Marionnettistes (à gaine)

Marionnettistes (à gaine)
Amilcare Adamoli (Milan 1900 – Bolzano 1974)
Le personnage de cette marionnette nous introduit dans le monde du semiprofessionnalisme,
c’est-à-dire de ceux qui faisaient du théâtre d’animation par passion en atteignant des niveaux de
qualité parfois semblables de ceux qui le faisaient de profession. Adamoli, ingénieur, épousa en
1936 Maria Montanari, de famille bolognaise, et eut quatre enfants.
Il habitait à Coccaglio où il y resta jusqu’au milieu des années 50. A partir de 1937, il fut directeur
de la Società Elettrica Bresciana. Si au travail il était brillant comme technicien, dans la vie de
famille quotidienne, en plus d’une passion pour la danse, il commença dans la première moitié
des années 40 à pratiquer son grand amour pour le monde des marionnettes, activité qu’il continua
jusqu’en 1954. Il se construisit tout seul un petit théâtre tout équipé d’une installation électrique:
pour avoir une idée des dimensions de l’ouverture de scène, il suffit de regarder les deux toiles
de fond exposées juste à côté.
Il écrivait les textes avec son beau-père, Ezio Roluti, alors que les costumes des marionnettes
étaient confectionnés par sa femme: tous les habits avaient déjà les mains, de façon à pouvoir
changer rapidement d’habit à un personnage bien déterminé. Durant les représentations, il se
faisait aidait par quelques employés de la Società Elettrica. A Boccaglio, les spectacles avaient lieu
dans sa propre maison, tandis qu’à Brescia il se produisait dans la salle De Cemmo dell’Aquiletta,
une vieille église désacralisée, située Corso Magenta.
Castelet de Gioppino
S4 T1
Personnages
Gioppino
Si Sandrone peut être pris comme symbole urbain et bourgeois de Modène (quand le masque, par
contre, est et reste la marionnette de la campagne, simple pour ses caractéristiques et pour le public
auquel il parle), Gioppino pourrait apparaître comme symbole urbain de Bergame.
Lui aussi, toutefois, tout comme Sandrone, reste un "paysan" dans l’âme, et ainsi son antagoniste
citadin très souvent est Meneghino, masque milanais, qui quand il va à la campagne est victime
des machinations débonnaires de Gioppino.
Gioppino apparaît entre la fin du XVIIIè siècle et les toutes premières années du XIXè siècle dans
les provinces de Bergame et de Brescia et représente la figure du montagnard bergamasque avec
les problèmes de tous les nouveaux masques: le travail fatigant et ennuyeux qui est fait pour les
propriétaires peu bienveillants, la faim atavique qui lui fait voir partout des tables bien garnies,
le pouvoir constitué qui lui impose de payer les taxes même s’il n’a pa un sou.
La caractéristique de Gioppino sont trois énormes gosiers que lui appelle "coraux" ou "grenades":
le goitre, dû au dysfonctionnement d’une glande à cause d’une carence en iode, était une maladie
très courante dans les montagnes. La famille de Gioppino comprend également Bortolo Soccalonga
et Maria Scatolera, respectivement papa et maman, l’épouse Margì et le fils Pissambraga. Comme
ses collègues il traverse toutes les périodes de l’histoire: il est l’ami et l’aide du brigant-bienfaiteur
Pacì Paciana (Vincenzo Pacchiana), il est patriote à l’époque des mouvements révolutionnaires,
il est soldat dans l’armée italienne durant la Première Guerre Mondiale.
Adolfo Murovek avec sa Femme
S4 T1