Conducteurs de 2-roues à moteur, qui êtes-vous - 2
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Conducteurs de 2-roues à moteur, qui êtes-vous - 2
Conducteurs de 2-roues à moteur, qui êtes-vous ? 5 familles de conducteurs de 2-roues La population «2-roues» a évolué et l’étude met à jour 5 grandes familles : les sereins (24%), les passionnés (22%), les modérés (20%), les transgressifs (18%) et les stressés (16%) avec chacun ses propres caractéristiques de conduite et de rapport au plaisir ou à l’utilitaire. Il en découle toute une déclinaison de comportements différents face à la conduite, à la perception du danger, aux attentes en matière de sécurité… mais un même souhait : voir enfin la mise en place de véritables politiques d’information et de sensibilisation de chaque usager de la route aux contraintes et pratiques des autres. Quand il s’agit de prévention à destination des automobilistes pour qu’ils soient plus attentifs aux 2-roues motorisés, 61% des sondés applaudissent. De même, 58% estiment qu’automobilistes et 2-roues se comprennent mal. Un constat qui va dans le sens du travail engagé depuis des années par la Mutuelle, auprès des pouvoirs publics, afin que soit enfin mise en place une véritable réforme des formations aux permis auto et moto, avec à la clé une information sur les autres usagers de la route, voire une mise en situation. La formation comme solution… La population 2-roues évolue, se diversifie, tout comme les motivations d’achats. La notion d’utilité gagne du terrain, notamment en ville avec les scooters, maniables et qui se jouent aisément des embouteillages, pour le plus grand plaisir des travailleurs pressés. Revers de la médaille : un manque de formation bien souvent, notamment chez certains conducteurs de scooters qui voient là un outil de déplacement pratique, rapide, sans forte contrainte légale de formation. Une population que l’on retrouve en grande partie dans la famille des stressés et dans celle des transgressifs qui commettent souvent des infractions en milieu urbain pour gagner du temps (couloirs de bus et sens interdits empruntés, feux tricolores grillés, slaloms entre les voitures, trottoirs comme voies de circulation…). Les sondés ne s’y trompent d’ailleurs pas en déclarant à 35% que ce sont les scooters qui ont la conduite la plus dangereuse. …mais aussi la prévention À la question de l’importance à accorder à la prévention des accidents, 54% répondent «très» et 40% «assez». Un nouveau signal lancé aux pouvoirs publics, tout comme le fait de réclamer à 56% une amélioration des infrastructures. Un chapitre qui fait largement écho aux dangers que représentent notamment les glissières guillotines, quelques panneaux de signalisation ou certaines bornes anti-stationnement qui fleurissent ici ou là, au mépris de la sécurité des motards et scootéristes. La prévention à destination des automobilistes afin qu’ils soient plus attentifs aux Source Mutuelle des Motards - 2-roues Lab’ - 2010 1 2-roues figure également parmi les domaines prioritaires de prévention énumérés dans le sondage Sofres. Toutes les études sur l’accidentologie le disent, la principale cause d’accident pour les 2-roues se révèle être une manœuvre d’un autre véhicule (souvent une voiture). C’est d’ailleurs ce qui est évoqué comme principale source de danger à 55%. Ce souhait se recoupe donc bien avec le besoin de formation de tous les usagers de la route. 34% des sondés appellent également de leurs vœux une sensibilisation des 2-roues aux comportements à risques, notamment le respect des limitations de vitesse (17%). La question de la visibilité des conducteurs de 2-roues se pose également pour 30% avec à la clé l’idée d’un travail sur les équipements. L’équipement, seule carrosserie S’équiper n’est pas un luxe sur un 2-roues. Pourtant les équipements ne semblent pas encore s’être généralisés dans les 5 familles. Si les «passionnés» sont les mieux équipés (98% portent des gants, 91% un blouson de moto, 58% des bottes…) en revanche les «modérés» et surtout les «stressés» sont particulièrement mal équipés (85% seulement portent des gants, 38% un blouson adapté et 9% des bottes de moto). Reste à convaincre également les passagers de bien s’équiper : 68% seulement portent des gants, 50% un blouson de moto, 25% des bottes de moto, 23% un pantalon de moto. Un comportement à revoir sur la route ? Sur ce terrain, 63% des interrogés avouent ne pas toujours respecter les distances de sécurité (71% reconnaissent pourtant que c’est systématiquement dangereux), 60% chevauchent la ligne blanche, 53% roulent à 110/120 sur départementale. Faut-il trouver un début d’explication dans le fait que 60% estiment qu’être un bon conducteur de 2-roues motorisés c’est connaître ses limites plutôt que de respecter le code de la route ? Il n’est peut-être pas inutile d’en remettre une couche sur la prévention, la formation et l’information plutôt que de se focaliser sur la répression. Revoir les fondamentaux, les limites et contraintes de chaque usager de la route. À qui doit revenir la tâche ? 65% des sondés optent pour les institutions scolaires, 57% pour le gouvernement et 33% pour les compagnies d’assurance et mutuelles. À propos de l’étude GEMA Prévention : Cette étude a été conduite du 7 mai au 18 mai 2009, auprès des conducteurs de 2-roues motorisées (50cc et plus) âgés de 15 ans et plus. 639 interviews ont été menées, online. On y recense trois classes de cylindrées : 34% inférieures à 125cc, 29% de 125cc et 37% supérieures à 125 cc. Le parc compte 60% de motos et 40% de scooters. Parmi les 5080cc, on compte ¾ de scooters contre ¾ de motos parmi les plus de 80cc. L’âge moyen du conducteur de 2-roues est de 38 ans et l’ancienneté moyenne de conduite de 11 ans. 50% d’entre eux conduisent leur 2-roues au moins 3 fois par semaine. L’usage loisirs est prépondérant chez les motards tandis que l’usage professionnel domine parmi par les conducteurs de scooters. 2 Source Mutuelle des Motards - 2-roues Lab’ - 2010