Aux rythmes de la révolte

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Aux rythmes de la révolte
19/8/2015
Vosges du Nord | Aux rythmes de la révolte
L A PET IT E­ PIER R E ­ SOIR ÉE A F R OB EA T A U F EST IVA L A U GR ÈS D U J A Z Z
Aux rythmes de la révolte
La soirée était annoncée sous le signe de l’afrobeat, lancé au Nigéria par Fela Kuti. Sur
scène samedi, son fils Seun avec l’orchestre Egypt 80 qui a repris le combat de son père. En
première partie, Tony Allen, vieux complice de Fela et batteur exceptionnel.
Les rythmes effrénés de Seun Kuti. PHOTO DNA ­ D.W.
En une soirée et deux concerts, le public a plongé dans l’histoire de l’afrobeat, né au XXe siècle de
la révolte du peuple noir. Des textes engagés contre la corruption, la dictature et les
multinationales, portés par une musique des plus dansantes à base d’un mélange de musique
traditionnelle nigériane, de jazz, de highlife et de funk. Un vent de révolte issu des années 60,
lorsque Fela et Tony Allen font une tournée aux États­Unis, à l’époque de Martin Luther King. Fela
s’engagera dans son pays en politique, tandis que Tony Allen choisira d’exprimer sa colère
uniquement par la musique.
À la mort de Fela en 1997, son fils Seun reprend le flambeau avec talent puisque dès son plus
jeune âge il intègre l’orchestre paternel, Egypt 80, à l’âge de neuf ans comme choriste.
Saxophoniste surdoué, il a déployé sur la scène de la place Jerri­Hans une énergie incroyable. Les
morceaux s’enchaînent, forts et puissants avec ses dix musiciens et deux choristes, sans temps
mort et aux rythmes effrénés.
Surdoué, infatigable, survolté
Danseur et musicien infatigable et survolté, il a communiqué longuement avec le public, en anglais,
pour transmettre ses engagements. L’ambiance était des plus chaudes, le public en version debout
malgré la température (15°). Tour à tour les cuivres, les percussions, les basses et les instruments
africains comme la calebasse se sont approprié le devant de la scène pour des soli endiablés.
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Seun Kuti n’était pas en reste en virevoltant et dansant avec son saxophone dont il a su tirer le
meilleur. Un beau voyage au cœur de la musique africaine militante.
La soirée de clôture du festival Au grès du jazz, dimanche, aura également été africaine avec la
Sénégalaise Julia Sarr (lire en pages régionales de cette édition) et le Tunisien Dhafer Youssef (à
lire dans notre édition de demain).
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