Externalisation de prestations RH: le Saas et le

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Externalisation de prestations RH: le Saas et le
 Externalisation de prestations RH:
le Saas et le nearshoring ont la cote
Durant le Salon RH qui a eu lieu à Genève les 3 et 4 octobre 2012, l’entreprise ekspert – spécialisée
dans la gestion de la comptabilité et des salaires pour les PME – a conduit un sondage qui visait à
dégager les principales tendances en matière d’externalisation, notamment de la gestion des salaires.
En voici les principaux enseignements.
La tendance vers plus d’externalistation se confirme. 80 pour cent des sondés* estiment que les
entreprises vont continuer à externaliser les activités qui ne correspondent pas à leur métier de base
tant que cela se justifiera sur le plan économique. Seuls 7 pour cent des sondés pensent que le
mouvement a atteint ses limites et envisagent un retour à l’internalisation.
Quelles activités se prêtent particulièrement bien à l’externalisation?
Qui l’eût cru pour la Suisse romande? La «gestion des salaires» sort en tête avec 88 pour cent de
réponses favorables. Suivent le nettoyage des bureaux (84 pour cent), la sécurité, le conseil juridique
(83 pour cent chacun) et la formation (79 pour cent), autant de secteurs qui ont vu émerger en 10 ans
une offre considérable de sociétés spécialisées. Le traitement par des tiers de la comptabilité récolte
71 pour cent d’avis favorables, devant le help desk IT (68 pour cent) et le recrutement (55 pour cent).
Un signe que l’externalisation des tâches administratives, toujours plus complexes et chronophages,
rentre dans l’ordre des choses et ne suscite plus guère de débat. Le marketing n’est quant à lui pas
près de quitter les entreprises avec seulement 30 pour cent de sondés en faveur d’une
externalisation.
Le mode collaboratif soumis à deux fortes tendances
Deux grandes tendances se dessinent dans l’externalisation de la gestion des salaires, identiques
qu’il s’agisse de grandes entreprises / multinationales ou de PME. La première indique un mouvement
irréversible en faveur de l’utilisation en ligne d’un outil de gestion, selon le mode Saas (Software as a
Service). La seconde privilégie les solutions de nearshoring – par opposition à offshoring – soit le
choix de sous-traitants proches géographiquement et culturellement. Ces deux tendances ne sont pas
contradictoires; chaque entreprise souhaitant externaliser la gestion de son payroll a en effet le choix
du mode collaboratif qui lui convient. Mais tant la gestion à distance grâce au cloud computing que
l’externalisation totale semble privilégier des partenaires de proximité plutôt que des prestataires
situés dans des marchés émergents et lointains. «Signe que le coût n’est pas l’unique facteur
déterminant lorsque l’on confie à un tiers tout ou partie de ses activités qui ne sont pas au cœur même
de la mission de l’entreprise», note Tarek Almagbaly, fondateur et CEO d’ekspert.
La démarche «externalisation» tient à plusieurs facteurs
En effet, d’après les sondés, la dimension «économique» (baisse des coûts) ne représente que 20
pour cent dans la décision d’externalisation. La capacité à se concentrer davantage sur ses clients et
le métier cœur de l’entreprise joue à 25 pour cent. Et les arguments complémentaires sont nombreux:
le gain en savoir-faire et en précision (17 pour cent), la quête de confort liée à la mise à l’écart de la
complexité (13 pour cent), l’attrait de mettre enfin bon ordre dans son administration (13 pour cent) et
la réduction des risques tels que poursuites, amendes, erreurs, manquements (11 pour cent) jouent
ainsi tous un rôle dans la motivation des CEO, CFO, CRO, DRH et Payroll Managers à faire le pas.
«Ces chiffres confirment ce que nous observons à travers nos 120 clients en Suisse, qu’il s’agisse
d’antennes de multinationales ou d’artisans», confie Tarek Almagbaly.
Des freins qui n’en sont pas vraiment
Parmi les obstacles les plus importants à l’externalisation des salaires, nos sondés retiennent bien sûr
la crainte de perdre le contrôle (28 pour cent), les questions de sécurité (21 pour cent) et la perte de
savoir-faire à l’interne (19 pour cent). Le coût joue un rôle secondaire (14 pour cent). Et il est
intéressant de noter que des arguments tels que «crainte de devoir licencier» (5 pour cent), rejet de
l’externalisation par philosophie (4 pour cent) ou manque de maturité/compréhension (11 pour cent)
ne représentent que des obstacles marginaux qui ne sont pas – ou plus – de nature à freiner le
mouvement. En effet, il est toujours difficile de lutter contre des arguments «métaphysiques» alors que
les questions de contrôle, sécurité et savoir-faire trouvent aujourd’hui des réponses très
convaincantes.
* Sondage effectué auprès de 180 personnes.
Contact : Philippe Cathélaz - [email protected]