Quelque chose ne va pas – reconnaissance du problème

Quelque chose ne va pas – reconnaissance du problème
Liens directs
Admettre que « quelque chose ne va pas »
Quelques petits problèmes surviennent
De simples symptômes de la vieillesse?
Ne pas ignorer les signaux
Comment reconnaître le problème?
Au début, il n’est pas encore question de maladie. Cette période se caractérise par un sentiment
de malaise et de confusion par rapport à la situation, tant auprès de la personne en question
qu’auprès de son partenaire ou de ses proches. Les gens signalent souvent que « le sentiment
que quelque chose ne va pas » est présent depuis quelque temps. Admettre que la personne
qu’on aime a un problème de fonctionnement est en effet un pas difficile à franchir. On se sent
coupable. On a l’impression de trahir.
Admettre que « quelque chose ne va pas » représente déjà un pas important. C’est le premier
pas dans l’inconnu. Que faire de ce sentiment vague ? À qui pouvez-vous vous confier ? Qui peut
écouter vos soupçons avec sérieux et respect ? Il peut sembler difficile et menaçant de partager
le sentiment de malaise et les limitations éprouvées. On a une forte impression de solitude devant
l’inconnu.
Quelques petits problèmes surviennent :
« Ma femme me demandait parfois à trois reprises comment avait été ma journée et alors je lui
répondais : ‘Je te l’ai tout de même déjà raconté ?’. »
« J’ai été alarmé lorsqu’elle m’a dit : ‘Je ne sais plus comment fonctionne la cuisinière à gaz...’. »
« Elle faisait couler le café sans y mettre du café... »
Se tromper de temps en temps et ensuite être réprimandé par son entourage crée un sentiment
de malaise. Cela peut occasionner des sauts d’humeur. On se sent dépressif ou on affiche un
comportement diamétralement opposé en se montrant par exemple extrêmement joyeux. On est
balancé entre « admettre » et « nier » le problème.
De simples symptômes de la vieillesse ?
Les symptômes sont parfois qualifiés de “simples symptômes de la vieillesse » ou de « stress »
tandis qu’aucune des parties n’arrive à se débarrasser de ses doutes et angoisses. « J’ai parlé à
propos de mon mari avec le médecin de famille et il m’a dit que tout le monde peut être oublieux
de temps à autre. Nous avons alors acheté des capsules à l’ail. » Dans ce cas-ci, le médecin n’a
pas reconnu l’image de la démence. Après le diagnostic, la personne et son entourage arrivent
finalement à mieux cadrer le sentiment que « quelque chose ne va pas » ainsi que les problèmes
qui s’en sont suivis. Il se peut que le sentiment de malaise revienne régulièrement, même
longtemps après le diagnostic de la démence. Cela s’explique par le fait que la notion de la
maladie change ou que la nature ou l’ampleur des problèmes change.
Ne pas ignorer les signaux
Nous constatons souvent que les partenaires traînent depuis des années ce sentiment que
« quelque chose ne va pas », sans pour autant en informer leur médecin de famille ou leur
entourage. Des personnes qui vivent ensemble depuis des années se complètent tellement bien
que même les enfants ne remarquent pas le problème. Si le partenaire en bonne santé décède
inopinément, l’autre ne peut plus compter que sur lui-même. Ce n’est qu’à ce moment-là que la
présence d’un problème grave voit le jour. La démence est alors parfois erronément liée au
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chagrin alors que le problème perdurait déjà depuis un certain temps. Les personnes isolées
courent également le risque de cacher trop longtemps leurs plaintes. Elles s’isolent de crainte
qu’on remarque leurs erreurs. Il y a alors très peu de chances que l’entourage fasse le lien avec
la maladie.
Sans pour autant devoir paniquer, il est certes important de ne pas ignorer les petits signaux. Les
personnes qui s’inquiètent se sentiront réconfortées lorsque leurs doutes et leurs craintes ne
seront pas minimisés mais, au contraire, pris au sérieux.
Comment reconnaître le problème ?
• La personne souffre d’oublis fréquents.
• La personne ne reconnaît plus les gens.
• La qualité des sens tels que l’odorat et le goût diminue
• La personne se sent mal à l’aise dans certaines situations.
• La personne éprouve des difficultés à s’exprimer et elle est angoissée. De ce fait, elle se sent
isolée ou se replie sur elle-même.
• La personne éprouve des difficultés à exécuter certaines tâches correctement ou n’y arrive plus
du tout.
• La personne a du mal à gérer correctement la notion du temps et de l’espace.
• La personne est impliquée dans des incidents préoccupants pour elle-même ou pour son
entourage.
• La personne n’affiche pas un comportement social adapté, embarrassant ainsi l’aidant proche.
• La personne peut être contrariante, défensive, fâchée voire agressive.
(d’après « Probleemvelden Dementie », Landelijk Dementieprogramma Nederland)
Tous ces symptômes ne se présentent pas simultanément. Certains ne sont que très sporadiques
ou limités.
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