REUNION DU G7 LanguedocRoussillon/Hérault Montpellier le 21

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REUNION DU G7 LanguedocRoussillon/Hérault Montpellier le 21
REUNION DU G7 Languedoc­Roussillon/Hérault Montpellier le 21 mai 2010 LA PSYCHOLOGIE DANS L’EDUCATON NATIONALE 25 participants Présents à la table de conférence : Elisabeth PERRIN, présidente de L’ACOP­LR Marie­Agnès MONNIER, membre du bureau national du SNES et membre du groupe de travail interministériel Françoise DALIA, SNUIPP Richard REDONDO, membre du bureau national de l’AFPEN M­A MONNIER présente un bref historique du G7, et rappelle que c’est dès l’année 2000 qu’a vu le jour l’idée d’une maquette de présentation d’un service qui regrouperait les psychologues des 1 er et 2 nd degrés, chacun avec ses spécificités. En 2002, le SNES et le SNUIPP ont élaboré un document sous forme de fiches (distribué aux participants), qui peut être consulté sur leurs sites. Actuellement, le travail continue et le G7 se réunit régulièrement. D’où cette idée d’impulser des réunions dans les académies et les départements pour débattre, suivre la situation et défendre la psychologie attaquée, notamment, dans les champs de la santé et du social. E. PERRIN signale que des actions inter­organisationnelles ont eu lieu dans plusieurs régions ou départements (récemment à Perpignan), qu’un projet est en cours dans l’Aude, et que toute la France s’organise… Elle rappelle que la plate­ forme revendicative commune du G7 est à prendre comme un cadre général dont le contenu est à préciser, en particulier, à propos des missions et du recrutement. Le Ministère a prévu une réunion autour du 15 juin avec les organisations syndicales, mais n’a pas invité les organisations professionnelles (ACOP­F ou l’AFPEN). Dans le document provisoire du groupe de travail, le statut de psychologue n’est pas remis en cause, mais les missions sont réexaminées et pas un mot des CIO. Afin de rendre plus visible le travail des CIO, l’ACOP a lancé une grande enquête sur les activités des CIO et relance ces derniers pour avoir le plus grand nombre possible de réponses. Elle rend compte des travaux du groupe de Perpignan du 11 mai, dont le compte­ rendu définitif est en cours et dont les grandes lignes sont les suivantes : ­ A l’examen du texte du Groupe de travail interministériel, on ne peut que pointer que la psychologie de l’orientation semble ne pas exister, sauf pour les élèves en grande difficulté, décrocheurs ou handicapés. Quant au conseil en orientation, il est transféré aux enseignants. ­ Actuellement l’Académie de Toulouse expérimente « le guichet unique », avec un premier bilan nuancé : Cela peut marcher à condition que chacun garde bien sa spécificité. ­ A Perpignan, une unanimité a vu le jour pour craindre les dérives liées à « un corps unique de psychologues de la maternelle à l’Université », si les spécificités de chaque fonction ne sont pas clairement définies. Mais un accord s’est fait sur l’idée d’un Master en Psychologie de l’Education avec pré­recrutement en Master1 comme dans tout Master et deux spécialisations en M2. Des stages longs ouvrant droit à rémunération seraient prévus en Master pour compenser la perte du statut d’élève­fonctionnaire dans cette hypothèse. Les concours auraient lieu à l’issue du M2 et l’année suivante serait un stage en responsabilité, rémunéré comme fonctionnaire, bien­entendu (ce qui éviterait de porter la formation à Bac+6).
R. REDONDO (AFPEN) signale que ce point ne devrait pas être examiné de façon centrale pour le moment, même si on croit savoir qu’en 2012, EUROPSY va demander que la formation passe à 6 ans… Il estime donc que la réflexion sur la formation est prématurée. M­A MONNIER repend la problématique des COPSY et confirme que le Groupe de travail actuel au Ministère veut redéfinir les missions et les recentrer. Le futur texte comporte des choses extrêmement dangereuses, comme le transfert aux enseignants des missions d’orientation, et le travail de psychologue réservé à des catégories d’élèves spéciales, sur le modèle médical. On assiste à l’émergence d’une conception mécaniste des besoins des élèves en orientation… En outre, les conseillers seraient mis à disposition des chefs d’établissement pour gérer les procédures d’orientation et d’affectation. De même, leur travail serait recentré en direction des adultes dans le cadre de « l’éducation tout au long de la vie ». On peut donc identifier plusieurs risques : ­ Le risque d’oublier la spécificité du métier... ­ Le risque de voir ouvrir la profession à tout le monde… ­ Le risque de remise en cause de la structure CIO… F. DALIA (SNUIPP) Souligne l'importance de la présence de psychologues à l'éducation nationale. Quant aux différences premier et second degré , elles vont de soi !!! Il faut obtenir la reconnaissance statutaire pour les 3600 psychologues scolaires actuels et refuser qu’une norme forte soit mise en place aujourd’hui avec l’évaluation et le contrôle du sujet. Les nouveaux programmes à l’école ont conforté la hiérarchie et la coupure entre concepteurs et exécutants. Xavier Darcos en 2007 voulait déjà transférer la charge des élèves en difficulté aux enseignants. En 2008, nouvelles mesures visaient à attaquer les RASED et à supprimer 9000 postes ! Mais heureusement, en 2009, les 250000 signatures recueillies ont fait reculer ce plan pluriannuel, avec cependant des suppressions de postes… mais ce n’est pas fini ! Actuellement, le Ministère dit que les Psy. Scol. ne sont pas concernés, mais il y a lieu de craindre pour la formation qui sera revue dans le cadre de la mastérisation : l’attentisme serait dangereux… En particulier, il faudrait sans doute que ce recrutement de Psy. Scol. ne soit plus seulement interne : beaucoup de professeurs des écoles n’ayant pas fait psycho. ne peuvent pas devenir psy. scol. En effet, on note que 10% des postes en RASED ne sont pas pourvus actuellement. Attention aussi au danger d’ « externalisation » du travail des psychologues scolaires : le G7 a pointé qu’il est prévu que les enseignants devant faire face à des élèves en difficulté fassent appel au réseau d’appui de la pédopsychiatrie… R.REDONDO précise que l’AFPEN, ex­AFPS , est depuis 2007 l’organisation professionnelle des Psy. Scol., l’équivalent de l’ACOP­F. Son objectif invariable est la promotion de la Psychologie à l’Ecole. Récemment le Ministère a demandé à l’AFPEN ( et pas à l’ACOP­F !) d’élaborer la fiche­métier de la profession de Psychologue scolaire… R. Redondo fait alors circuler un document émanant du Sirhen intitulé : « projet de nomenclature des emplois –types du MEN et du MESR », dans lequel on peut découvrir 15 familles de professions parmi lesquelles le métier de psychologue scolaire figure, mais pas celui de COP. A la place, 2 autres professions sont dénommées : « chargé de l’orientation », pour informer, suivre et orienter les élèves, et « responsable de l’orientation et de l’insertion professionnelle », pour proposer, définir et mettre en œuvre la politique d’orientation. R. Redondo rappelle aussi que depuis 2001 un texte commun sur la Psychologie à l’Ecole dort dans les tiroirs du Ministère… Anita Chabert fait remarquer que dans le projet de texte du ministère pour les co­psys, la référence au statut n'est pas explicite. Lucien Guaveia ...constate que notre profession n’arrive pas « à lâcher son histoire », et que beaucoup de ses maux proviennent de son intitulé malheureux : nous aurions dû opter pour le nom de « psychologue conseiller d’orientation ». E. Perrin rappelle qu’il faut sans cesse réaffirmer que la Psychologie doit être situées au cœur de l’information et de l’orientation … M­A . Monnier demande que les 2 métiers approfondissent encore leur connaissance mutuelle, et que régionalement soit prévu un ensemble d’actions :
· avec les parents d’élèves.
· avec des délégations auprès des députés (il existe un quatre pages qui peut être utile…).
· Par des communiqués de presse.
· en demandant à nos hiérarchies respectives de nous prévoir au PAF des stages communs.
· et surtout, la création d’un petit collectif qui pourrait préparer, par exemple, des « Etats Généraux ». Septembre paraît le plus approprié pour cela. A noter que les Psy. Scol. ont déjà prévu de se réunir le 7 juin.