Les scènes haussent le ton
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Les scènes haussent le ton
■ UPI René Cassin Un réseau social pour l’embauche Page 10 N° 3 - jeudi 13 janvier 2011 Ce quotidien d’information locale est réalisé par les étudiants en journalisme de l’ISCPA Aphone Par Virginie Malbos " Pour du bon son, veillez à changer de ville avant d’acheter votre place ". Dans un monde où l’avertissement et le principe de précaution font loi, la ville de Lyon devrait sans doute songer à investir dans ce genre de slogan. Quitte à les placarder sur les murs de sa plus grande salle de concert. Car comment se prémunir, sinon, des critiques des amateurs de musique face à l’acoustique navrante de la Halle Tony Garnier ? Une contrariété qui ne semble pas frapper les artistes mais qui oblige les spectateurs à dire au revoir à leur " moment privilégié ". Sans autre option, ils devront se contenter de signer le chèque, plisser les yeux, et s’imaginer la musique telle qu’elle pourrait être. Ailleurs. De toute façon, ils n’ont pas le choix. En dehors des festivals, Lyon n’a pas d’autre lieu pour accueillir ces grandes pointures de la chanson. La musique en reste assommée. Il ne fallait sans doute pas attendre autre chose d’un ancien abattoir. ■ Pour s’abonner : [email protected] Plus d’informations sur : Les scènes haussent le ton Alors que le Transbordeur et le Ninkasi s’agrandissent, la question se pose quant à l’avenir des structures intermédiaires. PAGES 2 et 3 ■ économie ■ Sciences Transports à tout prix : Grenoble devance Lyon La marche des robots sur Vaulx-en-Velin Page 4 Page 6 LE FAIT DU JOUR LE FAIT DU JOUR Lyon veut garder le bon tempo Le Transbordeur et le Ninkasi devraient s’agrandir à partir de cette année. Sans véritable danger pour les petites salles et les artistes émergents, qui devraient conserver leur place sur le devant de la scène. Par Jérôme Paquet C a bouge dans les salles de Lyon. Pas de pogos, mais des transformations à venir cette année. Le Transbordeur est sur le point d’agrandir sa salle de concert (de 1500 à 1800 places), et le Ninkasi prépare une large restructuration de son activité. Au " Transbo ", exit l’ancien directeur (et fondateur) Victor Bosch, ce sont deux entreprises qui ont repris la main. Depuis le 1er juillet dernier, les entreprises Eldorado, producteur de spectacles, et Alias, tourneur (entreprise chargée de la gestion des tournées) dirigent l’établissement, qui reste propriété de la Ville de Lyon. Un manque de salles entre 350 et 750 places Au Ninkasi, la fabrique de bière devrait déménager, probablement à Corbas. Dans ce cas, les deux salles de concert de Gerland s’agrandiraient. Le Kao (salle payante) passerait de 600 à 750 places, tandis que le Kafé (partie gratuite) attendrait 600 places. Augmenter ainsi la " jauge " (la capacité d’accueil d’une salle), " c’est préoccupant ", estime Benjamin Petit, programmateur du Marché Gare (Lyon " Au Transbordeur, on a toujours une mission de service public, donc on ne va pas changer fondamentalement. On est dans un lieu avec à la fois une histoire et une aura importantes, donc on va chercher à les préserver tout en se modernisant à l’avenir. " Hausse de 30 % de la fréquentation Cyrille Bonin sait aussi que c’est en continuant de soutenir les artistes émergents que sa salle pourra se garantir un futur économique viable. Un avenir qui s’annonce plutôt positif pour la salle située à côté du parc de la Tête d’Or, du fait de son changement de gouvernance. Les subventions des collectivités perdent désormais en Le Marché Gare, pendant les Nuits Sonores 2009/Photo Nuits Sonores 2e). " Cela signifie qu’on a un manque de salles entre 300 et 750 places. Et avec une jauge différente, on a une typologie d’artiste différente. Cela pose problème pour la progression des musiciens locaux. C’est dommage, d’autant plus qu’il n’y a pas vraiment de concurrence. " S’il confirme l’absence de rivalité entre les salles de concert, Cyrille Bonin, directeur du Transbordeur, estime que le nombre de salles est suffisant. " Quand on voit le Marché Gare, l’Epicerie Moderne, le Ninkasi et le Transbordeur, on se rend compte qu’on est complémentaires. C’est la même chose quand on achète une voiture. Les modèles se ressemblent au premier coup d’œil, mais ce n’est jamais tout à fait la même gamme. " Pas de raisons non plus de craindre une transformation de l’esprit de la salle. Pratique ■ Transbordeur : 3 Boulevard de Stalingrad 69100 Villeurbanne ■ Marché Gare : 36 Rue Casimir-Perier 69002 Lyon ■ Le Sirius : Face au 4 Quai Augagneur 69003 Lyon ■ CCO Villeurbanne : 39 Rue Georges Courteline, 69100 Villeurbanne ■ Ninkasi : 267 Rue Marcel Mérieux 69007 Lyon ■ Epicerie Moderne : Place René Lescot 69320 Feyzin ■ La Marquise : 20 Quai Victor Augagneur 69003 Lyon ■ Le Trokson : 110 Montée Grande Côte, 69001 Lyon [ 2 ] Jeudi 13 janvier 2011 10 du MAT’ importance. " L’argent privé est incontournable. L’industrie de la musique ne peut pas être tributaire des collectivités ", explique Cyrille Bonin. Une relative indépendance que n’a pas le Marché Gare. " On a une forte inquiétude quant à l’avenir de la salle, parce que la Ville n’a pas assuré que nous allons y rester ", explique Benjamin Petit. Une incertitude qui dure, malgré une hausse de la fréquentation de 30% en 2010. " Ce serait terrible si on devait partir, parce qu’il aurait un no man’s land de salles entre 300 et 750 places. L’éventail des jauges est important dans une ville. Plus il y a de salles et mieux c’est. " Ce ne sont pas les amateurs de musique (ni les musiciens) qui diront le contraire. 70000 €. C’est le coût des travaux au Transbordeur, pour agrandir la salle de concert de 300 places. Loin des 2 à 3 millions que devrait débourser le Ninkasi pour délocaliser sa production de bière, agrandir ses deux salles de concert, et démarrer une activité de distillerie de whisky. Aussi prévues, les productions de vodka et d’eau de vie de fruits. Les festivals à ne rater sous aucun prétexte L’Original Festival : 10 jours de festivités pour réjouir les amateurs de hip-hop. G-Funk, rap français, rap West Coast, soul… il y en a pour tous les goûts. De quoi se réchauffer au mois d’avril (du 1er au 10 cette année), avec notamment Faf Larage, Ben l’Oncle Soul ou encore Akhenaton en têtes d’affiche pour l’édition 2011. ■ Nuits Sonores : le rendez-vous électro de l’année. Début juin (du 1er au 5 cette année), les festivaliers se retrouvent sur des sites payants (Marché Gare, piscine du Rhône et Théâtre des Célestins) ou gratuits (Apéros Sonores, Siestes Sonores, Images Sonores). Plus de 81000 personnes étaient présentes en 2010, donc 39000 sur les sites payants. ■ Nuits de Fourvière : le festival de l’été, qui mélange musique, danse et théâtre pendant trois semaines au mois de juillet. Situées dans le théâtre romain de Fourvière, les Nuits de Fourvière mélangent cadre magnifique, programmation grand public et de qualité, et acoustique excellente. ■ Woodstower : un dernier événement pour finir l’été. Le temps d’un week-end, le parc de Miribel-Jonage se transforme en scène pour les arts de la rue (danse, théâtre) l’après-midi (partie gratuite) et la musique (partie payante). ■ L’entrée du Transbordeur/photo DR 10 du MAT’ Jeudi 13 janvier 2011 [ 3 ] DANS LES COULISSES DE... économie Le bio’ a toujours la cote Tous les mercredi, les Brondillants ont le choix entre des produits biologiques et traditionnels. V ingt ans que le bio’ a trouvé sa place dans le marché de Bron, place Baptiste-Curial. Dès cinq heures et demie les premiers producteurs se placent sur leurs stands. Arriver de bonne heure est loin d’être superflu. En effet, décharger et installer les étalages prennent deux heures : " Disposer et présenter nos produits en faisant des pyramides pour les fruits nous prennent une heure et demie. Le visuel est important pour attirer de nouveaux clients ", explique Patrick Bonnard, patron de l’entreprise familiale Bonnard & Fils Fruits et légumes, présente depuis 30 ans à Bron. Pour l’agriculture biologique, la présentation est gage de qualité pour beaucoup de clients, " nous devons avoir un étalage rustique témoignant à la fois du terroir et de la qualité du produit ", reconnaît Bernard Dhebery, producteur de noix et de légumes. Pas la même clientèle. L’arrivée du bio’ a transformé ce marché qui était traditionnel, " nous veillons à dissocier les producteurs bio’ et traditionnels et à ne pas positionner deux maraîchers ayant la même production ", explique Jean-Paul Margerit, fromager. Selon lui, il n’y a pas de concurrence entre le biologique et le traditionnel, " nous n’avons pas la même clientèle et nos productions diffèrent ", poursuit-il. En effet, la plupart des maraichers constate que la clientèle bio’ vient de plus loin que la clientèle de proximité. " Naturellement, j’ai une clientèle fidèle allant de Vaulx-enVelin jusqu’à Vénissieux mais j’ai beaucoup de clients qui se Devant l’engouement du bio, les bouchers traditionnels se mettent eux aussi au bio / Photo F.L. [ 4 ] Jeudi 13 janvier 10 du MAT’ La proximité des produits est le premier argument de vente / Photo F.L. déplacent uniquement pour l’appellation bio’ ", contrairement aux agriculteurs traditionnels qui ont leurs fidèles issus du quartier. Le bio’ crée la tendance. S’il n’y a pas de rivalité notable, force est de constater que " l’agriculture biologique crée une tendance dans la recherche de nouvelle semence et au retour à d’anciennes variétés ". Les producteurs traditionnels doivent donc s’aligner et proposer une gamme de produits plus conséquente. Les revendeurs ne s’y trompent pas et proposent une palette de fruits et légumes de plus en plus conséquente. " Le biologique est fer de lance de la qualité pour beaucoup de personnes. Nous ne pouvons pas nous permettre de mêler culture biologique et traditionnelle, il faut donc avan- cer des arguments comme la proximité de la production ", reconnaît Patrick Bonnard. à 12h30, les producteurs doivent remballer pour qu’à 13h30 précises les cantonniers puissent nettoyer la place. Fabien Leone En chiffres > Il y a cinq marchés à Bron. > Le marché place Baptiste-Curial propose deux fromagers, un poissonier, deux bouchers, un boulanger, un fleuriste et quatre maraichers > Le marché est Chers transports L’abonnement TCL étudiant «Campus» vient d’augmenter. T oulouse, Grenoble, Bordeaux, Montpellier, Nantes, Nice, Rouen, Nîmes et Strasbourg… Voilà la liste des villes dont l’offre étudiante en matière de transports en commun serait plus avantageuse qu’à Lyon, qui ne se classerait que dixième ville française. C’est en tout cas ce qu’affirme le magazine L’étudiant, dans une enquête publiée la semaine dernière. Mais qu’est-ce que Lyon pourrait bien envier à ses petites camarades ? La principale remontrance réside dans le prix. Avec son forfait Campus, ajusté à 25,60€ au premier janvier, les TCL sont en effet loin de rivaliser avec les 10€ mensuels (accès illimité au réseau) demandés aux étudiants par le Tisséo toulousain. Un grief qui ne semble pourtant pas interpeller les étudiants. " Honnêtement, pour le service proposé, je ne trouve pas que ce soit excessif, explique Anthony, en deuxième année d’histoire, à l’université Lumière (Lyon 2). On profite d’un réseau important, et surtout en très bon état ". L’argument vaut d’être regardé de prêt. Le Tisséo de Toulouse, en tête du classement, n’entretient que deux lignes de métro, ainsi qu’une ligne de tramway récemment lancée. Les transports en commun de Grenoble et Bordeaux, qui ►►► Fil Info ■ AERIEN L’aéroport Saint-Exupéry gagne en affluence. En 2010, ce sont près de huit millions de passagers qui ont été recensés (7 979 228). Une augmentation de 3,4 % par rapport à 2009. La part de l’aviation low-cost croît également et occupe 19 % du marché total, une croissance de 10 % en une année. La fréquentation de l’aéroport de Bron a cru moins fortement, avec 1.2 %. ■ LIVRET A L’achat des tickets directement au conducteur coûte désormais 2€ / photo L.F. complètent le podium, ne proposent eux pas de ligne de métro. La solution tarifaire la plus juste, la ville de Grenoble l’a peut-être trouvée. Facturée 24,90€ à plein tarif, l’offre étudiante du Tag (Transports de l’agglomération grenobloise) est dégressive en fonction des revenus de l’usager. Une tarification à cinq étages, qui propose un pass à 2,20 € aux usagers les moins aisés (quotient familial inférieur à 350 euros). Imbattable. Léo Faure De 43,50€, l’amende pour fraude peut grimper à 81,50€ si vous ne payez pas immédiatement / L.F. Ce pourrait être l’une des rares bonnes nouvelles de la rentrée. Le taux du livret A, dont le niveau annuel doit être fixé samedi par le gouverneur de la banque de France, pourrait être revu à la hausse. Les spécialistes tablent sur un passage de la rémunération de 1,75% à 2,00%. Cette hausse serait justifiée par l’inflation, qui s’est poursuivie en décembre 2010. ■ SNCF La société ferroviaire vient d’être condamnée à verser trois millions d’euros à la région Rhône-Alpes, en raison des retards récurrents constatés sur les lignes de TER. Une somme que réclament deux associations de défenseurs des usagers, en dédommagement des plus de 800 plaintes qu’elles ont enregistrées. Pour s’abonner : [email protected] Plus d’informations sur : ouvert de 7 heures et demi à midi et demi. 10 du MAT’ Jeudi 13 janvier 2011 [ 5 ] FOCUS 9e UPI RENé cassin Faites de la place ! Joue-la comme Facebook Le nombre de places payantes a augmenté. Et les espaces gratuits ne suffisent pas toujours à accueillir tous les utilisateurs L’UPI a son réseau social, www.futurleader.com. Un héritier de Facebook, entre amis et réseau professionnel. D L ans ma classe, un petit trafic se met en place pour pouvoir sortir gratuitement du parc relais de Gorge de Loup. Tous les matins, mes camarades et mes professeurs, qui viennent en cours en voiture, se garent à l’intérieur de ce parking, alors qu’ils ne sont pas usagers TCL. à la sortie des cours, pour éviter de payer la place de stationnement, chacun essaie de récupérer un ticket de transport en commun validé du jour même " explique Manon, 20 ans, étudiante en 2ème année de BTS communication des entreprises. Dans le 9e arrondissement, pas toujours facile de se garer. Et les usagers rechignent de plus en plus à mettre la main au porte-monnaie. Ces dernières années, le stationnement payant n’a cessé de s’étendre dans ce quartier de l’Ouest lyonnais. En 2010, 600 places payantes ont été créées par la Ville dans cet arrondissement. Du centre de Vaise à la rue Sergent Michel Berthet, en passant par Gorge de loup, Le parc relais de Gorge de Loup est pris d’assaut par les automobilistes / Photo Hermance Murgue il faut payer pour se garer. Heureusement, trois parcs relais sont à la disposition des utilisateurs, deux à Vaise ( respectivement 502 et 727 places) et un à Gorge de Loup (680 emplacements). Dans ces parkings gratuits réservés aux usagers TCL, abonnés ou non, il faut présenter un ticket La grogne des commerçants de la Grande Rue de Vaise Suite à de nombreux travaux, la Grande rue de Vaise a vu ses places de stationnement diminuer rapidement. Entre la baisse de la fréquentation et la colère des conducteurs, les conséquences pour les commerçants sont nombreuses. " Franchement, c’est la catastrophe, certains de nos clients viennent de loin et ils ne peuvent pas se garer à proximité du magasin. Il y a eu une véritable baisse de la fréquentation, notre chiffre d’affaire a diminué " explique Houda, employée dans un des deux pressings la rue. Pour Michèle, responsable d’un magasin de vêtments, l’opinion est la même : " La rue est très jolie mais c’est la seule chose positive. Aujourd’hui, devant mon magasin, il ne reste plus que 4 places de stationnement, c’est intolérable. Le fait que les places soient payantes ça ne pose pas de problème, nous ce qui nous énerve c’est la diminution du nombre d’emplacements ". De son côté, Catherine Le Freche estime que "aujourd’hui, les commerçants semblent plutôt favorables aux stationnements payants. Cela libère de la place et permet d’avoir plus de clients ". [ 6 ] Jeudi 13 janvier 2011 10 du MAT’ validé, le jour même, pour pouvoir sortir son véhicule. " Les parcs relais sont complètement saturés. Ils sont victimes de leur succès " confie Catherine Le Freche, employée à la direction des transports urbains en charge des questions de stationnement. Les places payantes : pas une si mauvaise chose 2 500, c’est le nombre de places de stationnement payantes dans le 9e arrondissement. Contre environ cinq fois plus d’emplacements gratuits. Selon Catherine Le Freche " créer des places payantes est quelque chose d’indispensable. Limiter le temps de stationnement permet une rotation et libère de la place régulièrement. Le but n’est pas d’embêter les gens ". En moyenne, par jour, une place gratuite accueille un à deux véhicules, contrairement à une place payante qui, elle, peut accueillir environ six voitures. Hermance Murgue Plus d’informations sur www.keskiscpass.com ’œuvre de Mark Zuckerberg a des ramifications un peu partout, jusqu’à la nouveauté internet de l’UPI. Créé fin 2010 en partenariat et avec l’accord de Facebook Europe, www.futurleader.com est une extension toute nouvelle du site le plus célèbre au monde. Ce réseau gratuit n’est pourtant pas un mimétisme aveugle de la lumineuse invention du créateur de Facebook. L’idée de mettre au point un réseau social et professionnel, qui réunirait plus de cinq mille étudiants et leurs contacts en entreprise n’est évidemment pas une mauvaise chose. Au contraire, c’est l’émulation professionnelle et sociale qui est recherchée. Parce qu’il arrive que bon nombre d’entre nous, utilisateurs de Facebook, y publiions des choses qui ne regardent pas d’éventuels employeurs sur le plus grand réseau social d’Internet. Ce qui est sur Facebook, reste sur Facebook On se connecte sur Futurleader avec ses identifiants Facebook, mais rien n’interagit entre les deux plates-formes. Elles sont indépendantes l’une de l’autre. Jennifer Baudet, étudiante à l’ISCPA Lyon, a travaillé à l’élaboration du projet : " C’est un mix intimiste entre Viadeo et Facebook. C’est l’opportunité de trouver un emploi ou un stage, de se créer un réseau professionnel Tout en ayant des contacts étudiants au sein des différentes écoles de l’UPI. " Le site compte aujourd’hui 86 membres. Au regard du nombre potentiel de connectés au réseau social de l’UPI, ce nouveau-né sur Internet est véritablement là pour faciliter les démarches de recherche. Les demandeurs de stage de Futurleader sont amenés, de manière ludique, à compléter leur CV et le mettre à disposition des employeurs membres du site. Ces derniers auront les mêmes facilités pour poster une offre d’emploi ou de stage.Petite similitude avec le site le plus visité de la Toile, les créateurs de Futurleader ont mis au point une catégorie " Événements ". Il s’agit de recenser les soirées, conférences, temps forts concernant les étudiants de l’UPI, qui alimenteront eux-même la rubrique. ►►► Les rendez-vous de l’UPI ■ Conférence. Le Mardi 18 Janvier 2011, l’IDRAC Lyon accueille, dans les locaux de l’UPI René Cassin, l’Observatoire des Dirigeants Commerciaux de France (DCF) pour une conférence sur la fonction commerciale, évolutions et nouvelles clés de succès, animée par Francis Petel. ■ Don du sang. Mercredi 2 et jeudi 3 février prochain aura lieu la grande collecte annuelle de sang de l’UPI. Avant de tendre la veine, vous devrez vous inscrire dans le hall de l’université et répondre à un questionnaire. En récompense, l’établissement français du sang a prévu une collation. Futurleader est en ligne depuis le début de l’année / L.D. Futurleader a récemment vu le jour, mais l’idée est née en 2010 dans la tête d’un étudiant de l’Université René Cassin. Aujourd’hui, le site est le premier et seul réseau social de l’UPI, mais comme David Fincher, on peut imaginer tous les scénarios à la Social Network. Lucas Demangeat Réagissez ! sur www.keskiscpass.com Le 10 du mat’ Adresse : 47, rue sergent Michel Berthet, 69009 Lyon Site web : www.keskiscpass.com Email : [email protected] Tél : 04 72 85 71 71 Directrice de la publication : Isabelle Dumas Directeur de la rédaction : Dominique Humbert Rédactrice en chef : Virginie Malbos Secrétaire de rédaction : Baptiste Marsal Coordinateur web : Jean Rioufol Rédaction : Grégoire Arnould-Cordier, Camille Brunier, Lucas Demangeat, Sarah Duverger, Léo Faure, Fabien Leone, Virginie Malbos, Baptiste Marsal, Hermance Murgue, Jérôme Paquet, Jean Rioufol Réalisé dans le cadre de la spécialisté presse écrite des étudiants de l’ISCPA Lyon 10 du MAT’ Jeudi 13 janvier 2011 [ 7 ] SCIENCES Culture La guerre des robots Votre mission, si vous l’acceptez : créer un cyborg (Terminator) ou un R2D2 moderne qui exaucera vos moindres volontés pour venir à bout des défis scientifiques imposés. " Besoin d’un vrai rap lyonnais " Pour Sandovall Killah Man, les artistes lyonnais spécialisés dans la musisque urbaine sont en retard par rapport à des villes comme Paris ou Marseille Photo D.R. S andovall Killah Man est un artiste ragga et hip hop lyonnais officiant au sein de la Heartical Familly. Il revient sur l’état de la musique urbaine à Lyon. A l’atelier de l’association, la petite équipe qui participera au concours construit minutieusement son robot. / C. B. L es Trophées de Robotique, organisés par Planète Sciences Rhône-Alpes, se tiendront dimanche 27 février, au centre culturel communal Charlie Chaplin de Vaulxen-Velin. Ils mettent en compétition des équipes de deux minimum et composées de jeunes de 7 à 18 ans, qui s’affronteront sur des défis scientifiques avec leurs propres robots. Pour participer, il est impératif de faire partie d’une école ou d’un club adhérent à Planète Sciences Rhône-Alpes, ou à l’association ellemême. Les inscriptions sont à finaliser avant samedi 15 janvier, dernier délai. Vaulx-en-Velin, une politique scientifique " L’association a été créée en 1962, à l’époque des premières conquêtes spatiales françaises. Plein de jeunes se sont mis à construire des fusées dans leurs garages ", explique Benjamin Piabon, chargé de mission à l’association. " Pour cadrer tout ça, le CNESS (Centre National d’Etudes Spatiales) a initié la création de [ 8 ] Jeudi 13 janvier 2011 10 du MAT’ Planète Sciences, un réseau composé de délégation, dont la nôtre. " à l’origine du projet Trophées de Robotique, une volonté de dépasser la simple initiation à la culture scientifique. L’association multiplie les démarches expérimentales : tester et expérimenter, il s’agit de s’essayer à la mécanique. " La municipalité de Vaulxen-Velin a une politique dynamique en ce qui concerne les sciences. Elle se donne les moyens de proposer des événements intéressants, EbulliSciences par exemple ", ajoute Benjamin Piabon. C’est pourquoi l’association n’a plus quitté la ville depuis dix ans maintenant. " Avec le Grand Lyon, Vaulx-en-Velin souhaite faire du Planétarium une sorte de pôle d’astronomie et de culture spatiale. Les travaux sont en cours et devraient prendre fin en 2012 ". Le projet doit donner naissance à un lieu central pour la culture astrophysique et améliorer la visibilité physique des structures scientifiques lyonnaises. Camille Brunier Plus d’informations sur www.keskiscpass.com Cherche robots ménagers Planète Sciences RhôneAlpes appelle tous les experts en robotique, novices ou simples passionnés à donner de leur temps pour aider à l’organisation de l’événement. Pas de critères précis, si ce n’est avoir 18 ans environ et être curieux. Pour s’inscrire, il suffit d’envoyer un mail à rhone.alpes@planetesciences. org avant le 27 février. 1/ êtes-vous étonné que les artistes lyonnais ne percent pas alors que Lyon reste la deuxième ville de France ? Ce n’est pas surprenant, et cela s’explique très simplement. Tout d’abord, la plupart des artistes propose un hip-hop sans singles formatés pour passer à la radio. Avec l’évolution du rap et de l’industrie de la musique, c’est impossible de percer avec cette approche. Sur Lyon, il est déjà compliqué de fédérer tout le monde à travers une musique originale. Si les mélodies funk prolifèrent, les textes restent très ghetto. Par contre, ce constat n’est pas applicable aux producteurs qui se révèlent nettement plus ouverts. Pas étonnant qu’ils produisent des artistes nationaux comme le Gang du Lyonnais (113, Doudou Masta et Diam’s). 2/ On retrouve donc une culture de quartier, comme Paris et Marseille, mais cela ne suffit pas… Oui, bien sûr, mais Paris reste la capitale. Les artistes se croisent et collaborent. à Marseille, on retrouve l’impulsion de groupes tels que IAM ou Fonky Family. à Lyon, il n’y a aucune passerelle. Je remarque également une différence dans les retours du public. Chez nous, les spectateurs sont passifs et supportent souvent des artistes issus de leur quartier. Soutenir un groupe, c’est se rabaisser et beaucoup de pointures constatent cela. Lorsqu’on monte sur scène, on est là pour vendre sa musique. De la même manière quand on achète son billet, on supporte forcément. Il y a donc une certaine hypocrisie. 3/ Lyon est donc destinée à rester recentrée sur elle ? Je ne suis pas aussi pessimiste. Il y a Casus Belli qui a signé sur le label de Rohff. Notre génération, depuis deux ans, s’organise et n’hésite plus à collaborer. Le collectif 800 fédère avec des artistes variés, de nombreux sound systems - des collectifs ragga - se créent et des producteurs prometteurs se font connaître. Mais nous sommes en retard, c’est indéniable. Il faut encore se structurer et surtout construire une identité lyonnaise reconnaissable qui puisse s’exporter. Propos recueillis par Fabien Leone Lyon, ce mouton noir P aris, Marseille voire Grenoble profitent d’une aura plus importante que Lyon en matière de musiques urbaines. Pourtant la danse hip-hop est fièrement représentée avec les champions du monde The Pokemon Crew." On a raté le coche ! Les réseaux principaux étant Paris et Marseille, ils ont défendu leur propre style. Aujourd’hui, les effets sont flagrants : un artiste lyonnais aura du mal à percer ", observe K-Sur, un rappeur venu de Rillieux-la-Pape. Il a donc été compliqué pour l’underground - autrement dit, les groupes méconnus lyonnais de se créer une ►►► Fil place et une visibilité nationales. Des groupes comme IPM, qui a créé son label, intitulé La Lyonnaise des Flows, sont tout à fait marginaux dans le paysage musical lyonnais. Aujourd’hui, les artistes qui collaborent avec des groupes de la capitale se comptent sur les doigts de la main." Il manque de vraies structures de distribution, ce qui dénote d’un amateurisme flagrant ", poursuit K-Sur. Lyon doit donc s’organiser afin de proposer " des produits de qualité, ce qui manque pour beaucoup des groupes rap/ragga/ dancehall ", reconnaît le rappeur de Rillieux. F.L. culture ► Le meilleur du cinéma 2010 pour 3 euros Jusqu’au 18 janvier, les amoureux du cinéma sont invités à voir ou revoir les meilleurs films de 2010 pour 3 euros à l’UGC Ciné-Cité de Lyon. Les spectateurs auront le choix entre des blockbusters américains comme Inception ou The Social Network mais aussi des films français : L’Arnacoeur, Potiche et Des Hommes et des dieux seront également en haut de l’affiche. ► Quand le tissu devient bijou Rendez-vous au musée des Tissus avant le 13 février ! L’exposition " Bijoux textiles, au fil de la parure " vit ses derniers jours. L’occasion de venir découvrir des petites merveilles bariolées en soie, en crin ou en plume, nées de l’imagination de 27 créateurs venus de 7 pays. Des ateliers autour de l’exposition sont également proposés à la demande. 10 du MAT’ Jeudi 13 janvier 2011 [ 9 ] Ils font bouger lyon Les enfants de la balle ECOLES ORIGINALES (3/4). L’Ecole de Cirque de Lyon, située dans les locaux de la Maison des Jeunes et de la Culture, au cœur du quartier de Ménival, enseigne les arts de cette discipline. Démonstration en images. La bonne humeur règne sous le chapiteau. Encadrés par trois jeunes animateurs professionnels, les futurs jongleurs, trapézistes et bien d’autres " grands " des Medrano, Pinder ou encore Bouglione suivent assidûment les conseils dispensées. Allier pratique et sociabilité, éléments indispensables pour intégrer une des grandes familles du cirque, ou l’esprit de " communauté " prédomine. La saison dernière, 560 personnes de 3 ans à l’âge adulte y ont pris des cours. Différents ateliers ou stages répartis par niveaux sont proposés. A chacun de trouver la bonne formule et un bon équilibre ! Retrouvez la vidéo sur www.keskiscpass.com Texte et photos par Jean Rioufol [ 10 ] Jeudi 13 janvier 2011 10 du MAT’