Église à la Guadeloupe

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Église à la Guadeloupe
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Vie d’Église
Église à la Guadeloupe
Jeunes en Église
L
a présence du P. Yves Déat, prêtre
landais Fidei donum en Guadeloupe,
nous invite à découvrir ce diocèse,
comme une invitation au voyage, bienvenue en cette période estivale.
Un peu d’histoire
La Guadeloupe est une petite île de 1.780 km²
avec des « dépendances », pour une population
de 420.000 habitants, à 8 heures d’avion de
Paris. En France, les diocèses correspondent généralement aux départements. Pour la Guadeloupe, le diocèse correspond tout naturellement à
notre archipel géographique. Officiellement, il est
désigné comme diocèse de Basse-Terre et Pointeà-Pitre. Il est constitué de 44 paroisses, regroupées en ensembles pastoraux. Avec la Martinique
et la Guyane, il forme une province ecclésiastique
qui appartient à un ensemble plus vaste, la Caraïbe. Nous appartenons à deux conférences épiscopales : celle de France et celle des Petites
Antilles. Cette province a une histoire récente et
tourmentée qui présente des traits communs qu’il
semble important de souligner : découverte au
XVème siècle, occupation à partir du siècle suivant. Une histoire dominée par le fait colonial et
les conséquences qui en découlent, dont l’escla6 Clarté n°195 Juin - Juillet 2010
Messe Chrismale
vage des Noirs pris sur les côtes d’Afrique. Plus
tard, interviendront les Indiens de l’Inde. La Guadeloupe est majoritairement catholique.
L’archipel a été érigé en diocèse le 27 septembre
1850. D’abord suffragant de Bordeaux de 1850 à
1905, le diocèse a été ensuite confié à la Congrégation du Saint-Esprit (1912), et depuis 1970, il
est administré par le clergé diocésain. Depuis deux
ans, suite à la démission de Mgr Ernest Cabo pour
limite d’âge, le suivi est assuré par un administrateur diocésain, Mgr Jean Hamot.
Une Église organisée
Les structures actuelles du diocèse sont le résultat d’une évolution historique complexe, une évolution qui n’est pas achevée. L’Église diocésaine
doit assurer son fonctionnement concret. Elle se
dote de services internes : Chancellerie, Mutuelles
Saint-Martin et Saint-Christophe, Officialité diocésaine, Service de la Catéchèse, Service des Vocations,
Service
d’Information
et
de
Communication, Commission de Pastorale Liturgique.
Nous essayons d’être une Église qui répond à ses
besoins et aux appels du monde par les mouvements d’apostolat et de spiritualité comme les
Équipes du Rosaire, les Équipes Notre Dame, la
C
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Légion de Marie, les Groupes de Renouveau, les
Amis des Foyers de Charité ; par les mouvements
d’apostolat en milieu fonctionnel ou professionnel : l’Action Catholique de l’Enfance, le MRJC, le
Mouvement des Chrétiens en service public, la
JOC ; les mouvements d’éducation chrétienne et
de vie familiale : Association pour la Protection de
l’Enfance, les Scouts, le Centre de Préparation au
Mariage chrétien, les Associations Familiales Catholiques ; les services caritatifs ; l’Enseignement
catholique.
Nous essayons d’être une Église qui veut être
signe de l’absolu de Dieu par la présence de plusieurs congrégations de religieux et de religieuses.
Pour évangéliser, l’Église doit se doter d’outils
plus techniques : une radio diocésaine, des émissions radiophoniques et télévisées régulières sur
les médias locaux, un SDIC (service diocésain
d’information et de communication).
Enfin, une Église diocésaine se doit d’être en communion, en dialogue :
ouverture aux autres Églises : coopération missionnaire, liens avec les Églises de la région Caraïbe
ouverture aux autres familles religieuses, à
l’œcuménisme avec les Églises de tradition orthodoxe, anglicane ou protestante et le dialogue avec
les religions non-chrétiennes.
Confirmation par le Nonce (Pentecôte 2006)
Pour réaliser sa Mission, l’Église en Guadeloupe
s’est donné un projet pastoral : « Avec Jésus
Christ, bâtir de petites communautés fraternelles
et responsables ». De 1993 à 1996, un synode a
conforté ce projet par les décisions suivantes :
être chrétien dans la famille, dans la société, dans
l’Église. Pour ce faire, s’informer et se former.
En cette année sacerdotale, l’accent est porté
sur : « Avec Jésus-Christ, le Bon Pasteur, bâtissons son Église envoyée pour annoncer, célébrer,
vivre la charité ».
Pour réaliser tous ces projets, nous sommes une
cinquantaine de prêtres valides. La moitié sont
guadeloupéens et les autres Fidei donum, y compris le P. Yves Déat ; ils viennent de France,
d’Inde, d’Haïti et du Congo. Avec les laïcs, ils forment de vraies équipes d’animation pastorale.
Comme dans beaucoup de diocèses, la question
de la relève est très préoccupante. Le 20 juin,
nous célébrerons deux ordinations : l’une diaconale, l’autres presbytérale : ce sont deux haïtiens
qui seront incardinés au diocèse de Guadeloupe.
Nous terminons par une phrase du pape Paul VI,
dans son discours de clôture du Concile Vatican
II, à propos de la Constitution dogmatique Lumen
Gentium : « Disons encore notre satisfaction pour
l’honneur que cette constitution attribue au Peuple de Dieu : rien de plus réjouissant pour nous
que de voir proclamée la dignité de tous nos frères
et fils qui composent la « plebs sancta Dei » : peuple saint à la vocation, à la sanctification, à la
conduite, au salut duquel est ordonné, comme à
sa fin, le ministère hiérarchique ».
Mgr Jean Hamot
Le Père Yves Déat
ale
Un projet pastoral
J
e suis en Guadeloupe
depuis 1965, envoyé
par Mgr Bézac au titre
de Fidei donum. Dans un
premier temps, je fus affecté
à la paroisse de la cathédrale
de Basse-Terre. Ensuite, je
fus nommé curé de PetitBourg le 9 septembre 2000.
Actuellement je suis aumônier d’un pensionnat d’enfants au nombre de 1400,
tenu par les religieuses de
Saint Joseph de Cluny à
Basse-Terre. Cependant, le
côté scolaire est le propre
des jeunes vicaires des paroisses alentour. Dans cette
maison de Saint Joseph de
Cluny, se tient un noviciat
de futures religieuses originaires de Guadeloupe, Martinique, Guyane et des
territoires du Pacifique Sud.
Au niveau pastoral, je suis
inséré dans l’Ensemble Pastoral de Paroisses de BasseTerre qui regroupe cinq
paroisses (50 000 habitants). En plus, je remplace
l’aumônier de l’hôpital de
Basse-Terre qui est très malade en ce moment.
Père Yves Déat
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