un avenir de roi

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un avenir de roi
contact presse Xavier Quéron 05 56 69 06 66 / [email protected]
communiqué de presse
un avenir de roi
d’après Claude Bourgeyx THEATRE | CREATION
MAR 7 AU SAM 11 JUIN | 21H00 | GLOB, Bordeaux
8 à 12 euros
réservations : 05 56 69 06 66 | [email protected] | www.globtheatre.net
Créations contemporaines
69 rue Joséphine BP 110
33 041 Bordeaux cedex
tel 05 56 69 06 66
fax 05 56 69 80 40
www.globtheatre.net
Un avenir de roi | SCRIPT
Texte inédit de Claude Bourgeyx
Mise en scène de Jean-Paul Rathier
Une « Fable rock’n’roll » dédiée à Jacques de Berne.
Avec cette fable rock’n’roll sur le paradoxe du comédien, Claude Bourgeyx nous embrouille. Qui de l’acteur ou
du personnage mène l’autre par le bout du nez ? Comment savoir quand le personnage se prétend acteur et
profère des horreurs sur son métier ? Cabotin un tantinet précieux, il a derrière lui une longue carrière et une
cohorte d’admiratrices à ses trousses. Mais tout ça c’est du passé, puisqu’il nous avoue n’avoir jamais rêvé que
d’une chose : entrer un jour dans la peau du King. Il s’y prépare opiniâtrement avec Carmen, son professeur de
danse. Se sachant promis à un avenir de roi, comme Elvis, plus rien désormais ne l’arrêtera. Homme insatiable,
force rêveuse, il va allègrement son chemin vers la mort, bien décidé à vivre – avant que le rideau ne tombe –
un désir autrefois injustement contrarié : la gloire. Cette gloire acquise auprès d’un public qui vous la confisque
du jour au lendemain. Et que vous punissez. Ainsi naissent les tragédies. Et notre homme en connaît un rayon
sur la tragédie, c’est son métier, faire l’acteur. Il a toujours fait ça. L’essentiel est qu’il se sache promis, à jamais,
à un avenir de roi.
Ce désir trop longtemps et si injustement contrarié par l’entourage, il s’autorise enfin à le vivre. Avec le rock’n’roll
une nouvelle parole se fait entendre. Mais d’où vient cette voix qui le met à la question pour le confondre dans
ses contradictions et ses errements de comédien soi-disant raté ? Cruelle épreuve de vérité où le personnage
se montre animé tout à la fois par la haine et l’amour du théâtre. Jusqu’à réaliser qu’il y a au plus profond de
chaque bon comédien un Landru qui s’ignore. Là se trouvent intimement liés le sens du tragique et la force du
comique. C’est du Bourgeyx. Et qui mieux que Jacques de Berne pouvait faire un tel retour aux sources ?
Une tragédie sur l’amour du théâtre
Au théâtre tout est possible, jusqu’à jouer la haine du théâtre ( Ionesco a montré la voie). Claude Bourgeyx
dessine ici une manière de poisson d’avril. En poussant son personnage à dire (et montrer) les pires horreurs du
métier d’acteur, il met en lumière, par le truchement de la figure d’une idole, celle d’Elvis Presley, toute la force
du pur désir de jouer à être un autre.
Le retournement est d’autant plus diabolique qu’au début du la pièce les lamentations de ce comédien raté, un
tantinet précieux, conduisent le spectateur sur la fausse piste d’un mélodrame cocasse, où le personnage mis
en lumière se plaît à cabotiner, complaisant, qui aime se faire plaindre autant que goûter aux flatteries de ses
admiratrices. Mais le personnage est craquelé par ces « fêlures » qu’affectionne Bourgeyx, une autre voix parle
en lui, révélant l’amour immodéré pour le théâtre et l’aliénation sous les mensonges et les éclats.
De quoi s’agit-il au bout du compte ? Tout bonnement de se travestir. D’être, en chair et en os, l’idole toute en
paillettes, intouchable et indestructible, qui concentre tous les orages et toutes les voluptés du féminin et du
masculin réconciliés dans un seul corps, une légende et une œuvre d’art. Tout cela à la fois, juste une fois. C’est
dérisoire, le personnage le sait, le spectateur aussi. Mais le temps d’une représentation, tout est possible.
Y.Bou
Apparu vers la fin des années 70 sous le pseudonyme de Y.Bou dans les colonnes du journal Sud Ouest et
remarqué pour ses textes incisifs qui créèrent des remous au sein du lectorat, Claude Bourgeyx poursuit depuis
presque trois décennies une odyssée littéraire qui traque les fêlures humaines, sous un vernis mêlant humour
noir, dérision et second degré. Ce qui ne l’empêche pas de s’autoriser des petites escapades dans le giron de
la littérature pour enfants, dont Le fil à retordre qui fut d’ailleurs primé. Roman, théâtre, radio, l’œuvre de
Bourgeyx emprunte de nombreuses voix et voies, donnant vie à des personnages triturés par leurs égos
démesurés ou leurs dramuscules personnels.
Un avenir de roi, c’est plus qu’un nouveau, c’est un cadeau, une consécration respectueuse offerte à un ami de
30 ans, à un comédien emblématique de la scène bordelaise, Jacques de Berne, ainsi que Claude Bourgeyx
l’explique lui-même :
Créations contemporaines
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33 041 Bordeaux cedex
tel 05 56 69 06 66
fax 05 56 69 80 40
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« Une traversée. Presque une vie. Non, pas une vie, mais une bonne partie. Bref, un bail. En effet voilà presque
trente ans que je connais Jacques de Berne. En 1976, il créait à Bordeaux un de mes premiers textes Mer
agitée près des côtes. En 1978, ii interprétait Histoires d'Y. Bou, en 1985 La Ligne 28, en 1995 Écrits d'amour.
Entre temps, en 1985, il mettait en scène une de mes pièces, Le Bestiaire anodin.
Lorsque Jacques m'a fait part de son envie de remonter sur scène avec un montage de mes textes dénichés
dans ses archives (c'est fou, il garde tout il possède des tas d'écrits qu'il m'attribue, mais dont je n'ai aucun
souvenir), j'ai craint de voir resurgir des pages que je désapprouverais. L'écriture évolue, le regard aussi, j'ai du
mal à me regarder dans mes textes d'autrefois. Aussi lui ai-je proposé, plutôt que d'exhumer des vieilleries, de
lui écrire quelque chose de nouveau. Début janvier 2003, le jour des Rois précisément je lui ai remis 23 feuillets
couverts de mots tout neufs. La question du metteur en scène s'est alors posée. Bien sûr, nous pensions l'un et
l'autre à la même personne : Jean-Paul Rathier, qui avait dirigé Jacques dans La Ligne 28 et Écrits d'amour, et
aussi mis en scène Le Rêve impossible d'Hélène Smith et Demain même endroit même heure, deux pièces que
je lui avais confiées. Nous lui avons parlé du projet il s'y est tout de suite engagé. C'est ainsi que l'affaire a
débuté. Une affaire nouée par l'amitié, la fidélité, la confiance réciproque. Une affaire qui fait durer la traversée,
prolonge la vie. Une affaire qui renouvelle le bail. »
Claude Bourgeyx a pétri pour Jacques de Berne un monologue pétri d’amitié pour se battre contre la peur de
jouer, cette peur qui accompagne tous les acteurs authentiques.
Des retrouvailles, donc, autour d’un personnage étrange, survolté, hanté par le mythe du King, tour à tour
haïssable et envoûtant.
MISE EN SCENE JEAN PAUL RATHIER assisté de CATHERINE ZABJESKY INTERPRETATION JACQUES DE BERNE SCENOGRAPHIE MAX
MICHELENA LUMIERES JULIEN BOIZARD VIDEO THOMAS RATHIER MUSIQUE BENOIT MICHELENA & GUILLAUME RINGWALD
PRODUCTION script
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