Le Fourgon Pompe Tonne Léger de la discorde… - beaumont
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Le Fourgon Pompe Tonne Léger de la discorde… - beaumont
1 Le Fourgon Pompe Tonne Léger de la discorde… La municipalité alors aux affaires ayant accédé aux rênes de la mairie lors des élections municipales du mois de mars 1977 avait rapidement pris connaissance que notre commune, au regard de la protection liée aux biens et aux personnes, était gravement sous-équipée tant en matériels qu’en bâtiments disponibles opérationnels : Un constat de grande misère en soi et qu’il importait rapidement de prendre en considération, de façon à doter rapidement notre corps de Sapeurs Pompiers de tous les moyens nécessaires souhaitables pour que eux tous exercent leur sécuritaire bénévolat dans les meilleures conditions matérielles et humaines possibles. Alors, de ce temps pendant lequel Monsieur Raymond Barre, Premier Ministre, venait juste de prendre en main la destinée de notre économie nationale…Avait décidé d’instituer une procédure administrative placée sous l’égide et le contrôle des préfets des départements. Elle attribuait à toutes les communes de France, comme la nôtre, des subventions d’état exceptionnelles et offrant aux collectivités locales des corrélatives possibilités pour bénéficier de la possibilité…Auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations, de réaliser un emprunt à court terme et à intérêts presque nuls et lié à des acquisitions ou travaux structurants de première nécessité collective. C’était une façon conjoncturelle et ministérielle à la fois, de la part des pouvoirs publics, de donner un vigoureux 2 et significatif coup de fouet à l’économie nationale d’alors…Tout en favorisant les acquisitions municipales à la fois urgentes et fondamentales devant, à tout le moins, satisfaire une nécessité publique avérée et même vitale : Une opération d’ensemble appelée sous le vocable générique de Fonds d’Investissement des Collectivités Locales. Alors, considérant cette inespérée facilité budgétaire comme étant la très bienvenue et directement incidente de la situation alors préoccupante des conditions d’exercice des missions des soldats du feu…Il fut logiquement et en toute cohérence décidé, non seulement de démolir dare-dare l’ancien lavoir communal, vétuste mais aussi la vieille salle des fêtes dangereuse et…De construire dans ces conditions une aile du local devant constituer la première partie historique de l’actuel garage des véhicules de protection contre l’incendie utilisés par les sapeurs pompiers de notre centre de secours intercommunal, tel que nous le connaissons aujourd’hui. Alors, simultanément, une large consultation devait être instaurée avec les pompiers communaux et en particulier avec le chef de corps, pour arriver à déterminer l’urgence et les priorités, ceci en liaison avec le Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Drôme et notamment son Commandant, le Commandant Janvier…De façon à définir le meilleur équipement possible et souhaitable en adéquation et relation directe avec l’importance démographique de notre commune et ses spécificités rendant naturellement dans des normes, des ratios et des critères requis par les règlements en vigueur. Advenait alors le principe de l’acquisition considérée comme imminente, de la part du Conseil Municipal, d’un véhicule de protection contre l’incendie et en l’occurrence avec l’agrément des services centraux du Département de la Drôme à la fois conseil, autorité de tutelle et décideur de l’octroi de la subvention du Conseil Général, nécessaire et indispensable liée à cette acquisition. L’analyse prédominant était qu’un Fourgon Pompe Tonne Léger serait de nature à couvrir parfaitement les besoins potentiels évalués finement et ressentis par notre petite collectivité dépassant alors à peine les deux mille habitants. Le Conseil Municipal décida alors officiellement d’acheter ce véhicule alors que l’ensemble du corps concerné, en tant qu’utilisateur exclusif, sollicitait l’acquisition d’un véhicule de plus fort tonnage et de plus grande capacité en eau, le modèle au dessus plus performant mais aussi plus cher. Il s’en suivit une sorte d’incompréhension mutuelle laquelle ne devait pas manquer de prendre de l’ampleur, du relief, de la résonance, du volume et même de l’effervescence. Se fit donc jour situation relationnelle difficile entre la Mairie et le corps de Sapeurs Pompiers, une situation revendicative devenant rapidement ouvertement conflictuelle. Une pétition voyant le jour et même une intervention concertée des épouses mêmes des sapeurs pompiers d’alors. Véritablement, c’était l’émergence d’une grande polémique contestataire prenant de l’ampleur, au fil des jours et des semaines moussantes comme de noms d’oiseaux, dans notre pourtant paisible petit village devenant franchement secoué par une mauvaise humeur prenant l’aspect carrément une fronde voire d’une insurrection. Pendant que le Conseil Municipal n’en démordait pas de justifier sa décision arrêtée définitivement d’acquérir seulement le petit modèle et selon les conseils des services départementaux concernés aussi dans cette divergence de vues. Le Fourgon Pompe Tonne Léger fut acquis. Aujourd’hui en décembre 2011, il se trouve toujours en service malgré son vieil âge, installé dans le garage du Centre de Secours de Beaumont… Il ressortit de cette situation relationnelle tendue, houleuse et coléreuse que la durée des années se faisant devait apaiser, cautériser et atténuer ces animosités montées au fait de leur paroxysme devenu très passionné et même au-delà…Fondées ou non, ces vicissitudes de nature très psychologique et finalement tellement politiques créèrent une sorte d’enflure secouant notre village au point de voir s’affronter son corps de Sapeurs Pompiers avec 3 son Conseil Municipal lui-même. La commune, dans ces mêmes années là ayant aussi éprouvé des soubresauts à propos des toilettes publiques de la place de l’église. Elle se trouvait, à nouveau, comme convulsée par cette autre vague de mécontentements mais à plus grande échelle. Ainsi en allait la destinée de notre village à nul autre pareil, lui, telle une entité humaine de grand caractère et de respectable distinction. Parce que même si ces deux conflits devaient marquer durablement les mémoires, toutes les parties prenantes, d’un différent comme de l’autre, convenaient à l’évidence que vivre à Beaumont représentait toute de même une excellence humaine n’empêchant pas de respecter le droit de chacun à exprimer ses propres raisons et ses convictions profondes même et surtout, à l’occasion comme historique de ce qui devait constituer… Le Fourgon Pompe Tonne Léger de la discorde… Jean d’Orfeuille