Les scènes haussent le ton

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Les scènes haussent le ton
■ UPI René Cassin
Un réseau social
pour l’embauche
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N° 3 - jeudi 13 janvier 2011
Ce quotidien d’information locale est réalisé
par les étudiants en journalisme de l’ISCPA
Aphone
Par Virginie Malbos
" Pour du bon son, veillez à
changer de ville avant d’acheter
votre place ".
Dans un monde où l’avertissement
et le principe de précaution font loi,
la ville de Lyon devrait sans doute
songer à investir dans ce genre de
slogan. Quitte à les placarder sur
les murs de sa plus grande salle de
concert.
Car comment se prémunir,
sinon, des critiques des amateurs
de musique face à l’acoustique
navrante de la Halle Tony Garnier ?
Une contrariété qui ne semble pas
frapper les artistes mais qui oblige
les spectateurs à dire au revoir à leur
" moment privilégié ".
Sans autre option, ils devront se
contenter de signer le chèque,
plisser les yeux, et s’imaginer la
musique telle qu’elle pourrait être.
Ailleurs. De toute façon, ils n’ont
pas le choix.
En dehors des festivals, Lyon n’a
pas d’autre lieu pour accueillir ces
grandes pointures de la chanson. La
musique en reste assommée. Il ne
fallait sans doute pas attendre autre
chose d’un ancien abattoir. ■
Pour s’abonner : [email protected]
Plus d’informations sur :
Les scènes
haussent le ton
Alors que le Transbordeur et le Ninkasi s’agrandissent,
la question se pose quant à l’avenir des structures
intermédiaires.
PAGES 2 et 3
■ économie
■ Sciences
Transports à tout
prix : Grenoble
devance Lyon
La marche des
robots sur
Vaulx-en-Velin
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Page 6
LE FAIT DU JOUR
LE FAIT DU JOUR
Lyon veut garder le bon tempo
Le Transbordeur et le Ninkasi devraient s’agrandir à partir de cette année. Sans véritable danger pour les petites salles
et les artistes émergents, qui devraient conserver leur place sur le devant de la scène.
Par Jérôme Paquet
C
a bouge dans les salles
de Lyon. Pas de pogos,
mais des transformations
à venir cette année. Le
Transbordeur est sur le
point d’agrandir sa salle de concert (de
1500 à 1800 places), et le Ninkasi prépare une large restructuration de son
activité. Au " Transbo ", exit l’ancien
directeur (et fondateur) Victor Bosch,
ce sont deux entreprises qui ont repris
la main. Depuis le 1er juillet dernier,
les entreprises Eldorado, producteur
de spectacles, et Alias, tourneur (entreprise chargée de la gestion des tournées) dirigent l’établissement, qui reste
propriété de la Ville de Lyon.
Un manque de salles
entre 350 et 750 places
Au Ninkasi, la fabrique de bière devrait
déménager, probablement à Corbas.
Dans ce cas, les deux salles de concert
de Gerland s’agrandiraient. Le Kao
(salle payante) passerait de 600 à 750
places, tandis que le Kafé (partie gratuite) attendrait 600 places.
Augmenter ainsi la " jauge " (la capacité d’accueil d’une salle), " c’est préoccupant ", estime Benjamin Petit, programmateur du Marché Gare (Lyon
" Au Transbordeur, on a toujours une
mission de service public, donc on ne va
pas changer fondamentalement. On est
dans un lieu avec à la fois une histoire et
une aura importantes, donc on va chercher à les préserver tout en se modernisant
à l’avenir. "
Hausse de 30 % de la fréquentation
Cyrille Bonin sait aussi que c’est en
continuant de soutenir les artistes
émergents que sa salle pourra se garantir un futur économique viable.
Un avenir qui s’annonce plutôt positif
pour la salle située à côté du parc de
la Tête d’Or, du fait de son changement de gouvernance. Les subventions
des collectivités perdent désormais en
Le Marché Gare, pendant les Nuits Sonores 2009/Photo Nuits Sonores
2e). " Cela signifie qu’on a un manque
de salles entre 300 et 750 places. Et avec
une jauge différente, on a une typologie
d’artiste différente. Cela pose problème
pour la progression des musiciens locaux.
C’est dommage, d’autant plus qu’il n’y a
pas vraiment de concurrence. "
S’il confirme l’absence de rivalité entre
les salles de concert, Cyrille Bonin, directeur du Transbordeur, estime que le
nombre de salles est suffisant. " Quand
on voit le Marché Gare, l’Epicerie Moderne, le Ninkasi et le Transbordeur, on
se rend compte qu’on est complémentaires.
C’est la même chose quand on achète une
voiture. Les modèles se ressemblent au
premier coup d’œil, mais ce n’est jamais
tout à fait la même gamme. "
Pas de raisons non plus de craindre une
transformation de l’esprit de la salle.
Pratique
■ Transbordeur :
3 Boulevard de Stalingrad
69100 Villeurbanne
■ Marché Gare :
36 Rue Casimir-Perier
69002 Lyon
■ Le Sirius :
Face au 4 Quai Augagneur
69003 Lyon
■ CCO Villeurbanne :
39 Rue Georges Courteline,
69100 Villeurbanne
■ Ninkasi :
267 Rue Marcel Mérieux
69007 Lyon
■ Epicerie Moderne :
Place René Lescot
69320 Feyzin
■ La Marquise :
20 Quai Victor Augagneur
69003 Lyon
■ Le Trokson :
110 Montée Grande Côte,
69001 Lyon
[ 2 ] Jeudi 13 janvier 2011 10 du MAT’
importance. " L’argent privé est incontournable. L’industrie de la musique ne
peut pas être tributaire des collectivités ",
explique Cyrille Bonin. Une relative
indépendance que n’a pas le Marché
Gare. " On a une forte inquiétude quant
à l’avenir de la salle, parce que la Ville
n’a pas assuré que nous allons y rester ",
explique Benjamin Petit. Une incertitude qui dure, malgré une hausse de la
fréquentation de 30% en 2010. " Ce serait terrible si on devait partir, parce qu’il
aurait un no man’s land de salles entre
300 et 750 places. L’éventail des jauges
est important dans une ville. Plus il y a de
salles et mieux c’est. " Ce ne sont pas les
amateurs de musique (ni les musiciens)
qui diront le contraire.
70000 €.
C’est le coût des travaux
au Transbordeur, pour
agrandir la salle de concert
de 300 places. Loin des 2
à 3 millions que devrait
débourser le Ninkasi pour
délocaliser sa production
de bière, agrandir ses deux
salles de concert, et démarrer une activité de distillerie
de whisky. Aussi prévues,
les productions de vodka et
d’eau de vie de fruits.
Les festivals à ne rater sous aucun prétexte
L’Original Festival : 10 jours de festivités pour réjouir les amateurs
de hip-hop. G-Funk, rap français, rap West Coast, soul… il y en a pour tous
les goûts. De quoi se réchauffer au mois d’avril (du 1er au 10 cette année),
avec notamment Faf Larage, Ben l’Oncle Soul ou encore Akhenaton en têtes
d’affiche pour l’édition 2011.
■ Nuits Sonores : le rendez-vous électro de l’année. Début juin (du 1er
au 5 cette année), les festivaliers se retrouvent sur des sites payants (Marché
Gare, piscine du Rhône et Théâtre des Célestins) ou gratuits (Apéros Sonores,
Siestes Sonores, Images Sonores). Plus de 81000 personnes étaient présentes
en 2010, donc 39000 sur les sites payants.
■ Nuits de Fourvière : le festival de l’été, qui mélange musique, danse
et théâtre pendant trois semaines au mois de juillet. Situées dans le théâtre
romain de Fourvière, les Nuits de Fourvière mélangent cadre magnifique,
programmation grand public et de qualité, et acoustique excellente.
■ Woodstower : un dernier événement pour finir l’été. Le temps d’un
week-end, le parc de Miribel-Jonage se transforme en scène pour les arts
de la rue (danse, théâtre) l’après-midi (partie gratuite) et la musique (partie
payante).
■
L’entrée du Transbordeur/photo DR
10 du MAT’ Jeudi 13 janvier 2011 [ 3 ]
DANS LES COULISSES DE...
économie
Le bio’ a toujours la cote
Tous les mercredi, les Brondillants ont le choix entre des produits
biologiques et traditionnels.
V
ingt ans que le bio’ a
trouvé sa place dans
le marché de Bron,
place Baptiste-Curial. Dès
cinq heures et demie les premiers producteurs se placent
sur leurs stands. Arriver de
bonne heure est loin d’être
superflu.
En effet, décharger et installer les étalages prennent deux
heures : " Disposer et présenter nos produits en faisant des
pyramides pour les fruits nous
prennent une heure et demie.
Le visuel est important pour
attirer de nouveaux clients ",
explique Patrick Bonnard,
patron de l’entreprise familiale Bonnard & Fils Fruits
et légumes, présente depuis
30 ans à Bron.
Pour l’agriculture biologique, la présentation est
gage de qualité pour beaucoup de clients, " nous devons avoir un étalage rustique
témoignant à la fois du terroir
et de la qualité du produit ",
reconnaît Bernard Dhebery,
producteur de noix et de
légumes.
Pas la même
clientèle. L’arrivée du
bio’ a transformé ce marché
qui était traditionnel, " nous
veillons à dissocier les producteurs bio’ et traditionnels et à
ne pas positionner deux maraîchers ayant la même production ", explique Jean-Paul
Margerit, fromager. Selon
lui, il n’y a pas de concurrence entre le biologique et
le traditionnel, " nous n’avons
pas la même clientèle et nos
productions diffèrent ", poursuit-il.
En effet, la plupart des
maraichers constate que la
clientèle bio’ vient de plus
loin que la clientèle de proximité.
" Naturellement, j’ai une clientèle fidèle allant de Vaulx-enVelin jusqu’à Vénissieux mais
j’ai beaucoup de clients qui se
Devant l’engouement du bio, les bouchers traditionnels se
mettent eux aussi au bio / Photo F.L.
[ 4 ] Jeudi 13 janvier 10 du MAT’
La proximité des produits est le premier argument de vente / Photo F.L.
déplacent uniquement pour
l’appellation bio’ ", contrairement aux agriculteurs traditionnels qui ont leurs fidèles
issus du quartier.
Le bio’ crée la
tendance. S’il n’y a pas
de rivalité notable, force est
de constater que " l’agriculture biologique crée une tendance dans la recherche de
nouvelle semence et au retour
à d’anciennes variétés ".
Les producteurs traditionnels doivent donc s’aligner et
proposer une gamme de produits plus conséquente. Les
revendeurs ne s’y trompent
pas et proposent une palette
de fruits et légumes de plus
en plus conséquente.
" Le biologique est fer de lance
de la qualité pour beaucoup
de personnes. Nous ne pouvons
pas nous permettre de mêler
culture biologique et traditionnelle, il faut donc avan-
cer des arguments comme la
proximité de la production ",
reconnaît Patrick Bonnard.
à 12h30, les producteurs
doivent remballer pour qu’à
13h30 précises les cantonniers puissent nettoyer la
place.
Fabien Leone
En
chiffres
> Il y a cinq marchés
à Bron.
> Le marché place
Baptiste-Curial
propose deux fromagers, un poissonier,
deux bouchers, un
boulanger, un fleuriste et quatre maraichers
> Le marché est
Chers transports
L’abonnement TCL étudiant «Campus» vient
d’augmenter.
T
oulouse, Grenoble, Bordeaux,
Montpellier, Nantes, Nice,
Rouen, Nîmes et Strasbourg…
Voilà la liste des villes dont l’offre étudiante en matière de transports en commun serait plus avantageuse qu’à Lyon,
qui ne se classerait que dixième ville
française. C’est en tout cas ce qu’affirme
le magazine L’étudiant, dans une enquête publiée la semaine dernière. Mais
qu’est-ce que Lyon pourrait bien envier
à ses petites camarades ?
La principale remontrance réside dans
le prix. Avec son forfait Campus, ajusté
à 25,60€ au premier janvier, les TCL
sont en effet loin de rivaliser avec les
10€ mensuels (accès illimité au réseau)
demandés aux étudiants par le Tisséo toulousain. Un grief qui ne semble
pourtant pas interpeller les étudiants.
" Honnêtement, pour le service proposé, je
ne trouve pas que ce soit excessif, explique
Anthony, en deuxième année d’histoire,
à l’université Lumière (Lyon 2). On profite d’un réseau important, et surtout en
très bon état ".
L’argument vaut d’être regardé de prêt.
Le Tisséo de Toulouse, en tête du classement, n’entretient que deux lignes de
métro, ainsi qu’une ligne de tramway
récemment lancée. Les transports en
commun de Grenoble et Bordeaux, qui
►►►
Fil Info
■ AERIEN
L’aéroport Saint-Exupéry gagne
en affluence. En 2010, ce sont
près de huit millions de passagers
qui ont été recensés (7 979 228).
Une augmentation de 3,4 %
par rapport à 2009. La part
de l’aviation low-cost croît
également et occupe 19 % du
marché total, une croissance
de 10 % en une année. La
fréquentation de l’aéroport de
Bron a cru moins fortement, avec
1.2 %.
■ LIVRET A
L’achat des tickets directement au conducteur
coûte désormais 2€ / photo L.F.
complètent le podium, ne proposent
eux pas de ligne de métro.
La solution tarifaire la plus juste, la
ville de Grenoble l’a peut-être trouvée.
Facturée 24,90€ à plein tarif, l’offre
étudiante du Tag (Transports de l’agglomération grenobloise) est dégressive en
fonction des revenus de l’usager. Une
tarification à cinq étages, qui propose
un pass à 2,20 € aux usagers les moins
aisés (quotient familial inférieur à 350
euros). Imbattable.
Léo Faure
De 43,50€, l’amende pour fraude peut grimper à 81,50€ si vous ne payez pas immédiatement / L.F.
Ce pourrait être l’une des rares
bonnes nouvelles de la rentrée. Le
taux du livret A, dont le niveau
annuel doit être fixé samedi par
le gouverneur de la banque de
France, pourrait être revu à la
hausse.
Les spécialistes tablent sur un
passage de la rémunération de
1,75% à 2,00%. Cette hausse
serait justifiée par l’inflation,
qui s’est poursuivie en décembre
2010.
■ SNCF
La société ferroviaire vient d’être
condamnée à verser trois millions
d’euros à la région Rhône-Alpes,
en raison des retards récurrents
constatés sur les lignes de TER.
Une somme que réclament deux
associations de défenseurs des
usagers, en dédommagement des
plus de 800 plaintes qu’elles ont
enregistrées.
Pour s’abonner : [email protected]
Plus d’informations sur :
ouvert de 7 heures et
demi à midi et demi.
10 du MAT’ Jeudi 13 janvier 2011 [ 5 ]
FOCUS 9e
UPI RENé cassin
Faites de la place !
Joue-la comme Facebook
Le nombre de places payantes a augmenté. Et les espaces gratuits
ne suffisent pas toujours à accueillir tous les utilisateurs
L’UPI a son réseau social, www.futurleader.com. Un héritier de
Facebook, entre amis et réseau professionnel.
D
L
ans ma classe, un petit
trafic se met en place pour
pouvoir sortir gratuitement
du parc relais de Gorge de
Loup. Tous les matins, mes camarades
et mes professeurs, qui viennent en cours
en voiture, se garent à l’intérieur de ce
parking, alors qu’ils ne sont pas usagers
TCL. à la sortie des cours, pour éviter
de payer la place de stationnement, chacun essaie de récupérer un ticket de transport en commun validé du jour même "
explique Manon, 20 ans, étudiante en
2ème année de BTS communication
des entreprises.
Dans le 9e arrondissement, pas toujours facile de se garer. Et les usagers
rechignent de plus en plus à mettre la
main au porte-monnaie.
Ces dernières années, le stationnement
payant n’a cessé de s’étendre dans ce
quartier de l’Ouest lyonnais. En 2010,
600 places payantes ont été créées par
la Ville dans cet arrondissement. Du
centre de Vaise à la rue Sergent Michel
Berthet, en passant par Gorge de loup,
Le parc relais de Gorge de Loup est pris d’assaut par les automobilistes / Photo Hermance Murgue
il faut payer pour se garer.
Heureusement, trois parcs relais sont
à la disposition des utilisateurs, deux
à Vaise ( respectivement 502 et 727
places) et un à Gorge de Loup (680
emplacements). Dans ces parkings gratuits réservés aux usagers TCL, abonnés ou non, il faut présenter un ticket
La grogne des commerçants
de la Grande Rue de Vaise
Suite à de nombreux travaux, la Grande rue de Vaise a vu ses places de stationnement diminuer rapidement. Entre la baisse de la fréquentation et la colère des
conducteurs, les conséquences pour les commerçants sont nombreuses.
" Franchement, c’est la catastrophe, certains de nos clients viennent de loin et ils ne
peuvent pas se garer à proximité du magasin. Il y a eu une véritable baisse de la
fréquentation, notre chiffre d’affaire a diminué " explique Houda, employée dans
un des deux pressings la rue.
Pour Michèle, responsable d’un magasin de vêtments, l’opinion est la même :
" La rue est très jolie mais c’est la seule chose positive. Aujourd’hui, devant mon
magasin, il ne reste plus que 4 places de stationnement, c’est intolérable. Le fait que
les places soient payantes ça ne pose pas de problème, nous ce qui nous énerve c’est la
diminution du nombre d’emplacements ". De son côté, Catherine Le Freche estime
que "aujourd’hui, les commerçants semblent plutôt favorables aux stationnements
payants. Cela libère de la place et permet d’avoir plus de clients ".
[ 6 ] Jeudi 13 janvier 2011 10 du MAT’
validé, le jour même, pour pouvoir sortir son véhicule.
" Les parcs relais sont complètement
saturés. Ils sont victimes de leur succès "
confie Catherine Le Freche, employée
à la direction des transports urbains en
charge des questions de stationnement.
Les places payantes :
pas une si mauvaise chose
2 500, c’est le nombre de places de stationnement payantes dans le 9e arrondissement. Contre environ cinq fois
plus d’emplacements gratuits. Selon
Catherine Le Freche " créer des places
payantes est quelque chose d’indispensable. Limiter le temps de stationnement
permet une rotation et libère de la place
régulièrement. Le but n’est pas d’embêter
les gens ".
En moyenne, par jour, une place gratuite accueille un à deux véhicules,
contrairement à une place payante qui,
elle, peut accueillir environ six voitures.
Hermance Murgue
Plus d’informations sur www.keskiscpass.com
’œuvre de Mark Zuckerberg a
des ramifications un peu partout, jusqu’à la nouveauté internet de l’UPI. Créé fin 2010 en partenariat et avec l’accord de Facebook Europe,
www.futurleader.com est une extension
toute nouvelle du site le plus célèbre au
monde. Ce réseau gratuit n’est pourtant pas un mimétisme aveugle de la
lumineuse invention du créateur de
Facebook.
L’idée de mettre au point un réseau social et professionnel, qui réunirait plus
de cinq mille étudiants et leurs contacts
en entreprise n’est évidemment pas une
mauvaise chose. Au contraire, c’est
l’émulation professionnelle et sociale
qui est recherchée. Parce qu’il arrive
que bon nombre d’entre nous, utilisateurs de Facebook, y publiions des
choses qui ne regardent pas d’éventuels
employeurs sur le plus grand réseau
social d’Internet.
Ce qui est sur Facebook,
reste sur Facebook
On se connecte sur Futurleader avec ses
identifiants Facebook, mais rien n’interagit entre les deux plates-formes. Elles
sont indépendantes l’une de l’autre.
Jennifer Baudet, étudiante à l’ISCPA
Lyon, a travaillé à l’élaboration du projet : " C’est un mix intimiste entre Viadeo
et Facebook. C’est l’opportunité de trouver un emploi ou un stage, de se créer un
réseau professionnel Tout en ayant des
contacts étudiants au sein des différentes
écoles de l’UPI. "
Le site compte
aujourd’hui 86 membres.
Au regard du nombre potentiel de
connectés au réseau social de l’UPI, ce
nouveau-né sur Internet est véritablement là pour faciliter les démarches de
recherche. Les demandeurs de stage de
Futurleader sont amenés, de manière ludique, à compléter leur CV et le mettre
à disposition des employeurs membres
du site. Ces derniers auront les mêmes
facilités pour poster une offre d’emploi
ou de stage.Petite similitude avec le site
le plus visité de la Toile, les créateurs de
Futurleader ont mis au point une catégorie " Événements ". Il s’agit de recenser les soirées, conférences, temps forts
concernant les étudiants de l’UPI, qui
alimenteront eux-même la rubrique.
►►► Les rendez-vous de l’UPI
■ Conférence.
Le Mardi 18 Janvier 2011,
l’IDRAC Lyon accueille,
dans les locaux de l’UPI René
Cassin, l’Observatoire des
Dirigeants Commerciaux de
France (DCF) pour une conférence sur la fonction commerciale, évolutions et nouvelles
clés de succès, animée par
Francis Petel.
■ Don du sang. Mercredi 2 et
jeudi 3 février prochain aura
lieu la grande collecte annuelle
de sang de l’UPI. Avant de
tendre la veine, vous devrez
vous inscrire dans le hall de
l’université et répondre à un
questionnaire. En récompense,
l’établissement français du
sang a prévu une collation.
Futurleader est en ligne depuis le début de
l’année / L.D.
Futurleader a récemment vu le jour,
mais l’idée est née en 2010 dans la
tête d’un étudiant de l’Université René
Cassin. Aujourd’hui, le site est le premier et seul réseau social de l’UPI,
mais comme David Fincher, on peut
imaginer tous les scénarios à la Social
Network.
Lucas Demangeat
Réagissez !
sur www.keskiscpass.com
Le 10 du mat’
Adresse : 47, rue sergent Michel Berthet,
69009 Lyon
Site web : www.keskiscpass.com
Email : [email protected]
Tél : 04 72 85 71 71
Directrice de la publication : Isabelle Dumas
Directeur de la rédaction : Dominique Humbert
Rédactrice en chef : Virginie Malbos
Secrétaire de rédaction : Baptiste Marsal
Coordinateur web : Jean Rioufol
Rédaction : Grégoire Arnould-Cordier, Camille
Brunier, Lucas Demangeat, Sarah Duverger, Léo
Faure, Fabien Leone, Virginie Malbos, Baptiste
Marsal, Hermance Murgue, Jérôme Paquet,
Jean Rioufol
Réalisé dans le cadre de la spécialisté presse écrite
des étudiants de l’ISCPA Lyon
10 du MAT’ Jeudi 13 janvier 2011 [ 7 ]
SCIENCES
Culture
La guerre des robots
Votre mission, si vous l’acceptez : créer un cyborg (Terminator) ou un
R2D2 moderne qui exaucera vos moindres volontés pour venir à bout
des défis scientifiques imposés.
" Besoin d’un vrai
rap lyonnais "
Pour Sandovall
Killah Man, les
artistes lyonnais
spécialisés dans la
musisque urbaine
sont en retard par
rapport à des villes
comme Paris ou
Marseille
Photo D.R.
S
andovall Killah Man est un artiste ragga et hip hop lyonnais officiant au sein de la Heartical Familly. Il revient sur
l’état de la musique urbaine à Lyon.
A l’atelier de
l’association, la petite
équipe qui participera
au concours construit
minutieusement son
robot. / C. B.
L
es Trophées de Robotique,
organisés par Planète Sciences
Rhône-Alpes, se tiendront
dimanche 27 février, au centre culturel
communal Charlie Chaplin de Vaulxen-Velin.
Ils mettent en compétition des équipes
de deux minimum et composées de
jeunes de 7 à 18 ans, qui s’affronteront
sur des défis scientifiques avec leurs
propres robots. Pour participer, il est
impératif de faire partie d’une école ou
d’un club adhérent à Planète Sciences
Rhône-Alpes, ou à l’association ellemême. Les inscriptions sont à finaliser
avant samedi 15 janvier, dernier délai.
Vaulx-en-Velin,
une politique scientifique
" L’association a été créée en 1962, à
l’époque des premières conquêtes spatiales
françaises. Plein de jeunes se sont mis à
construire des fusées dans leurs garages ",
explique Benjamin Piabon, chargé de
mission à l’association. " Pour cadrer
tout ça, le CNESS (Centre National
d’Etudes Spatiales) a initié la création de
[ 8 ] Jeudi 13 janvier 2011 10 du MAT’
Planète Sciences, un réseau composé de
délégation, dont la nôtre. "
à l’origine du projet Trophées de
Robotique, une volonté de dépasser
la simple initiation à la culture
scientifique. L’association multiplie les
démarches expérimentales : tester et
expérimenter, il s’agit de s’essayer à la
mécanique. " La municipalité de Vaulxen-Velin a une politique dynamique en
ce qui concerne les sciences. Elle se donne
les moyens de proposer des événements
intéressants, EbulliSciences par exemple ",
ajoute Benjamin Piabon. C’est
pourquoi l’association n’a plus quitté la
ville depuis dix ans maintenant. " Avec
le Grand Lyon, Vaulx-en-Velin souhaite
faire du Planétarium une sorte de pôle
d’astronomie et de culture spatiale.
Les travaux sont en cours et devraient
prendre fin en 2012 ". Le projet doit
donner naissance à un lieu central pour
la culture astrophysique et améliorer
la visibilité physique des structures
scientifiques lyonnaises.
Camille Brunier
Plus d’informations sur www.keskiscpass.com
Cherche robots
ménagers
Planète Sciences RhôneAlpes appelle tous les experts
en robotique, novices
ou simples passionnés à
donner de leur temps pour
aider à l’organisation de
l’événement.
Pas de critères précis, si ce
n’est avoir 18 ans environ et
être curieux. Pour s’inscrire,
il suffit d’envoyer un mail
à rhone.alpes@planetesciences.
org avant
le 27
février.
1/ êtes-vous étonné que les artistes lyonnais ne percent pas
alors que Lyon reste la deuxième ville de France ?
Ce n’est pas surprenant, et cela s’explique très simplement. Tout
d’abord, la plupart des artistes propose un hip-hop sans singles
formatés pour passer à la radio. Avec l’évolution du rap et de
l’industrie de la musique, c’est impossible de percer avec cette
approche.
Sur Lyon, il est déjà compliqué de fédérer tout le monde à travers
une musique originale. Si les mélodies funk prolifèrent, les textes
restent très ghetto. Par contre, ce constat n’est pas applicable aux
producteurs qui se révèlent nettement plus ouverts. Pas étonnant qu’ils produisent des artistes nationaux comme le Gang du
Lyonnais (113, Doudou Masta et Diam’s).
2/ On retrouve donc une culture de quartier, comme Paris et
Marseille, mais cela ne suffit pas…
Oui, bien sûr, mais Paris reste la capitale. Les artistes se croisent
et collaborent. à Marseille, on retrouve l’impulsion de groupes
tels que IAM ou Fonky Family. à Lyon, il n’y a aucune passerelle.
Je remarque également une différence dans les retours du public.
Chez nous, les spectateurs sont passifs et supportent souvent
des artistes issus de leur quartier. Soutenir un groupe, c’est se
rabaisser et beaucoup de pointures constatent cela. Lorsqu’on
monte sur scène, on est là pour vendre sa musique. De la même
manière quand on achète son billet, on supporte forcément. Il y
a donc une certaine hypocrisie.
3/ Lyon est donc destinée à rester recentrée sur elle ?
Je ne suis pas aussi pessimiste. Il y a Casus Belli qui a signé sur le
label de Rohff. Notre génération, depuis deux ans, s’organise et
n’hésite plus à collaborer. Le collectif 800 fédère avec des artistes
variés, de nombreux sound systems - des collectifs ragga - se créent
et des producteurs prometteurs se font connaître. Mais nous
sommes en retard, c’est indéniable. Il faut encore se structurer
et surtout construire une identité lyonnaise reconnaissable qui
puisse s’exporter.
Propos recueillis par Fabien Leone
Lyon, ce mouton noir
P
aris, Marseille
voire Grenoble
profitent d’une aura
plus importante que
Lyon en matière de
musiques urbaines.
Pourtant la danse
hip-hop est fièrement
représentée avec les
champions du monde
The Pokemon Crew." On
a raté le coche ! Les
réseaux principaux étant
Paris et Marseille, ils ont
défendu leur propre style.
Aujourd’hui, les effets
sont flagrants : un artiste
lyonnais aura du mal à
percer ", observe K-Sur,
un rappeur venu de
Rillieux-la-Pape.
Il a donc été compliqué
pour l’underground
- autrement dit, les
groupes méconnus lyonnais de se créer une
►►► Fil
place et une visibilité
nationales. Des groupes
comme IPM, qui a créé
son label, intitulé La
Lyonnaise des Flows, sont
tout à fait marginaux
dans le paysage musical
lyonnais. Aujourd’hui,
les artistes qui
collaborent avec des
groupes de la capitale se
comptent sur les doigts
de la main." Il manque
de vraies structures de
distribution, ce qui
dénote d’un amateurisme
flagrant ", poursuit
K-Sur. Lyon doit donc
s’organiser afin de
proposer " des produits
de qualité, ce qui
manque pour beaucoup
des groupes rap/ragga/
dancehall ", reconnaît le
rappeur de Rillieux.
F.L.
culture
► Le meilleur du
cinéma 2010 pour 3
euros
Jusqu’au 18 janvier, les
amoureux du cinéma
sont invités à voir ou
revoir les meilleurs films
de 2010 pour 3 euros
à l’UGC Ciné-Cité de
Lyon.
Les spectateurs auront
le choix entre des blockbusters
américains comme
Inception ou The Social
Network mais aussi des
films français :
L’Arnacoeur, Potiche et
Des Hommes et des dieux
seront également en
haut de l’affiche.
► Quand le tissu
devient bijou
Rendez-vous au musée des Tissus avant le
13 février !
L’exposition " Bijoux
textiles, au fil de la
parure " vit ses derniers jours.
L’occasion de venir
découvrir des petites
merveilles bariolées
en soie, en crin ou en
plume, nées de l’imagination de 27 créateurs venus de 7 pays.
Des ateliers autour
de l’exposition sont
également proposés à
la demande.
10 du MAT’ Jeudi 13 janvier 2011 [ 9 ]
Ils font bouger lyon
Les enfants de la balle
ECOLES ORIGINALES (3/4). L’Ecole de Cirque de Lyon, située dans
les locaux de la Maison des Jeunes et de la Culture, au cœur du quartier de
Ménival, enseigne les arts de cette discipline. Démonstration en images.
La bonne humeur règne sous le chapiteau. Encadrés par trois jeunes animateurs professionnels, les futurs jongleurs, trapézistes
et bien d’autres " grands " des Medrano, Pinder ou encore Bouglione suivent assidûment les conseils dispensées. Allier pratique
et sociabilité, éléments indispensables pour intégrer une des grandes familles du cirque, ou l’esprit de " communauté " prédomine. La saison dernière, 560 personnes de 3 ans à l’âge adulte y ont pris des cours. Différents ateliers ou stages répartis par
niveaux sont proposés. A chacun de trouver la bonne formule et un bon équilibre !
Retrouvez la vidéo sur www.keskiscpass.com
Texte et photos par Jean Rioufol
[ 10 ] Jeudi 13 janvier 2011 10 du MAT’

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