programme.
Judith Marcuse
Productrice artistique
Judith Marcuse Projects
Judith Marcuse Projects, qui célèbre cette
e
année son 25 anniversaire de fondation,
œuvre dans les disciplines des arts visuels,
de la vidéo, de la télévision, de la danse, de
la musique, du théâtre et du cinéma. Le JMP
organise également des ateliers et des
événements. Si notre travail s'effectue à
Vancouver et à travers le Canada, il peut
parfois nous mener dans d'autres pays.
Nous croyons que les arts sont nécessaires,
aussi nous tentons d'intégrer les arts et la
création au sein de la communauté dans le
sens le plus large, en «élargissant le cercle».
Nous croyons que les excellentes pratiques
artistiques peuvent être des outils qui
favorisent l'épanouissement des individus et
les changements sociaux. Sous la direction
de Judith Marcuse, JMP crée, produit et
présente des spectacles de danse et de
théâtre depuis plus de deux décennies. En
1995, nous avons lancé à Vancouver le
projet KISS, un festival artistique
multidisciplinaire d'une durée de quatre
semaines et présenté annuellement. Le
Projet propose au public de nouvelles
productions en danse et en théâtre, ainsi
que des expositions en arts visuels, des
conférences et des ateliers dans de
nombreuses disciplines. Notes tirées du site
Web :
http://www.judithmarcuseprojects.ca/who.htm
Wendy Newman
Directrice générale
ArtStarts in Schools
Fondé en 1996 et géré par un personnel
professionnel et un conseil d'administration
composé de bénévoles, ArtStarts in Schools
est un organisme sans but lucratif qui met à
la disposition des éducateurs, des artistes,
des parents et des étudiants une variété de
programmes, de services et de ressources
afin de promouvoir les arts et la créativité
chez les jeunes de la Colombie-Britannique.
ArtStarts envisage une société dans laquelle
les arts sont considérés comme étant une
composante essentielle de l'éducation des
jeunes, un élément catalyseur qui appelle à
un sens de l'innovation, à l'engagement et à
la participation des membres de la société.
ArtStarts in Schools tient un rôle de leader
dans la façon d'engager les enfants et les
jeunes dans les arts, à travers les arts et
dans la promotion de la valeur des arts dans
la vie des jeunes. Notes tirées du site Web :
www.artstarts.com/aboutus/mandate.html
L'organisme existe depuis neuf ans et
commence à s'impliquer dans le
développement professionnel. Il facilite la
tournée des artistes professionnels dans les
écoles et met à la disposition des
enseignants et de leurs élèves des guides
pédagogiques. Ces guides comprennent des
activités qui favorisent l'avancement des arts
et qui contribuent à vivre pleinement
Judith Marcuse souligne que sa compagnie,
autrefois le DanceArts Vancouver, était
essentiellement consacrée « à la danse pour
l'amour de la danse ». La compagnie utilise
aujourd'hui plusieurs formes artistiques - la
danse, la musique, le théâtre, la vidéo. La
compagnie participe actuellement à un groupe
38
Arts Umbrella est un organisme sans but
lucratif en opération depuis 26 ans. Son
budget annuel provient des droits de
scolarité (48%), du financement corporatif
(47%) et de subventions gouvernementales
(5%). Les enseignants sont des artistes.
Sept mille élèves étudient dans les locaux
de l'organisme à Granville Island. Les 23
000 autres reçoivent leur éducation
directement à partir de leur école ou dans
les centres communautaires. Les cours
offerts les plus demandés sont ceux de
danse, de musique, d'architecture, d'arts
visuels et de théâtre. Le programme de
musique n'est pas offert au siège de
l'organisme. Il est financé par la Fondation
Sarah McLaughlin.
de quatre projets sur différents enjeux et axés
sur les jeunes : ICE, FIRE, EARTH et AIR. Le
premier projet, ICE: Beyond Cool, un
spectacle de musique rock, a exploré la
question du suicide chez les jeunes. Après
trois années et des ateliers auxquels ont pris
part quelques 250 jeunes âgés entre 15 et 18
ans, l'essentiel de leur travail a été utilisé dans
une œuvre multidisciplinaire qui comprend la
danse, le théâtre et la musique. Le spectacle
a fait l'objet de deux tournées nationales, puis
a été adapté pour la télévision par la CBC. La
diffusion de ce spectacle était suivie d'un
clavardage en ligne d'une durée de trois
heures. Le second projet, FIRE, s'inspirait de
la même formule que ICE. Cette production
consacrée à la danse, aux mots, à la vidéo et
à la musique, tentait de mieux comprendre la
façon dont les adolescents abordent la
question de la violence quotidienne dans leur
vie et dans la société. EARTH, le troisième
projet, s'est concentré sur les questions de
viabilité et de justice sociale. Le quatrième
projet, AIR, portera un regard sur la liberté
d'expression. Un cinquième projet est
actuellement en planification.
David Ennis
The BC Music Educators' Association
Mandat du BCMEA :
1. promouvoir l'éducation musicale;
2. soutenir les objectifs d'une qualité de
l'éducation telle qu'elle est définie par la
Fédération des enseignantes et enseignants
de la Colombie-Britannique;
3. promouvoir le concept rappelant que les
arts, incluant la musique, sont des éléments
essentiels d'une formation fondamentale;
4. promouvoir l'excellence de l'instruction
musicale dans chaque école de la ColombieBritannique;
5. plaider en faveur du maintien des
programmes d'éducation musicale existants
dans les écoles de la Colombie-Britannique;
6. démontrer du leadership dans le domaine
du développement professionnel et
l'encourager;
7. inciter tous les enseignants de musique à
devenir des membres actifs de l'Association;
8. favoriser la compréhension et
l'appréciation de la musique;
9. promouvoir le concept de programmes
d'enseignement équilibrés en musique;
10. faciliter les échanges d'information au
sein de l'Association, entre ses membres,
les organisations musicales/artistiques, les
organisations professionnelles et les
Lucille Pacey
Arts Umbrella
Au Canada, Arts Umbrella est l'institut d'arts
visuels et du spectacle dont les programmes
s'adressent aux jeunes de 2 à 19 ans. Notre
mandat est d'offrir une formation de haute
qualité en arts visuels et spectacle aux
jeunes de la communauté quelle que soit
leur situation financière. Arts Umbrella aide
les enfants à développer leur créativité, à
acquérir une indépendance et des
compétences techniques, favorise le
développement de leur talent et leur
épanouissement. Depuis notre création en
1979, le nombre d'élèves est passé de 45 à
30 000. Nos locaux, situés à Granville
Island, accueillent plus de 260 classes par
semaine, allant des cours généraux à la
formation préprofessionnelle en théâtre, en
danse, en peinture, en sculpture, en
architecture, en cinéma, en nouveaux
médias, en photographie et plus encore.
Notes tirées du site Web :
http://artsumbrella.com/index.html
39
Conférence mondiale sur l'éducation
artistique. Les programmes de formation
des enseignants de l'Université de Victoria
se divisent en trois parties : le niveau
primaire, le niveau secondaire et le niveau
des études de troisième cycle. Au niveau
primaire, il s'agit d'un programme de
diplôme à finalité professionnelle d'une
durée de cinq ans ou d'un programme de
16 mois consécutifs suivant l'obtention
d'un grade pour les diplômés. Les
programmes au niveau secondaire se
divisent également en deux catégories : le
programme de baccalauréat en
enseignement secondaire et le programme
professionnel d'enseignement
postsecondaire. Ce dernier est d'une
durée de 11 à 12 mois. Il y a également le
programme d'études de troisième cycle qui
permet de compléter une maîtrise en
enseignement des arts visuels ou en
éducation musicale. Une des particularités
de l'Université de Victoria, c'est le cours
portant sur « le talent artistique ». Ce cours
permet à l'étudiant de définir les qualités
techniques et les styles expressifs dans
les arts et de partager ces définitions avec
d'autres de diverses façons.
http://www.educ.uvic.ca/
agences gouvernementales.
Notes tirées du site Web :
http://www.bctf.bc.ca/psas/BCMEA/
Le British Columbia Music Educators'
Association, BCMEA, offre de nombreux
services et programmes à ses membres.
L'Association met notamment à leur
disposition des logiciels de composition
musicale et organise des remises de prix
aux enseignants. L'éducation musicale en
Colombie-Britannique fait face à deux
enjeux importants. En premier lieu, les
enseignants ne sont plus formés à devenir
des spécialistes en musique, mais des
généralistes, alors que les spécialistes
prennent aujourd'hui leur retraite. On
assiste à un manque de spécialistes en
musique dans les écoles primaires. En
second lieu, au niveau secondaire, les
élèves n'ont droit qu'à une matière
optionnelle, aussi la musique est-elle en
compétition avec de nombreuses autres
disciplines. Il est nécessaire que les
directeurs d'écoles, les directeurs adjoints
et les autres parties prenantes plaident
activement en faveur des arts.
Betty Hanley
Éducation musicale
Faculté de l'Éducation Université de Victoria
Betty Hanley est impliquée dans de
nombreuses organisations incluant
l'Association canadienne des éducateurs
de musique (ACEM) et la Coalition pour
l'éducation artistique au Canada. Elle est
également professeure à la Faculté de
l'Éducation de l'Université de Victoria.
L'ACEM existe depuis plus de 45 ans au
Canada et elle rassemble de nombreuses
associations provinciales d'éducateurs de
musique. La Coalition pour l'éducation
artistique au Canada est venue remplacer
le Symposium national sur l'éducation
artistique en 2004. À titre de membre de la
Coalition, Mme Hanley a exprimé le
souhait que le Cadre national pour
l'éducation artistique dans les écoles
canadiennes soit intégré dans le rapport
de la Commission canadienne pour
l'UNESCO qui sera présenté à la
Sharon Richards
BC Art Teachers' Association
Le BCATA est une association réunissant
des enseignants qui soutiennent et font la
promotion de la qualité de l'éducation
artistique pour tous les élèves de la
Colombie-Britannique. L'Association permet
aux enseignants en arts des niveaux
primaire, intermédiaire et supérieur, de
réseauter et de pouvoir accéder aux
programmes de développement
professionnel et de coopération. Notes
tirées du site Web :
http://www.bctf.ca/PSAs/BCATA/home.html
Le BC Art Teachers' Association a 642
membres. L'Association publie chaque
année trois bulletins d'information.
Quelques-unes de ses activités
comprennent des expositions, des remises
40
élèves. Des stages d'été en éducation
artistique sont également offerts par le
Centre. En collaboration avec le Centre et le
Musée d'art de la Confédération, le
Ministère a développé le programme
«Raconteurs d'histoires : récits de la nation»
qui intègre études sociales et arts visuels.
Une équipe travaille actuellement à
développer un programme en arts visuels
pour les années 7 à 12. La danse fait partie
du programme d'éducation physique et elle
e
e
est enseignée de la 1 à la 6 année. Le
département de l'Éducation de l'Université
de l'Île-du-Prince-Édouard a créé un
nouveau poste en arts et les futurs
enseignants pourront désormais suivre des
cours d'éducation artistique. La province a
des associations d'enseignants en arts
visuels, en musique et en multimédia. Le
programme GénieArts est une toute
nouvelle initiative pour la province. Le
Ministère, l'ensemble des conseils scolaires,
les agences gouvernementales concernées
et les organisations culturelles sont
partenaires dans le projet.
de prix pour la production
cinématographique, ainsi que les activités
d'un comité de liaison olympique.
L'Association bénéficie du soutien du
ministère de l'Éducation qui lui procure un
bureau situé au sein du Ministère et un
espace d'exposition pour les œuvres des
élèves au Bureau du ministre provincial.
L'Association cherche constamment à
développer de nouveaux partenariats avec
des associations similaires à travers le pays.
Rita Irwin
Professeure et chef de département
Département d'études des programmes
d'enseignement
Université de la Colombie-Britannique
Il existe trois programmes de formation des
enseignants à l'Université de la ColombieBritannique : le programme de niveau
primaire, le programme de niveau
intermédiaire et le programme de niveau
secondaire. Chaque programme dure plus
de 12 mois. De plus, l'Université offre un
programme d'éducation artistique (ARTE)
qui mène à l'obtention de trois diplômes
différents. http://educ.ubc.ca/teacher_ed/
Manitoba
Organisations non gouvernementales
Jason Granger
Arts City Inc.
Énoncé de mission
Notre mission est d'avoir un impact culturel
positif et constructif axé sur les besoins
spécifiques de la communauté :
Ile-du-Prince-Édouard
Organisations gouvernementales
Vicki Allen-Cook
Ministère de l'Éducation de l'Île-du-PrinceÉdouard
Spécialiste de programme Éducation artistique
Mme Allen-Cook travaille au sein du
Ministère depuis sept ans comme
conseillère en arts. Le Ministère a mis sur
e
pied un programme d'arts de la 1 année à
e
la 6 et fournit les ressources nécessaires à
tous les enseignants. Toutes les écoles de la
province ont des spécialistes en musique.
On a développé un nouveau cours d'art
dramatique et de multimédia. L'histoire est
enseignée à travers des pièces qui mettent
en scène des personnages de la
Confédération. Le Ministère travaille en
étroite collaboration avec le Centre des arts
de la Confédération pour offrir des services
de perfectionnement en arts visuels et
présenter des expositions destinées aux
!
!
!
!
41
en favorisant l'affirmation de soi, en
encourageant un sentiment;
d'appartenance, d'estime de soi et de
fierté des participants dans leur travail
aussi bien que dans leur communauté
en faisant partie intégrante du
voisinage, un endroit qui soit sécuritaire,
confortable et solidaire;
en demeurant accessible, en offrant des
activités gratuites et une programmation
de qualité qui fait appel à des artistes
professionnels à l'échelle locale,
nationale et internationale;
en étant viable et disponible à la
communauté jour après jour, année
après année;
!
!
Fondé par la peintre Wanda Koop, Art City
est un studio d'art intergénérationnel qui
offre des activités destinées aux résidents
de Broadway Ouest, une communauté qui
est composée de différentes cultures et qui
se situe dans le centre de Winnipeg. Wanda
Koop vit dans ce quartier depuis de
nombreuses années et s'y consacre sans
compter. Au cours de l'été 1998, constatant
un besoin dans la communauté et le
potentiel de ses jeunes résidents, Wanda
Koop a décidé de mettre sur pied Art City en
installant ses locaux dans une ancienne
boîte de nuit située au 616 Broadway. Le
studio offre aux personnes de tous âges qui
ont besoin d'un espace ou qui souhaitent en
avoir un dans lequel ils peuvent exprimer
leur créativité. Des cours d'arts y sont
dispensés gratuitement auxquels participent
activement des artistes invités qui y viennent
pour partager leurs expériences.
Notes tirées du site Web :
www.artcityinc.com
Art City Inc. est une initiative populaire qui a
ses racines dans le quartier Broadway
Ouest. Son studio est un centre d'accueil,
un salon communautaire avec une
programmation artistique. Ses activités
comprennent aussi bien les arts visuels,
l'écriture, la danse, le théâtre que la création
de murales. Un conseil jeunesse évalue les
différents programmes. Outre ses activités
artistiques, Art City s'occupe également de
la distribution de nourriture et de vêtements
recueillis par le Winnipeg Harvest. Son
financement provient de 25 sources
différentes par année, aussi bien de la
communauté que des trois niveaux de
gouvernement. Comme pour tous les
groupes artistiques communautaires, la
question du financement demeure un défi
constant.
stimule l'enthousiasme des jeunes à
l'égard de l'acquisition des matières de
base par le truchement des arts;
! inspire la collaboration entre les artistes,
les enseignants, les écoles et les
collectivités;
! investit financièrement et
stratégiquement dans des réseaux
d'apprentissage créatifs aux échelons
local, régional, provincial et national afin
de renforcer la capacité pour les arts et
l'éducation;
! appuie une nouvelle vision de
l'enseignement public au Canada.
Afin d'assurer ce processus d'apprentissage
créatif, des artistes sont retenus pour
élaborer avec les enseignants des projets
intégrant des activités artistiques à une
matière n'ayant aucun lien apparent avec
les arts. La création de liens avec des
organismes communautaires pour la
recherche, l'appréciation artistique, les
sorties de plein air et l'appui financier est
une façon de renforcer davantage le
processus d'apprentissage. Ainsi, à l'étude
des mathématiques, des langues, des
sciences humaines et des sciences
naturelles, les élèves joignent la pratique
d'aptitudes liées à l'une ou à plusieurs des
disciplines artistiques (arts visuels,
littérature, danse, musique, théâtre, etc.),
dans le contexte de la vie de tous les jours.
Le programme GénieArts a été mis sur pied
et est financé par la Fondation de la famille
J. W. McConnell afin d'assurer la
collaboration entre artistes et enseignants.
La Conférence canadienne des arts remplit
les fonctions de secrétariat national du
programme GénieArts à l'échelle nationale.
GénieArts Manitoba est un partenariat
d'Éducation, Citoyenneté et Jeunesse
Manitoba, du ministère de la Culture, du
Patrimoine et du Tourisme - Service des
arts, et du Conseil des Arts du Manitoba.
Notes tirées du site Web :
www.artssmartsmanitoba.ca
Lisa M. Desilets
Coordonnatrice
GénieArts Manitoba
GénieArts :
Le programme a démarré il y a un an. Il est
important d'offrir un tel programme qui
contribue à l'intégration des arts dans les
écoles et au sein de la communauté.
en devenant un modèle pour les futurs
centres communautaires à vocation
artistique.
42
Mme Silverman souligne le changement qui
s'opère au sein de la population du
Manitoba. Dans 10 ans, 30 % de la
population sera autochtone. Le Manitoba
Theatre for Young People a développé un
programme autochtone qui permet à 100
enfants de travailler avec 15 artistes
autochtones six jours par semaine. Elle
mentionne également que Winnipeg détient
le record mondial de diabétiques et fait
remarquer que les arts peuvent avoir un
impact social positif dans le domaine de la
santé. Un autre programme, Urban Circles,
offre de la formation à des enseignants
autochtones les vendredis soirs et à leurs
élèves les samedis matins.
Le programme GénieArts est un bon
exemple de l'utilisation des arts dans
l'enseignement des autres disciplines et de
la coopération entre les enseignants et les
artistes. Tous les projets artistiques sont
uniques et sont adaptés aux besoins des
communautés.
Leslee Silverman
Manitoba Theatre for Young People
«Je trouve ce qui se fait au Manitoba
Theatre for Young People si fascinant que je
suis l'enfant qui veut y aller et voir pour luimême.» Robert Enright, CBC Radio, 2004
Le Manitoba Theatre for Young People
produit et présente des pièces
professionnelles destinées aux enfants et
aux familles depuis 1982. MTYP reçoit des
compagnies de partout à travers le monde,
mais contribue également au répertoire
canadien en créant et en développant de
nouvelles productions. De plus, MTYP joue
un rôle essentiel dans le développement de
programmes éducatifs utilisant le théâtre
comme un instrument pour illustrer et
exprimer des points de vue sur les
problèmes sociaux. MTYP gère également
une école de théâtre dans laquelle on
enseigne à plus de 1500 enfants le métier
ainsi que toutes les disciplines qui s'y
rattachent. Notes tirées du site Web :
http://www.mtyp.ca
Francine Morin
Professeur (Musique et éducation artistique)
Faculté d'Éducation
Université du Manitoba
Francine Morin a commencé par décrire ce
qu'elle croit être un portrait global de la
situation en Amérique du Nord. Il existe plus
10 000 études sur l'impact de l'éducation
artistique. Au Manitoba, Learning through the
arts, le ministère de l'Éducation, Alliance for
Arts in Education et le Conseil des arts du
Manitoba ont lancé une nouvelle initiative :
une étude détaillée sur l'éducation artistique.
Dans ce domaine, il existe un énorme fossé
en termes d'accessibilité entre les zones
riches et les zones pauvres, entre les milieux
urbains et ruraux, voire entre les écoles
urbaines. Il existe également un fossé entre
le nombre et le genre d'activités artistiques
qui sont mis à la disposition des
communautés.
Le Manitoba Theatre for Young People
présente des pièces qui illustrent le point de
vue des enfants en explorant ce qui les
préoccupe et ce qui les fait rire. Le MTYP est
la seule compagnie au Canada qui organise
une saison théâtrale entièrement consacrée
aux adolescents. Smoke Screen, une pièce
sur l'utilisation et l'abus de marijuana, en est
un bon exemple. Le MTYP offre une série de
dix pièces qu'il destine à un auditoire composé
de parents et d'adolescents. La compagnie
présente également des productions
nationales et internationales. La réaction des
spectateurs est évaluée avant que les pièces
ne soient présentées devant un plus large
public. Le MTYP entreprend des tournées de
19 semaines à travers la province. Il possède
également sa propre école de théâtre.
On peut cependant dire que les écoles font
d'immenses efforts afin de rendre
l'éducation artistique accessible à tous les
élèves et que certaines d'entre elles s'en
sortent très bien. Au Manitoba, l'éducation
artistique est obligatoire de la première à la
neuvième année et facultative au niveau
secondaire. L'éducation artistique compte
pour 10 % du temps d'enseignement. De
nouvelles politiques en matière de
programmes artistiques sont actuellement
en cours d'élaboration. Dans le passé, ces
43
politiques n'avaient pas été efficaces dans le
développement de la créativité et n'ont pas
permis aux enseignants d'avoir accès à ce
qui était disponible dans la communauté. Le
programme de formation des enseignants
de l'Université du Manitoba offre une
formation poussée en éducation artistique
pour ceux qui se destinent à son
enseignement dans les classes de niveaux
inférieurs, moins poussée pour ceux qui
l'enseigneront dans les classes de niveaux
intermédiaires et encore moins poussée
pour ceux qui l'enseigneront dans les
classes de niveaux supérieurs. La formation
consiste en un programme d'études
supérieures en éducation artistique.
Education in Manitoba dont elle est la
présidente sortante.
Alliance for Arts Education in Manitoba
(AAEM) est un organisme sans but lucratif
qui se consacre à la multiplication des
possibilités dans le domaine artistique au
profit des enfants. Les objectifs de
l'organisation sont de :
!
fournir de l'information sur les bénéfices
de l'éducation artistique à tous les
secteurs de la communauté;
! réunir les différents corps
professionnels, enseignants et
communautaires et de favoriser leur
collaboration dans l'élargissement des
possibilités en ce qui a trait à l'éducation
artistique;
! célébrer les réalisations artistiques de
nos jeunes.
L'idée de créer une coalition d'éducateurs,
d'organisations artistiques et de membres
de la communauté qui ferait la promotion de
l'importance de l'éducation artistique auprès
du public a reçu un bon accueil. L'Alliance
compte plus de 200 membres institutionnels
et individuels de tous les secteurs de la
communauté, plus particulièrement du corps
enseignant, des écoles et des commissions
scolaires, des artistes, des organisations
artistiques professionnelles et des parents.
Notes tirées du site Web :
http://www.members.shaw.ca/aaem/dynamic
/aboutAAEM.htm
Mme Morin a identifié un certain nombre de
besoins dans le domaine de l'éducation
artistique : la nécessité de développer une
politique au niveau national ; un peu plus de
consistance : les programmes universitaires
diffèrent trop, et même dans une même
province ; plus d'enseignants devraient être
recrutés ; les arts devraient être au cœur
des programmes scolaires et plus d'heures
d'enseignement devraient y être consacrées
; la nécessité d'entreprendre plus de
recherches pour évaluer nos pratiques ; la
nécessité de mettre sur pied un programme
en vue d'effectuer des recherches et
d'établir nos propres modèles de recherche ;
la recherche est nécessaire pour pouvoir
répondre à des questions telles que : quel
lien y-a-t-il entre l'existence d'une politique
et un programme artistique de qualité ? Y-at-il un lien entre un bon programme scolaire
et ce qui se pratique dans les écoles ? De
quelle façon devrions-nous soutenir et
améliorer l'apprentissage artistique des
élèves ?
Nouveau-Brunswick
Organisations gouvernementales
Marie-Paule Thériault
Directrice
Secrétariat à la Culture et au Sport
Gouvernement du Nouveau-Brunswick
« Je me réjouis de l'enthousiasme
concernant les arts qui règne dans cette
pièce. Nous devons tirer avantage de tous
les merveilleux événements que nous avons
dans nos communautés pour développer les
arts. Il est également important de se
rappeler que de nombreux individus n'ont
aucun accès aux services culturels. Ma
seule préoccupation en ce qui concerne la
Coralee Bryant
Directrice générale
Alliance for Arts Education
Manitoba Association of School
Superintendents
Coralee Bryant a présenté la vidéo Learning
for Life: Why the Arts Matter d'une durée de
17 minutes sur la valeur de l'éducation
artistique produite par l'Alliance for Arts
44
recherche de solutions est que « une taille
unique ne fait pas à tous ». Les contenus
d'un programme peuvent être les mêmes,
mais la façon de les rendre sera différente.
Je suis fermement en faveur de donner aux
artistes ce qu'ils méritent et de ne pas les
rouler lorsqu'il s'agit de leur demander de
partager leurs travaux avec nous. »
enseignent au niveau secondaire. Mme
Blatherwick apporte également son aide au
Art and Nature Centre de St Andrew qui est
à ses yeux un bon exemple de
collaboration entre les organisations
culturelles et communautaires. Ce Centre
offre des programmes aux jeunes à
risques, des expositions d'intérêt
communautaire, une exposition d'art
proposée par des écoles primaires, des
stages d'été et des programmes d'été
destinés aux enfants. Le Centre produit
également des trousses éducatives. Ces
trousses contiennent des marionnettes
pour enseigner la nature.
Organisations non gouvernementales
Lise Robichaud
Université de Moncton
Artiste et professeure titulaire d'arts visuels
en éducation
« Au Nouveau-Brunswick, il semble que
nous faisons un pas en avant puis un autre
en arrière, un peu comme le cha cha cha. »
L'université de Moncton offre de la
formation avant emploi dans le domaine
des arts de son programme de formation à
l'enseignement. Les programmes scolaires
dans ce domaine n'ont pas vraiment
changé depuis ces 30 dernières années. Il
y a très peu de spécialistes en arts visuels
au niveau secondaire et aucun au primaire.
La plupart de ces postes ont été coupés.
Cependant, la musique semble être en
meilleure posture parce qu'il y a une longue
tradition parmi la population acadienne en
ce qui concerne la valorisation de
l'expression et de la formation musicale. Il y
a des spécialistes dans les écoles. Les
programmes GénieArts sont disponibles
dans nos écoles, mais seulement quelques
élèves profitent des services et des projets
qui y sont offerts.
Suzanne Hill
Vice-présidente
Conseil des arts du Nouveau-Brunswick
Son expérience personnelle dans le
système éducatif lui a permis de faire les
observations suivantes et de constater qu'il
y a eu un changement réel dans le domaine
de l'éducation artistique. Les élèves, à un
moment donné, ont pu jouir de l'art sur une
base quotidienne. Par la suite, c'était sur
une base hebdomadaire. De nos jours, ils y
ont accès seulement le samedi matin dans
les classes d'arts.
Mme Hill croit qu'il est nécessaire de
comprendre qu'il y a un processus
séquentiel d'apprentissage des arts comme
dans les autres disciplines et que les arts ne
doivent pas être utilisés comme un appui
pour l'enseignement des autres disciplines.
Selon elle, l'établissement des horaires et
l'affectation des enseignants ne sont pas
des mesures temporaires. La gestion
extérieure est souvent à l'origine des
problèmes rencontrés dans les écoles. Il
existe un véritable besoin d'avoir des
responsables scolaires qui comprennent la
signification de l'apprentissage des arts. Elle
pense que le fait d'utiliser les organisations
et la communauté culturelles pour
promouvoir l'éducation artistique dans les
écoles est une excellente initiative. Il serait
grandement apprécié que ces organisations
culturelles puissent également accorder un
agrément pour les arts.
Mary Blatherwick
Professeure associée
Département de l'Éducation
Université du Nouveau-Brunswick
Vice-présidente
Société canadienne d'éducation par l'art
(SCEA)
Le Département de l'Éducation de
l'Université du Nouveau-Brunswick offre un
cours de 39 heures aux futurs enseignants
d'arts. Nombreux sont ceux qui n'ont
aucune formation en arts et il y a une
pénurie d'enseignants. L'Université offre
une formation de spécialiste à ceux qui
45
et en calcul ses principales priorités, aussi
l'éducation artistique dans notre province
essuie-t-elle des revers. Il manque autant
de ressources matérielles que de
ressources humaines.
Les disciplines artistiques ont été
assujetties à d'autres disciplines. Nous
avons développé des modèles et des outils
que les enseignants peuvent utiliser.
Malheureusement, il n'y a aucune journée
pédagogique consacrée à la formation des
enseignants sur l'utilisation de ces
ressources. Nous manquons également
d'enseignants qualifiés pour
l'enseignement des arts. La plupart sont
des généralistes qui ont peu sinon aucune
expérience dans le domaine des arts. Il
existe un très grand fossé entre les
programmes secondaires et universitaires.
L'apprentissage des arts n'est pas
nécessairement séquentiel et continu.
Nous devons assurer une structure
soutenue jusqu'à la fin des études
secondaires. La province a également un
très grand besoin de spécialistes
passionnés en éducation artistique.
Beverley Brown-Sweeting
Coordonnatrice de la recherche
et du développement
Ministère du Tourisme et de la Culture de la
Nouvelle-Écosse
« Le Ministère du Tourisme et de la Culture
est un promoteur actif de la culture de la
Nouvelle-Écosse. Par son soutien, le
gouvernement reconnaît l'importance de nos
artistes et de notre communauté culturelle. Il
reconnaît également que l'artisanat d'art
destiné aux marchés local et mondial
favorise notre économie et nous assure une
meilleure qualité de vie. » Notes tirées du
site Web :
http://www.gov.ns.ca/dtc/culture/default.asp
Marie-Ève Cormier
Perspective étudiante
Dans les écoles qu'elle a fréquentées au
Nouveau-Brunswick, l'éducation artistique
e
était donnée jusqu'en 9 année. Au niveau
secondaire, les cours d'arts étaient
facultatifs et n'étaient offerts aux élèves
qu'une fois tous les deux ans. Les
programmes GénieArts étaient disponibles
dans les écoles seulement s'il y avait une
demande. Aucun n'était offert pendant sa
scolarité. Très souvent, les enseignants
d'arts n'étaient pas qualifiés. Il y avait des
priorités conflictuelles. Les crédits exigés
pour accéder à l'université concernaient les
mathématiques, les sciences et les langues,
mais pas les arts. Les parents poussaient
donc leurs enfants à choisir uniquement les
disciplines académiques. Par conséquent, le
rôle et la place de l'éducation artistique se
sont retrouvés affaiblis.
Nouvelle-Écosse
Organisations gouvernementales
Eric Favaro,
Responsable de l'éducation artistique
Ministère de l'Éducation de la NouvelleÉcosse
La province de la Nouvelle-Écosse dispose
de programmes d'enseignement
exceptionnels. Nous travaillons
actuellement au développement de neuf
nouveaux programmes en matière
d'éducation artistique. Les arts sont au
e
e
cœur des programmes de la 1 à la 6
année. Les élèves doivent compléter un
crédit de beaux-arts pour obtenir un
certificat d'études secondaires. Au niveau
intermédiaire, les élèves choisissent leurs
options, mais les classes d'arts ne sont pas
nécessairement l'une d'elles. Nous avons
au sein du Ministère une direction des
services francophones et autochtones qui
élaborent des programmes destinés à leur
communauté respective. Ces programmes
sont élaborés selon les mêmes normes,
mais ne sont pas de simples traductions.
Dale Sheppard
Éducatrice
Art Gallery of Nova Scotia (AGNS)
Mme Sheppard soutient que les institutions
culturelles peuvent jouer un rôle important
en éducation artistique au profit de la
communauté. La AGNS, quant à elle,
Depuis quelques années, le gouvernement
a fait des aptitudes en lecture, en écriture
46
produit des résultats. Le NSCAD offre
également un programme d'été destiné aux
adolescents récipiendaires de bourses de la
Commission scolaire régionale de Halifax.
En 1996, le programme de formation des
enseignants aux arts a été transféré à
l'Université Mount Allison. Les individus
prennent des cours d'arts au NSCAD, mais
c'est l'Université qui est responsable des
stages en milieu scolaire.
effectue un travail en éducation artistique
dès la petite enfance. Certains enfants
participent à des classes d'arts depuis plus
de trois ans. On met à leur disposition leur
propre atelier et un espace d'exposition.
Les programmes offerts et développés par
la Galerie sont partagés avec des
établissements d'éducation préscolaire. De
plus, la Galerie a élaboré un cours en arts
plastiques reconnu officiellement par ces
mêmes établissements pour leurs étudiants
e
et étudiantes de 2 année. Des ressources
pédagogiques sont disponibles aux
enseignantes et enseignants ainsi que du
matériel facilement accessibles aux enfants.
Le ministère de l'Éducation a approuvé la
certification offerte par le NSCAD aux
enseignants en arts visuels au niveau
primaire. Les enseignants intéressés à se
perfectionner dans ce domaine peuvent
prendre des cours qui comprennent la
théorie, l'histoire, la méthodologie et le
développement des compétences en vue de
l'obtention du certificat. Il s'agit d'un cours
de 30 crédits.
« Nous regardons toujours de quelle façon
nos programmes peuvent être pertinents
pour les écoles et les éducateurs. Nous
travaillons en collaboration avec les conseils
scolaires et autres groupes communautaires
afin de leur fournir les programmes
adéquats. Nous offrons également des
programmes de formation aux enseignants
à travers la province. »
Willie Reid
Coordonnatrice
Arts Express
Le programme que dirige Mme Reid se
nomme «Arts Express». Le mot « Express »
est compris dans le sens de rapide et mais
aussi d'expression. L'organisme travaille
avec les groupes marginalisés et
défavorisés. Il tente également de créer des
liens entre l'école et la communauté. Le
mandat de la coordonnatrice est de soutenir
l'éducation artistique dans l'école, rechercher
du financement et créer des partenariats
avec les différentes organisations basées
dans la ville. Ceci n'est pas un modèle
coûteux à mettre en place, mais il contribue
à intégrer les arts au sein des écoles. La
coordonnatrice était enseignante d'anglais.
Elle a été remplacée dans son école afin de
lui permettre de faire ce travail.
En Nouvelle-Écosse, la AGNS est un
partenaire principal de l'initiative GénieArts,
ce qui lui permet de partager ses ressources
à travers la province et de travailler en
collaboration avec d'autres galeries à
travers le pays.
Organisations non gouvernementales
Jacquenette Clements
Directrice, Études permanentes
Nova Scotia College of Art and Design
(NSCAD University)
Nous avons le privilège de participer à un
programme d'apprentissage
intergénérationnel. De nombreux
participants à nos programmes sont des
enfants de parents qui ont eux-mêmes pris
des cours chez nous. Le processus à
travers lequel ils passent en est un qu'ils
utiliseront leur vie entière. Un des projets
requiert que les jeunes travaillent en
collaboration avec les adultes dans le cadre
d'un programme spécial qui comprend la
musique et l'art dramatique. L'expérience
Mme Reid a souligné qu'il est vital pour
chaque enfant d'avoir accès à un
spécialiste dans toutes les disciplines
artistiques. « Les généralistes ont une peur
bleue des arts. Je travaille avec les
enseignants dans les classes et j'anime des
ateliers pour eux. Nous explorons de quelle
façon nous pouvons aider les enfants à
47
apprendre par les arts.
Nous créons des programmes pour les
élèves à risques, achetons des instruments
de musique pour les élèves défavorisés, et
obtenons des bourses pour des cours ou
des projets en arts. »
la gestion théâtrale.
Paul Gallant
Président
Fédération acadienne de la NouvelleÉcosse
Nova Scotia Arts and Culture Partnership
Council
« La Fédération acadienne de la NouvelleÉcosse s'engage à promouvoir
l'épanouissement et le développement
global de la communauté acadienne et
francophone de la Nouvelle-Écosse en
collaboration avec ses membres,
composés d'organismes régionaux,
provinciaux et institutionnels d'expression
française. »
Notes tirées du site Web :
http://www.federationacadienne.ca/fane/ind
ex.cfm?id=289
Jennette White
Directrice de l'Éducation / Young Theatre
Company
Neptune Theatre School
Le Neptune Theatre est en opération depuis
plus de 21 ans. Mme White y a commencé
sa carrière il y a de cela 17 ans. Le Neptune
Theatre School offre entre 30 à 35 classes
par semaine destinées aux élèves pendant
l'année scolaire et neuf classes pendant
l'été. L'argent recueilli permet de payer le
salaire de la directrice et celui des
enseignants. Il s'agit d'un programme qui
s'autofinance.
M. Gallant a parlé d'un partenariat
intéressant entre le Conseil régional de la
culture et le Conseil scolaire dans sa
communauté de Chéticamp. L'école
disposait d'espaces qu'elle n'utilisait pas.
Le Conseil régional de la culture a donc
passé une entente avec le Conseil scolaire
pour tenir ses activités culturelles dans ces
espaces. En retour, le Conseil se charge de
la maintenance du bâtiment et de fournir
les équipements techniques et autres
nécessaires aux productions artistiques.
Les élèves de l'école ont accès à la
formation artistique offerte par les artistes
ainsi qu'à un soutien technique pour
réaliser leurs productions. M. Gallant a cité
en exemple un spectacle de marionnettes,
écrit et produit par les élèves, présenté
avec le soutien du Conseil régional de la
culture. Ce spectacle a d'ailleurs fait l'objet
d'une tournée.
Le mandat de la directrice est de rejoindre la
communauté. L'école remet des bourses et
ne refuse pas d'élèves. Elle s'associe à
d'autres groupes communautaires pour
venir en aide aux jeunes à risques. Ces
groupes montent une pièce et les écoles
fournissent l'espace pour sa présentation. Ils
organisent des tournées à travers la
province qui s'appuient sur des guides
pédagogiques basés sur les objectifs de
programmes scolaires. Les écoles défraient
les coûts de ces pièces en s'associant à la
communauté. Elles sentent qu'il est
important d'investir maintenant dans la
jeunesse et les enfants afin de les inciter à
faire quelque chose plus tard pour les arts.
Le Neptune Theatre a mis sur pied un
conseil de la jeunesse afin de réunir la
communauté autour d'elle. Les élèves
organisent des soirées cinéma, des
spectacles et vendent des plats cuisinés.
Les profits de l'ensemble de ces activités de
financement sont destinés à un fonds de
bourses d'études. Le Neptune Theatre
School travaille également en collaboration
avec les écoles secondaires locales pour
offrir des cours à unités pour des
placements coopératifs dans le domaine de
Isabelle LeVert-Chiasson
Facilitatrice communautaire
Centraide Région d'Halifax
En sa qualité de facilitatrice
communautaire et de représentante
Jeunesse à cette rencontre, Mme LeVertChiasson croit que l'éducation est en crise.
« Il y a encore énormément de racisme et
de violence dans les écoles. Les solutions
48
comme la tolérance zéro ne fonctionnent
pas toujours. On ne répond pas aux
besoins des individus. Les arts sont une
solution, mais bon nombre d'élèves à
risques ne reçoivent pas tout le soutien
dont ils ont besoin. Je crois que nous avons
besoin d'écoles alternatives et d'écoles
spécialisées en arts. Nous ne renforçons
pas les capacités des jeunes. Notre
système est trop rigide. »
communautés. Cela inclut également les
enseignants, les parents, les voisins et les
artistes. Notre mandat couvre l'ensemble
des communautés de la Municipalité
régionale d'Halifax. » Notes tirées du site
Web : http://www.4csfoundation.com/
Ontario
Organisations gouvernementales
Alida Stevenson
Ministère de la Culture
Politiques culturelles et éducation artistique
en Ontario
Au cours des dix dernières années,
l'éducation artistique a perdu du terrain en
Ontario. Les organisations comme le
Conseil des arts de l'Ontario, la Fondation
Trillium, la Galerie d'art de l'Ontario, le
Centre des sciences, le Science Nord et
MASC ont déployé énormément d'efforts
pour combler les lacunes créées par les
coupures dans les programmes par le
gouvernement. Le ministre de la Culture a
depuis mis sur pied un organisme consultatif
chargé de dresser le bilan de l'éducation
artistique en Ontario. Ce rapport présentera
les stratégies élaborées pour 2006-2007.
Certaines mesures visent à :
! maintenir les écoles ouvertes après 16
heures;
! faire l'inventaire des initiatives
existantes et collecter des informations
sur ce qui se fait à travers le Canada;
! préparer une Semaine des arts en 2006;
! établir des partenariats avec d'autres
ministères;
! produire une vidéo sur les meilleures
pratiques;
! encourager l'introduction du concept
ArtSmarts en Ontario.
Mme LeVert-Chiasson pense que les jeunes
devraient être mieux représentés dans ce
genre de forum. Elle propose à la
Commission canadienne de tenir une
consultation qui leur serait consacrée, tout
en tenant compte de leur disponibilité.
Mary Pat Mombourquette
Orchestre symphonique
de la Nouvelle-Écosse
Un nouveau Comité d'éducation musicale a
été formé il y a deux ans. Son mandat est
de promouvoir et de créer des projets
musicaux en collaboration avec l'Orchestre,
les écoles et les groupes communautaires.
Ce Comité a développé le programme
« Adoptez un musicien » qui connaît un
grand succès. On demande aux élèves de
composer un morceau, de travailler avec
un musicien de l'Orchestre et de présenter
leur composition ensuite dans le cadre d'un
concert. Les élèves aiment ce genre
d'initiative qui implique un volume important
d'heures de bénévolat. Le Comité a
également développé des partenariats
avec les universités locales et l'Orchestre.
Andrea Puszkar
Directrice administrative
4C's Foundation
« Le mandat de la Fondation est de bâtir
un véritable partenariat entre les écoles
publiques et leurs communautés à travers
des projets artistiques significatifs à long
terme. Nous croyons fermement que le
soutien de la communauté est essentielle
au bien-être social et scolaire des enfants,
et que les projets dans le domaine des
beaux-arts peuvent créer des liens créatifs
entre les enfants, leurs écoles et leurs
Lise Goulet
Ministère de l'Éducation
Éducation artistique en Ontario
Avant de présenter les programmes
destinés aux niveaux primaire et secondaire,
on a tenu à signaler que la communauté
francophone de l'Ontario dispose
maintenant d'un programme scolaire qui lui
est propre. Une équipe de rédaction en
langue française et une autre en langue
49
anglaise ont été mises sur pied. Les deux
équipes étaient chargées de veiller à ce que
les programmes répondent aux attentes
générales et spécifiques de tous les cours.
développées afin d'aider les enseignants à
mettre en œuvre le programme-cadre
d'éducation artistique :
!
Programme au niveau secondaire
En Ontario, le programme-cadre d'éducation
artistique au niveau secondaire utilise le
même schéma organisationnel pour toutes
les disciplines artistiques. Deux
composantes principales sont au cœur de ce
programme-cadre : le processus de création
artistique et le processus d'analyse critique.
D'autres aspects de ce programme sont les
suivants :
Tous les programmes sont fondés sur des
attentes générales et des contenus
d'apprentissage organisés selon trois critères
: création, analyse et théorie. Les contenus
d'apprentissage pour chacun de ces critères
sont regroupés dans des sous-catégories;
Tous les programmes sont évalués selon les
compétences inscrites dans la grille cidessous :
1- Connaissance et compréhension
2- Réflexion et recherche
3- Communication
4- Création (mise en application)
Selon cette grille, l'élève peut atteindre l'un
des quatre niveaux de chacune de ces
compétences.
Un cours d'art de 110 heures est obligatoire
pour l'obtention d'un diplôme secondaire.
Les disciplines enseignées au niveau
secondaire sont : arts visuels, art
dramatique (9e et 10e année), théâtre (11e
et 12e année), musique, danse, arts
médiatiques et arts intégrés.
Les cours en 9e et 10e année sont des
cours ouverts qui s'adressent à tous les
élèves. En 11e année, ils sont ouverts ou de
la filière préuniversitaire/précollégiale. En
12e année, seuls les cours de la filière
préuniversitaire/précollégiale sont offerts.
Cependant un cours de théâtre fait
exception et demeure un cours ouvert.
Au palier secondaire, les enseignants sont
tenus d'être des spécialistes.
!
!
des esquisses de cours sont mises en
ligne à la disposition des enseignants;
copies types : des exemples de travaux
d'élèves et leur évaluation sont
disponibles en ligne à l'intention des
enseignants;
des cours en ligne en arts visuels ont
également été développés à l'intention
des élèves.
Dans les documents en français, il existe
une composante culturelle importante dans
tous les cours. Les attentes spécifiques ont
été intégrées afin de mieux répondre aux
besoins culturels de la population
francophone de l'Ontario.
De nombreux établissements secondaires
utilisent les programmes offerts par le
Conseil des arts de l'Ontario et par les
organisations telles que Apprendre par les
arts et MASC pour compléter leurs propres
programmes d'arts.
Programmes au niveau primaire
En Ontario, les arts au niveau primaire sont
au cœur des programmes dispensés. De la
1e année à la 8e année, l'élève reçoit un
enseignement en arts plastiques, en art
dramatique, en danse et en musique.
Les programmes dispensés au niveau
primaire ont une structure identique à ceux
du niveau secondaire. Chaque cours a des
attentes générales et contenus
d'apprentissage. Les contenus
d'apprentissage sont regroupés en trois
catégories :
Connaissances/Compréhension,
Production/Expression et
Communication/Appréciation.
La grille d'évaluation est similaire à celle
utilisée au niveau secondaire. Elle
comprend quatre compétences et quatre
niveaux de réussite pour chacune d'elles.
De nombreuses ressources ont été
50
Les enseignants généralistes mettent en
application le programme-cadre d'éducation
artistique ; cependant, et selon la taille de
l'établissement et la façon dont il est géré,
un spécialiste peut éventuellement
dispenser les cours d'arts. C'est souvent le
cas pour les classes de 7e et 8e année.
Les processus de création et d'analyse
critique sont bien ancrés dans les
programmes au niveau primaire.
leurs programmes d'arts en utilisant des
programmes offerts par le Conseil des arts
de l'Ontario ou d'autres organisations
comme Apprendre par les arts ou MASC.
Organisations non gouvernementales
Steven Campbell
Directeur des partenariats communautaires
Le Conseil des arts de l'Ontario
Le Conseil des arts de l'Ontario, au même
titre que les autres conseils des arts
provinciaux, met des subventions et des
programmes à la disposition des artistes en
général et de ceux qui œuvrent en milieu
éducatif. Le soutien apporté à l'éducation
artistique par le Conseil remonte à loin.
L'éducation artistique et la formation
professionnelle des artistes sont au cœur de
son mandat. Le Conseil rend également
disponibles un grand nombre de
publications sur le sujet.
(http://www.arts.on.ca)
Il n'y a pas de période obligatoire allouée à
l'enseignement des arts parce que le
secteur primaire ne dispose pas de politique
de l'école primaire. La durée du temps
alloué est décidée au niveau de l'école et du
conseil scolaire.
!
!
!
!
Les ressources mises à la disposition
des enseignants au niveau primaire
sont :
copies types : des exemples de travaux
d'élèves et leur évaluation sont
disponibles en ligne à l'intention des
enseignants (en ligne au printemps
2005);
planificateur d'unités d'apprentissage
mis sur pied par le ministère de
l'Éducation;
trousses de perfectionnement
préparées à l'intention des enseignants
aux niveaux primaire, moyen et
intermédiaire (disponibles uniquement
en français);
matériel d'enseignement préparé en
collaboration avec des organisations :
Julia Howell
Gestionnaire de programmes
La Fondation Trillium de l'Ontario
La Fondation Trillium de l'Ontario, qui est
l'une des plus importantes fondations
subventionnaires de bienfaisance au
Canada, collabore avec d'autres organismes
pour faire des investissements stratégiques
qui favorisent l'épanouissement de
communautés saines, solidaires et
économiquement solides en Ontario. La
Fondation Trillium de l'Ontario, un organisme
relevant du ministère de la Culture, reçoit
chaque année du gouvernement 100 millions
de dollars provenant de l'initiative des
casinos de bienfaisance de la province. Les
subventions de la Fondation Trillium de
l'Ontario servent à couvrir les dépenses
d'immobilisation, les dépenses de
fonctionnement ou des dépenses
particulières de projets menés dans les
quatre secteurs suivants : arts et culture,
environnement, services à la personne et
sports et loisirs. La Fondation octroie des
subventions qui ont un impact à l'échelle de
la province ainsi que des subventions qui ont
un impact local dans les communautés de
toutes les régions de l'Ontario.
- manuels d'instruction développés pour
chaque année d'études de la 1re à la 6e
année, en arts plastiques, en musique, en
danse et en art dramatique (disponibles
uniquement en français).
Dans les documents en français, il existe
une composante culturelle importante dans
tous les cours. Les contenus
d'apprentissage ont été intégrés afin de
mieux répondre aux besoins culturels de la
population francophone de l'Ontario.
De nombreuses écoles primaires complètent
51
!
(http://www.trilliumfoundation.org)
Jennifer Cayley
Directrice exécutive
MASC
Plus de 125 000 étudiants profitent
annuellement de la programmation MASC,
un réseau qui dessert tout l'Est de l'Ontario
et l'Ouest du Québec. Des artistes
professionnels d'horizons divers offrent des
spectacles et des ateliers en musique, en
danse, en théâtre, en littérature et en arts
visuels aux enfants et aux adolescents dans
les écoles et au sein des communautés. Les
programmes du MASC sont disponibles en
français et en anglais pour les élèves de la
maternelle jusqu'au secondaire. Les centres
communautaires, les garderies, les
bibliothèques, les musées, la Commission
de la Capital Nationale et divers organismes
communautaires ont également recours à ce
programme. MASC est une ressource
importante pour les écoles dans la mise en
œuvre des programmes artistiques et dans
l'utilisation des arts dans l'enseignement des
autres matières. Notes tirées du site Web :
http://www.masconline.ca
Jennifer Cayley, directrice exécutive de
MASC, a donné un aperçu historique de la
création de MASC. Cette organisation a vu
le jour autour d'une table. Deux personnes
passionnées ont eu à cœur de créer une
organisation vouée à l'éducation artistique
capable de répondre aux besoins des
artistes mais également de servir les
individus. Elle souligne que MASC est bâti
sur l'engagement des personnes et que
l'organisation a ses racines dans la
communauté. « Il est nécessaire d'avoir un
endroit où des personnes passionnées
peuvent entreprendre de drôles de choses. »
!
!
!
Il existe cinq grands domaines de
l'apprentissage : les langues; la
mathématique, la science et la
technologie ; l'univers social ; les arts et
le développement personnel.
Le développement des programmes
dans tous les domaines est le fruit de
longues recherches.
Le Programme de formation de l'école
québécoise est basé sur le
développement de compétences
transversales et disciplinaires par
l'entremise des domaines généraux de
formation.
Le nouveau Programme destiné à
l'enseignement secondaire de premier
cycle vient d'être achevé. Celui destiné
à l'enseignement secondaire du second
cycle est actuellement en rédaction et
entrera incessamment dans un
processus de validation.
Les programmes d'arts placent l'élève au
cœur de l'apprentissage. Ils lui permettent
de découvrir et de développer son
expressivité à travers les sens et à les
communiquer à travers des créations ou des
interprétations et des appréciations variées,
contribuant ainsi à ce que l'élève construise
sa vision du monde, structure son identité et
développe son pouvoir d'action.
Ce programme encourage donc l'élève à
créer, à interpréter et à apprécier des
œuvres d'arts. Chaque programme
disciplinaire propose des contenus de
formation respectant les principes et les
outils propres à sa discipline. Les repères
culturels sont présents dans tout le
programme scolaire. L'éducation artistique
est soutenue par des visites de lieux
culturels et des rencontres avec les artistes.
Des ressources en ligne sont mises à la
disposition des enseignants.
Québec
Organisations gouvernementales
Georges Bouchard
Responsable des programmes d'arts
Direction des programmes
Direction générale de la formation des jeunes
Ministère de l'éducation du Québec
Éducation artistique au Québec :
programmes aux niveaux primaire et
secondaire
Le domaine des arts comprend quatre
programmes disciplinaires : les arts
plastiques, la musique, la danse et l'art
dramatique. Au deuxième cycle du
secondaire (troisième, quatrième et
52
cinquième secondaire) un cours optionnel
d'arts et communications sera ajouté pour
chacune des disciplines artistiques.
Le Québec peut également compter sur la
collaboration d'une association regroupant
des comités culturels scolaires. Ces comités
culturels sont composés de personnes
bénévoles issues du milieu scolaire. Leur
mandat est de faciliter notamment la prise
en compte de la culture à l'école et le
contact entre les milieux scolaire et culturel.
Pour le secteur primaire, le Régime
pédagogique prévoit que : l'élève ait une
formation artistique dans au moins deux
disciplines artistiques offertes à l'école de la
1e à la 6e année du primaire. Dans ce cas
précis, il importe de préciser que même si
les programmes d'arts ont été élaborés pour
une formation de 60 minutes par cycle de 6
jours, l'école dispose d'une marge de
manœuvre dans l'aménagement du temps
d'enseignement.
La plupart des associations collaborent à
l'organisation de congrès et d'activités
éducatives à l'intention des personnes et
organismes qui en sont membres. Les
adresses des sites Web de ces associations
sont disponibles sur le site du ministère de
l'Éducation du Québec.
Pour le secteur secondaire, le projet de
Régime pédagogique prévoit que :
l'élève du premier cycle (1er et 2e
secondaire) poursuive obligatoirement
sa formation dans une des disciplines
artistiques offertes à l'école. Il aura alors
accumulé 200 heures de formation (100
heures par année);
l'élève de troisième secondaire poursuit
une formation obligatoire de 50 heures
dans une des disciplines artistiques
offertes à l'école;
l'élève, de la troisième à la cinquième
secondaire peut poursuivre sa formation
par l'entremise d'un cours optionnel de
100 heures dans une discipline de son
choix parmi celles offertes à l'école.
Esther Loiselle
Conseillère de la Culture et des
Communications
Direction des relations interministérielles et
intergouvernementales
Ministère de la Culture et des
Communications
Les questions qui seront abordées à la
Conférence mondiale par les spécialistes
sont semblables à celles déjà abordées au
Québec par le ministère de la Culture et le
ministère de l'Éducation : une meilleure
intégration de la culture et des arts aux
niveaux primaire et secondaire ; la nécessité
de tisser des liens entre les institutions
culturelles locales, les ressources locales et
les écoles avoisinantes.
La province de Québec a également quatre
associations d'enseignants spécialisés en
arts. Chacune d'elles représente une des
quatre disciplines : danse, art dramatique,
musique et arts plastiques. En plus de faire
valoir auprès du Gouvernement des
préoccupations d'ordres professionnel et
pédagogique, ces associations travaillent en
partenariat avec le ministère de l'Éducation
et le ministère de la Culture et des
Communications du Québec dans la mise
en œuvre d'actions dont le but est de
promouvoir l'éducation artistique et la prise
en compte de la culture par les écoles.
Le ministère de la Culture et le ministère de
l'Éducation ont une longue tradition de
coopération. Le partenariat entre les deux
ministères a été établi dans les années
1990. En 1992, une politique culturelle
établissait le droit de chaque citoyen à a
culture. Les écoles ont été perçues alors
comme voie privilégiée pour mettre en
œuvre cette politique. En 1997, un protocole
d'entente sur la culture et l'éducation est
signé entre les deux ministères et établit
leurs responsabilités dans les domaines
désignés par l'entente. Le ministère de la
Culture offre également de l'information sur
!
!
!
53
Mme Locat est enseignante en danse et une
artiste peintre. Elle souligne que 80 % des
personnes siégeant sur le Comité sont des
enseignants. Elle a travaillé à promouvoir
l'éducation à la paix, la création d'un futur
viable et la formation de citoyens
responsables par la tenue d'activités
culturelles et artistiques. Le Comité dispose
également d'un site Web qui renferme des
outils éducatifs utiles aux enseignants.
le développement professionnel, sur les
ressources mises à la disposition des
enseignants et supervise un réseau d'écoles
comme le Conservatoire de musique et des
écoles privées.
!
!
!
Des bureaux régionaux des ministères
de la Culture et de l'Éducation travaillent
ainsi conjointement sur les programmes
éducationnels et culturels comme
notamment :
le perfectionnement des enseignants
(non disponible actuellement);
un programme de soutien financier pour
des projets culturels, «La culture à l'école»;
un programme de promotion qui
comprend : un magazine culturel, la
Semaine québécoise des arts (en
février de chaque année), le gala du
Prix Essor remis aux enseignants et
une trousse promotionnelle, «Cap sur la
culture».
Saskatchewan
Organisations gouvernementales
Lynda Oliver
Ministère de l'Apprentissage de la
Saskatchewan
Les arts offrent une occasion unique
d'appréhender le monde et l'expérience
humaine. Pour en faire bénéficier les élèves,
le programme d'éducation artistique met
l'accent sur les éléments suivants :
! l'éducation des sens pour saisir
l'information;
! l'éducation sur la substance et les
expressions des arts;
! l'acquisition des connaissances et des
compétences qui permettront aux élèves
de s'exprimer en utilisant la substance et
les expressions des arts;
! la compréhension du rôle des arts dans
les cultures et dans les sociétés, et dans
la vie quotidienne des individus;
! l'acquisition de l'ensemble des
connaissances accumulées au fil des
ans et qui consistent en des croyances
et des principes esthétiques émanant de
diverses cultures et sociétés;
De plus, le programme reconnaît que les
artistes sont des penseurs. Leurs idées ont
contribué et contribuent encore à la
compréhension de l'existence humaine. Les
programmes scolaires d'éducation artistique
leur permettent d'exprimer leurs idées.
Notes tirées du site Web :
http://www.sasked.gov.sk.ca/
Une des raisons qui explique le succès de
ce partenariat et des programmes mis sur
pied tient au fait que le Québec et les
Québécois attachent une grande importance
à la culture. Les consultations publiques sur
l'éducation menées au Québec ont assuré
aux arts une place de premier plan. Les
deux ministères ont également investi
énormément de travail et mené de
nombreuses recherches dans ces
domaines.
Organisations non gouvernementales
Jennifer Cooke
Directrice
ICI par les Arts
www.iciparlesarts.com
Chantal Locat
Responsable du Comité de la condition des
femmes de la CSQ
Centrale des syndicats du Québec
Le mandat du Comité est de mettre en place
un plan d'action en lien avec les
revendications des femmes et faire entendre
leur voix sur la scène politique.
Notes tirées du site Web :
http://www.csq.qc.net/fiche97/listefiche97.html
Le travail du ministère de l'Apprentissage de
la Saskatchewan consiste à développer des
programmes et d'élaborer de nouvelles
politiques. La politique de la Saskatchewan
en matière d'éducation artistique découle
54
d'une recommandation du Rapport sur les
beaux-arts datant de 1981. Le programme
sur les arts est le résultat d'un partenariat
entre des associations, des facultés
d'universités, des consultants, des
administrateurs, des directeurs de services
pédagogiques et des directeurs d'écoles.
les artistes et et les organisations
artistiques, mais nous acceptons également
les conseils. Nous gardons un œil sur les
tendances, tout en respectant le passé,
nous regardons vers l'avenir. En d'autres
termes, nous sommes à votre service et
nous demeurons confiants que vous nous
guiderez en vue d'améliorer nos services.
Notes tirées du site Web :
www.artsboard.sk.ca
Le programme intègre l'enseignement de la
danse, du théâtre, de la musique et des arts
visuels, totalisant 200 minutes d'instruction
par semaine. Il existe trois composantes
essentielles : créativité/production,
culturel/historique, et critique/évaluation
répondante. Ces programmes ont été
élaborés tant pour les enseignants
généralistes que pour les enseignants
spécialistes. Le Ministère a ajouté à ses
programmes le développement spirituel
comme une compétence, et ce, afin d'y
honorer et d'y intégrer l'héritage autochtone.
Le Conseil des arts de la Saskatchewan a
été établi en 1948 et possède un long passé
en arts et en apprentissage, mais pas
nécessairement dans le sens d'un travail
formel avec les écoles et les conseils
scolaires. Le Conseil a trois objectifs
principaux : le soutien aux artistes ; l'accès
des citoyens à la diversité artistique ; et la
reconnaissance des arts comme étant
nécessaires au bien-être de la société. Il
propose également des services
professionnels et de planification aux
individus comme aux organisations dans les
domaines comme les demandes de
bourses, la recherche et l'information, le
développement organisationnel et la
communication.
Pour les élèves de la Saskatchewan,
l'éducation artistique est obligatoire de la
première à la neuvième année. Au niveau
secondaire, les élèves doivent obtenir deux
crédits en arts (100 heures de cours) pour
obtenir leur diplôme. Plus récemment, le
Ministère a mené une étude de deux ans sur
la mise en application de ses programmes. Il
est actuellement en train d'élaborer des
plans de leçons qu'il destine aux nouveaux
enseignants afin de faciliter leur travail. Le
Ministère a également commencé à évaluer
ses programmes d'éducation artistique de la
première à la neuvième année.
Le Conseil des arts de la Saskatchewan a
mis sur pied un programme pilote d'artistes
dans les écoles et d'artistes en résidence.
Récemment, le Conseil s'est associé à la
Fondation McConnell, le ministère de
l'Apprentissage de la Saskatchewan,
SaskCulture et le Saskatoon Foundation
pour mettre en œuvre le programme
GénieArts. Le travail est effectué par des
organisations que le Conseil et ses
partenaires soutiennent comme les galeries
d'art dans le domaine de l'apprentissage des
jeunes et les centres d'apprentissage tout
au long de la vie qui connaissent un bon
succès. SCAM (Small City Art Museums) est
un programme qui est également développé
au Manitoba et en Alberta.
Jeremy Morgan
Directeur général
Conseil des arts de la Saskatchewan
Notre mission est de cultiver un
environnement propice aux arts pour qu'ils
prospèrent au bénéfice de tous et chacun en
Saskatchewan. Le Conseil des arts propose
une variété de services qui permet aux
citoyens de la province de vivre les arts et
d'en jouir. Nous offrons des bourses aux
artistes, aux organisations artistiques et à
ceux qui œuvrent dans l'industrie culturelle.
Nous collectionnons, préservons, prêtons et
louons des œuvres d'art. Nous conseillons
Le Conseil des arts de la Saskatchewan
possède une collection permanente
d'œuvres produites par des artistes de la
55
province. Ce programme a vu le jour en
1950. La collection illustre l'évolution des
arts visuels en Saskatchewan. Elle compte
aujourd'hui quelque 2300 œuvres de 590
artistes. Le programme des arts
autochtones a été créé pour promouvoir la
participation des artistes autochtones de la
Saskatchewan et favoriser leur accès au
financement, mais également pour
sensibiliser le public à leurs travaux.
Depuis la mise sur pied du programme,
deux autres écoles y ont souscrit. Dans
l'une d'elles, le programme a été prolongé
de trois ans et les autorités scolaires ont
décidé d'investir 15 000 $ afin de le
maintenir. Selon les dires, il semble que le
programme connaisse un bon succès. Une
étude est actuellement en cours afin
d'évaluer son efficacité.
Les arts et l'apprentissage, cela concerne
l'éducation mais également la viabilité des
arts à long terme. Il s'agit de réunir les
artistes et le public. Le Conseil des arts a
besoin que les gens sachent ce qu'il fait. Il a
également besoin d'avoir accès à un réseau
d'information pour obtenir de l'information
puis la transmettre à ceux qui s'y
intéressent. De plus le Conseil s'est rendu
compte que les ressources seraient mieux
utilisées dans des programmes que de
plaidoyer en faveur des arts
Les artistes dans les communautés ont
besoin d'un soutien constant. Les
financements futurs pourraient provenir des
agences de services sociaux ou de justice.
Le Conseil des arts de la Saskatchewan a
également besoin de développer de
nouveaux partenariats pour mieux répondre
à ses engagements actuels et pour soutenir
ses nouveaux projets. Le milieu des sports
est très bien organisé et très dynamique
pour mener des campagnes de financement.
Nous pourrions peut-être nous inspirer de ce
modèle pour le financement des arts.
Le programme GénieArts est un autre moyen
pour le Conseil des arts de réunir les artistes
et les élèves. C'est la première année que le
Conseil dispose d'un financement pour la
gestion de ces programmes. GénieArts
souhaite que les arts soient enseignés à
travers le tronc commun, mais en
Sasktachewan, les arts font partie intégrante
des programmes scolaires. Le Conseil des
arts souhaiterait plutôt utiliser les fonds de
GénieArts pour mettre en application les
programmes scolaires. Il souhaite également
obtenir le soutien de trois partenaires dans
ces projets : l'école, les élèves et la
communauté.
Diane Warren
Consultante en éducation artistique
Ministère de la Culture, de la Jeunesse et
du Loisir
Conseil des arts de la Saskatchewan
Diane Warren souligne le besoin de placer
les arts et l'apprentissage dans un contexte
plus élargi de promotion et de viabilité. Le
Conseil des arts de la Saskatchewan veut
justement explorer les moyens pour
atteindre cet objectif. Un bon exemple est la
création d'un nouveau programme
d'artistes en résidence destiné aux écoles,
calqué sur le modèle des programmes
d'immersion. Ce programme a été mis en
application dans deux écoles. Il s'agit d'un
programme d'une durée de deux années
qui utilise l'école comme une communauté
et qui est financé par le Conseil des arts et
par le ministère de l'Apprentissage. L'artiste
consacre la moitié de son temps à la
création et l'autre moitié à un travail en
collaboration avec l'école. Il est important
que l'artiste s'intègre et participe à la vie de
la communauté.
Rose Gilks
Directrice générale
Saskatchewan Culture Inc.
Depuis 1997, SaskCulture Inc. s'est hissé
au rang de leader du développement
culturel en Saskatchewan. Organisation
sans but lucratif, gérée par la communauté,
SaskCulture travaille en collaboration avec
ses membres, ses bénévoles et des
partenaires communautaires pour bâtir une
province culturellement dynamique, dans
laquelle tous les citoyens célèbrent,
56
des services et du soutien, des programmes
de leadership, de formation et de promotion,
ainsi que des partenariats. SaskCulture est
une organisation de prestation de services
bien structurée qui compte 120 membres.
C'est également une organisation gérée par
ses membres qui rejoint autant les
communautés rurales qu'urbaines et qui
tente de répondre aux besoins et aux
intérêts de personnes de tous âges. « Notre
raison d'être est dans la collaboration et
dans la communauté. » SaskCulture finance
ses membres et propose des services de
planification financière, de leadership, de
gouvernance et de formation. L'organisation
appuie également les associations ou les
conseils provinciaux d'enseignants en arts.
Mme Gilk mentionne quelques projets ou
groupes qui bénéficient de ces services :
des organisations métisses, des groupes
multiculturels, des musées, des projets
GénieArts, des conseils tribaux, des
festivals, des programmes en arts
médiatiques et des projets communautaires
des collectivités nordiques. SaskCulture a
également développé des partenariats avec
d'autres agences comme Tourisme
Saskatchewan et la Croix-Rouge.
L'organisation diffuse un bulletin virtuel
hebdomadaire, publie un magazine
trimestriel et organise une conférence
annuelle à l'intention de ses membres.
valorisent et contribuent à une riche vie
culturelle. L'organisation englobe l'ensemble
de la vie culturelle incluant les arts, le
patrimoine, le multiculturalisme et les
industries culturelles. SaskCulture collabore
avec plus de 100 organisations membres,
ce qui lui permet de rejoindre un important
réseau de groupes locaux, d'associations,
d'agences, d'entreprises et d'individus dans
les communautés à travers la province. Ses
membres se composent également
d'individus qui soutiennent les valeurs, les
principes et la mission de SaskCulture.
SaskCulture offre des programmes et des
services à travers ses réseaux-membres :
formation et éducation, promotion, ainsi que
des occasions de réseautage. Ces
programmes et ces services visent tous la
construction et le renforcement de la
communauté culturelle en Saskatchewan.
L'un des rôles principaux de SaskCulture est
d'administrer le Comité culturel du Fonds en
fidéicommis de loteries de Saskatchewan
pour le sport, la culture et la récréation. En
collaboration avec Sask Sport Inc. et le
Saskatchewan Parks and Recreation
Association, SaskCulture fait en sorte de
s'assurer qu'un financement soit disponible
pour diverses programmations
communautaires en Saskatchewan. Son
travail s'appuie sur de nombreux
partenariats. En plus de SaskSport Inc. et
du Saskatchewan Parks and Recreation
Association, SaskCulture maintient des
relations soutenues avec des organisations
comme le Conseil des arts de la
Saskatchewan, le ministère Culture,
Jeunesse et Récréation, le ministère du
Tourisme et le Volunteer Regina. Notes
tirées du site Web :
http://www.saskculture.sk.ca/
Organisations non gouvernementales
Dustin Browne
Street Culture Kidz
Un modèle de prévention du crime destiné
aux jeunes en difficulté et à risques, Street
Culture Kidz, offre des programmes à long
terme, dont les activités sont liées aux arts,
qui ont pour but de permettre aux jeunes de
développer des aptitudes aux relations
personnelles et d'acquérir des compétences
professionnelles, en les soutenant
individuellement et en favorisant leur
contribution à la communauté. Les
programmes répondent aux besoins
exprimés par les participants eux-mêmes.
Notes tirées du site Web :
http://www.caledoninst.org/Publications/PDF
/1-894598-08-3.pdf
Rosa Gilks souligne que le mandat de
SaskCulture est de s'assurer que la
Saskatchewan soit une province dynamique
sur le plan culturel. L'organisation fait la
promotion de la valeur des activités
culturelles et un travail de sensibilisation
auprès du public. Culture Builds Community,
l'une de ses campagnes promotionnelles,
illustre bien cet objectif. SaskCulture offre
57
L'organisme a vu le jour dans un quartier
populaire de Regina, en 1997. Il a été fondé
par Kim Sutherland qui en est l'actuel
directeur. Street Culture Kidz était au départ
un programme estival qui a pris de
l'expansion au fil des ans pour devenir un
organisme sans but lucratif géré par un
conseil d'administration. Street Culture Kidz
est destiné aux jeunes âgés entre 18 et 29
ans. L'organisme croit qu'il est important
pour les jeunes d'exprimer leur vécu et
utilise les arts comme un véhicule au service
de ses programmes. Street Culture Kidz est
un programme de mentorat et une
ressource efficace pour la communauté.
Dustin Browne cite un certain nombre de
programmes dans lesquels l'organisme est
impliqué : activités parascolaires, création
de murale, maquillage, Project Youth Voice
et Food Box. L'organisme gère également
un café au YMCA et offre des services de
traiteur à la grandeur de la ville. Il compte
présentement 25 participants subventionnés
par RHDCC. La collecte de fonds se fait de
façon continue parce que l'aide apportée
aux jeunes doit être maintenue. Street
Culture Kidz reçoit notamment des
subventions de Sask Energy, de Centraide,
de la Ville de Regina et du Conseil des arts
de la Saskatchewan.
Notes tirées du site Web :
http://www.commonwealarts.com/index.shtml
Common Weal Community Arts, à ses
débuts, était un théâtre communautaire qui a
mis en scène la pièce The Gathering, en
1992. Cette production a connu un tel succès
que ses producteurs ont décidé d'élargir leur
champ d'activités pour inclure l'ensemble des
événements artistiques communautaires.
Common Weal est une initiative populaire et
un organisme géré par la communauté qui
utilise les arts pour promouvoir le
changement social et pour mettre les artistes
en relation avec les communautés. Mme
Dixon soutient que l'organisme a développé
de nombreux partenariats avec d'autres
groupes au fil des ans. Elle a cité un certain
nombre d'exemples d'activités dans
lesquelles Common Weal a été impliqué,
notamment dans des événements estivaux
comme Grasslands (danse et arts visuels),
Prairie Echo I et II (œuvres sonores) et des
ateliers au sein des communautés et des
écoles. L'organisme a également été
impliqué auprès des travailleurs du sexe et
des détenus, des artistes en résidence dans
une clinique de traitement du cancer, dans
une galerie, dans un festival de jeunes
dramaturges autochtones et dans un projet
virtuel jeunesse. Common Weal connaît
énormément de succès dans ce qu'il
entreprend. L'organisme a été appelé à
maintes reprises à témoigner de ce qu'il a
appris en travaillant au sein des
communautés. Il figure d'ailleurs parmi cinq
groupes sélectionnés pour leurs pratiques
exemplaires en gestion invités à participer à
un l'organisme y prendra part. Common Weal
entend créer une banque de données basée
sur ses expériences afin de mieux partager
ce qu'il a appris. Mme Dixon définit Common
Weal comme un organisme qui crée des
ponts entre l'art noble et l'art populaire.
Maggie Dixon
Common Weal Community Arts Inc.
Common Weal :
!
!
!
!
!
!
!
!
œuvre en faveur d'un changement
social positif à travers les arts;
soutient les initiatives populaires;
respecte les différences;
encourage l'affirmation de soi;
favorise le processus créatif en créant
un environnement inclusif et
respectueux;
promeut la participation dans les arts en
vue de développer des communautés
saine;
valorise la création artistique qui
examine, provoque et célèbre l'histoire
communautaire et la vie contemporaine;
se consacre à l'ouverture du cœur et de
l'esprit de tous d'où qu'ils soient.
Le financement de Common Weal ne s'est
pas accru avec les années contrairement à
ses projets. L'organisme a un mandat
provincial et souhaite former des comités
consultatifs dans le Nord. Son conseil
58
Ruth Smillie est artiste et directrice artistique
du Globe Theatre. La saison théâtrale du
Globe comprend une série de productions et
des programmes de théâtre expérimental :
de nouvelles œuvres produites par des
artistes émergeants. Fondé en 1966, le
Globe est la première compagnie de théâtre
professionnel de la Saskatchewan. À ses
débuts, la compagnie était un théâtre de
tournée destiné aux enfants. En 1998, à
l'arrivée de Mme Smillie, le théâtre de
tournée était déficitaire et il y avait peu
d'intérêt à poursuivre le programme.
Aujourd'hui, le Globe propose des ateliers
itinérants destinés aux jeunes et aux
adultes, ainsi que des programmes de
camps d'été surnommés Theatrics. Le
Globe fait appel également à des artistes de
Stratford dans le cadre de ces ateliers dont
la plupart sont proposés en collaboration
avec l'Université de Regina. Un programme
d'apprentissage en production et en
direction de scène est aussi mis à la
disposition des étudiants. Le Globe et
l'Université de Regina collaborent dans un
programme de mentorat pour les étudiants
unique en son genre au Canada et qui
connaît un grand succès. Les étudiants en
théâtre de niveau supérieur ont accès à des
programmes d'apprentissage du jeu, des
arts de la scène, de même que de tous les
aspects de la production, leur permettant
ainsi d'acquérir des connaissances qui les
aideront dans leur carrière professionnelle.
d'administration est représentatif de la
diversité de la province. Common Weal
souhaiterait cependant que plus
d'éducateurs y siègent afin de lui donner
des orientations futures. Le manque de
financement ne facilite pas la situation. Il est
également difficile de gérer la croissance de
l'organisme et de répondre aux attentes des
gens. En décrivant les recherches que
Common Weal a effectuées sur les
différentes activités culturelles qui existent,
Mme Dixon mentionne la découverte de ce
qu'elle appelle «hubs» (pierres angulaires),
c'est-à-dire des individus qui s'impliquent
activement dans de nombreux événements
et projets. Ces personnes-clés ont joué un
rôle très important dans la mise sur pied
d'activités communautaires.
Caroline Sirois
Association Jeunesse Fransaskoise
L'Association compte à son actif des
événements comme «Les Camps
Voyageurs», «La Fête fransaskoise», «On
s'garroche à Batoche, «Le Festival
théâtral», «Le Concours oratoire», «Le Gala
de la chanson» et le «Super Fransaskois
Show».
Notes tirées du site Web :
http://collections.ic.gc.ca/fransaskois/Associ
ations/AJF/ajf4.htm
Cette association jeunesse représente un
groupe linguistique minoritaire en
Saskatchewan. Elle a pour mandat de
promouvoir la langue et la culture
françaises. L'Association organise un
parlement jeunesse qui permet d'encourager
les jeunes à débattre des enjeux auxquels
ils font face de nos jours. Elle a mis sur pied
un programme sportif à l'intention de ses
membres et entend également en
développer un consacré à la culture. Tout
comme les autres organismes, l'Association
éprouve des difficultés à trouver le
financement nécessaire pour ses projets.
Un programme d'apprenti au niveau
secondaire permet aux élèves d'obtenir des
crédits en travaillant au Globe. Il y a deux
universités à Regina dont les programmes
mettent désormais l'accent sur les études en
théâtre au lieu de programmes sur le travail
dans le domaine du théâtre. Ce changement
rend difficile l'embauche des étudiants
universitaires par le Globe parce qu'ils ne
possèdent pas toutes les compétences
pratiques nécessaires. Mme Smillie souligne
l'importance de l'identité. Le Globe a invité
deux artistes Autochtones et a mis sur pied
une école de danse biculturelle Premières
nations et européenne. « Nous voulons une
école de théâtre biculturelle, avec un
Ruth Smillie
Directrice artistique
Globe Theatre
www.globetheatrelive.com
59
des ateliers, des cours de maître et des
programmes de camps d'été. Les
représentants de Dance Saskatchewan se
déplacent également sur invitation à travers
la province. L'organisation publie Footnotes,
son bulletin trimestriel.
programme biculturel s'appuyant sur un
modèle de conservatoire qui réunirait les
cultures Autochtone et européenne. »
Le Globe diffuse maintenant un bulletin
d'information et implique son auditoire grâce
à Talkbacks. Ce bulletin vise l'éducation de
l'auditoire tout en leur offrant une
programmation stimulante.
L'un des mandats de Saskatchewan Dance
est de présenter des spectacles et de
promouvoir la danse dans la province. Dare
to Dance est l'un de ses plus importants
programmes. La danse autochtone a
toujours fait partie intégrante de la
programmation. En partenariat avec le
Collège indien fédéré de la Saskatchewan,
l'organisation a élaboré un programme
intitulé Gathering Strength pour promouvoir
les danses et les chants des Premières
nations. Pour répondre aux besoins des
enseignants et des écoles, Dance
Saskatchewan a publié Dance on the Move,
un outil utile destiné aux enseignants
généralistes et spécialisés pour les aider à
mettre en application le programme scolaire
en danse. Par la suite, des ateliers ont été
mis sur pied à l'intention des enseignants à
travers la province. Dance Saskatchewan a
également aidé à mettre sur pied un
programme de certification des enseignants
en collaboration avec l'Université de Regina.
Il s'agit d'un cours de 10 modules pour
l'acquisition des compétences et des
connaissances qui prépareront les candidats
à devenir des enseignants en danse.
Jill E. Reid
Directrice générale
Dance Saskatchewan
Énoncé de mission :
! créer une organisation viable et unifiée
qui représente les intérêts de la danse
et qui milite en sa faveur;
! susciter le respect et l'acceptation de la
danse comme une discipline
encourageant la liberté de l'expression
de l'identité culturelle;
! établir un environnement stimulant qui
favorise les prestations artistiques, les
occasions d'emploi et qui célèbre le
patrimoine et la diversité culturelle.
Objectifs :
!
soutenir et renforcer le développement
de toutes les formes de danse;
! préserver, promouvoir et représenter la
danse en Saskatchewan ;
! éduquer sur la danse;
! encourager la passion pour la danse;
! offrir un centre multidisciplinaire
consacré à la danse qui intègre toutes
les formes d'art qui y sont liées et qui
favorise l'épanouissement dans un
environnement sain.
Notes tirées du site Web :
www.dancesask.com
Richard Dubé
Enseignant de musique
Westmount Community School,
Saskatoon
Richard Dubé est enseignant de musique
à Pleasant Hill depuis dix ans. Il croit que
les arts constituent un outil efficace pour
enseigner la compréhension du monde.
En consultant les Anciens sur ses projets,
il suit le protocole des Premières nations.
Pour eux, la musique est une médecine.
Le premier projet est un programme de
leçons de piano. Ce programme permet
aux étudiants qui ne peuvent s'offir ni
l'instrument ni des leçons de musique
d'apprendre à l'aide d'instructeurs
Dance Saskatchewan offre des espaces,
des ressources, des subventions et des
bourses d'études. Son plus grand atout est
la communauté de la danse et son capital
repose dans les 9 000 pieds carrés
d'espace que l'organisation possède. Elle
possède une bibliothèque et prête du
matériel livres, magazines, vidéos, cd et
cassettes à travers le pays. Elle propose
60
Northern Lights School Division #113
L'un des plus grands défis du Northern
Lights School Division est le roulement
important du personnel enseignant. Les
enseignants ne restent pas assez longtemps
pour s'intégrer dans la communauté et pour
créer les liens nécessaires qui leur
permettraient de tirer profit des occasions
qui existent sur place. Les enseignants
craignent d'enseigner les arts et ont besoin
de plus de développement professionnel en
la matière. Un autre défi est celui de
travailler en collaboration avec les artistes et
de mettre en œuvre le programme scolaire.
Le soutien des autorités scolaires est
essentiel. Au cours des deux dernières
années, le programme d'artistes en
résidence a été une réussite. La
Commission a mis sur pied un projet
d'écriture autochtone dans trois écoles. Un
partenariat avec le Saskatchewan Native
Theatre Company a permis à nos écoles
d'accueillir des ateliers au cours de
l'automne qui ont aidé les élèves à
développer leurs travaux.
volontaires qui viennent dans les écoles.
Ce programme connaît un véritable
succès et il a été mis en application dans
huit sites différents. Plus de 150 élèves
sont inscrits à ce programme pour une
durée de huit mois. On attend d'eux qu'ils
pratiquent de façon soutenue et régulière.
M. Dubé a également aidé à le mettre en
application dans d'autres villes et
provinces. Le deuxième programme
concerne l'apprentissage du tambour. Il
s'agit d'un programme d'une durée de six
semaines à raison de deux cours par
semaine au sein même des communautés,
permettant ainsi aux Anciens d'interagir
avec les jeunes. Le troisième programme
est un camp d'été, Heart of the City:
Summer Music and Life Skills Program,
d'une durée de 20 jours destiné aux
jeunes à risques afin de mieux les
préparer pour la rentrée scolaire.
Douglas W. McCosh
Président
Saskatchewan Music Educators' Association
Énoncé de mission :
Darlene Brière
Directrice générale
Saskatchewan Drama Association
Le mandat de la Saskatchewan Drama
Association est de promouvoir la croissance
et le développement du théâtre jeunesse en
Saskatchewan et de favoriser le
développement professionnel à travers des
programmes de communication et de
théâtre. Notes tirées du site Web :
www.saskdrama.com
!
promouvoir le développement de
normes de qualité en matière de
musique et d'éducation musicale;
! partager des informations et des idées
avec ceux qui sont intéressés à la
musique;
! commanditer des congrès, des ateliers,
des séminaires, etc. en faveur du
développement de la musique, de
l'information et de l'éducation.
Notes tirées du site Web :
http://www.musiceducationonline.org
La Saskatchewan Drama Association
compte 25 000 membres étudiants et 250
membres adultes. Elle gère onze festivals
annuellement. L'Association propose des
ateliers aux étudiants et aux enseignants en
théâtre et possède une bibliothèque. Des
sondages et des questionnaires sont utilisés
pour évaluer les besoins des membres et le
travail de l'Association. Elle propose
également des conférences destinées aux
enseignants et produit deux publications par
année. Le festival provincial se tient en mai
qui est également le Mois des arts.
Douglas W. McCosh décrit les différents
programmes proposés par l'Association, le
financement et l'aide apporté aux
enseignants de musique. L'Association
soutient également des programmes
spéciaux tels que ceux mentionnés par
Richard Dubé.
Debby Nobel
Conseillère pédagogique
61
est de faire en sorte que les étudiants
acquièrent une expérience hors campus
dans des plus grands centres que Regina.
Pour ce faire, les étudiants doivent trouver
du financement. Ils visitent les écoles, les
étudient et en apprennent sur les
programmes d'éducation artistique qu'elles
offrent. Les étudiants de quatrième année
doivent également être disponibles pour
travailler au sein de la communauté pour
une période déterminée.
Mme Brière décrit brièvement le rôle de la
Saskatchewan Society for Education
through Art et suggère aux participants de
visiter le site Web de l'organisme en arts
visuels pour obtenir de plus amples
informations : www.saskedthroughart.ca
Norman Yakel
Professeur
Programme d'éducation artistique
Faculté de l'Éducation
Université de Regina
En 1982, l'Université de Regina a créé un
diplôme en éducation artistique. Le
programme intégrant la danse, le théâtre, la
musique, les arts visuels et la littérature
résultait de plusieurs consultations menées
auprès de la communauté et entamées en
1976. Le recrutement se faisait directement
dans les écoles et le programme a démarré
avec 30 étudiants choisis parmi 50
candidatures. D'une durée de quatre ans
auparavant, le programme est passé à cinq
ans. Les diplômés reçoivent un certificat
d'enseignement qui leur permet d'enseigner
toutes les disciplines de la maternelle à la
douzième année.
Avec les années, la Faculté a aidé à la
planification des programmes d'arts pour la
province et les communautés. Les
programmes continuent de prendre de
l'expansion et de changer pour s'adapter
aux besoins des communautés et des
étudiants, mais également aux exigences de
l'éducation artistique. Les diplômés sont en
grande demande. Ils travaillent maintenant
partout dans la province et à travers le
monde. Certains d'entre eux sont d'ailleurs
présents à cette rencontre.
Terre-Neuve-et-Labrador
Organisations gouvernementales
Lillian Bussey
Présidente, Association des enseignantes et
enseignants en arts visuels
Ministère de l'Éducation de Terre-Neuve-etLabrador
Association des enseignantes et
enseignants de Terre-Neuve-et-Labrador
Le Ministère est véritablement en faveur de
l'éducation artistique. Il existe des
programmes scolaires en arts destinés aux
e
élèves de la maternelle à la 12 année. Des
équipes travaillent au développement des
programmes en anglais, en français et en
immersion au sein du Ministère. Rares sont
les écoles qui n'ont pas de spécialiste en
musique au sein de leur personnel
enseignant. Les arts visuels, quant à eux,
sont enseignés par un généraliste. Aucun
cours d'art dramatique n'est offert au niveau
primaire. Un cours est offert au niveau
secondaire et un autre sur les arts de la
scène est actuellement en préparation. Les
cours de danse ne sont dispensés à aucun
niveau. Au niveau intermédiaire, les élèves
L'enfant et l'élève sont au cœur du
programme. On leur donne l'occasion de voir
le monde à travers le regard de l'artiste et de
comprendre la place qu'il occupe dans leur
monde. Le rôle de l'éducation artistique n'est
pas de produire des artistes, bien que cela
demeure une possibilité. L'objectif visé par le
programme est de donner aux enfants un
portail ouvert sur les arts pour leur permettre
d'en apprendre plus sur eux-mêmes.
Le programme de l'Université de Regina est
unique en son genre pour sa formation en
éducation esthétique et en leadership. Il
offre des résidences hors campus aux
étudiants en quatrième année. Différents
sites à travers la province sont sélectionnés
afin de permettre aux étudiants de vivre
dans d'autres communautés et aux
communautés de se familiariser avec le
programme. Les étudiants apprennent
également à travailler avec des artistes
invités. Une autre exigence du programme
62
consacrent la moitié de l'année scolaire à la
musique et aux arts visuels. Au secondaire,
les cours d'arts sont facultatifs. Cela devrait
changer prochainement parce que les
exigences pour l'obtention du diplôme
incluront un cours obligatoire en arts au
niveau secondaire. Les enseignants au
niveau intermédiaire et au niveau
secondaire sont généralement des
spécialistes.
francophones à Terre-Neuve-et-Labrador.
Une de nos écoles compte seulement 29
e
élèves de la maternelle à la 12 année. Il
existe peu de ressources disponibles pour
chacune des disciplines enseignées et cela
est encore plus flagrant en ce qui concerne
les arts. Dans notre cas, l'engagement de la
communauté est essentiel. Les adultes
apportent leur aide aux écoles. Lorsque
l'Association des femmes engage un artiste
pour des leçons de peinture dans leur
communauté, elle s'assure que les cours
soient également donnés gratuitement aux
élèves. Tous les individus qui donnent des
cours viennent de la communauté. Ils
aiment partager leurs connaissances et
leurs talents avec les jeunes. Nous
rencontrons des problèmes pour attirer des
enseignants d'autres communautés
francophones notamment pour les raisons
suivantes : ces enseignants doivent être
préparés à travailler dans des classes à
niveaux d'études multiples souvent avec des
ressources très limitées. De plus, les
salaires sont moins élevés que ceux des
enseignants ayant obtenu une formation à
Terre-Neuve-et-Labrador. Les normes sont
différentes ici et, souvent, les enseignants
des autres provinces ne répondent pas à
ces normes.
Le Ministère s'implique dans la formation à
distance dans les régions reculées et dans
les écoles qui n'ont pas un nombre suffisant
d'élèves pour que les cours soient offerts sur
place. Les cours sont dispensés par le
Centre de formation à distance et
l'innovation qui est le résultat d'une
collaboration entre le Ministère, l'Association
des enseignantes et enseignants, et
l'Université. Les cours touchent aux arts
visuels. D'autres, en musique, sont
actuellement en élaboration. Deux
enseignants virtuels dans le nord de la
province donnent ces cours. Le Ministère
travaille en collaboration avec la Galerie
d'art de Terre-Neuve-et-Labrador pour
développer des ressources comme les
trousses éducatives afin d'informer les
élèves sur les artistes de leur province. Le
Ministère souscrit au programme GénieArts
qu'il met en œuvre plus particulièrement
dans les communautés rurales. En sa
qualité de présidente de l'Association des
enseignantes et enseignants en arts visuels,
Mme Bussey parle des activités du Centre
de formation en ligne. Ce site Web offre des
ressources et de la formation
professionnelle en ligne. La Galerie d'art
s'adresse aux enseignants de la maternelle
e
à la 12 année et met à leur disposition du
matériel, des magazines et des articles. Elle
mentionne cependant que ce site Web n'est
pas aussi utilisé qu'on le souhaiterait.
Territoires du Nord-Ouest
Organisations non gouvernementales
Tom Eagle
Directeur général
Tree of Peace Friendship Centre,
Yellowknife
The Tree of Peace Friendship Centre est un
organisme de service apolitique, sans but
lucratif et autonome. Incorporé en 1970,
c'est un centre destiné aux jeunes et aux
Anciens, sans égard à la race, à la religion
ou aux croyances, qui accueille aussi bien
ceux qui sont dans le besoin que ceux qui
veulent donner.
Organisations non gouvernementales
Henriette Essiambre
Secrétaire
Association francophone du Labrador
La communauté francophone du Labrador
est très petite. Il y a en tout cinq écoles
Énoncé de mission
Améliorer la qualité de vie des personnes
Autochtones dans la communauté de
Yellowknife en mettant sur pied des
programmes sociaux, économiques,
63
récréatifs et culturels autodéterminés dans
le respect du caractère distinctif de la culture
des peuples autochtones. (Extrait tiré de la
brochure sur les programmes et activités du
Tree of Peace Friendship Centre)
Yukon
Organisations gouvernementales
Mary Sloan
Ministère de l'Éducation
Mary Sloan enseigne le théâtre. Elle est
impliquée dans un programme spécial qui
s'adresse aux élèves. Ce programme
s'inspire du programme d'enseignement du
théâtre de la Colombie-Britannique. Environ
15 à 24 élèves participent au programme.
Des artistes invités se joignent au personnel
pour aider les élèves à écrire une pièce et à
la mettre en scène. Ce qui est important
pour les participants, c'est de créer des
liens. Dans le passé, les élèves de ce
programme ont collaboré avec d'autres
groupes d'élèves pour la création de pièces.
Des «boîtes à trésors» étaient échangées
entre les groupes. Ces boîtes contenaient
de l'information utile à chacun des groupes
qui s'en inspirait pour monter une pièce sur
l'autre groupe.
Tom Eagle a fait état du processus par
lequel on répond aux besoins en
éducation artistique des individus vivant
dans sa communauté. La demande est
généralement portée à l'attention de
l'assemblée générale. Au terme d'un projet
ou d'un programme, il y a évaluation.
Certains des programmes et des services
décrits dans la brochure comprennent
notamment la courtepointe, le quadrille
destiné aux jeunes et aux adultes, le powwow, le tambour déné, la broderie et la
fabrication de chaussons, et les concours
d'amateurs.
Amanda Mallon
Présidente
Association des enseignantes et
enseignants des Territoires du Nord-Ouest
Amanda Mallon a donné un bref aperçu
des programmes mis sur pied dans les
Territoires du Nord-Ouest. Les Territoires
ont un programme d'éducation artistique
calqué sur celui de la Saskatchewan, mais
qui n'a pas encore été mis en application.
Comme dans la plupart des régions
nordiques, il existe un problème de
rétention des enseignants. Chaque année,
il y a un roulement de personnel très
important.
Rick Lemaire
Directeur
Tourisme et Culture
Direction des services culturels
La Direction des services culturels met en
œuvre et administre tout ce qui concerne la
protection et la préservation du patrimoine
ainsi que l'information culturelle; elle gère les
musées du Yukon et leur apporte son appui;
donne un soutien technique et financier à la
promotion des arts, notamment aux arts
communautaires, aux artistes professionnels
et aux industries culturelles; elle conserve les
Archives du Yukon et les dossiers du
gouvernement. Notes tirées du site Web :
http://www.btc.gov.yk.ca/
Il y a de bonnes choses qui arrivent, mais
elles sont surtout menées par des
individus ou par la communauté. Mme
Mallon cite l'exemple d'excellents
programmes d'apprentissage du tambour
et un programme de théâtre destiné aux
jeunes autochtones qui leur permet
d'entreprendre des tournées, mais qui
manque malheureusement de
financement. La façon dont le système
scolaire est organisé ne permet pas de
répondre aux besoins artistiques de la
population.
La Direction des services culturels gère des
programmes et élabore des politiques
culturelles pour l'ensemble des partenaires.
Elle offre en outre des programmes de
formation. Rick Lemaire se demande si
l'implication du ministère de la Culture n'a pas
permis au ministère de l'Éducation de se
dérober à ses responsabilités en ce qui
concerne l'éducation artistique. Il soutient
qu'un meilleur dialogue entre les ministres de
la Culture et ceux de l'Éducation est
64
SYANA est une société à but non lucratif qui
fait la promotion d'une meilleure
connaissance et d'une plus grande
appréciation des arts et des artistes
autochtones. La Société favorise également
le développement des arts autochtones en
encourageant la participation des
Autochtones et du public en général dans le
domaine des arts. Pour atteindre ses
objectifs, SYANA offre notamment divers
cours d'arts et programmes comme la
mercatique ou le développement de
portfolios. La Société partage ses idées et
possède une liste d'artistes et de
performeurs qu'elle rend disponible dans le
cadre d'événements ou pour des
commandes. Elle aide les artistes
autochtones à avoir accès à de la formation
et à promouvoir leurs créations en
présentant régulièrement des vitrines
mettant en valeur les expressions artistiques
des peuples des Premières nations du
Yukon. La communauté bénéficie du travail
de la Société : SYANA contribue à
sensibiliser le public sur les arts
autochtones, à accroître l'estime de soi des
artistes et des peuples des Premières
nations. SYANA offre également un
enseignement dans les écoles et agit
comme un service d'assistance pour les
artistes autochtones du Yukon. De
nombreux artistes ont bénéficié de l'appui et
des services de la Société. Notes tirées du
site Web :
http://www.ycee.yk.net/initiatives/syana.pdf
nécessaire. Il suggère qu'une certaine
ingérence du fédéral dans l'éducation
artistique soit acceptée surtout si elle peut
contribuer au financement et à briser les
frontières qui séparent les provinces et les
ministères responsables de cette question.
Organisations non gouvernementales
David Curtis
Directeur de programme
Klondike Institute of Art and Culture (KIAC)
Au printemps 1998, un groupe d'artistes
locaux, poussé par le courage et la foi, a
décidé que l'heure était venue pour l'éducation
artistique de se répandre sur Dawson City. Le
groupe a ainsi créé le Dawson City Arts
Society (DCAS), un organisme sans but
lucratif, dont le mandat est de promouvoir
l'avancement des arts. Afin d'atteindre son
objectif, les membres fondateurs du DCAS ont
mis sur pied une école qu'ils ont nommée le
Klondike Institute of Art and Culture (KIAC).
KIAC est un centre qui offre une variété de
programmes communautaires, de formation
continue et de développement professionnel
de grande qualité. Notes tirées du site Web :
www.kiac.org
KIAC est un organisme sans but lucratif qui
a ouvert ses portes en 2000. L'organisme
offre ses programmes à des étudiants de 17
à 55 ans. KIAC a un programme d'artistes
en résidence qui permet aux étudiants de
travailler avec des artistes. L'immeuble dans
lequel sont situés les bureaux du KIAC
abrite un espace d'exposition mis à la
disposition des travaux des artistes et des
étudiants. Le programme favorisant les
échanges entre artistes locaux et de
l'extérieur a été particulièrement
enrichissant pour les étudiants. Les relations
que l'organisme entretient avec la
communauté internationale sont très
importantes. Les autorités du KIAC sentent
d'ailleurs qu'ils ont plus d'affinités avec
d'autres pays que le leur. La collaboration
avec l'Office national du film a permis
d'étendre les réseaux du KIAC.
La Société consacre énormément de temps à
l'enseignement des arts traditionnels aux
artistes, mais très peu de cet enseignement
est dispensé dans les écoles. Les artistes
éprouvent de la difficulté à rassembler tout le
matériel nécessaire à la création parce que
l'art de la préparation du matériel s'est perdu.
La Société tente tant bien que mal
d'enseigner tout sur les arts, mais
l'enseignement de tous les aspects des arts
s'avère difficile. Très souvent, on exige des
artistes qu'ils aient reçu un diplôme d'une
université ou d'un collège reconnu. Si ces
artistes quittent leur région, ils ne peuvent
donc pas apprendre de leur propre culture.
Lynda Polyck
Society of Yukon Artists'of Native Ancestry
(SYANA)
65
Il est difficile pour eux de partir et de revenir.
Parfois les arts traditionnels ne sont perçus
que comme la fabrication de bibelots. Les
peuples des Premières nations acceptent les
programmes scolaires mais souhaiteraient
que les contenus reflètent plus leur propre
culture. Mme Polyck croit qu'il devrait y avoir
un programme de beaux-arts pour les
peuples des Premières nations de sa
communauté et que les créations autochtones
devraient être plus largement diffusées.
Debbie Parent
Directrice générale
Yukon Learn Society
L'objectif du Yukon Learn Society est d'être
reconnu par les Yukonnais comme étant une
force mobilisatrice œuvrant en faveur d'un
Yukon alphabétisé.
Son mandat est le suivant :
· offrir des services d'alphabétisation
des adultes;
· promouvoir l'alphabétisation;
· être le porte-parole de
l'alphabétisation au Yukon.
Son objectif premier est d'offrir un tutorat
gratuit et individualisé aux apprenants en
vue d'améliorer leurs connaissances en
lecture et en écriture, en mathématiques ou
leurs connaissances de base en
informatique. L'organisation collabore
également avec les parties prenantes en
vue de développer et d'offrir des services
d'alphabétisation.
Notes tirées du site Web :
www.yukonlearn.com
Debbie Parent informe l'assemblée que son
organisation œuvre dans le domaine de la
littératie, offrant un enseignement
personnalisé en mathématiques, en lecture,
en écriture et en informatique. L'éducation
artistique ne fait pas partie des approches
préconisées par l'organisation pour le
moment. Utiliser les arts pour enseigner
serait un excellent moyen de démontrer que
les arts ont leur utilité. Cela permettrait
également à tous d'apprécier et de valoriser
les individus qui possèdent des
compétences traditionnelles liées aux arts.
66
Roberta A. Bates
Teacher
Saskatchewan Teachers' Federation
(STF)
Saskatoon, SK
APPENDIX B / ANNEXE B:
List of participants / Liste des
participants
Toronto, Halifax, Regina, Vancouver,
Ottawa
Colleen Bayley
Chair
Saskatchewan Arts Board
Regina, SK
Président
Max Wyman
Président
Commission canadienne pour l'UNESCO
Ottawa, ON
Mary Blatherwick
Vice-President
Canadian Society of Education through
Art (CSEA)
Associate Professor, Faculty of Education
University of New Brunswick
Fredericton, NB
Participants
Annalee Adair
National Coordinator
ArtsSmarts
Canadian Conference of the Arts
Ottawa, ON
Christine Bouchard
Program Manager
Direction de l'éducation française
Alberta Learning
Edmonton, AB
Vicki Allen-Cook
Arts Education Curriculum Specialist
Prince Edward Island Department of
Education
Charlottetown, PEI
Georges Bouchard
Responsable des programmes d'arts
Direction des programmes
Direction générale de la formation des
jeunes
Ministère de l'éducation du Québec
Québec, QC
Jeffrey Anderson
Director
Arts Development Branch
Alberta Foundation for the Arts
Ministry of Community Development
Edmonton, AB
Ronald Boudreau
Vice-président, Région de l'Atlantique
Association canadienne d'éducation de
langue française (ACELF)
Québec, QC
Raye Anderson
Director of Arts Learning Projects
EPCOR CENTRE for the Performing Arts
Calgary, AB
Darlene Brière
Executive Director
Saskatchewan Drama Association
Regina, SK
Susan Annis
Executive Director
Cultural Human Resources Council
Ottawa, ON
Beverley Brown-Sweeting
Coordinator, Research and Partnerships
Tourism, Culture & Heritage
Government of NS
Halifax, NS
Sharon Bailin
Professor
Faculty of Education
Simon Fraser University
Burnaby, BC
67
Dustin Browne
Executive Director
Street Culture Kidz
Regina, SK
Joanne Charette
Directrice des affaires publiques
Musée des beaux-arts du Canada
Ottawa, ON
Coralie Bryant
Vice-Chair, Manitoba Arts Council
Association of Manitoba School
Superintendents
Winnipeg, MB
Anna Chiappa
Executive Director
Canadian Ethnocultural Council
Ottawa, ON
Stan Christie
Past President EDANS
Educational Drama Association of NS
Dartmouth, NS
Julius Buski
Secretary-General
Canadian Teachers' Federation
Ottawa, ON
Jacquenette Clements
Director, Continuing Studies
Nova Scotia College of Art and Design
Halifax, NS
Lillian Bussey
President
Special Interest Council Visual Arts
Newfoundland and Labrador Teachers'
Association (NLTA)
St. John's, NL
Patrick R. Close
Executive Director
CARFAC Saskatchewan
Regina, SK
Ann Elizabeth Calvert
Chair
Canadian Association of Fine Arts
Deans
University of Calgary
Calgary, AB
Jennifer Cooke
Directrice
ICI par les Arts
Saint-Jérôme, QC
Steven Campbell
Director of Community Partnerships
Ontario Arts Council
Toronto, ON
Marie-Ève A. Cormier
Étudiante
Moncton, NB
David Curtis
Program Manager
Klondike Institute of Art & Culture (KIAC)
Dawson City, YK
Ms. Jennifer Cayley
Executive Director MASC
Artists for Schools and Communities
Ottawa, ON
Marlene Chan
Arts Policy
Department of Canadian Heritage
Gatineau, QC
Patricia A. Demers
President
Royal Society of Canada
University of Alberta
Edmonton, AB
David A. Chantler
Producing Director, Trickster Theatre
Action Learning Institute
Calgary, AB
Lisa M. Desilets
Coordinator
ArtsSmarts Manitoba
Winnipeg, MB
68
Maggie Dixon
Common Weal Community Arts Inc.
Regina, SK
Dale D. Erickson
Principal
Calgary Arts Academy and Research Centre
Calgary, AB
Yanick Doirin
Analyste principale, Politiques
Ministère du Patrimoine Canadien
Politiques et planification
Gatineau, QC
Henriette Essiambre
Secrétaire
Association francophone du Labrador
Labrador City, Terre-Neuve
Jocelyn Dorrington
Assistant Director
African Canadian Services
Department of Education
Government of NS
Halifax, NS
Eric Favaro
Arts Consultant
Nova Scotia Dept. of Education
Sydney, NS
Judith Flynn
Chair
Manitoba Arts Council
Winnipeg, MB
Leo B. Doyle
Senior Corporate Affairs Officer
Communications and Outreach
Development
National Film Board of Canada (NFB)
Ottawa, ON
Kathleen Gallagher
Assistant Professor
Department of Curriculum, Teaching and
Learning
OISE/UT
Toronto, ON
Richard Dubé
Teacher
Westmount Community School
Saskatoon, SK
Paul Gallant
Le Conseil des Arts de Chéticamp
Chéticamp, NE
Nancy Duxbury
Director, Research and Information
Creative City Network of Canada
Vancouver, BC
Alphonse H. Gaudet
Teacher
Saskatchewan Teachers' Federation (STF)
Saskatoon, SK
Tom Eagle
Executive Director
Tree of Peace Friendship Centre
Yellowknife, NT
Carol Geddes
The Thing with Feathers Productions Inc.
Teslin, YK
Angela Elster
Executive Director
Learning Through the Arts
The Royal Conservatory of Music
Toronto, ON
Rose Gilks
General Manager
SaskCulture Inc.
Regina, SK
David Ennis
B.C. Music Educators' Association
(BCMEA)
Langley, BC
Lise Goulet
Agente d'éducation
Direction des politiques et programmes
d'éducation en langue française
Ministère de l'éducation de l'Ontario
Toronto, ON
69
Jason Granger
Executive Director
Art City Inc.
Winnipeg, MB
Rick Lemaire
Director
Cultural Services Branch
Culture and Tourism
Whitehorse, YK
Betty Hanley
Coalition for Arts Education in Canada
(CAEC)
Faculty of Education
University of Victoria
Victoria, BC
Pierre Lemieux
Conseiller en relations internationales,
pupitre UNESCO
Gouvernement du Québec
Ministère des Relations internationales
Québec, QC
Anne Hill
Fine Arts Coordinator
Ministry of Education
Victoria, BC
Isabelle LeVert-Chiasson
Community Facilitator
United Way of Halifax Region
Dartmouth, NS
Suzanne Hill
Vice President
New Brunswick Arts Board
& Member of the NB Museum Board
Saint John, NB
Chantal Locat
Responsable du Comité de la condition des
femmes de la CSQ
Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
Montréal QC
John Hobday
Director
Canada Council for the Arts
Ottawa, ON
Esther Loiselle
Conseillère de la Culture et des
Communications
Gouvernement du Québec
Ministère de la culture et des
communications
Québec, QC
Julia Howell
Program Manager, Province-Wide Grants
The Ontario Trillium Foundation
Toronto, ON
Amanda Mallon
President
Northwest Territories Teachers'
Association (NTTA)
Yellowknife, NT
Rita Irwin
Professor and Department Head
Department of Curriculum Studies
University of British Columbia
Vancouver, BC
Dawn T. Maracle
Senior Research Policy Advisor
Education
Assembly of First Nations
Ottawa, ON
Rosa John
Co-director
Kehewin Native Performance & Resource
Network
Kehewin, AB
Laurel March
Manager, Arts, Culture and Broadcasting
Canadian Heritage
Vancouver, BC
Paul Lefebvre
Adjoint du Directeur artistique
(Théâtre français)
Centre national des Arts
Ottawa, ON
70
Judith Marcuse
Judith Marcuse Projects
Vancouver, BC
Francine Morin
Professor (Music and Arts Education)
Department of Curriculum, Teaching and
Learning
University of Manitoba
Faculty of Education
Winnipeg, MB
Douglas W. McCosh
President
Saskatchewan Music Educators'
Association
Saskatoon, SK
Wendy Newman
Executive Director
ArtStarts in Schools
Vancouver, BC
Peter McWhir
Past President
ATA Fine Arts Council
Calgary, AB
Debby J. Nobel
Curriculum Consultant
Northern Lights School Division # 113
La Ronge, SK
Alex C. Michalos
Professor Emeritus
University of Northern British Columbia
Prince George, BC
George Molloy
Director, International Programs and Special
Projects
Council of Ministers of Education, Canada
Toronto, ON
Larry O'Farrell
Past President
International Drama/Theatre and
Education Association
Queen's University
Faculty of Education
Kingston, ON
Sheila Molloy
International Desk Officer
Council of Ministers of Education, Canada
Toronto, ON
Lynda S. Oliver
Arts Education Consultant
Saskatchewan Learning
Regina, SK
Mary Pat Mombourquette
Managing Director
Symphony Nova Scotia (SNS)
Halifax, NS
Lucille Pacey
Executive Director
Arts Umbrella
Vancouver, BC
François Monière
Président
Association québécoise des éducatrices et
éducateurs spécialisés en arts plastiques
(AQÉSAP)
L'Ange-Gardien, QC
Debbie Parent
Executive Director
Yukon Learn Society
Whitehorse, YK
Harold Pearse
Past President
Canadian Society for Education through
Art (CSEA)
Department of Elementary Education
University of Alberta
Edmonton, AB
Jeremy Morgan
Executive Director
The Saskatchewan Arts Board
Regina, SK
71
Beth Pineo
Newsletter Editor
Canadian Music Educators' Association
(CMEA)
Bridgetown, NS
Margot Roi
Co-President
Ontario Society for Education Through
the Arts (OSEA)
Oakville, ON
Linda J. A. Polyck
Society of Yukon Artists of Native
Ancestry (SYANA)
Whitehorse, YK
Dominique Sarny
Directeur
Institut français
University of Regina
Regina, SK
Andrea Puszkar
4C's Foundation
Halifax, NS
Mary Jane Schuler
Teacher
Saskatchewan Teachers' Federation (STF)
Saskatoon, SK
Jill E. Reid
Executive Director
Dance Saskatchewan Inc.
Saskatoon, SK
Linda Shaw-Packard
President
Prince Edward Island Art Teachers'
Association
Charlottetown, PEI
Willie Reid
Arts Express Coordinator
Halifax, NS
Dale Sheppard
Educator
Art Gallery of Nova Scotia
Halifax, NS
Sharon Richards
BC Art Teachers' Association
Kamloops, BC
Douglas Riske
Canadian Public Art Funders
Executive Director
Manitoba Arts Council
Winnipeg, MB
Leslee Silverman
Artistic Director
Manitoba Theatre for Young People
Winnipeg, MB
Caroline Sirois
Coordonnatrice de projets
Association jeunesse fransaskoise (AJF)
Saskatoon, SK
Lisa Roberts
Senior Policy Advisor, Director's Office
Canada Council for the Arts
Ottawa, ON
Mary Sloan
Drama Teacher
Yukon Territorial Government
Department of Education
Whitehorse, YK
Lise Robichaud
Professeure titulaire d'arts visuels en
éducation
Faculté des Sciences de l'Éducation
Université de Moncton
Moncton, NB
Ruth A. Smillie
Artistic Director
Globe Theatre
Regina, SK
72
Alida Stevenson
Policy Advisor
Arts and Cultural Industries
Ministry of Culture (Ontario)
Toronto, ON
Diane Warren
Arts Education Consultant
Culture, Youth and Recreation
SK Arts Board
Regina, SK
Andrew Terris
Interim National Director
Canadian Conference of the Arts
Ottawa, ON
Anna Whalen
Vice-President
Nova Scotia Art Teachers' Association
Ketch Harbour, NS
David A. Thauberger
Board Member
Canada Council for the Arts
Regina SK
Jennette White
Director of Education and
Young Neptune Company
Neptune Theatre School
Halifax, NS
Jacqueline Thériault
Norman Yakel
Professor, Arts Education Program
Faculty of Education
University of Regina
Regina, SK
Présidente
Comité national canadien de l'OMEP
Organisation mondiale pour l'éducation
préscolaire
Pointe-au-Père, QC
Membres du groupe de travail en arts et
apprentissage et membres du personnel:
Marie-Paule Thériault
Directrice
Développement des arts
Secrétariat à la Culture et au Sport
Gouvernement du Nouveau-Brunswick
Fredericton, NB
Katherine Berg
Conseillère spéciale auprès du secrétaire
général
Commission canadienne pour l'UNESCO
Ottawa, ON
Carole Trottier
Responsable du développement
Fédération culturelle canadiennefrançaise
Ottawa, ON
Denis Bertrand
Coordonnateur
Arts et apprentissage
Ottawa, ON
Nancy Tucker
Vice-President
NS Music Educators' Association
Sackville, NB
Mathias Bizimana
Chargé de programme, Culture et
Patrimoine mondial
Commission canadienne pour l'UNESCO
Ottawa, ON
Andrea Wagner
Senior Policy Analyst
Culture and Heritage
Culture, Youth and Recreation
Regina, SK
Kathleen Meagher
Chargée de programme, Éducation
Commission canadienne pour l'UNESCO
Ottawa, ON
73
David A. Walden
Secrétaire général
Commission canadienne pour l'UNESCO
Ottawa, ON
Rapporteur
Madeleine Aubrey
Présidente
Madarte Inc.
Ottawa, ON
Observateurs
Wei Hsi Hu
Observateur Jeunesse
Comité exécutif
Commission canadienne pour l'UNESCO
Edmonton, AB
Claude Schryer
Coordonnateur, Inter-Arts
Conseil des Arts du Canada
Ottawa, ON
74