Intervention déportés Avril 2016-2

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Intervention déportés Avril 2016-2
Entré dans la résistance à 17
ans, André Biaux raconte son
histoire aux collégiens de Bueil
Publié le 29/04/2016 á 22H18
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Bueil. Dans le cadre des actions sur la mémoire et la
citoyenneté, le collège Lucie-Aubrac a invité un résistant
déporté.
André Biaux (à gauche) et Jean-Paul Jouachim, avec des élèves et
enseignants de 3e
Vice-président national de l’Unadif (Union nationale des
associations de déportés, internés, familles de disparus), Jean-Paul
Jouachim, fils de résistant déporté, accompagne André Biaux,
résistant déporté, dans les collèges et lycées de la région, « de
Vernon, Évreux et même jusqu’à Cherbourg » pour témoigner, ne
pas oublier cette période douloureuse de l’histoire.
« Depuis le début de l’année, nous avons visité 15 établissements.
Un devoir de citoyen de montrer aux jeunes générations
l’éducation aux valeurs civilisatrices de paix et d’humanité,
l’enseignement de la morale et de l’engagement ». Aux élèves de
3e du collège Lucie-Aubrac, André Biaux a évoqué son
parcours. « Je n’ai fait que mon devoir, défendre la France par
n’importe quel moyen ».
Né en 1925, André Biaux est entré en résistance en décembre
1942 - à l’âge de 17 ans - sous un nom d’emprunt « Tom » afin de
se protéger puis a rejoint le mouvement « Vengeance », groupe
d’action immédiate. « À bicyclette, j’ai distribué des tracts la nuit
et un journal de résistant. Puis j’ai récupéré des aviateurs alliés
pour les cacher dans une ferme. »
« Aujourd’hui vivant, demain peut-être mort »
En 1943, il a raccompagné des aviateurs sur Paris pour qu’ils
puissent retourner en Angleterre et reprendre le combat. « Des
missions très périlleuses ». Le 20 mai 1944, il est arrêté par la
Gestapo suite à une dénonciation. Après un séjour à la prison
d’Évreux, André Biaux est expédié dans le camp de concentration
de Neuemgamme (près d’Hambourg). « On ne pensait à rien, on
vivait au jour le jour. Aujourd’hui vivant, demain peut-être
mort ».
Après avoir survécu aux atrocités des camps - « c’était l’enfer » le jeune résistant a été libéré en mai 1945. « Je ne pesais plus que
36 kg ! À maintenant 90 ans, j’ai la chance d’être encore en vie,
beaucoup de mes camarades ont disparu. »
PARIS NORMANDIE 29 Avril 2016