Le Noble Jeu de M Mail de la v ville de Mo ontpellier r
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Le Noble Jeu de M Mail de la v ville de Mo ontpellier r
Le Noble Jeu de M Mail de la vville de Mo ontpellierr Rédaction eet collection P Philippe Esta ang, fondate ur et trésorieer de l’Association Patrim moniale du G Golf de France (APG GF), Montpelllier le 1 févrrier 2009 sur le site de l’A APGF terres ensemen Sous l’influeence des méédias la prattique du gol f se ncées étaiennt exclues de es parcours ;; développe rapidement ; la télévvision nouss a r de 1772 réduuit cet espacce et précisee le règlement en son article premier : « Tous les chemins dee familiarisé aavec ces vasstes perspecctives natureelles travverses, tous les fossés, ggrands et petits, tous less aménagées où se sittuent les parcours p et les fameux trrous ; nous admirons les superrbes creux aboutissa ant et comm muniquant aux a cheminss attitudes dees joueurs de talent et ssi le vocabul aire lorssqu’ils ne seront pas closs par des terrres élevées,, exclusivemeent anglo‐ssaxon de ce c sport reeste mu urailles ou au utres limites doivent serrvir de jeu. » » encore myystérieux pour beaucoup, les dive rses Maais déjà, un lieutenant ‐ général de la Provincee installationss des terrain ns et de leurrs annexes ssont avaait pu faire aménager unn joc de mailh hou, de longg là pour l’inittiation et la fformation de e chacun. de la muralha d de l’Espitau General. Le 2 décembree 183 Alors certaiins Languedo ociens ont pu p se demannder 35, Zoé Gran nier, l’un dess maires les plus connuss si par hasaard, il n’aurait pas exiisté dans ceette de Montpellier prend un arrrêté aux terrmes duquell province un n jeu plus ou moins voisin n, plus ou mooins e « défendu de jouer aau mail sur tous autress il est parent du ggolf ; les plus anciens on nt répondu ttout che emins que ce eux ci ‐ aprèss désignés. » de suite ; ils avaient prratiqué ou vu v pratiquer par La liste comp prend du ccôté de Lattes quinzee leurs aînéss le noble Jeu che J de Mail servi par Les emins ou portions p de chemins précisémentt chevaliers d du Bois Roulaant. délimités (chem mins des Aigguer elles, de e Moulages,, de la Premièrre Ecluse, de la Perruque entree auttres) ; on y trrouve égalem ment quatre chemins du u côtté de Castelnau dont lee chemin du u Jeu ‐ de ‐ ‐ Maail, le chemin de la Justicee et le chemin du Pioch ‐‐ de ‐ Boutonnet. Plus tard d es terrains p privés serontt écialement aménagés, notammen nt par less spé fab bricants et loueurs dee mails, très connuss auttrefois sous le nom de palemardie ers : les pluss fréq quentés d’en ntre eux étaiient le mail d des Arceaux,, le mail m de la Citadelle, le J eu de mail, en face dess Clin niques Saint ‐ Eloi et le Jeu de Maill des Abbés,, au quartier de la Peira ‐ Rogge (la Pierre ‐ Rouge). Quels que soie ent les terraains utilisés, le parcourss est préétabli ; il comprendd des passa ages obligéss ave ec obstacles à franchir ou à conto ourner, maiss Publicité dee M Richarrd, un des palemardier de surrtout un certain nombree de borness, toucas en n Montpellier eet fournisseurr officiel des C Chevaliers du Bois lan gue d’oc, to cas en graph hie occitane normalisée, , Roulant. trad duit en fra ançais par ppierre de touche. t Cess borrnes dont la a hauteur esst environ d’un pan (en n D’autres ont décou uvert que le chanooine graaphie normallisée un palm m), soit un peu moins dee d’Aigrefeuille avait éccrit dans so on Histoire de vingt ‐ cinq ce entimètres, ont une secction carréee Montpellierr, éditée en 1730 que « le « jeu de m mail don nt le côté esst égal au doouble du dia amètre de laa est plus an ncien et plu us particulie er à la villee de bou ule. L’itinéraire est conti nu ; la boule e reste sur lee Montpellierr que le jeu de ballon, puisqu’on p ditt en terrain ; on jou ue à tour dee rôle ; le va ainqueur estt proverbe que les enfan nts y naissent un mail à la celui qui atteintt le but avecc le plus petitt nombre dee main. » cou ups. Le jeu consiste à pousser à l’aide d’un maillet, une « Le e Noble Jeu de Mail de lla ville de Montpellier »,, boule en rracine de buis pour atteindre un but œu uvre de J. Sudre, est éditté chez Marttel en 1772 ;; déterminé cconstitué par une borne de pierre. l’au uteur décrit dans une prréface les ve ertus du jeu u A l’origine le jeu se pratiquait sur un esppace et ses titres de d noblessee acquis dan ns plusieurss naturel quelconque ju ugé favorab ble ; c’était du cou urs d’Europe. « tout terraain » ou prresque, puissque seules les Canne de ma ail et sa boule en buis. On peut y lire quelques phrases étonnantes : mme un des pplus « Le Jeu a to oujours été regardé com innocents eet des plus agréables am musements dde la vie, puisqu’en réunissaant la force e à l’adressee, il rend sain eet robuste et donne à la jeunessee la dextérité eet l’agilité du d corps, si utiles pou r le maniementt des armes et pour l’exxercice des A Arts mécaniquess. L’ !intervaalle pour rejoindre la booule procure l’agrément d’u une douce promenade ; la conversatio on, le plaisir du Jeu donn nent de l’apppétit et aident à la digestion n. Enfin, tout le monde sait ur prévenir les l’utilité de la Gymnastique, pou maladies, eet en guérir quelques‐unes ; l’agitattion qu’on se do onne, en pou ussant la boule d’espacee en espace, faait un meerveilleux effet e pour la transpiratio on des hum meurs, et il n’est point t de rhumatismee, et autres maux semb blables, que l’on ne puisse p par là préven nir ou guérir,, car de touss les Jeux d’exerrcice, le Jeu de Mail, au jugement d e la Faculté dee Médecinee de Monttpellier, estt le meilleur pour la santé. d chapitre initial intittulé La Préface est suivie d’un « Principes pour appren ndre à bien jjouer au maail. » On y trouvve des préccisions intére essantes su r le choix du m mail et de la boule, ain nsi que sur les positions d du corps, dees pieds, de es bras et des mains ; par exemple : « Le corps n ne doit être n ni trop courb bé, ni trop drroit, mais médio ocrement penché à prroportion dee la longueur du u manche du mail, afin qu’en frapp ant, il se soutien nne par la force des reinss, en le tournnant doucementt en arrière d de la ceinturre, en haut aavec la tête, sanss toutefois p perdre la bou ule de vue. CC’est ce demi ‐ tour du corps qui faisantt faire un grrand cercle au m mail, produit cconjointeme ent avec les bbras l’effet de la force mouvaante qui vien nt de loin t vite, m mais On ne doiit pas lever le mail trop seulement sans se laissser emporte er, le tenir peu dan ns sa plus ha aute portée,, pour frapp per sur ‐ le ‐ ‐ chaamp le coup avec vigueuur, en y joign nant la forcee du poignet, sans changer néanmoins la situation n du corps, des bras b ni des ppieds, afin de d conserverr tou ujours la même union quue l’on a dû prendre du u pre emier coup d’œil avec la boule. Less mains doivvent être prrès l’une de e l’autre, less braas ni trop raiides ni trop éloignés, ma ais faciles ett déliés, afin que e le coup sooit libre et aisé. La main n gau uche, qui esst la premièère posée, doit d avoir lee pou uce vis ‐ à ‐ vis de celu i de la main n droite ; less deu ux pouces do oivent se crooiser un peu en biais surr le bout b des autres doigts ; ils ne doive ent pas êtree desssus ni à côté du manchee, mais le po ouce gauchee doit être assuje etti entre le ppetit doigt e et le poignet,, pou ur pouvoir, a avec aisancee et les bras déliés, fairee uniment et doucement le demi‐cercle de la levéee du mail. Enfin n, il faut d escendre le e mail avecc vigueur, sans perdre néanm moins la juste e proportion n pou ur arriver au u point où l a boule doitt être prise,, afin n d’unir ense emble avec lee coup d’œill la posée où ù l’on n se propose e de porter laa boule. » Tou utefois la partie essenttielle du do ocument estt con nstituée par le fameux Règlement du Jeu dee Maail, en 77 articles ounte e tout es pre evist, reglat,, escclarcit e de efinit embéé de poulits dessenss finaament grava ats (où tout eest prévu, ré églé, éclaircii et d défini, avec d de jolis dessiins finement gravés). San ns entrer da ans le détaiil d’une réglementation n très pointilleu use, on cittera quelqu ues articless sim mples. Artt. 5 ‐ Avant de débuterr Avant de débuter, on n con nvient de ce qu’on joue, de la route d de jeu qu’on n doit suivre s’il y en a plusiieurs, et de la pierre où ù l’on n doit aller finir la partie.. On commence la partiee prè ès de la pie erre de touuche, ou au utre endroitt con nvenu, en pla açant la bouule à son gré. Après quoii l’Ad dversaire, c’’est ‐ à ‐ diire celui qui doit jouerr aprrès, peut s’avancer de laa longueur d d’un manchee de mail, s’il veu ut, ou se recuuler. Artt. 42 ‐ Mouiller la boulle Le joueur ne pourraa mo ouiller la boule à desseein de la faire tenir en n jouant ou cro oquant sur un lieu éle evé, n’étantt perrmis que de la frotter aveec de l’herbe e. Artt. 58 ‐ La boule b partaggée dans sa a course Lee joueur pourra refaire son ccoup lorsqu’il partageraa sa boule en de eux pièces sséparées faiisant route ;; mais il n’en pou urra pas fairee de même lorsqu’il seraa arrivé à la bou ule, et qu’onn la trouvera a fendue ou u misse hors d’éta at de pouvo ir continuer d‘en jouer ;; on pourra seulement en mettre une autre pourr finiir la partie. Art. 75 ‐ La partie commencée c ne peut êêtre renvoyée ssans cause légitime ett prouvée U Une partie commencée ne peut être renvoyée à un autre jour sans légitim me cause, comme mau vais temps survvenu, pluie, manque de e jour, ou e nfin quelque afffaire ou cas imprévu, recconnu véritaable, à moins qu u’il n’en soitt autrement convenu enntre joueurs. Car alors, il y aaura mauvaisse foi de la ppart de celui qui la renvo oie, et, en ce cas, il ssera condamné comme s’il l’avait perd due et tenuu de payer ce qu ui se joue. A A la fin de so on livre, J. Suudre ajoute quelquees Renseigneme R ents supplémenttaires ; les deux d dernie ers paragrapphes méritent d d’être cités : « Les règgles dont nnous venons de p parler sont aassez généra alement étabblies à Montpelliier, mais il en est beauco oup d’autress sur lesquelles o on n’est nullement d’acccord. En suivvant exactementt ce Règlemeent, on préviiendra à l’av enir toutes les mauvaises contestatio ons, toutes les chicanes, q qui font si souvent s perdre la partiie à celui qui l’aurait légitimement gagnée, si le caprrice, ou le désir de gagner conntre le défaut d’expérience o toutes les rèègles n’eusseent pas décid dé. » Le matériel du jeu comprend une b boule et un m mail pour la p pousser. Le mail ou palemard éétait composé d’un mancche souple en bois de ée à la taillee du micocoulierr d’une longgueur adapté joueur, soitt pour les pllus longs une demie cannne, un peu mo oins d’un mètre ; au bo out du mancche, une tête en racine dee buis, cerclé ée de fer ddoux dont les extrémités sont taillées de faaçon différente ; l’une sur un u plan verrtical, la maassa, utilisée pou ur pousser laa boule, l’auttre biseautéee, la leva, servan nt à la souleever et à l’e envoyer au lloin. D’Aigrefeuillle rapporte qu’un joueur habile pouuvait « dans troiss coups … meettre la boule dans la cooupe d’un chapeaau à cent pass de distance e. » Une bonne boule « estt l’âme de la partie » ; elle doit être « de bon buiss fin, bien noué, fort se c et d’un poids proportion nné à sa grosseur ; il est essentiel que les nœuds, qui para aissent souvvent sur les deu ux côtés opp posés de la boule, soiennt le plus petits qu’il se pourra. Elle doitt être frappéée à la pierre paar le maître Palemardier. » Puis, ellee est « rodée » d dans des parties d’entra aînement avvant son utilisaation en compétition. « Le suc de pariétaire ((herbe de Notre N ‐ Dame) conservee les boules, lorsqu’on les frotte souvent avec ceette herbe, ce q qui les endurcit, leur fait prendre d e la nourriture et du poidss. » Mails et boules éta ient les s fabriqués par des artisans spécialisés, Palemardiers ; chaque Maître ‐ Pa alemardier aavait n atelier, ses compagnnons et se es aides ; ill son fab briquait mails et boules qu’il venda ait ou louaitt auxx amateurs. Carrte‐postale du jeu de mail à à Montpellier, 1903. Less Palemardiers conceevaient et dirigeaientt l’am ménagementt d’un certaiin nombre d de parcours ;; en maintes circonstancess, ils jouaie ent le rôlee e les pratiquuants. Aux veilles v de laa d’arbitres entre Révvolution, on comptait unne douzaine de Maîtres ‐‐ Palemardiers qui q vivaientt « commod dément » à à Mo ontpellier. Ils formaient uune corporattion dont less statuts avaient été approuuvés par le Sénéchal S dee ontpellier le 4 4 septembree 1668, puis par un arrêtt Mo du Parlement de Touloouse intervenu le 28 8 novvembre de la a même annnée.C’est à cette époquee que e le Maître François Graasset, le plus connu dess palemardiers m montpelliérai ns exerçait sses talents. outons Alpho onse Angladda rapporterr un poèmee Eco écrrit en 1885 : « Enfants de Montpellier, M race alerte et vaillante,, « V Vous dont la a noble ardeeur que tou ut le mondee van nte … De vo os pères jaddis imitant la valeur … … Enttretenait du u corps l’addresse et la vigueur … … Laissserez‐vous périr par vvotre indifférence …Lee nob ble Jeu de M Mail ? Ingratss ! Quelle incconstance … … Vou us fait aban ndonner ce roi de touss les jeux … … Qu’avec un soin jaloux praatiquaient vo os aïeux ? … … Hab bitants du Clapàs, C suiveez donc mon conseil .... Con nsacrez vos loisirs à ce jeeu sans pareil. » Une e phrase du livre de J. Sudre pe ermettra dee con nclure : « LLes Anglaiss qui arrivent danss Mo ontpellier, ne e peuvent d’’abord se persuader quee tan nt de perso onnes puisseent s’amuse er à courir,, dise ent‐ ils, aprrès un morcceau de bo ois : mais ilss revviennent bien ntôt de leur eerreur … » Cerrtains avanccent que nootre Noble Jeu J de Maill serait à l’origine du golf anglo‐saxon. Pourquoii pass ?