Apprendre à vivre, vivre pour apprendre
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Apprendre à vivre, vivre pour apprendre
Apprendre à vivre, vivre pour apprendre : perspectives sur l'éducation artistique au Canada Rapport préliminaire sur les consultations menées par la Commission canadienne pour l'UNESCO Ottawa Août 2005 La Commission canadienne pour l'UNESCO souhaite remercier les élèves de Georges Vanier Catholic School et Monique Martin pour l'illustration utilisée sur la couverture de ce document. Georges Vanier Catholic School Saskatoon, Saskatchewan www.scs.sk.ca/van Apprendre à vivre, vivre pour apprendre : perspectives sur l'éducation artistique au Canada Rapport préliminaire sur les consultations menées par la Commission canadienne pour l'UNESCO Ottawa Août 2005 MESSAGE DU PRÉSIDENT DE LA COMMISSION CANADIENNE POUR L'UNESCO Les défis et les perspectives d'avenir auxquels nous faisons face dans ce monde moderne complexe et pluriel exigent de notre part des solutions innovatrices et ingénieuses. En apprenant à connaître, en apprenant à faire, en apprenant à être et en apprenant à vivre ensemble, l'engagement dans les arts et la promotion de l'expression culturelle ne peuvent que renforcer le processus de création, encourager l'harmonie sociale et interculturelle, et favoriser l'épanouissement d'individus plus confiants, plus imaginatifs et visionnaires. Cependant, il apparaît de plus en plus, tant ici au Canada qu'ailleurs, que la société moderne tend à brader l'éducation artistique à ses propres dépens et aux dépens des jeunes. L'UNESCO, qui perçoit l'éducation comme la pierre angulaire d'une culture de la paix, en a appelé à «la nécessité impérative d'une réforme» de l'éducation artistique et a donc convoqué une conférence mondiale sur le sujet, au Portugal, en mars 2006. Afin de participer aux préparatifs canadiens de la Conférence mondiale et à la conférence préparatoire de l'Amérique du nord et de l'Europe en Lituanie, la Commission canadienne pour l'UNESCO a jugé qu'elle pourrait y contribuer en menant une étude sur la situation de l'éducation artistique au Canada. Ces consultations que nous avons menées depuis 2004 ne sont pas encore complètes mais le rapport contient une synthèse de ce que nous avons appris. Nous avons encouragé la représentation la plus large possible de l'ensemble de la société canadienne et nous avons été satisfaits de l'étendue et de l'enthousiasme de la participation. Malheureusement, tous ceux que nous avions invités n'ont pas pu se joindre à nous, aussi ce Rapport ne reflète-t-il pas tous les points de vue sur l'éducation artistique au Canada. Cependant, ce Rapport est un cliché instantané précis de la réflexion actuelle sur l'éducation artistique, sur les programmes existants et les perspectives de croissance et de développement dans ce domaine. De façon plus particulière, il met en lumière l'importance de l'éducation artistique au Canada, tout en présentant un raisonnement philosophique, une description des programmes, des organismes et de la formation de l'enseignant, en plus d'identifier certains des principaux acteurs et les défis auxquels ils font face. Nous souhaitons que ce Rapport soit utile aux délégués canadiens qui prendront part aux préparatifs de la Conférence mondiale et qu'il offrira à la communauté internationale un bon aperçu de l'éducation artistique au Canada. L'information de cette nature ne peut que susciter des discussions et stimuler des échanges qui permettront à l'ensemble des États membres de mieux cerner les défis communs et de saisir les occasions de les relever. Le but de ce Rapport intérimaire n'est pas de représenter la position de la Commission ni celle du Canada en matière d'éducation artistique. Tous les rapports officiels sur l'éducation proviennent du Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) et ceci au nom des ministres des provinces et territoires puisque l'éducation relève des 10 provinces et des 3 territoires du Canada. Je tiens cependant à souligner l'importante collaboration du Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) dans le processus de consultation entrepris à travers le Canada par la Commission canadienne pour l'UNESCO. Comme les consultations l'ont démontré, de nombreuses agences gouvernementales, des ministères, des organisations non gouvernementales, des organismes culturels et artistiques, des groupes communautaires et des individus à travers le Canada sont activement engagés dans des programmes, des projets et des activités d'éducation artistique. Le caractère distinct de chacune des régions canadiennes visitées se reflètent dans les idées et les points de vue qui ont été exprimés et partagés. Malgré les défis de taille, il est clair que beaucoup a été accompli par des éducateurs-pionniers persévérants et visionnaires. Les arts et l'éducation artistique se portent bien au Canada. Une communauté dynamique et démonstrative est déterminée à ce qu'il en soit ainsi. Malgré les divergences de points de vue et la diversité des expériences vécues, tous les participants étaient unis dans un même élan, ayant une pleine compréhension des questions abordées, partageant des valeurs identiques et un engagement vis à vis l'éducation artistique au Canada un témoignage éloquent de l'engagement du Canada et de sa générosité d'esprit. La Commission canadienne pour l'UNESCO espère que leur passion sera communicative et que leurs messages seront compris. Max Wyman, O.C. TABLE DES MATIÈRES Résumé exécutif …………………………………………………………........................………..……..1 1. Contexte et objectifs des consultations au Canada ………......................……………..…..……..3 2. Méthodologie …………………………………………………………..............................…..….…...4 3. Sommaire des constats ………………………………………………...........................……..…..…4 3.1. Arguments en faveur et croyances à propos de l'éducation artistique… ...................4 3.1.1. Valeurs intrinsèques et extrinsèques/instrumentales de l'éducation artistique 3.1.2. Créativité, imagination et spiritualité dans l'éducation artistique 3.1.3. Points de vue divergents et mises en garde 3.2. Définir l'éducation artistique…………………….........................…………………..……8 3.2.1. Éducation artistique formelle, informelle et non formelle 3.2.2. Approches en éducation artistique : apprendre grâce aux arts, par les arts et au sujet des arts 3.2.3. Apprentissage tout au long de la vie grâce aux arts 3.2.4. Matières enseignées 3.3. Prestations des services de l'éducation artistique……………………....................…11 3.3.1. Principaux acteurs en éducation artistique 3.3.2. Formation de l'enseignant 3.3.3. Rôle complémentaire des artistes et des enseignants 3.4. Défis en éducation artistique……………………………….......................……………14 3.4.1. Accessibilité 3.4.2. Financement 3.4.3. Savoir et valoriser 3.4.4. Leadership 3.4.5. Nouvelles technologies 3.5. Propositions et suggestions………………………….......................……………….….17 3.5.1. Plaider en faveur de l'éducation artistique 3.5.2. Pour le Canada et pour les États membres de l'UNESCO 4. Conclusion ……………………………………………………………………...................................22 Remerciements …………………………………………………………….............................………..23 Annexe A : Descriptions des organisations………………………………...................……..............24 Annexe B : Liste des participants ………………………………………........... ................................67 Canada. Le groupe comprend également le Conseil des ministres de l'Éducation (Canada), le ministère du Patrimoine canadien et la Coalition canadienne pour l'éducation d'arts au Canada. RÉSUMÉ EXÉCUTIF CE QUE NOUS AVONS ENTREPRIS Une série de cinq consultations sur l'éducation artistique ont été tenues à travers le Canada, à Halifax, Ottawa, Toronto, Regina et Vancouver. Ces consultations ont réuni près de 150 participants représentant les organisations gouvernementales et non gouvernementales de l'ensemble des provinces et des territoires. Les participants étaient des décideurs, des analystes politiques, des gestionnaires de programmes communautaires, des artistes, des professeurs d'université, des chercheurs, des parents, des représentants d'organismes artistiques et de l'auditoire. Les discussions auxquelles ils ont pris part ont porté sur l'éducation artistique et la créativité, l'accessibilité, la qualité de l'éducation artistique, les défis et le renforcement du rôle des arts dans l'apprentissage. D'autres consultations auprès de groupes autochtones et de groupes représentant la jeunesse canadienne sont prévues pour l'automne 2005. CE QUE NOUS AVONS RETENU Ce document rassemble les divers commentaires et débats qui ont été consignés à chacune des cinq rencontres. Il donne un aperçu de l'état de l'éducation artistique au Canada. La première partie du Rapport traite de l'importance de l'éducation artistique. Les participants ont plaidé en faveur de l'éducation artistique et exprimé leurs points de vue sur la créativité, l'imagination et la spiritualité. Les consultations ont démontré que les arts jouent des rôles significatifs et de différentes natures dans l'éducation. Cependant, l'éducation artistique ne reçoit ni le soutien public ni le financement qui devraient lui revenir. La deuxième partie, Définir l'éducation artistique, comprend une description et des exemples de l'enseignement formel, informel et non formel des arts ; une définition et des exemples d'apprentissage grâce, à propos et à travers les arts, ainsi qu'une liste des disciplines artistiques enseignées dans les secteurs public et privé. Les disciplines enseignées diffèrent d'une province ou d'un territoire à l'autre. On retrouve généralement les arts visuels, la musique, le théâtre et la danse. L'enseignement non formel dispensé par les organisations, les compagnies artistiques et les groupes communautaires est beaucoup plus diversifié et plus innovateur. POURQUOI NOUS L'AVONS FAIT Les résultats de ces consultations ont pour objectif de contribuer à la participation du Canada à deux événements importants : la Conférence mondiale sur l'éducation artistique au Portugal, en 2006, et la conférence préparatoire de la région Europe à Vilnius, en Lituanie, en 2005, conférence au cours de laquelle les délégués examineront les questions ayant trait aux politiques et aux programmes en matière d'éducation artistique, en vue de la Conférence mondiale. Les consultations ont également permis de dresser le portrait de l'éducation artistique au Canada pour mieux appuyer le travail du projet canadien, Les arts et l'apprentissage : un appel à l'action, un groupe d'intérêts mené par la Commission canadienne pour l'UNESCO, le Conseil des Arts du Canada, la Conférence canadienne des arts, la Coalition canadienne pour les arts et les organismes publics de soutien aux arts du La partie consacrée à la prestation des services de l'éducation artistique identifie les acteurs principaux engagés dans l'éducation formelle et non formelle. Il est question de la formation des enseignants et des programmes de perfectionnement qui leur sont offerts, du rôle de l'artiste, celui des spécialistes et des enseignants. 1 Les disparités régionales, géographiques, sociales et économiques ont une incidence importante sur la prestation des services. Les zones les plus populeuses situées dans le sud du pays ont un meilleur accès à l'éducation artistique en plus de se voir offrir une plus grande variété d'activités. instruments qui démontrent la pertinence de l'éducation artistique. De nombreuses approches intéressantes et innovatrices ont été mises de l'avant. Elles ont été consignées dans ce Rapport. L'objectif primordial était de transmettre un message clair, précis, cohérent et soutenu par des faits. Diverses recommandations et suggestions ont été soumises en ce qui a trait à l'éducation artistique, tant pour le Canada que pour l'UNESCO, mais également pour la Conférence mondiale sur l'éducation artistique. Dans la partie traitant des défis auxquels fait face l'éducation artistique, il est question d'accessibilité, de financement, du savoir et de la valorisation, du leadership et des nouvelles technologies : ! ! ! ! ! L'accessibilité concerne non seulement l'accessibilité aux cours, mais également la disponibilité des locaux et la démystification des mythes. La plupart des organismes font face à un manque de financement soutenu et adéquat. La nécessité de mener plus de recherches, de plaider en faveur de l'éducation artistique et de comprendre sa valeur et son importance est abordée dans la section savoir et valoriser. L'importance du leadership dans l'éducation artistique est illustrée par des exemples de projets exemplaires qui rappellent sa nécessité à tous les niveaux au Canada. Les bénéfices comme les désavantages des nouvelles technologies ont fait l'objet de discussions. Il a été suggéré que le sujet soit abordé dans le cadre d'une session spéciale lors de la Conférence mondiale. Le Canada devrait également mettre l'accent sur l'utilisation qu'il fait des nouvelles technologies et des médias au service de l'éducation artistique. Les suggestions faites pour le Canada ont été regroupées par rubrique : la recherche, les normes, les projets artistiques, le réseautage, le financement et l'artiste. ! ! ! ! La dernière partie est consacrée au plaidoyer en faveur de l'éducation artistique. Des propositions et des suggestions ont été formulées quant à la manière de surmonter les défis identifiés durant les consultations. ! La partie consacrée à la promotion se concentre sur les arguments et les 2 La recherche : les propositions font appel à un large éventail d'études notamment sur les habitudes et les valeurs, la collecte de données, l'évaluation et l'appréciation. Les propositions concernant les normes portent notamment sur la nécessité de rendre la formation du personnel enseignant plus cohérente et d'établir des critères d'admissibilité dans les universités qui tiendraient en compte les crédits dans le domaine des arts. Celles sur les initiatives artistiques concernent plus spécifiquement sur la programmation et sur les projets. Ces recommandations abordent notamment la question de l'inclusion de plus d'Autochtones dans la planification de l'enseignement des arts et dans le développement de ressources canadiennes. Les propositions en rapport au réseautage traitent de l'importance de développer des liens et de promouvoir les échanges culturels, et de la nécessité de maintenir ces réseaux. Les propositions en ce qui concerne le financement mettent l'accent sur la nécessité de trouver de nouvelles ressources et d'établir de nouveaux partenariats. Il est également question d'une répartition plus équitable des ! ressources culturelles au sein de la société. Des propositions particulières ont été soumises concernant les artistes : leur accorder une plus grande visibilité et une place dans le système éducatif formel, davantage de reconnaissance grâce à une meilleure rétribution salariale. artistique a été définie dans son sens le plus large et recouvre des disciplines telles que la poésie, les arts visuels, la musique, le théâtre, la danse et le cinéma. Pour favoriser l'avancement de l'éducation artistique au Canada, la Commission s'est assurée la collaboration de trois partenaires principaux: le Conseil des Arts du Canada, la Conférence canadienne des arts et les organismes publics de soutien aux arts du Canada pour former un groupe d'intérêts sous la rubrique Les arts et l'apprentissage : un appel à l'action. La proposition la plus importante est soumise à l'UNESCO. Il s'agit de faire de l'éducation artistique un droit fondamental garanti pour tous. D'autres suggestions concernent l'établissement par l'UNESCO de normes internationales en matière d'éducation artistique. Les objectifs poursuivis par le groupe, qui inclut également le Conseil des ministres de l'Éducation (Canada), le ministère du Patrimoine canadien et la Coalition pour l'éducation artistique au Canada, sont : réunir les intérêts communs et établir une approche commune ; susciter un plus grand intérêt sur les bénéfices que les écoles et les communautés peuvent retirer des arts et de la créativité en tant que stratégie d'apprentissage ; introduire l'éducation artistique dans les politiques publiques ; sensibiliser, bâtir des partenariats et promouvoir les meilleures pratiques. Les rapports des consultations sont disponibles sur le site Web de la Commission à www.unesco.ca 1. CONTEXTE ET OBJECTIFS DES CONSULTATIONS AU CANADA Le rôle de la Commission canadienne pour l'UNESCO (la Commission) consiste à offrir un forum aux gouvernements et à la société civile, à catalyser la participation des organisations et des individus canadiens dans les champs de compétences de l'UNESCO : éducation, science, culture, communication et information. Les objectifs poursuivis par l'UNESCO et ses membres sont les suivants : contribuer à l'intégration des arts et de la créativité dans le processus d'apprentissage, favoriser le développement et l'épanouissement de l'individu et encourager le respect mutuel et la compréhension entre les cultures et les peuples. Le travail entrepris par la Commission est en partie une réponse à l'appel lancé Federico Mayor, alors Directeur général, en faveur de la promotion de l'éducation artistique et de la créativité à l'école et au niveau non formel, dans le cadre de la construction d'une culture de la paix. L'objectif était de traduire l'approche globale de l'éducation artistique qui inclut la participation des institutions culturelles, des communautés et des familles. L'éducation Au cours des trois années à venir, ces partenaires seront appelés à dresser la liste des recherches existantes, à enquêter sur les modèles les plus significatifs, à examiner les études de cas, à rassembler les données statistiques et à répertorier les pratiques exemplaires en matière d'éducation artistique au Canada. Les conseils des arts provinciaux ont une longue tradition dans le financement des programmes d'éducation artistique, aussi les ministres provinciaux responsables de la culture et du patrimoine travaillent-ils sur l'élaboration d'un rapport similaire dans leur province respective. Des rencontres pour développer des approches collaboratives sont en cours de planification. D'octobre 2004 à juin 2005, cinq consultations régionales ont été menées par la Commission à Halifax, Ottawa, Toronto, Regina et Vancouver. Ces rencontres ont 3 participants, suivant un ordre du jour particulièrement chargé et qui a soulevé de nombreux débats au cours des cinq rencontres organisées par la Commission sur les arts et l'apprentissage au Canada. Les interventions n'ont pas été rapportées dans leur intégralité ou dans l'ordre selon lequel elles ont été formulées. Elles ont été résumées et regroupées selon la nature des sujets abordés. Le Rapport présente une synthèse des sujets débattus plutôt qu'une analyse systématique de la situation afin de refléter la teneur des contributions de l'ensemble des participants. permis de dresser un bilan sur les arts et l'apprentissage au Canada, dans le contexte formel, informel et non formel. Elles ont également permis de recueillir des points de vue qui nous ont aidé à définir l'éducation artistique au Canada, sa valeur et les avantages qu'elle procure, à mieux comprendre la formation de l'enseignant, la nature des programmes, à définir des modèles et des pratiques, et à identifier les tendances et les défis. Des propositions et des suggestions sur la façon de renforcer le rôle de l'éducation artistique au Canada ont été faites par les participants qui incluaient des décideurs ministériels, des analystes politiques, des gestionnaires de programmes communautaires, des artistes, des spécialistes dans le domaine des technologies de l'information, des professeurs d'université, des enseignants, des chercheurs, des directeurs d'organismes artistiques et de programmes d'enseignement des arts, des parents et des personnes l'auditoire. 3. RÉSUMÉ DES CONSTATS Les cinq consultations ont permis à la Commission de mieux cerner l'état de la situation en ce qui a trait à l'éducation artistique au Canada. La partie de ce Rapport traite de cinq points qui illustrent de façon concise les constats de la Commission : Ces consultations ont contribué à l'atteinte d'un certain nombre d'objectifs. Elles ont permis à la Commission de produire ce Rapport en présentant la perspective canadienne sur l'éducation artistique et de contribuer à la participation du Canada à deux événements importants : la conférence préparatoire de la région Europe à Vilnius, en Lituanie, en 2005, au cours de laquelle les délégués examineront les questions ayant trait aux politiques et aux programmes en matière d'éducation artistique, en vue de la Conférence mondiale sur l'éducation artistique à Lisbonne, au Portugal, en 2006. Elles ont également permis d'examiner le statut actuel de l'éducation artistique au Canada, portrait que la Commission et ses partenaires pourront utiliser dans le cadre de leur appel à l'action en faveur de l'éducation artistique. ! ! ! ! ! Arguments en faveur et croyances à propos de l'éducation artistique. Définir l'éducation artistique. Prestation des services de l'éducation artistique. Défis de l'éducation artistique. Propositions et suggestions. 3.1. Arguments en faveur et croyances à propos de l'éducation artistique La première partie de l'ordre du jour concernant l'éducation artistique et la créativité débutait par la question : « Pourquoi les arts sont-ils importants ?». L'objectif de cette discussion était de susciter les arguments sur les valeurs et les bénéfices de l'apprentissage formel, non formel et informel des arts, autant pour l'individu que pour la société. Les débats ont été significatifs en ce sens qu'ils ont été révélateurs des attitudes fondamentales et des croyances qui déterminent la façon dont les individus et la société dans son 2. MÉTHODOLOGIE Le Rapport a été préparé en regroupant tous les commentaires émis par les 4 ensemble valorisent l'éducation artistique. Les participants ont également exprimé leurs points de vue sur la créativité, l'imagination et la spiritualité, tout en recommandant une certaine prudence. valeur des arts qu'à la valeur de l'éducation artistique. Étant donné leur importance, ils ont été ajoutés à la liste. 3.1.1. Valeur intrinsèque et extrinsèque/instrumentale de l'éducation artistique L'éducation artistique : La valeur intrinsèque de l'éducation artistique ! La plupart des arguments sur la valeur et les bénéfices de l'éducation artistique, pour l'individu et la société, peuvent être classés dans deux catégories : 1) valeur intrinsèque et 2) valeur extrinsèque/instrumentale. ! ! La valeur intrinsèque de l'éducation artistique fait référence à la valeur inhérente à l'éducation artistique. Par exemple : faire l'expérience des arts est importante parce que cela procure du plaisir ; l'éducation artistique est importante parce que l'étudiant apprend à créer. ! La valeur extrinsèque ou instrumentale de l'éducation artistique c'est-à-dire l'utilisation des arts comme outil pour accomplir une tâche ou pour aider dans l'apprentissage autre que dans le domaine de l'éducation artistique. Par exemple : les arts sont importants parce qu'ils contribuent à aider les étudiants à apprendre les mathématiques ; l'éducation artistique favorise l'épanouissement de l'individu, enrichit les communautés et fait la promotion de l'harmonie sociale. ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! Les arguments suivants ont été avancés par les participants. Ils ont été classés selon deux catégories : valeur intrinsèque et valeur extrinsèque/instrumentale. Ces arguments résument bien le débat au sujet de la valeur de l'éducation artistique au Canada. Souvent les valeurs intrinsèques et les valeurs extrinsèques/instrumentales s'entrecroisent et les exemples donnés se retrouvent dans les deux catégories. De plus, certains participants ont donné des exemples qui sont plus spécifiques à la ! ! ! ! 5 est bénéfique à tous les étudiants, leur permettant d'acquérir les connaissances artistiques qui favoriseront leur développement personnel; est un droit de naissance et un droit culturel; nous permet de nous exprimer de façon artistique; a le pouvoir d'aller au plus profond de l'individu; engage et libère l'imagination; éduque le cœur; relie le cœur à l'esprit; favorise la connexité entre l'intuitif et le transcendant; fait appel à la fois au corps, à l'esprit et à l'intellect de l'individu; contribue au développement intégral de l'individu; nous donne une voix et nous permet de découvrir notre identité; encourage l'audace; nous aide à relier le corps et l'esprit; nous montre comment créer et comment consommer les arts; nous engage et nous permet de réfléchir en utilisant l'information tel que captée par tous nos sens à la fois; permet d'acquérir des habiletés à créer et à interpréter, soutient ceux qui possèdent certains talents et fournit l'occasion de les parfaire; nous apprend à articuler nos pensées et à exercer un meilleur jugement; aide les individus à devenir des artistes, en leur permettant d'acquérir des compétences techniques, analytiques et observationnelles qui façonneront leur vie; fait partie intégrante de la vie; est un apprentissage tout au long de la vie qui peut en valoir la peine et dont la réussite est garantie s'il se fait dès le plus jeune âge; ! ! ! ! fournit les outils pour connaître; permet aux élèves d'avoir accès aux artistes : pour écouter, observer et prendre l'artiste comme modèle; procure de la joie, fait plaisir et développe des intérêts; transcende toutes les barrières sociales. ! ! La valeur extrinsèque ou instrumentale de l'éducation artistique peut être classée dans deux catégories : individuelle, sociale et économique, qui sont étroitement liées. ! remis en question par les autres disciplines; aide à répondre aux besoins des étudiants grâce à différentes approches de l'apprentissage; séduit de nombreux élèves. Ils deviennent participatifs et ne se sentent pas oppressés par l'idée qu'il y a du vrai ou du faux dans le travail à faire; est un refuge, une bouée de sauvetage pour certains élèves. La valeur sociale et économique extrinsèque ou instrumentale de l'éducation artistique La valeur individuelle extrinsèque ou instrumentale de l'éducation artistique L'éducation artistique : L'éducation artistique : ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! développe l'estime de soi, la conscience de soi et la confiance; améliore notre capacité de penser et de travailler de façon créative; donne une voix à ceux qui n'ont pas de voix publique; nous permet d'avoir une meilleure compréhension de nous-mêmes et des autres, favorisant ainsi notre compréhension du monde qui nous entoure; aide les élèves à mieux réussir à l'école; offre des solutions pour remédier à nos problèmes personnels comme la timidité, dans le milieu professionnel ou ailleurs; est la caractéristique de la personne informée; peut être à la fois une expérience thérapeutique et cathartique pour certains étudiants; fournit à l'élève un bagage culturel qui lui permet de connaître le passé et lui donne un sens d'appartenance; aide l'individu à devenir plus créatif, plus consciencieux et plus réfléchi; utilise l'approche constructiviste, une stratégie pédagogique et efficace qui est de plus en plus utilisée dans les écoles; développe les compétences requises dans les autres programmes scolaires; remet en question les autres disciplines comme la science et, à son tour, est ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! nous donne les moyens et les compétences pour résoudre les conflits et composer avec nos différences; offre aux individus et à la société d'adopter un nouveau langage pour s'exprimer et pour se comprendre les uns les autres; aide à développer un sens de la justice sociale; aide la société à articuler et à partager ses valeurs; nous aide à raconter notre vécu et par conséquent à définir qui nous sommes; peut aider les jeunes et les adultes à apprendre l'histoire qu'ils ont en commun; est un instrument de changement social parce qu'elle informe les individus sur les questions importantes; aide à prévenir le décrochage scolaire en maintenant certains élèves dans le système scolaire; contribue à édifier la communauté et la cohésion sociale, et à préserver les arts et les cultures des divers groupes qui composent la société; peut nous permettre de gagner de notre vie; contribue au développement d'une «classe créative» qui ajoute à la valeur économique dans les communautés. Des recherches dans ce domaine indiquent que l'éducation artistique développe les 6 intelligences multiples (Howard Gardner), enrichit l'individu grâce à l'expérience du Flow (Mihaly Csikszentmihalyi), donne le sentiment que quelque chose est spécial (Ellen Dessanayake); souligne l'importance de la participation (Mary-Katherine Bateson), permet d'apprendre de différentes façons (Elliot Eisner) et nourrit l'imagination (Maxine Green). Pour certains, la spiritualité est un élément important qu'il était nécessaire d'aborder. Les participants ont soutenu que nombreux sont ceux qui craignent d'utiliser le terme spiritualité en lien avec l'éducation. «Nous ne sommes pas une société très spirituelle.» Cependant, la spiritualité intervient lorsque des individus sont engagés dans des expériences en rapport aux arts. D'autres sont convaincus que la spiritualité est en quelque sorte l'incubatrice du processus de la création et de la source d'inspiration qui permet aux enfants d'exprimer leurs idées. Lorsque les jeunes s'impliquent dans les arts, ils en ressortent transformés. Non seulement les arts leur permettent-ils de s'identifier aux autres, mais également de se forger une identité propre et de développer un sens de la solidarité. Aucune autre forme d'implication ne se compare à celle-ci. De nombreux individus au sein de notre société se sentent perdus. La spiritualité par les arts peut être une solution à cette aliénation. Les jeunes souhaitent donner un sens à leur vie et développer une meilleure conscience de soi. La spiritualité telle que révélée par les arts peut répondre à cette quête. L'étude canadienne menée par Apprendre par les arts (APLA) a démontré que l'enseignement des arts n'entrave pas l'apprentissage des autres disciplines. En fait, les arts contribuent à un meilleur apprentissage des mathématiques. L'étude a également établi que les enfants identifiés avec des troubles d'apprentissage améliorent leur performance scolaire et sont métamorphosés par les programmes d'arts qu'ils suivent. De plus, ces programmes sensibilisent les enseignants aux arts. Cette étude, portant sur un programme d'une durée de trois ans, révèle que les arts sont avant tout une question d'engagement intégral de la part de l'individu. 3.1.2. Créativité, imagination et spiritualité en éducation artistique Pour certains des participants autochtones, les arts sont perçus comme un style de vie, une «voie pour enseigner et partager» leur culture. Le mot artiste n'existe pas dans les langues des Premières Nations. La spiritualité est beaucoup ancrée dans la culture autochtone que dans la société en général. Si les arguments sur l'éducation artistique mentionnés ci-dessus portent sur la créativité et l'imagination, les participants ont également tenu à émettre leurs points de vue sur les liens existant entre l'éducation artistique et la spiritualité. 3.1.3. Points de vue divergents et mises en garde Bien que le processus de la création ne soit pas encore entièrement compris, la créativité, selon ce qui a été dit, est inné à l'espèce humaine. Les liens qu'elle entretient avec l'éducation artistique méritent d'être explorés davantage. L'imagination, essentielle à la survie, est souvent confondue avec la créativité. L'éducation artistique est importante parce qu'elle nourrit l'imagination et favorise le développement de la créativité. L'éducation artistique est donc un instrument indispensable qu'il faut savoir utiliser de façon appropriée. Certains participants ont le sentiment que les arts et l'éducation artistique sont perçus comme une menace. Certaines œuvres d'art défient et remettent en question les valeurs sociétales voire même les structures politiques et sociales. Si l'éducation artistique favorise et développe la créativité, elle n'est cependant pas la seule à le faire. Avant tout, il faut maintenir le rôle prépondérant des arts et les 7 valoriser pour ceux qu'ils sont. Nous bradons les arts lorsque nous tentons de les justifier uniquement pour leur valeur instrumentale ou lorsque nous exagérons leur rôle dans le renforcement de l'estime de soi et dans l'apprentissage d'autres matières comme les mathématiques, par exemple. Il y a danger que les arts soient plus facilement écartés ou supprimés si nous continuons dans cette lancée. Il est bien plus important de défendre les arts pour leur caractère unique et en tant que formes d'expression culturelle pour un groupe ou un individu. approches suivantes : apprendre grâce aux arts, par les arts et au sujet des arts. Il est également question de l'apprentissage tout au long de la vie dans les arts. Les matières enseignées dans les milieux scolaires formels diffèrent peu d'une province à l'autre. Par contre l'éducation artistique non formelle et informelle offre un plus large éventail de matières. 3.2.1. Éducation artistique formelle et non formelle Les consultations canadiennes ont chacune débuté par une activité brise-glace. Les participants étaient invités à se présenter et à partager les expériences qui les ont transformés. Cette activité a permis aux participants non seulement de parler des événements qui ont marqué leur propre vie, mais également de créer une atmosphère plus conviviale, d'aborder un certain nombre des questions importantes inscrites à l'ordre du jour et de décrire des expériences qui ne sont si différentes de celles vécues par l'ensemble des Canadiens et par les citoyens du monde. Des exemples d'éducation artistique formelle, non formelle et informelle ont été tirés des témoignages et des commentaires recueillis. Ces exemples démontrent qu'il est indispensable de s'assurer que tous les types d'apprentissage dans le domaine des arts sont utilisés et encouragés. Les participants ont également souligné, lorsqu'il s'agit de définir l'éducation artistique, qu'il est essentiel de dire que le processus d'apprentissage est aussi important que les produits que les élèves pourraient produire. En général, les arts sont valorisés par la société. Ce n'est pas le cas en ce qui concerne l'enseignement des arts dans le système éducatif. Lorsqu'il y a des coupures budgétaires, les arts sont les premiers à en souffrir. Une partie du problème réside dans le fait que les arts ne sont pas évalués de la même façon qu'ils le seraient dans la société. Dans les écoles, nous jugeons le produit et le processus d'apprentissage, alors que la société tend à ne voir que le produit. En l'éducation artistique, il n'y a pas obligatoirement toujours de produit à exposer. La question du produit versus le processus a un impact considérable sur l'éducation artistique. L'évaluation joue un rôle déterminant dans le système d'éducation, aussi les arts ne seront-ils pas valorisés à moins qu'ils ne soient évalués. De nouvelles méthodes d'évaluation, de nouvelles ententes ou des critères de mesure appropriées doivent être explorés. Éducation artistique formelle L'éducation formelle fait référence à l'éducation ou la formation reçue dans les écoles, les collèges et les universités. Les participants ont cité de nombreux exemples de programmes au primaire, au secondaire et à l'université qu'ils ont trouvé particulièrement inspirants. Des enseignants qu'ils considèrent remarquables et exemplaires leur ont proposé des activités et des cours intéressants. Ils leur ont transmis leur passion pour les arts, contribué au développement de leurs compétences comme la pensée critique, et les ont aidés à traverser des périodes difficiles en usant des arts. Des participants se sont également 3.2. Définir l'éducation artistique Cette partie du Rapport traite de la description et de la définition des types d'éducation artistique : formel, non formel et informel. Lorsque l'éducation artistique est dispensée dans des milieux d'enseignement formels et non formels, de nombreux organismes ou institutions utilisent les 8 souvenus d'avoir pris part à des activités artistiques marquantes pendant l'année scolaire, en participant par exemple à une pièce de théâtre ou à un concert. Un enseignant s'est dit très enthousiaste de constater les effets positifs que des cours d'arts ont eu sur un groupe d'enfants particulièrement difficiles. Les cours d'arts formels permettent aux enseignants d'inspirer les jeunes, de développer des approches collaboratives, de communiquer une passion, un enthousiasme et une énergie à travers le processus créatif. Des cours dispensés à tous les niveaux du système éducatif sont importants dans le sens où ils peuvent conduire à un choix de carrière dans les arts et où ils permettent à l'élève d'acquérir des compétences qui lui seront utiles dans sa vie quotidienne. l'encouragement nécessaire pour explorer le monde des arts. Pour d'autres, il s'agit d'habitudes encouragées par la famille et d'activités organisées par celle-ci ou par la communauté. De nombreux exemples ont été cités, notamment : une passion pour les bandes dessinées; la fréquentation régulière d'une galerie d'art; assister à un opéra; l'écoute d'un programme à la radio; l'appréciation des diverses approches culturelles promues dans le cadre d'un festival de musique; l'observation de couleurs inhabituelles; un emploi à temps partiel dans le domaine des arts qui leur ont permis de travailler auprès des jeunes; aider les jeunes à risques; des thérapies qui les ont aidés à traverser des périodes difficiles; s'impliquer dans des événements artistiques dans d'autres pays et réaliser que les prestations artistiques transcendent le temps et touchent tout le monde; et être les témoins de l'impact considérable que les arts ont sur leurs propres enfants et sur les autres jeunes. Éducation artistique non formelle L'éducation non formelle peut être définie comme étant une activité éducative organisée et systématique menée en dehors du cadre formel. De nombreux participants ont mentionné les classes privées animées par un tuteur au sein de leur communauté ou une série de cours offerts par un centre communautaire ou par une troupe de théâtre privée. Les participants ont soutenu que ces expériences leur ont permis d'acquérir de vastes connaissances de base, de percevoir le monde de différentes façons, et leur ont donné la possibilité d'accéder à un large éventail de carrières, selon les compétences développées. Toutes ces expériences ont contribué à donner aux participants des habitudes de vie, comme la visite régulière des musées, en même temps qu'elles leur ont permis de mieux comprendre les avantages qu'il y a à travailler en collaboration avec autrui et le pouvoir du partage et de la communication grâce aux arts. Plus important encore, ces expériences les ont convaincus que quiconque est capable de faire ce qu'il veut dans la vie. En prendre conscience constitue sans doute une façon très satisfaisante de vivre sa vie. Éducation artistique informelle Ils ont été nombreux à dire que l'apprentissage informel est bien ancré dans leur communauté, ce qui n'est pas obligatoirement le cas partout. Ils ont pu le réaliser au cours des voyages d'affaires ou d'agrément qu'ils ont faits ailleurs au pays. Cela leur a permis de mieux apprécier l'unicité et la richesse des expériences qu'ils vivent dans leur communauté, et d'apprécier également l'importance des arts au sein de la communauté en général. L'utilisation d'activités artistiques dans l'édification de la communauté et dans la résolution de conflits L'éducation informelle se définit par l'apprentissage à la maison ou dans d'autres milieux non institutionnels comme par exemple, auprès des parents ou d'autres membres de la famille, et par l'apprentissage tout au long de la vie par l'expérience quotidienne. De nombreux participants ont parlé de leurs expériences vécues en famille. Pour certains d'entre eux, c'est un parent qui a été un modèle, quelqu'un qui leur a fourni les outils et les compétences, ainsi que 9 est un facteur déterminant aux yeux de certains participants. D'autres ont été témoins de la transformation de leur communauté grâce à la mise sur pied de projets et de programmes artistiques. fait référence à l'acquisition des connaissances et des compétences dans une discipline artistique. Apprendre au sujet des arts fait généralement partie intégrante des programmes d'arts et permet aux élèves de comprendre et d'apprécier les œuvres d'art, ainsi que la fonction et l'histoire d'une discipline artistique. Lorsque les enseignants utilisent les cours d'arts pour enseigner des concepts qui font l'objet d'une étude dans d'autres disciplines inscrites au programme scolaire (enseigner les mathématiques en s'inspirant des formes géométriques d'un cours d'arts visuels) ou pour développer des compétences (le théâtre au service de la résolution des conflits), il s'agit alors d'apprentissage grâce aux arts. Cette approche est également appelée «intégration». Les arts sont ainsi utilisés pour enseigner d'autres matières ou sont intégrés à d'autres matières. De nombreuses organisations non gouvernementales comme GénieArts et Apprendre par les arts utilisent cette dernière approche. Chacune de ces approches a ses qualités, mais également des obstacles à surmonter. Certains témoignages ne cadrent dans aucune de ces catégories. Un certain nombre de participants se sont dit totalement réceptifs aux arts. Les arts ont toujours fait partie intégrante de leur vie et ont contribué à ce qu'ils sont aujourd'hui. Ils perçoivent les arts non pas comme un choix mais plutôt comme une vocation et comme un don. Ces participants ont également parlé de leur quête d'individus semblables qui partageraient cette même sensibilité et ce même intérêt pour les arts. D'autres ont parlé de leurs mauvaises expériences : manque d'espace, climat politique défavorable, mauvais enseignants et programmes de piètre qualité. Pour un des participants, l'absence d'éducation artistique dans sa formation l'a incité à promouvoir un changement et à rechercher de meilleures solutions. De nombreux exemples ont été cités concernant les expériences transformatrices marquantes. Les participants en ont parlé avec sincérité et très ouvertement. Plusieurs témoignages soulignent les liens importants entre les activités artistiques de la famille, de la communauté et de l'école. Les exemples cités sur l'apprentissage informel ne sont pas comparables à ceux des deux autres catégories. Cela souligne l'importance de la famille et de la communauté dans l'apprentissage des arts, ainsi que l'importance du rôle de tous les paliers gouvernementaux dans la prestation des programmes et le développement des infrastructures. La plupart des participants croient que l'éducation artistique formelle devrait intégrer ces trois approches et reconnaître les bénéfices qu'elle peut en tirer. Il est nécessaire cependant de trouver un bon équilibre entre elles. Il est en effet important de définir les arts et de les enseigner pour ce qu'ils sont, tout en tenant compte du contexte culturel et social. Les élèves apprennent mieux s'ils sont impliqués physiquement et mentalement. Les arts ne se produisent pas en vase clos. Ils dépeignent la condition humaine et ce que nous sommes. Ils favorisent l'apprentissage, la recherche et l'analyse critique. L'utilisation des arts dans l'enseignement permet d'associer les arts et l'apprentissage. Cette pratique valorise les arts et assure leur intégration au sein du programme scolaire. 3.2.2. Approches en éducation artistique : apprendre grâce aux arts, par les arts et au sujet des arts Plusieurs approches sont utilisées dans l'enseignement des arts au Canada : l'apprentissage grâce aux arts, par les arts et au sujet des arts. Apprendre par les arts Les plus gros défis de ces trois approches à l'éducation artistique sont les connaissances limitées du personnel enseignant pour cette 10 matière et le peu de financement disponible pour les programmes d'intégration des arts. La majorité des enseignants au niveau primaire sont des généralistes qui n'ont que peu de connaissances du domaine des arts et encore moins de l'éducation artistique. Au niveau secondaire, la plupart des enseignants d'arts sont des spécialistes dans leur domaine. Les modèles d'intégration de l'éducation artistique sont plus communs au niveau primaire. Les programmes intégrés offerts par les organismes comme ceux mentionnés plus haut, tout comme les conseils des arts provinciaux, ont été initiés dans bien des écoles à travers le pays. Très souvent, ces programmes requièrent un partenariat financier avec les conseils scolaires locaux. La création et le maintien de ces services représentent donc un véritable défi. d'éducation physique. Les cours multimédia et d'arts intégrés s'ajoutent à cette liste au niveau secondaire. Peu de provinces offrent toutes ces matières dans leurs programmes scolaires provinciaux. La pénurie d'enseignants d'arts et l'absence de financement sont des obstacles à la prestation de ces services. Les disparités régionales constituent également un problème. Très souvent, les enseignants les plus qualifiés et l'argent se retrouvent dans le sud du pays et dans les grands centres urbains. Les consultations ont révélé que les ministères et les agences gouvernementales sont conscients des problèmes qui existent. Des programmes ont été initiés notamment par le gouvernement de Terre-Neuve et Labrador, en partenariat avec l'Université Memorial, l'Association des enseignantes et enseignants et le Centre for Distance Learning and Innovation, qui offre des cours de musique et d'arts visuels destinés aux étudiants vivant dans les régions rurales. Citons également les programmes initiés par le Conseil des arts de la Saskatchewan dans les écoles du nord de la Saskatchewan. La description de ces programmes figure en Annexe A de ce Rapport. 3.2.3. Apprentissage tout au long de la vie grâce aux arts L'apprentissage tout au long de la vie grâce aux arts est bien ancré dans nos mœurs et il constitue un mode de vie au Canada. De nombreux centres communautaires, instituts et collèges, organismes privés et non gouvernementaux offrent des cours à tous les groupes d'âge. Certains participants ont cependant suggéré que les arts devraient devenir une composante plus prédominante de la société. L'apprentissage tout au long de la vie grâce aux arts peut promouvoir les arts et constituer un moyen de plaider en faveur des arts. 3.2.4. Les organisations non gouvernementales, les écoles privées et les ressources pédagogiques non formelles offrent un vaste éventail de cours et servent souvent les intérêts des populations locales. Dans les Territoires du Nord-Ouest, le Tree of Peace Friendship Centre de Yellowknife dispense des cours qui incluent la fabrication d'édredon, l'enseignement du pow-wow, de la danse dénée, la broderie et la fabrication de chaussons. Matières enseignées Dans la plupart des écoles à travers le pays, les arts font partie intégrante du programme scolaire. Les formes d'expression artistique enseignées au niveau primaire, dans la plupart des provinces, comprennent habituellement les arts visuels, la musique, le théâtre et la danse. Le théâtre et la danse sont moins enseignés que les autres matières. Dans certaines provinces, la danse n'est pas du tout enseignée ou si elle l'est, c'est dans le cadre du programme 3.3. Prestation de l'éducation artistique De nombreux acteurs sont impliqués dans la prestation de l'éducation artistique : les ministères ou départements de l'Éducation, les universités, les conseils scolaires, les écoles privées, les organismes culturels, les agences gouvernementales et non gouvernementales, les centres communautaires et les compagnies de 11 production. Tous offrent une grande variété de cours, de services et d'activités. Bien que ces acteurs soient multiples et qu'ils offrent une éducation artistique de qualité, nous porterons plutôt notre attention sur les contradictions et les incohérences qui ont été énumérées. Cette partie se concentre sur l'éducation artistique de qualité au Canada en lien avec les politiques provinciales, les programmes scolaires, l'enseignement non formel, la formation des enseignants, et le rôle de l'artiste, du spécialiste et de l'enseignant. l'autre, les mêmes composantes telles que la connaissance, la production, l'histoire et la réponse critique font généralement partie de tous les programmes d'arts. Au niveau primaire, ces documents sont développés à l'intention des généralistes et des spécialistes en arts. Cela signifie que certaines parties du contenu de ces programmes peuvent poser un défi aux enseignants généralistes. À travers le pays, des écoles alternatives publiques et privées donnent un statut particulier à l'éducation artistique. Des pratiques exemplaires résultant d'un partenariat innovateur entre des écoles et des centres communautaires ou des organismes culturels peuvent être utilisés ailleurs. Des exemples cités par les participants sont consignés à l'annexe A. 3.3.1. Principaux acteurs en éducation artistique Éducation artistique formelle Les ministères ou les départements de l'Éducation au Canada ont établi des politiques et des lignes directrices en ce qui concerne l'éducation artistique. Ils ont également développé des programmes homogènes, séquentiels et détaillés. Les conseils scolaires et les écoles les suivent et font en sorte de rendre l'éducation artistique disponible selon leurs ressources humaines et matérielles. L'évaluation fait partie intégrante de tous les programmes. Des lignes directrices et des outils sont fournis afin de venir en aide à l'enseignant. Il est plus facile d'évaluer le contenu notionnel d'un cours d'arts. Cependant, l'évaluation générale des arts peut poser problème. Les enfants comme les adultes aiment la compétition, mais la valeur de cette compétition n'est mesurable que selon la façon dont elle a été menée. Les élèves veulent des notes. Bien que la notation dans les disciplines artistiques soit encore une chose nouvelle, de nouvelles approches de l'évaluation la rendent plus fiable. L'apprentissage esthétique est une composante essentielle de l'éducation artistique et un excellent exemple de ce qui peut être partagé avec d'autres cultures. La question de la qualité de l'éducation est étroitement liée à l'enseignement de l'esthétisme. Les arts, dans de nombreuses provinces, sont une matière principale. Dans la plupart des cas, les arts le sont de la première à la sixième année; dans les autres cas, jusqu'à la neuvième année. Au niveau secondaire, les arts sont habituellement facultatifs et enseignés selon la disponibilité de l'enseignant, de l'espace et de l'emploi du temps. Dans cinq provinces, l'obtention d'un diplôme d'études secondaires exige au moins un crédit en arts. Les programmes scolaires en arts ont tendance à regrouper tous les arts dans un même programme. La diversité culturelle en fait partie et les lignes directrices concernent généralement les élèves éprouvant des difficultés d'apprentissage. Plusieurs gouvernements provinciaux élaborent leurs programmes en anglais et en français. Bien que le contenu diffère d'une province à Établir un emploi du temps pose souvent problème car il est difficile d'intégrer tous les cours d'art dans la programmation. Certains élèves ressentent le besoin de suivre davantage de classes d'arts aux niveaux primaire et secondaire. Les écoles devraient être encouragées à offrir plus de cours en dehors de leurs enceintes. 12 Éducation artistique non formelle l'enseignant est alors crucial. Une meilleure formation des généralistes comme des spécialistes est nécessaire, tout comme une formation qui soit en mesure de faire des arts une partie intégrante de la vie de l'école et de la communauté. L'enseignement qui appuie et favorise les échanges, et qui est capable de former des enseignants plus ouverts, serait également indispensable. Des cours de leadership devraient aussi faire partie de la formation dans le domaine de l'éducation artistique. Les agences et les organismes non gouvernementaux et gouvernementaux, tout comme les centres communautaires et les compagnies privées, offrent un large et riche éventail de cours destinés aux citoyens canadiens. Ils font cependant face à de nombreux défis comme notamment l'absence de financement soutenu et la difficulté de rejoindre et de conserver un public. Un autre défi se pose à eux : celui de façonner et de maintenir leurs leaders en place. La description des réussites dans ce domaine est consignée dans l'Annexe A. Perfectionnement des enseignants C'est dans le perfectionnement que toute la différence peut être faite pour les enseignants. Davantage de programmes flexibles et intéressants sont nécessaires pour rendre les arts plus accessibles et plus enrichissants aux enseignants. Des programmes de mentorat ou de stages sont une solution possible. La technologie peut être utilisée pour partager l'information et les pratiques exemplaires, plus particulièrement dans le cadre de la formation à distance. Davantage de ressources devraient être consacrées à l'enseignement en ligne. Il a également été recommandé que des artistes soient invités à interagir avec les enseignants dans le cadre de classes de fin de semaine. 3.3.2. Formation du personnel enseignant La formation des enseignants relève de la responsabilité des universités désignées dans chacune des provinces et chacun des territoires. La formation est offerte par ces universités ou par les organismes professionnels et les organismes artistiques communautaires. Seuls les établissements autorisés à dispenser des cours sont reconnus par les employeurs. Les institutions canadiennes qui s'occupent de la certification des enseignants y gagneraient avec l'établissement de normes pancanadiennes en ce qui concerne l'éducation artistique. Formation des enseignants De nouvelles approches devraient être adoptées en ce qui concerne la certification des enseignants d'arts. Il faudrait voir à la possibilité d'établir une classification qui permettrait ainsi de faire de certains artistes des paraprofessionnels en mesure de percevoir une rémunération d'un emploi régulier. Des programmes et des cours devraient également être offerts à ceux qui œuvrent dans le domaine des arts, notamment des cours en planification, en gestion, sur le développement de l'enfant et sur les services sociaux. Les futurs enseignants doivent savoir ce que les arts peuvent procurer et ce que les individus sont en mesure d'apprendre par les arts et grâce aux arts. Malheureusement, le temps consacré aux programmes de formation dans le domaine de l'éducation artistique n'est pas suffisant. De plus, il existe de grandes contradictions et incohérences dans les programmes qui sont offerts. Les programmes de cours varient entre 12 heures et cinq ans dans certaines provinces. Dans la plupart, ils ont une durée allant de huit à douze mois. Les associations d'enseignants pourraient jouer un rôle clé dans ce domaine et elles devraient être consultées pour relever ces défis. Si l'objectif ultime est d'accroître l'éducation artistique dans les écoles, le rôle de 13 3.3.3. Rôle complémentaire des artistes et des enseignants représente l'utilisation des artistes dans les écoles. Cette situation est parfois cause de tensions. Inviter des artistes dans les écoles n'est pas la solution à un financement inadéquat des programmes d'arts dans le système éducatif. Dans certains conseils scolaires, il y a pénurie d'enseignants d'arts qualifiés. Il est donc essentiel de soulever les questions concernant notamment l'accréditation, le salaire et les aspects juridiques. Il est indispensable de modifier notre façon de percevoir l'artiste, le spécialiste d'arts et l'enseignant. Nous devons faire en sorte de mieux comprendre leur rôle au sein du système éducatif. On attend souvent de l'enseignant qu'il soit artiste et de l'artiste qu'il soit enseignant. Les deux sont pourtant nécessaires. Les artistes et les enseignants ont différentes responsabilités et chacun d'eux doit répondre de choses différentes. Les enseignants d'arts et les enseignants généralistes ne possèdent pas toute l'expertise sur toutes les questions qui concernent les arts. 3.4. Défis en éducation artistique Les participants ont identifié les défis de l'éducation artistique : l'accessibilité, le financement, le savoir et la valorisation, le leadership et les nouvelles technologies. Trouver des moyens pour encourager de jeunes artistes à travailler avec les jeunes est important. Bien que l'artiste ne soit pas un sauveur spirituel, un psychologue ou un travailleur social, il peut certainement tenir un rôle de modèle. Les programmes d'arts qui font appel à des artistes dans l'enseignement dispensé aux jeunes existent dans toutes les provinces, à l'extérieur comme à l'intérieur de la structure scolaire formelle. Un programme de mentorat pourrait s'avérer utile. Lorsqu'il est possible de le faire, des artistes devraient être engagés pour contribuer à la formation et au perfectionnement des enseignants. Les facultés d'éducation devraient offrir des cours aux artistes qui travaillent dans les écoles afin de leur permettre d'acquérir les compétences nécessaires. Il est indispensable de miser sur l'importance du renforcement des capacités au sein de la communauté artistique. Les camps d'été qui rassemblent artistes, spécialistes des arts et enseignants sont considérés comme étant bénéfiques. Lorsque les artistes et les enseignants collaborent, nous avons alors une situation gagnante. 3.4.1. Accessibilité Les participants ont souligné que l'éducation artistique devrait être offerte dans les écoles publiques afin d'en assurer l'accès à tous les enfants et à tous les jeunes. Tous ne peuvent s'offrir une expérience des arts. Une place devrait être faite à l'éducation artistique aussi bien à travers un système scolaire public que privé. Les jeunes issus de milieux défavorisés font certainement face à de nombreux défis. Il est possible qu'ils aient des problèmes comportementaux qui les empêchent d'avoir accès aux divers programmes d'arts. Parfois, ne pas posséder de vêtements adéquats est perçu comme étant un obstacle pour participer à un événement artistique. Démystifier la croyance comme quoi seul un individu doué est en mesure de s'impliquer dans les arts rendrait l'éducation artistique beaucoup plus accessible aux élèves. Donner le choix aux élèves, leur offrir un large éventail de programmes d'arts, ce sont là des composantes essentielles de l'accessibilité. Les politiques au niveau des gouvernements et des conseils scolaires et les grandes lignes directrices au niveau des associations d'enseignants n'ont pas exploré toutes les implications et toutes les possibilités que Notre pays est vaste et les disparités sont flagrantes d'une région à l'autre. L'accès équitable des élèves dans tous les secteurs est essentiel. Les disparités régionales et 14 financières doivent être adressées. Il n'y pas suffisamment d'artistes ni d'enseignants d'arts dans le Nord. Bien que rejoindre les communautés isolées soit un exercice long et coûteux, il serait certainement possible de pallier le problème de l'inaccessibilité géographique en accordant davantage de financement aux régions isolées, rurales et urbaines. application. Ce manque à gagner a un impact sur le perfectionnement des enseignants, les gestionnaires des arts et la disponibilité des programmes de ressources. Les organismes culturels communautaires se retrouvent souvent à subventionner le système scolaire à travers des programmes comme « l'artiste dans l'école » et d'autres activités de partenariat. Les sorties culturelles et l'achat de matériels ajoutent au fardeau que l'on finit par faire porter aux parents et aux élèves. Pour ceux et celles qui sont impliqués dans les programmes d'éducation, l'usage continu des téléconférences est extrêmement difficile. Les organismes ont besoin de réunir tous les participants dans une même pièce. Si l'Internet à haute vitesse et les technologies de communication ont permis aux communautés d'avoir accès à l'information et d'en échanger, la technologie n'est cependant pas encore accessible à tous. Les groupes artistiques communautaires ont besoin d'argent pour effectuer leur travail. Ils se retrouvent souvent dans la position de devoir solliciter du financement sur une base annuelle pour pouvoir survivre. Leur situation est donc précaire, aussi il leur est difficile de planifier et de garder leur public. Parfois, les gouvernements investissent un montant équivalent à celui accordé par les commanditaires corporatifs, ce qui double le financement disponible. Le financement corporatif existe. Cependant, certains participants ont exprimé quelques réserves concernant ce type de subvention. Les programmes et les projets d'arts ne disposent pas toujours d'espaces suffisants pour leur mise en œuvre. La difficulté d'établir des horaires est exacerbée par les difficultés économiques. De nombreux conseils scolaires font usage des espaces comme un mécanisme alternatif de recouvrement des coûts. Même les espaces vides ne sont pas gratuits. Cela a sans doute un effet de dissuasion sur les groupes artistiques disposant de budgets limités. Il est également indispensable de bien saisir l'importance de travailler dans un espace sain, fonctionnel et architecturalement invitant. La conception architecturale des classes devrait intégrer les notions de flexibilité et de mobilité afin de pouvoir accueillir d'autres activités. L'accès à un environnement adéquat pour la pratique artistique de même que l'accès au matériel et à l'équipement appropriés sont essentiels. 3.4.2. 3.4.3. Savoir et valorisation Les recherches menées à ce jour ne sont pas assez complètes ni assez ciblées pour établir de façon précise tous les bénéfices de l'éducation artistique sur les programmes scolaires. L'éducation artistique est sousestimée, associée à un loisir, perçue comme dérisoire et souvent comme une perte de temps. Le mythe de l'art instantané ou la perception que l'on a des arts comme un simple divertissement nuisent à l'éducation artistique. L'expression culturelle et artistique n'est pas suffisamment valorisée. Les intérêts de la communauté artistique ne demeurent que l'espace d'un instant aux yeux du public; le ratio enseignant/élève est une question considérée plus importante que celle concernant les arts. Les universités, selon leurs normes d'admissibilité, découragent les élèves du secondaire à suivre des cours d'arts. De plus, les carrières dans le domaine des arts Financement Le financement demeure un défi autant pour les groupes et organismes artistiques que pour les gouvernements. Tous les gouvernements ont des politiques et des normes, mais ne disposent pas suffisamment de fonds pour leur mise en 15 sont sous-estimées, elles sont perçues comme des emplois peu payants qui n'ont aucun débouché. artistique. Fort heureusement, de nombreuses associations professionnelles d'enseignants d'arts et d'artistes, qu'elles soient actives aux niveaux municipal, provinciale et nationale, reconnaissent l'importance du leadership et préparent activement la relève. Les notions de respect et de compréhension des arts et de l'éducation artistique sont mieux appréciées lorsque nous considérons les arts traditionnels des peuples autochtones et des immigrants au Canada. Bien que les arts traditionnels soient en pleine évolution et que des transformations s'opèrent dans les matériaux utilisés et dans les styles, le rôle des arts dans les sociétés traditionnelles est bien ancré dans une pratique sociale. Ces sociétés impliquent non seulement les artistes tels que les danseurs, les conteurs, les joueurs de tambour et les artisans, mais elles s'appuient également sur la fabrication et l'utilisation de matériaux traditionnels. Il serait certainement enrichissant de tenter de mieux comprendre de quelle façon l'intégration de l'expression créative à la vie sociale s'établit et se maintient. 3.4.4. 3.4.5. Nouvelles technologies Les nouvelles technologies transforment et enrichissent notre façon de comprendre les communications humaines. Elles sont une expression artistique, un outil pour accéder à des données, un moyen mis au service de l'éducation à distance. Elles sont utiles aux personnes handicapées et fournissent des réponses possibles aux problèmes d'accessibilité. Des cours en ligne sont mis à la disposition des enseignants et des élèves. Depuis qu'il a été démontré que l'art et la musique numériques motivent les jeunes, le nombre d'enseignants utilisant des cours en ligne s'est accru de façon significative. Il est désormais nécessaire de mener une étude rigoureuse sur l'usage et l'efficacité de l'Internet dans la prestation de l'enseignement des arts. Très souvent, les élèves suivent des cours d'arts en ligne alors que ces mêmes cours sont dispensés dans leurs écoles. Cela s'explique par le fait que l'obligation qui est imposée aux élèves d'obtenir des crédits dans d'autres disciplines ne leur permet pas de prévoir une plage horaire consacrée aux cours d'arts dans leur programme scolaire régulier. Leadership Le leadership dans le domaine de l'éducation artistique est indispensable à tous les niveaux à travers le pays : au sein des gouvernements, des conseils scolaires, des écoles et des communautés. Nous devons changer notre façon de gérer l'éducation artistique et notre façon d'embaucher des enseignants. Chaque ministère provincial de l'Éducation devrait recourir aux services d'un spécialiste passionné par les arts, spécifiquement assigné à l'éducation artistique. Cela devrait être également le cas de chaque conseil scolaire et de chaque école. Des individus spécialisés dans leur domaine et passionnés par ce qu'ils font contribuent à faire toute la différence. On a toutefois émis un certain nombre de mises en garde concernant les nouvelles technologies. Bien que les centres virtuels de ressources soient à la disposition des enseignants, ils sont très peu utilisés par manque d'accessibilité, par manque de compétences ou par manque d'intérêt. Investir de l'argent dans des machines sans enseigner aux individus à les utiliser semble être contre-productif. L'obsolescence rapide de la technologie engendre divers coûts. Les considérations éthiques et liées aux droits d'auteur sont de plus en plus importantes. L'accès à la technologie demeure un Le leadership ne repose pas uniquement sur les épaules d'un individu mais des organisations également. Il est indispensable d'avoir les deux. Les organisations définissent les orientations et développent une vision de l'éducation 16 problème pour de nombreux individus. Des dommages ont été infligés à l'éducation artistique lorsque l'accent a été mis sur la technologie, les mathématiques et les sciences, à l'exception des humanités et des arts. Plus la technologie se développera et plus elle sera disponible, certaines de ces questions vont s'aplanir. Cependant, les questions ayant trait à l'accessibilité, à l'équité, à une gestion éclairée et à une habileté technique seront toujours d'actualité. sociaux et économiques que les communautés peuvent tirer de l'éducation artistique. Les gouvernements devraient proposer l'éducation artistique aux différents auditoires en tenant compte du langage qui leur est propre et selon leurs perspectives sur l'éducation artistique. Ils devraient proposer un flot continu d'informations et de mises à jour destiné aux auditoires cibles, en leur soumettant des idées et en leur donnant des exemples de pratiques exemplaires. Développer des partenariats avec le milieu des affaires est un autre moyen d'obtenir une visibilité. Il n'est pas nécessaire de se reposer uniquement sur les structures éducationnelles. 3.5. Recommandations et suggestions Au cours des consultations, les participants ont fait des recommandations et des suggestions pour promouvoir tous les aspects de l'éducation artistique dans leur province respective et à travers le pays. Cette section débute avec les points de vue des participants sur un plaidoyer en faveur de l'éducation artistique et aborde la question des stratégies pour soutenir les initiatives promotionnelles. Nombreuses ont été les suggestions en réponse aux défis déjà identifiés. Les participants ont également proposé que certaines d'entre elles soient soulevées à la Conférence mondiale en espérant qu'elles soient adoptées par l'UNESCO à titre de recommandations. La promotion devrait également être adaptée aux parents. Ils ont le droit d'exiger de savoir en quoi l'éducation artistique profite à leurs enfants. Ils devraient dès lors être encouragés à exercer ce droit. Les modèles promotionnels sont multiples. Les modèles existants pourraient être développés et appliqués dans le cadre de campagnes menées en faveur de l'éducation artistiques. Susciter davantage de débats autour de l'éducation artistique et faire usage des différentes sources et filières assurent à l'éducation artistique de toujours demeurer d'actualité. 3.5.1. Plaidoyer en faveur de l'éducation artistique Les individus œuvrant dans le domaine de l'éducation artistique ressentent la nécessité d'avoir des outils promotionnels, des arguments et des faits pour témoigner de son importance. Il est essentiel d'avoir un message clair, concis et cohérent sur l'éducation artistique, et de pouvoir faire usage d'informations et de données infaillibles. Il est également indispensable de maintenir une certaine objectivité par rapport à la conception que nous avons des arts et de l'éducation artistique. Les individus font toute la différence en faisant en sorte que les choses se réalisent. Ils doivent être reconnus et soutenus. Les jeunes activistes utilisent les arts pour défier le statu quo et aident les communautés dans le besoin à travers le monde. La communauté artistique (artistes, groupes artistiques et éducateurs d'arts) est une force créatrice à laquelle on devrait accorder une plus grande importance lorsqu'il s'agit de promotion. Être passionné par ce que l'on fait et partager notre vécu nous aide à plaider en faveur d'une place prépondérante pour l'éducation artistique. Les suggestions faites comportent la formulation et la diffusion d'arguments convaincants qui illustrent les bénéfices Les participants croient que les arts et l'éducation artistique devraient faire partie intégrante de la vie quotidienne et ont 17 suggéré les stratégies suivantes : ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! produire un documentaire qui établit que l'éducation artistique est essentielle à une société en santé. Informer la société de la richesse et de la valeur ajoutée des arts et des activités artistiques pratiquées au sein des foyers. Chanter pour les enfants est aussi important que de lire pour eux; faire des techniques théâtrales un exercice quotidien. Les citoyens devraient être encouragés à utiliser le théâtre-forum (selon une des techniques théâtrales d'Augusto Boal) pour débattre des politiques gouvernementales et, par la suite, faire part des résultats aux politiciens; encourager la création de cafés des arts, à l'image des cafés philosophiques; élaborer une politique pour les villes créatives qui pourrait être utilisée par chaque municipalité et influencer les décisions prises au niveau de la ville; mettre sur pied des artothèques mobiles, les équiper avec des produits et des ressources artistiques, et les envoyer en tournée dans les communautés rurales (i.e. Van Gogh-Vancouver); encourager les projets artistiques communautaires comme des défilés artistiques; intégrer l'art dans les espaces publics, les immeubles gouvernementaux, les édifices communautaires, les banques, les centres commerciaux et les supermarchés; créer des espaces artistiques communautaires dans lesquels les individus peuvent laisser libre cours à leur créativité, en utilisant des espaces existants comme des amphithéâtres ou des bibliothèques; utiliser les médias pour promouvoir les effets bénéfiques de l'éducation artistique auprès des individus et au sein des communautés. Inviter les médias à mener un sondage sur les arts et la société; mener une campagne nationale en faveur de l'éducation artistique visant les jeunes et créer des insignes permettant de récompenser leurs réalisations dans certains domaines artistiques. Le concept ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! 18 développé par les scouts pourrait servir de modèle; créer des campagnes du style de «Participaction» en faveur des arts; encourager les étudiants, les jeunes et les enfants à se faire les champions de l'éducation artistique; encourager les pays à proclamer une Journée nationale des arts; admettre la communauté au sein des écoles. C'est la seule manière d'impliquer les jeunes. Les enfants ne devraient pas être séparés de leur famille ou de la communauté. L'implication de la communauté au sein des écoles favorise le partage des ressources; organiser des journées carrière et inviter des artistes de la communauté à y participer; créer des autocollants promotionnels comme ceux produits par Common Weal, Voice, Dignity and Art; créer un prix d'excellence qui viendrait reconnaître les réalisations des écoles en arts; mettre sur pied un programme de récompenses pour reconnaître le travail des enseignants et la valeur des programmes d'éducation artistique, en faisant appel à l'expertise d'organismes crédibles comme la Commission canadienne pour l'UNESCO et le Conseil des Arts du Canada; démarrer une campagne nationale au niveau local en faveur de l'éducation artistique. Convaincre la population de l'importance des arts. Éduquer le public et changer sa perception sur les arts, et ainsi faire en sorte que l'éducation artistique devienne une des priorités de la société; trouver des porte-parole dans le monde politique qui comprennent la situation et qui pourraient se faire les champions de certains projets ou questions en éducation artistique. Encourager les décideurs à devenir des champions des arts; appuyer les artistes qui sollicitent une fonction officielle afin de s'assurer qu'il y ait une voix en faveur des arts et de l'éducation artistique au sein des gouvernements; ! ! faire circuler des vidéos comme celle produite par le Alliance for Arts Education in Manitoba, Learning for Life: Why the Arts Matter; ajouter des références aux arts dans tous les manuels scolaires utilisés par les élèves pour faire passer le message que les arts font partie intégrante de l'apprentissage. ! ! ! 3.5.2. Pour le Canada et les États membres de l'UNESCO ! Recommandations et suggestions pour le Canada ! De nombreuses recommandations et suggestions ont été faites par les participants. Quelques-unes d'entre elles étaient spécifiques à certaines régions, mais la plupart sont applicables à l'ensemble du pays. Pour plus de clarté, nous les avons regroupés par rubrique : la recherche, les normes, les projets artistiques, le réseautage, le financement et l'artiste. ! ! La recherche ! La nécessité de mener davantage de travaux de recherche sur l'éducation artistique au Canada a fait l'objet d'un consensus. Les participants ont suggéré des travaux qui permettraient d'inventorier l'ensemble des ressources collectives et d'identifier les besoins spécifiques. Les associations et les organismes artistiques ont souligné la nécessité de mettre sur pied une banque de données sur les programmes, les ressources, les groupes et les individus qui jouent un rôle actif dans le domaine des arts. Selon eux, la recherche est ainsi nécessaire pour : ! examiner ce que les enfants apprennent par l'éducation artistique; ! aider à définir les arguments en faveur d'une approche holistique de l'éducation, y compris de l'éducation des arts; ! appuyer l'argument économique en faveur des arts; traiter du processus de la création et de la façon d'enseigner la créativité; évaluer les pratiques enseignantes dans l'enseignement des arts et constater si ces pratiques ont changé ou si elles nécessitent d'être changées; mettre en valeur les pratiques exemplaires et les centres d'excellence; les reconnaître et les utiliser comme modèles; examiner ce que d'autres sociétés font et les approches qu'elles adoptent en matière d'éducation artistique; examiner le rôle des technologies numériques dans l'apprentissage au sein des écoles et de quelle façon elles répondent aux besoins de l'apprenant tel qu'il est indiqué dans les programmes scolaires; exprimer de façon explicite les paradigmes de l'éducation artistique et en développer d'autres; recueillir des données sur les modèles alternatifs d'éducation artistique; aborder la question de l'évaluation de l'éducation artistique. Les normes Les suggestions suivantes faites par les participants viennent en quelque sorte pallier les contradictions, les incohérences et les obstacles auxquels ils font face en éducation artistique. Il n'a pas été question d'uniformiser le système, mais plutôt de la nécessité d'établir un minimum de normes qui viendraient renforcer, en favoriser le développement et promouvoir l'éducation artistique au Canada. Parmi les suggestions recueillies : ! rendre l'enseignement des arts obligatoire jusqu'à la fin du secondaire; ! deux crédits d'arts obligatoires pour l'obtention d'un diplôme du secondaire; ! établir une tranche horaire minimale destinée à l'enseignement des arts à tous les niveaux scolaires; 19 ! ! ! ! ! ! ! ! ! rendre obligatoire des normes pancanadiennes en ce qui a trait aux cours de formation en éducation artistique destinés aux enseignants; offrir davantage de cours de perfectionnement professionnel dans l'enseignement des arts; offrir davantage de programmes d'arts de qualité à travers le pays; prévoir des normes certifiés pour les enseignants d'arts et davantage de formation pour les enseignants généralistes, en améliorant les programmes de perfectionnement professionnel des enseignants dans le domaine des arts; mieux planifier les horaires consacrés à l'éducation artistique; déterminer le rôle et les responsabilités des spécialistes d'arts, et ceux des artistes au sein des écoles; exiger que les universités canadiennes demandent au moins un cours en arts avant de pouvoir les intégrer; élaborer des politiques qui permettront aux organisations artistiques ou aux institutions publiques d'accorder des crédits aux enseignants, et aux écoles des crédits aux élèves qui suivent des cours en arts; développer des normes nationales en ce qui a trait à l'évaluation de l'éducation artistique. ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! Les projets artistiques Cette rubrique présente des suggestions de programmes et de projets d'éducation artistique. Les participants ont proposé de : ! développer des projets au niveau local; ! inclure davantage d'Autochtones dans le processus de planification et à tous les niveaux; ! intégrer le savoir-faire enseigné par d'autres cultures dans lesquelles la tradition, la préservation et la participation dans le domaine des arts sont mises en valeur; ! promouvoir les programmes d'arts alternatifs destinés aux élèves qui viennent compléter les programmes ! ! 20 scolaires formels; offrir plus de formation dans le domaine des arts au sein de la communauté et établir des programmes de mentorat; offrir des cours d'arts dans les jardins d'enfants; développer des ressources matérielles canadiennes en arts; tenir le conseiller d'orientation de l'école régulièrement informé sur les possibilités de débouchés universitaires et professionnels en passant par l'éducation artistique; offrir des modèles alternatifs de cours pour faire en sorte que les cours ne soient pas en contradiction les uns avec les autres (i.e arts visuels versus musique ou mathématiques); offrir une programmation en éducation artistique soutenue et séquentielle, e c'est-à-dire de la maternelle à la 12 année, des classes d'arts qui favorisent l'acquisition des connaissances, des compétences et des expériences; répondre aux besoins de l'éducation dans son ensemble; offrir des cours d'arts gratuits au public en général à partir d'un site Web maintenu au niveau fédéral; créer une culture et un climat propices à l'expérimentation; emprunter des modèles utilisés dans les centres de formation professionnelle et dans les collèges communautaires; utiliser le modèle du programme Artistes en résidence qui permet aux artistes d'être rémunérés et de favoriser le développement d'un espace créatif au bénéfice de l'école et de la communauté; développer un partenariat avec des institutions culturelles et des établissements d'apprentissage locaux comme les universités et les conseils scolaires pour des projets spécifiques. Ce partenariat pourrait permettre aux élèves d'obtenir des crédits ou d'effectuer des stages; évaluer et intégrer des modèles existants comme le projet lancé par l'Orchestre symphonique de la Nouvelle-Écosse, «Adoptez un musicien». Le réseautage leur bon fonctionnement, le financement adéquat demeure un problème. Pour ces organismes, un financement soutenu et durable est essentiel. Les corporations sont prêtes à subventionner l'éducation artistique, mais ces commanditaires potentiels n'ont pas toujours de temps à consacrer à la recherche de modèles de financement. Nous devons leur fournir des exemples possibles comme : acheter des cours d'arts pour les élèves, faire l'acquisition d'instruments et d'outils que les élèves utilisent dans leurs cours ; payer pour qu'un tuteur et son élève puissent prendre part à des événements artistiques ; et financer un mentor pour les élèves. Il est extrêmement important pour la communauté promouvant l'éducation artistique de rester en rapport. De nombreuses recommandations présentées dans cette rubrique touchent également les questions concernant l'accessibilité, le leadership, la connaissance et la valorisation. Parmi elles, notons : ! ! ! ! ! ! ! ! ! dresser un inventaire de tous ceux qui sont impliqués dans l'éducation artistique et l'utiliser pour élaborer des programmes d'éducation artistique et s'assurer d'un financement soutenu; inviter les ministres de la Culture et de l'Éducation à s'engager dans un dialogue sur l'éducation artistique; organiser des rencontres annuelles et autres pour permettre aux leaders de l'éducation artistique à travers le pays de demeurer en contact; renforcer les liens entre les écoles et les ressources culturelles; favoriser et maintenir un dialogue continu à tous les niveaux et dans toutes les régions, au sein de la communauté de l'éducation artistique; mettre sur pied un plus grand nombre de programmes d'échange entre les provinces et les autres pays; partager les meilleures pratiques canadiennes en matière de programmes d'arts qui font la démonstration des cultures traditionnelles et de la diversité culturelle au Canada; encourager et faciliter la formation de coalitions pour que les groupes artistiques soient en mesure de collaborer; tenir un plus grand nombre de conférences et favoriser les échanges sur la création, l'enseignement créatif, sur la promotion et l'enrichissement de la création. Les participants ont déclaré qu'un financement devrait être alloué selon un barème, qu'il devrait tenir compte de l'allocation équitable des ressources culturelles, admettre que plus de ressources sont plus nécessaires dans certains domaines que d'autres, prioriser selon les besoins et reconnaître les possibilités une fois que l'on a répondu à ces besoins. Le financement pourrait s'inspirer des modèles existants. Par exemple, de par le passé, le gouvernement fédéral a subventionné les technologies dans le secteur de l'éducation. Le même genre de subventions pourraient être mis au service de l'éducation artistique. Ce financement pourrait également provenir de nouvelles sources, comme les alliances et les partenariats nouvellement formés. Récemment, les ministères de la Santé et de la Justice ont subventionné des projets artistiques après que les résultats d'une étude menée par l'Université McGill aient démontré que les arts ont un impact bénéfique sur le comportement psychosocial et qu'ils contribuent à l'amélioration de la société dans son ensemble. L'artiste Le financement Compte tenu du rôle important de l'artiste dans l'éducation artistique, de nombreuses suggestions ont été faites dont : Bien que de nombreux organismes artistiques reçoivent du financement gouvernemental ou corporatif pour assurer ! 21 valoriser l'artiste et son travail par la promotion; ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! intégrer plus d'artistes dans le système éducationnel; permettre aux artistes de travailler dans les écoles en tant que paraprofessionnels rémunérés; éliminer les préjugés et les obstacles en réexaminant nos conceptions de l'artiste et de l'art noble et l'art populaire; permettre aux formes artistiques alternatives de s'épanouir; permettre aux artistes chevronnés de devenir des modèles et des mentors pour les jeunes artistes et étudiants; développer des programmes de mentorat destinés aux artistes : les artistes enseignent aux artistes; soutenir les artistes qui souhaitent suivre des cours pour enseigner les arts; préserver et utiliser avec respect les arts traditionnels tels qu'ils sont pratiqués par les artistes autochtones; rémunérer les artistes de façon adéquate pour le travail qu'ils accomplissent. ! ! 4. CONCLUSION Les nombreux aspects de l'éducation artistique consignés dans ce Rapport intègrent des préoccupations principales des Canadiens en vue de la Conférence mondiale. Parmi celles-ci : Recommandations et suggestions aux États membres de l'UNESCO ! En dépit des nombreux défis qui ont été identifiés, la Canada a énormément à offrir en termes de programmes, de ressources et d'expertise. Il est suggéré de les promouvoir et de les rendre disponibles au reste du monde. Les participants ont émis un certain nombre de recommandations et de suggestions lesquelles, ils l'espèrent, seront intégrées à l'ordre du jour de la Conférence mondiale sur l'éducation artistique, en 2006. Selon eux, l'UNESCO devrait : ! ! ! tenir une session spéciale à la Conférence mondiale au cours de laquelle serait abordée la question des technologies dans les arts. Le Canada pourrait ainsi y contribuer en mettant en valeur l'utilisation qu'il fait des technologies et des médias dans les arts; élaborer des normes universelles en éducation artistique et les formuler de telle sorte que chaque citoyen et chaque culture puissent s'en prévaloir avec fierté et disposent d'une voix pour exprimer leur créativité; prendre en considération le document du Congrès mondial sur le statut de l'artiste (CLT/CONF/206/INF 4, 12 juin 1997, Paris), sur la mise en œuvre des recommandations concernant le statut de l'artiste. ! ! insister pour que l'éducation artistique et la littératie en arts soient garanties comme un droit fondamental; déclarer que les arts et l'éducation artistique sont un bien public essentiel; fournir un programme de vidéoconférence d'arts pour les élèves, les enseignants et les artistes, et favoriser ainsi le partage et les échanges culturels; ! une déclaration sur l'importance des arts dans le système éducatif; une vision holistique de l'éducation artistique qui inclut non seulement le programme scolaire, mais également le rôle des artistes professionnels, des organismes artistiques, des conseils des arts et des groupes de soutien aux arts; l'accent mis sur l'importance du partenariat entre les différentes parties prenantes dans un esprit de respect mutuel, plaçant l'élève au cœur de leurs activités; des propositions pour une approche globale et concertée à l'éducation artistique ainsi que des solutions spécifiques et innovatrices au niveau communautaire. En exprimant leurs points de vue et en identifiant leurs forces, les défis auxquels ils font face, les perspectives et les solutions qui leur sont offertes, les participants ont 22 également abordé un certain nombre de points qui mériteraient d'être soulevés pour améliorer l'éducation artistique au Canada, notamment : ! ! ! ! ! ! ! REMERCIEMENTS La Commission canadienne pour l'UNESCO tient à exprimer sa reconnaissance aux personnes suivantes qui ont contribué à l'élaboration et à la publication de ce Rapport. des programmes destinés à tous les citoyens et l'accès à l'éducation artistique formelle, non formelle et informelle, et à l'apprentissage tout au long de la vie en arts; les disparités régionales, l'isolement géographique et l'équité; l'incohérence et l'inadéquation dans la formation avant l'emploi et dans le perfectionnement professionnel destinés aux enseignants; la nécessité de mener plus d'études pour comprendre, promouvoir et favoriser l'avancement de nos connaissances sur l'éducation artistique; un meilleur réseautage entre tous les organismes, les groupes et les individus impliqués dans l'éducation artistique; un plus grand rôle accordé aux artistes dans l'éducation artistique; un financement plus adéquat et plus équitable pour l'éducation artistique. Présidence des consultations M. Max Wyman, O.C. Président Commission canadienne pour l'UNESCO Coordination des consultations Mme Katherine Berg Conseillère spéciale auprès du secrétaire général Commission canadienne pour l'UNESCO Consultations M. Mathias Bizimana Chargé de programme Culture et patrimoine mondial Commission canadienne pour l'UNESCO Secrétariat Mme Marie-Tonine Moreau Adjointe de programmes Culture, Information et Communication Commission canadienne pour l'UNESCO Si le caractère distinct de chacune des régions canadiennes visitées se reflètent dans les idées et les points de vue qui ont été exprimés et partagés, tous les participants étaient toutefois unis dans un même élan, ayant une pleine compréhension des questions abordées, partageant des valeurs identiques et un engagement vis à vis l'éducation artistique au Canada. Les nombreuses réalisations dans le domaine de l'éducation artistique sont redevables à ce front uni et aux compétences de chacun. Il est clair que les arts et l'éducation artistique font montre d'une grande vitalité au Canada. Secrétaire de réunion et éditrice du Rapport Mme Madeleine Aubrey Madarte International Consulting Inc. Remerciements spéciaux : M. David A. Walden Secrétaire général Commission canadienne pour l'UNESCO Mme Sheila Molloy Responsable, Programmes internationaux Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) ISBN 0-9688906-8-7 23 artistique, qui devrait être disponible d'ici l'année prochaine ; un groupe de chercheurs a été mis sur pied pour dresser une liste des études menées dans ce domaine et identifier les secteurs pour lesquels il serait nécessaire de pousser certaines études ; une liste d'individus et d'organismes intéressés par la question a été établie (à laquelle tous les participants présent à cette consultation seront ajoutés). Toutes les personnes dont le nom figure sur la liste seront tenues informées sur le développement du projet. Annexe A Organisations fédérales et provinciales Organisations pan canadiennes John Hobday Directeur Conseil des Arts du Canada Le Conseil des Arts du Canada est un organisme national autonome qui favorise le développement des arts au Canada en offrant des subventions et services aux artistes et organismes artistiques professionnels canadiens et en administrant des bourses de recherche; sont en outre placées sous son égide la Commission du droit de prêt public et la Commission canadienne pour l'UNESCO. Notes tirées du site Web : http://www.canadacouncil.ca/aboutus/ M. Hobday soutient qu'il est un idéaliste pragmatique fermement convaincu que le futur des arts dépendra des résultats de ces consultations, en plus de pouvoir être en mesure de plaider en faveur de changements au profit des jeunes. Il s'est dit préoccupé par ce qu'il décrit comme le déclin de l'éducation artistique au Canada. Yanick Doirin Analyste principale Politiques et planification Patrimoine Canadien Patrimoine canadien est responsable des politiques et des programmes nationaux qui font la promotion d'un contenu canadien, encouragent la participation à la vie culturelle et communautaire, favorisent la citoyenneté active et appuient et consolident les liens qui unissent les Canadiens et les Canadiennes. Leurs objectifs stratégiques sont : ! Denis Bertrand Coordonnateur Arts et Apprentissage M. Bertrand présente le projet Les arts et l'apprentissage : un appel à l'action qu'il coordonne depuis l'automne 2004. Ce projet consiste à superviser et à mener l'inventaire et l'analyse des recherches, à promouvoir l'éducation artistique et à bâtir des partenariats dans le domaine. Au cours des trois prochaines années, on entend dresser la carte des études existantes et en faire rapport, à examiner les modèles exemplaires et les études de cas, rassembler des données statistiques et répertorier les meilleures pratiques en éducation artistique au Canada. Ce qui a été accompli à ce jour : le groupe de travail composé de représentants provinciaux prépare actuellement un rapport sur l'état de la situation dans le domaine de l'éducation ! ! ! Favoriser la création, la diffusion et la préservation de divers œuvres, histoires et symboles culturels canadiens qui reflètent notre passé et qui soient l'expression de nos valeurs et de nos aspirations. Promouvoir la compréhension des droits et responsabilités qui se rattachent à la citoyenneté partagée et favoriser les occasions de participer à la vie en société au Canada. Multiplier et raffermir les liens entre les Canadiens et les Canadiennes et approfondir la compréhension entre les diverses collectivités. Favoriser l'accès et la participation des Canadiens et des Canadiennes à la vie culturelle de notre pays. Notes tirées du site Web : http://www.pch.gc.ca/index_f.cfm 24 participe à cette consultation à titre d'observatrice en prévision de la Conférence mondiale sur l'éducation artistique. Elle est aussi en mesure de fournir de l'information et prodiguer des conseils. Le Ministère a le mandat d'encourager la participation culturelle et de susciter l'intérêt pour les arts. Mme Doirin soutient que ce genre de forum et le processus entamé sont d'une grande importance pour le Ministère. Il lui est ainsi possible de recueillir l'information nécessaire sur les arts et l'apprentissage, d'identifier les sujets d'intérêt et les besoins dans ce secteur. Andrew Terris Directeur général par intérim Conférence canadienne des arts La CCA est le forum national de la communauté artistique et culturelle du Canada. Les artistes sont au cœur de la CCA. Nous comprenons et nous respectons le rôle fondamental qu'ils jouent dans l'établissement et le maintien d'une société civile créative et dynamique. Depuis 1945, nous veillons à ce que les artistes puissent contribuer librement et pleinement à la société canadienne. Depuis plus d'un demisiècle, nous sommes le dépositaire de l'histoire et de la mémoire collective culturelles du Canada. Notes tirées du site Web : http://www.ccarts.ca/fr/about/mission/ Sheila Molloy Responsable, Programmes internationaux Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) Les ministres de l'Éducation ont créé le Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) en 1967 pour se doter d'un forum de concertation et de dialogue. Le CMEC est le porte-parole de l'éducation au Canada. Instrument des provinces et territoires, il permet aux ministres de se concerter et d'agir dans des domaines d'intérêt mutuel. C'est également le mécanisme par lequel ils collaborent avec les organisations nationales en éducation et avec le gouvernement fédéral. Le CMEC est l'organisme qui représente à l'étranger les intérêts des provinces et des territoires en matière d'éducation. Notes tirées du site Web : http://www.cmec.ca/index.fr.html La Conférence canadienne des arts est responsable du programme GénieArts qui a été mis sur pied par la Fondation McConnell. Ce programme national d'éducation artistique a permis d'en élargir l'étendu des projets. La CCA tient une conférence nationale une fois l'an. La dernière en date s'est tenue à Halifax, portant sur le thème de l'éducation artistique. M. Terris a expliqué que cette conférence s'est déroulée à la suite du Symposium national sur l'éducation artistique. Les résultats des débats ont permis à la Coalition pour l'éducation d'arts au Canada de produire une déclaration en faveur de l'avancement de l'éducation artistique. Cette déclaration a fait l'objet d'une discussion lors d'une réunion sur les politiques organisée par la CCA qui s'est soldée par une résolution en appelant à l'élaboration d'une stratégie nationale sur l'éducation artistique. De nombreux groupes ont également travaillé dans ce sens. Il est important de noter que désormais les efforts sont mis en commun. Grâce à des partenariats avec d'autres organismes Mme Molloy explique que le Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) est un forum de concertation et de dialogue où les ministres de l'Éducation peuvent discuter des domaines d'intérêt commun, de programmes et de questions spécifiques. Ce forum est également un espace de rencontre dans lequel les ministres sont en mesure de prendre part à des projets pancanadiens. Le Conseil organise des rencontres entre ministres provinciaux de l'Éducation et ministres provinciaux responsables d'autres dossiers, ainsi qu'avec des ministres fédéraux lorsque nécessaire. Le Conseil dispose également d'un secteur international qui prend part, en collaboration avec la Commission canadienne pour l'UNESCO, aux dossiers internationaux. Mme Molloy souligne qu'elle 25 comme le Conseil des Arts du Canada et la Commission canadienne pour l'UNESCO, Les arts et l'apprentissage : un appel à l'action, a vu le jour. La CCA s'estime particulièrement engagée dans cette importante initiative. stratégique, l'intégration des arts dans les matières communes à travers des programmes de mentorat. La création de partenariats solides au niveau local avec les artistes, les écoles et les agences gouvernementales est une composante importante de GénieArts. Ces partenariats triangulaires incluent les ministères provinciaux de la culture, de l'éducation et les conseils des arts. Annalee Adair Coordonatrice nationale du programme GénieArts GénieArts a été créé en 1998 par la Fondation J.W. McConnell et s'appuie sur un modèle de développement communautaire. Il s'agit d'une initiative proactive qui insiste sur l'importance d'engager les jeunes dans des activités artistiques. Les compressions budgétaires dans le domaine de l'éducation artistique et le nombre croissant des demandes de financement soumises par les organisations artistiques à travers le pays ont contribué à la création de GénieArts et à son engagement au profit de l'éducation artistique. La Fondation a investi sept millions de dollars depuis la mise sur pied du programme. Elle investira encore trois autres millions au cours des trois prochaines années. GenieArts vise un changement systématique et le renforcement des capacités d'apprentissage. Le programme s'appuie sur le travail de ses divers partenaires à travers le pays. Il soutient des projets, mais n'en établit pas. Les partenaires mettent en œuvre leurs propres initiatives. GénieArts est un programme initié par la Conférence canadienne des arts dont le siège est à Ottawa. Il emploie une personne à temps plein et une autre trois jours et demi par semaine. Il possède un site web et met à la disposition des utilisateurs des CD et des manuels sur l'intégration des arts dans les programmes scolaires. La Fondation McConnell poursuivra son appui à GénieArts jusqu'en 2008. GénieArts continue quant à lui à développer de nouveaux partenariats et de nouveaux programmes et souhaite que, d'ici 2008, ces programmes s'autofinancent. Patricia A. Demers Présidente Société royale du Canada La Société royale du Canada, l'Académie canadienne des sciences, des arts et des lettres, est le principal organisme regroupant d'éminents scientifiques, chercheurs et gens de lettres au Canada. Elle a pour objectif premier de promouvoir l'acquisition du savoir et la recherche en sciences naturelles, sciences sociales et sciences humaines. La Société est composée de près de 1800 membres, hommes et femmes recrutés à travers tout le pays et choisis par leurs pairs pour leurs réalisations exceptionnelles en arts et en sciences. La Société est une organisation dynamique qui se consacre à mettre le savoir vaste et varié de ses membres à la disposition du Canada, notamment pour conseiller sur des questions sociales, culturelles, économiques et scientifiques; à évaluer des sujets d'importance pour les Canadiens et offrir, surtout aux pouvoirs publics, les services- Les projets de GénieArts se développent au sein et en dehors du système formel scolaire. Les projets se répartissent de la façon suivante : 70 % au niveau élémentaire et 30 % au niveau secondaire. GénieArts bénéficie de la collaboration d'organismes communautaires qui œuvrent en dehors du milieu scolaire auprès des groupes à risques. Ces partenaires peuvent inclure la police ou des travailleurs sociaux. Le mandat de GénieArts a changé au cours des années. Il appuie les artistes qui travaillent avec les enseignants dans des domaines comme la planification 26 des films destinés à faire connaître et comprendre le Canada aux Canadiens et aux autres nations, et promouvoir la production et la distribution de tels films. Notes tirées du site Web : http://www.nfb.ca/ conseils d'experts indépendants sur des questions de politique publique par le biais de son programme des groupes d'experts; à promouvoir les plus hauts niveaux du savoir et de la recherche dans tous les domaines de la connaissance et à reconnaître les travaux entrepris et résultats exceptionnels atteints en recherche et innovation par l'élection de nouveaux membres et l'attribution de médailles et distinctions; et à promouvoir une collaboration internationale et les connaissances et les réalisations des Canadiens au niveau international par des échanges avec d'autres académies nationales. La Société est composée de trois Académies : l'Académie des lettres et des sciences humaines (Académie I), l'Academy of Humanities and Social Sciences (Académie II) et l'Académie des Sciences (Académie III). Notes tirées du site Web : http://www.rsc.ca/index.php?&page_id=58&l ang_id=1 Mr. Doyle perçoit un des quatre piliers de l'UNESCO, « Vivre ensemble », comme un principe sur lequel l'ONF s'appuie dans la promotion des arts auprès de jeunes Canadiens. Il décrit la façon dont l'ONF utilise ses espaces dans diverses communautés pour enseigner l'animation, ce qui représente un point de départ pour aborder certaines questions. L'ONF souhaite jouer un rôle plus prépondérant en abordant des questions telles que la diversité culturelle, les minorités, les troubles d'apprentissage, la discrimination et le racisme. Mme Demers, qui est également professeure au Département d'anglais à l'Université de l'Alberta, explique que la Société royale du Canada fait la promotion de la recherche et de l'apprentissage dans le domaine des arts et des sciences. La Société disposera bientôt d'une division consacrée aux arts. À l'époque, Gabrielle Roy comptait parmi les artistes et les écrivains invités par la Société. Oscar Peterson, Angela Hewitt, Karen Kain, Norval Morrisseau, Marc-André Hamelin et de nombreux autres le seront prochainement. Ann Elizabeth Calvert Présidente Association canadienne des doyens des beaux-arts L'Association canadienne des doyens des beaux-arts est une organisation nationale qui regroupe 43 facultés des beaux-arts, institutions et autres centres d'études postsecondaires. Ses membres se réunissent dans le cadre d'une assemblée générale annuelle qui se tient généralement à l'automne. Ils se rencontrent également lors de réunions tenues dans le cadre du congrès annuel de la Fédération canadienne des sciences humaines. Notes tirées du site Web : http://www.cafad.com/ Leo B. Doyle Communications et développement des réseaux Affaires générales Office national du film du Canada L'Office national du film du Canada (ONF) est une agence culturelle fédérale qui relève du ministère du Patrimoine canadien. L'ONF, connu alors sous le nom de Commission nationale sur le cinématographe, a été créé par une loi du Parlement en 1939. Son mandat, tel qu'il est défini dans la Loi sur le cinéma de 1950, est de produire et distribuer Mme Calvert, de l'Université de Calgary, et porte-parole de l'Association canadienne des doyens des beaux-arts, explique que les trois objectifs poursuivis par l'Association sont : de s'informer (l'évaluation et l'avancement des activités artistiques et de l'enseignement des arts); d'insuffler (partager la pensée et le travail artistiques à l'ensemble de la communauté universitaire); et d'insister (rôle de promotion). Elle fait remarquer que l'Association assume avant tout un leadership, dans son sens le plus large, au sein de la communauté. 27 L'ACELF inspire et soutient le développement et l'action des institutions éducatives francophones du Canada. La mission de l'ACELF est sa raison d'être. De cette mission, découlent toutes les orientations stratégiques, toutes les prises de position et toutes les actions de l'association. Notes tirées du site Web : http://www.acelf.ca/c/enbref/default.html#h3 Anna Chiappa Directrice générale Conseil ethnoculturel du Canada Fondé en 1980, le Conseil ethnoculturel du Canada (CEC) est un organisme sans but lucratif, non partisan qui regroupe un éventail d'organisations ethnoculturelles nationales représentant à leur tour différents groupes d'un bout à l'autre du Canada. Les membres du CEC s'efforcent d'assurer la préservation, la mise en valeur et le partage du patrimoine culturel des Canadiens ainsi que l'élimination des obstacles qui empêchent certains Canadiens de pleinement participer à la société, la mise en échec du racisme et la protection d'un Canada uni. Notes tirées du site Web : http://www.ethnocultural.ca L'ACELF existe depuis 58 ans et s'est donné plusieurs mandats. Présentement, l'Association concentre ses efforts dans le domaine de la construction identitaire afin d'aider les étudiants francophones à conserver leur culture. Beaucoup de travail a été effectué en ce qui a trait à la préservation de la langue, mais pas autant en ce qui concerne la préservation de la culture. L'ACELF a mis sur pied un site Web qui offre des outils et de l'information aux enseignants. Le nombre de visiteurs sur la page consacrée aux ressources sur l'enseignement des arts laisse croire qu'il existe réellement un besoin dans ce secteur. M. Boudreau soutient que de nombreux ministères de l'Éducation élaborent des politiques et des programmes dans le domaine des arts sans pour autant fournir de modèles ni de ressources pour leur mise en œuvre. Le Conseil ethnoculturel est un organisme informel à but non lucratif qui existe depuis plus de 25 ans et qui représente plus de 30 groupes ethnoculturels. Mme Chiappa explique qu'au sein du Conseil, de nombreux membres se sont dits concernés par les questions ayant trait à la reconnaissance et à la préservation de leur art, de leurs langues et de leurs cultures. Le travail accompli visant le développement de leur art ne s'est pas étendu au reste de la communauté artistique et n'entretient pas officiellement de rapport avec cette dernière. Une des difficultés que le Conseil éprouve est d'arriver à intéresser les nouveaux groupes d'immigrants aux arts, surtout lorsqu'ils doivent avant tout se soucier de questions économiques. Mme Chiappa a souligné la façon dont, de par le passé, la Loi sur le multiculturalisme canadien contribuait à soutenir les arts dans les communautés. Elle croit que cette politique devrait être réexaminée et son application encouragée parce qu'elle tend à maintenir ensemble les communautés culturelles lesquelles, à travers leur art, peuvent s'épanouir et ainsi contribuer aux arts et à l'éducation artistique au Canada. Susan Annis Directrice générale Conseil des ressources humaines du secteur culturel Le Conseil des ressources humaines du secteur culturel (CRHSC) se veut au centre de l'action et de la réflexion dans le domaine du développement des ressources humaines du secteur culturel. Le CRHSC réunit des représentants de toutes les disciplines culturelles et de l'industrie afin de mieux répondre aux besoins de formation et de perfectionnement professionnel des travailleuses et travailleurs culturels les artistes, les créateurs, le personnel technique, les gestionnaires et tous les autres professionnels du secteur culturel, y compris les travailleuses et les travailleurs autonomes. Ronald Boudreau Vice-président région de l'Atlantique Association canadienne d'éducation de langue française (ACELF) 28 M. Lefebvre est l'adjoint au directeur du Théâtre français. Il est également metteur en scène, traducteur, consultant et professeur de théâtre. Il représente le Centre national des arts, un organisme dont la planification stratégique inclut quatre domaines majeurs, y compris l'éducation artistique auquel le CNA alloue environ 1,5 millions de dollars. Cet argent est ainsi réparti : l'élaboration de la programmation jeunesse, en français et en anglais, en théâtre et en musique; le développement de ressources destinés aux étudiants et aux enseignants; le développement de la page Web Arts Alive/ Artsvivants; et les événements spéciaux entrepris par Pinchas Zukerman à travers le Canada, dans de nombreuses communautés. Le budget alloué sert également à soutenir des programmes (camps d'été, cours de maître) qui viennent en aide aux futurs artistes. Cette année, la création d'un prix, une nouvelle initiative du CNA, vient récompenser les meilleurs enseignants d'arts. M. Lefebvre souligne que le CNA se pose actuellement la question de savoir ce que l'organisme souhaite être d'ici 25 ans. L'avenir dépend donc du rôle que le Centre jouera dans l'éducation artistique. Notes tirées du site Web : http://www.culturalhrc.ca/about/whatChrc-f.asp Le CRHSC se concentre beaucoup plus son travail sur l'enseignement postsecondaire et sur l'apprentissage tout au long de la vie. Mme Annis a longtemps œuvré dans le domaine des arts et de l'éducation artistique. Elle a été activement impliquée dans le Symposium national sur l'éducation artistique, le Consortium des arts et de l'éducation, le Réseau des arts pour la jeunesse, GénieArts et la Conférence canadienne des arts. Mme Annis fait remarquer qu'à travers les années et parce que des graines ont été semées, de nombreuses initiatives dans le domaine de l'éducation artistique ont vu le jour. Elle poursuit son analogie en comparant la situation actuelle à la plantation d'un jardin de vivaces. Paul Lefebvre Adjoint au directeur artistique (Théâtre français) Centre national des arts La Société du Centre national des Arts a été constituée en 1966 par une loi du Parlement du Canada. Le Centre national des Arts a ouvert ses portes en 1969. Le CNA a pour mandat de jouer un rôle moteur afin d'encourager l'excellence artistique dans toutes les disciplines des arts de la scène. Le Centre a en particulier les responsabilités suivantes : exploiter et administrer le Centre national des Arts; développer les arts d'interprétation dans la région de la capitale nationale; et aider le Conseil des Arts du Canada à développer les arts de la scène ailleurs au Canada. Le CNA a pour mission de développer et d'encourager les arts d'interprétation : en concluant des partenariats avec les artistes et les collectivités de la région de la capitale nationale, des régions et de l'ensemble du Canada; en visant l'excellence dans les arts de la scène; en encourageant les nouveaux talents; en faisant du CNA un centre d'attraction de réputation mondiale. Notes tirées du site Web : http://www.naccna.ca/fr/allaboutthenac/nacfacts/index.html Betty Hanley Professeure Université de Victoria Coalition pour l'éducation d'arts au Canada En novembre 2003, les participants au Symposium national en éducation artistique se sont réunis à Halifax, en NouvelleÉcosse, pour élaborer le document Pour une politique de l'enseignement des arts dans les écoles au Canada. Les participants ont également voté la dissolution du Symposium national pour le remplacer par la nouvelle Coalition pour l'éducation d'arts au Canada. Les règlements de la CEAC sont disponibles en ligne. Notes tirées du site Web : http://www.artsed.ca/aboutus.html Mme Hanley qui représente la Coalition pour l'éducation d'arts au Canada est également professeure à l'Université de Victoria, membre de l'Association canadienne des éducateurs de musique, de l'Association canadienne pour l'apprentissage par les arts 29 (Canadian Association for Learning through Arts) et de Théâtre Canada. Elle possède plusieurs années dans le domaine l'enseignement de la musique. Mme Hanley mentionne le document Pour une politique de l'enseignement des arts dans les écoles du Canada sur lequel s'appuie le travail de son organisme. Elle souligne également que l'éducation artistique est bien ancrée dans les écoles canadiennes avant de partager avec l'assemblée les perspectives de la CEAC sur la question. communautés. Les membres s'entraident, tant en personne qu'en ligne, en partageant leurs expériences, expertises, informations et pratiques exemplaires. Notes tirées du site Web : http://www.creativecity.ca/a-notresujet/index.html Le Réseau est un organisme sans but lucratif basé à Vancouver. Il agit en tant que «réseau de connaissances», mène des études sur l'éducation publique et tient des ateliers sur le développement professionnel destinés aux employés municipaux œuvrant dans le domaine des arts, de la culture et du patrimoine. Le Réseau aide les communautés à articuler leurs politiques en ce qui a trait au développement culturel et à les intégrer à ceux qui concernent le développement de la communauté dans son ensemble. Le Réseau appuie son travail sur un programme de développement communautaire durable. La culture y figure parmi les quatre éléments essentiels. Parmi les initiatives de liaison externe, mentionnons les publications adressées spécifiquement aux élus à travers le pays, le bulletin interactif Creative City News; les initiatives destinées aux étudiants et aux universitaires intéressés aux villes créatives, incluant un volet consacré à la culture. Le Réseau met actuellement sur pied un centre spécialisé sur la culture et les communautés basé à l'Université Simon Fraser. Ce centre examinera les écosystèmes culturels et la façon dont la culture est intégrée au système éducatif. Il examinera également les infrastructures culturelles matérielles et immatérielles au sein des communautés. Le Réseau est intéressé au rôle que jouent les municipalités et les agences gouvernementales locales dans la prestation des services de l'enseignement, des programmes et des possibilités d'apprentissage informel tout au long de la vie en ce qui a trait aux arts et à culture, par le biais des centres communautaires, des bibliothèques publiques et de la création d'art public. Larry O'Farrell Ancien président Association internationale de Théâtre/Éducation M. O'Farrell est professeur à la Faculté de l'Éducation de l'Université Queen's. Il a travaillé dans les domaines de la formation avant l'emploi et du perfectionnement professionnel. Il est ancien président de l'IDEA, l'Association internationale de Théâtre/Éducation. Il a été membre de la Coalition pour l'éducation d'arts au Canada. M. O'Farrell a assisté aux quatre dernières consultations organisées par la Commission sur l'éducation artistique. Il a informé l'assemblée que les artistes qui souhaitent recevoir une formation avant l'emploi peuvent l'obtenir grâce à un programme spécial mis sur pied par l'Université Queen's. Nancy Duxbury Directrice de la Recherche Réseau des villes créatives du Canada Le Réseau des villes créatives est un organisme composé d'employés et d'employées de municipalités de partout au Canada, qui sont responsables de politique, de planification, de développement et de soutien aux arts, à la culture et au patrimoine. Les municipalités jouent un rôle de plus en plus important dans le développement des arts, de la culture et du patrimoine au Canada. Le Réseau des villes créatives existe dans le but de réunir les employés qui partagent ce même contexte de travail et favoriser un développement plus efficace de la culture dans nos 30 internationale, préserve ses collections d'œuvres d'art pour le compte de tous les Canadiens et Canadiennes. Selon la Loi sur les musées de 1990, il a pour mission : de constituer, d'entretenir et de faire connaître, dans l'ensemble du Canada et l'étranger, une collection d'œuvres d'art anciennes, modernes et contemporaines principalement axée sur le Canada, et d'amener tous les canadiens à mieux connaître, comprendre et apprécier l'art en général. Notes tirées du site Web : http://national.gallery.ca/french/default_59.htm Carole Trottier Responsable du Développement Fédération culturelle canadienne-française La Fédération culturelle canadiennefrançaise (FCCF) est un organisme national dont la mission est de promouvoir l'expression artistique et culturelle des communautés francophones et acadienne. Elle réunit onze organismes provinciaux et territoriaux voués au développement culturel de leur région ainsi que sept regroupements artistiques nationaux en arts littéraires, arts médiatiques, arts visuels, en chanson/musique et en théâtre. Depuis plus de 25 ans, la FCCF est le point de ralliement incontournable et le porte-parole de plus de 200 organismes artistiques et culturels de la francophonie canadienne œuvrant de Moncton à Vancouver, de Windsor à Yellowknife. La FCCF est un forum de réflexion stratégique et un éclaireur passionné résolument tourné vers l'avenir qui, depuis ses débuts à Saint-Boniface en 1977, édifie un espace stimulant et structurant. Notes tirées du site Web : http://www.fccf.ca/fccf/home/index.cfm Mme Charette mentionne que son domaine d'activité concerne la publication, l'éducation et les programmes publics. Le Musée rejoint 100 000 étudiants par année : 75 000 au Musée même et 25 000 dans les écoles. Le Conseil des ados ne cesse de prendre de l'expansion. Le personnel du Musée concentre souvent ses efforts à rejoindre une nouvelle clientèle et à créer des partenariats avec d'autres organismes dans le cadre des programmes spéciaux offerts par le Musée. Mme Charette souligne en particulier deux partenariats : le premier avec l'Office national du film du Canada et le deuxième, avec Amnistie Internationale. Le partenariat avec Amnistie Internationale a permis de réunir 400 étudiants qui ont travaillé avec des artistes dans la création d'œuvres d'art. L'éducation est une priorité pour le Musée qui collabore étroitement avec des enseignants. Quelques cours accrédités sont d'ailleurs offerts aux enseignants. Le Musée travaille également en collaboration avec la Fondation McConnell pour offrir des programmes destinés aux handicapés visuels qui leur permettent ainsi d'avoir accès aux collections du Musée. Tous les programmes développés sont partagés avec d'autres musées à travers le Canada. Mme Charette termine en mentionnant que le site Web du Musée, Cybermuse, possède plusieurs nouvelles options comme la téléconférence, permettant ainsi aux étudiants de vivre de nouvelles expériences d'apprentissage interactif. La FCCF vient de publier un document intitulé Étude sur le lien langue-cultureéducation en milieu minoritaire francophone. La FCCF se dit particulièrement concernée par ce qu'elle appelle « la construction identitaire ». L'étude indique qu'il existe un lien entre la réussite scolaire et la construction identitaire, ainsi que le fait d'être exposé aux arts et à l'animation culturelle. Le gouvernement de l'Ontario a mis sur pied une nouvelle politique, Aménagement Linguistique, en espérant qu'elle suscite plus de recherches sur le rôle des arts et de la culture, et qu'elle favorise le développement d'activités artistiques et culturelles au sein des écoles, en appui à l'apprentissage. Joanne Charette Directrice des Affaires publiques Musée des beaux-arts du Canada Le Musée des beaux-arts du Canada, un Musée d'arts visuels d'envergure 31 Les programmes offerts : cours de certification des enseignants, ateliers destinés aux éducateurs et aux entreprises, démonstration du programme APLA, programme d'introduction APLA d'une année, ateliers d'enseignement virtuel APLA et programme APLA complet. (http://www.ltta.ca/) Douglas Riske Organismes publics de soutien aux arts du Canada M. Riske est le directeur général du Conseil des arts du Manitoba et le président du Comité directeur des Organismes publics de soutien aux arts du Canada (OPSAC). Il a décrit son organisme comme étant un organisme semi-formel qui bénéficie de l'aide du Conseil des Arts du Canada. Ce dernier soutient son organisme dans la mise sur pied de projets nationaux qui viennent appuyer le travail de ses agences artistiques provinciales et territoriales. Le Conseil des Arts du Canada aide également l'OPSAC à promouvoir l'avancement de certains dossiers comme celui des arts et de l'apprentissage. Son mandat est de «développer le potentiel humain à travers les arts.» Angela Elster, directrice exécutive de APLA, décrit son organisation comme faisant partie du Conservatoire de musique de l'Ontario. Le programme développé est maintenant utilisé par quelque 300 écoles à travers le pays. Elle souligne que ce programme est le fruit d'une longue recherche et qu'il représente un engagement à long terme visà-vis les enseignants et les artistes. Elle ajoute que ce programme a pris naissance dans les écoles mais qu'il a aujourd'hui un impact sur la communauté environnante. «Notre travail va au-delà de l'apprentissage à travers les arts : il nous amène à vivre à travers les arts.» Dawn Maracle Conseillère principale de recherche en politiques, Éducation Assemblée des Premières Nations L'Assemblée des Premières Nations est l'organisation nationale qui représente tous les citoyens des Premières Nations au Canada, peu importe leur âge, leur sexe ou leur lieu de résidence. Notes tirées du site Web : http://www.afn.ca/article.asp?id=4 Patrick Close Directeur général CARFAC Saskatchewan Visual Artists Canadian Artists Representation / Le Front des artistes canadiens : Ms. Maracle, une enseignante et membre du clan de l'Ours, souligne qu'elle joue un rôle particulièrement actif dans le domaine des arts. Elle a été danseuse professionnelle et une conteuse pendant 11 ans. Elle fait maintenant de la photographie, de la peinture et de l'écriture. ! promouvoir le bien-être des artistes en arts visuels vivant en Saskatchewan; ! renforcer le développement des arts visuels en tant que profession; ! représenter les artistes pour l'avancement de leurs intérêts communs; ! assister les artistes dans les négociations avec les individus et les institutions. Notes tirées du site Web : http://www.carfac.sk.ca/ Angela Elster Directrice exécutive Apprendre par les arts (APLA) La philosophie APLA s'appuie sur un programme rigoureux et bien structuré qui influe sur le fonctionnement au jour le jour d'une classe. Le programme comprend un important volet de perfectionnement professionnel destiné aux enseignants et aux artistes, ainsi que la rédaction de plans de cours, l'élaboration de programmes scolaires, la mise en pratique en classe et l'évaluation continue. Patrick Close explique que les Organismes culturels provinciaux (PCO) sont une initiative unique de la Saskatchewan. Ils reçoivent leur financement de SaskCulture. 32 Il mentionne divers projets menés par le CARFAC qui concernent le développement des artistes une fois que leur formation est complétée. Landscapes is News, une série documentaire sur le processus créatif, a été co-produite par le CARFAC. Ce programme est diffusé sur Bravo. Il souligne également un projet qui fait l'objet d'une collaboration avec l'industrie culturelle afin d'élaborer des guides de ressources éducatives destinés aux écoles secondaires de la province qui offrent des études des médias. Le mandat de OMEP vise l'éducation des enfants en bas âge et les soins à l'enfant de la naissance aux jardins d'enfants. Cette organisation internationale et non gouvernementale a été fondée en 1948, et placée sous l'égide de l'UNESCO. Présente dans 70 pays et travaillant en partenariat avec d'autres organisations internationales qui partagent les mêmes intérêts, elle se consacre aux enfants de moins de huit ans à travers le monde. (http://www.petitmonde.com) Jennifer Cooke ANCY (Arts Network for Children and Youth) ANCY est un organisme de développement culturel communautaire sans but lucratif établi en 2001. Sa mission est d'assurer que soit offerte à tous les enfants et tous les adolescents la possibilité de vivre l'expérience de la créativité et des arts pour mieux s'épanouir et mieux s'engager dans le développement social et dans leur communauté, ANCY vient de la base. Il n'est pas utile d'attendre qu'une crise éclate pour répondre aux besoins de la communauté en ce qui concerne les ressources en éducation artistique. Il existe d'immenses besoins, et plus encore dans les communautés les plus pauvres. La discrimination et les disparités régionales sont évidentes. Les budgets sont les mêmes, mais les conditions sociales et les besoins ne sont pas similaires d'un endroit à l'autre. Les écoles font appel à d'autres spécialistes que ceux qui se consacrent aux arts afin de répondre à leurs besoins immédiats. ! ! ! OMEP croit que l'éducation artistique contribue à l'épanouissement de l'enfant. L'organisation a mis sur pied un certain nombre de projets en ce sens : ludothèques; promotion des arts dans les maternelles; promotion de livres et de la lecture auprès des jeunes enfants; production d'un manuel destiné aux enfants faisant la promotion d'une culture de la paix. Organisations provinciales Alberta Organisations gouvernementales Christine Bouchard Directrice de programme Services en langue française Ministère de l'Éducation de l'Alberta Les beaux-arts englobent l'art, le théâtre et la musique, disciplines dans lesquelles les élèves sont impliqués en tant que créateurs, performeurs, historiens, critiques et consommateurs. Ces programmes permettent aux élèves d'approfondir leurs connaissances, mais également de mieux définir les rapports qu'ils entretiennent avec les beaux-arts. Notes tirées du site Web : http://www.education.gov.ab.ca/k%5F12/curr iculum/bySubject/finearts/ Il y a un projet de murale en cours pour masquer les graffitis et développer le sens de l'appartenance à la communauté. Bien que l'école n'ait aucun financement, ANCY a trouvé l'argent nécessaire, a encouragé les décrocheurs à s'impliquer dans le projet et a contribué à en faire l'histoire d'une réussite pour la communauté. Le Gouvernement de l'Alberta entame l'évaluation de son programme d'enseignement qui a 20 ans. Le programme actuel fait des arts visuels et de la musique des matières obligatoires jusqu'à la sixième année. Le théâtre est une matière optionnelle et il n'existe aucun programme Jacqueline Thériault OMEP (Organisation mondiale pour l'éducation préscolaire/World Organisation for Early Childhood Education) 33 intéressées à promouvoir l'enseignement des arts plastiques au Canada. Ses membres œuvrent à tous les niveaux de l'éducation: primaire, secondaire, collégial et universitaire et travaillent autant dans les musées que pour les gouvernements ou les maisons de production de matériel didactique. Notes tirées du site Web : http://www.csea-scea.ca/aboutUs.htm en danse. Mme Bouchard souligne que la communauté artistique souhaite que le nouveau programme en arts deviennent obligatoire jusqu'à la neuvième année et que les quatre matières en fassent partie intégrante. Jeffrey Anderson Directeur Direction du Développement des arts Ministère du Développement communautaire Alberta Foundation for the Arts Le Alberta Foundation for the Arts participe au développement de la culture et des arts qui sont essentiels à la qualité de la vie en Alberta en recommandant au ministre du Développement communautaire des subventions accordées aux artistes et aux organismes artistiques. La Fondation encourage l'accès public aux arts et favorise la participation des enfants et des jeunes aux arts. Notes tirées du site Web : http://www.cd.gov.ab.ca/all_about_us/ministr y_overview/index.asp Harold Pearse a décrit le travail mené par la SCEA et a parlé de quelques-unes de ses publications. Il a soulevé un certain nombre de questions concernant l'éducation artistique et a mentionné l'inconsistance entre les programmes d'enseignement en arts à travers le pays. Bien qu'il existe de bonnes politiques en matière artistique, elles ne se reflètent pas dans les programmes destinés aux élèves. Il existe des problèmes dans le rendu et dans la mise en œuvre des programmes, ainsi que dans le leadership au niveau des conseils scolaires. Raye Anderson Directrice, Projets d'apprentissage artistique EPCOR Centre for the Performing Arts Situé au cœur du Olympic Plaza Cultural District dans le centre-ville de Calgary, le EPCOR Centre for the Performing Arts est un espace où la passion et la créativité se rencontrent, s'entremêlent et parfois entrent en collision. Dans ses tout nouveaux locaux aménagés en fonction de ses besoins, le Centre jette les bases d'une nouvelle approche proposée par les artistes en ce qui concerne l'apprentissage grâce aux arts, par les arts et sur les arts. Au cœur de la scène artistique de Calgary, le Centre offre des programmes aux écoles gérés par des artistes, des occasions de développement professionnel aux enseignants comme aux artistes, opère une école de théâtre et fait la promotion des arts comme élément vital dans nos écoles et dans notre vie quotidienne. Par la diversité de ses programmes, le Centre vous donne l'occasion de découvrir et de développer votre potentiel créatif. Notes tirées du site Web : http://www.epcorcentre.org/aboutec/ Le Alberta Foundation for the Arts accorde chaque année 30 millions de dollars à des projets artistiques et culturels. Entre 1,6 et 1,8 million de dollars sont consacrés aux programmes artistiques dans les écoles et aux artistes en résidence. La Fondation offre des services, mène des consultations et développe des partenariats avec des organismes artistiques. Elle mène actuellement plusieurs études. L'un de ses objectifs est de lier culture et éducation artistique. Organisations non gouvernementales Harold Pearse Département de l'enseignement primaire Université de l'Alberta Ancien président de la Société canadienne d'éducation par l'art (SCEA) La Société canadienne d'éducation par l'art, une association à but non lucratif fondée à Québec en 1955, est la seule organisation nationale qui regroupe des éducateurs spécialisés en arts plastiques, des artistesenseignants et autres personnes 34 Les arts donnent un nouveau souffle aux programmes d'enseignement et ont la même fonction qu'un cours d'immersion en langue seconde. Le Calgary Arts Academy and Research Centre a 250 élèves et le programme d'enseignement de l'Alberta est utilisé pour toutes les matières. Quatre artistes à temps plein travaillent à l'école en étroite collaboration avec neuf enseignants à temps plein. Dale Erickson, le directeur de l'école, a souligné le rôle des artistes et des enseignants dans l'éducation. Selon lui, les arts sont au cœur de l'enseignement et toutes les autres matières devraient être enseignées à travers eux. Cette approche n'intègre pas les arts, mais les utilise pour donner un nouveau souffle aux autres matières. Sa vision pour l'école résulte de la collaboration entre les artistes et les enseignants. Les artistes deviennent plus enseignants et les enseignants deviennent plus artistes. Actuellement, les responsables du programme mène une étude au niveau local, rassemblant des données sur son impact sur les artistes, les enseignants, les élèves et les parents. Ils évalueront un peu plus tard l'impact que ce programme peut avoir sur l'apprentissage de l'apprenant. Les Projets d'apprentissage artistique proposent des ateliers animés par des artistes sur l'apprentissage grâce aux arts, par les arts et sur les arts. Ces ateliers s'adressent aux enseignants en arts. Il existe plus de huit projets différents. L'un d'eux offre une formation aux artistes afin de les préparer à travailler avec les enseignants et les élèves. Le Centre a davantage un rôle de promotion et est à l'origine de la création du Calgary Regional Arts Education Network (CRAEN), un groupe qui se consacre à la promotion de l'éducation artistique. Le Centre collabore étroitement avec le Arts Learning Projects Youth Advisory pour identifier et planifier des projets répondant aux intérêts et aux besoins des jeunes. Dale D Erickson Directeur Calgary Arts Academy and Research Centre Le Calgary Arts Academy and Research Centre est une école innovatrice qui encourage les enfants à devenir des apprenants plus confiants et des citoyens responsables grâce aux programmes d'immersion dans le domaine des arts. Notre philosophie : les enfants d'abord. Nous savons que des choses merveilleuses surviennent lorsque nous chérissons l'enfant, son corps et son esprit. Nous considérons chaque enfant comme un individu, une personne unique. Cette approche individualisée permet à l'enfant de mieux tirer avantage de son école. Nous croyons que l'immersion dans le domaine des arts combinée au « Cercle du courage » et à une discipline démocratique, et qu'en mettant l'accent sur les facteurs développementaux, nos élèves ne pourront qu'exceller. Notre objectif est de promouvoir les arts et de favoriser l'excellence scolaire, l'acquisition de compétences pratiques et la responsabilité citoyenne. Notes tirées du site Web : http://www.calgaryartsacademy.com/vision.html David A Chantler Directeur de production Trickster Theatre Action Learning Institute Nos programmes offrent aux enseignants des outils qui leur permettent d'aborder efficacement les composantes kinesthétiques des intelligences multiples dans l'apprentissage. Toutes nos ressources sont basées sur l'idée que les enfants apprennent de diverses manières et que l'expérience physique est l'une des plus importantes. Notre site Web contient une grande variété de plans de leçons dans le domaine scientifique. Notes tirées du site Web : http://www.action-learninginstitute.com/asp/content_page.asp?PageID=1 Action Learning Institute est un organisme de services qui met à la disposition des enseignants un certain nombre de programmes, notamment un programme de mentorat et un programme de résidence. Le Calgary Arts Academy and Research Centre est une école publique à charte en Alberta dont le mandat est d'enseigner les disciplines traditionnelles comme les mathématiques et les sciences par les arts. 35 atelier. « MADD Dash day-long workshop ». Notes tirées du site Web : http://www.fineartscouncil.ca/info_faq.htm Le premier montre comment on peut enseigner les matières comme les sciences et les mathématiques grâce au théâtre. De nombreuses leçons sont disponibles sur notre site Web. Le programme de résidence implique la construction d'un théâtre dans une école en 28 semaines. En Alberta, on remet aux écoles 8000 $ tous les deux ans qui sont consacrés à des projets artistiques, mais bon nombre d'entre elles choisissent d'investir dans ces deux projets. Ce type de formation des enseignants leur permet de collaborer avec des artistes. FAC est un conseil spécialisé dont les membres sont des enseignants, des professeurs d'université, des directions gouvernementales et des organismes artistiques. Le Conseil compte entre 400 et 700 membres. Parmi les services offerts par FAC, mentionnons une conférence, des sondages, des ressources et du soutien promotionnel, des plans de leçons (disponibles sur le site Web), un bulletin d'information, des projets spéciaux et des ateliers de développement professionnel. Peter McWhir Association des enseignantes et enseignants de l'Alberta Fine Arts Council (FAC) Le Fine Arts Council of Alberta est un conseil spécialisé de l'Association des enseignantes et enseignants de l'Alberta. Son objectif est de veiller à l'intégration des beaux-arts (musique, art, théâtre et danse) dans les programmes d'enseignement. Le Conseil souhaite ainsi que élèves apprennent à apprécier, à comprendre les créations de l'esprit, de la voix, des mains et du corps, et à développer une pensée critique. FAC croit que les beaux-arts sont des composantes fondamentales de la vie, qu'ils sont essentiels au développement de l'esprit humain et que leur appréciation facilite le développement de la pensée critique et créative chez les jeunes. En vue de promouvoir ses objectifs, FAC cherche à travailler de concert avec le gouvernement provincial et le ministère de l'Éducation afin de favoriser l'intégration des beaux-arts dans les programmes d'enseignement. FAC cherche également à influencer les stratèges politiques à tous les niveaux. Le Conseil agit en tant que promoteur de programmes d'arts, plaide en faveur des enseignants en arts et sert d'intermédiaire aux groupes d'intérêt. Le Conseil est affilié à d'autres conseils spécialisés et à des groupes de soutien aux niveaux local, régional et provincial. Dans le cadre de son mandat, FAC commandite annuellement une conférence de trois jours sur le développement professionnel, ainsi qu'un Rosa John Co-directrice Kehewin Native Performance & Resource Network Le théâtre, l'histoire, les contes et la danse autochtones constituent les principales activités de Kehewin Native Performance, sans oublier les ateliers communautaires et les visites organisées dans les salles de classes. L'organisme fournit également des ressources sur le théâtre communautaire et les études autochtones. Le Kehewin Native Performance soutient que c'est à travers nos jeunes que la culture et les traditions seront perçues de nouveau comme des composantes essentielles de notre société. Melvin et Rosa John, les co-directeurs, détiennent tous deux des baccalauréats en études autochtones de l'Université Trent et une maîtrise en beaux-arts du programme de dramaturgie de l'Université de Calgary. Nous sommes heureux de souligner que le Kehewin Native Performance a formé une alliance internationale avec des peuples autochtones et des compagnies aux ÉtatsUnis, en Nouvelle-Zélande, en Australie et au Mexique. Ces partenariats profiteront grandement à nos travaux. Notes tirées du site Web : http://www.kehewinnativeperformance.com/ Le Kehewin Native Performance & Resource Network organise des ateliers dans les communautés autochtones. 36 utilisé à travers le monde. Dans de nombreuses provinces, le programme est efficace et bien développé, mais sa mise en œuvre nécessite encore bien des efforts. La plupart du temps, le travail accompli par les enseignants en arts n'est pas très valorisé. Il existe un fort courant en faveur de l'utilisation des arts simplement comme un véhicule pour enseigner d'autres matières. Il utilise les masques, les cerceaux et les tambours, et implique les enfants dans leur fabrication. Le respect que les enfants ont pour ces objets tient dans le fait qu'ils les fabriquent eux-mêmes et que les écoles en font leur propriété. L'enseignement dispensé implique souvent les Anciens. Le Réseau utilise fréquemment les techniques théâtrales développées par Augusto Boal. De nombreux films et productions musicales proposés par les élèves du Réseau ont reçu des prix. Si certaines régions ne reçoivent pas de financement suffisant, le Kehewin Native Performance & Resource Network adapte ses tarifs et ses programmes afin de les accommoder. Le Réseau œuvre également dans d'autres communautés autochtones à travers le monde. Organisations non gouvernementales Sharon Bailin Professeure, Faculté de l'Éducation Université Simon Fraser Le Programme de développement professionnel couvre une période de trois semestres dont 12 mois sont consacrés aux études. Le programme combine stages et cursus universitaire professionnalisé qui intègre autant la compréhension des grandes théories éducationnelles que l'application des pratiques pédagogiques dans les salles de classes. Une fois que l'étudiant enseignant a complété le programme, il est recommandé à l'Ordre des enseignantes et des enseignants de la Colombie-Britannique. Les enseignants qui désirent enseigner au niveau primaire peuvent poser leur candidature au programme après un minimum de cinq semestres d'étude/travail deux années et demie d'études collégiales ou universitaires. On exige de tous les étudiants qui souhaitent enseigner au niveau secondaire qu'ils obtiennent un baccalauréat avant de pouvoir suivre le Programme de développement professionnel. Notes tirées du site Web : http://www.educ.sfu.ca/pdp/ Colombie Britannique Organisations gouvernementales Anne Hill Coordonnatrice, Beaux-arts Ministère de l'Éducation L'enseignement des beaux-arts est essentiel au développement de tous les élèves. De la maternelle à la sixième année, la danse, le théâtre, la musique et les arts visuels sont des matières obligatoires. Les résultats d'apprentissage pour chacune des matières sont requis à chaque niveau. À partir de la septième année, on exige des élèves qu'ils choisissent au moins une discipline artistique. On encourage d'ailleurs les écoles à leur offrir plus d'une discipline parmi lesquelles ils pourront choisir. Afin de s'assurer que les élèves reçoivent un programme d'études élargi, ils doivent suivre des cours d'arts à tous les niveaux. En huitième, neuvième et dixième année, les élèves doivent suivre un ou plusieurs cours d'arts que ce soit en danse, en théâtre, en musique ou en arts visuels. Notes tirées du site Web : http://www.bced.gov.bc.ca/irp/irp.htm Sharon Bailin décrit deux programmes offerts par l'Université Simon Fraser. Le premier concerne la formation des enseignants, qui s'appuie sur une série de modules. Les étudiants travaillent avec un membre de la Faculté et un adjoint à l'enseignement. Ce programme structuré comprend des cours universitaires, de l'observation et de l'expérience en salles de classes. L'Université offre également un programme de maîtrise et de doctorat en éducation artistique. Le second programme Le ministère de l'Éducation de la ColombieBritannique a un coordonnateur responsable du programme d'enseignement des arts de la maternelle à la douzième année. Le programme de la Colombie-Britannique est 37 l'expérience artistique. Les artistes travaillent en collaboration avec les enseignants aussi bien au niveau primaire qu'au niveau secondaire. L'organisme organise également plus de 10 000 ateliers par année. ArtStarts gère le fonds provincial d'artistes en éducation qui permet de financer plus de 3000 activités dans les écoles. concerne le perfectionnement dans le domaine de l'éducation artistique. Ce programme extrêmement populaire permet aux enseignants de décrocher un diplôme en éducation artistique en même temps qu'ils enseignent. Ce programme d'une durée de deux ans combine la théorie et la pratique. Les enseignants travaillent avec un mentor et se rencontrent en groupes. Les cours résultent d'un partenariat entre l'Université et les conseils scolaires. Le Conseil scolaire de Surrey en est un bon exemple : l'éducation artistique connaît un bon succès. Cinq ou six groupes d'enseignants qui y enseignent sont diplômés de ce programme. Judith Marcuse Productrice artistique Judith Marcuse Projects Judith Marcuse Projects, qui célèbre cette e année son 25 anniversaire de fondation, œuvre dans les disciplines des arts visuels, de la vidéo, de la télévision, de la danse, de la musique, du théâtre et du cinéma. Le JMP organise également des ateliers et des événements. Si notre travail s'effectue à Vancouver et à travers le Canada, il peut parfois nous mener dans d'autres pays. Nous croyons que les arts sont nécessaires, aussi nous tentons d'intégrer les arts et la création au sein de la communauté dans le sens le plus large, en «élargissant le cercle». Nous croyons que les excellentes pratiques artistiques peuvent être des outils qui favorisent l'épanouissement des individus et les changements sociaux. Sous la direction de Judith Marcuse, JMP crée, produit et présente des spectacles de danse et de théâtre depuis plus de deux décennies. En 1995, nous avons lancé à Vancouver le projet KISS, un festival artistique multidisciplinaire d'une durée de quatre semaines et présenté annuellement. Le Projet propose au public de nouvelles productions en danse et en théâtre, ainsi que des expositions en arts visuels, des conférences et des ateliers dans de nombreuses disciplines. Notes tirées du site Web : http://www.judithmarcuseprojects.ca/who.htm Wendy Newman Directrice générale ArtStarts in Schools Fondé en 1996 et géré par un personnel professionnel et un conseil d'administration composé de bénévoles, ArtStarts in Schools est un organisme sans but lucratif qui met à la disposition des éducateurs, des artistes, des parents et des étudiants une variété de programmes, de services et de ressources afin de promouvoir les arts et la créativité chez les jeunes de la Colombie-Britannique. ArtStarts envisage une société dans laquelle les arts sont considérés comme étant une composante essentielle de l'éducation des jeunes, un élément catalyseur qui appelle à un sens de l'innovation, à l'engagement et à la participation des membres de la société. ArtStarts in Schools tient un rôle de leader dans la façon d'engager les enfants et les jeunes dans les arts, à travers les arts et dans la promotion de la valeur des arts dans la vie des jeunes. Notes tirées du site Web : www.artstarts.com/aboutus/mandate.html L'organisme existe depuis neuf ans et commence à s'impliquer dans le développement professionnel. Il facilite la tournée des artistes professionnels dans les écoles et met à la disposition des enseignants et de leurs élèves des guides pédagogiques. Ces guides comprennent des activités qui favorisent l'avancement des arts et qui contribuent à vivre pleinement Judith Marcuse souligne que sa compagnie, autrefois le DanceArts Vancouver, était essentiellement consacrée « à la danse pour l'amour de la danse ». La compagnie utilise aujourd'hui plusieurs formes artistiques - la danse, la musique, le théâtre, la vidéo. La compagnie participe actuellement à un groupe 38 Arts Umbrella est un organisme sans but lucratif en opération depuis 26 ans. Son budget annuel provient des droits de scolarité (48%), du financement corporatif (47%) et de subventions gouvernementales (5%). Les enseignants sont des artistes. Sept mille élèves étudient dans les locaux de l'organisme à Granville Island. Les 23 000 autres reçoivent leur éducation directement à partir de leur école ou dans les centres communautaires. Les cours offerts les plus demandés sont ceux de danse, de musique, d'architecture, d'arts visuels et de théâtre. Le programme de musique n'est pas offert au siège de l'organisme. Il est financé par la Fondation Sarah McLaughlin. de quatre projets sur différents enjeux et axés sur les jeunes : ICE, FIRE, EARTH et AIR. Le premier projet, ICE: Beyond Cool, un spectacle de musique rock, a exploré la question du suicide chez les jeunes. Après trois années et des ateliers auxquels ont pris part quelques 250 jeunes âgés entre 15 et 18 ans, l'essentiel de leur travail a été utilisé dans une œuvre multidisciplinaire qui comprend la danse, le théâtre et la musique. Le spectacle a fait l'objet de deux tournées nationales, puis a été adapté pour la télévision par la CBC. La diffusion de ce spectacle était suivie d'un clavardage en ligne d'une durée de trois heures. Le second projet, FIRE, s'inspirait de la même formule que ICE. Cette production consacrée à la danse, aux mots, à la vidéo et à la musique, tentait de mieux comprendre la façon dont les adolescents abordent la question de la violence quotidienne dans leur vie et dans la société. EARTH, le troisième projet, s'est concentré sur les questions de viabilité et de justice sociale. Le quatrième projet, AIR, portera un regard sur la liberté d'expression. Un cinquième projet est actuellement en planification. David Ennis The BC Music Educators' Association Mandat du BCMEA : 1. promouvoir l'éducation musicale; 2. soutenir les objectifs d'une qualité de l'éducation telle qu'elle est définie par la Fédération des enseignantes et enseignants de la Colombie-Britannique; 3. promouvoir le concept rappelant que les arts, incluant la musique, sont des éléments essentiels d'une formation fondamentale; 4. promouvoir l'excellence de l'instruction musicale dans chaque école de la ColombieBritannique; 5. plaider en faveur du maintien des programmes d'éducation musicale existants dans les écoles de la Colombie-Britannique; 6. démontrer du leadership dans le domaine du développement professionnel et l'encourager; 7. inciter tous les enseignants de musique à devenir des membres actifs de l'Association; 8. favoriser la compréhension et l'appréciation de la musique; 9. promouvoir le concept de programmes d'enseignement équilibrés en musique; 10. faciliter les échanges d'information au sein de l'Association, entre ses membres, les organisations musicales/artistiques, les organisations professionnelles et les Lucille Pacey Arts Umbrella Au Canada, Arts Umbrella est l'institut d'arts visuels et du spectacle dont les programmes s'adressent aux jeunes de 2 à 19 ans. Notre mandat est d'offrir une formation de haute qualité en arts visuels et spectacle aux jeunes de la communauté quelle que soit leur situation financière. Arts Umbrella aide les enfants à développer leur créativité, à acquérir une indépendance et des compétences techniques, favorise le développement de leur talent et leur épanouissement. Depuis notre création en 1979, le nombre d'élèves est passé de 45 à 30 000. Nos locaux, situés à Granville Island, accueillent plus de 260 classes par semaine, allant des cours généraux à la formation préprofessionnelle en théâtre, en danse, en peinture, en sculpture, en architecture, en cinéma, en nouveaux médias, en photographie et plus encore. Notes tirées du site Web : http://artsumbrella.com/index.html 39 Conférence mondiale sur l'éducation artistique. Les programmes de formation des enseignants de l'Université de Victoria se divisent en trois parties : le niveau primaire, le niveau secondaire et le niveau des études de troisième cycle. Au niveau primaire, il s'agit d'un programme de diplôme à finalité professionnelle d'une durée de cinq ans ou d'un programme de 16 mois consécutifs suivant l'obtention d'un grade pour les diplômés. Les programmes au niveau secondaire se divisent également en deux catégories : le programme de baccalauréat en enseignement secondaire et le programme professionnel d'enseignement postsecondaire. Ce dernier est d'une durée de 11 à 12 mois. Il y a également le programme d'études de troisième cycle qui permet de compléter une maîtrise en enseignement des arts visuels ou en éducation musicale. Une des particularités de l'Université de Victoria, c'est le cours portant sur « le talent artistique ». Ce cours permet à l'étudiant de définir les qualités techniques et les styles expressifs dans les arts et de partager ces définitions avec d'autres de diverses façons. http://www.educ.uvic.ca/ agences gouvernementales. Notes tirées du site Web : http://www.bctf.bc.ca/psas/BCMEA/ Le British Columbia Music Educators' Association, BCMEA, offre de nombreux services et programmes à ses membres. L'Association met notamment à leur disposition des logiciels de composition musicale et organise des remises de prix aux enseignants. L'éducation musicale en Colombie-Britannique fait face à deux enjeux importants. En premier lieu, les enseignants ne sont plus formés à devenir des spécialistes en musique, mais des généralistes, alors que les spécialistes prennent aujourd'hui leur retraite. On assiste à un manque de spécialistes en musique dans les écoles primaires. En second lieu, au niveau secondaire, les élèves n'ont droit qu'à une matière optionnelle, aussi la musique est-elle en compétition avec de nombreuses autres disciplines. Il est nécessaire que les directeurs d'écoles, les directeurs adjoints et les autres parties prenantes plaident activement en faveur des arts. Betty Hanley Éducation musicale Faculté de l'Éducation Université de Victoria Betty Hanley est impliquée dans de nombreuses organisations incluant l'Association canadienne des éducateurs de musique (ACEM) et la Coalition pour l'éducation artistique au Canada. Elle est également professeure à la Faculté de l'Éducation de l'Université de Victoria. L'ACEM existe depuis plus de 45 ans au Canada et elle rassemble de nombreuses associations provinciales d'éducateurs de musique. La Coalition pour l'éducation artistique au Canada est venue remplacer le Symposium national sur l'éducation artistique en 2004. À titre de membre de la Coalition, Mme Hanley a exprimé le souhait que le Cadre national pour l'éducation artistique dans les écoles canadiennes soit intégré dans le rapport de la Commission canadienne pour l'UNESCO qui sera présenté à la Sharon Richards BC Art Teachers' Association Le BCATA est une association réunissant des enseignants qui soutiennent et font la promotion de la qualité de l'éducation artistique pour tous les élèves de la Colombie-Britannique. L'Association permet aux enseignants en arts des niveaux primaire, intermédiaire et supérieur, de réseauter et de pouvoir accéder aux programmes de développement professionnel et de coopération. Notes tirées du site Web : http://www.bctf.ca/PSAs/BCATA/home.html Le BC Art Teachers' Association a 642 membres. L'Association publie chaque année trois bulletins d'information. Quelques-unes de ses activités comprennent des expositions, des remises 40 élèves. Des stages d'été en éducation artistique sont également offerts par le Centre. En collaboration avec le Centre et le Musée d'art de la Confédération, le Ministère a développé le programme «Raconteurs d'histoires : récits de la nation» qui intègre études sociales et arts visuels. Une équipe travaille actuellement à développer un programme en arts visuels pour les années 7 à 12. La danse fait partie du programme d'éducation physique et elle e e est enseignée de la 1 à la 6 année. Le département de l'Éducation de l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard a créé un nouveau poste en arts et les futurs enseignants pourront désormais suivre des cours d'éducation artistique. La province a des associations d'enseignants en arts visuels, en musique et en multimédia. Le programme GénieArts est une toute nouvelle initiative pour la province. Le Ministère, l'ensemble des conseils scolaires, les agences gouvernementales concernées et les organisations culturelles sont partenaires dans le projet. de prix pour la production cinématographique, ainsi que les activités d'un comité de liaison olympique. L'Association bénéficie du soutien du ministère de l'Éducation qui lui procure un bureau situé au sein du Ministère et un espace d'exposition pour les œuvres des élèves au Bureau du ministre provincial. L'Association cherche constamment à développer de nouveaux partenariats avec des associations similaires à travers le pays. Rita Irwin Professeure et chef de département Département d'études des programmes d'enseignement Université de la Colombie-Britannique Il existe trois programmes de formation des enseignants à l'Université de la ColombieBritannique : le programme de niveau primaire, le programme de niveau intermédiaire et le programme de niveau secondaire. Chaque programme dure plus de 12 mois. De plus, l'Université offre un programme d'éducation artistique (ARTE) qui mène à l'obtention de trois diplômes différents. http://educ.ubc.ca/teacher_ed/ Manitoba Organisations non gouvernementales Jason Granger Arts City Inc. Énoncé de mission Notre mission est d'avoir un impact culturel positif et constructif axé sur les besoins spécifiques de la communauté : Ile-du-Prince-Édouard Organisations gouvernementales Vicki Allen-Cook Ministère de l'Éducation de l'Île-du-PrinceÉdouard Spécialiste de programme Éducation artistique Mme Allen-Cook travaille au sein du Ministère depuis sept ans comme conseillère en arts. Le Ministère a mis sur e pied un programme d'arts de la 1 année à e la 6 et fournit les ressources nécessaires à tous les enseignants. Toutes les écoles de la province ont des spécialistes en musique. On a développé un nouveau cours d'art dramatique et de multimédia. L'histoire est enseignée à travers des pièces qui mettent en scène des personnages de la Confédération. Le Ministère travaille en étroite collaboration avec le Centre des arts de la Confédération pour offrir des services de perfectionnement en arts visuels et présenter des expositions destinées aux ! ! ! ! 41 en favorisant l'affirmation de soi, en encourageant un sentiment; d'appartenance, d'estime de soi et de fierté des participants dans leur travail aussi bien que dans leur communauté en faisant partie intégrante du voisinage, un endroit qui soit sécuritaire, confortable et solidaire; en demeurant accessible, en offrant des activités gratuites et une programmation de qualité qui fait appel à des artistes professionnels à l'échelle locale, nationale et internationale; en étant viable et disponible à la communauté jour après jour, année après année; ! ! Fondé par la peintre Wanda Koop, Art City est un studio d'art intergénérationnel qui offre des activités destinées aux résidents de Broadway Ouest, une communauté qui est composée de différentes cultures et qui se situe dans le centre de Winnipeg. Wanda Koop vit dans ce quartier depuis de nombreuses années et s'y consacre sans compter. Au cours de l'été 1998, constatant un besoin dans la communauté et le potentiel de ses jeunes résidents, Wanda Koop a décidé de mettre sur pied Art City en installant ses locaux dans une ancienne boîte de nuit située au 616 Broadway. Le studio offre aux personnes de tous âges qui ont besoin d'un espace ou qui souhaitent en avoir un dans lequel ils peuvent exprimer leur créativité. Des cours d'arts y sont dispensés gratuitement auxquels participent activement des artistes invités qui y viennent pour partager leurs expériences. Notes tirées du site Web : www.artcityinc.com Art City Inc. est une initiative populaire qui a ses racines dans le quartier Broadway Ouest. Son studio est un centre d'accueil, un salon communautaire avec une programmation artistique. Ses activités comprennent aussi bien les arts visuels, l'écriture, la danse, le théâtre que la création de murales. Un conseil jeunesse évalue les différents programmes. Outre ses activités artistiques, Art City s'occupe également de la distribution de nourriture et de vêtements recueillis par le Winnipeg Harvest. Son financement provient de 25 sources différentes par année, aussi bien de la communauté que des trois niveaux de gouvernement. Comme pour tous les groupes artistiques communautaires, la question du financement demeure un défi constant. stimule l'enthousiasme des jeunes à l'égard de l'acquisition des matières de base par le truchement des arts; ! inspire la collaboration entre les artistes, les enseignants, les écoles et les collectivités; ! investit financièrement et stratégiquement dans des réseaux d'apprentissage créatifs aux échelons local, régional, provincial et national afin de renforcer la capacité pour les arts et l'éducation; ! appuie une nouvelle vision de l'enseignement public au Canada. Afin d'assurer ce processus d'apprentissage créatif, des artistes sont retenus pour élaborer avec les enseignants des projets intégrant des activités artistiques à une matière n'ayant aucun lien apparent avec les arts. La création de liens avec des organismes communautaires pour la recherche, l'appréciation artistique, les sorties de plein air et l'appui financier est une façon de renforcer davantage le processus d'apprentissage. Ainsi, à l'étude des mathématiques, des langues, des sciences humaines et des sciences naturelles, les élèves joignent la pratique d'aptitudes liées à l'une ou à plusieurs des disciplines artistiques (arts visuels, littérature, danse, musique, théâtre, etc.), dans le contexte de la vie de tous les jours. Le programme GénieArts a été mis sur pied et est financé par la Fondation de la famille J. W. McConnell afin d'assurer la collaboration entre artistes et enseignants. La Conférence canadienne des arts remplit les fonctions de secrétariat national du programme GénieArts à l'échelle nationale. GénieArts Manitoba est un partenariat d'Éducation, Citoyenneté et Jeunesse Manitoba, du ministère de la Culture, du Patrimoine et du Tourisme - Service des arts, et du Conseil des Arts du Manitoba. Notes tirées du site Web : www.artssmartsmanitoba.ca Lisa M. Desilets Coordonnatrice GénieArts Manitoba GénieArts : Le programme a démarré il y a un an. Il est important d'offrir un tel programme qui contribue à l'intégration des arts dans les écoles et au sein de la communauté. en devenant un modèle pour les futurs centres communautaires à vocation artistique. 42 Mme Silverman souligne le changement qui s'opère au sein de la population du Manitoba. Dans 10 ans, 30 % de la population sera autochtone. Le Manitoba Theatre for Young People a développé un programme autochtone qui permet à 100 enfants de travailler avec 15 artistes autochtones six jours par semaine. Elle mentionne également que Winnipeg détient le record mondial de diabétiques et fait remarquer que les arts peuvent avoir un impact social positif dans le domaine de la santé. Un autre programme, Urban Circles, offre de la formation à des enseignants autochtones les vendredis soirs et à leurs élèves les samedis matins. Le programme GénieArts est un bon exemple de l'utilisation des arts dans l'enseignement des autres disciplines et de la coopération entre les enseignants et les artistes. Tous les projets artistiques sont uniques et sont adaptés aux besoins des communautés. Leslee Silverman Manitoba Theatre for Young People «Je trouve ce qui se fait au Manitoba Theatre for Young People si fascinant que je suis l'enfant qui veut y aller et voir pour luimême.» Robert Enright, CBC Radio, 2004 Le Manitoba Theatre for Young People produit et présente des pièces professionnelles destinées aux enfants et aux familles depuis 1982. MTYP reçoit des compagnies de partout à travers le monde, mais contribue également au répertoire canadien en créant et en développant de nouvelles productions. De plus, MTYP joue un rôle essentiel dans le développement de programmes éducatifs utilisant le théâtre comme un instrument pour illustrer et exprimer des points de vue sur les problèmes sociaux. MTYP gère également une école de théâtre dans laquelle on enseigne à plus de 1500 enfants le métier ainsi que toutes les disciplines qui s'y rattachent. Notes tirées du site Web : http://www.mtyp.ca Francine Morin Professeur (Musique et éducation artistique) Faculté d'Éducation Université du Manitoba Francine Morin a commencé par décrire ce qu'elle croit être un portrait global de la situation en Amérique du Nord. Il existe plus 10 000 études sur l'impact de l'éducation artistique. Au Manitoba, Learning through the arts, le ministère de l'Éducation, Alliance for Arts in Education et le Conseil des arts du Manitoba ont lancé une nouvelle initiative : une étude détaillée sur l'éducation artistique. Dans ce domaine, il existe un énorme fossé en termes d'accessibilité entre les zones riches et les zones pauvres, entre les milieux urbains et ruraux, voire entre les écoles urbaines. Il existe également un fossé entre le nombre et le genre d'activités artistiques qui sont mis à la disposition des communautés. Le Manitoba Theatre for Young People présente des pièces qui illustrent le point de vue des enfants en explorant ce qui les préoccupe et ce qui les fait rire. Le MTYP est la seule compagnie au Canada qui organise une saison théâtrale entièrement consacrée aux adolescents. Smoke Screen, une pièce sur l'utilisation et l'abus de marijuana, en est un bon exemple. Le MTYP offre une série de dix pièces qu'il destine à un auditoire composé de parents et d'adolescents. La compagnie présente également des productions nationales et internationales. La réaction des spectateurs est évaluée avant que les pièces ne soient présentées devant un plus large public. Le MTYP entreprend des tournées de 19 semaines à travers la province. Il possède également sa propre école de théâtre. On peut cependant dire que les écoles font d'immenses efforts afin de rendre l'éducation artistique accessible à tous les élèves et que certaines d'entre elles s'en sortent très bien. Au Manitoba, l'éducation artistique est obligatoire de la première à la neuvième année et facultative au niveau secondaire. L'éducation artistique compte pour 10 % du temps d'enseignement. De nouvelles politiques en matière de programmes artistiques sont actuellement en cours d'élaboration. Dans le passé, ces 43 politiques n'avaient pas été efficaces dans le développement de la créativité et n'ont pas permis aux enseignants d'avoir accès à ce qui était disponible dans la communauté. Le programme de formation des enseignants de l'Université du Manitoba offre une formation poussée en éducation artistique pour ceux qui se destinent à son enseignement dans les classes de niveaux inférieurs, moins poussée pour ceux qui l'enseigneront dans les classes de niveaux intermédiaires et encore moins poussée pour ceux qui l'enseigneront dans les classes de niveaux supérieurs. La formation consiste en un programme d'études supérieures en éducation artistique. Education in Manitoba dont elle est la présidente sortante. Alliance for Arts Education in Manitoba (AAEM) est un organisme sans but lucratif qui se consacre à la multiplication des possibilités dans le domaine artistique au profit des enfants. Les objectifs de l'organisation sont de : ! fournir de l'information sur les bénéfices de l'éducation artistique à tous les secteurs de la communauté; ! réunir les différents corps professionnels, enseignants et communautaires et de favoriser leur collaboration dans l'élargissement des possibilités en ce qui a trait à l'éducation artistique; ! célébrer les réalisations artistiques de nos jeunes. L'idée de créer une coalition d'éducateurs, d'organisations artistiques et de membres de la communauté qui ferait la promotion de l'importance de l'éducation artistique auprès du public a reçu un bon accueil. L'Alliance compte plus de 200 membres institutionnels et individuels de tous les secteurs de la communauté, plus particulièrement du corps enseignant, des écoles et des commissions scolaires, des artistes, des organisations artistiques professionnelles et des parents. Notes tirées du site Web : http://www.members.shaw.ca/aaem/dynamic /aboutAAEM.htm Mme Morin a identifié un certain nombre de besoins dans le domaine de l'éducation artistique : la nécessité de développer une politique au niveau national ; un peu plus de consistance : les programmes universitaires diffèrent trop, et même dans une même province ; plus d'enseignants devraient être recrutés ; les arts devraient être au cœur des programmes scolaires et plus d'heures d'enseignement devraient y être consacrées ; la nécessité d'entreprendre plus de recherches pour évaluer nos pratiques ; la nécessité de mettre sur pied un programme en vue d'effectuer des recherches et d'établir nos propres modèles de recherche ; la recherche est nécessaire pour pouvoir répondre à des questions telles que : quel lien y-a-t-il entre l'existence d'une politique et un programme artistique de qualité ? Y-at-il un lien entre un bon programme scolaire et ce qui se pratique dans les écoles ? De quelle façon devrions-nous soutenir et améliorer l'apprentissage artistique des élèves ? Nouveau-Brunswick Organisations gouvernementales Marie-Paule Thériault Directrice Secrétariat à la Culture et au Sport Gouvernement du Nouveau-Brunswick « Je me réjouis de l'enthousiasme concernant les arts qui règne dans cette pièce. Nous devons tirer avantage de tous les merveilleux événements que nous avons dans nos communautés pour développer les arts. Il est également important de se rappeler que de nombreux individus n'ont aucun accès aux services culturels. Ma seule préoccupation en ce qui concerne la Coralee Bryant Directrice générale Alliance for Arts Education Manitoba Association of School Superintendents Coralee Bryant a présenté la vidéo Learning for Life: Why the Arts Matter d'une durée de 17 minutes sur la valeur de l'éducation artistique produite par l'Alliance for Arts 44 recherche de solutions est que « une taille unique ne fait pas à tous ». Les contenus d'un programme peuvent être les mêmes, mais la façon de les rendre sera différente. Je suis fermement en faveur de donner aux artistes ce qu'ils méritent et de ne pas les rouler lorsqu'il s'agit de leur demander de partager leurs travaux avec nous. » enseignent au niveau secondaire. Mme Blatherwick apporte également son aide au Art and Nature Centre de St Andrew qui est à ses yeux un bon exemple de collaboration entre les organisations culturelles et communautaires. Ce Centre offre des programmes aux jeunes à risques, des expositions d'intérêt communautaire, une exposition d'art proposée par des écoles primaires, des stages d'été et des programmes d'été destinés aux enfants. Le Centre produit également des trousses éducatives. Ces trousses contiennent des marionnettes pour enseigner la nature. Organisations non gouvernementales Lise Robichaud Université de Moncton Artiste et professeure titulaire d'arts visuels en éducation « Au Nouveau-Brunswick, il semble que nous faisons un pas en avant puis un autre en arrière, un peu comme le cha cha cha. » L'université de Moncton offre de la formation avant emploi dans le domaine des arts de son programme de formation à l'enseignement. Les programmes scolaires dans ce domaine n'ont pas vraiment changé depuis ces 30 dernières années. Il y a très peu de spécialistes en arts visuels au niveau secondaire et aucun au primaire. La plupart de ces postes ont été coupés. Cependant, la musique semble être en meilleure posture parce qu'il y a une longue tradition parmi la population acadienne en ce qui concerne la valorisation de l'expression et de la formation musicale. Il y a des spécialistes dans les écoles. Les programmes GénieArts sont disponibles dans nos écoles, mais seulement quelques élèves profitent des services et des projets qui y sont offerts. Suzanne Hill Vice-présidente Conseil des arts du Nouveau-Brunswick Son expérience personnelle dans le système éducatif lui a permis de faire les observations suivantes et de constater qu'il y a eu un changement réel dans le domaine de l'éducation artistique. Les élèves, à un moment donné, ont pu jouir de l'art sur une base quotidienne. Par la suite, c'était sur une base hebdomadaire. De nos jours, ils y ont accès seulement le samedi matin dans les classes d'arts. Mme Hill croit qu'il est nécessaire de comprendre qu'il y a un processus séquentiel d'apprentissage des arts comme dans les autres disciplines et que les arts ne doivent pas être utilisés comme un appui pour l'enseignement des autres disciplines. Selon elle, l'établissement des horaires et l'affectation des enseignants ne sont pas des mesures temporaires. La gestion extérieure est souvent à l'origine des problèmes rencontrés dans les écoles. Il existe un véritable besoin d'avoir des responsables scolaires qui comprennent la signification de l'apprentissage des arts. Elle pense que le fait d'utiliser les organisations et la communauté culturelles pour promouvoir l'éducation artistique dans les écoles est une excellente initiative. Il serait grandement apprécié que ces organisations culturelles puissent également accorder un agrément pour les arts. Mary Blatherwick Professeure associée Département de l'Éducation Université du Nouveau-Brunswick Vice-présidente Société canadienne d'éducation par l'art (SCEA) Le Département de l'Éducation de l'Université du Nouveau-Brunswick offre un cours de 39 heures aux futurs enseignants d'arts. Nombreux sont ceux qui n'ont aucune formation en arts et il y a une pénurie d'enseignants. L'Université offre une formation de spécialiste à ceux qui 45 et en calcul ses principales priorités, aussi l'éducation artistique dans notre province essuie-t-elle des revers. Il manque autant de ressources matérielles que de ressources humaines. Les disciplines artistiques ont été assujetties à d'autres disciplines. Nous avons développé des modèles et des outils que les enseignants peuvent utiliser. Malheureusement, il n'y a aucune journée pédagogique consacrée à la formation des enseignants sur l'utilisation de ces ressources. Nous manquons également d'enseignants qualifiés pour l'enseignement des arts. La plupart sont des généralistes qui ont peu sinon aucune expérience dans le domaine des arts. Il existe un très grand fossé entre les programmes secondaires et universitaires. L'apprentissage des arts n'est pas nécessairement séquentiel et continu. Nous devons assurer une structure soutenue jusqu'à la fin des études secondaires. La province a également un très grand besoin de spécialistes passionnés en éducation artistique. Beverley Brown-Sweeting Coordonnatrice de la recherche et du développement Ministère du Tourisme et de la Culture de la Nouvelle-Écosse « Le Ministère du Tourisme et de la Culture est un promoteur actif de la culture de la Nouvelle-Écosse. Par son soutien, le gouvernement reconnaît l'importance de nos artistes et de notre communauté culturelle. Il reconnaît également que l'artisanat d'art destiné aux marchés local et mondial favorise notre économie et nous assure une meilleure qualité de vie. » Notes tirées du site Web : http://www.gov.ns.ca/dtc/culture/default.asp Marie-Ève Cormier Perspective étudiante Dans les écoles qu'elle a fréquentées au Nouveau-Brunswick, l'éducation artistique e était donnée jusqu'en 9 année. Au niveau secondaire, les cours d'arts étaient facultatifs et n'étaient offerts aux élèves qu'une fois tous les deux ans. Les programmes GénieArts étaient disponibles dans les écoles seulement s'il y avait une demande. Aucun n'était offert pendant sa scolarité. Très souvent, les enseignants d'arts n'étaient pas qualifiés. Il y avait des priorités conflictuelles. Les crédits exigés pour accéder à l'université concernaient les mathématiques, les sciences et les langues, mais pas les arts. Les parents poussaient donc leurs enfants à choisir uniquement les disciplines académiques. Par conséquent, le rôle et la place de l'éducation artistique se sont retrouvés affaiblis. Nouvelle-Écosse Organisations gouvernementales Eric Favaro, Responsable de l'éducation artistique Ministère de l'Éducation de la NouvelleÉcosse La province de la Nouvelle-Écosse dispose de programmes d'enseignement exceptionnels. Nous travaillons actuellement au développement de neuf nouveaux programmes en matière d'éducation artistique. Les arts sont au e e cœur des programmes de la 1 à la 6 année. Les élèves doivent compléter un crédit de beaux-arts pour obtenir un certificat d'études secondaires. Au niveau intermédiaire, les élèves choisissent leurs options, mais les classes d'arts ne sont pas nécessairement l'une d'elles. Nous avons au sein du Ministère une direction des services francophones et autochtones qui élaborent des programmes destinés à leur communauté respective. Ces programmes sont élaborés selon les mêmes normes, mais ne sont pas de simples traductions. Dale Sheppard Éducatrice Art Gallery of Nova Scotia (AGNS) Mme Sheppard soutient que les institutions culturelles peuvent jouer un rôle important en éducation artistique au profit de la communauté. La AGNS, quant à elle, Depuis quelques années, le gouvernement a fait des aptitudes en lecture, en écriture 46 produit des résultats. Le NSCAD offre également un programme d'été destiné aux adolescents récipiendaires de bourses de la Commission scolaire régionale de Halifax. En 1996, le programme de formation des enseignants aux arts a été transféré à l'Université Mount Allison. Les individus prennent des cours d'arts au NSCAD, mais c'est l'Université qui est responsable des stages en milieu scolaire. effectue un travail en éducation artistique dès la petite enfance. Certains enfants participent à des classes d'arts depuis plus de trois ans. On met à leur disposition leur propre atelier et un espace d'exposition. Les programmes offerts et développés par la Galerie sont partagés avec des établissements d'éducation préscolaire. De plus, la Galerie a élaboré un cours en arts plastiques reconnu officiellement par ces mêmes établissements pour leurs étudiants e et étudiantes de 2 année. Des ressources pédagogiques sont disponibles aux enseignantes et enseignants ainsi que du matériel facilement accessibles aux enfants. Le ministère de l'Éducation a approuvé la certification offerte par le NSCAD aux enseignants en arts visuels au niveau primaire. Les enseignants intéressés à se perfectionner dans ce domaine peuvent prendre des cours qui comprennent la théorie, l'histoire, la méthodologie et le développement des compétences en vue de l'obtention du certificat. Il s'agit d'un cours de 30 crédits. « Nous regardons toujours de quelle façon nos programmes peuvent être pertinents pour les écoles et les éducateurs. Nous travaillons en collaboration avec les conseils scolaires et autres groupes communautaires afin de leur fournir les programmes adéquats. Nous offrons également des programmes de formation aux enseignants à travers la province. » Willie Reid Coordonnatrice Arts Express Le programme que dirige Mme Reid se nomme «Arts Express». Le mot « Express » est compris dans le sens de rapide et mais aussi d'expression. L'organisme travaille avec les groupes marginalisés et défavorisés. Il tente également de créer des liens entre l'école et la communauté. Le mandat de la coordonnatrice est de soutenir l'éducation artistique dans l'école, rechercher du financement et créer des partenariats avec les différentes organisations basées dans la ville. Ceci n'est pas un modèle coûteux à mettre en place, mais il contribue à intégrer les arts au sein des écoles. La coordonnatrice était enseignante d'anglais. Elle a été remplacée dans son école afin de lui permettre de faire ce travail. En Nouvelle-Écosse, la AGNS est un partenaire principal de l'initiative GénieArts, ce qui lui permet de partager ses ressources à travers la province et de travailler en collaboration avec d'autres galeries à travers le pays. Organisations non gouvernementales Jacquenette Clements Directrice, Études permanentes Nova Scotia College of Art and Design (NSCAD University) Nous avons le privilège de participer à un programme d'apprentissage intergénérationnel. De nombreux participants à nos programmes sont des enfants de parents qui ont eux-mêmes pris des cours chez nous. Le processus à travers lequel ils passent en est un qu'ils utiliseront leur vie entière. Un des projets requiert que les jeunes travaillent en collaboration avec les adultes dans le cadre d'un programme spécial qui comprend la musique et l'art dramatique. L'expérience Mme Reid a souligné qu'il est vital pour chaque enfant d'avoir accès à un spécialiste dans toutes les disciplines artistiques. « Les généralistes ont une peur bleue des arts. Je travaille avec les enseignants dans les classes et j'anime des ateliers pour eux. Nous explorons de quelle façon nous pouvons aider les enfants à 47 apprendre par les arts. Nous créons des programmes pour les élèves à risques, achetons des instruments de musique pour les élèves défavorisés, et obtenons des bourses pour des cours ou des projets en arts. » la gestion théâtrale. Paul Gallant Président Fédération acadienne de la NouvelleÉcosse Nova Scotia Arts and Culture Partnership Council « La Fédération acadienne de la NouvelleÉcosse s'engage à promouvoir l'épanouissement et le développement global de la communauté acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse en collaboration avec ses membres, composés d'organismes régionaux, provinciaux et institutionnels d'expression française. » Notes tirées du site Web : http://www.federationacadienne.ca/fane/ind ex.cfm?id=289 Jennette White Directrice de l'Éducation / Young Theatre Company Neptune Theatre School Le Neptune Theatre est en opération depuis plus de 21 ans. Mme White y a commencé sa carrière il y a de cela 17 ans. Le Neptune Theatre School offre entre 30 à 35 classes par semaine destinées aux élèves pendant l'année scolaire et neuf classes pendant l'été. L'argent recueilli permet de payer le salaire de la directrice et celui des enseignants. Il s'agit d'un programme qui s'autofinance. M. Gallant a parlé d'un partenariat intéressant entre le Conseil régional de la culture et le Conseil scolaire dans sa communauté de Chéticamp. L'école disposait d'espaces qu'elle n'utilisait pas. Le Conseil régional de la culture a donc passé une entente avec le Conseil scolaire pour tenir ses activités culturelles dans ces espaces. En retour, le Conseil se charge de la maintenance du bâtiment et de fournir les équipements techniques et autres nécessaires aux productions artistiques. Les élèves de l'école ont accès à la formation artistique offerte par les artistes ainsi qu'à un soutien technique pour réaliser leurs productions. M. Gallant a cité en exemple un spectacle de marionnettes, écrit et produit par les élèves, présenté avec le soutien du Conseil régional de la culture. Ce spectacle a d'ailleurs fait l'objet d'une tournée. Le mandat de la directrice est de rejoindre la communauté. L'école remet des bourses et ne refuse pas d'élèves. Elle s'associe à d'autres groupes communautaires pour venir en aide aux jeunes à risques. Ces groupes montent une pièce et les écoles fournissent l'espace pour sa présentation. Ils organisent des tournées à travers la province qui s'appuient sur des guides pédagogiques basés sur les objectifs de programmes scolaires. Les écoles défraient les coûts de ces pièces en s'associant à la communauté. Elles sentent qu'il est important d'investir maintenant dans la jeunesse et les enfants afin de les inciter à faire quelque chose plus tard pour les arts. Le Neptune Theatre a mis sur pied un conseil de la jeunesse afin de réunir la communauté autour d'elle. Les élèves organisent des soirées cinéma, des spectacles et vendent des plats cuisinés. Les profits de l'ensemble de ces activités de financement sont destinés à un fonds de bourses d'études. Le Neptune Theatre School travaille également en collaboration avec les écoles secondaires locales pour offrir des cours à unités pour des placements coopératifs dans le domaine de Isabelle LeVert-Chiasson Facilitatrice communautaire Centraide Région d'Halifax En sa qualité de facilitatrice communautaire et de représentante Jeunesse à cette rencontre, Mme LeVertChiasson croit que l'éducation est en crise. « Il y a encore énormément de racisme et de violence dans les écoles. Les solutions 48 comme la tolérance zéro ne fonctionnent pas toujours. On ne répond pas aux besoins des individus. Les arts sont une solution, mais bon nombre d'élèves à risques ne reçoivent pas tout le soutien dont ils ont besoin. Je crois que nous avons besoin d'écoles alternatives et d'écoles spécialisées en arts. Nous ne renforçons pas les capacités des jeunes. Notre système est trop rigide. » communautés. Cela inclut également les enseignants, les parents, les voisins et les artistes. Notre mandat couvre l'ensemble des communautés de la Municipalité régionale d'Halifax. » Notes tirées du site Web : http://www.4csfoundation.com/ Ontario Organisations gouvernementales Alida Stevenson Ministère de la Culture Politiques culturelles et éducation artistique en Ontario Au cours des dix dernières années, l'éducation artistique a perdu du terrain en Ontario. Les organisations comme le Conseil des arts de l'Ontario, la Fondation Trillium, la Galerie d'art de l'Ontario, le Centre des sciences, le Science Nord et MASC ont déployé énormément d'efforts pour combler les lacunes créées par les coupures dans les programmes par le gouvernement. Le ministre de la Culture a depuis mis sur pied un organisme consultatif chargé de dresser le bilan de l'éducation artistique en Ontario. Ce rapport présentera les stratégies élaborées pour 2006-2007. Certaines mesures visent à : ! maintenir les écoles ouvertes après 16 heures; ! faire l'inventaire des initiatives existantes et collecter des informations sur ce qui se fait à travers le Canada; ! préparer une Semaine des arts en 2006; ! établir des partenariats avec d'autres ministères; ! produire une vidéo sur les meilleures pratiques; ! encourager l'introduction du concept ArtSmarts en Ontario. Mme LeVert-Chiasson pense que les jeunes devraient être mieux représentés dans ce genre de forum. Elle propose à la Commission canadienne de tenir une consultation qui leur serait consacrée, tout en tenant compte de leur disponibilité. Mary Pat Mombourquette Orchestre symphonique de la Nouvelle-Écosse Un nouveau Comité d'éducation musicale a été formé il y a deux ans. Son mandat est de promouvoir et de créer des projets musicaux en collaboration avec l'Orchestre, les écoles et les groupes communautaires. Ce Comité a développé le programme « Adoptez un musicien » qui connaît un grand succès. On demande aux élèves de composer un morceau, de travailler avec un musicien de l'Orchestre et de présenter leur composition ensuite dans le cadre d'un concert. Les élèves aiment ce genre d'initiative qui implique un volume important d'heures de bénévolat. Le Comité a également développé des partenariats avec les universités locales et l'Orchestre. Andrea Puszkar Directrice administrative 4C's Foundation « Le mandat de la Fondation est de bâtir un véritable partenariat entre les écoles publiques et leurs communautés à travers des projets artistiques significatifs à long terme. Nous croyons fermement que le soutien de la communauté est essentielle au bien-être social et scolaire des enfants, et que les projets dans le domaine des beaux-arts peuvent créer des liens créatifs entre les enfants, leurs écoles et leurs Lise Goulet Ministère de l'Éducation Éducation artistique en Ontario Avant de présenter les programmes destinés aux niveaux primaire et secondaire, on a tenu à signaler que la communauté francophone de l'Ontario dispose maintenant d'un programme scolaire qui lui est propre. Une équipe de rédaction en langue française et une autre en langue 49 anglaise ont été mises sur pied. Les deux équipes étaient chargées de veiller à ce que les programmes répondent aux attentes générales et spécifiques de tous les cours. développées afin d'aider les enseignants à mettre en œuvre le programme-cadre d'éducation artistique : ! Programme au niveau secondaire En Ontario, le programme-cadre d'éducation artistique au niveau secondaire utilise le même schéma organisationnel pour toutes les disciplines artistiques. Deux composantes principales sont au cœur de ce programme-cadre : le processus de création artistique et le processus d'analyse critique. D'autres aspects de ce programme sont les suivants : Tous les programmes sont fondés sur des attentes générales et des contenus d'apprentissage organisés selon trois critères : création, analyse et théorie. Les contenus d'apprentissage pour chacun de ces critères sont regroupés dans des sous-catégories; Tous les programmes sont évalués selon les compétences inscrites dans la grille cidessous : 1- Connaissance et compréhension 2- Réflexion et recherche 3- Communication 4- Création (mise en application) Selon cette grille, l'élève peut atteindre l'un des quatre niveaux de chacune de ces compétences. Un cours d'art de 110 heures est obligatoire pour l'obtention d'un diplôme secondaire. Les disciplines enseignées au niveau secondaire sont : arts visuels, art dramatique (9e et 10e année), théâtre (11e et 12e année), musique, danse, arts médiatiques et arts intégrés. Les cours en 9e et 10e année sont des cours ouverts qui s'adressent à tous les élèves. En 11e année, ils sont ouverts ou de la filière préuniversitaire/précollégiale. En 12e année, seuls les cours de la filière préuniversitaire/précollégiale sont offerts. Cependant un cours de théâtre fait exception et demeure un cours ouvert. Au palier secondaire, les enseignants sont tenus d'être des spécialistes. ! ! des esquisses de cours sont mises en ligne à la disposition des enseignants; copies types : des exemples de travaux d'élèves et leur évaluation sont disponibles en ligne à l'intention des enseignants; des cours en ligne en arts visuels ont également été développés à l'intention des élèves. Dans les documents en français, il existe une composante culturelle importante dans tous les cours. Les attentes spécifiques ont été intégrées afin de mieux répondre aux besoins culturels de la population francophone de l'Ontario. De nombreux établissements secondaires utilisent les programmes offerts par le Conseil des arts de l'Ontario et par les organisations telles que Apprendre par les arts et MASC pour compléter leurs propres programmes d'arts. Programmes au niveau primaire En Ontario, les arts au niveau primaire sont au cœur des programmes dispensés. De la 1e année à la 8e année, l'élève reçoit un enseignement en arts plastiques, en art dramatique, en danse et en musique. Les programmes dispensés au niveau primaire ont une structure identique à ceux du niveau secondaire. Chaque cours a des attentes générales et contenus d'apprentissage. Les contenus d'apprentissage sont regroupés en trois catégories : Connaissances/Compréhension, Production/Expression et Communication/Appréciation. La grille d'évaluation est similaire à celle utilisée au niveau secondaire. Elle comprend quatre compétences et quatre niveaux de réussite pour chacune d'elles. De nombreuses ressources ont été 50 Les enseignants généralistes mettent en application le programme-cadre d'éducation artistique ; cependant, et selon la taille de l'établissement et la façon dont il est géré, un spécialiste peut éventuellement dispenser les cours d'arts. C'est souvent le cas pour les classes de 7e et 8e année. Les processus de création et d'analyse critique sont bien ancrés dans les programmes au niveau primaire. leurs programmes d'arts en utilisant des programmes offerts par le Conseil des arts de l'Ontario ou d'autres organisations comme Apprendre par les arts ou MASC. Organisations non gouvernementales Steven Campbell Directeur des partenariats communautaires Le Conseil des arts de l'Ontario Le Conseil des arts de l'Ontario, au même titre que les autres conseils des arts provinciaux, met des subventions et des programmes à la disposition des artistes en général et de ceux qui œuvrent en milieu éducatif. Le soutien apporté à l'éducation artistique par le Conseil remonte à loin. L'éducation artistique et la formation professionnelle des artistes sont au cœur de son mandat. Le Conseil rend également disponibles un grand nombre de publications sur le sujet. (http://www.arts.on.ca) Il n'y a pas de période obligatoire allouée à l'enseignement des arts parce que le secteur primaire ne dispose pas de politique de l'école primaire. La durée du temps alloué est décidée au niveau de l'école et du conseil scolaire. ! ! ! ! Les ressources mises à la disposition des enseignants au niveau primaire sont : copies types : des exemples de travaux d'élèves et leur évaluation sont disponibles en ligne à l'intention des enseignants (en ligne au printemps 2005); planificateur d'unités d'apprentissage mis sur pied par le ministère de l'Éducation; trousses de perfectionnement préparées à l'intention des enseignants aux niveaux primaire, moyen et intermédiaire (disponibles uniquement en français); matériel d'enseignement préparé en collaboration avec des organisations : Julia Howell Gestionnaire de programmes La Fondation Trillium de l'Ontario La Fondation Trillium de l'Ontario, qui est l'une des plus importantes fondations subventionnaires de bienfaisance au Canada, collabore avec d'autres organismes pour faire des investissements stratégiques qui favorisent l'épanouissement de communautés saines, solidaires et économiquement solides en Ontario. La Fondation Trillium de l'Ontario, un organisme relevant du ministère de la Culture, reçoit chaque année du gouvernement 100 millions de dollars provenant de l'initiative des casinos de bienfaisance de la province. Les subventions de la Fondation Trillium de l'Ontario servent à couvrir les dépenses d'immobilisation, les dépenses de fonctionnement ou des dépenses particulières de projets menés dans les quatre secteurs suivants : arts et culture, environnement, services à la personne et sports et loisirs. La Fondation octroie des subventions qui ont un impact à l'échelle de la province ainsi que des subventions qui ont un impact local dans les communautés de toutes les régions de l'Ontario. - manuels d'instruction développés pour chaque année d'études de la 1re à la 6e année, en arts plastiques, en musique, en danse et en art dramatique (disponibles uniquement en français). Dans les documents en français, il existe une composante culturelle importante dans tous les cours. Les contenus d'apprentissage ont été intégrés afin de mieux répondre aux besoins culturels de la population francophone de l'Ontario. De nombreuses écoles primaires complètent 51 ! (http://www.trilliumfoundation.org) Jennifer Cayley Directrice exécutive MASC Plus de 125 000 étudiants profitent annuellement de la programmation MASC, un réseau qui dessert tout l'Est de l'Ontario et l'Ouest du Québec. Des artistes professionnels d'horizons divers offrent des spectacles et des ateliers en musique, en danse, en théâtre, en littérature et en arts visuels aux enfants et aux adolescents dans les écoles et au sein des communautés. Les programmes du MASC sont disponibles en français et en anglais pour les élèves de la maternelle jusqu'au secondaire. Les centres communautaires, les garderies, les bibliothèques, les musées, la Commission de la Capital Nationale et divers organismes communautaires ont également recours à ce programme. MASC est une ressource importante pour les écoles dans la mise en œuvre des programmes artistiques et dans l'utilisation des arts dans l'enseignement des autres matières. Notes tirées du site Web : http://www.masconline.ca Jennifer Cayley, directrice exécutive de MASC, a donné un aperçu historique de la création de MASC. Cette organisation a vu le jour autour d'une table. Deux personnes passionnées ont eu à cœur de créer une organisation vouée à l'éducation artistique capable de répondre aux besoins des artistes mais également de servir les individus. Elle souligne que MASC est bâti sur l'engagement des personnes et que l'organisation a ses racines dans la communauté. « Il est nécessaire d'avoir un endroit où des personnes passionnées peuvent entreprendre de drôles de choses. » ! ! ! Il existe cinq grands domaines de l'apprentissage : les langues; la mathématique, la science et la technologie ; l'univers social ; les arts et le développement personnel. Le développement des programmes dans tous les domaines est le fruit de longues recherches. Le Programme de formation de l'école québécoise est basé sur le développement de compétences transversales et disciplinaires par l'entremise des domaines généraux de formation. Le nouveau Programme destiné à l'enseignement secondaire de premier cycle vient d'être achevé. Celui destiné à l'enseignement secondaire du second cycle est actuellement en rédaction et entrera incessamment dans un processus de validation. Les programmes d'arts placent l'élève au cœur de l'apprentissage. Ils lui permettent de découvrir et de développer son expressivité à travers les sens et à les communiquer à travers des créations ou des interprétations et des appréciations variées, contribuant ainsi à ce que l'élève construise sa vision du monde, structure son identité et développe son pouvoir d'action. Ce programme encourage donc l'élève à créer, à interpréter et à apprécier des œuvres d'arts. Chaque programme disciplinaire propose des contenus de formation respectant les principes et les outils propres à sa discipline. Les repères culturels sont présents dans tout le programme scolaire. L'éducation artistique est soutenue par des visites de lieux culturels et des rencontres avec les artistes. Des ressources en ligne sont mises à la disposition des enseignants. Québec Organisations gouvernementales Georges Bouchard Responsable des programmes d'arts Direction des programmes Direction générale de la formation des jeunes Ministère de l'éducation du Québec Éducation artistique au Québec : programmes aux niveaux primaire et secondaire Le domaine des arts comprend quatre programmes disciplinaires : les arts plastiques, la musique, la danse et l'art dramatique. Au deuxième cycle du secondaire (troisième, quatrième et 52 cinquième secondaire) un cours optionnel d'arts et communications sera ajouté pour chacune des disciplines artistiques. Le Québec peut également compter sur la collaboration d'une association regroupant des comités culturels scolaires. Ces comités culturels sont composés de personnes bénévoles issues du milieu scolaire. Leur mandat est de faciliter notamment la prise en compte de la culture à l'école et le contact entre les milieux scolaire et culturel. Pour le secteur primaire, le Régime pédagogique prévoit que : l'élève ait une formation artistique dans au moins deux disciplines artistiques offertes à l'école de la 1e à la 6e année du primaire. Dans ce cas précis, il importe de préciser que même si les programmes d'arts ont été élaborés pour une formation de 60 minutes par cycle de 6 jours, l'école dispose d'une marge de manœuvre dans l'aménagement du temps d'enseignement. La plupart des associations collaborent à l'organisation de congrès et d'activités éducatives à l'intention des personnes et organismes qui en sont membres. Les adresses des sites Web de ces associations sont disponibles sur le site du ministère de l'Éducation du Québec. Pour le secteur secondaire, le projet de Régime pédagogique prévoit que : l'élève du premier cycle (1er et 2e secondaire) poursuive obligatoirement sa formation dans une des disciplines artistiques offertes à l'école. Il aura alors accumulé 200 heures de formation (100 heures par année); l'élève de troisième secondaire poursuit une formation obligatoire de 50 heures dans une des disciplines artistiques offertes à l'école; l'élève, de la troisième à la cinquième secondaire peut poursuivre sa formation par l'entremise d'un cours optionnel de 100 heures dans une discipline de son choix parmi celles offertes à l'école. Esther Loiselle Conseillère de la Culture et des Communications Direction des relations interministérielles et intergouvernementales Ministère de la Culture et des Communications Les questions qui seront abordées à la Conférence mondiale par les spécialistes sont semblables à celles déjà abordées au Québec par le ministère de la Culture et le ministère de l'Éducation : une meilleure intégration de la culture et des arts aux niveaux primaire et secondaire ; la nécessité de tisser des liens entre les institutions culturelles locales, les ressources locales et les écoles avoisinantes. La province de Québec a également quatre associations d'enseignants spécialisés en arts. Chacune d'elles représente une des quatre disciplines : danse, art dramatique, musique et arts plastiques. En plus de faire valoir auprès du Gouvernement des préoccupations d'ordres professionnel et pédagogique, ces associations travaillent en partenariat avec le ministère de l'Éducation et le ministère de la Culture et des Communications du Québec dans la mise en œuvre d'actions dont le but est de promouvoir l'éducation artistique et la prise en compte de la culture par les écoles. Le ministère de la Culture et le ministère de l'Éducation ont une longue tradition de coopération. Le partenariat entre les deux ministères a été établi dans les années 1990. En 1992, une politique culturelle établissait le droit de chaque citoyen à a culture. Les écoles ont été perçues alors comme voie privilégiée pour mettre en œuvre cette politique. En 1997, un protocole d'entente sur la culture et l'éducation est signé entre les deux ministères et établit leurs responsabilités dans les domaines désignés par l'entente. Le ministère de la Culture offre également de l'information sur ! ! ! 53 Mme Locat est enseignante en danse et une artiste peintre. Elle souligne que 80 % des personnes siégeant sur le Comité sont des enseignants. Elle a travaillé à promouvoir l'éducation à la paix, la création d'un futur viable et la formation de citoyens responsables par la tenue d'activités culturelles et artistiques. Le Comité dispose également d'un site Web qui renferme des outils éducatifs utiles aux enseignants. le développement professionnel, sur les ressources mises à la disposition des enseignants et supervise un réseau d'écoles comme le Conservatoire de musique et des écoles privées. ! ! ! Des bureaux régionaux des ministères de la Culture et de l'Éducation travaillent ainsi conjointement sur les programmes éducationnels et culturels comme notamment : le perfectionnement des enseignants (non disponible actuellement); un programme de soutien financier pour des projets culturels, «La culture à l'école»; un programme de promotion qui comprend : un magazine culturel, la Semaine québécoise des arts (en février de chaque année), le gala du Prix Essor remis aux enseignants et une trousse promotionnelle, «Cap sur la culture». Saskatchewan Organisations gouvernementales Lynda Oliver Ministère de l'Apprentissage de la Saskatchewan Les arts offrent une occasion unique d'appréhender le monde et l'expérience humaine. Pour en faire bénéficier les élèves, le programme d'éducation artistique met l'accent sur les éléments suivants : ! l'éducation des sens pour saisir l'information; ! l'éducation sur la substance et les expressions des arts; ! l'acquisition des connaissances et des compétences qui permettront aux élèves de s'exprimer en utilisant la substance et les expressions des arts; ! la compréhension du rôle des arts dans les cultures et dans les sociétés, et dans la vie quotidienne des individus; ! l'acquisition de l'ensemble des connaissances accumulées au fil des ans et qui consistent en des croyances et des principes esthétiques émanant de diverses cultures et sociétés; De plus, le programme reconnaît que les artistes sont des penseurs. Leurs idées ont contribué et contribuent encore à la compréhension de l'existence humaine. Les programmes scolaires d'éducation artistique leur permettent d'exprimer leurs idées. Notes tirées du site Web : http://www.sasked.gov.sk.ca/ Une des raisons qui explique le succès de ce partenariat et des programmes mis sur pied tient au fait que le Québec et les Québécois attachent une grande importance à la culture. Les consultations publiques sur l'éducation menées au Québec ont assuré aux arts une place de premier plan. Les deux ministères ont également investi énormément de travail et mené de nombreuses recherches dans ces domaines. Organisations non gouvernementales Jennifer Cooke Directrice ICI par les Arts www.iciparlesarts.com Chantal Locat Responsable du Comité de la condition des femmes de la CSQ Centrale des syndicats du Québec Le mandat du Comité est de mettre en place un plan d'action en lien avec les revendications des femmes et faire entendre leur voix sur la scène politique. Notes tirées du site Web : http://www.csq.qc.net/fiche97/listefiche97.html Le travail du ministère de l'Apprentissage de la Saskatchewan consiste à développer des programmes et d'élaborer de nouvelles politiques. La politique de la Saskatchewan en matière d'éducation artistique découle 54 d'une recommandation du Rapport sur les beaux-arts datant de 1981. Le programme sur les arts est le résultat d'un partenariat entre des associations, des facultés d'universités, des consultants, des administrateurs, des directeurs de services pédagogiques et des directeurs d'écoles. les artistes et et les organisations artistiques, mais nous acceptons également les conseils. Nous gardons un œil sur les tendances, tout en respectant le passé, nous regardons vers l'avenir. En d'autres termes, nous sommes à votre service et nous demeurons confiants que vous nous guiderez en vue d'améliorer nos services. Notes tirées du site Web : www.artsboard.sk.ca Le programme intègre l'enseignement de la danse, du théâtre, de la musique et des arts visuels, totalisant 200 minutes d'instruction par semaine. Il existe trois composantes essentielles : créativité/production, culturel/historique, et critique/évaluation répondante. Ces programmes ont été élaborés tant pour les enseignants généralistes que pour les enseignants spécialistes. Le Ministère a ajouté à ses programmes le développement spirituel comme une compétence, et ce, afin d'y honorer et d'y intégrer l'héritage autochtone. Le Conseil des arts de la Saskatchewan a été établi en 1948 et possède un long passé en arts et en apprentissage, mais pas nécessairement dans le sens d'un travail formel avec les écoles et les conseils scolaires. Le Conseil a trois objectifs principaux : le soutien aux artistes ; l'accès des citoyens à la diversité artistique ; et la reconnaissance des arts comme étant nécessaires au bien-être de la société. Il propose également des services professionnels et de planification aux individus comme aux organisations dans les domaines comme les demandes de bourses, la recherche et l'information, le développement organisationnel et la communication. Pour les élèves de la Saskatchewan, l'éducation artistique est obligatoire de la première à la neuvième année. Au niveau secondaire, les élèves doivent obtenir deux crédits en arts (100 heures de cours) pour obtenir leur diplôme. Plus récemment, le Ministère a mené une étude de deux ans sur la mise en application de ses programmes. Il est actuellement en train d'élaborer des plans de leçons qu'il destine aux nouveaux enseignants afin de faciliter leur travail. Le Ministère a également commencé à évaluer ses programmes d'éducation artistique de la première à la neuvième année. Le Conseil des arts de la Saskatchewan a mis sur pied un programme pilote d'artistes dans les écoles et d'artistes en résidence. Récemment, le Conseil s'est associé à la Fondation McConnell, le ministère de l'Apprentissage de la Saskatchewan, SaskCulture et le Saskatoon Foundation pour mettre en œuvre le programme GénieArts. Le travail est effectué par des organisations que le Conseil et ses partenaires soutiennent comme les galeries d'art dans le domaine de l'apprentissage des jeunes et les centres d'apprentissage tout au long de la vie qui connaissent un bon succès. SCAM (Small City Art Museums) est un programme qui est également développé au Manitoba et en Alberta. Jeremy Morgan Directeur général Conseil des arts de la Saskatchewan Notre mission est de cultiver un environnement propice aux arts pour qu'ils prospèrent au bénéfice de tous et chacun en Saskatchewan. Le Conseil des arts propose une variété de services qui permet aux citoyens de la province de vivre les arts et d'en jouir. Nous offrons des bourses aux artistes, aux organisations artistiques et à ceux qui œuvrent dans l'industrie culturelle. Nous collectionnons, préservons, prêtons et louons des œuvres d'art. Nous conseillons Le Conseil des arts de la Saskatchewan possède une collection permanente d'œuvres produites par des artistes de la 55 province. Ce programme a vu le jour en 1950. La collection illustre l'évolution des arts visuels en Saskatchewan. Elle compte aujourd'hui quelque 2300 œuvres de 590 artistes. Le programme des arts autochtones a été créé pour promouvoir la participation des artistes autochtones de la Saskatchewan et favoriser leur accès au financement, mais également pour sensibiliser le public à leurs travaux. Depuis la mise sur pied du programme, deux autres écoles y ont souscrit. Dans l'une d'elles, le programme a été prolongé de trois ans et les autorités scolaires ont décidé d'investir 15 000 $ afin de le maintenir. Selon les dires, il semble que le programme connaisse un bon succès. Une étude est actuellement en cours afin d'évaluer son efficacité. Les arts et l'apprentissage, cela concerne l'éducation mais également la viabilité des arts à long terme. Il s'agit de réunir les artistes et le public. Le Conseil des arts a besoin que les gens sachent ce qu'il fait. Il a également besoin d'avoir accès à un réseau d'information pour obtenir de l'information puis la transmettre à ceux qui s'y intéressent. De plus le Conseil s'est rendu compte que les ressources seraient mieux utilisées dans des programmes que de plaidoyer en faveur des arts Les artistes dans les communautés ont besoin d'un soutien constant. Les financements futurs pourraient provenir des agences de services sociaux ou de justice. Le Conseil des arts de la Saskatchewan a également besoin de développer de nouveaux partenariats pour mieux répondre à ses engagements actuels et pour soutenir ses nouveaux projets. Le milieu des sports est très bien organisé et très dynamique pour mener des campagnes de financement. Nous pourrions peut-être nous inspirer de ce modèle pour le financement des arts. Le programme GénieArts est un autre moyen pour le Conseil des arts de réunir les artistes et les élèves. C'est la première année que le Conseil dispose d'un financement pour la gestion de ces programmes. GénieArts souhaite que les arts soient enseignés à travers le tronc commun, mais en Sasktachewan, les arts font partie intégrante des programmes scolaires. Le Conseil des arts souhaiterait plutôt utiliser les fonds de GénieArts pour mettre en application les programmes scolaires. Il souhaite également obtenir le soutien de trois partenaires dans ces projets : l'école, les élèves et la communauté. Diane Warren Consultante en éducation artistique Ministère de la Culture, de la Jeunesse et du Loisir Conseil des arts de la Saskatchewan Diane Warren souligne le besoin de placer les arts et l'apprentissage dans un contexte plus élargi de promotion et de viabilité. Le Conseil des arts de la Saskatchewan veut justement explorer les moyens pour atteindre cet objectif. Un bon exemple est la création d'un nouveau programme d'artistes en résidence destiné aux écoles, calqué sur le modèle des programmes d'immersion. Ce programme a été mis en application dans deux écoles. Il s'agit d'un programme d'une durée de deux années qui utilise l'école comme une communauté et qui est financé par le Conseil des arts et par le ministère de l'Apprentissage. L'artiste consacre la moitié de son temps à la création et l'autre moitié à un travail en collaboration avec l'école. Il est important que l'artiste s'intègre et participe à la vie de la communauté. Rose Gilks Directrice générale Saskatchewan Culture Inc. Depuis 1997, SaskCulture Inc. s'est hissé au rang de leader du développement culturel en Saskatchewan. Organisation sans but lucratif, gérée par la communauté, SaskCulture travaille en collaboration avec ses membres, ses bénévoles et des partenaires communautaires pour bâtir une province culturellement dynamique, dans laquelle tous les citoyens célèbrent, 56 des services et du soutien, des programmes de leadership, de formation et de promotion, ainsi que des partenariats. SaskCulture est une organisation de prestation de services bien structurée qui compte 120 membres. C'est également une organisation gérée par ses membres qui rejoint autant les communautés rurales qu'urbaines et qui tente de répondre aux besoins et aux intérêts de personnes de tous âges. « Notre raison d'être est dans la collaboration et dans la communauté. » SaskCulture finance ses membres et propose des services de planification financière, de leadership, de gouvernance et de formation. L'organisation appuie également les associations ou les conseils provinciaux d'enseignants en arts. Mme Gilk mentionne quelques projets ou groupes qui bénéficient de ces services : des organisations métisses, des groupes multiculturels, des musées, des projets GénieArts, des conseils tribaux, des festivals, des programmes en arts médiatiques et des projets communautaires des collectivités nordiques. SaskCulture a également développé des partenariats avec d'autres agences comme Tourisme Saskatchewan et la Croix-Rouge. L'organisation diffuse un bulletin virtuel hebdomadaire, publie un magazine trimestriel et organise une conférence annuelle à l'intention de ses membres. valorisent et contribuent à une riche vie culturelle. L'organisation englobe l'ensemble de la vie culturelle incluant les arts, le patrimoine, le multiculturalisme et les industries culturelles. SaskCulture collabore avec plus de 100 organisations membres, ce qui lui permet de rejoindre un important réseau de groupes locaux, d'associations, d'agences, d'entreprises et d'individus dans les communautés à travers la province. Ses membres se composent également d'individus qui soutiennent les valeurs, les principes et la mission de SaskCulture. SaskCulture offre des programmes et des services à travers ses réseaux-membres : formation et éducation, promotion, ainsi que des occasions de réseautage. Ces programmes et ces services visent tous la construction et le renforcement de la communauté culturelle en Saskatchewan. L'un des rôles principaux de SaskCulture est d'administrer le Comité culturel du Fonds en fidéicommis de loteries de Saskatchewan pour le sport, la culture et la récréation. En collaboration avec Sask Sport Inc. et le Saskatchewan Parks and Recreation Association, SaskCulture fait en sorte de s'assurer qu'un financement soit disponible pour diverses programmations communautaires en Saskatchewan. Son travail s'appuie sur de nombreux partenariats. En plus de SaskSport Inc. et du Saskatchewan Parks and Recreation Association, SaskCulture maintient des relations soutenues avec des organisations comme le Conseil des arts de la Saskatchewan, le ministère Culture, Jeunesse et Récréation, le ministère du Tourisme et le Volunteer Regina. Notes tirées du site Web : http://www.saskculture.sk.ca/ Organisations non gouvernementales Dustin Browne Street Culture Kidz Un modèle de prévention du crime destiné aux jeunes en difficulté et à risques, Street Culture Kidz, offre des programmes à long terme, dont les activités sont liées aux arts, qui ont pour but de permettre aux jeunes de développer des aptitudes aux relations personnelles et d'acquérir des compétences professionnelles, en les soutenant individuellement et en favorisant leur contribution à la communauté. Les programmes répondent aux besoins exprimés par les participants eux-mêmes. Notes tirées du site Web : http://www.caledoninst.org/Publications/PDF /1-894598-08-3.pdf Rosa Gilks souligne que le mandat de SaskCulture est de s'assurer que la Saskatchewan soit une province dynamique sur le plan culturel. L'organisation fait la promotion de la valeur des activités culturelles et un travail de sensibilisation auprès du public. Culture Builds Community, l'une de ses campagnes promotionnelles, illustre bien cet objectif. SaskCulture offre 57 L'organisme a vu le jour dans un quartier populaire de Regina, en 1997. Il a été fondé par Kim Sutherland qui en est l'actuel directeur. Street Culture Kidz était au départ un programme estival qui a pris de l'expansion au fil des ans pour devenir un organisme sans but lucratif géré par un conseil d'administration. Street Culture Kidz est destiné aux jeunes âgés entre 18 et 29 ans. L'organisme croit qu'il est important pour les jeunes d'exprimer leur vécu et utilise les arts comme un véhicule au service de ses programmes. Street Culture Kidz est un programme de mentorat et une ressource efficace pour la communauté. Dustin Browne cite un certain nombre de programmes dans lesquels l'organisme est impliqué : activités parascolaires, création de murale, maquillage, Project Youth Voice et Food Box. L'organisme gère également un café au YMCA et offre des services de traiteur à la grandeur de la ville. Il compte présentement 25 participants subventionnés par RHDCC. La collecte de fonds se fait de façon continue parce que l'aide apportée aux jeunes doit être maintenue. Street Culture Kidz reçoit notamment des subventions de Sask Energy, de Centraide, de la Ville de Regina et du Conseil des arts de la Saskatchewan. Notes tirées du site Web : http://www.commonwealarts.com/index.shtml Common Weal Community Arts, à ses débuts, était un théâtre communautaire qui a mis en scène la pièce The Gathering, en 1992. Cette production a connu un tel succès que ses producteurs ont décidé d'élargir leur champ d'activités pour inclure l'ensemble des événements artistiques communautaires. Common Weal est une initiative populaire et un organisme géré par la communauté qui utilise les arts pour promouvoir le changement social et pour mettre les artistes en relation avec les communautés. Mme Dixon soutient que l'organisme a développé de nombreux partenariats avec d'autres groupes au fil des ans. Elle a cité un certain nombre d'exemples d'activités dans lesquelles Common Weal a été impliqué, notamment dans des événements estivaux comme Grasslands (danse et arts visuels), Prairie Echo I et II (œuvres sonores) et des ateliers au sein des communautés et des écoles. L'organisme a également été impliqué auprès des travailleurs du sexe et des détenus, des artistes en résidence dans une clinique de traitement du cancer, dans une galerie, dans un festival de jeunes dramaturges autochtones et dans un projet virtuel jeunesse. Common Weal connaît énormément de succès dans ce qu'il entreprend. L'organisme a été appelé à maintes reprises à témoigner de ce qu'il a appris en travaillant au sein des communautés. Il figure d'ailleurs parmi cinq groupes sélectionnés pour leurs pratiques exemplaires en gestion invités à participer à un l'organisme y prendra part. Common Weal entend créer une banque de données basée sur ses expériences afin de mieux partager ce qu'il a appris. Mme Dixon définit Common Weal comme un organisme qui crée des ponts entre l'art noble et l'art populaire. Maggie Dixon Common Weal Community Arts Inc. Common Weal : ! ! ! ! ! ! ! ! œuvre en faveur d'un changement social positif à travers les arts; soutient les initiatives populaires; respecte les différences; encourage l'affirmation de soi; favorise le processus créatif en créant un environnement inclusif et respectueux; promeut la participation dans les arts en vue de développer des communautés saine; valorise la création artistique qui examine, provoque et célèbre l'histoire communautaire et la vie contemporaine; se consacre à l'ouverture du cœur et de l'esprit de tous d'où qu'ils soient. Le financement de Common Weal ne s'est pas accru avec les années contrairement à ses projets. L'organisme a un mandat provincial et souhaite former des comités consultatifs dans le Nord. Son conseil 58 Ruth Smillie est artiste et directrice artistique du Globe Theatre. La saison théâtrale du Globe comprend une série de productions et des programmes de théâtre expérimental : de nouvelles œuvres produites par des artistes émergeants. Fondé en 1966, le Globe est la première compagnie de théâtre professionnel de la Saskatchewan. À ses débuts, la compagnie était un théâtre de tournée destiné aux enfants. En 1998, à l'arrivée de Mme Smillie, le théâtre de tournée était déficitaire et il y avait peu d'intérêt à poursuivre le programme. Aujourd'hui, le Globe propose des ateliers itinérants destinés aux jeunes et aux adultes, ainsi que des programmes de camps d'été surnommés Theatrics. Le Globe fait appel également à des artistes de Stratford dans le cadre de ces ateliers dont la plupart sont proposés en collaboration avec l'Université de Regina. Un programme d'apprentissage en production et en direction de scène est aussi mis à la disposition des étudiants. Le Globe et l'Université de Regina collaborent dans un programme de mentorat pour les étudiants unique en son genre au Canada et qui connaît un grand succès. Les étudiants en théâtre de niveau supérieur ont accès à des programmes d'apprentissage du jeu, des arts de la scène, de même que de tous les aspects de la production, leur permettant ainsi d'acquérir des connaissances qui les aideront dans leur carrière professionnelle. d'administration est représentatif de la diversité de la province. Common Weal souhaiterait cependant que plus d'éducateurs y siègent afin de lui donner des orientations futures. Le manque de financement ne facilite pas la situation. Il est également difficile de gérer la croissance de l'organisme et de répondre aux attentes des gens. En décrivant les recherches que Common Weal a effectuées sur les différentes activités culturelles qui existent, Mme Dixon mentionne la découverte de ce qu'elle appelle «hubs» (pierres angulaires), c'est-à-dire des individus qui s'impliquent activement dans de nombreux événements et projets. Ces personnes-clés ont joué un rôle très important dans la mise sur pied d'activités communautaires. Caroline Sirois Association Jeunesse Fransaskoise L'Association compte à son actif des événements comme «Les Camps Voyageurs», «La Fête fransaskoise», «On s'garroche à Batoche, «Le Festival théâtral», «Le Concours oratoire», «Le Gala de la chanson» et le «Super Fransaskois Show». Notes tirées du site Web : http://collections.ic.gc.ca/fransaskois/Associ ations/AJF/ajf4.htm Cette association jeunesse représente un groupe linguistique minoritaire en Saskatchewan. Elle a pour mandat de promouvoir la langue et la culture françaises. L'Association organise un parlement jeunesse qui permet d'encourager les jeunes à débattre des enjeux auxquels ils font face de nos jours. Elle a mis sur pied un programme sportif à l'intention de ses membres et entend également en développer un consacré à la culture. Tout comme les autres organismes, l'Association éprouve des difficultés à trouver le financement nécessaire pour ses projets. Un programme d'apprenti au niveau secondaire permet aux élèves d'obtenir des crédits en travaillant au Globe. Il y a deux universités à Regina dont les programmes mettent désormais l'accent sur les études en théâtre au lieu de programmes sur le travail dans le domaine du théâtre. Ce changement rend difficile l'embauche des étudiants universitaires par le Globe parce qu'ils ne possèdent pas toutes les compétences pratiques nécessaires. Mme Smillie souligne l'importance de l'identité. Le Globe a invité deux artistes Autochtones et a mis sur pied une école de danse biculturelle Premières nations et européenne. « Nous voulons une école de théâtre biculturelle, avec un Ruth Smillie Directrice artistique Globe Theatre www.globetheatrelive.com 59 des ateliers, des cours de maître et des programmes de camps d'été. Les représentants de Dance Saskatchewan se déplacent également sur invitation à travers la province. L'organisation publie Footnotes, son bulletin trimestriel. programme biculturel s'appuyant sur un modèle de conservatoire qui réunirait les cultures Autochtone et européenne. » Le Globe diffuse maintenant un bulletin d'information et implique son auditoire grâce à Talkbacks. Ce bulletin vise l'éducation de l'auditoire tout en leur offrant une programmation stimulante. L'un des mandats de Saskatchewan Dance est de présenter des spectacles et de promouvoir la danse dans la province. Dare to Dance est l'un de ses plus importants programmes. La danse autochtone a toujours fait partie intégrante de la programmation. En partenariat avec le Collège indien fédéré de la Saskatchewan, l'organisation a élaboré un programme intitulé Gathering Strength pour promouvoir les danses et les chants des Premières nations. Pour répondre aux besoins des enseignants et des écoles, Dance Saskatchewan a publié Dance on the Move, un outil utile destiné aux enseignants généralistes et spécialisés pour les aider à mettre en application le programme scolaire en danse. Par la suite, des ateliers ont été mis sur pied à l'intention des enseignants à travers la province. Dance Saskatchewan a également aidé à mettre sur pied un programme de certification des enseignants en collaboration avec l'Université de Regina. Il s'agit d'un cours de 10 modules pour l'acquisition des compétences et des connaissances qui prépareront les candidats à devenir des enseignants en danse. Jill E. Reid Directrice générale Dance Saskatchewan Énoncé de mission : ! créer une organisation viable et unifiée qui représente les intérêts de la danse et qui milite en sa faveur; ! susciter le respect et l'acceptation de la danse comme une discipline encourageant la liberté de l'expression de l'identité culturelle; ! établir un environnement stimulant qui favorise les prestations artistiques, les occasions d'emploi et qui célèbre le patrimoine et la diversité culturelle. Objectifs : ! soutenir et renforcer le développement de toutes les formes de danse; ! préserver, promouvoir et représenter la danse en Saskatchewan ; ! éduquer sur la danse; ! encourager la passion pour la danse; ! offrir un centre multidisciplinaire consacré à la danse qui intègre toutes les formes d'art qui y sont liées et qui favorise l'épanouissement dans un environnement sain. Notes tirées du site Web : www.dancesask.com Richard Dubé Enseignant de musique Westmount Community School, Saskatoon Richard Dubé est enseignant de musique à Pleasant Hill depuis dix ans. Il croit que les arts constituent un outil efficace pour enseigner la compréhension du monde. En consultant les Anciens sur ses projets, il suit le protocole des Premières nations. Pour eux, la musique est une médecine. Le premier projet est un programme de leçons de piano. Ce programme permet aux étudiants qui ne peuvent s'offir ni l'instrument ni des leçons de musique d'apprendre à l'aide d'instructeurs Dance Saskatchewan offre des espaces, des ressources, des subventions et des bourses d'études. Son plus grand atout est la communauté de la danse et son capital repose dans les 9 000 pieds carrés d'espace que l'organisation possède. Elle possède une bibliothèque et prête du matériel livres, magazines, vidéos, cd et cassettes à travers le pays. Elle propose 60 Northern Lights School Division #113 L'un des plus grands défis du Northern Lights School Division est le roulement important du personnel enseignant. Les enseignants ne restent pas assez longtemps pour s'intégrer dans la communauté et pour créer les liens nécessaires qui leur permettraient de tirer profit des occasions qui existent sur place. Les enseignants craignent d'enseigner les arts et ont besoin de plus de développement professionnel en la matière. Un autre défi est celui de travailler en collaboration avec les artistes et de mettre en œuvre le programme scolaire. Le soutien des autorités scolaires est essentiel. Au cours des deux dernières années, le programme d'artistes en résidence a été une réussite. La Commission a mis sur pied un projet d'écriture autochtone dans trois écoles. Un partenariat avec le Saskatchewan Native Theatre Company a permis à nos écoles d'accueillir des ateliers au cours de l'automne qui ont aidé les élèves à développer leurs travaux. volontaires qui viennent dans les écoles. Ce programme connaît un véritable succès et il a été mis en application dans huit sites différents. Plus de 150 élèves sont inscrits à ce programme pour une durée de huit mois. On attend d'eux qu'ils pratiquent de façon soutenue et régulière. M. Dubé a également aidé à le mettre en application dans d'autres villes et provinces. Le deuxième programme concerne l'apprentissage du tambour. Il s'agit d'un programme d'une durée de six semaines à raison de deux cours par semaine au sein même des communautés, permettant ainsi aux Anciens d'interagir avec les jeunes. Le troisième programme est un camp d'été, Heart of the City: Summer Music and Life Skills Program, d'une durée de 20 jours destiné aux jeunes à risques afin de mieux les préparer pour la rentrée scolaire. Douglas W. McCosh Président Saskatchewan Music Educators' Association Énoncé de mission : Darlene Brière Directrice générale Saskatchewan Drama Association Le mandat de la Saskatchewan Drama Association est de promouvoir la croissance et le développement du théâtre jeunesse en Saskatchewan et de favoriser le développement professionnel à travers des programmes de communication et de théâtre. Notes tirées du site Web : www.saskdrama.com ! promouvoir le développement de normes de qualité en matière de musique et d'éducation musicale; ! partager des informations et des idées avec ceux qui sont intéressés à la musique; ! commanditer des congrès, des ateliers, des séminaires, etc. en faveur du développement de la musique, de l'information et de l'éducation. Notes tirées du site Web : http://www.musiceducationonline.org La Saskatchewan Drama Association compte 25 000 membres étudiants et 250 membres adultes. Elle gère onze festivals annuellement. L'Association propose des ateliers aux étudiants et aux enseignants en théâtre et possède une bibliothèque. Des sondages et des questionnaires sont utilisés pour évaluer les besoins des membres et le travail de l'Association. Elle propose également des conférences destinées aux enseignants et produit deux publications par année. Le festival provincial se tient en mai qui est également le Mois des arts. Douglas W. McCosh décrit les différents programmes proposés par l'Association, le financement et l'aide apporté aux enseignants de musique. L'Association soutient également des programmes spéciaux tels que ceux mentionnés par Richard Dubé. Debby Nobel Conseillère pédagogique 61 est de faire en sorte que les étudiants acquièrent une expérience hors campus dans des plus grands centres que Regina. Pour ce faire, les étudiants doivent trouver du financement. Ils visitent les écoles, les étudient et en apprennent sur les programmes d'éducation artistique qu'elles offrent. Les étudiants de quatrième année doivent également être disponibles pour travailler au sein de la communauté pour une période déterminée. Mme Brière décrit brièvement le rôle de la Saskatchewan Society for Education through Art et suggère aux participants de visiter le site Web de l'organisme en arts visuels pour obtenir de plus amples informations : www.saskedthroughart.ca Norman Yakel Professeur Programme d'éducation artistique Faculté de l'Éducation Université de Regina En 1982, l'Université de Regina a créé un diplôme en éducation artistique. Le programme intégrant la danse, le théâtre, la musique, les arts visuels et la littérature résultait de plusieurs consultations menées auprès de la communauté et entamées en 1976. Le recrutement se faisait directement dans les écoles et le programme a démarré avec 30 étudiants choisis parmi 50 candidatures. D'une durée de quatre ans auparavant, le programme est passé à cinq ans. Les diplômés reçoivent un certificat d'enseignement qui leur permet d'enseigner toutes les disciplines de la maternelle à la douzième année. Avec les années, la Faculté a aidé à la planification des programmes d'arts pour la province et les communautés. Les programmes continuent de prendre de l'expansion et de changer pour s'adapter aux besoins des communautés et des étudiants, mais également aux exigences de l'éducation artistique. Les diplômés sont en grande demande. Ils travaillent maintenant partout dans la province et à travers le monde. Certains d'entre eux sont d'ailleurs présents à cette rencontre. Terre-Neuve-et-Labrador Organisations gouvernementales Lillian Bussey Présidente, Association des enseignantes et enseignants en arts visuels Ministère de l'Éducation de Terre-Neuve-etLabrador Association des enseignantes et enseignants de Terre-Neuve-et-Labrador Le Ministère est véritablement en faveur de l'éducation artistique. Il existe des programmes scolaires en arts destinés aux e élèves de la maternelle à la 12 année. Des équipes travaillent au développement des programmes en anglais, en français et en immersion au sein du Ministère. Rares sont les écoles qui n'ont pas de spécialiste en musique au sein de leur personnel enseignant. Les arts visuels, quant à eux, sont enseignés par un généraliste. Aucun cours d'art dramatique n'est offert au niveau primaire. Un cours est offert au niveau secondaire et un autre sur les arts de la scène est actuellement en préparation. Les cours de danse ne sont dispensés à aucun niveau. Au niveau intermédiaire, les élèves L'enfant et l'élève sont au cœur du programme. On leur donne l'occasion de voir le monde à travers le regard de l'artiste et de comprendre la place qu'il occupe dans leur monde. Le rôle de l'éducation artistique n'est pas de produire des artistes, bien que cela demeure une possibilité. L'objectif visé par le programme est de donner aux enfants un portail ouvert sur les arts pour leur permettre d'en apprendre plus sur eux-mêmes. Le programme de l'Université de Regina est unique en son genre pour sa formation en éducation esthétique et en leadership. Il offre des résidences hors campus aux étudiants en quatrième année. Différents sites à travers la province sont sélectionnés afin de permettre aux étudiants de vivre dans d'autres communautés et aux communautés de se familiariser avec le programme. Les étudiants apprennent également à travailler avec des artistes invités. Une autre exigence du programme 62 consacrent la moitié de l'année scolaire à la musique et aux arts visuels. Au secondaire, les cours d'arts sont facultatifs. Cela devrait changer prochainement parce que les exigences pour l'obtention du diplôme incluront un cours obligatoire en arts au niveau secondaire. Les enseignants au niveau intermédiaire et au niveau secondaire sont généralement des spécialistes. francophones à Terre-Neuve-et-Labrador. Une de nos écoles compte seulement 29 e élèves de la maternelle à la 12 année. Il existe peu de ressources disponibles pour chacune des disciplines enseignées et cela est encore plus flagrant en ce qui concerne les arts. Dans notre cas, l'engagement de la communauté est essentiel. Les adultes apportent leur aide aux écoles. Lorsque l'Association des femmes engage un artiste pour des leçons de peinture dans leur communauté, elle s'assure que les cours soient également donnés gratuitement aux élèves. Tous les individus qui donnent des cours viennent de la communauté. Ils aiment partager leurs connaissances et leurs talents avec les jeunes. Nous rencontrons des problèmes pour attirer des enseignants d'autres communautés francophones notamment pour les raisons suivantes : ces enseignants doivent être préparés à travailler dans des classes à niveaux d'études multiples souvent avec des ressources très limitées. De plus, les salaires sont moins élevés que ceux des enseignants ayant obtenu une formation à Terre-Neuve-et-Labrador. Les normes sont différentes ici et, souvent, les enseignants des autres provinces ne répondent pas à ces normes. Le Ministère s'implique dans la formation à distance dans les régions reculées et dans les écoles qui n'ont pas un nombre suffisant d'élèves pour que les cours soient offerts sur place. Les cours sont dispensés par le Centre de formation à distance et l'innovation qui est le résultat d'une collaboration entre le Ministère, l'Association des enseignantes et enseignants, et l'Université. Les cours touchent aux arts visuels. D'autres, en musique, sont actuellement en élaboration. Deux enseignants virtuels dans le nord de la province donnent ces cours. Le Ministère travaille en collaboration avec la Galerie d'art de Terre-Neuve-et-Labrador pour développer des ressources comme les trousses éducatives afin d'informer les élèves sur les artistes de leur province. Le Ministère souscrit au programme GénieArts qu'il met en œuvre plus particulièrement dans les communautés rurales. En sa qualité de présidente de l'Association des enseignantes et enseignants en arts visuels, Mme Bussey parle des activités du Centre de formation en ligne. Ce site Web offre des ressources et de la formation professionnelle en ligne. La Galerie d'art s'adresse aux enseignants de la maternelle e à la 12 année et met à leur disposition du matériel, des magazines et des articles. Elle mentionne cependant que ce site Web n'est pas aussi utilisé qu'on le souhaiterait. Territoires du Nord-Ouest Organisations non gouvernementales Tom Eagle Directeur général Tree of Peace Friendship Centre, Yellowknife The Tree of Peace Friendship Centre est un organisme de service apolitique, sans but lucratif et autonome. Incorporé en 1970, c'est un centre destiné aux jeunes et aux Anciens, sans égard à la race, à la religion ou aux croyances, qui accueille aussi bien ceux qui sont dans le besoin que ceux qui veulent donner. Organisations non gouvernementales Henriette Essiambre Secrétaire Association francophone du Labrador La communauté francophone du Labrador est très petite. Il y a en tout cinq écoles Énoncé de mission Améliorer la qualité de vie des personnes Autochtones dans la communauté de Yellowknife en mettant sur pied des programmes sociaux, économiques, 63 récréatifs et culturels autodéterminés dans le respect du caractère distinctif de la culture des peuples autochtones. (Extrait tiré de la brochure sur les programmes et activités du Tree of Peace Friendship Centre) Yukon Organisations gouvernementales Mary Sloan Ministère de l'Éducation Mary Sloan enseigne le théâtre. Elle est impliquée dans un programme spécial qui s'adresse aux élèves. Ce programme s'inspire du programme d'enseignement du théâtre de la Colombie-Britannique. Environ 15 à 24 élèves participent au programme. Des artistes invités se joignent au personnel pour aider les élèves à écrire une pièce et à la mettre en scène. Ce qui est important pour les participants, c'est de créer des liens. Dans le passé, les élèves de ce programme ont collaboré avec d'autres groupes d'élèves pour la création de pièces. Des «boîtes à trésors» étaient échangées entre les groupes. Ces boîtes contenaient de l'information utile à chacun des groupes qui s'en inspirait pour monter une pièce sur l'autre groupe. Tom Eagle a fait état du processus par lequel on répond aux besoins en éducation artistique des individus vivant dans sa communauté. La demande est généralement portée à l'attention de l'assemblée générale. Au terme d'un projet ou d'un programme, il y a évaluation. Certains des programmes et des services décrits dans la brochure comprennent notamment la courtepointe, le quadrille destiné aux jeunes et aux adultes, le powwow, le tambour déné, la broderie et la fabrication de chaussons, et les concours d'amateurs. Amanda Mallon Présidente Association des enseignantes et enseignants des Territoires du Nord-Ouest Amanda Mallon a donné un bref aperçu des programmes mis sur pied dans les Territoires du Nord-Ouest. Les Territoires ont un programme d'éducation artistique calqué sur celui de la Saskatchewan, mais qui n'a pas encore été mis en application. Comme dans la plupart des régions nordiques, il existe un problème de rétention des enseignants. Chaque année, il y a un roulement de personnel très important. Rick Lemaire Directeur Tourisme et Culture Direction des services culturels La Direction des services culturels met en œuvre et administre tout ce qui concerne la protection et la préservation du patrimoine ainsi que l'information culturelle; elle gère les musées du Yukon et leur apporte son appui; donne un soutien technique et financier à la promotion des arts, notamment aux arts communautaires, aux artistes professionnels et aux industries culturelles; elle conserve les Archives du Yukon et les dossiers du gouvernement. Notes tirées du site Web : http://www.btc.gov.yk.ca/ Il y a de bonnes choses qui arrivent, mais elles sont surtout menées par des individus ou par la communauté. Mme Mallon cite l'exemple d'excellents programmes d'apprentissage du tambour et un programme de théâtre destiné aux jeunes autochtones qui leur permet d'entreprendre des tournées, mais qui manque malheureusement de financement. La façon dont le système scolaire est organisé ne permet pas de répondre aux besoins artistiques de la population. La Direction des services culturels gère des programmes et élabore des politiques culturelles pour l'ensemble des partenaires. Elle offre en outre des programmes de formation. Rick Lemaire se demande si l'implication du ministère de la Culture n'a pas permis au ministère de l'Éducation de se dérober à ses responsabilités en ce qui concerne l'éducation artistique. Il soutient qu'un meilleur dialogue entre les ministres de la Culture et ceux de l'Éducation est 64 SYANA est une société à but non lucratif qui fait la promotion d'une meilleure connaissance et d'une plus grande appréciation des arts et des artistes autochtones. La Société favorise également le développement des arts autochtones en encourageant la participation des Autochtones et du public en général dans le domaine des arts. Pour atteindre ses objectifs, SYANA offre notamment divers cours d'arts et programmes comme la mercatique ou le développement de portfolios. La Société partage ses idées et possède une liste d'artistes et de performeurs qu'elle rend disponible dans le cadre d'événements ou pour des commandes. Elle aide les artistes autochtones à avoir accès à de la formation et à promouvoir leurs créations en présentant régulièrement des vitrines mettant en valeur les expressions artistiques des peuples des Premières nations du Yukon. La communauté bénéficie du travail de la Société : SYANA contribue à sensibiliser le public sur les arts autochtones, à accroître l'estime de soi des artistes et des peuples des Premières nations. SYANA offre également un enseignement dans les écoles et agit comme un service d'assistance pour les artistes autochtones du Yukon. De nombreux artistes ont bénéficié de l'appui et des services de la Société. Notes tirées du site Web : http://www.ycee.yk.net/initiatives/syana.pdf nécessaire. Il suggère qu'une certaine ingérence du fédéral dans l'éducation artistique soit acceptée surtout si elle peut contribuer au financement et à briser les frontières qui séparent les provinces et les ministères responsables de cette question. Organisations non gouvernementales David Curtis Directeur de programme Klondike Institute of Art and Culture (KIAC) Au printemps 1998, un groupe d'artistes locaux, poussé par le courage et la foi, a décidé que l'heure était venue pour l'éducation artistique de se répandre sur Dawson City. Le groupe a ainsi créé le Dawson City Arts Society (DCAS), un organisme sans but lucratif, dont le mandat est de promouvoir l'avancement des arts. Afin d'atteindre son objectif, les membres fondateurs du DCAS ont mis sur pied une école qu'ils ont nommée le Klondike Institute of Art and Culture (KIAC). KIAC est un centre qui offre une variété de programmes communautaires, de formation continue et de développement professionnel de grande qualité. Notes tirées du site Web : www.kiac.org KIAC est un organisme sans but lucratif qui a ouvert ses portes en 2000. L'organisme offre ses programmes à des étudiants de 17 à 55 ans. KIAC a un programme d'artistes en résidence qui permet aux étudiants de travailler avec des artistes. L'immeuble dans lequel sont situés les bureaux du KIAC abrite un espace d'exposition mis à la disposition des travaux des artistes et des étudiants. Le programme favorisant les échanges entre artistes locaux et de l'extérieur a été particulièrement enrichissant pour les étudiants. Les relations que l'organisme entretient avec la communauté internationale sont très importantes. Les autorités du KIAC sentent d'ailleurs qu'ils ont plus d'affinités avec d'autres pays que le leur. La collaboration avec l'Office national du film a permis d'étendre les réseaux du KIAC. La Société consacre énormément de temps à l'enseignement des arts traditionnels aux artistes, mais très peu de cet enseignement est dispensé dans les écoles. Les artistes éprouvent de la difficulté à rassembler tout le matériel nécessaire à la création parce que l'art de la préparation du matériel s'est perdu. La Société tente tant bien que mal d'enseigner tout sur les arts, mais l'enseignement de tous les aspects des arts s'avère difficile. Très souvent, on exige des artistes qu'ils aient reçu un diplôme d'une université ou d'un collège reconnu. Si ces artistes quittent leur région, ils ne peuvent donc pas apprendre de leur propre culture. Lynda Polyck Society of Yukon Artists'of Native Ancestry (SYANA) 65 Il est difficile pour eux de partir et de revenir. Parfois les arts traditionnels ne sont perçus que comme la fabrication de bibelots. Les peuples des Premières nations acceptent les programmes scolaires mais souhaiteraient que les contenus reflètent plus leur propre culture. Mme Polyck croit qu'il devrait y avoir un programme de beaux-arts pour les peuples des Premières nations de sa communauté et que les créations autochtones devraient être plus largement diffusées. Debbie Parent Directrice générale Yukon Learn Society L'objectif du Yukon Learn Society est d'être reconnu par les Yukonnais comme étant une force mobilisatrice œuvrant en faveur d'un Yukon alphabétisé. Son mandat est le suivant : · offrir des services d'alphabétisation des adultes; · promouvoir l'alphabétisation; · être le porte-parole de l'alphabétisation au Yukon. Son objectif premier est d'offrir un tutorat gratuit et individualisé aux apprenants en vue d'améliorer leurs connaissances en lecture et en écriture, en mathématiques ou leurs connaissances de base en informatique. L'organisation collabore également avec les parties prenantes en vue de développer et d'offrir des services d'alphabétisation. Notes tirées du site Web : www.yukonlearn.com Debbie Parent informe l'assemblée que son organisation œuvre dans le domaine de la littératie, offrant un enseignement personnalisé en mathématiques, en lecture, en écriture et en informatique. L'éducation artistique ne fait pas partie des approches préconisées par l'organisation pour le moment. Utiliser les arts pour enseigner serait un excellent moyen de démontrer que les arts ont leur utilité. Cela permettrait également à tous d'apprécier et de valoriser les individus qui possèdent des compétences traditionnelles liées aux arts. 66 Roberta A. Bates Teacher Saskatchewan Teachers' Federation (STF) Saskatoon, SK APPENDIX B / ANNEXE B: List of participants / Liste des participants Toronto, Halifax, Regina, Vancouver, Ottawa Colleen Bayley Chair Saskatchewan Arts Board Regina, SK Président Max Wyman Président Commission canadienne pour l'UNESCO Ottawa, ON Mary Blatherwick Vice-President Canadian Society of Education through Art (CSEA) Associate Professor, Faculty of Education University of New Brunswick Fredericton, NB Participants Annalee Adair National Coordinator ArtsSmarts Canadian Conference of the Arts Ottawa, ON Christine Bouchard Program Manager Direction de l'éducation française Alberta Learning Edmonton, AB Vicki Allen-Cook Arts Education Curriculum Specialist Prince Edward Island Department of Education Charlottetown, PEI Georges Bouchard Responsable des programmes d'arts Direction des programmes Direction générale de la formation des jeunes Ministère de l'éducation du Québec Québec, QC Jeffrey Anderson Director Arts Development Branch Alberta Foundation for the Arts Ministry of Community Development Edmonton, AB Ronald Boudreau Vice-président, Région de l'Atlantique Association canadienne d'éducation de langue française (ACELF) Québec, QC Raye Anderson Director of Arts Learning Projects EPCOR CENTRE for the Performing Arts Calgary, AB Darlene Brière Executive Director Saskatchewan Drama Association Regina, SK Susan Annis Executive Director Cultural Human Resources Council Ottawa, ON Beverley Brown-Sweeting Coordinator, Research and Partnerships Tourism, Culture & Heritage Government of NS Halifax, NS Sharon Bailin Professor Faculty of Education Simon Fraser University Burnaby, BC 67 Dustin Browne Executive Director Street Culture Kidz Regina, SK Joanne Charette Directrice des affaires publiques Musée des beaux-arts du Canada Ottawa, ON Coralie Bryant Vice-Chair, Manitoba Arts Council Association of Manitoba School Superintendents Winnipeg, MB Anna Chiappa Executive Director Canadian Ethnocultural Council Ottawa, ON Stan Christie Past President EDANS Educational Drama Association of NS Dartmouth, NS Julius Buski Secretary-General Canadian Teachers' Federation Ottawa, ON Jacquenette Clements Director, Continuing Studies Nova Scotia College of Art and Design Halifax, NS Lillian Bussey President Special Interest Council Visual Arts Newfoundland and Labrador Teachers' Association (NLTA) St. John's, NL Patrick R. Close Executive Director CARFAC Saskatchewan Regina, SK Ann Elizabeth Calvert Chair Canadian Association of Fine Arts Deans University of Calgary Calgary, AB Jennifer Cooke Directrice ICI par les Arts Saint-Jérôme, QC Steven Campbell Director of Community Partnerships Ontario Arts Council Toronto, ON Marie-Ève A. Cormier Étudiante Moncton, NB David Curtis Program Manager Klondike Institute of Art & Culture (KIAC) Dawson City, YK Ms. Jennifer Cayley Executive Director MASC Artists for Schools and Communities Ottawa, ON Marlene Chan Arts Policy Department of Canadian Heritage Gatineau, QC Patricia A. Demers President Royal Society of Canada University of Alberta Edmonton, AB David A. Chantler Producing Director, Trickster Theatre Action Learning Institute Calgary, AB Lisa M. Desilets Coordinator ArtsSmarts Manitoba Winnipeg, MB 68 Maggie Dixon Common Weal Community Arts Inc. Regina, SK Dale D. Erickson Principal Calgary Arts Academy and Research Centre Calgary, AB Yanick Doirin Analyste principale, Politiques Ministère du Patrimoine Canadien Politiques et planification Gatineau, QC Henriette Essiambre Secrétaire Association francophone du Labrador Labrador City, Terre-Neuve Jocelyn Dorrington Assistant Director African Canadian Services Department of Education Government of NS Halifax, NS Eric Favaro Arts Consultant Nova Scotia Dept. of Education Sydney, NS Judith Flynn Chair Manitoba Arts Council Winnipeg, MB Leo B. Doyle Senior Corporate Affairs Officer Communications and Outreach Development National Film Board of Canada (NFB) Ottawa, ON Kathleen Gallagher Assistant Professor Department of Curriculum, Teaching and Learning OISE/UT Toronto, ON Richard Dubé Teacher Westmount Community School Saskatoon, SK Paul Gallant Le Conseil des Arts de Chéticamp Chéticamp, NE Nancy Duxbury Director, Research and Information Creative City Network of Canada Vancouver, BC Alphonse H. Gaudet Teacher Saskatchewan Teachers' Federation (STF) Saskatoon, SK Tom Eagle Executive Director Tree of Peace Friendship Centre Yellowknife, NT Carol Geddes The Thing with Feathers Productions Inc. Teslin, YK Angela Elster Executive Director Learning Through the Arts The Royal Conservatory of Music Toronto, ON Rose Gilks General Manager SaskCulture Inc. Regina, SK David Ennis B.C. Music Educators' Association (BCMEA) Langley, BC Lise Goulet Agente d'éducation Direction des politiques et programmes d'éducation en langue française Ministère de l'éducation de l'Ontario Toronto, ON 69 Jason Granger Executive Director Art City Inc. Winnipeg, MB Rick Lemaire Director Cultural Services Branch Culture and Tourism Whitehorse, YK Betty Hanley Coalition for Arts Education in Canada (CAEC) Faculty of Education University of Victoria Victoria, BC Pierre Lemieux Conseiller en relations internationales, pupitre UNESCO Gouvernement du Québec Ministère des Relations internationales Québec, QC Anne Hill Fine Arts Coordinator Ministry of Education Victoria, BC Isabelle LeVert-Chiasson Community Facilitator United Way of Halifax Region Dartmouth, NS Suzanne Hill Vice President New Brunswick Arts Board & Member of the NB Museum Board Saint John, NB Chantal Locat Responsable du Comité de la condition des femmes de la CSQ Centrale des syndicats du Québec (CSQ) Montréal QC John Hobday Director Canada Council for the Arts Ottawa, ON Esther Loiselle Conseillère de la Culture et des Communications Gouvernement du Québec Ministère de la culture et des communications Québec, QC Julia Howell Program Manager, Province-Wide Grants The Ontario Trillium Foundation Toronto, ON Amanda Mallon President Northwest Territories Teachers' Association (NTTA) Yellowknife, NT Rita Irwin Professor and Department Head Department of Curriculum Studies University of British Columbia Vancouver, BC Dawn T. Maracle Senior Research Policy Advisor Education Assembly of First Nations Ottawa, ON Rosa John Co-director Kehewin Native Performance & Resource Network Kehewin, AB Laurel March Manager, Arts, Culture and Broadcasting Canadian Heritage Vancouver, BC Paul Lefebvre Adjoint du Directeur artistique (Théâtre français) Centre national des Arts Ottawa, ON 70 Judith Marcuse Judith Marcuse Projects Vancouver, BC Francine Morin Professor (Music and Arts Education) Department of Curriculum, Teaching and Learning University of Manitoba Faculty of Education Winnipeg, MB Douglas W. McCosh President Saskatchewan Music Educators' Association Saskatoon, SK Wendy Newman Executive Director ArtStarts in Schools Vancouver, BC Peter McWhir Past President ATA Fine Arts Council Calgary, AB Debby J. Nobel Curriculum Consultant Northern Lights School Division # 113 La Ronge, SK Alex C. Michalos Professor Emeritus University of Northern British Columbia Prince George, BC George Molloy Director, International Programs and Special Projects Council of Ministers of Education, Canada Toronto, ON Larry O'Farrell Past President International Drama/Theatre and Education Association Queen's University Faculty of Education Kingston, ON Sheila Molloy International Desk Officer Council of Ministers of Education, Canada Toronto, ON Lynda S. Oliver Arts Education Consultant Saskatchewan Learning Regina, SK Mary Pat Mombourquette Managing Director Symphony Nova Scotia (SNS) Halifax, NS Lucille Pacey Executive Director Arts Umbrella Vancouver, BC François Monière Président Association québécoise des éducatrices et éducateurs spécialisés en arts plastiques (AQÉSAP) L'Ange-Gardien, QC Debbie Parent Executive Director Yukon Learn Society Whitehorse, YK Harold Pearse Past President Canadian Society for Education through Art (CSEA) Department of Elementary Education University of Alberta Edmonton, AB Jeremy Morgan Executive Director The Saskatchewan Arts Board Regina, SK 71 Beth Pineo Newsletter Editor Canadian Music Educators' Association (CMEA) Bridgetown, NS Margot Roi Co-President Ontario Society for Education Through the Arts (OSEA) Oakville, ON Linda J. A. Polyck Society of Yukon Artists of Native Ancestry (SYANA) Whitehorse, YK Dominique Sarny Directeur Institut français University of Regina Regina, SK Andrea Puszkar 4C's Foundation Halifax, NS Mary Jane Schuler Teacher Saskatchewan Teachers' Federation (STF) Saskatoon, SK Jill E. Reid Executive Director Dance Saskatchewan Inc. Saskatoon, SK Linda Shaw-Packard President Prince Edward Island Art Teachers' Association Charlottetown, PEI Willie Reid Arts Express Coordinator Halifax, NS Dale Sheppard Educator Art Gallery of Nova Scotia Halifax, NS Sharon Richards BC Art Teachers' Association Kamloops, BC Douglas Riske Canadian Public Art Funders Executive Director Manitoba Arts Council Winnipeg, MB Leslee Silverman Artistic Director Manitoba Theatre for Young People Winnipeg, MB Caroline Sirois Coordonnatrice de projets Association jeunesse fransaskoise (AJF) Saskatoon, SK Lisa Roberts Senior Policy Advisor, Director's Office Canada Council for the Arts Ottawa, ON Mary Sloan Drama Teacher Yukon Territorial Government Department of Education Whitehorse, YK Lise Robichaud Professeure titulaire d'arts visuels en éducation Faculté des Sciences de l'Éducation Université de Moncton Moncton, NB Ruth A. Smillie Artistic Director Globe Theatre Regina, SK 72 Alida Stevenson Policy Advisor Arts and Cultural Industries Ministry of Culture (Ontario) Toronto, ON Diane Warren Arts Education Consultant Culture, Youth and Recreation SK Arts Board Regina, SK Andrew Terris Interim National Director Canadian Conference of the Arts Ottawa, ON Anna Whalen Vice-President Nova Scotia Art Teachers' Association Ketch Harbour, NS David A. Thauberger Board Member Canada Council for the Arts Regina SK Jennette White Director of Education and Young Neptune Company Neptune Theatre School Halifax, NS Jacqueline Thériault Norman Yakel Professor, Arts Education Program Faculty of Education University of Regina Regina, SK Présidente Comité national canadien de l'OMEP Organisation mondiale pour l'éducation préscolaire Pointe-au-Père, QC Membres du groupe de travail en arts et apprentissage et membres du personnel: Marie-Paule Thériault Directrice Développement des arts Secrétariat à la Culture et au Sport Gouvernement du Nouveau-Brunswick Fredericton, NB Katherine Berg Conseillère spéciale auprès du secrétaire général Commission canadienne pour l'UNESCO Ottawa, ON Carole Trottier Responsable du développement Fédération culturelle canadiennefrançaise Ottawa, ON Denis Bertrand Coordonnateur Arts et apprentissage Ottawa, ON Nancy Tucker Vice-President NS Music Educators' Association Sackville, NB Mathias Bizimana Chargé de programme, Culture et Patrimoine mondial Commission canadienne pour l'UNESCO Ottawa, ON Andrea Wagner Senior Policy Analyst Culture and Heritage Culture, Youth and Recreation Regina, SK Kathleen Meagher Chargée de programme, Éducation Commission canadienne pour l'UNESCO Ottawa, ON 73 David A. Walden Secrétaire général Commission canadienne pour l'UNESCO Ottawa, ON Rapporteur Madeleine Aubrey Présidente Madarte Inc. Ottawa, ON Observateurs Wei Hsi Hu Observateur Jeunesse Comité exécutif Commission canadienne pour l'UNESCO Edmonton, AB Claude Schryer Coordonnateur, Inter-Arts Conseil des Arts du Canada Ottawa, ON 74