Église à la Guadeloupe
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Église à la Guadeloupe
fond commun 195:Mise en page 1 04/02/2011 13:56 Page 6 Vie d’Église Église à la Guadeloupe Jeunes en Église L a présence du P. Yves Déat, prêtre landais Fidei donum en Guadeloupe, nous invite à découvrir ce diocèse, comme une invitation au voyage, bienvenue en cette période estivale. Un peu d’histoire La Guadeloupe est une petite île de 1.780 km² avec des « dépendances », pour une population de 420.000 habitants, à 8 heures d’avion de Paris. En France, les diocèses correspondent généralement aux départements. Pour la Guadeloupe, le diocèse correspond tout naturellement à notre archipel géographique. Officiellement, il est désigné comme diocèse de Basse-Terre et Pointeà-Pitre. Il est constitué de 44 paroisses, regroupées en ensembles pastoraux. Avec la Martinique et la Guyane, il forme une province ecclésiastique qui appartient à un ensemble plus vaste, la Caraïbe. Nous appartenons à deux conférences épiscopales : celle de France et celle des Petites Antilles. Cette province a une histoire récente et tourmentée qui présente des traits communs qu’il semble important de souligner : découverte au XVème siècle, occupation à partir du siècle suivant. Une histoire dominée par le fait colonial et les conséquences qui en découlent, dont l’escla6 Clarté n°195 Juin - Juillet 2010 Messe Chrismale vage des Noirs pris sur les côtes d’Afrique. Plus tard, interviendront les Indiens de l’Inde. La Guadeloupe est majoritairement catholique. L’archipel a été érigé en diocèse le 27 septembre 1850. D’abord suffragant de Bordeaux de 1850 à 1905, le diocèse a été ensuite confié à la Congrégation du Saint-Esprit (1912), et depuis 1970, il est administré par le clergé diocésain. Depuis deux ans, suite à la démission de Mgr Ernest Cabo pour limite d’âge, le suivi est assuré par un administrateur diocésain, Mgr Jean Hamot. Une Église organisée Les structures actuelles du diocèse sont le résultat d’une évolution historique complexe, une évolution qui n’est pas achevée. L’Église diocésaine doit assurer son fonctionnement concret. Elle se dote de services internes : Chancellerie, Mutuelles Saint-Martin et Saint-Christophe, Officialité diocésaine, Service de la Catéchèse, Service des Vocations, Service d’Information et de Communication, Commission de Pastorale Liturgique. Nous essayons d’être une Église qui répond à ses besoins et aux appels du monde par les mouvements d’apostolat et de spiritualité comme les Équipes du Rosaire, les Équipes Notre Dame, la C fond commun 195:Mise en page 1 04/02/2011 13:56 Page 7 Légion de Marie, les Groupes de Renouveau, les Amis des Foyers de Charité ; par les mouvements d’apostolat en milieu fonctionnel ou professionnel : l’Action Catholique de l’Enfance, le MRJC, le Mouvement des Chrétiens en service public, la JOC ; les mouvements d’éducation chrétienne et de vie familiale : Association pour la Protection de l’Enfance, les Scouts, le Centre de Préparation au Mariage chrétien, les Associations Familiales Catholiques ; les services caritatifs ; l’Enseignement catholique. Nous essayons d’être une Église qui veut être signe de l’absolu de Dieu par la présence de plusieurs congrégations de religieux et de religieuses. Pour évangéliser, l’Église doit se doter d’outils plus techniques : une radio diocésaine, des émissions radiophoniques et télévisées régulières sur les médias locaux, un SDIC (service diocésain d’information et de communication). Enfin, une Église diocésaine se doit d’être en communion, en dialogue : ouverture aux autres Églises : coopération missionnaire, liens avec les Églises de la région Caraïbe ouverture aux autres familles religieuses, à l’œcuménisme avec les Églises de tradition orthodoxe, anglicane ou protestante et le dialogue avec les religions non-chrétiennes. Confirmation par le Nonce (Pentecôte 2006) Pour réaliser sa Mission, l’Église en Guadeloupe s’est donné un projet pastoral : « Avec Jésus Christ, bâtir de petites communautés fraternelles et responsables ». De 1993 à 1996, un synode a conforté ce projet par les décisions suivantes : être chrétien dans la famille, dans la société, dans l’Église. Pour ce faire, s’informer et se former. En cette année sacerdotale, l’accent est porté sur : « Avec Jésus-Christ, le Bon Pasteur, bâtissons son Église envoyée pour annoncer, célébrer, vivre la charité ». Pour réaliser tous ces projets, nous sommes une cinquantaine de prêtres valides. La moitié sont guadeloupéens et les autres Fidei donum, y compris le P. Yves Déat ; ils viennent de France, d’Inde, d’Haïti et du Congo. Avec les laïcs, ils forment de vraies équipes d’animation pastorale. Comme dans beaucoup de diocèses, la question de la relève est très préoccupante. Le 20 juin, nous célébrerons deux ordinations : l’une diaconale, l’autres presbytérale : ce sont deux haïtiens qui seront incardinés au diocèse de Guadeloupe. Nous terminons par une phrase du pape Paul VI, dans son discours de clôture du Concile Vatican II, à propos de la Constitution dogmatique Lumen Gentium : « Disons encore notre satisfaction pour l’honneur que cette constitution attribue au Peuple de Dieu : rien de plus réjouissant pour nous que de voir proclamée la dignité de tous nos frères et fils qui composent la « plebs sancta Dei » : peuple saint à la vocation, à la sanctification, à la conduite, au salut duquel est ordonné, comme à sa fin, le ministère hiérarchique ». Mgr Jean Hamot Le Père Yves Déat ale Un projet pastoral J e suis en Guadeloupe depuis 1965, envoyé par Mgr Bézac au titre de Fidei donum. Dans un premier temps, je fus affecté à la paroisse de la cathédrale de Basse-Terre. Ensuite, je fus nommé curé de PetitBourg le 9 septembre 2000. Actuellement je suis aumônier d’un pensionnat d’enfants au nombre de 1400, tenu par les religieuses de Saint Joseph de Cluny à Basse-Terre. Cependant, le côté scolaire est le propre des jeunes vicaires des paroisses alentour. Dans cette maison de Saint Joseph de Cluny, se tient un noviciat de futures religieuses originaires de Guadeloupe, Martinique, Guyane et des territoires du Pacifique Sud. Au niveau pastoral, je suis inséré dans l’Ensemble Pastoral de Paroisses de BasseTerre qui regroupe cinq paroisses (50 000 habitants). En plus, je remplace l’aumônier de l’hôpital de Basse-Terre qui est très malade en ce moment. Père Yves Déat n°195 Juin - Juillet 2010 Clarté 7