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MISSION
LOCALE
ORLÉANAIS
Bilan d’activité
Mission Locale
O r l éa n a i s
2014
Une mise en œuvre artistique de notre mission pour 2015 :
Engagement, Rapprochement, Partage, Convivialité
Création éphémère au FRAC Centre
par l’équipe de la MLO
LE MOT DU PRÉSIDENT
Chacun sait que l’emploi et l’insertion économique sont des enjeux qui me tiennent à cœur.
Afin d’amplifier le lien entre développement économique, emploi et insertion, il nous faut sans
cesse entretenir les partenariats avec toute l’étendue des forces vives d’une Mission Locale : Elus,
collectivités, administrations, entreprises, professionnels, monde associatif, bénévoles.
Je tiens à remercier tous les partenaires et entreprises pour leur collaboration au cours de l’année
lors de nos différentes opérations et actions mais aussi toute l’équipe de la Mission Locale pour
son travail, face à l’augmentation de la fréquentation des jeunes et son implication.
A nouvelle année, nouvelles ambitions pour la Mission Locale,
2015 sera orchestré autour de 4 mots clefs :
ENGAGEMENT :
Sur les politiques publiques, comme les Emplois d’Avenir, le Service Public Régional de l’Orientation (SPRO), la politique de la ville.
RAPPROCHEMENT :
Des jeunes et des entreprises, des entreprises et des jeunes : en 2014 « chemins croisés » avec le Centre des Jeunes
Dirigeants (CJD), en 2015 : 5 dirigeants du CJD se sont engagés dans le parrainage ; les Emplois d’Avenir et les contrats
aidés (CAE, CIE), la participation à l’évènement « 2000 emplois, 2000 sourires ».
PARTAGE :
Face au défit de l’emploi, à l’exclusion des jeunes, on ne peut rester sur son pré carré : la MLo est tête de réseau pour
réunir tous les acteurs autour des jeunes.
CONVIVIALITE :
Nos évènements, nos vœux, notre AG, qui sont des moments sérieux, mais toujours traités avec légèreté.
Nous continuerons à travailler sur notre cœur de métier, c’est le travail quotidien avec les jeunes, mais nous avons aussi
des programmes importants à mettre en place, donc une feuille de route dense, avec l’idée de toujours rapprocher notre
offre de service avec les attentes des jeunes et des entreprises.
Je rajouterai un cinquième mot clef qui est LA CONFIANCE : avoir confiance et se faire confiance.
Avoir confiance dans les entreprises pour relancer les commandes, faire confiance au réseau d’accompagnement et
l’épauler dans ses missions difficiles.
Et bien sûr, confiance dans nos jeunes, continuer à les accompagner pour leur donner envie d’avoir envie.
LE BUREAU DE LA MISSION LOCALE
M. Jacques MARTINET
Mme Françoise HILAIRE
M. Jean Pierre DELPORT
Mme Caroline MENAGER
M. Philippe LELOUP
Mme Claire BOTTE
Président
Secrétaire - adjointe
Vice président
Membre
Vice Président
Membre
M. Vincent ISSELE
Mme Elise Laure VERRIERE
Mme Pauline MARTIN
M. Roland CANALE
M. Marceau VILLARET
Trésorier
Membre
Trésorière Adjointe
Membre
Secrétaire
RETOUR SUR 2014
3
PERSPECTIVES 2015
Pour l’année 2015 de très nombreuses actions sont à mettre en œuvre, et en priorité la
participation aux différentes instances de pilotage locales qui donneront les pistes de travail
tout au long de l’année (SPEP , SPET , SPED , comité 2000 emplois 2000 sourires, réunions
contrats aidés de la Préfecture, cellule opérationnelle contrats aidés, SPRO …).
Le déploiement de l’accord cadre du partenariat renforcé avec Pôle Emploi, les Emplois d’avenir, les contrats aidés, la mise en place d’une nouvelle action financée sur des fonds européens, la mise en œuvre sur le terrain du SPRO et du Conseil en Evolution Professionnelle, la
mutation du logiciel de pilotage des Missions Locales P3 vers une nouvelle version I-milo et la
formation du personnel, sont les lignes directrices du premier semestre 2015.
Adapter notre organisation à l’évolution des jeunes :
On trouve sur Internet de nombreuses études consacrées à la génération Y et à ses paradoxes, jeunes à la fois désabusés et optimistes, envisageant un jour d’être à leur compte
mais souhaitant être encadrés et valorisés, individualistes mais sensibles à l’ambiance et à
l’esprit d’équipe…
Ce qui est sûr, c’est que les générations précédentes ne leur ont pas transmis la société
stable et linéaire qui serait censée inspirer leur avenir. Nos jeunes s’adaptent à la précarité
en tirant expérience de toute situation, en préservant au maximum leur vie privée et en nous
renvoyant, comme nous le faisons lorsque nous les embauchons, une demande immédiate
de réponse à leur attente.
Une question lancinante émane des conseillers : devons-nous être intransigeants et refuser
de recevoir hors rendez-vous ceux qui n’ont pas respecté les leurs ? Acceptons-nous de nous
justifier quand un participant à un atelier de recherche d’emploi remet notre compétence en
question quand ses démarches n’aboutissent pas ?
Comment être là au moment où notre public en ressent le besoin tout en le responsabilisant,
comment lui permettre de s’approprier les outils que de nombreux acteurs sociaux, dont la
plupart sont présents ce soir, s’efforcent d’inventer ou d’adapter pour qu’une succession de
boulots plus ou moins petits construise en réalité un parcours singulier ?
Questions auxquelles nous réfléchissons afin d’adapter notre organisation à cette demande
concomitante de disponibilité, de diminution des contraintes et de précision dans la réponse
donnée.
SPEP : Service Public de l’Emploi de Proximité
SPET : Service Public de l’Emploi Technique
SPED : Service Public de l’Emploi Départemental
4
LE CONTEXTE GÉNÉRAL
LA MISSION LOCALE
2868 jeunes en premier accueil,
2754 en 2013 +4% (+ 12% en 4 ans)
Une augmentation modérée à partir du mois de juillet :
83 % des nouveaux se sont inscrits lors du 1er semestre 2014
Elévation du niveau général : + 1/3 des accueillis a
un niveau BAC, mais 1/5 ne dispose pas des savoirs de base
28386 entretiens, 42410 actualités
Données sur http://www.centre.direccte.gouv.fr/
Actualité : C’est un contact entre un jeune et son référent de la Mission Locale
(conseiller, personne relais ou parrain), à l’initiative de l’une ou l’autre des parties.
67% des actualités ont pris la forme d’un entretien en vis à vis, mais les contacts à
distance et sans rendez-vous : par téléphone (15%), sms ou mail, sont de plus en plus
plébiscités par les jeunes, bousculant nos pratiques professionnelles. Nous réfléchirons
en 2015 à l’adaptation de notre organisation à cette exigence croissante.
7282 jeunes suivis
(6900 en 2013 soit +8,6 %)
Public : 50,24 % femmes (51,3 % en 2013)
Niveaux : 28,3 % VI et V bis (30,18)
35,1 % V (35,27)
36,6 % IV et plus (34,38)
Ralentissement des inscriptions des jeunes lors du dernier
trimestre 2014, également constaté à Pôle Emploi.
Femmes
3 620
3 530
3 418
Hommes
3 585
3 345
3 127
2011
2012
1,10 %
4,07 %
2,66 %
4,42%
2013
8,52 %
6,46 %
La répartition des financements
Etat
Emplois Avenir
Conseil Régional
Agglo
Conseil Général
7,24 %
13,78 %
7,29 %
2014
+ 5% d’augmentation du nombre de jeunes suivis,
contre + 4% pour les premiers accueils.
Nous attribuons à la baisse des contrats de travail temporaire l’augmentation de la part des jeunes
hommes, que nous gardons dans nos fichiers de plus
en plus longtemps.
Fonds privés
Actions spécifiques
Ani
Pôle Emploi
Autres (communes, ASP, ARS,
Parrainage région)
44,46 %
5
ZOOM SUR L’EMPLOI
LES ENTRÉES EN EMPLOI
2013
2014
variation
en %
234
185
-49
-20,9%
CDD (intérim, saisonnier)
5 731
4 945
-786
-13,7%
CDD + CDI temps partiel
378
351
-27
-7,1%
Emplois d'avenir secteur marchand (CDI+CDD)
98
139
43
41,8%
CDI
Emplois d'avenir secteur non marchand
330
320
-10
-0,3%
Contrats aidés (CUI, insertion)
104
71
-33
-31,7%
Dirigeant /créateur d'entreprise, autre
35
27
-8
-22,9%
6 910
6 050
-860
-12,4%
Somme :
A NOTER : La Mission Locale s’est pleinement engagé dans la mise en place des Emplois d’Avenir tout en maintenant la qualité des
contrats.
« - 3,3% de travail intérimaire sur 1 an.
La construction et l’industrie sont les
secteurs les plus touchés »
Une baisse des emplois intérimaires chez
les jeunes de la Mission Locale supérieure à
la moyenne régionale. On note un effet de
concurrence des jeunes avec des adultes plus
expérimentés.
LES ENTRÉES EN SITUATION
(Insee Centre Val de Loire- Note de conjoncture n°3- 01/15 sur le
3e trimestre 2014).
2013
2014
356
297
-59
-0,17
Emploi
6 910
6 050
-860
-0,12
Formation
1 185
1 128
-57
-0,05
Contrat en Alternance
variation
en %
Une baisse du nombre de contrats en alternance, les jeunes les moins qualifiés sont de plus en plus en difficulté pour trouver un
employeur.
Une offre de formation plurielle sur le territoire avec des actions adaptées aux besoins des jeunes de la Mlo, 1128 jeunes sont
entrés en formation en 2015 en nombre stable par rapport aux années précédentes. La majorité de ces actions sont financées par
le Conseil Régional.
6
Les secteurs qui ont embauché des jeunes et l’offre de formation qualifiante
ENTRÉES EN EMPLOI
agriculture et pêche, espaces naturels et espaces verts,
soins aux animaux
art et façonnage d'ouvrages d'art
ENTRÉES EN FORMATION
QUALIFIANTE
2013
2014
2013
2014
119
111
9
12
4
8
2
4
27
25
6
8
commerce, vente et grande distribution
715
579
143
114
communication, media et multimédia
12
13
1
1
255
189
51
45
banque, assurances et immobilier
construction, bâtiment et travaux publics
hôtellerie - restauration, tourisme, loisirs et animation
608
560
60
58
industrie
425
287
12
7
81
83
12
14
santé
169
151
36
37
services a la personne et a la collectivité
721
598
94
75
20
27
3
support a l'entreprise
234
231
25
28
transport et logistique
1 201
1 063
33
34
installation et maintenance
spectacle
On remarque la cohérence entre ces
secteurs dans lesquels les jeunes
sont embauchés et les entrées en
formation qualifiante.
Les efforts d’orientation doivent
se poursuivre sur l’industrie et
l’hôtellerie restauration.
7
LES EMPLOIS D’AVENIR
Les Emplois d’Avenir constituent une réponse aux difficultés particulières rencontrées par les jeunes.
Ils ont pour objectifs :
• De proposer des solutions d’emploi aux jeunes sans emplois
peu ou pas qualifiés.
• D’ouvrir l’accès à une logique de parcours, de formation
et un accompagnement renforcé pour favoriser l’insertion
professionnelle.
On est sur un engagement réciproque entre le jeune, l’employeur,
la Mission Locale et l’Etat.
Le public éligible au contrat Emploi d’Avenir : jeunes sans emplois
âgés de 16 à 25 ans ou moins de 30 ans pour les personnes
reconnues Travailleurs Handicapés.
Sans diplôme ni qualification
Ou peu qualifiés (titulaire uniquement d’un CAP ou BEP) en recherche d’emploi depuis au moins 6 mois dans les 12 derniers
mois.
Ou de bac à bac +3 uniquement pour les jeunes résidant dans les
ZUS ou ZRR en recherche d’emploi depuis au moins 12 mois dans
les derniers 18 mois.
En 2014, la Région centre avait 3 255 contrats à signer, 3647
contrats ont été signés soit 112% de l’objectif.
Le Loiret avait le plus grand nombre de contrats à signer soit
686 (21% de l’objectif de la Région), 833 contrats ont été signés
soit 121%.
La Mission Locale d’Orléans avait un objectif de 367 contrats à
signer (53 % de l’objectif du département) et nous avons signé
459 contrats soit 125% de l’objectif.
• 320 dans le secteur non marchand
• 135 contrats en CDI, 88 contrats signés par des jeunes de
Zone Urbaine Sensible.
On constate une baisse importante des taux de rupture de contrats
dans le temps : 28% en 2012, 13% en 2014, avec 1/3 des
ruptures pendant la période d’essai.
Emplois d’avenir : 25 tuteurs en rencontre d’échanges de pratiques à la Mlo
Dans le cadre des emplois d’avenir, le tuteur-tutrice a un rôle d’aide à l’acquisition des nouvelles compétences en entreprise mais aussi
un rôle d’aide à la construction de parcours de formation qualifiants.
Afin de contribuer à une meilleure qualité du tutorat en Emploi Avenir, le 6 mai a eu lieu une demi journée d’appui et d’échanges de
pratiques en présence de 25 tuteurs-trices pour certains accompagnés de jeunes. Un éclairage sur la fonction «tutorale» a été fait par
Marie Clotilde BASTIDE de l’animation régionale des Missions Locales.
Les échanges ont été très constructifs ; les thématiques de la
posture et de l’accompagnement au projet de formation ont été
abordées. Les jeunes présents ont donné leurs impressions sur
la qualité de leur accompagnement en emploi d’avenir et leurs
attentes en formation.
Les participants sont tous repartis enrichis par le partage des
différentes expériences, avec quelques supports méthodologiques et surtout avec l’envie de rééditer ce type de rencontre.
8
TÉMOIGNAGE
Retour sur Romain et son tuteur
ou comment emploi d’avenir rime avec parcours réussi !
Romain sorti de manière anticipée du dispositif Emploi Avenir pour une entrée dans la fonction Publique
(stagiaire de la fonction publique à la Mairie de Fleury depuis le 1er avril 2015)
« Je me sens bien sur ce poste. Je ne me
pose pas de questions. Je me suis dit il faut
se donner à fond car je n’aurais pas d’autres
chance. En un an et 7 mois il n’y a pas eu de
conflit relationnel et je n’ai pas eu de baisse
de motivation. »
Romain
Romain comment avez-vous eu connaissance des EAV ?
J’étais demandeur d’emploi et sans solution. Un ami m’a
conseillé de m’inscrire à la ML qui selon lui accompagne bien
les jeunes. J’ai été accompagné par ma conseillère, avec qui j’ai
retravaillé CV et Lettre de Motivation, puis avec elle, j’ai consulté
plusieurs offres d’emploi dont l’offre Agent de voirie en Emploi
d’Avenir à la Mairie de Fleury.
Que représentait pour vous cette offre en Emploi
d’Avenir ?
Pour moi, c’était juste un boulot pour avoir de l’argent.
Que pouvez-vous nous dire de votre intégration
en entreprise ?
Le tuteur (Mr BONNEMERE) m’a pris en charge dès le premier
jour. Il m’a fait rencontrer les différentes équipes et j’ai rencontré
la DRH et les élus qui s’occupent de la voirie. Il y a eu toujours
quelqu’un pour apporter une aide technique et je savais à qui
demander en cas de problème.
Je me sens bien sur ce poste. Mon expérience précédente en tant
que paysagiste m’a aidé et je me suis senti à l’aise. Pour moi,
il y a un rapport entre le paysagisme et mon travail actuel. Il y
a de la créativité dans les deux. Ici c’est dans le domaine de la
signalétique.
Quel regard portez-vous sur le tutorat ?
Pour moi, un tuteur est important quand il y a des difficultés. Son
rôle est important quand cela se passe mal. Ce qui n’a pas été le
cas pour moi. Mon tuteur représentait surtout le chef d’équipe.
Les formations que vous avez faites ont-elles été
bénéfiques pour vous ?
Oui. J’ai passé tous mes CACES (1,4 ET 9) indispensables pour
mon métier mais également pour évoluer professionnellement.
Mon tuteur faisait des recherches sur le site du CNFPT et me présentait des formations qui pouvaient m’intéresser. On choisissait
en fonction de mes envies et des besoins du poste.
Pour moi les formations sont une plus-value pour les jeunes, pour
leur avenir professionnel. Par contre, je n’ai pas aimé les formations en remises à niveau. Rester derrière un ordinateur c’est
ennuyeux.
Vous êtes sorti du dispositif Emploi d’Avenir, pour
entrer dans la fonction publique. Comment vivezvous ce nouveau statut de stagiaire de la fonction
publique depuis le 1er avril 2015 ?
Il me restait encore une année d’emploi d’avenir et le stage de
la fonction publique va couvrir cette période. Je réaliserai une
fois que je serai titularisé. Avec la titularisation, je passe à Agent
technique de deuxième classe de la fonction publique, une paie
plus importante et les évolutions de carrières possibles.
Des conseils à donner à d’autres jeunes ?
Il ne faut pas lâcher prise, s’arrêter au premier problème. Il faut
aller de l’avant et prendre ce que l’on nous donne. Sans le bac,
j’ai réussi à intégrer la fonction publique.
L’Emploi d’avenir a été une deuxième chance pour moi et la rencontre avec le tuteur a été importante. Je conseille la Mission Locale aux jeunes. Mon expérience de la Mission Locale a d’ailleurs
donné envie à ma copine de s’y inscrire.
9
TÉMOIGNAGE
Entretien avec Mr BONNEMERE le tuteur
Pourquoi avoir accepté le tutorat en Emploi
d’Avenir ?
Proposition faite par ma hiérarchie que j’ai acceptée. Je l’ai
pris comme un challenge, celui de donner la possibilité à un
jeune de travailler. J’ai participé aux entretiens de recrutement
c’est une bonne chose.
Dès le départ, je me suis fixé comme objectif d’aider la personne recrutée mais j’avais déjà dans ma tête la titularisation
comme objectif final.
Votre ressenti sur Romain ?
Sa motivation a été claire depuis le recrutement.
Comment pouvez vous décrire l’année et demi
d’emploi d’avenir de Romain ?
C’est une personne courageuse, ponctuelle qui gère bien ses
congés, avec un bon esprit d’équipe. Il est évident que Romain
a les moyens d’évoluer, peut-être même jusqu’à Ingénieur. Il
sait se donner les moyens et il a ma confiance. Les formations
sont importantes aussi. Plus il y a d’acquis, mieux c’est pour le
travail et l’avenir. Le but n’est pas de maintenir le jeune sur un
poste d’Agent technique.
Je suis comme lui je suis parti de rien et j’ai été paysagiste
avant de travailler en voirie et d’évoluer au sein de la collectivité.
10
Les formations que vous avez proposées à
Romain étaient elles choisies pour préparer son
avenir ?
Elles ont d’abord été choisies pour les besoins du poste mais
ces formations de toute façon lui donnaient plus d’atouts pour
son avenir. Je souhaite d’ailleurs qu’il fasse également la formation poids lourds qui est un plus pour son avenir.
Le tutorat est-ce une fonction que vous accepteriez de nouveau ?
Cela m’a plu car cela a réussi pour Romain. Je suis prêt à le
refaire pour d’autres. J’ai appris beaucoup de choses dans la
formation de tuteur, surtout sur l’importance de l’accueil des
salariés. Je pense que je n’étais pas suffisamment attentif à
cela et cette formation m’a donné des billes pour mieux intégrer les salariés. Je conseille cette formation à tous.
Trouvez-vous utile ce dispositif Emploi d’Avenir ?
C’est une mesure importante parce que ça donne des opportunités d’emploi aux jeunes. Un CDD de 3 ans est une bonne
durée pour former les jeunes.
« Je suis étonné que Romain n’ait pas trouvé
d’emploi avant les emplois d’avenir. Je suis
très content du recrutement de Romain. Je lui
souhaite une belle évolution dans la fonction
publique.
M. BONNEMERE le tuteur
DES ACTIONS
DANS LES COMMUNES
Objectif emploi de Beaugency : la formation est saluée par les élus
Le vendredi 16 mai 2014, en présence de Monsieur David
Faucon, Maire de Beaugency, et de Madame Agnès Quatrehomme, Vice-présidente du Conseil régional, les jeunes de la
formation « Objectif emploi » ont présenté leur réalisation
picturale ainsi que le bilan de la formation.
Cette formation, organisée par les Ateliers de la Paësine, en
partenariat avec la commune de Beaugency et la Mission
Locale d’Orléans, financée par la région Centre, s’est déroulée du 31 mars au 16 mai 2014, au foyer d’hébergement
pour personnes âgées les Belettes. Durant 6 semaines, 14 jeunes, résidant sur les cantons de Beaugency, Meung-sur-Loire et Patay, ont
travaillé sur leur orientation professionnelle, parcours de formation ou accès à l’emploi, qu’ils ont pu confirmer grâce à 3 semaines de stage
effectuées dans des entreprises ou dans les services des collectivités locales. Monsieur Faucon a longuement échangé avec
les stagiaires sur leur insertion socioprofessionnelle ainsi que
l’intérêt que représente pour eux la formation Objectif Emploi.
Il a aussi exprimé le souhait que ce type d’action puisse être
renouvelé sur sa commune car elle est nécessaire aux jeunes
vivant en milieu rural. Alors, rendez-vous peut-être en 2015
Monsieur le Maire !
11
Les fouineurs à Neuville aux Bois
Une douzaine de jeunes a intégré l’action « Demain l’emploi », qui s’est déroulée de fin décembre 2013 à février 2014 à Neuville aux
Bois, action financée par l’Etat sur des fonds FIPJ (fonds insertion pour les jeunes).
Il s’agit de la toute première action à destination des jeunes sur le canton de Neuville aux Bois, qui fait suite au démarrage de la permanence de la Mission Locale de l’Orléanais, au sein des locaux de l’annexe de la Mairie.
Elle a pour but de dynamiser les jeunes, sur la recherche d’emploi, de formation ou plus
globalement dans la construction d’un projet professionnel.
En parallèle, les jeunes ont travaillé sur un projet pictural pour la venue en concert de La
Fouine à Neuville aux Bois le 21 février 2014 « Pour le concert de La Fouine, nous avons
réalisé cette toile.
Le but de ce projet était de concevoir un travail d’équipe.
Nos grafs ont été inspirés du magazine Graffs Bombz, le mag de la scène graphiti street art. »
Objectif Emploi à Meung sur Loire :
Mission accomplie par les jeunes !
En présence de Madame
Martin, Maire de Meungsur-Loire, de conseillers
municipaux et du personnel
du CCAS de la commune,
les jeunes de la formation
Objectif Emploi, financée
par le Conseil Régional et animée par les Ateliers de la Paësine, ont
inauguré leur chantier.
Durant 7 semaines, ils ont restauré les murs des salles de classe de
l’ancienne école de la Nivelle, dans un cadre verdoyant au bord des
Mauves, afin qu’elle puisse accueillir le Relais Assistante Maternelle.
L’idée était de faire revivre ce lieu et de le rendre plus accueillant
notamment pour les enfants en bas âge.
Mission accomplie par ce groupe de jeunes motivé et investi tout au
long de la formation !
Samedi 8 mars, journée internationale
du droit des femmes
La Mairie de St Denis en Val,
dans le cadre de la journée
internationale du Droit des
Femmes, a décidé d’offrir
une représentation théâtrale
le samedi 8 mars 2014
« Y’en a marre de l’Amour »
par la compagnie Le Grand
Souk mise en scène par Manouchka Récoché. Un spectacle qui relate le parcours
amoureux de 14 femmes, 14
portraits de femmes tirés du texte de Xavier Durringer.
A l’initiative de la Mission Locale un appel à participer financièrement a été proposé aux spectateurs.
La somme récoltée à l’issue de cette soirée a constitué une bourse
solidaire pour 14 jeunes femmes de 16 à 25 ans (comme les 14
portraits) en insertion socio professionnelle à la Mission Locale
de l’Orléanais : Laura se verra offrir sa première tenue pour son
premier emploi, Catia recevra une aide pour passer son Bafa,
Nadjida pourra enfin bénéficier d’une carte SNCF de réduction
pour aller voir sa fille tous les 15 jours à Poitiers etc…
Il s’agit pour la Mission Locale de soutenir par un geste, d’encourager ces jeunes femmes à poursuivre leur parcours d’insertion
socio professionnelle.
Signature de la nouvelle convention entre la Mlo et la ville de Fleury-les-Aubrais
Le vendredi 29 Août 2014 a été signée la nouvelle convention de partenariat entre
Madame Linguet, Maire de Fleury les Aubrais et Jacques Martinet, Président de la
Mission Locale. Engagé depuis plus de 15 ans, ce partenariat permet de mutualiser
les moyens des deux structures en faveur de l’accès à l’emploi des jeunes.
Cette convention officialise l’ouverture de permanences de la Mission Locale à l’Espace Emploi Formation de la commune. Celles-ci ont lieu un jeudi matin sur deux à
compter du 11 Septembre.
12
DES ACTIONS PARTENARIALES
Les 43 sorties anticipées
sans solution (dont 1 déménagement, 2 maternité, 2
incarcérations) témoignent
des difficultés du public
à se stabiliser et à avoir
suffisamment confiance en
lui pour s’investir dans un
projet. Nous savons qu’il
s’agit d’étapes utiles, qui
participent du découpage
par les jeunes de leurs expériences en petits morceaux
de vie qu’ils sauront agréger
quand ils auront besoin de
leur trouver du sens.
Ecole de la deuxième chance, un partenariat de qualité
Les prescriptions vers l’Ecole Deuxième Chance ont été constantes toute l’année. Un 9ème groupe a été
rajouté en novembre pour répondre à la demande importante.
Cette action de mobilisation sur 10 mois permet au jeune d’élaborer un projet professionnel réaliste, de
suivre une remise à niveau, de développer des compétences par les périodes de stages en entreprise et de
préparer une entrée en formation qualifiante, en contrat en alternance ou en emploi.
L’E2C prend en compte les difficultés d’insertion socioprofessionnelle de son public, ce qui correspond aux
besoins de nos jeunes non qualifiés.
Pour 2015, plusieurs projets sont prévus que nous co-piloterons :
• e-portefolio avec la Fondation Orange,
• acquisition de vêtements professionnels pour les stagiaires avec la Caisse d’Epargne, Projet mobilité
avec GDF pour l’acquisition de vélos et prêts aux stagiaires
Projet solidarité numérique
C’est la 1 étape du projet solidaritenumerique@jeuneMlo (projet
réalisé grâce au soutien financier de la Fondation Orange) et qui se
poursuivra en 2015 avec le lancement de la Plate forme internet
«Partage» pour mieux accompagner les jeunes et la réalisation de
E-portfolio pour mieux valoriser leurs atouts.
Cette semaine numérique a eu lieu à la Fondation Orange à Orléans,
du 29 septembre au 3 octobre, portée par Cécile, notre partenaire
ère
de Cultures du Cœur du Loiret et co animée par Dany de la Fondation Orange et Véra de la Mission Locale.
Une semaine riche en interventions, dans les domaines qui touchent
particulièrement les jeunes accompagnés en insertion socio professionnelle (emploi, formation, mobilité, logement, santé, accès à
la culture).
13
DES ACTIONS
DES ACTIONS CULTURELLES
Aux Arts Jeunes
de notre Mission Locale !
Un vendredi, Musée des Beaux-Arts d’Orléans, étage 0, 8 jeunes ont osé découvrir, se
pencher sur des œuvres, des peintres, des genres, inconnus d’eux. ... Les collections du
XXe siècle qui témoignent par leur éclectisme de la richesse de cette période Long sitting
sur le banc, long arrêt sur image, en face d’une œuvre qui les intriguait : Jacques Monory
: Meurtre N°14
Beaucoup de réflexions, d’idées, d’avis, de ressentis fusent. L’employée de surveillance
s’approche, intriguée de tant de bonheur à décortiquer une œuvre.
Merci à Ophélie, Jessie, Wilfried, Julie, Maria, Hajar, Emilie, Flora, d’avoir osé, d’avoir
pris le risque de la découverte, d’avoir opté pour l’ouverture à
un autre univers que le leur.
Merci à notre partenaire Cultures du cœur pour les billets d’entrée. Merci pour ce vendredi après-midi où deux conseillers de
la Mission Locale Jérôme et Vera ont partagé autrement la vie
des jeunes que nous accompagnons.
Sortie au théâtre, Aurélie, l’écrivain public
de la Mlo, y était et nous raconte…
Le projet est parti d’une invitation de Cultures du Cœur pour que 10 jeunes puissent aller au théâtre le jeudi 22 mai 2014. Au
programme ? « Les Jeunes », une pièce mise en scène par David Lescot. Entre batterie et guitares, trois comédiennes retracent le
parcours de deux trios d’adolescents accros à la musique rock’n’roll. Tour à tour, Alexandra Castellon, Bagheera Poulin et Marion
Verstraeten jouent en parallèle, et à merveille, deux groupes de musique : un trio d’adolescents (les Schwartz) et un trio de jeunes
filles (les Pinkettes).
L’adolescence et la recherche de sa propre identité sont au centre de cette pièce, plus conçue pour les Jeunes que pour leurs parents.
Drogue, sexualité et mal-être, entre autres, sont autant d’étapes nécessairement franchies par les teenagers.
C’est ainsi, peut-être, que certains de nos
jeunes se sont retrouvés dans ce portrait et
l’ont « beaucoup aimé ».
Très « à la mode », la guitare électrique et la
« rock’n’roll attitude » ont su charmer leur
public.
Découverte du théâtre, ambiance rock’n’roll et
bonne soirée encourageront nos jeunes à poursuivre leur exploration culturelle…
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ACTIONS 2014 VUES PAR NOS PARTENAIRES (EXTRAITS)
La semaine numérique
http://orangesolidarite.com/
La Mission Locale, Cultures du Cœur et Orange Solidarité ont œuvré pour
la semaine de l’emploi dans le numérique.
Quatorze jeunes, de 18 à 25 ans, en recherche d’emploi, ont été coachés
par Véra, Cécile, Thomas et Dany, quatre intervenants œuvrant dans ces
différentes entités. La salle de la Direction Orange d’Orléans,
équipée de huit ordinateurs mis à disposition par Orange
Solidarité numérique, est devenue pour une semaine un
lieu d’échange et de découvertes sur des sujets variés...
Les thèmes suivants ont été abordés : l’emploi, la culture, la mobilité
et la santé, le logement, visite à l’Ecole de la 2e chance, intervention et
découverte du Gip.
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DES ACTIONS
Orientation professionnelle : trouvez votre VOIE !
Zoom sur un dispositif destiné aux 18-25 ans - par Kogito pour le GIP Alfa Centre Le 09/07/14
A la recherche de son orientation
«Je ne trouvais pas de travail dans ma branche» témoigne Oriane, 21 ans, titulaire d’un bac pro commerce. Durant plusieurs mois, elle
postule dans des dizaines de magasins d’Orléans, sans succès. «Quand j’obtenais une réponse, on me reprochait de ne pas avoir d’expérience. Ça m’a complètement démotivée, je me suis mise à douter de moi et de mes choix professionnels.» A la Mission Locale de
l’Orléanais, la jeune femme découvre la formation VOIE (Validation des Objectifs d’Insertion dans l’Emploi)…
La moitié des stagiaires trouvent leur voie
Depuis sa création en 2009 en région Centre, le dispositif VOIE a accueilli 715 stagiaires*. A l’issue de cet accompagnement, près de
30 % des jeunes trouvent un emploi et plus d’un sur dix optent pour une formation. 157 entreprises de l’agglomération orléanaise sont
partenaires de VOIE et accueillent des stagiaires.
«Ce succès est en grande partie dû au partenariat fort qui s’est noué entre 4 organismes de formation de la Région Centre impliqués dans
VOIE : l’INFREP Orléans, l’AFEC Orléans, Assofac 45 et ACM Formation» explique Christine de Lavalette-Ferguson. D’autres organismes
participent en accueillant des ateliers : le Greta du Loiret, la Maison familiale rurale (MFR) de Chaingy, et le Centre de formation d’apprentis
(CFA) de la Chambre de métiers du Loiret qui fait visiter ses locaux et propose aux jeunes une découverte pratique de certains métiers.
* Les bénéficiaires du dispositif VOIE ont le statut de stagiaire de la formation professionnelle. A ce titre, ils sont rémunérés durant leurs périodes de
formation et de stages.
Pour mieux comprendre
2000 EMPLOIS
2000 SOURIRES
Sur :
https://www.facebookcom/
2000Emplois2000Sourires
et sur :
http://www.puissance2d.fr/2-000emplois-2-000-sourires-revient-le-15mai-pour-les-jeunes-de-la-region-Centre
« 2000 emplois, 2000 sourires » est piloté par une association créée et co-présidée par Alex Vagner et Daniel Guillermin. Le comité stratégique est également composé
de Nathalie Tardiveau-Bongibault et Olivier Renaudeau (vice-présidents).
L’événement est préparé, par un comité de pilotage réunissant les acteurs du monde
économique et de l’emploi : Pôle Emploi Centre Chefs d’entreprise, Mission Locale, Universités, Cap Emploi, APEC, JCE, CCI, MEDEF, Caisse d’Epargne. Loire Centre…
La Mission Locale est partenaire de l’association « 2000 emplois 2000 sourires » qui agit
en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes.
Pour la troisième année,
elle rassemblera au Zénith
d’Orléans des entreprises
et des centres de formation qui offrent tous des
contrats de travail, des
stages, et des contrats
d’apprentissage. Les jeunes pourront bénéficier
de conseils gratuits afin de favoriser leur chance
d’embauche et d’insertion professionnelle : améliorer son CV, se présenter lors d’un entretien,
valoriser ses compétences…
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ZOOM SUR LE LOGEMENT DES JEUNES
Les jeunes à la rue : l’urgence
191 fiches
envoyées par la MLO
au SIAO
+
47% de femmes
Soit 102 jeunes,
comme en 2013
Relations partenariales
Nous faisons des points de situation
réguliers avec le Service Intégré
d’Accueil et d’Orientation (SIAO), le
service de proximité (qui accompagne
les personnes physiquement dans
leurs démarches), le Relais Orléanais,
le Centre d’Hébergement d’Urgence,
les CHRS et Centres de stabilisation, le
Mouvement du Nid, le LAE… Grâce
à notre présence sur les commissions,
nous entretenons aussi des relations
privilégiées avec le 115, les CCAS, les
MDD sans oublier la DDCS.
Le SIAO organise une fois par mois des
rencontres partenariales « les Mardis
du SIAO », sur des thèmes liés au public concerné. En 2014, nous y avons
abordé : L’insertion des personnes
en difficulté - Les entreprises d’insertion- Une sensibilisation aux violences
faites aux femmes - Sensibilisation à
la problématique de la prostitution L’URIOPSS pour les accueils de jour –
La prise en charge de la problématique
alcool -
27 fiches
émanant d’autres
partenaires
84 jeunes
Soit le même nombre
de -20 ans
qu’en 2013
=
218 jeunes
sans solution
d’hébergement
en 2014
14% ont des enfants
... dont 30 femmes seules.
Elles étaient 20 en 2013 !
Se loger pour se former : le e-logement
http://www.etoile.regioncentre.fr/
Une plateforme e-logement des apprenants opérationnelle en 2015.
Financée par l’Etat et la Région Centre et développée par le GIP Alfa
Centre, la plateforme e-logement entend rapprocher l’offre et la demande d’hébergement. Objectif : aider les personnes qui entrent en
formation à trouver un toit.
Un « guichet unique » du logement
«Le logement participe à l’accès à la formation et à l’insertion professionnelle. Il n’est
pas rare de voir certaines personnes renoncer à une formation éloignée de leur domicile
car elles pensent ne pas pouvoir trouver d’hébergement» estime-t-on au Conseil Régional
du Centre. Rapprocher l’offre de la demande en créant un «guichet unique», c’est l’ambition de la plateforme e-logement des apprenants. Cette base de données, accessible
notamment depuis le site Etoile, recensera bientôt toutes les disponibilités de logements
et d’hébergements du secteur public et parapublic : foyers de jeunes travailleurs,
résidences universitaires,
auberges de jeunesse,
internats de lycées ou
de CFA, logements communaux, etc... En quelques
clics, il sera possible de savoir
où et à quel tarif un hébergement de durée courte ou fractionnée est possible.
(Comment trouver un hébergement pour effectuer une formation) par Kogito pour le GIP
Alfa Centre, Le 27/11/14
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LE PROJET CHEMINS CROISÉS DE LA MLO
ET DU CJD S’ACHÈVE EN APOTHÉOSE
Comment ouvrir des chemins aux jeunes dans les entreprises : le sujet est très sérieux. Mais
il a été abordé avec légèreté et humour sous la forme de numéros et saynètes de théâtre,
Hip Hop, Rap et percussions, préparées et jouées par 20 jeunes de la Mlo et 20 patrons.
Autant de déclinaisons d’une formidable expérience vécue par 20 d’entre eux (Jeunes et
Dirigeants) pendant quinze jours : la construction d’une école en Tanzanie.
La diffusion du reportage vidéo sur leur mission de solidarité dégagea une grande émotion dans la salle. Ce film de 30’ apporte le témoignage des uns et des autres. Ou comment la participation à un
projet commun permet de se découvrir, d’apprendre à se connaître, et au bout du compte force le respect mutuel.
L’objectif était de «montrer que l’on peut fédérer des jeunes et des entreprises autour d’une juste cause», résume
Emmanuelle Lesoil, présidente du CJD d’Orléans.
Qu’est-ce que vous faites pour les jeunes ?, interpelle Christophe Praud, président national du CJD. Le président
national du CJD stigmatise du coup les chefs d’entreprise qui demandent aux jeunes d’avoir de l’expérience avant
de les embaucher mais ne participent pas à leur formation. Or, «les salariés de demain, ce sont les jeunes d’aujourd’hui, et il faut leur faire confiance».
«Un jeune n’est pas synonyme de voyou ; entreprise n’est pas un
gros mot. Il faut que la vie ait du sens. Ces deux mondes peuvent se
mettre en rapport l’un avec
l’autre. C’est à cette condition que notre pays pourra
tirer vers le haut, pour que
le vivre ensemble ne soit
pas un vain mot» réagit
Jacques Martinet, Président de la Mission Locale.
Grand témoin de la soirée, Hervé Sérieyx a travaillé dans trois mondes qui s’insupportent et s’excluent mutuellement : les universitaires, les fonctionnaires, les chefs d’entreprise. Pourtant, «j’y ai vu des gens remarquables,
formidables», rapporte-t-il. «Le véritable changement à faire, c’est la rencontre. Il faut recréer de la confiance entre
des mondes différents : «DECLOISONNER». Alors, on verra ce que l’on a vu ce soir, qui est miraculeux». Une
démarche comme « Chemins croisés » a quelque chose
de révolutionnaire.
Après les applaudissements aux 40 artistes en herbe, les
remerciements aux nombreux mécènes d’entreprises, donateurs privés ainsi
que le Conseil Régional du Centre, un cocktail dinatoire a permis de prolonger
les échanges chaleureux pour avancer ensemble vers une société qui mette
les jeunes au centre de la vie et de l’avenir plutôt que de les stigmatiser et
les exclure.
Un remerciement tout particulier à nos partenaires de l’École de la 2ème Chance
et de l’AFPA qui ont soutenu ce projet avec conviction et désintéressement.
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MEHDI, du commerce international à l’éducation de jeunes autismes,
REGARD SUR UN PARCOURS DE REUSSITE COLLECTIVE
Ce qui frappe lorsque Mehdi nous accueille à l’IME CIGALE de la Ferté St Aubin c’est son sourire doux et chaleureux
marquant le plaisir de nous rencontrer «presque chez lui ». « Chez lui », car depuis 2 ans, en emploi d’avenir il en
a fait du chemin le jeune homme de l’Argonne, sans aucun bagage du travail social jusqu’à ce mardi 19 mai 2015
où il a su qu’il avait réussi le concours d’entrée d’Educateur Spécialisé.
Pour Mehdi, l’espoir de toute sa famille a fait office
d’orientation scolaire
Issu d’une grande famille, où ses frères et ses sœurs ainés n’ont
pas fait d’études, il portait sur ses jeunes épaules la fierté de ses
parents, ce qui peut être un fardeau lourd pour un jeune adulte. Ce
sont ses parents qui ont choisi pour lui la filière « prestigieuse » de
BTS Commerce International l’ayant conduit à 6
mois de stage à Dubaï puis en France à un contrat
CDD de commercial de vente d’assurances. « Ce
fut une expérience enrichissante mais au fond de
moi, je n’étais pas épanoui, je ne voulais plus
de cette pression commerciale qui vous pousse
à mentir, sorte de caméléon ou pire devenir un
requin. J’ai donc démissionné de cet emploi. »
Une 1ère rencontre importante de mon
itinéraire d’épanouissement : Marie,
conseillère à la Mission Locale
« C’est ma mère qui m’a encouragé à aller à la Mlo en disant
qu’elle pouvait me proposer des petites formations. Depuis que
j’y suis entré, Marie Charpentier, ma conseillère est devenue
quelqu’un de très important pour moi. Je ne peux pas la lâcher
même maintenant que je suis ici en emploi d’avenir, nous sommes
toujours en contact régulier. Elle a su croire en moi dans mon nouveau chemin « atypique comme elle dit ». Quand je lui ai parlé de
ce nouveau projet de travail social, elle m’a offert des opportunités
dont celle primordiale de l’emploi d’avenir à La Cigale avec sa collègue Alégué . Comme bagage elle m’a donné un encouragement
précieux : « Mehdi, ton CV ne reflète pas ta personnalité, tes atouts
relationnels, il faut donc juste qu’un patron te donne ta chance ».
Une 2ème rencontre importante :
Jean Christophe PROUST, Directeur de l’IME CIGALE
• CIGALE, une structure innovante
au service des enfants autistes
CIGALE, structure d’accueil d’enfants et adolescents autistes, a
été créée en 1998. Sa présidente précédente est une figure
bien connue de la Mission Locale puisqu’il s’agit d’Isabelle
Baranger, représentante de la ville d’Orléans au bureau de la
Mlo durant plus de 10 ans. Aujourd’hui, le président est Marc
Gerbeaux.
Pour Jean Christophe Proust, « nous avons une obligation pour
le mieux être des enfants accueillis mais aussi de tout mettre en
œuvre pour leur évolution. Il s’agit d’être innovant, de combiner
des méthodes différentes et de leur proposer
un cadre tout à la fois sollicitant et rassurant.
Les métiers de nos 25 professionnels, audelà des fonctions administratives, se déclinent
entre AMP, Moniteur Educateur et Educateur
Spécialisé. Il manquait une fonction de moniteur d’atelier pour la ferme pédagogique et
nous avons décidé de la pourvoir par un jeune
en emploi d’avenir »
S’engager dans le dispositif des Emplois
d’avenir, c’était pour l’IME CIGALE :
• La volonté de donner sa chance à quelqu’un de motivé plutôt
que diplômé.
• L’occasion d’amener de la jeunesse dans les équipes
• Un engagement citoyen pour aider les jeunes sans qualification des quartiers prioritaires
• Une opportunité économique d’embaucher en bénéficiant des
aides de l’état
• L’embauche de Mehdi, une affaire de conviction
et de confiance entre la Cigale et la Mlo
Une nouvelle personne rentre en jeu à ce moment là, Alégué
Mfam , chargée de relations entreprise sur le secteur de La Ferté
St Aubin. Convaincue par Marie et Mehdi, que malgré son absence
d’expérience dans le secteur social, il fallait lui ouvrir la porte de
l’entretien d’embauche. Jean Christophe Proust avait reçu deux
autres candidatures qui, sur le papier, correspondaient mieux au
poste ; ce qui a fait basculer la décision d’offrir sa chance à Mehdi,
c’est « la confiance construite depuis des années avec la Mlo, s’il
n’y avait pas eu cette confiance là, c’est sur que je n’aurais pas
reçu Mehdi. »
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Pour Mehdi, l’aventure de la professionnalisation
commence…
Mehdi : « Sans mentir, j’ai été très bien accueilli par les enfants.
Je dois peut être dégager un climat qui les rassure ; au fur et à
mesure, j’ai pu connaître leurs pathologies ; j’aime rechercher d’où
viennent les problèmes et rechercher des solutions. »
JC Proust : « Le profil de poste de Mehdi a évolué avec lui car
il a toujours joué le jeu de se lancer sur la ferme pédagogique
sans aucune connaissance technique, de participer avec une grande
curiosité d’esprit sur la construction du projet pédagogique, sur des
ateliers cognitifs, de construction sensoriels comme le goût par la
cuisine… »
Mehdi : « Je suis flexible, j’accepte la polyvalence, le risque de la
découverte ».
Et se complète par la formation …
L’IME CIGALE propose à Mehdi de suivre une formation d’une
année de Moniteur d’Atelier à l’Ecole Régionale du Travail Social (ERTS). De nouveau, Mehdi est le profil atypique du groupe
puisque sans connaissances techniques de base. Mais là encore,
Mehdi s’adapte, enrichit et s’enrichit du groupe de formation et
valide son diplôme.
JC Proust : « Grâce à la bonne coordination avec la Mlo, on peut
laisser du temps au jeune pour préciser son projet, ne pas mettre de
pression inutile sur la formation. On a su, me semble t-il, rassurer
Mehdi et donc lui permettre de réussir son cursus de formation. »
A ce moment là, le trio « Sortie de la précarité/ Situation de travail/Formation » de l’Emploi d’Avenir a
déjà fonctionné à plein régime !
L’itinéraire ambitieux de Mehdi n’est pas terminé car
le 19 mai 2015, il apprenait avec fierté à ses accompagnateurs
qu’il était reçu à nouveau à l’ERTS pour suivre la formation d’Educateur Spécialisé d’une durée de 3 ans.
Formidable car il peut rallonger de 3 années son emploi à CIGALE
à condition que le coût de la formation soit prise en charge par
l’organisme financeur.
Néanmoins, Mehdi est inquiet « je me suis vraiment battu, je ne
veux pas avoir fait tout cela pour échouer sur une question financière ». Gageons qu’il obtienne son financement …
Laissons à Marc Gerbeaux, Président de l’association
Sésame Autisme Loiret, et à Mehdi, l’honneur de
conclure …
Le ¨Président : « Je suis fier que CIGALE s’investisse pleinement
avec l’aide de la Mission Locale dans le parcours de réussite de
jeunes. Lors de cet interview, j’ai pris conscience de l’engagement
et la richesse intérieure de Mehdi. En tant
qu’employeur mais parent aussi, c’est rassurant de savoir qu’il y a des personnes comme
Mehdi pour s’occuper de nos enfants. »
Mehdi « J’avais peur de ne pas avoir la chance
qu’un patron m’ouvre la porte. Un énorme
merci donc à l’IME CIGALE de l’avoir fait. Pour
moi, c’est une très belle expérience que je vis,
je commence à devenir quelqu’un par ce que je
fais tous les jours. »
Le Président « Et ça se voit !!! ».
Marc Gerbeaux, Mehdi, Alégué, Jean Christophe Proust, Marie
© Fotolia - Rédaction : www.coulissesdentreprise.fr
Mehdi saisit sa chance à 100% et ses capacités relationnelles
remarquables et de réflexion sur son parcours lors de l’entretien
convaincront à son tour le Directeur de CIGALE de le choisir en
mettant en place une période de 15 jours d’immersion et de découverte mutuelle.
A son issue positive, Mehdi signe son contrat de 3 ans
en Emploi d’avenir pour vivre son engagement « auprès de
personnes en situation d’handicap que l’on voit jamais. »