Opérations Crusader/Croisade et Avenger/Vengeur

Appendice
Opérations Crusader/Croisade et Avenger/Vengeur
Genèse et ordres de bataille
(Extrait de « La Guerre au Soleil – Le front de Méditerranée, 1940-1943 », par le général de
division (CR) Maxime Lacordaire, Excelsior Ed.)
L’offensive Crusader/Croisade fut planifiée presque du jour où les forces alliées furent
chassées de Grèce continentale, en juillet 1941. Fin août ou début septembre 1941, quand il
devint clair que les forces de l’Axe n’étaient pas en mesure de débarquer en Crète, les
stratèges alliés, sous l’impulsion, notamment, du général Giraud, commandant le groupe
d’unités baptisé “Armée d’Orient”, envisagèrent un débarquement en Grèce. De fait, leurs
options étaient très limitées.
Le pari stratégique le plus ambitieux aurait été un débarquement près de Salonique, pour
lancer une offensive vers les Balkans, à peu près comme celle de l’Armée d’Orient de 1918.
Néanmoins, la force des positions de l’Axe rendait une telle option inenvisageable. Les Alliés
n’avaient tout simplement pas assez de troupes et de forces de soutien pour une telle
offensive.
De même, un débarquement en Sicile fut imaginé, mais lui aussi aurait impliqué d’engager
plus de troupes et d’avions qu’il n’était possible de consacrer à une telle opération à cette
époque.
Il fallait pourtant faire quelque chose qui montre à l’opinion mondiale, aux peuples des pays
occupés et avant tout, au peuple français, que les Alliés n’étaient pas bannis du continent
européen et condamnés à la défensive.
Pour bien des raisons, le Péloponnèse apparaissait comme une cible intéressante. D’abord, les
voies de ravitaillement de l’Axe seraient facilement coupées ou menacées, alors que les voies
logistiques alliées seraient faciles à protéger. Ensuite, le Péloponnèse serait un marchepied
idéal pour de futures offensives, que ce soit contre la Sicile et l’Italie du sud (créant contre
elles une possibilité d’attaque sur deux axes) ou contre les Balkans, tandis que les aérodromes
existant ou à construire dans la péninsule feraient de bonnes bases pour une offensive
aérienne stratégique contre l’Italie, mais aussi contre les installations industrielles allemandes
d’Autriche et de Tchécoslovaquie. Enfin, dans le cadre d’une offensive limitée, il y avait de
bonnes chances de parvenir à une victoire qui pourrait avoir un fort impact politique sur la
Turquie et montrerait aux petites puissances alliées, comme la Grèce ou la Yougoslavie, que
la France et la Grande-Bretagne étaient prêtes à se battre pour elles.
Une fois déterminé le choix du Péloponnèse lors d’une conférence tenue à Alger courant
octobre, la planification commença dès la fin du mois. Un atout capital devait être la livraison
à l’automne 1941 de bâtiments d’assaut amphibie achetés aux Etats-Unis en mars dans le
cadre des JBFR (Joint British French Requirements). Les premiers LCI et LCT
commencèrent à arriver sur le théâtre méditerranéen début novembre. Ils devaient résoudre ce
qui avait été un problème majeur durant l’offensive de 1940 dans le Dodécanèse ou pendant
la bataille pour la Corse et la Sardaigne, de janvier à mars 1941. L’arrivée des trois “pétroliers
de Maracaibo” convertis fut un autre facteur important. Ces trois navires facilitèrent
considérablement le transport entre l’Afrique du Nord et la Crète. La plupart des côtes de Mer
Egée étant en pente raide, leur tirant d’eau ne devait pas poser de gros problème s’ils devaient
être utilisés pour débarquer directement des troupes sur les plages.
Cependant, la logistique ne pouvait résoudre le problème posé par l’utilisation intelligente par
l’Axe de la concentration des moyens aériens, bien démontrée lors des batailles de Corse et de
Sardaigne, et plus tard au-dessus de la Grèce. En octobre 1941, il était devenu évident qu’il
fallait parvenir à tromper l’ennemi sur les intentions alliées si Crusader/Croisade devait avoir
une chance de succès. Un leurre fut donc élaboré par le général Bouscat, puis perfectionné
avec le commandement britannique en Méditerranée. Il reposait sur l’hypothèse que le
commandement de l’Axe réagirait avec promptitude à toute menace sur le nord de la Grèce
(parce qu’elle impliquait une menace potentielle sur le pétrole de Roumanie) et sur la Sicile
(parce qu’après la défaite subie en Afrique en 1940 et les lourdes pertes navales de 1940 et
1941, le gouvernement de Mussolini savait qu’il ne pouvait survivre à une défaite sur son
propre sol). Une tentative française pour reprendre la Corse aurait aussi été dans la ligne de la
pensée stratégique allemande.
Les opérations “Dark Knight/King” (Chevalier/Roi Noir) et “Avenger” (Vengeur) furent dès
lors imaginées pour exploiter cette sensibilité du commandement de l’Axe.
D’une part, une offensive aérienne sur les côtes nord de la Mer Egée devait créer une menace
crédible dans ce secteur, accrue par des actions de commandos. Ce furent les opérations
“Dark Knight/Chevalier Noir”, culminant avec “Dark King/Roi Noir”, destinée à reprendre
l’île de Limnos pour contrôler la route du Bosphore.
D’autre part, une grande offensive aérienne devait être lancée contre la Sicile, la Sardaigne et
la Corse, avec une intensité telle qu’un débarquement majeur pourrait être attendu par
l’ennemi : c’était l’opération “Avenger/Vengeur”. L’entrée américaine dans la guerre et la
volonté du gouvernement américain d’affirmer rapidement sa présence sur le théâtre européen
des opérations conduisit à l’inclusion dans cette opération de la Task-Force formée autour du
porte-avions Ranger.
Dès la mi-décembre, le lancement de Croisade fut fixé au 28 février et celui de Roi Noir au
27, l’intensification des opérations aériennes de Vengeur devant commencer une semaine plus
tôt et culminer par des frappes aériennes puissantes le 27.
Les forces de Croisade (voir ci-après, I et II) furent organisées en trois Corps d’Armée, deux
français et un britannique. Le XIIIe Corps (général Godwin-Austen) devait débarquer dans le
golfe de Lakonikos près de Githion et capturer l’île de Cythère. Le 1er C.A. français devait
débarquer dans le golfe de Messiniakos autour de Kalamata et le 2e C.A. sur la côte ouest du
Péloponnèse, au sud de Pyrgos, pour prendre de flanc les forces ennemies défendant le sud de
la péninsule. Toute l’opération, s’ajoutant au débarquement à Limnos, devait impliquer un
effort naval de grande ampleur. L’amiral Andrew Cunningham était chargé de cette partie de
l’opération, qui comprenait le déploiement d’une puissante force de frappe assemblée autour
de trois porte-avions en Mer Ionienne, d’un groupe d’appui des débarquements du sud et, bien
sûr, de l’Escadre de Mer Egée du contre-amiral PhilipVian.
La force navale intervenant dans Vengeur était commandée par l’amiral Duplat (voir III).
Une forte réaction ennemie était attendue mais, grâce aux observations de la Résistance
grecque et aux déchiffrages d’Enigma, les Alliés avaient une bonne notion de la distribution
des forces de l’Axe (voir IV).
I – Forces terrestres alliées
Armée d’Orient
Commandant en chef : Général d’armée Henri Giraud
Premier adjoint : Lieutenant-général O’Connor
Deuxième adjoint : Général de corps d’armée Henri Dentz
Forces aéroportées
Eléments de la 1ère Airborne Division britannique.
1er Rgt de Chasseurs Parachutistes et 1er Rgt Etranger de Parachutistes.
Force de Débarquement Spéciale (opération Dark King/Roi Noir)
1ère Brigade Grecque.
1er Groupement de Choc (colonel Gambiez).
13e Demi-Brigade de la Légion Etrangère (DBLE) (général Marie-Pierre Kœnig) avec deux
bataillons d’infanterie, un régiment d’artillerie et une compagnie de chars (15 chars légers
M3).
Forces spéciales pour Crusader/Croisade
Courtney Force (1st et 2nd SBS).
Small Scale Raiding Force (SOE)
Greek Special Scout Unit (GSSU ou “Geesu”).
(A) 1er Corps d’Armée français (général de CA Montagne)
- 1ère Division Blindée (général de division Sudre), avec deux brigades (généraux Malaguti et
de Brauer). 204 chars moyens Sav-41, 48 chasseurs de chars Sav-AU-41 SP, 45 chars légers
M3F.
- 83e Division d’Infanterie Africaine (général de division Séchet), avec trois brigades
(généraux Brosset, Magnan, de Monsabert). 51 chars moyens Sav-41, 102 chars légers M3F
et 57 M3 “light”, 24 chasseurs de chars Sav-AU-41 SP.
- 9e Division d’Infanterie Coloniale (général Pellet), avec trois brigades (généraux Morlière,
Carpentier, Dody). 51 chars moyens Sav-41, 51 chars légers M3F, 108 chars d’infanterie
Valentine VI, 24 chasseurs de chars Sav-AU-41 SP.
- 11e Brigade d’Artillerie Indépendante.
- Réserve : 5e RTM.
Nombre total de blindés : 306 Sav-41, 96 Sav-AU-41 SP, 198 M3F, 57 M3 “light”, 108
Valentine VI.
(B) 2e Corps d’Armée français (général de CA Beynet)
- 1ère Brigade de la 2e Division Blindée (général de Hautecloque). 102 Sav-41, 24 Sav-AU-41,
15 M3F.
- 3e Brigade Mobile de la Légion Etrangère (général Jouffrault). 51 Sav-41, 12 Sav-AU-41, 30
M3F.
- 10e Division d’Infanterie (général Magnien) avec trois brigades (généraux Boisseau, de
Saint-Julien, Duchemin). 51 Sav-41, 102 M3F et 57 M3 “light”, 24 Sav-AU-41 SP.
- 1ère Division d’Infanterie Yougoslave (lieutenant-général Dusan Krstic), avec trois brigades
(généraux Varjacic, Zelenika, Tomac). 210 Valentine VI, 24 Sav-AU-41 SP (dans cette
division, le bataillon blindé indépendant est lui aussi composé de chars Valentine).
- Force de Raid (unité ad-hoc commandée par le Lt-colonel d’Astier de la Vigerie et
composée de son 2e Groupement de Choc (un bataillon de commandos), deux bataillons de
Fusiliers Marins, une compagnie blindée (15 Valentine VI).
- 21e Brigade d’Artillerie Indépendante.
Nombre total de blindés : 204 SAV-41, 84 SAV-AU-41 SP, 147 M3F, 53 M3 “light”, 215
Valentine VI.
(C) XIIIe Corps britannique (Major-général Alfred Godwin-Austen)
- 2e Armoured (Major-général Justice Crosland Tilly) : 1st Armoured Brigade, 3rd Armoured
Brigade, 22nd Armoured Brigade, 3rd Indian Motor Brigade, 2nd Support Group
- 32e Army Tank Brigade : 1st Royal Tank Regiment, 4th Royal Tank Regiment, 7th Royal
Tank Regiment.
- 1st South African Infantry Division (Major-général Sir George Brink) : 1st, 2nd et 5th South
African Brigades.
- 5e Infantry Division indienne (Major-général A.G.O.M. Mayne) : 9th, 10th, 29th Indian
Brigades.
22nd Guards Brigade
- 3e Mountain Brigade grecque.
II – Forces aériennes alliées
Sous les ordres du général d’armée aérienne Bouscat, commandant en chef des forces
aériennes alliées en Méditerranée Orientale
Premier adjoint (et C-in-C RAF Middle-East) : Air Vice Marshal Tedder
IIa – Opération Avenger/Vengeur, février-mars 1942
Commandant : général de corps d’armée aérienne d’Astier de la Vigerie
1 429 avions de combat
A – Chasse (594 + 80 de nuit)
Armée de l’Air (236 + 51)
1ère EC (GC I/1, II/1)
4e EC (GC I/4, II/4, III/4)
5e EC (GC I/5)
6e EC (GC I/6, II/6, III/6)
8e EC (GC I/8, II/8, III/8)
9e EC (GC I/9, tchécoslovaque)
10e EC (polonaise) (GC I, II et
III/10)
39 SpitfireV
59 Hawk-87
19 Hawk-87
61 NA-73
51 Beaufighters I NF
19 Hawk-87
58 Hawk 87
Malte (Gozo)
Alger
Tunis (II/5 et III/5 en réserve à
Oran sur H-81)
Bône et Alger
Tunis/Alger/Oran
Tunis
Tunis et Malte (Gozo)
La 39e EC, en cours de rééquipement de Hawk-81 sur H-87, n’est pas opérationnelle en mars
1942.
Royal Air Force (231 + 29)
– Basés en Tunisie et Algérie
233e Wing (SAAF) (Sqn 2, 4, 7)
7e Wing (SAAF) (Sqn 80, 127,
274, 335)
Sqn 46
– Basés à Malte
266e Wing (Sqn 126, 185, 242,
249)
Sqn 252 et 272
Sqn 89
31 P-40E Kittyhawk et 14 P-40C Tomahawk
79 Hurricane II B/C
14 Beaufighter NF-I
78 Hurricane II
29 Beaufighter I C
15 Beaufighter NF-I
USAAF (108)
– Basés à Tunis
33e FG (58e, 59e et 60e FS)
P-40E (3 x 18 avions)
57e FG (64e, 65e et 66e FS)
P-40E (3 x 18 avions)
Les deux groupes ne sont pas opérationnels avant le 27 février 1942.
B – Bombardement (587)
Armée de l’Air (294)
11e EB (I/11, II/11, III/11)
21e EB (I/21, II/21, III/21)
23e EB (I/23, II/23, III/23)
59 B-25B
57 DB-7A/73
58 DB-7A/73
Bône
Tunis
Bône
25e EB (I/25, II/25, III/25)
31e EB (I/31, II/31, III/31)
59 DB-73
61 B-25B/C
Malte
Sfax
Royal Air Force (293)
3e Wing (SAAF) (Sqn 12, 21, 25)
235e Wing (Sqn 24, 55)
Sqn 37, 38, 104
Sqn 40, 148
Sqn 21, 82, 110
69 Maryland
46 Boston III
71 Wellington
41 Wellington
66 Blenheim IV
Tunis
Tunis
Sfax
Malte
Malte
Bône
GR III/33
7 Amiot 351/354 et 4
B-25 modifiés
14 Martin 167
Royal Air Force
285e Recce Wing,
Sqn 47 (SAAF)
1437 PRU
16 Maryland
4 Spitfire PR
Malte
Malte
C – Reconnaissance (45)
Armée de l’Air
33e Escadre de Reconnaissance
GR I/33
Tunis et Malte
D – Reconnaissance générale et appui naval (123)
Aéronavale (82)
AB6
AB8
AT7
E1
E5
E22
RAF (41)
Sqn 48
Sqn 233
Sqn 500
16 Douglas SBD-1
20 DB-73 M1/2
16 Fairey Swordfish
8 Hudson III
12 Hudson III
10 Consolidated 285MF (PBY-5)
Basés à terre à Oran-La Sénia
Basés à terre à Oran-La Sénia
Basés à terre à Oran-La Sénia
Alger
Alger
Oran/Mers-el-Kébir (ASM et
Secours en mer)
15 Hudson
14 Hudson
12 Hudson
Oran-La Sénia
Bône
Bône
E – Transport et assaut aéroporté (60 + 27)
Armée de l’Air
64e ET (GT II/64 et III/64)
39 DC-3
RAF
Sqn 299
Squadron D du Glider Regiment
21 Whitley V remorqueurs
19 planeurs Horsa et 8 planeurs Hotspur Ib
IIb – Force Aérienne de Mer Egée
Commandant : A.V.M. Keith Park
En noir, la situation fin février 1942
* : unités destinées à l’opération Dark King/Roi Noir
1 201 avions de combat.
En bleu, la situation au 20 mars 1942
§ : unités basées à Limnos (Mudros) au 20 mars
# : unités opérant à partir des aérodromes de Molai et K1 dans le Péloponnèse courant mars
845 avions de combat.
A – Chasse (482 + 17 de nuit) (351 + 15)
Armée de l’Air et Force Aérienne Royale Yougoslave Libre (257) (178)
§ GC III/1
21 (14) Spitfire Vb
* 13e EC (GC I, II et III/13)
59 (42) P-38E
Chios et Lesbos (Mytilène)
e
7 EC (GC I/7, II/7# et III/7)
58 (39) Hawk-87 (P- Crète et Naxos
40E)
# GC III/80 (Y)
20 (15) Hawk-87
* 2e EC (GC I, II et III/2)
61 (41) NA-73
Chios et Lesbos (Mytilène)
GC I/80 et II/80 (Y)
38 (27) P-39D
RAF et Force Aérienne Grecque (225 + 17) (173 + 15)
243e Wing (Sqn 1 – SAAF), 605, 78 (69) Hurricane II Naxos
33, 213 (FB) et 238)
239e Wing (Sqn #6 (FB), 94,
18 (14) Hurricane II,
112, 250 et #260)
42 (32) P-40E et 21
(15) P-40C
*§ 244e Wing (Sqn 3 et 450 –
31 (19) P-40E
RAAF)
Sqn #335 (Hellenic) et 336
35 (24) P-40C
(Hellenic)
Sqn 30 (NF)
17 (15) Beaufighter
NF-I et NF-IV
B – Bombardement (435) (334)
Armée de l’Air et Force Aérienne Royale Yougoslave Libre (161) (135)
12e EB (GB I/12, II/12 et III/12) 61 (53) B25B/C
19e EB (GB I/19, II/19 et III/19) 59 (48) DB-73
#GB I/81 et II/81 (Y)
41 (34) Martin 167
RAF et Force Aérienne Grecque (274) (199)
232e Wing (Sqn 13 (Hellenic) et 46 (27) M-167 Maryland II
223)
234e Wing (Sqn 14 et 18)
45 (34) Boston III
237e Wing (Sqn 244 et 454)
43 (29) Blenheim IV
e
238 Wing (Sqn 114, 139 et 614) 71 (52) Blenheim IV
202è Wing (Sqn 142, 150 et 70) 69 (57) Wellington
C – Bombardement stratégique (opération Coronation/Couronnement) (145) (96)
Appareils basés en Crète et à Rhodes
Armée de l’Air
60e EB(L) (GB(L) I/60, II/60,
III/60 et * IV/60)
RAF
236e Wing (Sqn 7, 15 et 149)
78 (47) B-24D
67 (49) Stirling
D – Coopération et appui au sol (60) (43)
Armée de l’Air
22e ECCS (GCCS I/22 et II/22)
GCCS IV/22
E – Reconnaissance (26) (20)
GR II/33
Flight n°1435
Flight n°60 – SAAF
39 (28) P-39D
21 (15) Vultee
Vengeance
Crète
Crète (rebasés sur K1 fin mars)
7 (6) Bloch 174/5 + 5 (4) Lockheed F4
6 (5) Hurricane
8 (5) Maryland
F – Avions navals basés à terre (101) (84)
Aéronavale (66) (52)
* AB9
*§ AT11
AT19
E23
20 (14) DB-73
M1/M2
18 (13) Northrop N3PB
16 (14) Fairey
Swordfish
12 (11) Consolidated
28-5MF (PBY-5)
RAF (Coastal Command) (35) (32)
Sqn 608
17 (15) Hudson
Sqn 202
18 (17) Sunderland
Chios
Lesbos
Héraklion et Rhodes
Rhodes et Benghazi
Chios
Rhodes et Chios
G – Transport et assaut (304 + 179 planeurs) (292)
Appareils basés principalement à Rhodes et en Crète, mais avec des bases secondaires à Chios
et Lesbos
Armée de l’Air
15e ET (GT I, II, III et IV/15)
16e ET (GT I, II, III et IV/16)
17e ET
* GT I/17 et II/17
GT II/17 et IV/17
101e EP (escadre de planeurs)
82 (77) DC-3
81 (79) DC-3
37 (36) LeO-451 remorqueurs (avec moteurs P&W)
41 (39) DC-3 remorqueurs
GP I/101, II/101 et * III/101
GP IV/101
Dépôt de l’Air 101
112 planeurs Airspeed Horsa
31 planeurs General Aircraft Hotspur Ib (avec spoilers et
volets modifiés)
19 Horsa et 17 Hotspur
RAF
Sqn 58, 295 et 296
63 (61) remorqueurs Whitley
III – Appui naval pour les opérations Vengeur et Croisade
Déploiement
(A) La flotte de Méditerranée orientale doit soutenir les débarquements dans le Péloponnèse
(Croisade) le 28 février et empêcher toute interférence navale ou aérienne en provenance de la
péninsule italienne.
(B) L’Escadre de Mer Egée doit soutenir le débarquement de la Première Brigade Grecque sur
Limnos le 27 février et fournir un appui aux troupes au sol jusqu’à ce que la conquête de l’île
soit assurée.
(C) La flotte de Méditerranée occidentale doit soutenir la seconde étape de l’opération
Vengeur, au large de la côte de Sardaigne, du 24 au 27 février, de façon à attirer l’attention de
l’ennemi sur la Corse, la Sardaigne et l’ouest de la Sicile.
A – Flotte de Méditerranée orientale (amiral Cunningham)
1 – Force d’attaque (amiral Rawlings)
Couvre le flanc de l’opération Croisade et soutient le débarquement du 2e Corps d’Armée
français sur la côte ouest du Péloponnèse (entre Pyrgos et Kakovatos).
Porte-avions :
HMS Illustrious (12 Martlet II du Sqn 881, 6 du Sqn 882, 12 F4F-3A français de l’AC-2, 12
Swordfish et un Fulmar II du Sqn 829)
HMS Furious (12 Fulmar II du Sqn 809, 6 du Sqn 807 [partagé avec l’Eagle] et 6 Swordfish
pour les patrouilles anti-sous-marins)
HMS Eagle (4 Sea Hurricane du Sqn 813, 12 Sea Hurricane du Sqn 801, 4 Fulmar II du Sqn
807, 10 Martlet II du Sqn 805)
Total : 40 Martlet II et F4F-3A, 16 Sea Hurricane, 23 Fulmar II, 18 Swordfish
Ecran (vice-amiral A. T. Curteis) :
Croiseurs légers : HMS Kenya (amiral), Sheffield, Birmingham et Newcastle
Croiseur léger anti-aérien : HMS Charybdis
Destroyers : HMS Antelope, Beduin, Escapade, Maori, Matabele, Nestor, Jervis, Ithuriel,
Onslow, Partridge, Somali, Westcott, Wishart, Wrestler et Zulu
Destroyers : HMS Antelope, Bedouin, Escapade, Maori, Matabele, Jervis, Impulsive, Onslow,
Panther, Somali, Westcott, Wishart, Wrestler et Zulu [Note – Le HMAS Nestor a été transféré
à l’écran du Groupe de soutien de l’amiral Godfroy ; le HMS Panther sera transféré dans la
première quinzaine de mars à l’Escadre de Mer Egée de l’amiral Vian.]
2 – Groupe de soutien (vice-amiral Godfroy)
Soutient le débarquement principal du 1er Corps d’Armée Français aux environs de Kalamata
et les forces britanniques dans le golfe de Lakonikos.
Cuirassés : HMS Revenge, HMS Resolution, MN Lorraine
Porte-avions d’escorte : MN Bois-Belleau (10 F4F-3, 6 Swordfish)
Ecran :
Croiseur lourd : MN Dupleix
Croiseurs légers : MN La Galissonnière
Croiseur léger anti-aérien : HMS Cairo
Contre-torpilleurs : MN Mogador, Guépard et Verdun (rééquipés en anti-aérien)
Destroyers : MN L’Alcyon, La Palme, Le Mars, Ouragan, Simoun, Tramontane et Typhon,
HMS Napier, Nestor et Nizam, HMAS Norman
3 – Groupe d’escorte rapprochée
Destroyers d’escorte : HMS Heythrop, Kujawiak (polonais), Adrias et Kritè (grecs)
Corvettes : HMS Delphinium, Primula, Erica et Snapdragon ; Pindos et Apostolis (grecques)
Dragueurs de mines : HMS Boston, Seham, Hebe, Speedy, Rye et Hythe
16 patrouilleurs de fabrication américaine, pour la lutte anti-sous-marine légère, armés par
des équipages français et yougoslaves
18 MGB (grecques, anglaises et françaises)
18 MTB (grecques, anglaises, françaises et yougoslaves)
Les corvettes de type Flower de la Marine Nationale Yser, Oise, Ill et Moselle doivent opérer
temporairement de Benghazi pour escorter les convois vers la Crète.
B – Escadre de Mer Egée (contre-amiral P. Vian)
Soutient l’opération Roi Noir (débarquement sur l’île de Limnos à J -1).
Croiseurs légers : HMS Aurora (amiral) et MN Montcalm
Croiseur léger anti-aérien : HMS Euryalus
Contre-torpilleurs MN Le Fantasque, Le Terrible et L’Indomptable
Destroyers : Gurkha, Sikh, Pakenham, Paladin, Intrepid
Torpilleurs : MN L’Incomprise, La Poursuivante et Branlebas
8 MGB et 12 MTB
C – Flotte de Méditerranée Occidentale (vice-amiral Duplat)
Unités engagées dans l’opération Vengeur, à l’ouest de la Sardaigne.
Cuirassés : Dunkerque (amiral) et Strasbourg
Croiseur lourd : Colbert
Contre-torpilleurs : Volta, Cassard, Kersaint, Tartu et Vauquelin
Task-Force 34 de l’US Navy (contre-amiral H. Kent Hewitt)
Porte-avions : USS CV4 Ranger (contre-amiral E.D. McWhorter) (27 F4F-3 de la VF-9,
Lt.Cdr John Raby ; 27 F4F-3 de la VF-41, Lt.Cdr C.T. Booth II ; 18 SBD-3 de la VS-41, Lt.
Cdr. L.P. Carver ; total 54 F4F-3 et 18 SBD-3)
Ecran :
Croiseur lourd : USS Augusta (amiral) (Capt. Gordon Hutchins)
Croiseurs légers : USS Brooklyn (Capt. F.C. Denebrink) et Savannah (Capt. L.S. Fiske)
Destroyers : Wainwright, Mayrant, Trippe et Rhind (Desron 8), Wilkes, Swanson, Ludlow et
Ericsson (Desdiv 26)
IV – Forces de l’Axe opposées à Crusader/Croisade
A – Forces terrestres
A1 – Forces allemandes (toutes sont stationnées en Grèce continentale)
Skandenberg Korps : General der Panzertruppe Ludwig Crüwell (au début de l’opération –
basé à Athènes)
– 15e Panzer Division (basée à Larissa) : 33e Bataillon de Reconnaissance Blindé (Pz.
Aufklärung Abteilung 33) (10 Pz-IIf), 8e Régiment Blindé (2 bataillons, 76 Pz-III, 9 Pz.Bef.III, 42 Pz-IV), 104e et 115e Régiments de Panzergrenadier (chacun avec 2 bataillons), 33e
Régiment d’Artillerie, 33e Bataillon de Chasseurs de Chars (12 Panzerjaeger I fur 4,7cm Pak
(t) ou Pz-I avec le canon AT tchèque de 47 mm).
– 21e Panzer Division (basée à Lamia et Athènes) : 3e Bataillon de Reconnaissance Blindé
(Pz. Aufklärung Abteilung 3), 22e Régiment Blindé (2 bataillons, 76 Pz-III, 7 Pz.Bef.-III, 37
Pz-IV), 125e et 192e Régiments d’Infanterie (chacun avec 2 bataillons), 21e Bataillon de
Motocyclettes, 155e Régiment d’Artillerie.
– 1ère Division de Montagne (Ioannina).
Chaque bataillon blindé possède 2 compagnies “légères”, chacune avec théoriquement 22 PzIII, et une compagnie “lourde” avec 22 Pz-IV, pour un total de 132 chars et 15 pour le QG. En
réalité, les compagnies sont fortes en moyenne de 17 chars seulement (pour un total de 102).
Chaque régiment d’artillerie possède 25 canons de campagne (105 mm) et 12 obusiers
(150 mm). La plupart des obusiers sont automoteurs.
Il y a 36 canons anti-chars PaK-37 et 6 PaK-50.
A2 – Forces italiennes
En février 1942, le Regio Esercito aligne dans les Balkans l’équivalent de trois armées et un
corps d’armée. Soit, du nord-ouest au sud-est :
– la 2e Armée (général “désigné d’armée” Mario Roatta), qui occupe la Slovénie et la
Dalmatie, ce qui inclut une partie de la Croatie ;
– le Comando Truppe Montenegro, ex XIVe Corps d’Armée, rebaptisé le 1er décembre 1941
(général de corps d’armée Luigi Mentasti, sous l’autorité du gouverneur du Monténégro, le
général d’armée Alessandro Pirzio Biroli) ;
– le Comando Superiore per le Forze Armate dell’Albania, ex 9e Armée rebaptisée le 1er
juillet 1941 (général de corps d’armée Camillo Mercalli) ;
– le Comando Superiore FF.AA. Grecia, ex 11e Armée rebaptisée le 1er juillet 1941 (général
“désigné d’armée” Carlo Geloso).
Comando Superiore per le Forze Armate della Grecia : général “désigné d’armée”1 Carlo
Geloso (QG à Athènes).
Le général Geloso dispose de quatre corps d’armées, profondément remaniés par rapport aux
campagnes de 1941 : les IIIe, XVIIe, XXVIe et XXXVe CA. Les trois premiers sont stationnés
en Grèce continentale et le quatrième dans le Péloponnèse. Geloso a partagé entre Grèce
continentale et Péloponnèse sa réserve d’armée, composées des deux divisions blindées
Centauro et Littorio.
1
Général de corps d’armée ayant droit à l’appellation de général d’armée.
A2.1 – Grèce continentale
Réserve d’armée :
– 131e Division Blindée (Corazzata) Centauro, général de division Gavino Pizzolato (basée à
Volos et Lamia) : 31e Régiment Blindé (14e, 15e et 17e Bataillons de Chars avec un total de
108 chars M13/40 ou 14/41 armés du canon de 47/32), 5e Régiment de Bersaglieri (22e
Bataillon motocycliste, 14e et 24e Bataillons motorisés, 5e Compagnie antichars avec 8 canons
de 47/32), 131e Régiment d’Artillerie (Groupe I et II avec chacun 12 canons de 75/27 tractés,
Groupe III avec 12 canons de 105/28 tractés, groupe DLIV avec 12 automoteurs Semovente
M41 75/18).
XXVIe Corps d’Armée, chargé de faire la liaison avec le Comande Superiore FF. AA.
Albania, général de corps d’armée Marco Gamaleri [qui a remplacé Gabriele Nasci, promu
Inspecteur général des Troupes Alpines] (Q.G. à Ioannina) :
– 3e Division Alpine Julia, général de brigade Umberto Ricagno2 : 8e et 9e Régiments
d’Alpins chacun à trois bataillons, 3e Régiment d’Artillerie de Montagne [RAM] (groupes
Conegliano et Udine avec chacun 12 obusiers de 75/13 ; groupe Val Piave avec 8 obusiers de
105/11).
e
!" 33 Division d’Infanterie de Montagne Acqui, général de division Luigi Mazzini (fournit
les garnisons des îles de Corfou, Leucade, Céphalonie et Zanthe) : 17e, 18e et 317e Régiments
d’Infanterie [RI] Acqui, 27e légion de Chemises Noires [CC.NN.] d’assaut Fanfulla da Lodi,
33e Régiment d’Artillerie Divisionnaire [RAD] Acqui (trois groupes : I avec 12 obusiers de
100/17, II avec 12 canons de 75/27 et III avec 12 obusiers de 75/13).
e
!" 37 Division d’Infanterie de Montagne Modena, général de division Mario Guassardo
(défend notamment Arta, Ioannina et le port de Prévéza) : 41e, 42e et 341e RI Modena, 36e
légion CC.NN. d’assaut Cristoforo Colombo, 29e RAD Modena (ex-Cosseria, trois groupes :
I avec 12 obusiers de 100/17, II avec 12 canons de 75/27 et III avec 12 obusiers de 75/13).
IIIe Corps d’Armée, stationné à l’est et au nord-est du précédent, d’Agrinion à Salonique en
passant par la zone du Pinde et Trikala, général de corps d’armée Angelo Rossi (Q.G. à
Trikala) :
– 7e Régiment de Cavalerie Lancieri di Milano, colonel Giorgio Morigi (basé à Agrinion).
– 6e Division d’Infanterie Cuneo, général de brigade Guglielmo Morgari (basée entre
Missolonghi [Q.G.] et Argithea) : 7e et 8e RI Cuneo, 24e légion CC.NN. d’assaut Carroccio,
27e RAD Legnano (Groupes I et III avec 12 obusiers de 75/13 chacun, Groupe II avec 12
canons de 75/27).
– 24e Division d’Infanterie Pinerolo, général de division Licurgo Zannini (stationnée de
Katerini à Salonique [Q.G.], avec le 14e RI déployé à Limnos [I/14e et II/14e moins une
compagnie déployée à Aghios Eustratios], Thasos et Samothrace [III/14e]) : 13e et 14e RI
Pinerolo, 136e Légion CCNN d’assaut Tre Monti, 18e RAD Pinerolo (Groupes I et III avec 12
obusiers de 75/13 chacun, Groupe II avec 12 canons de 75/27).
– 36e Division d’Infanterie de Montagne Forlì, général de brigade Antonio Franceschini
(stationnée à Trikala et dans l’est du massif du Pinde) : 43e et 44e RI Forlì, 343e RI, 36e RAD
Forlì (trois groupes : I avec 12 obusiers de 100/17, II avec 12 canons de 75/27 et III avec 12
obusiers de 75/13).
XVIIe Corps d’Armée, général de corps d’armée Giuseppe Pafundi (Q.G. à Larissa) :
2
Les généraux de brigade chargés de façon permanente du commandement d’une division sont dits « con
incarichi di grado superiore » (avec fonctions du grade supérieur), en abrégé « i.g.s. ».
– 1ère Division Rapide (Celere) Eugenio di Savoia, général de division Cesare Lomaglio
(basée à Larissa et Volos) : 1er (Nizza Cavalleria), 12e (Cavallegeri di Saluzzo) et 14e
(Cavalleggeri di Alessandria) Régiments de Cavalerie, 11e Régiment de Bersaglieri (15e, 27e
et 33e bataillons), 1er Groupe d’escadrons de Chars rapides (Carri veloci) San Giusto (61
tankettes L3/L6), 1er Régiment d’Artillerie Rapide (deux groupes motorisés, avec chacun 12
canons de 75/27).
– 14e Division d’Infanterie Isonzo, général de brigade Emilio Coronati (basée à Athènes et
Corinthe) : 23e et 24e RI Como, 98e Légion CCNN d’assaut Maremmana, 6e RAD Isonzo
(trois groupes : I avec 12 obusiers de 100/17, II avec 12 canons de 75/27 et III avec 12
obusiers de 75/13).
– 18e Division d’Infanterie Messina, général de brigade Carlo Tucci (basée en Eubée et à
Andros) : 93e et 94e RI Messina, 108e Légion CCNN d’assaut Stamura, 2e RAD Metauro (12
obusiers de 100/17, 24 canons de 75/27). [Note – Cette division a été enlevée début décembre
1941 au Comando Truppe Montenegro, ex-XIVe CA, et rendue au XVIIe Corps.]
– 4e Division Alpine Cuneense, général de division Emilio Battisti (stationnée en Phocide,
autour du Mont Parnasse) : 1er et 2e Régiments d’Alpini, 4e RAM (groupes Pinerolo et
Mondovi avec chacun 12 obusiers de 75/13 ; groupe Val Po avec 8 obusiers de 105/11).
– 30e Groupement d’Artillerie de Corps d’Armée, colonel Lorenzo Matiotti (basé à
Larissa) : 60e, 61e et 62e Groupes d’Artillerie de Campagne (36 canons de 105/32). Renforcé
par un élément de l’Artillerie d’Armée, le 124e Groupe d’Obusiers (12 x 149/13).
– 125e Groupe d’Artillerie avec 8 canons automoteurs Semovente M41 75/18.
Nombre total de blindés pour les forces de l’Axe en Grèce continentale : 10 Pz-II, 152 Pz-III,
16 Pz.Bef-III, 79 Pz-IV, 108 M13/40 et 14/41, 20 Semovente M41 75/18, 20 tankettes L3 et
41 tankettes L6.
Note – Le canon court de 75/18 des Semovente M41 (automoteurs) utilise la munition 75 EP,
capable de percer un blindage allant jusqu’à 70 mm.
A2.2 – Péloponnèse
Réserve d’armée :
– 133e Division Corazzata (blindée) Littorio, général de division Gervasio Bitossi (QG à
Sparte) : 133e Régiment Blindé (10e, 11e et 12e bataillons de chars, 66 M13/40, 42 M14/41),
12e Régiment de Bersaglieri (21e Bataillon motocycliste, 23e et 36e Bat. Motorisés), 133e
Régiment d’Artillerie (Groupes I et II avec chacun 12 canons de 75/27, Groupe III avec 12
canons de 105/28 et Groupes DLII et DLIII avec chacun 12 canons automoteurs Semovente
M41 75/18).
XXXVe Corps d’Armée, général de corps d’armée Giovanni Messe3 (QG à Tripolis) :
– 3e Division Rapide (Celere) Principe Amedeo Duca d’Aosta, général de division Mario
Marazzani (Q.G. à Tripolis) : 3e (Savoia Cavalleria), 4e (Genova Cavalleria) et 5e (Lancieri
di Novara) Régiments de Cavalerie, 3e Régiment de Bersaglieri (18e, 20e et 25e bataillons
motorisés), 3e Groupe d’escadrons de Chars rapides San Giorgio (61 tankettes L6 et 12
Semovente L40 de 47/32), 3e Régiment d’Artillerie Rapide (deux groupes motorisés, avec
chacun 12 canons de 75/27).
– 32e Division d’infanterie de montagne Marche, général de division Giuseppe Amico
Pentimalli (QG à Kalamata et déploiement dans le sud du Péloponnèse avec un régiment à
Gythion) : 55e et 56e RI Marche, 49e Légion CCNN d’assaut San Marco, 32e RAD Marche
3
Messe a été promu général de corps d’armée fin juillet 1941, en récompense pour sa campagne de Grèce.
(Groupe I, 12 obusiers de 100/17 ; Groupe II, 12 canons de 75/27 ; Groupe III, 12 obusiers de
75/13).
– 41e Division d’infanterie Firenze, général de brigade Guido Boselli (basée à Tripolis) :
127e et 128e RI Firenze, 92e Légion CCNN d’assaut Francesco Ferrucci, 41e RAD Firenze
(Groupe I, 12 obusiers de 100/17 ; Groupe II, 12 canons de 75/27 ; Groupe III, 12 obusiers de
75/13).
– 53e Division d’Infanterie de montagne Arezzo, général de brigade Ernesto Ferone (basée à
Patras) : 225e et 226e RI Arezzo, 80e Légion CCNN d’assaut Alessandro Farnese, 53e RAD
Arezzo (36 obusiers courts de 75/13).
– 8e Groupement d’Artillerie de Corps d’Armée, colonel Oscar Amatucci (basé à
Tripolis) : 18e Groupe d’Artillerie de Campagne (12 canons de 105/28), 110e et 111e Groupes
d’Obusiers (24 obusiers de 149/13). Renforcé par un élément de l’Artillerie d’Armée, le 13e
Groupe d’Artillerie Lourde (12 canons de 149/35).
– 124e Groupe d’Artillerie avec 8 canons automoteurs Semovente M41 75/18.
Nombre total de blindés pour les forces de l’Axe dans le Péloponnèse : 66 M13/40, 42
M14/41, 12 Semovente L40 de 47/32, 32 Semovente M41 75/18, 61 tankettes L6.
B – Forces aériennes
En noir, la situation fin février 1942. En bleu, la situation au 20 mars 1942.
B1 – Grèce et Bulgarie (836 avions) (609 avions)
Commandant en chef : Feld-Maréchal Kesselring
Adjoint pour la Regia Aeronautica : Général d’escadre aérienne Vittorio Marchesi,
commandant la 5e Escadre aérienne (5a Squadra Aerea).
1 – Grèce du nord et Bulgarie (sous la responsabilité de la Luftwaffe) (247 avions) (306)
– IIe FliegerKorps (général Loerzer) : 247 avions (147)
Chasseurs (155 + 28) (68 + 28)
JG 53 (4 groupes)
68 (32) Bf 109F et 42 (29) Bf 109E
II/ZG 26 et III/ZG 26
45 (7) Bf 110 C et D (avions envoyés à Sofia après le
massacre subi par l’unité)
ZG 1
51 Bf 110F devant arriver le 28 mars
I/NJG 2
28 Bf 110 (unité de chasse de nuit basée à Sofia, Salonique
et Kavalla)
Bombardiers (41) (32)
I/KG 77 et II/KG 77
41 (32) Ju 88
Reconnaissance maritime et patrouilles ASM (23) (19)
3/SAGr 125
11 (9) Ar 95A et BV 138 (Kavalla)
2/SAGr 126
12 (10) He 60 et Ar 196 (Kavalla)
– Xe FliegerKorps (général Geisler) : 159 avions (à partir du 2 mars)
Chasseurs (64)
I/JG 77 et II/JG 77
36 Bf 109F
III/JG 77
28 chasseurs-bombardiers (Jabos) Bf 109F (basés à
Alexandroupolis à partir du 25 mars)
Bombardiers (95)
I/LG 1 et II/LG 1
I/KG 26 et II/KG 26
I/StG 1 et II/StG 1
31 Ju 88
32 He 111
32 Ju 87B2 et D1
2 – Grèce centrale (sous la responsabilité conjointe de la Luftwaffe et de la Regia
Aeronautica) (432 avions, dont 130 chasseurs allemands et 111 italiens, 87 bombardiers et
avions d’assaut allemands et 37 italiens, 33 avions d’observation italiens, 34 hydravions de
reconnaissance maritime allemands) (332)
– VIe FliegerKorps : 251 avions (193) répartis sur les aérodromes de Dadion, Topolia,
Tanagra, Tatoi et Eleusis.
Chasseurs (104 + 26) (78 + 26)
I/JG 27, II/JG 27, III/JG 27
48 (37) Bf 109F et 30 (22) Bf 109E
II/JG 3 (“Udet”)
26 (19) Bf 109F
II/NJG 2
14 Bf 110, 12 Do 17Z10 (unité de chasse de nuit)
Bombardiers (87) (60)
Kampfgruppen spéciaux 606 et
45 (31) Ju 88
806
I/StG 3 et II/StG 3
42 (29) Ju 87B2 et D1
Reconnaissance maritime et patrouilles ASM (34) (29)
2/SAGr 125
11 (9) Ar 196 (Skaramanga)
1 et 3/SAGr 126
23 (20) He 60, Fokker TVIII W et Ar 196 (Skaramanga)
– 5a Squadra Aerea, Secteur nord – Général de brigade aérienne [B.A.] Enrico Pezzi (181
avions) (139 avions, y compris ceux du secteur sud transférés dans la région d’Athènes)
Chasseurs et chasseurs-bombardiers (111) (42 + 33 venus du secteur sud)
– 1° Stormo CT (Caccia Terrestre) (Colonel Alfredo Reglieri)
6° Gruppo (Maj. Marco
10 (6) Macchi MC.
Corinthe
Larcher) : Squad. 79a, 81a, 88a
202 Folgore et 11 (5)
Macchi MC. 200
Saetta
17° Gruppo (Maj. Bruno
12 (5) Macchi MC.
Corinthe
Brambilla) : Squad. 71a, 72a, 80a 202 Folgore et 6 (2)
Macchi MC. 200
Saetta
– 2° Stormo CT (Lt-Col. Vincenzo Dequal)
8° Gruppo (Major Mario
17 (12) Macchi MC. Mégare
Bacich) : Squad. 92a, 93a, 94a
200 Saetta
13° Gruppo : Squad. 77a, 78a,
19 (7) Macchi MC.
Mégare
82a
200 Saetta
3° Gruppo Autonomo CT (Lt- 18 (5) Fiat CR.42
Mégare
Col. Innocenzo Monti) : Squad. Falco
153a, 154a, 155a
150° Gruppo Autonomo CT
18 Macchi MC.200
Tatoi (renvoyé en Italie pour la
(Major Antonio Vizzotto) :
Saetta
défense de Rome après l’opération
Squad. 363a, 364a, 365a
Anjou, doit être rééquipé en MC.
202)
Bombardiers et avions d’attaque (37) (23 + 20 venus du secteur sud)
7° Gruppo : Squad. 4 et 25
13 (9) Fiat BR.20
Tatoi
Cigogna
4° Gruppo : Squad. 98 et 99
14 (8) Fiat BR.20
Tatoi
Cigogna
100° Squad. Autonoma Assalto 10 (6) Ba.884
Mégare
Observation aérienne (OA) et attaque au sol (33) (21)
71° Gruppo OA : Squad. 38
12 (8) Ca.311
Athènes
Squad. 116
11 (6) Ca.311
Larissa
61° Gruppo OA : Squad. 128
10 (7) Ca.311
Corinthe
Les deux autres escadrilles du 61° Gruppo sont dans le Péloponnèse.
3 – Péloponnèse (sous la responsabilité de la Regia Aeronautica) (157 avions)
5a Squadra Aerea, Secteur nord – Général B.A. Raoul da Barberino
– Chasseurs et chasseurs-bombardiers (59) (33, transférés dans la région d’Athènes)
12° Gruppo Autonomo CT (Lt- 19 (8) Fiat G.50
Tripolis
Col. Bruno Cudugnello) : Squad. Freccia
159a, 160a, 165a
160° Gruppo Autonomo CT
10 (6) Fiat G.50
Pylos
(Maj. Michele Mandara) : Squad Freccia et 12 (8) Fiat
193a, 375a, 394a
CR.42 Falco
158° Gruppo Autonomo
18 (11) Fiat CR.42
Pylos
Assalto (Cap. Alessandro
Falco
Cerutti) : Squad 236a, 387a, 388a
– Bombardiers et avions d’assaut (52) (11, transférés dans la région d’Athènes)
131° Gruppo Aerosiluranti :
14 Siai SM.79
Molai (tous détruits au sol par le
Squad 279a, 274a
Sparviero
1er REP)
133° Gruppo Aerosiluranti :
12 Siai SM.79
Molai (tous détruits au sol par le
Squad 174a, 175a
Sparviero
1er REP)
35° Stormo BT (Col. Bruno Borghetti)
86° Gruppo (Lt-Col. Goffredo
14 (6) Cant Z.1007b Tripolis
Marrama) : Squad 190a, 191a
Alcione
95° Gruppo (Maj. Rinaldo
12 (5) Cant Z.1007b Tripolis
Tieri) : Squad 230a, 231a
Alcione
24 (9) Ro.37
Tripolis
– Observation et attaque au sol (46) (17, transférés dans le Secteur nord)
Squad. 31, 33 et 39
24 (9) Ro.37
Tripolis
61° Gruppo OA : Squad. 34
10 (6) Ca.311
Pylos
Squad. 119
12 (2) Ca.311
Molai (10 détruits par le 1er REP)
4 – Groupes de transport de la Luftwaffe (348 avions, répartis sur les aérodromes de
Salonique, Kavalla et Alexandroupolis) Major-général Gerhard
– Force de planeurs d’assaut : 80 avions remorqueurs avec 30 planeurs lourds et 45 légers.
Staffel GS 1
15 Bf 110C et 5 planeurs Me 321
Staffel GS 22
15 Bf 110C et 5 planeurs Me 321
4
Faute d’avoir obtenu des Allemands davantage de Ju 87, les Italiens ont dû se résoudre à renvoyer en première
ligne le Breda 88 Lince – dont ils possèdent encore plusieurs dizaines – malgré les déboires connus en 1940 avec
cet appareil. Tirant la leçon de ceux-ci, ils ont allégé l’avion en supprimant le mitrailleur arrière et en réduisant à
250 kg la charge de bombes : même ainsi, le Ba.88 reste mieux armé que les Fiat CR.42 adaptés comme avions
d’assaut. Néanmoins, tous les pilotes de Breda de 1940 survivants ayant été transformés sur Ju 87, il a fallu en
former de nouveaux. Aussi une seule escadrille est-elle opérationnelle en ce début 1942 (elle reprend les
traditions du 19e Groupe Autonome de Combat de 1940).
Staffel GS 4
Staffel GS 3
KG zbV-2
– Transports : 268 avions
KG zbV-5
KG zbV-20
KG zbV-60
KG zbV-101
KG zbV-102
KG zbV-105
9 He 111Z et 10 planeurs Me 321
10 planeurs Me 321
41 Ju 52 avec 45 planeurs DFS 230 [le KG recevra
d’autres DFS 230 puis des Go 242 après le 27 mars]
44 He 111P2/4 et H3
39 He 111D, F, et P4
44 Ju 52
49 Ju 52
47 Ju 52
45 Ju 52
B2 – Sicile, Sardaigne, Corse et Italie du sud (y compris des appareils détachés des autres
régions d’Italie ou pouvant l’être) (808 avions)
1 – Sicile et Calabre (commandement conjoint de la Luftwaffe et de la Regia Aeronautica)
(492 avions, dont 249 chasseurs et 243 bombardiers et avions d’attaque)
Luftwaffe – Xe FliegerKorps (179 avions) – Transféré en Grèce du Nord le 2 mars
– Chasseurs et chasseurs-bombardiers (72)
I/JG 77 et II/JG 77
44 Bf 109F
III/JG 77
28 chasseurs-bombardiers (Jabos) Bf 109F
– Bombardiers (107)
I/LG 1 et II/LG 1
36 Ju 88
I/KG 26 et II/KG 26
32 He 111
I/StG 1 et II/StG 2
45 Ju 87B2 et D1
Regia Aeronautica – Comando Aeronautica « Sicilia » et 4a Squadra Aerea (Sicile et
Italie du Sud) (313 avions)
– Chasseurs et chasseurs-bombardiers (177)
– 4° Stormo CT
9° Gruppo : Squad 73, 96, 97
11 Macchi MC.200
Comiso
Saetta et 8 MC.202
Folgore
10° Gruppo : Squad 84, 90, 91
13 Macchi MC.200
Comiso
Saetta et 6 MC.202
Folgore
– 3° Stormo CT
18° Gruppo : Squad 83, 85, 95
7 Macchi MC.200
Catane
Saetta et 11 MC.202
23° Gruppo : Squad 74
10 Fiat G.50 Freccia Catane
– 51° Stormo CT
20° Gruppo : Squad 351, 352,
17 Macchi MC.200
Comiso
353
Saetta
21° Gruppo : Squad 256, 352,
15 Macchi MC.202
Comiso
386
Folgore
– 6° Stormo CT
2° Gruppo : Squad 150, 152,
14 Reggiane Re.2001 Reggio di Calabria
358
Falco I
22° Gruppo (Lt-Colonel
19 Reggiane Re.2000 Reggio di Calabria
Quarantotti) : Squad 359, 362,
369, 371
– 54° Stormo CT
7° Gruppo : Squad 368, 370,
371
16° Gruppo
Falco I
14 Macchi MC.200
Saetta
16 Fiat CR.42 CN
Falco
16 Fiat G.50 Freccia
– 161° Gruppo indep. : Squad
162, 163, 164
– Bombardiers et avions d’attaque (117)
96° Gruppo Tuffatori
15 Ju 87B2
97° Gruppo Tuffatori
17 Ju 87B2
101° Gruppo Tuffatori
14 Ju 87B2
109° Gruppo Aerosiluranti
10 Siai SM.84
132° Gruppo Aerosiluranti
14 Siai SM.79
Sparviero
87° Gruppo Bombardamento
14 Siai SM.79
Sparviero
90° Gruppo Bombardamento
16 Siai SM.79
Sparviero
96° Gruppo Bombardamento
17 Cant Z.1007b
Alcione
– Reconnaissance maritime (19)
83° Gruppo Ricognizione
19 Cant Z.501
Marittima
Tarente
Tarente
Bari
Palerme
Palerme
Palerme
Comiso
Comiso
Reggio di Calabria
Reggio di Calabria
Brindisi
Augusta/Tarente
2 – Sardaigne et Corse – Comando Aeronautica « Sardegna e Corsica » (185 avions)
– Chasseurs (58)
160° Gruppo
11 Fiat G.50 Freccia Ajaccio
24° Gruppo
14 Fiat CR.42 CB
Solenzara
Falco
151° Gruppo (Squad 351, 360,
19 Macchi MC.200
Cagliari-Elmas
378)
Saetta
154° Gruppo
14 Fiat G.50 Freccia Villacidro
– Bombardiers et avions d’attaque (106)
103° Gruppo Tuffatori
15 Ju 87B2
Decimomannu
102° Gruppo Tuffatori
14 Ju 87B2
Decimomannu
105° Gruppo Aerosiluranti
16 Siai SM-79
Decimomannu
Sparviero
108° Gruppo Aerosiluranti
15 Siai SM.84
Decimomannu
130° Gruppo Aerosiluranti
14 Siai SM.79
Decimomannu
Sparviero
106° Gruppo Bombardamento
15 Cant Z.1007b
Cagliari-Elmas
Alcione
107° Gruppo Bombardamento
17 Cant Z.1007b
Cagliari-Elmas
Alcione
– Reconnaissance maritime (21)
85° Gruppo Ricognizione
21 Cant Z.501
Olbia/Cagliari
Marittima
3 – Renforts fournis ou pouvant l’être par les autres unités de la Regia Aeronautica (131
avions)
– Chasseurs (59)
– 53° Stormo CN (Caccia Notturna)
59° Gruppo CN
7 Fiat CR.42 Falco et Milano-Malpensa
6 Do 17Z
60° Gruppo CN
11 Fiat CR.42 Falco Roma-Ciampino
et 5 Do 17Z
153° Gruppo autonomo CT :
18 Fiat CR.42 Falco Naples
Squad 372, 373, 374
– 9° Gruppo autonomo CT
12 Fiat CR.42 Falco Naples
– Bombardiers et avions d’attaque (49)
26° Gruppo Bombardamento
17 Siai SM.79
Viterbo
Sparviero
27° Gruppo Bombardamento
14 Siai SM.79
Viterbo
Sparviero
50° Gruppo Bombardamento
18 Cant Z.1007b
Vicenza
Alcione
– Reconnaissance maritime (23)
84° Gruppo Ricognizione
23 Cant Z.501
Marittima
Pola/Pescara/Rimini