Les entreprises sociales pour l`habitat Coordination Identité

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Les entreprises sociales pour l`habitat Coordination Identité
Les entreprises sociales pour l’habitat
Fédération nationale des sociétés anonymes et fondations d’HLM
14, rue Lord-Byron, 75008 Paris
Tél. : 01 40 75 68 40
Fax : 01 40 75 68 04
Site internet : www.esh.fr
Association membre de l’Union Sociale pour l’Habitat
Coordination
Rapporteur : Nelly Lordemus
Dorothée Pineau
Serge Guérin
Ouardia Babour
Isabelle Leleu
Identité visuelle
www.apopdose.fr
Sandrine Bourgine/Nicolas David
Conception-réalisation
Corporate Fiction
Réalisation-pages intérieures
Cécil Keriel
© Illustrations
Bombo
Sommaire
Introduction du président de la Fédération
05
1. Les constats et décisions du Comité de Sélection des Projets
07
2. Le fonctionnement du Fonds 2011-2012
09
2.1 L’appel à contribution lancé en juin 2011
09
2.2 Les engagements du Comité de sélection
10
2.3 Répartition des projets lauréats 2011-2012
11
2.4 Les engagements depuis le lancement du fonds à l’ag 2007
12
2.5 Tableau des cofinancements de l’année
12
2.6 Le point sur les projets lauréats
13
2.7 Les porteurs de projet en 2011-2012
14
2.8 Les référents ESH qui soutiennent les associations
16
2.9 Résolution
17
3. Présentation des projets lauréats 2011/2012
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
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Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
Introduction du Président de la Fédération
Le Fonds pour l’Innovation Sociale est une initiative originale de la Fédération des ESH. Depuis près de cinq ans, le
Fonds a engrangé, soutenu, financé, accompagné plus de
120 projets sur l’ensemble des territoires de France métropolitaine et d’outre-mer. Je me félicite de la multiplication
des projets portés par nos ESH et les associations. Je suis
aussi très heureux de l’engagement et de la mobilisation
du Comité de sélection du Fonds, qui regroupe des dirigeants élus du Conseil Fédéral mais aussi des salariés de
nos ESH.
Dans les premières années, cette démarche est restée
dans l’ombre. Volontairement. Nous ne souhaitions pas
nous inscrire dans ces logiques de communication qui,
trop souvent restent superficielles et ne reposent pas sur un
véritable engagement. Mais face à la réussite du Fonds et
des projets mis en œuvre au fil des ans, il nous a semblé
important d’en promouvoir le savoir-faire. C’est pour la
Fédération une façon, aussi, de rappeler l’engagement des
ESH dans la vie des quartiers, dans les territoires ruraux,
dans la vie du pays. En tant que président de la Fédération,
je suis heureux que notre profession puisse être reconnue
comme un partenaire à part entière non pas seulement
de la construction de logements sociaux, mais comme un
acteur au quotidien de l’insertion économique, du mieux
vivre et de la lutte contre la précarité.
Bien sûr, les ESH n’ont pas eu besoin du Fonds pour l’Innovation Sociale pour faire leur métier de manière professionnelle depuis de nombreuses années. En revanche, le Fonds
nous a donné la capacité de mettre en valeur leur mission
sociale, et cela a aussi permis à des bailleurs, à des acteurs
au sein des ESH de trouver un espace où canaliser leur
énergie, où innover, où créer de nouveaux partenariats.
Il est très important que le Fonds soit reconnu par nos ESH
et les associations comme une forme de label qui témoigne
de leur excellence et qui leur permette de renforcer leur image
auprès des décideurs, en particulier ceux des collectivités
locales et territoriales.
La réussite des deuxièmes Rencontres de l’Innovation Sociale
qui, après Paris en décembre 2010, se sont déroulées à
Rennes cette année, renforce le rôle du Fonds dans la vie
de la Fédération et dans celles des ESH.
Ces Rencontres sont devenues un moment important
d’échanges d‘expériences entre les ESH, les associations
et les collectivités locales. Rendez-vous est déjà pris pour
janvier 2013. À Paris à nouveau.
Mais ce qui me touche le plus comme président de la
Fédération, c’est que le Fonds pour l’Innovation Sociale
fonctionne sur un principe de reconnaissance et de mutualisation. Il s’agit bien de soutenir des innovations portées par
telle ou telle association, mais cela dans une perspective
de partage d’expérience et d’idées. Chaque projet porté
par une ESH a vocation à promouvoir une idée, un chemin
pour permettre à une autre société non pas de copier mais
de s’inspirer de ce qui a été fait. Nous ne sommes pas dans
une concurrence stérile mais plutôt dans une émulation
saine et constructive pour l’amélioration du service rendu
aux habitants qui composent notre patrimoine.
Dans une période où les fonds publics, qu’ils viennent de
l’État ou des collectivités territoriales, vont continuer de se
réduire, seule notre capacité à innover et à mutualiser nos
efforts peut nous permettre de poursuivre notre mission.
C’est une ambition qui est portée par l’ensemble des
sociétés adhérentes de la Fédération.
Aussi je me félicite que le Fonds d’Innovation Sociale ait choisi,
sous l’aiguillon de Valérie Fournier et Nelly Lordemus, non
seulement d’organiser ses Rencontres annuelles, mais aussi de
développer des temps de travail autour de thématiques précises. Si le Fonds a opté dès l’origine pour une approche non
spécialisée des projets soutenus, il lui est aussi apparu important de favoriser les échanges entre porteurs de projets déjà
existants ou non, regroupés sur des thématiques semblables.
Au nom de la Fédération, je souhaite que le Fonds poursuive dans sa démarche innovante au service des ESH et des
habitants.
Michel Ceyrac
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
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Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
1. Les constats et décisions du Comité de sélection
La création et le développement du Fonds pour l’Innovation
Sociale marquent d’abord que le métier des bailleurs évolue.
Les dirigeants HLM de 1920 n’auraient peut-être pas
défini leurs priorités d’action comme nous les définissons
aujourd’hui, ni ceux de 1945, ni ceux de 1970. Le rôle
d’une Fédération est d’être toujours là pour répondre aux
enjeux nouveaux, aux attentes du métier. Or, le monde du
logement social cherche d’abord à favoriser au mieux la
capacité de vivre, de s’insérer et d’habiter, à des personnes
qui n’ont pas forcément les ressources pour le faire, dans
le parc privé classique.
Cette mission évolue en fonction de la société, des modes
de vie, des conditions économiques, des mutations sociales.
Le Fonds pour l’Innovation Sociale, comme l’ensemble
des dynamiques de l’Innovation Sociale, a dans un premier
temps été “boosté” par les différents projets estampillés
ANRU, et cette nécessité d’agir. Mais ce qui est très important pour nous aujourd’hui est que le Fonds pour l’innovation se développe sur tous les territoires. Au tout début, le
Comité de sélection a reçu une majorité de projets ANRU,
depuis beaucoup de projets hors zone ANRU et au-delà
des quartiers ont été présentés. C’est essentiel, car l’Innovation Sociale ne se résume pas aux quartiers dits sensibles
et en renouvellement urbain. C’est une façon nouvelle de
penser le territoire dans sa globalité, dans sa singularité.
C’est pourquoi le Comité ne s’est jamais donné de limite
de thématique, pour que justement se rencontrent partenaires et habitants, en fonction du besoin, sur un moment,
et trouvent le bon projet à faire ensemble.
L’aventure du Fonds repose aussi sur la réussite d’un partenariat équilibré entre les associations et les bailleurs. Les
Rencontres annuelles, en particulier celles de Rennes au
début 2012, ont porté témoignage que les deux mondes
se connaissent et se reconnaissent de plus en plus. Nous
avons contribué à l’affirmation des compétences et des
complémentarités entre associations et bailleurs.
Dans les mois à venir notre ambition sera de constituer un
réseau de partage d’expériences. Le succès des Rencontres
et la qualité des échanges qui s’y sont déroulés démontrent
le besoin vital pour les acteurs de dialoguer, d’échanger, de
s’informer, de faire le bilan de telle ou telle action menée
dans une ville, un quartier, un village, une zone rurale etc.
C’est pourquoi l’équipe du Fonds va progressivement
organiser dans le courant de l’année des réunions, regroupant
des porteurs de projet fédérés autour d’une thématique
semblable.
Dans cette optique, le Comité a décidé de mettre en place
une démarche d’évaluation pour certains projets qui sont
arrivés à échéance, afin de se donner les moyens de favoriser la diffusion de bonnes pratiques et idées.
Les démarches de recherche-action soutenues par le Fonds
s’inscrivent dans la même logique. Il s’agit de se donner
les moyens d’accompagner des réflexions qui peuvent être
utiles, directement ou non, à d’autres bailleurs.
Cette notion de réseau concerne aussi la création par le
Fonds d’une action de coaching au service de porteurs
de projet qui, parfois, peuvent se sentir fragile et avoir
besoin d’un regard extérieur, compétent et bienveillant.
Cette initiative, très originale dans le secteur associatif et
de l’accompagnement social, a démarré en mars 2012
auprès d’un porteur de projet.
Pour finir, je voudrais témoigner de notre plaisir à participer
aux réunions du Comité de sélection des projets qui sont
préparées en amont par l’équipe du Fonds. On se sent
comme “en famille”. Surtout chaque audition nous donne
une force extraordinaire devant la créativité et l’efficacité
des projets portés par les bailleurs et les associations.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
Valérie Fournier
7
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
2. le fonctionnement du fonds 2011-2012
2.1 L’appel à contribution lancé en juin 2011
Au 31 mai 2012, la contribution volontaire des ESH (1 €/ logement) est de 1 307 068 €.
Nb ESH
par région
Somme
Contrib
Nb ESH
contributrices
% ESH ayant
contribué
9
10 041
2
22.2 %
Aquitaine
11
54 912
9
81.8 %
Auvergne
5
13 212
2
40.0 %
Alsace
Basse-Normandie
10
33 890
7
70.0 %
Bourgogne
6
10 963
3
50.0 %
Bretagne
8
29 130
2
25.0 %
15
64 970
10
66.7 %
Champagne-Ardenne
Centre
8
53 330
5
62.5 %
DOM
4
29 224
2
50.0 %
Franche-Comté
4
34 884
3
75.0 %
Haute-Normandie
16
52 306
7
43.8 %
Île-de-France
59
442 908
35
59.3 %
Languedoc-Roussillon
6
7 407
3
50.0 %
Limousin
1
0
0
0.0 %
Lorraine
10
57 969
5
50.0 %
9
57 914
6
66.7 %
Nord-Pas-de-Calais
20
90 483
8
40.0 %
Pays de la Loire
15
55 998
8
53.3 %
Picardie
6
37 199
3
50.0 %
Poitou-Charente
5
5 836
2
40.0 %
Midi-Pyrénées
Provence-Alpes-Côte d'Azur
19
94 604
13
68.4 %
Rhône-Alpes
23
69 888
9
39.1 %
269
1 307 068
144
53.5 %
Total
• Sur 269 ESH, 144 ont contribué au Fonds, soit 53,5 %. La part des ESH ayant contribué au Fonds reste sensiblement
identique à celle de l’an passé : malgré une légère tendance à la baisse ces deux dernières années, le montant total des
contributions se maintient autour des 1 300 K€.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
9
Montant des contributions
volontaires
Nbre d'ESH par région
Nbre d'ESH ayant contribué
V.A.
%
V.A.
%
V.A.
%
2007-2008
1 384 310,00 €
base 100
284
base 100
190
base 100
2008-2009
1 331 389,00 €
96,18 %
281
98,94 %
169
88,95 %
2009-2010
1 295 138,00 €
93,56 %
280
98,59 %
154
81,05 %
2010-2011
1 332 134,00 €
96,23 %
276
97,18 %
150
78,95 %
2011-2012
1 307 068,00 €
94,42 %
269
94,72 %
144
75,79 %
• La tendance progressive à la baisse observée l’an dernier se poursuit.
- Diminution de 5,6 % du montant total des contributions.
- Réduction de 5 % du nombre total d’ESH.
- 24 % d’ESH ne contribuant plus au Fonds entre 2007-2008 et 2011-2012
Ceci peut être lié en partie au regroupement d’ESH constaté ces dernières années, mais cela ne peut être la seule explication.
Il ne faut surtout pas oublier que la contribution des ESH au Fonds est et reste une contribution volontaire.
2.2 Les engagements du Comité de sélection
10
1re session de septembre 2011
212 210 €
2 session de décembre 2011
142 500 €
3e session de mars 2012
126 520 €
4 session de mai 2012
171 170 €
TOTAL DE L’ANNÉE
652 400 €
e
e
• 652 400 € pour 21 projets, soit un coût moyen de 31 066 € d’engagement par projet. Nous observons une baisse de
10 % du coût moyen par projet par rapport à celui de l’an passé qui représentait 34 522 €.
• La pluri-annualité des engagements se maintient avec cette année une majorité de projets sur un an. Ils représentent
47,6 % contre 30,7 % l’an passé. Les projets sur trois ans sont en forte progression : ils représentent 33,4 % des projets
lauréats contre 15,3 % l’an passé. Les projets sur 2 ans représentent 19 %.
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2 - LE FONCTIONNEMENT DU FONDS 2011-2012
2.3 Répartition des projets lauréats 2011-2012
Projets Lauréats 2011-2012 par région/
1 - Nb ESH
2 - Nb ESH % ESH ayant
par région contributrices
contribué
9
2
22,2 %
Aquitaine
Alsace
11
9
81,8 %
Auvergne
5
2
40,0 %
Basse-Normandie
10
7
70,0 %
6
3
50,0 %
Bourgogne
Bretagne
Centre
8
2
25,0 %
15
10
66,7 %
Nb d’ESH contributrices
en Nb
en %
1
10,0 %
Nb total
d’ESH
6,7 %
Champagne-Ardenne
8
5
62,5 %
1
20,0 %
12,5 %
DOM
4
2
50,0 %
1
50,0 %
25,0 %
4
3
75,0 %
1
33,3 %
25,0 %
Haute-Normandie
Franche-Comté
16
7
43,8 %
2
28,6 %
12,5 %
Île-de-France
59
35
59,3 %
8
22,9 %
13,6 %
6
3
50,0 %
1
33,3 %
16,7 %
Limousin
1
0
0,0 %
Lorraine
10
5
50,0 %
1
20,0 %
10,0 %
9
6
66,7 %
2
33,3 %
22,2 %
Nord-Pas-de-Calais
20
8
40,0 %
Pays de la Loire
15
8
53,3 %
2
25,0 %
13,3 %
6
3
50,0 %
5
2
40,0 %
19
13
68,4 %
1
7,7 %
5,3 %
23
9
39,1 %
144
53,5 %
21
14,6 %
7,8 %
Languedoc-Roussillon
Midi-Pyrénées
Picardie
Poitou-Charente
NORD LILLE
PAS
DE CALAIS
Provence-Alpe-Côte d’Azur
Rhône-Alpes
HAUTE
Total
BASSE
AMIENS
ROUEN
ROUEN
269
PICARDIE
NORMANDIE
CAEN
CHALONS
SUR MARNE
NORMANDIE
STRASBOURG
PARIS
ILE DE FRANCE
BRETAGNE
METZ
x
RENNES
LORRAINE
NORD LILLE
PASCHAMPAGNE
DE CALAIS
A
L
S
A
C
E
ARDENNE
ORLEANS
PAYS DE LA LOIRE
CENTRE
NANTES
CAEN
BASSE
HAUTE
NORMANDIE
BESANCON
PICARDIE
BOURGOGNE
FRANCHE
CHALONS
SUR MARNE
COMTE
STRASBOURG
LORRAINE
ILE DE FRANCE
RENNES
LIMOUSIN
POITOU
CHARENTES
METZ
x
PARIS
POITIERS
BRETAGNE
AMIENS
DIJON
ROUEN
ROUEN
NORMANDIE
CHAMPAGNE
ARDENNE
CLERMONT
FERRAND
ORLEANS
LYON
LIMOGES
PAYS DE LA LOIRE
RHONE ALPES
AUVERGNE
CENTRE
NANTES
A
L
S
A
C
E
DIJON
BESANCON
BOURGOGNE
BORDEAUX
FRANCHE
COMTE
AQUITAINE
POITIERS
PROVENCE
LANGUEDOC
SAINT-DENIS
LIMOUSIN
MIDI PYRENEES
POITOU
LA REUNION
CLERMONT
FERRAND
CHARENTES
TOULOUSE
MONTPELLIER
LIMOGES
ALPES COTE DíAZUR
LYON
MARSEILLE
ROUSSILLON
AUVERGNE
Les projets lauréats 2011-2012 concernent 11 régions sur
22, soit 14,6 % des ESH contributrices et 7,8 % du nombre
total d’ESH.
RHONE ALPES
BORDEAUX
AQUITAINE
MARTINIQUE
SAINT-DENIS
FORT DE FRANCE
LANGUEDOC
PROVENCE
ALPES COTE DíAZUR
MIDI PYRENEES
LA REUNION
MONTPELLIER
TOULOUSE
GUADELOUPE
MARSEILLE
ROUSSILLON
BASSE TERRE
MARTINIQUE
FORT DE FRANCE
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11
2.4 Les engagements depuis le lancement du Fonds à l’AG 2007
TOTAL DES SESSIONS 2007-2008
748 277,50 €
TOTAL DES SESSIONS 2008-2009
768 324,00 €
TOTAL DES SESSIONS 2009-2010
846 711,00 €
TOTAL DES SESSIONS 2010-2011
897 584,00 €
TOTAL DES SESSIONS 2011-2012
652 400,00 €
3 913 296,50 €
TOTAL DES CINQ ANNÉES
• Depuis son existence, le Fonds pour l’Innovation Sociale a soutenu 124 projets portés par des associations à hauteur de
3 913K€, soit un coût moyen par projets de 31 559 €.
2.5 Tableau des cofinancements de l’année 2011-2012
Contributions par acteurs
Montant global en €
En % du montant global
975 867
23
Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
638 900
15
Ville/État*
835 224
19
Contribution ESH partenaire du projet
12
RÉGION/DÉPART/AGGLO
464 607
11
Caisses/CAF/Mutuelles
657 160
15
Autres bailleurs
94 000
2
299 919
7
70 166
2
264 769
6
4 301 712
100
Montant global
En % montant
des principaux financeurs
Fonds pour l'Innovation Sociale + Fonds propres ESH
partenaire du projet
1 614 767
38
État/Collectivités publiques
1 299 831
30
TOTAL
2 914 598
68
Autres financeurs **
Fonds propres association et bénévolat
Europe
Cotisations et produits de l’activité de l’association
*Municipalités, CUCS, ANRU, Ministères, Services
Déconcentrés…
** Fondations, Clubs, ADEME, Entreprises…
TOTAL
Contributions des principaux financeurs
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
2 - LE FONCTIONNEMENT DU FONDS 2011-2012
Le cofinancement global des 21 projets est de 4 301
712 €. La part du Fonds fédéral est légèrement en hausse
et représente 15 % du cofinancement global des projets
contre 14 % l’an dernier. Nous pouvons observer une
contribution des ESH aux projets en hausse de 7 %. Cette
augmentation est fortement liée à l’intégration de coûts liés
à de la transformation d’usage de locaux, au-delà du soutien
en fonds propres des ESH aux projets.
La participation État/Ville est similaire à celle de l’an passé,
puisqu’elle représente 19 % des cofinancements. Par ailleurs,
il est constaté une baisse de 4 % des subventions des autres
collectivités qui représentent 11 % des cofinancements contre
15 % l’an passé.
La part des financements européens qui représentait 3 %
l’an dernier est inexistante cette année.
Quant à la participation des associations, en termes de
cotisations et de produits d’activités, la baisse repérée l’an
passé se confirme.
Ce tableau nous permet de constater une moindre participation
des collectivités au profit d’une augmentation des financeurs
privés et d’un soutien fort des ESH aux associations.
2.6 Le point sur les projets lauréats
Depuis juillet 2007, 165 projets ont été déposés au Fonds
pour l’Innovation Sociale, dont 149 ont été auditionnés et
124 lauréats sélectionnés par le Comité.
La représentation géographique des 124 projets lauréats
sur les 5 ans couvre 21 régions : 5 projets dans les DOM,
2 en Alsace, 7 en Aquitaine, 1 en Auvergne, 3 en BasseNormandie, 4 en Bretagne, 2 en Bourgogne, 9 en région
Centre, 3 en Champagne-Ardenne, 3 en Franche-Comté,
7 en Haute-Normandie, 42 en IDF, 4 en LanguedocRoussillon, 1 en Limousin, 5 en Lorraine, 4 en Midi-Pyrénées,
6 en Nord-Pas-de-Calais, 10 en PACA, 6 en Pays de Loire,
1 en Picardie et 1 en Rhône-Alpes.
• 2011-2012 : 21 projets lauréats pour 25 ESH sur 11
régions. Quatre projets lauréats ayant été présentés
en inter bailleurs. Le premier a été porté par 3 ESH
et 1 Office de la région Île-de-France (Efidis, Emmaüs
Habitat, Immobilière 3F et l’Opievoy) ; le second par 2
ESH en Midi-Pyrénées (La Cité Jardins et Promologis) ;
le troisième par 2 ESH de la région Île-de-France
(Coopération et Famille et Osica) ; et le quatrième
par une ESH et un office en Franche Comté (Le Foyer
Jurassien et l’Oph de la ville de Champagnole).
•C
ette année, sur 48 dossiers envoyés suite à une
demande de la part des ESH, ou à de la prospection
téléphonique auprès d’ESH qui contribuent au Fonds
mais n’ont pas encore soutenu de projets, 32 projets
ont été déposés, 22 ont été auditionnés et 21 projets
lauréats sont présentés dans ce rapport.
• 8 projets sur 21 sont soutenus par des ESH en région
Île-de-France :
- en Seine-Saint-Denis sur les communes de Noisy-leGrand et Noisy-le-Sec ;
- dans l’Essonne sur les communes d’Évry et de Massy ;
- dans le Val d’Oise sur les communes de Goussainville
et de Cergy ;
- sur Paris, dans le 19e arrondissement.
- Enfin, un projet inter bailleurs touche l’ensemble des
départements de la région Île-de-France, dont 8
communes dans les Yvelines, 8 communes dans
l’Essonne, 1 commune dans les Hauts-de-Seine, 11
communes de la Seine-Saint-Denis, 9 communes
du Val-de-Marne, 6 communes du Val-d’Oise et 2
arrondissements de Paris.
• 13 ESH soutiennent des projets en région sur 17 communes
dont :
- 2 ESH soutiennent des projets en Haute-Normandie, sur
les communes de Dieppe et Le Havre ;
- 2 ESH soutiennent des projets dans les Pays de la Loire,
sur les communes de Saint-Herblain et de Trélazé ;
- 2 ESH soutiennent des projets en région PACA, sur les
communes de Nîmes et du Plan d’Orgon ;
- 2 ESH soutiennent des projets en Midi-Pyrénées, sur les
communes de Blagnac et Toulouse ;
- 1 ESH soutient un projet en Lorraine sur 5 communes :
Farébersviller, Théding, Freyming-Merlebach et
Hombourg-Haut ;
-1
ESH soutient un projet en région Centre à Orléans
- 1 ESH soutient un projet en Franche-Comté sur la commune
de Champagnole ;
- 1 ESH soutient un projet dans les DOM, à Saint-Denis
de la Réunion ;
- 1 ESH soutient un projet en Champagne-Ardenne sur
les communes de Reims et Trinqueux.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
13
En Régions :
•7
des 13 projets régionaux lauréats concernent des
grandes agglomérations (Toulouse, Reims, Le Havre,
Nîmes, Orléans et Saint-Denis de la Réunion) ;
• 6 autres projets régionaux concernent des petites agglomérations, dont 4 % sur des territoires plutôt ruraux de
moins de 15 000 habitants.
En Île-de-France :
• 3 des projets lauréats en Île-de-France concernent
des communes entre 30 000 et 50 000 habitants
(Goussainville, Massy, Noisy-le-Sec) ;
•3
des projets lauréats concernent des communes entre
50 000 et 100 000 habitants, comme Évry, Cergy, et
Noisy-le-Grand ;
• 1 projet lauréat concerne un arrondissement de l’est
parisien ;
• 1 projet lauréat concerne l’ensemble des départements
de la région Île-de-France ;
14
• sur les 25 ESH qui ont soutenu et présenté un projet
au Comité de sélection, 30 %, soit 7 ESH, ont fait appel
au Fonds pour la première fois dont 6 ESH en région
et 1 en Île-de-France. Parmi ces ESH, une présentait un
projet inter bailleurs (La Cité Jardin et Promologis). 6 ESH
présentaient un projet pour la seconde fois, dont 3
ESH en région et 3 en Île-de-France. 3 ESH présentent un projet pour la troisième fois, dont 2 en région
et 1 en Île-de-France. 4 ESH, dont 2 en région et 2 en
Île-de-France, ont présenté un quatrième projet, 2 ESH
d’Île-de-France ont présenté cette année un cinquième
et sixième projet, dont un a reçu un avis suspensif de la
part du Comité de sélection des projets, dans l’attente
de documents complémentaires sur la santé financière
de l’association.
2.7 Les porteurs de projets en 2011-2012
Rappel : seules des associations peuvent déposer un
projet au Fonds, à condition qu’elles soient soutenues
par une ESH auprès du Comité de sélection et que l’ESH
assure ensuite le suivi du projet.
Sur les 21 porteurs de projets 2011-2012
• 8 structures associatives ont plus de 10 ans d’expérience.
Nous retrouvons toujours parmi les plus anciennes (30
ans et +) des associations plutôt classiques en charge
de l’insertion par le logement/hébergement, des clubs
de prévention et des centres sociaux et de loisirs. Ainsi,
nous avons l’association AVVEJ (60 ans), ESPÉRER 95
(33 ans), Les Fourmis Vertes (21 ans), Champa’Loisirs
(18 ans), mais aussi 2 associations de bénévoles Clin
d’Œil (15 ans) et Il Faut le Faire (22 ans), association
totalement atypique qui ne se réclame ni de l’animation, ni de l’insertion, mais qui participe grandement à
“l’insertion culturelle” des habitants dans les quartiers
défavorisés, à travers ses ateliers ouverts aux pratiques
de l’art sous toutes leurs formes (expositions, rencontres,
initiation, préformation) ;
• 7 structures ont entre 5 et 10 ans d’existence. Il s’agit
des associations P.A.I.S., ALIE (10 ans), et S’Team (10 ans),
dont, pour cette dernière, 9 ans de bénévolat dans les
champs de l’animation sportive et culturelle et seulement
une première expérience dans le champ de l’insertion,
où elle tend à se professionnaliser. OCÉAN (9 ans),
OXYGÈNE et 1-Terre Actions (6 ans), SoliCités (5 ans) ;
• en termes de taille, comme les années précédentes,
nous avons un panel représentatif du monde associatif. Le nombre de salariés en ETP par structure porteuse
varie de 0 à 268 salariés. Une structure se distingue,
l’association AVVEJ qui représente 702 ETP. Cette année,
cependant, 13 structures, ce qui représente plus de la
moitié des porteurs de projets, ont entre 0 et 5 salariés,
dont 5 n’en ont aucun ; 2 ont entre 6 et 10 salariés ; 3
autres en ont entre 11 et 20 ; 1 a 91 salariés, 2 autres
ont plus de 100 salariés (154 et 268).
Cette année comme les années passées, les porteurs de
projets restent de nature diverse et variée. Cependant,
nous observons cette année une émergence d’associations
de bénévoles impliquées dans la vie locale. Ces associations,
préoccupées des modifications urbaines et sociales qui
s’imposent à tous, soit dans le cadre du renouvellement
urbain et de requalification urbaine, soit tout simplement
face aux constats d’isolement et de précarisation des
populations observés sur les différents territoires, souhaitent
s’impliquer dans ces changements et recréer des dynamiques
sociales en y impliquant aussi les habitants. Elles s’adressent
à toutes les catégories de population et sont force de
propositions auprès des partenaires directs que sont les
bailleurs sociaux et les villes.
Un des projets phares cette année en la matière est le projet des Voleurs de Roses, “Sous le Ciel, la Terre” qui propose aux habitants d’Estuaire de la Seine de poursuivre
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
2 - LE FONCTIONNEMENT DU FONDS 2011-2012
l’œuvre d’Auguste Perret en végétalisant les toits-terrasses
de la Résidence Surcouf. C’est un projet de longue haleine,
puisque cette association de bénévoles souhaite le poursuivre
avec les habitants volontaires sur l’ensemble de la ville en
prévision des festivités de 2017 envisagées pour les 500 ans
de la Ville du Havre. Sans oublier celui de l’association
Clin d’Œil, qui, en vue de grandes restructurations
urbaines à venir sur Blagnac, propose aux enfants de 12
à 18 ans à travers des ateliers de photographie et
d’écriture, de devenir de véritables reporters auprès de
leurs parents, voisins et amis pour capturer les images
et les mots d’un avant, d’un pendant et d’un après
comme porte-paroles d’un passé et témoins d’avenir. Une
façon originale d’impliquer un large nombre d’habitants
aux transformations urbaines à venir et de les amener à
s’approprier les changements.
Une autre tendance, observée parmi les porteurs de projets,
est l’émergence de référents artistes : peintre, photographe,
sculpteur, grapheur pochoiriste ou professeur d’arts plastiques
qui, par le biais de leur association, peuvent répondre à
des projets d’intérêt collectif. Certains d’entre eux sont
référents au nom de leur propre structure comme l’artiste
peintre Éric Divay et son association Art’M à Trélazé.
D’autres s’adossent à une structure déjà existante, comme
le sculpteur Daniel Nicod et le grapheur pochoiriste Fabien
Mick avec le projet Art Urbain et Rencontres porté par le
centre de loisirs Champa Loisirs sur le patrimoine du Foyer
Jurassien et de la ville de Champagnole, ou comme l’artiste
peintre Yves Dancel et le centre social Oxygène à Neuville
les Dieppe, dont le projet présenté “Création d’une école
d’art” est une sorte d’aboutissement final à des projets
précédents pour maintenir l’expression artistique sur le
quartier. D’autres encore créent leur structure comme passage
de relais, pour la transmettre à un groupe d’habitants
désireux de se monter en association pour maintenir et
développer une autre forme d’expression à travers l’art
photographique sur le quartier. C’est le cas de l’association
Art’Etik Mars avec la photographe Nawelle Kallel et des
habitantes du quartier Valdegourd à Nîmes. Plus ambitieux
encore est le pari tenu avec l’association ”IL faut Le Faire“
qui crée en plus d’ateliers d’activités artistiques et de préformation aux arts, une véritable galerie d’art contemporain
au sein du quartier Ampère à Goussainville, ou encore
celui de l’association S’Team avec Touche d’Espoir à
Massy, où insertion et expression artistique vont de pair :
dans l’immeuble le plus stigmatisé du quartier, des travaux
de requalification des parties communes seront mis en
place pour ensuite être transformées en une galerie d’art
verticale permanente.
Cette année est aussi marquée par des projets centrés sur
une offre de services aux habitants, aussi diversifiés qu’utiles,
et répondant à des besoins constatés. Il s’agit par exemple
de lieux d’accueil de jeunes enfants, comme l’association
Môm’Pelleport, jeune association qui appartient au réseau
Môm’arte, du Café des Enfants, la boîte à Lutins à Toulouse
qui crée un lieu convivial ouvert à tous pour rompre l’isolement
des familles, dont les parents d’enfants handicapés et les
familles monoparentales pour encourager les démarches
participatives et favoriser la mixité sociale. Enfin l’AVEEJ,
60 ans d’existence, vétéran en matière d’éducation spécialisée, propose un centre multi-accueil à Noisy-le-Sec
d’enfants de mères en situation d’habitat précaire.
C’est aussi 1- Terre Actions qui favorise l’accès à un moyen
de transport économique et écologique, par le recyclage
de vélos et l’autoréparation sur deux quartiers de l’agglomération orléanaise. C’est l’année des “binômes
Intergénérationnels” avec Proxité qui développe des
parrainages pour les jeunes des quartiers sensibles, en
vue de leur insertion sociale et professionnelle à Noisy-leGrand, où une personne active ou retraitée accompagne
un jeune collégien ou lycéen dans sa scolarité ou ses
débuts dans la vie professionnelle, et avec E2G Reims qui
développe la cohabitation d’un étudiant chez un senior sur
le parc social de l’Effort Rémois.
Ces associations répondent non seulement à un besoin
constaté, pourvoient à leur propre emploi, mais participent
surtout à la création de liens sociaux, de mixité et d’activité
économique et solidaire sur les quartiers.
Parmi les porteurs de projets, nous avons les associations
agréées pour mener des ACI (Atelier Chantier d’Insertion),
certaines comme l’ALIE à Saint-Denis de la Réunion, OCÉAN
à Saint-Herblain, ou L’AIPS (association intercommunale
de prévention solidarité) du bassin houiller de Lorraine sont
des structures d’insertion avec une activité économique
à rayonnement large sur leur territoire. D’autres, comme
P.A.I.S., appartiennent à un groupe économique et solidaire
sur Salon de Provence, Plan d’Orgon et Arles (le G.D.I.D. :
groupement pour le développement et l’insertion durable).
S’Team, association locale, quant à elle, expérimente avec
Touche d’Espoir son premier atelier chantier d’insertion
(ACI) à Massy et passe ainsi d’association bénévole à
professionnelle en créant aussi son premier emploi.
Sur les 21 porteurs de projets, 5 ont développé des ACI qui
vont non seulement bénéficier aux locataires recrutés pour
ces chantiers (environ 75 personnes éloignées de l’emploi),
mais aussi aux habitants des différents quartiers sur lesquels
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
15
ces chantiers sont mis en œuvre. Ce qui est novateur, dans
la démarche portée par certains de ces ateliers chantiers
d’insertion, est la participation des habitants à la mise
en œuvre du projet. C’est le cas des chantiers portés par
S’Team et P.A.I.S., où les habitants bénéficient aussi de
formation pour qu’ils puissent participer à l’aboutissement
du projet.
Généralement, la nature des chantiers proposés concerne
les métiers de second œuvre en bâtiment. Or, aujourd’hui
avec les préoccupations nouvelles en matière d’écologie
et de développement durable, les formations proposées
s’élargissent aux métiers d’aménagement d’espaces verts
et de jardinage. C’est le cas avec les chantiers proposés
par l’ALIE, végétalisation de murs et espaces extérieurs
dans un Ehpad, et celui proposé par P.A.I.S. pour une réappropriation de jardins par ses habitants, ou encore celui
proposé par S’Team où les salariés seront formés aux arts
graphiques.
16
Il y a, sur des thèmes récurrents, les porteurs de projets
en accompagnement des habitants et locataires contre la
précarité énergétique. C’est le cas de l’association SoliCités
et son projet d’Écologie Sociale et Familiale et de l’association
Les Fourmis Vertes qui, avec leur appartement pédagogique
itinérant “API”, proposent de sensibiliser les locataires aux
éco-gestes sur le patrimoine social francilien de quatre
bailleurs sociaux. Ces derniers envisagent cela comme un
véritable outil d’accompagnement aux travaux de requalification en cours ou à venir.
Cette année est surtout marquée par des porteurs de projets
créatifs à l’initiative d’activités d’intérêt général. L’accent
est porté sur une nouvelle catégorie de partenaires, auprès
des ESH, les artistes qui apprécient cette autre façon
de pratiquer leur art. La conduite de projets auprès des
bailleurs comme des habitants leur permet d’élargir leur champ
d’intervention et d’échanger sur les modes d’expression.
Qu’ils soient porteurs de projets ou partenaires à leur mise
en œuvre, ils apportent un regard neuf sur les quartiers et
sont de fait un élément de valorisation pour les habitants
qui découvrent à travers eux, qu’ils ont aussi des choses
à exprimer sur leur quartier et que cela peut passer par
d’autres formes d’expression. Il semblerait que cette année
la culture ait été à l’honneur dans les quartiers d’habitat
social de nos ESH.
Il est intéressant d’observer que la tendance perçue l’an
passé sur l’implication d’artistes dans les projets de développement urbain auprès des bailleurs comme nouveaux
acteurs du développement social s’est fortement renforcée
cette année. Il y a une volonté chez eux d’apporter leur part
aux mutations urbaines en cours, tout en se préoccupant
du social. De sacrés challenges ont été lancés par plusieurs
d’entre eux et c’est avec une grande attention que l’équipe
du Fonds pour l’Innovation Sociale suivra ces projets qui
amènent la bouffée d’oxygène nécessaire pour nous permettre
de dire que, dans nos quartiers d’habitat social, il y a aussi
beaucoup de ressources.
Sur les 21 projets lauréats, 86 % des projets auditionnés ont
été présentés par les responsables des structures (présidents
et/ou directeurs), 48 % d’entre eux sont aussi en charge de
la mise en œuvre opérationnelle du projet.
33 % référents projets ont été accompagnés par des élus lors
des auditions pour marquer leur soutien et leur implication.
10 % d’élus ou directeurs de services de collectivités locales
qui n’ont pas pu assister au CSP, ont transmis un courrier
pour marquer leur soutien.
Le binôme ESH + association semble s’élargir et les collectivités locales sont de plus en plus présentes lors des CSP.
Les référents associatifs constatent eux-mêmes que le soutien
et l’implication des ESH dans les projets leur permettent
souvent de consolider leur plan de financement auprès des
autres partenaires.
2.8 Les référents ESH qui soutiennent les
associations
Selon leur taille et leur organisation, les projets soutenus par les ESH sont majoritairement représentés par des
développeurs de quartiers, des chargés de mission DSU,
des chefs de projets et/ou des gestionnaires. Toujours
fortement impliquées dans les projets, ces personnes sont
parfois accompagnées de leur directeur général ou de leur
responsable de service. La tendance observée l’an passé,
sur une augmentation des cadres dirigeants au sein des
Comités de sélection des projets, se confirme par une
présence soutenue de responsables de services :
• 33 % sont des développeurs de quartier, des chargés de
missions et de projets DSU ;
• 43 % des projets présentés sont soutenus par des responsables et des directeurs de services ou de départements,
dont 44 % sont accompagnés de leur directeur général
ou directeur général adjoint, d’un chef de secteur, d’un
chef de projet, d’un développeur de quartier ou d’une
conseillère en économie sociale et familiale. Les dirigeants
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
2 - LE FONCTIONNEMENT DU FONDS 2011-2012
des ESH se sentent de plus en plus investis dans les projets.
• 14  % sont des gestionnaires de proximité, peu représentés
lors des auditions : ils restent cependant toujours très
impliqués dans la mise en œuvre et le suivi opérationnel
des projets.
• 10 % sont des chargés de communication ou des responsables de communication.
2.9 Résolution
L’assemblée générale de la Fédération nationale des sociétés
anonymes approuve le rapport du Fonds pour l’Innovation
Sociale et confirme le maintien d’une participation volontaire
d’un euro par logement.
17
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
3. PRÉSENTATION DES PROJETS LAURÉATS 2011/2012
île-de-france
esh : immobilière 3F - Association : Môm’Pelleport
“Un lieu d’accueil pour les enfants dans un quartier
d’habitat social à Paris” franche-comté
esh : le Foyer Jurassien - Association : Champa’Loisirs
“Art Urbain & Rencontres”
p53
p20
île-de-france
esh : efidis - Association : Les Fourmis Vertes
”Éducologie urbaine“ : appartement pédagogique
itinérant (a.p.i.)p23
haute – normandie
esh : sodineuf Habitat Normand - Association : Oxygène
“Intra muros“ création d’une école de quartier consacrée
à la pratique des beaux-arts
p26
île-de-france
esh : osica - Association : S’Team
“Touche d’Espoir”
p56
dom
esh : shlmr - Association : alie (Association Locale
d’Insertion Économique)
“Un jardin vertical au service du développement
de l’insertion et de l’amélioration du cadre de vie.” p59
p29
île-de-france
esh : batigère île-de-France - Association : Proxité
“Parrainage scolaire et vers l’emploi : développement
de l’antenne Proxité de Noisy-Le-Grand“
p62
haute – normandie
esh : estuaire de la Seine - Association : Les Voleurs de Roses
“Sous le Ciel, la Terre“
p32
centre
esh : pierres et Lumières - Association : 1 - Terre-Actions
“Re’Cycle Solidarités” p65
pays de la loire
esh : le Toit Angevin - Association : Art’M
“Dehors/Dedans”p35
île-de-france
esh : résidences Sociales de France - Association :
espÉrer 95
“Santé psychique et accès au logement : création
d’un relais de soins pour sortir de la rue“
p68
provence-alpes-côte d’azur
esh : vaucluse Logement - Association : p.a.i.s.
(Promotion de l’Action d’Insertion Sociale)
Atelier Chantier d’Insertion “Jardinets”
p71
champagne-ardenne
esh : l’Effort Rémois - Association :
Ensemble2Générations Reims
“Des liens solidaires
entre seniors locataires et étudiants“
p75
midi-pyrénées
esh : patrimoine SA Languedocienne - Association :
La Boîte à Lutins
“Le Café des Enfants - La Boîte à Lutins” p79
languedoc-roussillon
esh : sfhe - Association : Art’Etik Mars
“Art ô ménestrels ou l’art du thé”
midi-pyrénées
esh : sa d’hlm La Cité Jardins - Association : Clin d’Œil
“Clin d’œil au passé/Regards d’avenir“
p38
lorraine
esh : neolia Lorraine - Association : aips
“Un premier emploi… Vers plus de mobilité”
île-de-france
esh : la Vincennoise - Association : SoliCités
“écologie Sociale et Familiale”
p41
p44
pays de la loire
esh : atlantique Habitations - Association : Ouest Cœur
Estuaire et Agglomération Nantaise (océan)
“Encombrants Solidaires”
p48
île-de-france
esh : coopération et Famille - Association : Il Faut Le
Faire (iflf)
“Création d’une galerie d’art contemporain au cœur
du quartier“
p50
île-de-france
esh : ICF Habitat La Sablière - Association : a.v.v.e.j.
“Jouer, babiller, découvrir et sourire”
p83
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
19
Île-de-France (75)
IMMOBILIÈRE 3F
Référent : Jean-Michel CARDA
[email protected]
Association : MÔM’PELLEPORT
Référent : Émilie MAUBERT
[email protected]
Môm’Pelleport :
DOTATION FÉDÉRALE : 40 000 € sur 2 ans
Exposé des motifs
20
Maintenir son emploi tout en ayant des enfants relève
du défi pour un grand nombre de familles parisiennes.
Môm’Pelleport, qui est ouvert jusqu’à 20  heures, répond à la
problématique du mode de garde des enfants et facilite la
conciliation des temps de travail ou de recherche, avec la
vie familiale.
Suite au succès de Môm’Artre depuis 10 ans dans le
18e arrondissement de Paris, le concept s’est essaimé
en 2009 avec l’ouverture d’une nouvelle antenne à
la Porte de Bagnolet, grâce au soutien particulier des
pouvoirs publics. C’est en 2008 que Môm’Pelleport et
Immobilière 3F se rencontrent et décident d’implanter
une structure d’accueil au 165 rue Pelleport dans le
20e arrondissement de Paris. Une étude de territoire a permis de confirmer la pertinence du service sur le quartier
Pelleport-Saint-Fargeau : taux élevé de foyers monoparentaux, isolement des familles, des écoles avec des
études et ateliers bleus complets le soir entre 16 h 30 et
18 h 00, des professions à horaires décalés, une mixité
sociale. L’offre de Môm’Pelleport, mode de garde complet
et abordable, répond aux besoins quotidiens des familles
de ce quartier. Les tarifs varient de 0,1 centime de l’heure
à 8 euros et s’appliquent en fonction du quotient familial.
Descriptif du projet
Môm’Pelleport fonctionne tous les jours de la semaine.
Les lundis, mardis, jeudis et vendredis, l’équipe salariée,
aidée par des bénévoles, va chercher 24 enfants à la sortie
de 3 écoles limitrophes : retour au local, goûter, aide
aux devoirs, puis 2 ateliers artistiques sont proposés. Les
mercredis et durant les vacances scolaires, Môm’Pelleport
accueille tous les enfants à la journée ou à la demi-journée,
avec une programmation d’ateliers artistiques et de sorties
culturelles. Tous les 2 mois, l’association organise un vernissage/exposition des œuvres des enfants, pour d’une part
valoriser leur travail et celui des artistes, et d’autre part
pour donner l’occasion aux habitants du quartier de se
retrouver, de partager, de créer du lien social.
Publics visés :
• Une cinquantaine de familles et plus particulièrement les
foyers monoparentaux.
• 24 enfants de 6 à 11 ans chaque soir, soit 70 enfants
par an en moyenne.
• Les 25 artistes extérieurs qui proposent un atelier les soirs
et les week-ends de loisirs partagés parents-enfants.
• Les jeunes du quartier intégrés en tant que bénévoles ou
stagiaires BAFA.
• Les associations et structures du territoire sont aussi visées :
mutualisation d’actions sur le territoire, partenariats,
projets en commun.
Partenaires :
I3F qui finance en grande partie les travaux, les fondations
Vinci, Macif, de France, La Mondiale, Porticus, les
partenaires locaux et les associations du territoire
comme Feu vert, MJC, les enfants terribles, Arbor…,
les partenaires institutionnels comme la Ville de Paris :
mission famille, affaires culturelles, bureau des temps,
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
IMMOBILIÈRE 3F
la CAF, la Préfecture (réussite éducative), la DASES (ville
et vacances & accompagnement scolaire), l’État,
le Département, la Région, la Caisse des Dépôts et
Consignations (prêt travaux à taux 0), le Crédit Coopératif,
mais aussi la Fnac éveil & jeux, Chèque déjeuner, la SNCF,
la RATP…
Résultats attendus
• Une participation à l’insertion par l’activité économique
en favorisant la création d’emplois sur le quartier.
•
Une participation au développement d’un service
innovant auprès des locataires.
• Un renforcement du partenariat Immobilière 3F avec le
réseau Môm’Artre sur d’autres territoires.
• L’accueil de 24 enfants du quartier par soir et chaque
mercredi jusqu’à 20 heures et durant les vacances, soit
70 enfants à l’année.
• Une amélioration des conditions de vie des familles :
organisation du temps, offre culturelle, animation
parents-enfants, des parents qui retrouvent un travail ou
le maintiennent grâce au mode de garde.
• L’organisation d’événements avec les partenaires locaux
(familles, associations, écoles, centre d’animation…).
• La création de 3 postes pérennes et des conventions avec
25 artistes à l’année.
de créer du lien social sur le quartier et participe à
développer des emplois par l’embauche de jeunes pour
animer les ateliers artistiques et les sorties.
Afin de favoriser les pleines conditions de sa réussite, le
Comité a demandé à I3F de prendre en charge, durant les
trois premières années, les charges locatives de l’association
Môm’Pelleport et remercie l’ESH pour l’effort complémentaire
consenti qui aidera Môm’Pelleport à s’implanter durablement
sur le quartier.
Les membres du Comité souhaitent longue vie au réseau
Môm’Artre et à Môm’Pelleport, l’intérêt étant que le réseau
puisse participer au développement d’autres antennes en
dehors de Paris, auprès d’autres bailleurs et collectivités
locales et répondre aux besoins de familles monoparentales
encore plus contraintes.
Décision du Comité de sélection
Le Comité de sélection des projets a décidé de soutenir
le projet “Ouverture de Môm’Pelleport”, 3e antenne du
réseau Môm’Artre sur Paris. Ce projet de prise en charge
d’enfants après la classe est un projet cohérent et bien
pensé pour l’ensemble des membres du Comité de sélection. Ils ont été particulièrement intéressés par le concept
Môm’Pelleport : il ne se substitue pas à la parentalité, et
le temps de prise en charge prolongé jusqu’en début de
soirée ne se limite pas à de la simple garderie.
Môm’Pellport est un véritable service de proximité, qui
permet aux parents d’en bénéficier, mais pas d’en abuser.
Il participe à l’épanouissement de l’enfant en proposant
une diversité d’activités de loisirs qui peuvent se poursuivre une fois par mois avec les parents durant les
week-ends. Son fonctionnement en réseau permet
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
21
Financement du projet (en euros)
2011
ESH partenaires du projet
2012
114 691
Fonds pour l'Innovation Sociale des ESH
CUCS/DDCS
20 000
20 000
4 475
29 700
23 000
23 300
Fondations (fdf, Vinci, Macif, Porticus, La mondiale Ag2R, Fnac Éveil, chèque-déjeuner, SNCF, RATP)
57 000
26 000
CDC/Banques…
30 000
Entreprises/autres associations
30 000
Cotisations et produits de l'activité de l'association
15 053
Région/Département/Agglo
Caisses/Caf/Mutuelles
5 955
Dons
41 900
1 000
294 219
TOTAL
22
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
147 855
Île-de-France (75)
EFIDIS
Référent : Sophie JASSES
[email protected]
Association : LES FOURMIS VERTES
Référent : Marie-Noëlle BOTTE
[email protected]
“Éducologie urbaine” :
DOTATION FÉDÉRALE : 40 000 € sur 1 an
Exposé des motifs
Les Bailleurs Sociaux (Emmaüs Habitat, EFIDIS, I3F et
OPIEVOY) font le constat de problématiques récurrentes
d’usages et de comportements de leurs locataires (dans
les logements, dans les parties communes, dans les
espaces extérieurs). Des initiatives ont été déclinées par
ces ESH visant à amorcer certains changements. Depuis
2004, les Fourmis Vertes (association d’éducation et de
sensibilisation à l’environnement) proposent d’accompagner ces bailleurs sociaux, dans leurs projets de
renouvellement urbain (Clichy/Montfermeil, Aulnay,
Villepinte…) et/ou dans des opérations lourdes (réhabilitation et résidentialisation), en sensibilisant les locataires
autour de trois thématiques :
• le respect du cadre de vie : aider à l’appropriation des
espaces collectifs par les locataires et à pérenniser les
investissements réalisés par le bailleur et la collectivité
locale ;
• la sensibilisation aux éco-gestes dans le logement : tri
des déchets, diminution des déchets à la source, gestion
des consommations d’eau et d’énergie, pollution intérieure,
entretien ménager… ;
• l’éducation à la citoyenneté : sensibiliser et responsabiliser
les locataires au respect de leur environnement, les inciter
à une implication “active” dans leur quartier.
L’expérience antérieure menée par l’association et les
bailleurs a fait apparaître la nécessité de développer un
nouvel outil de proximité proche de tous les locataires
(le public traditionnellement impliqué est un public usager
des structures de quartiers comme les centres sociaux,
associations…). L’Appartement Pédagogique Itinérant (API)
permettra de mobiliser un plus grand nombre et notamment
les locataires très éloignés des structures de proximité
(personnes qui travaillent en journée, célibataires sans
enfants, nouveaux arrivants…).
L’Appartement Pédagogique Itinérant enrichit l’action antérieure
grâce à sa mobilité et à sa visibilité tout en développant
de nouveaux outils pédagogiques qui permettront de nous
installer en pied d’immeuble, d’investir le quartier et de
mobiliser et impliquer les locataires dans la durée.
Descriptif du projet
Il s’agit d’ancrer les actions sur un territoire, en prenant
appui sur une mobilisation inter-partenariale (bailleurs,
centres sociaux, collectivités territoriales, éducation
nationale, associations locales…). Les interventions,
sous leurs différentes formes, expliquent de façon
concrète et approfondie pourquoi et comment chacun
peut agir au quotidien pour un développement durable
à la maison. Influer sur les changements de comportements en expliquant de façon concrète et approfondie les enjeux du développement durable. Au-delà, les
porteurs du projet misent sur l’effet “boule de neige”.
Il s’agit de tisser un réseau de “fourmis vertes” dans les
sites d’intervention des bailleurs, valorisant l’engagement
des personnes ressources rencontrées par leur envie
de transmettre aux autres et permettant de garder
le contact avec les participants pour les aider à
mettre en pratique ce qu’ils auront retenu des ateliers.
Il s’agit d’un travail entre social et environnement visant
à l’amélioration progressive des quartiers et à une prise
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
23
de conscience individuelle et collective des questions
environnementales.
Publics visés :
Les locataires des bailleurs impliqués, avec une mixité plus
large recherchée (âge, sexe, situation professionnelle…)
Partenaires :
Dès l’amont, un partenariat inter-bailleurs EFIDIS, I3F,
Emmaüs-Habitat, Opievoy et un partenariat local qui se
formalise sur la base des partenariats préexistants sur
chaque site et mobilisent à minima les bailleurs sociaux,
les équipements de proximité (centres sociaux, espaces
Jeunesse), les collectivités territoriales (Commune et
Département), l’Éducation nationale, les associations
locales (amicales de locataires, club de prévention…).
Résultats attendus
24
Décision du Comité de sélection
Le Comité de sélection a décidé de soutenir le projet
“d’Appartement Pédagogique Itinérant” qui permet de
sensibiliser les habitants locataires à l’écocitoyenneté et
plus largement au développement durable. Il est intéressant pour les membres du Comité de sélection de voir
progresser un outil développé dans le cadre du Fonds
par de nombreux bailleurs au service de leurs locataires.
L’appartement pédagogique en pied d’immeuble évolue et
va au devant des locataires et habitants. Il devient un lieu
qui crée l’événement et s’adresse à tous les éco-citoyens, et
particulièrement dans le cadre de ce projet inter bailleurs,
aux habitants de 53 quartiers en renouvellement urbain de
la Région Île-de-France. Le Comité compte sur le professionnalisme et l’investissement de l’association pour mobiliser et sensibiliser les habitants aux pratiques quotidiennes
en matière de développement durable et souhaite que
les effets sur la gestion locative et les dépenses d’énergie
bénéficient autant aux locataires qu’aux bailleurs.
• Une baisse significative des charges des locataires, des
interventions d’urgence (canalisations bouchées par
exemple), une amélioration du respect du cadre de vie
par les habitants et une baisse des charges d’entretien
des parcs de logements.
• Une meilleure appropriation de son logement et de son
environnement par les locataires.
• Une prise de conscience de la réalité du coût des gestes
quotidiens en matière des fluides, des énergies.
• Une sensibilisation sur le savoir habiter.
• Une rencontre de nouveaux publics.
• Parvenir à sensibiliser un plus grand nombre aux écogestes dans l’habitat et susciter de réels changements de
comportement applicables par tous pour une amélioration
significative de notre environnement.
• Toucher 650 personnes grâce à 80 interventions annuelles
(dont certaines sont renouvelées jusqu’à quatre fois).
• Un partenariat plus cohérent au sein des quartiers.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
EFIDIS
Financement du projet (en euros)
- État (ACSE)
- Région Île-de-France
2011
2012
3 500
4 000
20 000
- Conseils Généraux
- Collectivités locales (Montreuil, Pantin, Clichy-Montfermeil,
Aulnay-sous-Bois, Est Ensemble)
- Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
40 000
- Véolia
16 000
4 000
4 000
11 650
12 275
- Air Liquide
- Vinci
- Crédit Coopératif
2013
8 000
20 000
4 500
- EFIDIS
10 200
10 200
- Emmaüs Habitat
15 000
15 000
- Immobilière 3F
10 000
10 000
- OPIEVOY
10 000
10 000
64 850
69 775
Fonds Propres Association
TOTAL des produits
8 625
112 625
25
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
HAUTE-NORMANDIE (76)
SODINEUF HABITAT NORMAND
Référent : Madeleine TELLE
[email protected]
Association : OXYGÈNE
Référent : Joël FOLLET
[email protected]
“Intra Muros”
DOTATION FÉDÉRALE : 27 000 € sur 3 ans
Exposé des motifs
26
Neuville, commune associée à Dieppe, est dotée d’une
extension de Dieppe Scène Nationale qui propose une série
de programmes culturels. L’enjeu est d’aller plus loin avec
la création d’une École consacrée à la pratique et à l’enseignement des Beaux-arts pour les habitants du quartier. Cet
outil de développement culturel est indispensable pour que
ce quartier populaire affirme son identité et que les habitants
s’y investissent.
Le projet ANRU permet la modification visuelle et physique
de l’habitat, la construction d’une structure dédiée à l’enfance
dans le parc, des accès plus directs au cœur de quartier…
Mais les moyens financiers disponibles ne sont pas à la
hauteur de l’ambition et de la volonté d’accompagner les
habitants des quartiers concernés.
Descriptif du projet
Selon Yves Dancel, le plasticien qui travaille sur Neuville
depuis des années, “Parler culture c’est parler de nous,
de nos richesses, mais aussi de nos faiblesses. Si nous nous
donnons les moyens d’exprimer cela dans une pratique
artistique, alors les premières prennent immanquablement
le pas sur les secondes”.
L’idée de faire décorer les halls d’immeubles par les locataires eux-mêmes contribuera au respect de ces lieux et à
la valorisation du quartier.
Les artistes envisagés pour prodiguer leur art sont tous des
professionnels de qualité : Peintre et Sculpteur, Couturière
d’Art et Professeur de Sculpture à la fois éducateur et animateur. Ils participeront à “l’enrichissement” intellectuel
des habitants qui vivent bien souvent dans la précarité :
le parc social représente 88 % de l’habitat. Les logements
sociaux sont situés au cœur de la zone ZUS/ZRU. Sodineuf
Habitat Normand gère l’ensemble de ces logements qui
constituent 20 % de son patrimoine.
Publics visés :
Les éléments mis en place par l’atelier Extra-muros depuis
dix ans, le concours du centre social Oxygène sur Neuville,
le soutien de la société Sodineuf et de toute son équipe
permettent de penser que le temps est venu de poser les
jalons de la première école de quartier consacrée à la
pratique et à l’enseignement des Beaux-arts.
Cette perspective se fonde sur la conviction profonde que
la culture est l’élément indispensable de cohésion sociale
dans toute communauté. À Neuville comme ailleurs, la
pratique artistique donne à chacun les moyens d’exprimer,
de faire vivre et de partager sa propre culture, aussi simple,
aussi diverse soit-elle.
• Ensemble des locataires pour la concertation relative à la
décoration des halls d’immeubles.
• Dont 50 à 60 élèves habitants par semaine aux ateliers :
environ 10 élèves par atelier.
Partenaires :
L’ESH Sodineuf, La Ville de Dieppe à travers le soutien du
maire délégué de Neuville-lès-Dieppe, M. BREBION, La
CAF de Dieppe, la Caisse d’Épargne, les personnels de
l’agence Sodineuf de Neuville-lès-Dieppe, le réseau des
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
SODINEUF HABITAT NORMAND
structures neuvillaises (Maison des jeunes, le Club de prévention Foyer Duquesne, la Mission Locale, les animateurs
de la médiathèque), Dieppe Scène Nationale, l’épicerie
solidaire “Chez Louisette”.
Résultats attendus pour l’ESH
Une école des Beaux-arts implantée au cœur d’un quartier
“HLM”, apportera :
• une modification de l’image d’une représentation
forte. En atteste l’implication forte et ancienne d’Yves Dancel,
l’artiste qui sera le directeur artistique de ce nouvel
équipement. Il a su partager sa passion et susciter des
vocations, créer du lien social, et provoquer la prise de
“ce bouillon culturel” sur le quartier. Le Comité a bien
entendu que cette école des Beaux-arts sera un lieu bien
identifié qui participera au désenclavement du quartier.
Pour le Comité, le soutien de la ville de Dieppe sera déterminant pour que les élèves à venir puissent bénéficier
d’enseignements diversifiés et de qualité. L’enjeu, à termes,
est bien de constituer un véritable pôle culturel attractif sur
la ville.
• une diversification des accès à l’art et à la culture dans
un endroit repéré par les habitants
• un renforcement de la cohésion et des liens sociaux entre
les habitants sur le quartier
• des interactions entre l’activité de l’école des Beaux-arts
et la vie du quartier
• un enseignement des arts prodigué principalement aux
habitants du quartier mais aussi ouvert aux autres
• une école où l’enseignement basé sur l’échange d’idées
et de points de vue
27
• des artistes-enseignants qualifiés venant d’horizons divers,
issus de pays différents
• l’apport du plaisir de l’acte créatif
• l’opportunité de construire une culture partagée et collective
Sodineuf récoltera en partie les fruits de cette production,
notamment les tableaux de peinture ou de mosaïque qui
seront exposés dans les halls. Ce sera également l’occasion
de rencontres (de sensibilisation et de participation) avec
les habitants par les équipes de proximité. Ce sera une
autre approche qui sortira du contexte classique “bailleur/
locataire”.
Décision du Comité de sélection
Le Comité de sélection des projets a soutenu ce projet de
“Création d’une école de quartier consacrée à la pratique
des Beaux-arts” qui concrétise un engagement de longue
durée sur l’implantation de lieux artistiques, facteurs
de cohésion sociale dans les quartiers d’habitat social.
L’implantation d’une école des Beaux-arts sur le quartier
de Neuville marque l’aboutissement des actions précédemment menées et témoigne d’une démarche partenariale
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
Financement du projet (en euros)
2011
2012
2013
Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
9 000
9 000
9 000
SODINEUF Habitat Normand
9 000
9 000
9 000
CAF de DIEPPE
9 000
9 000
9 000
Caisse d’Épargne
5 200
5 200
5 200
Fonds propres Association OXYGÈNE
Total des Produits
1 000
1 000
1 000
33 200
33 200
33 200
28
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
LANGUEDOC-ROUSSILLON (30)
SFHE
Référent : Patricia MOREL
[email protected]
Association : ART’ETIK MARS
Référent : Nawelle Kallel
[email protected]
“Art ô Ménestrels ou l’art du thé”
DOTATION FÉDÉRALE : 6 000 € sur 1 an
Exposé des motifs
Ainsi les objectifs poursuivis dans ce projet sont :
Ce projet rebondit sur le dynamisme généré par l’action
antérieure conduite par l’association Com’étik, et propose
de répondre à des nouveaux besoins exprimés par les
habitants de Valdegour, un quartier populaire de Nîmes, et
plus particulièrement ceux de la résidence des Ménestrels,
en particulier :
• se regrouper dans un cadre officiel via l’accompagnement à la création de l’association ;
• mettre en place de nouveaux projets initiés par les habitants et répondant à leurs besoins ;
• avoir un accès régulier à la pratique culturelle dont ils se
sentent exclus et qui permet la valorisation individuelle et
collective, pour adultes et enfants ;
• être reconnu et trouver une place valorisante au sein de
la société (Création du 1er concours photo de la ZUS,
restitutions dans les institutions de la Ville, ou du département entre autres…).
Le levier privilégié pour répondre à ces besoins est l’art
photographique participatif. Cet “outil” ludique permet de
rassurer et de mettre en confiance les bénéficiaires sur leur
capacité à mener un projet de A à Z. Ce projet a aussi
l’avantage de modifier l’image trop négative de la ZUS
auprès des “autres” habitants du quartier et du reste de la
ville. C’est une action d’échanges et un acte citoyen favorisant
le lien social et le développement de solidarités entre les
personnes de différentes générations.
• d’accompagner les habitants des Ménestrels à créer leur
propre association et leur donner les moyens d’en assurer
la pérennité ;
• de sensibiliser les habitants de tout âge à un nouveau mode
d’expression ludique grâce aux ateliers photographiques
participatifs ;
• de former les habitants les plus investis à l’encadrement
d’ateliers participatifs ;
• de valoriser le savoir-faire acquis ensemble au niveau
local et national.
Descriptif du projet
Contrairement à l’album des Ménestrels, déjà soutenu
par le Fonds, il ne s’agit plus d’un recueil d’images et
de témoignages sonores. Désormais “l’habitant” a une
démarche participative dans le processus, jusqu’à être
porteur d’actions, et ce grâce à l’art photographique
participatif. Cet outil sera exploité pour ancrer la
dynamique collective et redonner aux habitants la part de
confiance nécessaire qui les conduira vers leur autonomie.
L’énergie développée à travers les ateliers d’art participatif
va les valoriser.
Art’Etik Mars propose d’accompagner les plus investis dans la
mise en place de leur association et à la réalisation de
leurs propres projets. Parallèlement à la création de leur
association, Art’Etik Mars s’engage à former un groupe
d’habitants relais qui à leur tour pourront poursuivre la
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
29
dynamique lancée et être en capacité d’animer les ateliers
auprès des enfants mais aussi des adultes. Tout au
long du projet, Art’Etik Mars accompagnera la nouvelle
association pour rencontrer différents partenaires institutionnels, pour participer à deux concours, et pour les orienter
vers une association expérimentée qui les conseillera dans
la mise en œuvre de leurs futurs projets.
Publics visés :
• les habitants de la Résidence des Ménestrels dans une
première phase soit 117 familles (adultes et enfants à
partir de 6 ans), dont 60 % des ménages ont des revenus
modestes ;
•
dans un second temps, les habitants du quartier de
Valdegour qui comprend 3 autres bailleurs sociaux
(ERILIA, Habitat du Gard, Vaucluse Logement) et 4 000
habitants.
Partenaires :
30
Le bailleur SFHE, le Conseil Général du Gard, la Fondation
de France, la Ville de Nîmes, le musée d’art contemporain
Le Carré d’Art, l’École des Beaux-arts de Nîmes, les AS
de secteur, la CAF et associations locales qui s’intégreront
progressivement dans le projet…
Résultats attendus
• Relais par une structure spécialisée dans l’accompagnement
d’associations nouvellement créées.
Décision du Comité de sélection
Le Comité de sélection a décidé de soutenir le projet
“Art ô Ménestrels ou l’art du thé” projet d’art participatif,
faisant écho à un précédent projet “L’album des ménestrels”
porté par Com’étik diffusion lauréat en 2009. Ce projet
d’ateliers photographiques, qui répond à une demande
des habitantes, est un beau prétexte pour leur permettre
de s’organiser en association et développer à terme
leurs propres projets. Ce passage de relais proposé
par l’artiste photographe, Nawelle Kallel, intervenante
bénévole dans le projet précédent, a retenu l’attention
des membres du Comité de sélection.
La présentation simple et claire lors de l’audition, sur le
transfert de connaissances à travers les pratiques d’ateliers
d’adultes qui transmettent aux enfants, préfigure de l’implication des habitantes et de leur volonté de maintenir du lien
social sur le quartier. Au-delà, d’une ambition modeste,
ce projet apportera certainement énormément aux habitants
du quartier et à l’ESH. Le Comité souhaite être un partenaire
impliqué dans cette expérimentation en accordant, en plus
de la subvention demandée, une enveloppe supplémentaire
pour offrir des appareils photos aux participantes locataires.
Une façon de participer à la mise en place opérationnelle
de ce projet et d’encourager cette future association à se
former, se qualifier et à développer ses propres projets.
• Que les habitants, membres de l’association, soient en
mesure de poursuivre et créer de nouveaux projets de
façon autonome (animation, demande de subventions…)
avec le soutien de la SFHE.
• Fédérer d’autres locataires pour mener des actions qui
participent au “Bien vivre ensemble” sur la résidence des
Ménestrels.
• Reconnaissance au-delà du quartier de l’association.
• Épanouissement des participants : Nombre croissant de
participants aux ateliers
• Prise d’autonomie : le passage de relais dans la gestion
des ateliers pratiques par les adultes.
• Participations aux divers concours, obtention de prix
éventuels.
• Réalisation du 1er concours photographique des ZUS.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
SFHE
Financement du projet (en euros)
2011
SFHE
7 000
Fondation de France
3 600
Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
6 000
Fondation de France enfance et culture
1 500
Conseil Général du Gard
1 450
Mise à disposition d’un local commercial par la SFHE sur 9 mois (loyer + charges)
3 104
22 654
Total des produits
31
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
HAUTE-NORMANDIE (76)
ESTUAIRE DE LA SEINE
Référent : Karine CHEVALLIER
[email protected]
Association : LES VOLEURS DE ROSES
Référent : Marion DUTOIT
[email protected]
Sous Le Ciel, La Terre
DOTATION FÉDÉRALE : 21 670 € sur 1 an
Exposé des motifs
32
Le bailleur EdlS dispose de bâtiments d’architecture Perret,
implantés sur le périmètre datant de la reconstruction de la
Ville du Havre. Construites dans les années 1950 et 1954,
les trois résidences EdlS se composent de huit bâtiments en
R+4 (T1 à T6) et d’un immeuble de séchoir collectif situés
en front de mer.
“Les Voleurs de Roses (VdR)” est une association loi 1901, créée
en 2009. Elle est un espace de réflexion, de création et de
transmission, polarisée sur le paysage. “Quatre Voleurs”
animent l’association : Jean Christophe Debord, président
et jardinier paysagiste, Lynda Ayral, trésorière et coordinatrice dans un service associatif (AHAM), Marion Dutoit,
directrice artistique référent et artiste-paysagiste DPLG,
Marc Vatinel, directeur technique et paysagiste DPLGentrepreneur. Tous les membres ont une activité professionnelle et souhaitent par le biais des “Voleurs de Roses”
mettre leur savoir-faire et leur expérience au service de
projets poético-urbains, faire en sorte que la ville soit
aimée et vécue par ses habitants.
En prévision du démarrage du projet avec EdlS, l’association
a mis en place un jardin dit “lexique botanique” sur la terrasse
d’une piscine : 80 végétaux ont été plantés en “milieu extrême”
(bord de mer, sécheresse, vent, embruns…), 60 autres seront
prochainement testés. Ce jardin sert également de lieu de
démonstration pour les visites d’information autour du projet.
Végétaliser les toits-terrasses est une façon différente de communiquer entre le bailleur et ses locataires. La rencontre d’EdlS
avec “Les Voleurs de Roses” est une belle opportunité pour
valoriser le patrimoine et les habitants, participer à l’échange
entre voisins, inscrire les habitants dans un projet qualifiant et
plus global sur l’ensemble de la ville.
EdlS a mis à disposition son séchoir central, soit 163 m²
de terrasses à végétaliser et celles de l’immeuble Surcouf,
qui représentent 2 000 m². En amont, les habitants de
l’îlot sont mobilisés par le biais du gardien, des flyers, des
affiches, une visite du lexique botanique est prévue
Descriptif du projet
Le dispositif est simple : il s’agit d’installer sur les terrasses
des caisses plantées de différentes essences végétales qui,
vu d’en haut, vu du ciel, formeront une mosaïque : une
essence végétale par caisse de plantation. La forme du
jardin s’adapte au contexte de la terrasse, et le choix de
la composition se fait en dialogue avec l’environnement. Les
habitants sont les jardiniers de cette action.
L’urbanisme de Perret offre une grande diversité de lieux
potentiels. Toute toiture-terrasse peut être investie, et chaque
jardin s’adapte au cadre. Le projet consiste à valoriser
l’habitat par les toits-terrasses en favorisant l’enrichissement
de la biodiversité urbaine, en passant de trois espèces
poussant spontanément sur quelques toits à une palette de
150 végétaux.
Les jardins sont conçus comme des bases de recherche et
d’observation du développement de la flore en ville, dans
un contexte de construction très minéral, avec peu d’espaces
verts au sein des résidences. Les habitants-résidents sont
conviés et l’association possède un réseau social actif et
en demande de ce type d’actions. Chaque jardin est un
tableau qui dialogue avec l’architecture de Perret, une
opportunité supplémentaire de faire connaître et découvrir
les subtilités architecturales de la ville.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
ESTUAIRE DE LA SEINE
Décision du Comité de sélection
Publics visés :
Ce sont d’abord les habitants des trois résidences, soit un
potentiel de 700 personnes, mais aussi les riverains, les
passants et le public du centre d’accueil de jour du Perrey.
Partenaires :
Estuaire de la Seine, la Ville du Havre, la DRAC, le Conseil
Général, des fondations, telles GDF SUEZ, Orange,
Fondation Ensemble, Fondation Nicolas Hulot, les Fonds
Français pour la Nature et l’Environnement, Universités
du Havre et de Rouen, des sponsors et mécènes privés (ATAUB architectes, groupes industriels sur Le Havre,
PAH…) la Ligue Havraise (CAJ, Impros…), des associations de réinsertion, des groupes scolaires engagés dans
des chartes Agendas 21, etc…
Résultats attendus
• Regard positif sur le logement social au moment du chantier,
et à travers un relais médiatique à mettre en place.
• Modification de la relation du locataire à son environnement
Le Comité de sélection a décidé de soutenir le projet
“Sous le ciel, la terre”. Ce projet au long cours poursuit
l’œuvre d’Auguste Perret en végétalisant les toits-terrasses
de la ville reconstruite et classée au patrimoine de
l’UNESCO. Lors de l’audition, le soutien de l’ESH a
bien été compris. À partir d’une activité de jardinage
accessible à tous, ce projet permet de mobiliser les
habitants sur l’histoire de leur lieu de vie et de prendre
conscience de la qualité architecturale de leur habitat.
Au-delà de la mobilisation des locataires et habitants,
il participe à les initier aux pratiques du jardinage, à l’écologie
et à les impliquer, s’ils le souhaitent, dans un projet plus
global à l’échelle de la ville. Le Comité compte sur l’engouement des “Voleurs de Roses” pour créer une dynamique et
transmettre aux locataires le goût de poursuivre cette aventure
au sein même de leur quartier, afin que béton et végétaux
apparaissent aussi sur d’autres strates du patrimoine et
que cette dimension environnementale gagne balcons et
cheminements. Les membres du Comité de sélection ont
été attentifs au lien locatif que peut générer ce projet sur
le quartier et appellent à trouver les voies et moyens sur
les suites données à cette dynamique.
par un meilleur respect du site.
• Positionnement d’EdlS sur un créneau culturel (donc moins
habituel) et comme partenaire d’une action valorisante
plus globale et sur le long terme (jusqu’en 2017).
•
Mobilisation des habitants sur la végétalisation des
toitures d’autres groupes d’immeubles, permettant de
découvrir l’architecture Perret et de participer à une
action collective sur la ville du Havre.
• Convivialité et appropriation des lieux par l’expérience
du jardinage.
• Insertion des terrasses dans un parcours touristique ouvrant
“un regard urbanistiquement vert” sur la ville du Havre.
• Sensibilisation au jardin et à ses formes contemporaines
(développement durable et gestion différenciée).
• Enrichissement de la biodiversité et colonisation des espèces
introduites ; Publications scientifiques des observations ;
Retour de l’abeille en ville.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
33
Financement du projet (en euros)
2011
EdlS
41 566
Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
21 670
Ville du Havre
2 000
Sponsoring : Cabinet d’architectures ATAUB, PAH, groupes industriels sur Le Havre (Aircelle,
Total, Veolia…), Fondations
2 500
Subventions collectivités (Conseil Général, DRAC, Codah, ministère de la Culture)
2 000
Valorisation mise à disposition Personnel Edls
2 500
72 236
Total des produits
34
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
PAYS DE LA LOIRE (49)
LE TOIT ANGEVIN
Référent : Francis Stephan
[email protected]
Association : ART’M
Référent : Eric DIVAY
[email protected]
DEHORS/DEDANS
DOTATION FÉDÉRALE : 27 000 € sur 2 ans
Exposé des motifs
Le Toit Angevin est de longue date partenaire de la commune
de Trélazé, où il est propriétaire de 840 logements. Depuis
2002, il assure la co-maîtrise d’ouvrage de l’opération de
rénovation urbaine du quartier du Grand Bellevue dans le
cadre fixé par l’ANRU.
Cette opération est actuellement en cours d’achèvement et
se caractérise par un désenclavement, une réfection complète
des espaces publics, la résidentialisation et l’amélioration
du bâti. Au terme de cette opération, le Toit Angevin développe
des actions visant à accroître sa présence sur le site en
renforçant les actions de proximité.
Parallèlement à l’achèvement de cette première phase
de travaux, deux autres opérations doivent participer à
l’achèvement du programme de renouvellement urbain sur
le quartier : il s’agit de mener une opération de démolition
d’une barre de 42 logements sur le quartier de la
Paubinière, avec reconstruction d’un habitat mixte et de
transformer l’ancien site industriel de la Manufacture
des Allumettes en une manufacture résidentielle et
urbaine devant à terme accueillir un programme mixte
d’activités, de résidences d’artistes et de logements
collectifs et individuels, sociaux et du secteur privé.
La difficulté pour le Toit Angevin est de répondre aux exigences architecturales pour maintenir la mémoire du
lieu fortement défendue par les habitants organisés ou
non en association. Pour le Toit Angevin, comme pour
la Ville, il est indispensable d’intégrer cet ancien espace
industriel au reste du quartier, afin de ne pas recréer des
zones de ghettos. Au-delà des voies de désenclavement
créées, la solution est de poursuivre les réunions de
concertation avec les habitants en les impliquant de façon
plus directe sur les aménagements futurs de leur environnement de proximité. C’est la raison pour laquelle Art’M
sous la direction d’Eric Divay, va durant 2 ans travailler
avec les habitants pour créer des œuvres qui baliseront la
mémoire du site et son devenir.
Descriptif du projet
En relation avec les associations locales, les écoles, et les
habitants directement, Art’M, s’emploie à développer
une activité artistique continue sur le quartier du GrandBellevue et dans la manufacture. Cette activité vise
notamment la création d’objets susceptibles de s’insérer
dans l’espace résidentiel (abords d’immeubles ou parties
communes). Une large place est accordée à la représentation
de l’environnement proche sous une forme imaginaire.
Dans le même temps, l’artiste entend établir ses quartiers
dans une portion d’une halle de la manufacture des allumettes
en vue d’y produire ses propres œuvres, d’y organiser une
ou plusieurs expositions, d’y réaliser une installation mettant
en valeur le patrimoine industriel et facilitant le lien entre le
passé du lieu et le projet en devenir.
Ce travail s’effectuera dans un cadre ouvert en laissant
une large place au contact entre les habitants du quartier
Grand Bellevue, une association de personnes handicapées,
“la Mésangerie” développant des activités, notamment
artistiques, dans la même halle, et les associations intéressées
au projet de reconversion du site industriel. Des actions visant
une sensibilisation directe des habitants seront également
envisagées autour de micro-événements : création sur
la place centrale, publication sur le site Internet du Toit
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
35
Angevin, sollicitation directe en lien avec la participation
aux actions précédentes. Le projet se développera à l’initiative
du Toit Angevin et de l’association Art’M, avec le partenariat
actif de la Ville de Trélazé et de la Régie de quartier.
Publics visés :
Tous les habitants du “Grand Bellevue” qui souhaitent
participer à ce travail de création.
Les riverains du quartier de “Grand Bellevue” et ceux
de l’opération de reconversion de la Manufacture des
Allumettes, ainsi que les associations intéressées à ce projet
constituent également des cibles pour cette action.
Partenaires
Le Toit Angevin, la Ville de Trélazé, la Régie de quartier, les
associations intervenant sur le quartier et notamment Léo
Lagrange, la Régie de quartier de Trélazé et la CLCV, les
écoles Paul Fort, Daguerre et Dufour, etc…
36
Résultats attendus
• Obtenir l’adhésion d’un maximum de partenaires et la
participation d’au moins 100 habitants au projet.
•
Affirmer la présence accrue du Toit Angevin sur des
thèmes distincts de la gestion locative de proximité, l’accès
à la culture.
• Créer un enrichissement mutuel des partenaires, en faisant
se rencontrer des univers quotidiens divers, écoles, habitants,
associations, élus, responsables, artistes…
Décision du Comité de sélection
Le Comité de sélection des projets a décidé de soutenir le
projet “Dehors/Dedans”, qui accompagne le programme
de renouvellement urbain mené par l’ESH Le Toit Angevin
sur le site du ”Grand Bellevue“, et celui en devenir de
“la Manufacture des Allumettes”, ancien site industriel,
où la mémoire collective ouvrière est très prégnante.
Les membres du Comité de sélection ont apprécié la qualité
de la prestation d’Émilie Colney du Toit Angevin et la
modestie de l’artiste, Éric Divay. Ce dernier développera
parallèlement une activité artistique continue avec les
habitants du ”Grand Bellevue“, ainsi qu’une production
sur la mémoire et l’évolution des lieux et du travail des
hommes. La réussite d’un tel projet tient à la motivation de
l’artiste à entraîner les habitants sur la durée, mais aussi au
partenariat mis en place.
Cette action culturelle est intéressante, car elle permet
de travailler sur la dualité des lieux qui seront reliés par
la création d’œuvres collectives susceptibles de s’insérer
dans l’environnement. Créer deux ateliers sur deux sites
distincts, un en dedans, quartier d’habitat social du ”Grand
Bellevue“, et un en dehors, sur le site de “La Manufacture
des Allumettes”, permettra aux habitants de baliser les lieux,
de s’intéresser à leur environnement et de s’approprier
ainsi les aménagements et transformations urbaines à venir.
Le Comité s’est félicité de la présence de Claude-Henri Selles,
directeur des Affaires Culturelles de la ville de Trélazé, qui
témoigne de l’intérêt porté au projet. Le Comité a regretté
cependant que le soutien de la ville n’apparaisse pas clairement dans le budget prévisionnel présenté et a souhaité sa
participation tout au long du projet.
•
Renforcer un positionnement qualitatif pour la société
sur un site historique en devenir avec prise en compte
des habitants dans leurs multiples dimensions, locataires,
riverains, propriétaires, artistes en résidence…
• Faire évoluer les représentations de chacun par rapport
aux autres pour avancer ensemble.
• Enraciner l’association sur le quartier et démontrer le rôle
des activités créatives en faveur du lien social et de la
qualité des espaces de vie.
• Faire de Art’M, un précurseur dans la mise en place des
ateliers d’artistes sur la Manufacture des Allumettes.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
LE TOIT ANGEVIN
Financement du projet (en euros)
2011
2012
Fonds propres Toit Angevin
31 500
31 500
Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
13 500
13 500
Total des produits
45 000
45 000
37
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
Midi-Pyrénées (31)
SA D’HLM LA CITE JARDINS
Référent : Mylène MERLE
[email protected]
Association : CLIN D’ŒIL
Référent : Florence COMA CAITUCOLI
[email protected]
Clin d’œil au passé/regards d’avenir
DOTATION FÉDÉRALE : 40 000 € sur 3 ans
Exposé des motifs
38
la nouvelle organisation spatiale et bouleverser l’économie
parallèle existante.
La ville de Blagnac est la ville de l’agglomération toulousaine
qui connaît le développement le plus important, grâce
notamment à la présence de l’aéroport sur son territoire et
au développement de l’économie autour des secteurs de
l’aéronautique et du spatial. Depuis plusieurs années, les
élus souhaitent un développement harmonieux et maîtrisé
du cadre de vie des habitants. C’est pourquoi de nouvelles
zones d’habitat ont vu le jour, à la pointe des nouvelles
normes et à l’architecture résolument contemporaine.
Les résidences de La Cité Jardins sont composées de 15
bâtiments, de R+3 à R+7, dont la date de construction
couvre les années 63 à 74. Elles sont vieillissantes, voire
obsolètes et connaissent un fort développement de l’économie
souterraine.
Les bailleurs sociaux, Cité jardins et Promologis, lancent
avec la Ville de Blagnac, des travaux importants de reconstruction démolition et de réaménagements des espaces
extérieurs, notamment avec l’arrivée du tramway, travaux
qui permettront aux locataires de ces anciens quartiers de
bénéficier de l’essor observé sur le reste du territoire et de
vivre dans des logements aux normes de confort actuelles.
Tous les résidents sont dans l’attente des changements
qui approchent. Les bailleurs, comme la Ville, soulignent
l’importance de favoriser l’expression des habitants directement impliqués. Les objectifs affichés par le bailleur sont
clairs. Il souhaite participer à l’apaisement des tensions
et angoisses des habitants en les impliquant, afin qu’ils
portent un regard neuf et positif sur la transformation
de leur cadre de vie quotidien : mettre les jeunes, porteurs
du futur, en avant, pour accompagner l’appropriation de
Descriptif du projet
Amener les habitants des quartiers concernés par les étapes
successives de travaux à s’intéresser aux changements
programmés. C’est pourquoi, l’association Clin d’œil
propose aux habitants, au travers de la mise en place d’ateliers de photographies et d’écriture durant les trois années
que dureront les travaux de requalification de ces quatre
quartiers, d’être les témoins d’un passé et les acteurs de
l’avenir. Pour réussir ce projet, l’Association Clin d’œil va
s’appuyer sur les enfants de locataires qui seront garants
de l’expression de leurs parents et voisins, des “petits”
comme des “grands”.
L’objectif est d’accompagner les différentes phases de
travaux sur un territoire large, de comprendre, observer,
questionner et échanger sur les changements pour une
meilleure appropriation de ces nouveaux espaces de vie,
en donnant à voir et à lire les changements qui seront
photographiés ou narrés et restitués au rythme annuel des
phases de travaux : vues d’ensembles des projets architecturaux, portraits d’habitants, instants de vie, aires de jeux,
paroles de locataires…
Publics visés :
Les habitants des quartiers concernés, plus particulièrement
les enfants de locataires de 12 à 18 ans, qui seront durant
3 ans les apprentis journalistes et photographes, lien entre
les habitants, leurs parents et voisins pour immortaliser
l’histoire de ces quartiers et leur évolution.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
SA D’HLM LA CITE JARDINS
Décision du Comité de sélection
Partenaires :
La Cité Jardins, Promologis, la Ville de Blagnac, La Boutique
de l’écriture, association sur la Communauté Urbaine du
Grand Toulouse, dont un des intervenants animera l’atelier
d’écriture :
• les années 1 et 2, les expositions auront lieu dans le local
de l’association Clin d’œil : 2 expositions par an, avec
invitation de l’ensemble des résidents concernés (plus de
640 familles) ;
• l’année 3, une exposition commune photo/écriture, sera
organisée à Odyssud, salle de spectacle et d’exposition
de la Ville de Blagnac, et ouverte à tous publics.
Résultats attendus
• Développer l’expression des habitants.
• Éviter les tensions pendant les phases de travaux importantes et longues/Tensions de 2 ordres : les locataires
eux-mêmes et les acteurs de l’économie parallèle.
• Une ouverture du quartier sur le reste de la ville réussie,
tant en termes d’aménagement et de requalification
urbaine qu’en termes de nouveaux comportements et
usages des habitants (arrivée du tramway et création
d’une rue large et centrale).
Le Comité de sélection des projets a soutenu le projet “Clin
d’œil au passé/Regards d’avenir” qui accompagne le programme de reconstruction démolition sur trois quartiers de
la ville de Blagnac, patrimoine de la Cité Jardins et de
Promologis. Mobiliser les enfants de locataires, comme
reporters des transformations de leurs quartiers auprès de
leurs parents, voisins et amis est une approche intéressante
pour amener un grand nombre d’habitants à y participer.
Ils captureront d’autant plus aisément les images de leur
cadre de vie et les mots des habitants, avant, pendant et
après les transformations. L’intérêt de ce projet réside à la
fois sur la durée et sur son ambition territoriale, puisqu’il
sera mis en place sur 5 sites distincts.
L’exploitation visuelle des étapes successives des transformations urbaines associées aux transcriptions de la parole des
habitants sous forme d’ateliers encadrés, qualifie d’autant
ce projet. Les membres du Comité de sélection ont apprécié
le duo photos/écriture et les expositions, restitutions annuelles,
au sein du quartier des Barradel les deux premières années
et celle, finale en centre-ville, dans un lieu dédié. Il est
espéré que cette participation active des habitants à ce
programme de requalification urbaine leur permettra de
maintenir de nouvelles solidarités pour mieux vivre leurs
nouveaux quartiers.
• Changer le regard des locataires sur le logement social.
• Faire qu’ils se sentent bien dans leur nouveau logement
et leur nouveau quartier.
• L es responsabiliser vis-à-vis de leurs espaces collectifs
et de proximité, afin de maintenir leur nouveau cadre
de vie.
• Favoriser l’expression des habitants et repérer les personnes
ressources sur les quartiers.
•
Recréer des liens entre les différentes générations de
locataires.
• Développer l’action de lien social entre les enfants de
locataires, les résidents et les habitants de la ville.
• Casser la dichotomie locataires/riverains
• Démontrer aux jeunes qu’ils ont été capables de mener
une action collective et positive, sur la durée, dont ils
pourront être fiers.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
39
Financement du projet (en euros)
Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
2011
2012
2013
20 000
15 000
5 000
SA HLM La Cité Jardins
8 617
15 312
38 200
Promologis
3 500
3 500
3 500
-
-
17 940
31 672
34 257
64 640
Ville de Blagnac
Total des produits
40
40
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
LORRAINE (57)
NEOLIA LORRAINE
Référent : Sylvie GULDNER
[email protected]
Association : AIPS
Référent : Muriel VALLADE
[email protected]
“Un premier emploi… vers plus de
mobilité”
DOTATION FÉDÉRALE : 10 540 € sur 1 an
Exposé des motifs
Descriptif du projet
Les communes de Farébersviller, Théding, Freyming-Merlebach
et Hombourg-Haut font partie du bassin Houiller de
Lorraine, bassin en voie de paupérisation. Le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans est le plus élevé
de la région. Les chantiers éducatifs sont proposés sur des
quartiers d’habitat social, anciennes cités minières devenues
des “cités dortoirs” depuis l’extinction de l’activité. Trois
bailleurs sociaux sont implantés sur ces quartiers : Néolia
Lorraine, Logiest et Moselis, et un bailleur privé la SA
Sainte-Barbe (principal bailleur ayant acquis l’ensemble
des logements propriété des Houillères du Bassin de
Lorraine). L’Association Intercommunale de Prévention
Spécialisée est née de la volonté des quatre communes
- Hombourg-Haut, Freyming-Merlebach, Farébersviller et
Théding - de mutualiser leurs moyens auprès des publics
jeunes en difficulté.
À partir d’une première expérience de “chantier éducatif”
menée en été 2011 sur le patrimoine de Néolia Lorraine
à Bening, L’AIPS et l’ESH envisagent de développer 4 autres
chantiers éducatifs comme outil de l’insertion et étape vers
l’autonomie des jeunes en rupture ou en fin de parcours
scolaire. Le projet porté par l’AIPS fédérera 32 jeunes des
quartiers autour du respect de leurs espaces collectifs.
Ils seront identifiés par leurs pairs comme acteurs au
sein de leurs quartiers et devraient fédérer un nouvel
état d’esprit quant aux valeurs de citoyenneté, au respect
des espaces communs et extérieurs de proximité. La durée
des chantiers n’excédera pas 2 semaines (60 heures) et les
jeunes seront encadrés par un éducateur de l’AIPS et d’un
tuteur technique salarié d’une entreprise d’insertion ou
choisi parmi les jeunes pour ses compétences. Les travaux
négociés avec Néolia Lorraine dans le cadre de ces chantiers
sont l’aménagement d’espaces extérieurs, espaces verts,
passages circulants, le nettoyage et la remise en état
d’espaces communs…
Les habitants sont, pour l’essentiel, issus de l’immigration,
retraités des Houillères. Si les “anciens” ont connu des
carrières assez linéaires, il n’en est plus de même pour
leurs descendants qui n’ont pas bénéficié de la période de
plein-emploi. Les difficultés liées à l’insertion professionnelles sont multiples : taux de chômage important, manque
d’expérience et de qualification, problème de mobilité…
Sur ce dernier point, une réflexion est menée dans le cadre
de la politique de la ville afin de contribuer à améliorer les
conditions d’insertion professionnelle des jeunes. Le problème de la mobilité géographique est prépondérant au
sein du Bassin Houiller : implantation des pôles d’activités,
transports en communs faisant défaut et dont les horaires
ne correspondent pas à ceux des entreprises, coût élevé
du permis de conduire.
Contrairement à d’autres formes d’actions collectives, les
jeunes bénéficient d’un contrat de travail de droit commun.
L’AIPS est habilitée à développer des chantiers éducatifs,
toutefois elle doit solliciter l’association Intermédiaire,
AITBH, pour les fiches de salaires et les déclarations salariales
afin de bénéficier des abattements de charges sociales
propres à ces contrats de travail. Le jeune perçoit un salaire
au tarif du SMIC en vigueur, une fiche de paye et cotise
auprès des différentes caisses de droit commun. Le coût
horaire brut payé à l’AITBH est de 16,30 €. En contrepartie
de ce travail, le passage du permis de conduire permettra
aux bénéficiaires de cette opération de s’insérer dans une
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
41
recherche d’emploi plus large géographiquement. Le projet
global s’effectuera sur une période de 2 ans, sachant
qu’au-delà des chantiers réalisés au cours de la 1re année,
l’AIPS poursuivra un accompagnement et un suivi individualisé pour les 32 jeunes, durant leur formation au permis
de conduire et pour toutes autres démarches en lien avec
leur insertion professionnelle.
Public visé :
• 32 jeunes de 16 à 21 ans issus des quartiers des com-
munes précitées.
Partenaires :
Néolia Lorraine, l’AIPS, l’AITBH, Villes de Farébersviller,
Théding, Hombourg-Haut, Freyming-Merlebach, Le CUCS
(Contrat Urbain de Cohésion Sociale), la Mission Locale
du Bassin Houiller, les auto-écoles implantées sur les territoires
d’intervention, les familles des 32 jeunes.
42
a été fortement appréciée. Le Comité a été extrêmement
intéressé par les différents aspects que revêt la démarche,
car il répond à la fois à la réalité d’un premier emploi sous
contrat, à la formation et à la mobilité des personnes,
favorisant leur autonomie. C’est la raison pour laquelle
les membres du Comité ont encouragé la mise en place
de ces chantiers éducatifs. Au-delà de ces chantiers qui se
déroulent sur 4 sites distincts, les membres du Comité de
sélection ont bien saisi l’enjeu du projet en termes de gain
locatif et de modifications d’images stéréotypées véhiculées
vis-à-vis des jeunes et du bailleur.
Ce projet participe à une valorisation du cadre de vie des
habitants mais aussi à recréer du lien social en favorisant
les échanges entre les générations. Le Comité de sélection
accorde la subvention demandée pour ce projet sérieux et
difficile et restera attentif aux résultats obtenus sur la durée
tant en terme d’accès vers plus d’autonomie des enfants
de locataires, que d’amélioration des liens locatifs sur les
quartiers.
Résultats attendus
• Valorisation de l’estime de soi des jeunes à travers leurs
capacités à réaliser des travaux.
• Respect des espaces par l’ensemble des habitants.
•
Rétablissement du lien entre les générations, via les
chantiers éducatifs.
•
L’autofinancement d’1/3 du permis de conduire des
jeunes en voie d’accès à l’emploi.
• Favoriser l’obtention du permis de conduire, un “laissez-
passer” pour faciliter les démarches d’insertion et un
emploi futur.
• Participation au changement d’image d’une classe d’âge
fortement stigmatisée par les habitants.
Décision du Comité de sélection
Le Comité de sélection des projets a décidé de retenir le
projet “un premier emploi… vers plus de mobilité”, qui
présente un caractère innovant pour le bailleur. La dynamique partenariale avec laquelle a été présenté le projet
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
NEOLIA LORRAINE
Financement du projet (en euros)
2011
ÉTAT (CUCS)
12 000
commune de Hombourg-Haut
2 600
commune de Farébersviller
2 600
commune de Freyming-Merlebach
2 600
commune de Théding
2 600
Fonds propres NÉOLIA LORRAINE
13 000
Valorisation NÉOLIA LORRAINE 4 391
2 000
Fonds propres AIPS
5 200
Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
10 540
Total des Produits
55 531
43
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
Île-de-France (75)
LA VINCENNOISE
Référent : Isabelle LECOT
[email protected]
Association : SOLICITÉS
Référent : Florence BILLAULT-ZIANI
[email protected]
“Écologie Sociale et Familiale”
DOTATION FÉDÉRALE : 15 600 € sur 1 an
Exposé des motifs
44
• 40 % sont des logements en accession à la propriété ;
certaines copropriétés sont en difficulté ;
On compte dans le département de l’Essonne, environ 70
000 dossiers de précarité énergétique, 20 000 familles
bénéficiant de l’accès au Tarif Première Nécessité (TPN)
pour l’électricité, et plus de 4 000 familles ayant recours
aux Fonds Solidarité Logement (FSL) pour les impayés
d’énergie et d’eau. Le nombre d’impayés de loyer, d’énergie
et d’eau auxquels doivent faire face les bailleurs, fournisseurs
d’énergie et services sociaux augmente de manière inquiétante.
Devant l’ampleur du problème social, de son coût économique et écologique pour la société et de l’augmentation
inéluctable du prix de l’énergie qui va les aggraver, les
enjeux apparaissent essentiels.
Pour s’attaquer aux causes et faire face autrement qu’en
augmentant chaque année les aides financières auprès
de plus en plus de personnes, il est essentiel d’inventer de
nouvelles démarches qui s’inscrivent dans la dynamique du
Développement Durable, concept d’intégration des dimensions
Sociales et Culturelles, Écologiques et Économiques. Or, les
acteurs (collectivités locales, services sociaux, acteurs de quartier, bailleurs sociaux, fournisseurs d’énergie et d’eau), directement confrontés à ces problèmes et à leurs conséquences, ne
disposent pas des outils adéquats pour les enrayer. Les solutions pertinentes nécessitent le partenariat incontournable et
l’expertise des services sociaux, des financements publics et
des acteurs de terrain mobilisés sur ces thèmes.
La précarité est croissante, les plus pauvres et les moins
informés subissent de plein fouet les effets de la crise. C’est
le cas en particulier dans le quartier des Pyramides à Evry,
un quartier créé au début des années 70, avec environ 3
500 logements collectifs (10 000 habitants) :
• 60 % sont des logements sociaux, avec 12 bailleurs présents
sur le quartier. La Vincennoise (avec Antin Résidences)
dispose de près de 700 logements uniquement sur le
quartier.
Le projet Écologie Sociale et Familiale a pour but de participer
à la lutte contre la précarité énergétique en accompagnant
les habitants les plus défavorisés dans l’évolution de la
société, où l’énergie et l’eau seront de plus en plus chères,
les ressources de plus en plus rares, les problèmes de santé
liés à l’environnement en augmentation. Le tout en utilisant
des méthodes pédagogiques interactives, ludiques et
conviviales pour les aider à s’emparer de ces sujets et
pas seulement les subir.
Depuis 3 ans, SoliCités a développé et enrichi petit à petit ce
projet qui est maintenant complètement opérationnel tout en
poursuivant le développement de nouveaux thèmes et outils.
De plus, une Agence Locale de l’Énergie (ALE) a été créée
en octobre 2011 sous l’égide de la CAECE. Cette agence
aura compétence territoriale et agira exclusivement sur le
volet énergie. Cette agence sera dotée dans un 1er temps
d’un emploi de Conseiller Info Énergie. Elle sera pilotée
par SoliCités, via sa directrice.
Compte tenu des liens entre SoliCités et l’ALE, le projet doit
donc s’inscrire dans le temps, sur le volet de la précarité
énergétique au niveau de l’Agglomération.
La Vincennoise soutient le projet dans sa mise œuvre
aux côtés du PIMMS (Point Information et Médiation
Multi Services) et de l’équipe de l’APPART (appartement
pédagogique).
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
LA VINCENNOISE
Les médiateurs du PIMMS reçoivent en particulier les personnes en impayé EDF. Les ménages reviennent plusieurs
fois et les solutions d’étalement des dettes ne sont plus
des réponses suffisantes à leurs difficultés de paiement.
Le CCAS d’Evry constate, pour sa part, les problèmes
grandissants d’impayés et est intéressé par les prestations
proposées par Sollicités pour traiter le sujet de la maîtrise
des consommations. L’APPART, coordonné par le CCAS
depuis 4 ans, est le lieu idéal pour mener les différentes
animations et réunions de sensibilisation proposées par
SoliCités.
Ce contexte local fait des Pyramides le quartier idéal pour
un travail partenarial et une expérimentation de plus grande
envergure autour de cette nouvelle dimension du travail
d’économie sociale et familiale, en intégrant la part d’écologie permettant aux ménages de réduire leur consommation d’énergie et d’adopter de nouveaux comportements.
Il s’agit de faire de ce quartier en difficulté un modèle dans
le développement du concept Écologie Sociale et Familiale,
montrer la pertinence et l’intérêt pour les habitants et envisager
par la suite de l’étendre à d’autres quartiers.
Descriptif du projet
Public visé :
• les locataires de La Vincennoise ;
• les usagers des associations de quartier ;
• les clients EDF en impayé reçu par le PIMMS
Partenaires :
• la Vincennoise ;
• le PIMMS Évry Cœur d’Essonne, lieu d’accueil tout public
dans le quartier, qui facilite l’accès aux services publics,
est le relais de la Poste pour le retrait des courriers et
colis, mais aussi reçoit les clients EDF en impayé pour les
aider à résoudre leur situation ;
• l’équipe du CCAS en charge de l’APPART où est proposée
une dizaine d’animations par mois ;
• les associations du quartier : Générations Femmes, RERS
(Réseau d’Échanges Réciproques de Savoirs), ACP91
(Association Collectif Parents 91), mais aussi la Maison
de quartier Jacques Prévert, le foyer pour travailleurs
handicapés Léopold Bellan, l’association Coup de
pouce, les bénéficiaires des minima sociaux orientés
par le CCAS, la CAF ou la MDS.
L’objectif principal est de proposer un cycle d’ateliers de
sensibilisation pour aider à combattre les difficultés financières des ménages, par une approche en termes d’économie d’énergie et d’eau, élargie à d’autres sujets de
consommation.
Résultats attendus
Ce projet a aussi pour objectifs :
• Une fréquentation par les locataires ciblés de l’Appart
• de favoriser le travail partenarial et de fédérer les différents
acteurs du quartier ;
• Un partenariat fort autour du thème de l’écologie sociale
et familiale.
(peu fréquenté aujourd’hui) avec, pour résultat, une
amélioration des situations individuelles lors des régularisations de charge.
• d’améliorer le lien social entre les habitants : apprendre
• Une implication plus grande de nos locataires dans la
à se connaître et à échanger, créer de l’animation dans
le quartier ;
• Participer à réduire la fracture sociale dans un quartier
• d’aider à sortir de l’isolement un certain nombre de personnes
gestion de leur logement et de leur résidence.
d’habitat social.
en situation d’exclusion ou en grande difficulté financière
en leur proposant de s’intégrer aux groupes.
•
Démontrer la pertinence du projet, pour en faire un
Il s’agit, dans un premier temps de sensibiliser les différents
acteurs du quartier des Pyramides à Évry sur le thème des
économies d’énergie en les initiant aux différentes formes
de pratiques et, dans un second temps, de recevoir les
habitants pour partager les bonnes pratiques en matière
de consommation et d’usage du logement.
• Être connu et reconnu des acteurs du quartier et qu’ils
modèle à développer au sens large.
s’approprient le projet.
•
Toucher un maximum de personnes sur le quartier
(objectif : au moins 60 personnes participant régulièrement aux ateliers) et qui y trouvent un intérêt pratique
pour mieux appréhender la gestion de leur logement.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
45
•
Toucher au moins 500 personnes lors d’événements
ponctuels, y compris des enfants.
• Permettre aux participants réguliers de prendre confiance
en eux et de devenir eux-mêmes les relais des bonnes
pratiques utiles.
Ce projet permettra aussi de démarrer le travail sur la
précarité énergétique au niveau de l’Agence Locale de
l’Énergie en cours de création à Évry pour être opérationnelle en 2012.
Décision du Comité de sélection
46
Le Comité de sélection des projets a soutenu le projet
“Écologie Sociale et Familiale” qui intervient à un moment
où la fracture sociale en matière d’énergies se renforce.
Le constat fait sur le quartier des Pyramides à Évry n’est
malheureusement pas une exception dans les quartiers
d’habitat social. Le projet proposé s’inscrit dans un
contexte local ardu. L’originalité de ce projet réside dans
l’angle d’attaque proposé, qui consiste à fédérer dans le
cadre d’une formation commune les acteurs du social,
afin qu’ils puissent cibler les ménages les plus en difficulté.
L’accroche ludique des ateliers qui est proposée et les
supports accessibles présentés lors de l’audition laissent à
penser que les ménages prioritaires en tireront des bénéfices. Le Comité a également apprécié l’utilisation faite de
l’appartement pédagogique déjà existant, ce qui participe
aussi au développement durable et, au-delà des économies
de moyens, il favorise une transversalité dynamique des
actions partenariales menées sur le quartier. Cependant,
cet accompagnement des ménages en grande précarité
nécessite du temps et sa mise en application sur une année
semble insuffisante pour mener à bien un travail de fond
et se rendre compte des changements de comportements.
Aussi, le Comité a proposé que La Vincennoise sollicite
dans un premier temps les cinq ESH qui la constituent, pour
qu’elles contribuent au fonctionnement d’une 2e année
de mise en œuvre du projet. Le Comité a émis un avis
favorable à ce projet pédagogique d’accompagnement. Il
sera attentif à l’analyse des évolutions des consommations
d’énergie des ménages suivis, mais aussi aux modalités
de prise en charge pérenne de cet accompagnement par
l’Agence Locale de L’Énergie et les partenaires concernés
par la fracture énergétique.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
LA VINCENNOISE
Financement du projet (en euros)
2012
ADEME
12 600
Fondation MACIF
1 000
Ville de Viry-Châtillon
1 500
Prestations Formation SoliCités
1 218
Conseil Régional Île-de-France
18 800
Communauté d'agglomération Évry Centre Essonne
3 500
Fonds pour l’Innovation Sociale
15 600
Total des produits
54 218
47
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
ATLANTIQUE HABITATIONS
Référent : Madani BELKHEIR
[email protected]
Association : OUEST CŒUR
ESTUAIRE ET AGGLOMÉRATION
NANTAISE (OCEAN)
Référent : Pascal GOMEZ
[email protected]
PAYS DE LA LOIRE (44)
“Encombrants Solidaires”
DOTATION FÉDÉRALE : 30 900 € sur 2 ans
Exposé des motifs
48
Les ensembles immobiliers retenus dans le cadre de ce
projet sont localisés en ZUS de l’agglomération Nantaise.
(4 ensembles pour un total de 523 logements). Ils connaissent
une recrudescence des faits d’incivilité qui perturbent la vie
quotidienne des habitants et occasionnent des problématiques de gestion, notamment en termes de sécurité suite
aux dépôts réguliers d’encombrants dans les parties communes. Les mesures prises pour répondre à ces différentes
problématiques ne sont pas suffisantes (modification du contrat
d’entretien, renforcement du nettoyage, notes d’information
et de sensibilisation communiquées aux habitants…).
L’objectif du projet est de sensibiliser les habitants de façon
innovante, qu’ils aient la possibilité d’être acteurs de la vie
de leur ensemble immobilier, afin de susciter le respect et
développer des relations nouvelles entre le bailleur et les
habitants. Cette démarche repose sur de nouvelles coopérations avec les habitants, en trouvant ensemble des réponses
adaptées face aux incivilités : réduire le volume des dépôts
d’encombrants, favoriser leur tri et leur recyclage, “leur
donner une seconde vie”, tout en permettant à des habitants
en situation précaire un retour progressif à l’emploi.
Descriptif du projet
Ce travail de “coproduction” effectué avec l’implication
des équipes de proximité d’Atlantique Habitations est,
dans un premier temps, consacré au repérage de ces
futurs “Ambassadeurs propreté”. Ils seront des habitants
ressources pour la gestion des encombrants, informateurs
et formateurs auprès des autres locataires, régulateurs sur
tout ce qui touche au respect des parties communes. Ce
groupe va agir sur les 4 sites par des actions de sensibilisation auprès des locataires (visites de courtoisie, rencontres
cages d’escaliers, animations conviviales…). Ce projet
doit permettre de tisser des liens différents, faire tomber les
clivages et tendre à créer des relations nouvelles basées
sur la confiance et le respect.
Cette action expérimentale doit obligatoirement s’accompagner d’actions de formation pour ces “habitants salariés”.
Le projet pourra s’appuyer sur les formations déjà mises
en place par l’association. L’aspect environnemental est
également développé par le tri des déchets en partenariat
étroit avec “Arbres” pour les papiers et cartons, “Envie 44”
pour le blanc et le brun, et “l’Homme debout” pour la
valorisation des meubles en bon état.
L’intérêt étant de créer une dynamique nouvelle au cœur de
la vie de ces ensembles immobiliers trop souvent décriés,
et d’apporter des réponses innovantes face aux incivilités
récurrentes nuisibles en termes d’image.
Publics visés :
5 locataires “ambassadeurs propreté” en particulier et les
locataires d’Atlantique Habitations, habitants des 4 sites
ciblés, soit environ 1 500 habitants concernés.
Partenaires :
Atlantique Habitations, la ville de Saint-Herblain, Nantes
Métropole, L’État, les associations Arbres, Envie 44,
l’Homme debout.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
ATLANTIQUE HABITATIONS
Résultats attendus
Décision du Comité de sélection
Ce projet d’accompagnement social doit s’accompagner
d’indicateurs de mesure, tant pour le tandem Atlantique
Habitations-OCÉAN (moins d’encombrants, locaux plus
propres, réduction des coûts d’enlèvements…) que pour
les “Ambassadeurs” (insertion professionnelle et sociale,
rupture d’isolement…).
Le Comité de sélection des projets a décidé de soutenir
le projet “Encombrants Solidaires”. Problème récurrent sur
nos quartiers d’habitat social, les initiatives prises pour le
traitement des encombrants intéressent de près les bailleurs
sociaux, mais aussi les communes. L’intervention devant le
Jury de Ludovic Joyeux, directeur de la mission Cohésion
Sociale de la Ville de Saint-Herblain, a confirmé la volonté
politique de la Ville et de l’Agglomération Nantaise d’apporter
une réponse collective à cette problématique. Ce projet,
fortement soutenu par l’ESH Atlantique Habitations, oriente
la gestion des encombrants par une sensibilisation des
habitants au développement durable en les rendant
acteurs. Par ailleurs, le lien créé entre le bailleur et les
habitants pour la gestion des encombrants, en travaillant
sur le retour progressif à l’emploi d’habitants qui en étaient
éloignés, a été fortement apprécié par le jury. Le maillage
proposé entre “les ambassadeurs propreté” et le personnel
de proximité de l’ESH, propose une approche fine pour
renouer des liens avec les habitants, cibler les mobilités
et renforcer les interventions lors de ces mouvements
qui produisent de fait des encombrants. Le Comité a
noté également l’implication et le pragmatisme de Pascal
Gomez et Madani Belkheir, au service de ce projet, qui
bénéficiera par ailleurs de leur très forte expérience de
terrain. Le Comité a décidé d’accorder la subvention
demandée et d’y ajouter la participation en fonds propres
de la régie de quartier. Les membres du Comité seront
attentifs à l’évolution de ce projet et à son développement
auprès d’autres bailleurs sur le territoire et les engagent à
se rapprocher des référents du projet “La Ressourcerie”,
déjà primé par le Fonds d’Innovation Sociale fédéral.
• Le croisement des différentes expériences, menées durant
les deux premières années, doit permettre d’enrichir et
développer cette action afin de la pérenniser dans le
temps.
• Développer une relation nouvelle basée sur la coproduction
et l’implication participative de nos locataires à la vie au
sein des ensembles immobiliers.
• Rendre acteurs les habitants afin de susciter plus aisément
le respect et la compréhension mutuelle.
• Redonner une dynamique en étant un partenaire actif de
la vie locale.
• Contribuer activement à tendre à l’amélioration du cadre
de vie et favoriser les actions liées à la citoyenneté.
• Favoriser l’insertion professionnelle et économique des
habitants en difficulté, en situation d’isolement.
• Être un partenaire actif et participer à une action dynamique
placée dans la durée.
• Développer cette action avec d’autres bailleurs rencontrant
les mêmes difficultés au niveau de l’agglomération nantaise.
• Améliorer le cadre de vie des habitants tout en participant
à la réinsertion professionnelle de certains d’entre eux.
Financement du projet (en euros)
2012
2013
3 000
4 000
Ville de Saint Herblain
7 500
7 500
Nantes Métropole
6 000
6 000
État – CUCS
Organisme formation
1 500
2 000
Atlantique Habitations
20 500
13 500
Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
15 450
15 450
300
300
54 250
48 750
Association O.C.É.A.N
Total des produits
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
49
Île-de-France (95)
COOPÉRATION ET FAMILLE
Référent : Caroline LACAUD
[email protected]
Association : Il Faut Le Faire (IFLF)
Référent : Véronique PATTEGAY
[email protected]
Création d’une galerie d’art
contemporain au cœur du quartier
DOTATION FÉDÉRALE : 40 000 € sur 3 ans
Exposé des motifs
50
Les quartiers nord de Goussainville sont marqués par leur
isolement du centre-ville, en particulier la résidence Ampère
où aucun équipement public n’est implanté. Les activités
culturelles et artistiques y sont donc complètement absentes
et le Conservatoire de la Commune fait face à une liste
d’attente très importante pour l’ensemble de la Ville.
De plus, très peu d’habitants des quartiers prioritaires
s’adressent au Conservatoire (la barrière étant autant
symbolique que financière). Enfin, de façon plus générale,
les activités artistiques sont souvent négligées par les
acteurs de la prévention spécialisée ou de l’éducation
populaire, positionnés davantage sur le champ de “l’urgence” ou de l’animation et des loisirs.
IFLF développe depuis 2004 à Goussainville des ateliers
de pratiques artistiques (photographie, arts plastiques,
vidéo…) qui s’adressent principalement aux jeunes de 8
à 14 ans des quartiers Ampère, Grandes Bornes et Butte
aux Oies. Il s’agit de :
• permettre à un public non spécialiste de l’art d’acquérir
des compétences dans ce domaine ;
• situer le travail produit dans les ateliers de pratiques
artistiques en correspondance avec les œuvres des
artistes reconnus ;
• d’aménager des rencontres, des échanges et des réflexions
sur la société à partir de la pratique artistique. En clôture
des ateliers, des vernissages et expositions sont organisés
pour ces jeunes, leurs familles, les habitants et les acteurs
professionnels des quartiers cités.
Le nombre d’habitants intéressés par ces ateliers est de
plus en plus important (une liste d’attente d’une quarantaine
d’enfants pour chaque atelier en 2011). La Commune de
Goussainville et la Préfecture sont désormais parties prenantes
pour soutenir le développement de l’association “Il Faut Le
Faire”. Elles reconnaissent l’intérêt de ce projet fédérateur.
La Région Île-de-France soutient l’action D’IFLF depuis
2005 et apporte une caution éthique au projet, dans la
continuité de son positionnement orienté vers l’aménagement
et le développement des quartiers sensibles.
L’ESH et l’association souhaitent diversifier et professionnaliser
leur offre, afin de proposer à la fois des actions d’initiation
à l’art destinées aux habitants, actions de sensibilisation
dans la continuité du travail mené depuis 2004, mais aussi
des ateliers de préformation à l’art pour les jeunes de 16 à
25 ans en difficulté d’insertion. Trois conditions apparaissent
réunies pour réaliser cet objectif :
• un réseau de partenaires institutionnels et opérationnels
mobilisés sur cette offre ;
• des ressources humaines en interne pour monter et suivre
un projet complexe ;
• le travail régulier avec un réseau d’artistes reconnus
et compétents qui partagent les mêmes orientations et
principes d’actions.
Descriptif du projet
Il est proposé des actions d’initiation, de sensibilisation et
de préformation à l’art :
• l’initiation pour les habitants des quartiers permet d’associer
les habitants aux 3 expositions/conférences annuelles sur
des thématiques en lien avec les apprentissages et les
productions réalisées par leurs enfants ;
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
COOPÉRATION ET FAMILLE
• la sensibilisation pour les jeunes de 8 à 14 ans : 4 ateliers
de pratiques artistiques sont proposés pendant les
vacances scolaires : expérimentation de techniques et
rencontres avec des artistes valorisées lors d’expositions
de fin d’atelier et sur le site www.ilfautlefaire.org ;
• 3 ateliers de préformation aux métiers de l’art pour des
jeunes de 16 à 25 ans en difficulté d’insertion permettent la
transmission de savoir et l’orientation vers des formations
qualifiantes aux métiers d’art. Un dispositif de parrainage
et de mise en réseau des jeunes est intégré à ce programme.
Résultats attendus
• Permettre qu’un tiers environ des participants aux ateliers
et des stagiaires en préformation soient des locataires de
Coopération et Famille.
• Valoriser le quartier et ses habitants grâce à la création
d’un service culturel de qualité reconnu officiellement
par les habitants et les institutions :
• Identifier le quartier Ampère comme un nouveau lieu de
l’art dans la ville et le département
• Impliquer OSICA dans le projet
• Favoriser l’accès à la culture pour tous,
activité artistique et culturelle sur leur quartier. Le nouveau
volet de préformation aux métiers de l’art pour les 16-25
ans en difficulté d’insertion a semblé au Comité de sélection
des projets pouvoir être un lien original et efficace pour
solliciter les vocations. Le jury a bien retenu que “l’ambition
du projet n’est pas de faire de tous des artistes, mais, de
permettre à certains de s’y orienter en connaissance de
cause”. Ce projet de longue haleine a pour ambition
première de faire se rencontrer des habitants, de les initier,
de les sensibiliser à l’art contemporain par la transmission
d’un savoir diversifié et de qualité. La seconde ambition
affichée porte sur le désenclavement du quartier Ampère
grâce à l’attractivité procurée par les conférences et expositions sur l’art. Le Comité partage là encore cet engagement même s’il est resté conscient des difficultés pour sa
pleine réalisation. La mise en œuvre du projet sur 3 années
devrait permettre de mesurer, également, son effet sur
l’intégration du quartier Ampère dans la ville. Le Comité
a souhaité que les efforts conjugués fournis par “Il Faut Le
Faire”, Coopération et Famille, les habitants et les partenaires apportent cette note culturelle et artistique au quartier
Ampère : la Galerie d’Art Urbain sera ainsi le symbole de
l’expression des sensibilités. Le Comité a accordé la subvention demandée et suivra avec intérêt l’évolution de ce projet.
Il a par ailleurs pris note du projet de mettre en place une
démarche similaire avec d’autres bailleurs locaux.
• Aider les jeunes de 8 à 25 ans des quartiers à trouver des
moyens d’expression légitimes,
•
Orienter une partie des participants aux ateliers de
préformation vers des métiers valorisants dans lesquels ils
peuvent se projeter à partir de leur expérience singulière,
• Contribuer à améliorer l’estime de soi des populations
des quartiers sensibles dont l’image est rarement valorisée,
et qui souffrent d’être trop souvent représentées, en
négatif, à partir de ce qui leur manque.
Décision du Comité de sélection
Le Comité de sélection des projets a décidé de soutenir le
projet de “Création d’une Galerie d’Art Contemporain au
cœur d’un quartier sensible de Goussainville”. Plusieurs
éléments ont été particulièrement relevés dont la qualité du
réseau d’artistes et de professionnels des métiers de l’art
qui sont mobilisés, le soutien indéniable de l’ESH engagée
depuis longtemps dans la dynamique du projet, enfin, l’intérêt
et la volonté des habitants à maintenir et développer une
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
51
Financement du projet (en euros)
2012
2013
2014
État (Préfecture politique de la Ville)
20 000
20 000
20 000
Ville de Goussainville
10 000
11 000
11 000
Région Île-de-France (Prévention Sécurité Unité Société)
15 700
15 700
15 700
DRAC Île-de-France
10 000
10 000
11 000
Fonds propres Coopération et Famille
10 445
7 845
6 345
Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
13 300
13 300
13 400
4 070
4 070
4 070
1 600
2 000
83 515
83 515
Coopération et Famille
OSICA
TOTAL des produits
83 515
52
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
Franche-Comté (39)
LE FOYER JURASSIEN
Référent : Nathalie MATHÉ
[email protected]
Association : CHAMPA’LOISIRS
Référent : Philippe BALDASSARI
[email protected]
Art Urbain & Rencontres
DOTATION FÉDÉRALE : 15 400 € sur 1 an
Exposé des motifs
Le patrimoine sélectionné par l’ESH est ancien, sans problème
de vacance, situé dans des endroits bien distincts. Aux
Pléiades, quartier en pleine mutation : déconstruction sur
le patrimoine de l’OPH et réhabilitation des 90 logements
de l’ESH Foyer Jurassien, requalification urbaine avec
notamment l’implantation de la future gendarmerie. Ce
projet intègre aussi le quartier des Combettes où l’OPH
de Champagnole possède un patrimoine de 104 logements et le centre-ville. Le patrimoine urbain ciblé par ce
projet est un patrimoine datant des années 1950 à 1970,
réhabilité en partie ou en cours de réhabilitation. Ce projet
permettra de valoriser et d’apporter des notes originales à
certaines façades et pignons.
Le projet se donne pour objectif de valoriser les murs de
la ville, y compris le patrimoine des bailleurs : il participe
au décloisonnement centre-périphérie. La création de ce
parcours d’art urbain reliera les quartiers entre eux. Il ne
s’agit plus que du centre-ville, mais de créer un lien visuel
entre les espaces qui balisent le paysage urbain d’une ville.
Les porteurs du projet entendent qu’il redonne une image
positive au logement social en mettant en relief les particularités des constructions, en édulcorant les formes rectilignes
et linéaires par l’ajout de formes et de couleurs, de lier l’art
au logement social et à la sensibilité individuelle et collective
de ses habitants.
Enfin, le projet a aussi pour objectif de créer du lien social
et de favoriser la rencontre et l’échange entre habitants et
partenaires (renforcer le lien social, lutter contre la solitude
et l’exclusion, sensibiliser la population à la différence…),
en coproduisant les projets avec les locataires, en les sensibilisant au respect du patrimoine et des abords (lutter
contre le vandalisme, les tags…).
Ce projet est innovant, car il est le produit d’une réflexion et
d’un travail collectif non seulement entre différentes classes
d’âges, mais entre différentes catégories de populations,
des plus autonomes aux plus fragilisées.
53
Descriptif du projet
Le projet consiste à créer un parcours d’art urbain sur la
ville de Champagnole, en mettant en peinture - à l’aide
de différentes techniques graffitis, pochoirs… - des murs,
façades, pignons, entrées d’immeubles sur le patrimoine
de la ville, à travers la mise en place d’ateliers. Ce projet
permet d’établir un lien entre culture et lien social, il utilise
comme vecteur de médiation une action culturelle conduite
par deux artistes plasticiens, Fabien Mick, grapheur
pochoiriste et Daniel Nicod, sculpteur, déjà investis dans
des projets artistiques sur la commune.
L’empreinte laissée par Daniel Nicod sur le territoire de la
commune, où il est déjà intervenu, facilite le contact avec
les publics visés avec lesquels il partage le même espace
urbain. Fabien Mick, quant à lui, apporte une approche
innovante capable d’intégrer par ses techniques, des
publics non-initiés et de révéler par ailleurs des talents…
Un pictogramme imagé, mis en forme en atelier, reliera
toutes les réalisations créées dans les différents quartiers et
participera à la visualisation de ce parcours urbain. Enfin
un “livre souvenirs” retraçant le projet sur les deux années
sera édité et remis à tous les habitants ayant participé
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
au projet et dans différents lieux de la ville (bibliothèque,
Espace Associatif, bailleurs et partenaires impliqués dans
le projet).
Ce projet fédère les habitants autour d’une activité pédagogique en les sensibilisant à la culture urbaine. Leur participation
aux ateliers d’Art Urbain & Rencontres, leur implication
dans la réalisation des maquettes et mises en peinture
contribueront à changer leur façon de voir les immeubles,
voire à les respecter en ne taguant plus les murs : chaque
réalisation reflétera le fruit d’un travail en commun. Les
participants suivront ce parcours d’art urbain en sortant
de leur quartier, en se “décloisonnant” et rencontreront
d’autres habitants aux cours d’ateliers créatifs durant
lesquels ils pourront s’exprimer. Enfin, les partenaires
eux-mêmes, ville, associations, bailleurs, entreprises
apprendront à mieux se connaître et trouveront d’autres
pistes de collaboration, d’autres projets… à travers ceux
de la ville mais aussi ceux des bailleurs.
Publics visés :
54
Les habitants, tous âges confondus, des quartiers concernés
par les sites. Il s’agit d’enfants, de jeunes et d’adultes
habitants/locataires qui sont sollicités soit à titre individuel,
soit par le biais du réseau associatif ou d’institutions comme
l’Éducation nationale, le service enfance/jeunesse de la
commune ou des groupes de personnes des ateliers d’économie sociale et familiale du CCAS.
Partenaires :
• Renforcement des partenariats entre associations, bailleurs,
et services de la ville.
• Relier les quartiers entre eux, relier le patrimoine Ville à
celui du patrimoine social.
• Rencontres entre les diverses catégories de populations,
(adultes locataires, enfants de locataires, publics spécifiques d’ASMH…) autour d’un projet collectif.
Décision du Comité de sélection
Le Comité de sélection des projets a retenu à l’unanimité
le projet “Art Urbain & Rencontres” activement soutenu par
l’ESH Le Foyer Jurassien. Ce projet, initié par la ville de
Champagnole sur le centre-ville, et qui va donc être expérimenté sur le patrimoine social de l’OPH et de l’ESH le
Foyer Jurassien, vit, évolue et participe à renforcer non seulement le lien social entre les habitants et les bailleurs, mais
aussi les liens partenariaux entre les différents acteurs de
la ville de Champagnole. La dimension territoriale donnée
à ce projet le rend d’autant plus attrayant. La mobilisation
locale menée auprès des partenaires des secteurs, privé et
public, et auprès des personnels de l’ESH démontre que ce
projet d’Art Urbain est un “beau” prétexte pour favoriser
les échanges. L’association autour de deux artistes de l’art
urbain, la revalorisation du patrimoine et la participation
des habitants sont autant de rencontres à travers des ateliers
où l’expression des résidents de tous âges se traduira
visuellement sur l’ensemble de la Ville, sur le parc privé
comme sur le patrimoine social.
Par ailleurs, le projet s’appuie sur un vaste et riche réseau
de partenaires comme la Ville de Champagnole, l’ESH le
Foyer Jurassien, l’OPH de Champagnole, le service jeunesse,
le Conseil Général, l’association de Saint Michel le Haut,
avec le GEM (Groupe d’entre-aide mutuelle), mais aussi
les Entreprises ZOPLAN, STO et LONS Isolation, et Le Progrès,
quotidien local qui informe de l’avancée du projet.
Résultats attendus
• Valorisation du patrimoine et des habitants.
• Autre regard des habitants sur leur lieu de vie, une réduction
des incivilités.
•
Instauration d’une relation, bailleurs/locataires, basée
sur l’échange et la collaboration autour d’un projet partagé
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
LE FOYER JURASSIEN
Financement du projet (en euros)
2012
Ville de Champagnole
3 000
Entreprises (Peinture) Zoplan et STO
2 000
OPH de Champagnole
5 500
ESH Le Foyer Jurassien
3 000
Fonds pour l’Innovation Sociale
15 400
Conseil Général du Jura
2 000
Valorisation Entreprise LONS Isolation
8 500
Valorisation du T3 mis à disposition
4 500
Valorisation Salle Atelier Pléiades et locaux Champa’Loisirs
3 200
Valorisation temps Champa’Loisirs et CCAS
5 550
52 650
Total des Produits
55
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
Île-de-France (91)
OSICA
Référent : Charlotte FRANCHETEAU
[email protected]
Association : S’TEAM
Référent : Ahmed GHAZI
[email protected]
“Touche d’espoir”
DOTATION FÉDÉRALE : 40 000 € sur 1 an
Exposé des motifs
56
•
il s’inscrit dans une démarche partenariale devant
Le quartier Émile Zola à Massy est classé en Zone Urbaine
Sensible. Il se caractérise par une population jeune importante, souvent en rupture avec l’emploi et les institutions, et
perçue comme source de nuisances, notamment liée à une
occupation importante de l’espace public. OSICA y gère
environ 430 logements.
Pour le bailleur comme pour l’association de quartier,
S’Team, promouvoir l’insertion en lien avec les acteurs
locaux est donc un plus pour ce quartier. C’est le propos
du projet “Touche d’espoir” qui recherche, d’abord,
à faciliter l’insertion professionnelle et sociale de 12 personnes, avec un retour à l’emploi durable ou un accès
à une formation qualifiante. Le projet a aussi pour objectif
de favoriser les liens entre les habitants du quartier et le
respect de la vie en collectivité. Enfin, il doit permettre
d’accompagner les habitants dans la réappropriation des
espaces communs de leur bâtiment et plus largement de
leur quartier.
Le caractère innovant de ce projet, qui utilise l’art urbain
comme vecteur de lien social et d’insertion sociale d’un
public en difficulté, se situe à plusieurs niveaux :
•il doit pouvoir répondre de façon innovante, par sa
dimension artistique, à un besoin de requalification des
espaces communs d’un bâtiment ;
• il réunit de façon originale une action d’insertion par
l’activité économique et une action artistique par la
réalisation d’une galerie d’art urbain ;
• l’aspect artistique doit enclencher une dynamique sociale
et culturelle, à la fois participative et intergénérationnelle ;
permettre de réinstaurer un climat de confiance entre
les institutions et les habitants, notamment la population
jeune.
Descriptif du projet
Réalisation d’un chantier d’insertion consistant à la remise
en état des parties communes d’un bâtiment de 16 étages,
situé au 26 allée Émile Zola, ainsi qu’un appartement de
type F5 (prestations de second œuvre, à savoir travaux de
menuiserie, huisserie, enduits, peinture) sur une durée de
12 mois. 12 personnes relevant de l’insertion bénéficieront
de ce dispositif. La mise à disposition d’un F5 sur le quartier
permettra à l’équipe opérationnelle S’team de s’y implanter
durant toute la durée du projet, leurs locaux actuels étant
situés sur un autre quartier de la Ville. Cette mise à disposition pourra être prolongée, dans la mesure où l’association
pérennise son activité d’insertion par l’activité économique
sur le quartier.
Parallèlement à la réalisation du chantier, les bénéficiaires
devront suivre 5 sessions de formation culturelle et artistique
sur les arts graphiques urbains, espacées dans l’année (sur
des temps de 2 semaines). Il s’agit d’initier les participants
à la pratique artistique et de valoriser l’expression artistique.
Ces modules de formation aboutiront à la mise en place
d’une galerie d’arts graphiques urbains au sein du bâtiment,
sur l’ensemble des étages ainsi que dans le hall d’entrée
de l’immeuble, où seront exposées les œuvres réalisées.
L’objectif est d’humaniser ces espaces communs, les rendre
plus conviviaux, en faire des lieux d’échange et de partage.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
OSICA
Publics visés :
• Développer des échanges et des moments de rencontres
Les 12 personnes, bénéficiant du dispositif d’insertion et de
formation aux arts urbains, devront répondre aux critères
suivants :
• être âgés de 18 à 55 ans et habiter les quartiers prioritaires de Massy (Émile Zola, Place de France, La Poterne,
Square du clos de Vilaine) ;
• titulaires du RSA ;
• sans qualification ou de faible niveau ;
• sans projet professionnel satisfaisant.
Afin de favoriser les échanges intergénérationnels, l’objectif
est de constituer une équipe de 6 jeunes, âgés de 18 à 25
ans, et une équipe de 6 adultes de 25 à 55 ans.
Partenaires :
L’association est soutenue financièrement par OSICA, la
Ville de Massy, l’État et le Conseil Général. La bonne réussite
du projet repose également sur la mobilisation des partenaires locaux actifs dans le domaine de l’emploi et de
l’insertion :
• la Ville de Massy (Direction de la politique de la ville et
de la jeunesse) ;
• la mission locale ;
• le pôle emploi ;
•
les partenaires sociaux : Centre Communal d’Action
Sociale (CCAS), Maison des solidarités (MDS), Réseau
Local d’Appui (RLA) ;
• le centre social Maryse Bastié, qui dispensera les formations
“certificat sauvetage secourisme du travail” et “certificat
prévention des risques liés à l’activité physique secteurs
industrie, bâtiment et commerce” ;
• Association Espace Défis : partenaire majeur du projet,
qui intervient comme prestataire sur la formation à l’art
urbain et la création de la galerie d’art urbain.
Résultats attendus
Pour l’ESH
•
Développer une manière innovante de rénover des
espaces (ici artistique) permettant de concilier rénovation
technique et lien social. Cette approche pourra, en fonction
des résultats, être reconduite.
entre habitants, permettant le mieux vivre ensemble.
• Développer des activités économiques sur le quartier.
• Resocialiser des jeunes.
•
Revaloriser et dynamiser le quartier, la galerie d’art
devant permettre d’améliorer l’image du quartier à la
fois pour les habitants eux-mêmes, mais également pour les
personnes de l’extérieur.
Pour l’Association
• Faire évoluer l’association vers une structure d’insertion
par l’activité économique pérenne, en permettant de
maintenir les 3 recrutements internes. Elle a déjà des pistes
de poursuite de projets d’insertion, notamment avec la
Ville de Massy (rénovation de vestiaires municipaux). En
fonction des résultats de l’action, l’expérience pourra
également être reconduite avec OSICA.
• favoriser un retour à l’emploi durable pour les 12 participants
• valoriser les savoir-faire et favoriser l’acquisition de com-
pétences techniques et artistiques
• favoriser le partenariat et le développement d’activités
économiques sur le quartier
• casser le sentiment d’abandon
Décision du Comité de sélection
Compte tenu de ce caractère novateur, le Comité de sélection
a décidé de soutenir le projet “Touche d’espoir” qui est
également fortement porté par Osica. Régler les conflits
de voisinage liés à une occupation intempestive de jeunes,
en transformant les parties communes d’un immeuble de
16 étages fortement stigmatisé en une Galerie d’Art est un
véritable défi. Cette démarche novatrice tend à allier la
formation aux métiers du bâtiment et aux aspirations artistiques des jeunes. Elle entre pleinement dans l’évolution
des projets d’insertion professionnelle sur les publics les
plus fragiles. Ce projet y répond pleinement en privilégiant
une approche transversale liant insertion, participation des
habitants et formation aux arts graphiques. Le Comité a
souligné l’importance des partenaires mobilisés, tant dans
le domaine de l’insertion que dans celui plus spécifique
des arts graphiques avec l’intervention de l’association
Espaces Défis.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
57
Il est également conscient, au-delà du projet d’insertion
lui-même, de l’importance de cette démarche en termes
d’évolution pour l’association S’Team, au travers de l’agrément obtenu des services de l’État pour ce chantier d’insertion. Compte tenu en effet de l’ampleur de ce nouveau
projet et de la nécessité d’être le plus possible présent sur le
terrain au service des jeunes et de leur parcours professionnel,
il a en effet paru indispensable au Comité que S’Team soit
pleinement accompagné et sécurisé dans sa démarche,
avec le soutien des équipes d’Osica.
Compte tenu de l’ensemble de ces éléments et du fort
engagement des porteurs du projet, le Comité a émis un
avis favorable à la subvention demandée et a sollicité
l’ESH afin qu’elle prenne à sa charge la part fonds propres
de l’association.
58
Financement du projet (en euros)
2012
État
183 932
Conseil Régional
12 000
Conseil Général 91
83 341
Ville de Massy
20 000
Osica
37 000
Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
40 000
Fonds propres Association S’team
754
377 027
TOTAL des PRODUITS
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
DOM (97 LA RÉUNION)
SHLMR
Référent : Mélanie CAMAU
[email protected]
Association : ALIE (Association Locale
d’Insertion Économique)
Référent : Stéphane DELAUNAY
[email protected]
“Un jardin vertical au service
du développement de l’insertion
et de l’amélioration du cadre de vie.”
DOTATION FÉDÉRALE : 40 000 € sur 1 an
Exposé des motifs
L’EHPAD ASTERIA à Saint-Denis de la Réunion, livré en 2006
et propriété de la SHLMR, est géré par l’association ORIAPA.
Cet établissement de 72 places, dont 12 réservées aux
personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, ne dispose
d’aucun espace extérieur aménagé pour permettre à ses
résidents de se promener. Le principal espace extérieur
disponible est un couloir qui jouxte une route nationale
fréquentée et un terrain vague appartenant à la SHLMR.
Il apparaît nécessaire d’aménager cet espace extérieur
pour améliorer le cadre de vie des personnes âgées en
requalifiant les espaces de convivialité et d’activités intérieurs
et extérieurs pour les résidents dont une partie souffre de la
maladie d’Alzheimer.
à mobilité réduite, utilisation favorisée de plantes aromatiques
(stimulation sensorielle), choix de plantes nécessitant peu
d’entretien régulier. Le mur végétalisé permet une meilleure
régulation thermique du bâtiment et offre une surface
végétale supplémentaire et significative pour l’épuration de
l’air et la production d’oxygène, éléments essentiels pour le
bien-être des personnes âgées ;
Descriptif du projet
Cet Atelier Chantier d’Insertion (ACI) comportera une formation
théorique de 28  heures et une formation pratique tout au long
du chantier avec EDEN3DESIGN (entreprise spécialisée
dans les murs végétalisés). Un formateur encadrera les 15
personnes en insertion pendant toute la durée du chantier
et plusieurs intervenants professionnels seront présents
ponctuellement. À la fin du chantier, cinq visites pédagogiques impliquant les acteurs du projet - formateurs,
quelques acteurs du chantier d’insertion et dix jeunes
locataires de la SHLMR (à la recherche d’un projet professionnel) - permettront de valoriser le travail effectué et de
sensibiliser les jeunes à cette activité.
Le projet consiste à requalifier les espaces collectifs
extérieurs d’un Ehpad appartenant à la SHLMR, en créant
des espaces végétalisés à vocation thérapeutique. Cette
opération, d’ACI (ateliers chantiers d’insertion) menée
par l’ALIE, bénéficiera à 15 locataires de la SHLMR et
permettra au gestionnaire ORIAPA de proposer à ses
résidents des activités liées à la nature, en offrant un cadre
de vie plus agréable aux résidents, au personnel comme
aux visiteurs : murs et panneaux végétalisés, jardin thérapeutique pour les malades d’Alzheimer, jardin potager sur
table, jardin des 5 sens, espace de détente et de rencontres,
parcours de motricité. Les aménagements seront adaptés
au profil des résidents : structures accessibles aux personnes
Ce projet de jardin et murs végétalisés thérapeutiques, élaboré
en partenariat avec le gestionnaire ORIAPA et l’ALIE, doit
permettre d’assurer l’insertion sociale et professionnelle
de quinze personnes en situation d’exclusion sociale en
s’appuyant sur un secteur d’activité nouveau et en développement. Il devrait aussi contribuer à améliorer le cadre
de vie de cinquante personnes âgées dépendantes et leur
offrir des activités thérapeutiques basées sur le jardinage.
Il constitue un site témoin de l’amélioration du cadre de
vie et peut être transférable par principe d’essaimage, sur
du parc locatif social familial au sein des quartiers SHLMR
(mission sociale : approche pédagogique et éducative auprès
des enfants, embellissement du cadre de vie, diminution de
l’anxiété, stress et humeur dépressive…).
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
59
Publics visés :
• 15 locataires résidents SHLMR sur la Ville de Saint-Denis
en priorité dans le quartier de l’EHPAD avec, a minima,
8 locataires intégrés dans le projet (hommes et femmes
de 18 à 50 ans).
• Les 50 résidents de l’EHPAD, mais aussi à leurs visiteurs
et au personnel.
Décision du Comité de sélection
Partenaires :
La SHLMR s’appuie sur l’Association Locale d’Insertion par
l’Économique (ALIE), structure d’animation et de gestion
du Plan local pour l’Insertion et l’Emploi (PLIE) de SaintDenis, la Ville de Saint-Denis, l’État, la DIECCTE, la Caisse
de Retraite de La Réunion, le gestionnaire de la résidence
ASTERIA (EHPAD), le Pôle Emploi, la Mission Locale Nord,
le Département de La Réunion.
Résultats attendus
60
• Résultats environnementaux : contribution à l’écologie
urbaine par la réintroduction de la nature sur le bâti fait par
l’homme, dans une recherche d’équilibre architectural,
climatique, écologique et artistique. Soit 30 m2 de jardins
verticaux et 130 m2 de jardin thérapeutique horizontal,
au cœur de l’habitat urbain, favorisés par une compatibilité
naturelle des plantes tropicales avec le climat de l’île de
La Réunion.
• 15 locataires SHLMR impliqués dans ce chantier d’insertion.
• Acquisition de nouvelles compétences pour une meilleure
intégration professionnelle, à terme.
• Amélioration du cadre de vie et du bien-être des résidents
de l’Ehpad.
• Meilleure condition de travail de l’équipe de gestion,
Le Comité de sélection des projets retient le projet “Jardin
vertical au service du développement de l’insertion” qui
présente une approche trop rare, liant le champ du médicosocial avec celui de la formation et de l’insertion. En
effet, ce projet de requalification des espaces extérieurs et
espaces communs de l’Ehpad peut constituer un tremplin
à la formation et l’apprentissage de 15 habitants locataires
de la SHLMR, autour d’une palette de métiers que sont le
BTP, l’Aménagement Paysager et l’Environnement. L’intérêt
de ce projet tient aussi dans la nature même du chantier
d’insertion proposé : la végétalisation de murs où les personnes bénéficieront d’une formation spécifique dispensée
par l’entreprise Eden3design, spécialisée dans la végétalisation
de murs d’habitations et de bureaux extérieurs et intérieurs.
La réalisation de cette action innovante pour la SHLMR est
avant tout un formidable outil de mobilisation et de mutualisation de moyens humains et financiers, en vue d’obtenir des
résultats qualitatifs et quantitatifs, transférables et durables
sur le logement spécifique et l’habitat locatif.
• Résultats sociaux : amélioration du cadre de vie de 50
personnes âgées, peu mobiles, qui partageront avec
leurs visiteurs et le personnel de la résidence un espace
de nature en ville à visée thérapeutique. Le projet favorise
la réappropriation de repères environnementaux en
habitat vertical, dans une culture traditionnelle de “case
avec sa cour fleurie”.
• Résultats économiques : remobilisation de personnes les
moins qualifiées qui sont les plus exposées aux effets de
la crise. 30 % de sorties dynamiques vers l’emploi ou la
formation sont attendues au terme de l’atelier chantier
d’insertion, pour 15 femmes et hommes, majoritairement
locataires de la SHLMR.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
SHLMR
xxxx
Financement du projet (en euros)
2012
État (105 %)
90 615
SHLMR
3 224
Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
40 000
DIECCTE
15 000
Caisse de retraite de La Réunion
43 000
EHPAD ASTERIA
7 927
199 766
Total des produits
61
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
Île-de-France (93)
BATIGÈRE Île-de-France
Référent : Pascal VACHER
[email protected]
Association : PROXITE
Référent : Isaline ROHMER
[email protected]
62
62
Parrainage scolaire et vers l’emploi :
DOTATION FÉDÉRALE : 20 000 € sur 2 ans
Exposé des motifs
Descriptif du projet
À Noisy-le-Grand, le projet de nouvelle antenne Proxité fait
écho au diagnostic mené par l’association sur le territoire,
en lien avec la municipalité (service de la vie associative,
service jeunesse), les établissements scolaires (collège Victor
Hugo) et le bailleur social BATIGÈRE IDF qui soutient l’association depuis un an. À Noisy, l’association a lancé cette action
en 2010, en lien avec le service de la Vie Associative de
la ville et le collège Victor Hugo. Portée par une bénévole,
fonctionnaire de la Direction Générale des Finances
Publiques à Noisy-le-Grand, l’action a déjà permis à
quatre jeunes d’être parrainés en 2009-2010, puis à six
en 2010-2011 avec des résultats notables sur le plan
du comportement, de la confiance en soi, de la réussite
scolaire (trois bacheliers en 2010 sur quatre candidats
et un en 2011).
Le projet consiste à développer l’action démarrée et à
pérenniser l’antenne Proxité sur le secteur de Noisy-leGrand. Proxité doit étoffer l’ensemble des partenariats,
autour de deux axes majeurs : développer les canaux de
recrutement de nouveaux parrains bénévoles, et intensifier
l’intégration de Proxité dans le tissu associatif et social local,
afin de multiplier les synergies sur le plan local. Cet effort
de développement des partenariats nécessite un investissement en temps plus important de la part des membres
de l’association. De plus, le développement attendu de
l’action implique une présence accrue des permanents de
Proxité, ainsi qu’un déploiement méthodologique significatif
pour assurer les opérations de recrutement de parrains
bénévoles : la mise à disposition d’outils et de supports
pédagogiques ; l’information et la formation des parrains
bénévoles ; l’accueil physique et le suivi pédagogique de
chacun des binômes de parrainage, et l’organisation des
évènements pédagogiques et associatifs à même de fédérer
les parrains et les jeunes.
L’action de parrainage à Noisy-le-Grand a gagné en
notoriété et l’association anticipe un accroissement de la
demande. Proxité souhaite donc pouvoir élargir son action,
l’ouvrir à un plus grand nombre de jeunes et développer
les partenariats locaux. Dans le même temps, BATIGERE
IDF, propriétaire de 318 logements sociaux sur la commune
de Noisy-le-Grand, souhaite promouvoir le parrainage, tant
auprès des jeunes domiciliés dans les logements de son
parc locatif qu’auprès des salariés du groupe qui peuvent
souhaiter s’investir bénévolement dans le parrainage.
Ainsi, l’action de Proxité rejoint l’objectif de mixité sociale
porté par l’ESH.
Le parrainage est une action originale, très concrète, profondément humaine, novatrice sur le plan de la méthode
et des partenariats. Il s’agit d’une relation entre un jeune
en demande d’accompagnement et un adulte référent qui
intervient bénévolement. Cela entraîne une personnalisation
poussée de l’accompagnement. Elle permet aux jeunes de
sortir de la notion de “prise en charge” pour entrer dans une
logique de relation. Or, cette relation ne se substitue
pas aux institutions existantes (école, famille, dispositifs
sociaux…), mais au contraire elle aide les jeunes à les
appréhender. Elle a vocation à s’inscrire dans la durée
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
BATIGÈRE Île-de-France
xxxx
pour les accompagner de la 6e à l’emploi, à travers les différentes étapes de passage de l’univers scolaire au monde
du travail.
La densité du tissu économique dans le secteur laisse penser que Proxité peut trouver des bénévoles parmi les salariés Noiséens. Cela nécessite de communiquer sur l’action
auprès des salariés des entreprises pour susciter des engagements bénévoles dans le parrainage. Des partenariats
sont déjà en place avec plusieurs structures.
des parrains et des jeunes, des progrès scolaires (recueil
des bulletins), de la formalisation des projets professionnels
ou d’orientation,
•
Méthodologie de parrainage déployée conformément
aux fondamentaux pédagogiques de Proxité décrit dans
le projet.
Décision du Comité de sélection
Publics visés :
• Un public de 20 collégiens ou lycéens motivés par la
démarche de parrainage, habitants de Noisy-le-Grand,
en particulier des jeunes du quartier du Pavé Neuf et
des quartiers à proximité du RER A Noisy-Mont-d’Est.
À moyen terme, le parrainage pourra bénéficier à des
jeunes en parcours post-bac.
Partenaires :
Le groupe Batigère, la Direction Générale des Finances
Publiques basée à Noisy-le-Grand, un établissement d’Axa
France, basé à Val-de-Fontenay, le service de la vie associative de la municipalité de Noisy-le-Grand, la Maison
pour Tous Eugène Pottier, qui accueille les rencontres de
parrainage, le collège Victor Hugo (quartier du Pavé Neuf)
avec lequel l’association est en contact depuis plus d’un
an, afin d’identifier en commun les jeunes bénéficiaires. Et
d’autres structures liées à l’éducation et à la jeunesse : le
service jeunesse et cohésion sociale de la Mairie, le “Club
des jeunes” du quartier du Pavé Neuf, l’association des
jeunes du Pavé Neuf et le service jeunesse
Le Comité de sélection des projets a retenu le projet
“Parrainage pour les jeunes issus des quartiers en difficulté,
en vue de leur insertion sociale et professionnelle”. Le
Comité a noté la forte implication du bailleur et du groupe
au développement de Proxité sur 5 sites Batigère IDF de
Noisy-le-Grand. L’expérience d’Isaline Rohmer dans ce
rapprochement des jeunes vers l’emploi et les résultats cités
montrent que l’alchimie fonctionne et que le parrainage
de bénévoles actifs auprès de jeunes pour qualifier leurs
parcours scolaires et professionnels doit être développé.
Le Comité a recommandé d’être vigilant sur les sources de
financements qui sont à consolider et d’élargir le réseau
de parrains non seulement auprès de Batigère IDF, mais
aussi auprès d’autres bailleurs sociaux.
Résultats attendus
• Permettre que 50 % des enfants de locataires bénéficient
d’un parrainage durable pour être accompagnés, soutenus
et conseillés, notamment sur le plan scolaire.
• Amélioration du quotidien des jeunes.
• Entretenir le partenariat déjà existant avec les acteurs
locaux.
• Contribuer à la dynamique du quartier.
• Des résultats constants sur le plan de l’assiduité (3 rencontres
en moyenne chaque mois par binôme), de la fidélisation
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
63
Financement du projet (en euros)
ESH - Fonds pour l'Innovation Sociale
BATIGÈRE IDF (Fonds propres)
2012
2013
10 000
10 000
5 000
United Way Tocqueville
2 000
4 000
Autres fondations privées (acté : EDF - pistes : BNP Paribas, Axa Atout
Cœur, La Mondiale, ATSCAF Paris…)*
8 000
12 500
Taxe d'apprentissage (cf. agrément obtenu par Proxité au titre des
organismes complémentaires de l'Éducation nationale)
2 000
5 000
Conseil régional - Fonds politique de la ville
4 000
10 000
ACSE (enveloppe exceptionnelle)
4 200
Contrat Urbain de Cohésion Sociale 93
3 000
CLAS (contrat local d'accompagnement à la scolarité)
Cotisations (10 € par jeune)
Total des produits
2 400
100
300
35 300
47 200
64
64
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
CENTRE (45)
PIERRES ET LUMIÈRES
Référent : Lucile DAUBIGNARD
[email protected]
Association : 1-TERRE-ACTIONS
Référent : François GALLIER
[email protected]
“Re’Cycle Solidarités”
DOTATION FÉDÉRALE : 29 250 € sur 1 an
Exposé des motifs
Descriptif du projet
La Source est un grand quartier d’Orléans, situé au sud
de l’agglomération à une dizaine de kilomètres du centre.
Construit dans les années 60 sur le modèle des villes nouvelles, il subit dans les années 80 plusieurs opérations
d’aménagement urbain pour tenter de réunifier les différents grands secteurs (HLM, pavillons, université, hôpital)
du quartier, sans réel succès. Le quartier accueille actuellement une population d’environ 38 000 habitants, dont 16
500 étudiants. Elle se répartit dans 7 400 logements dont
4 535 logements locatifs sociaux. 31 % de la population
se situent dans le secteur de l’habitat social de la ZUS, où
le taux de chômage est important (20 %). Le patrimoine de
Pierres et Lumières sur le quartier La Source est de 1 290
logements et 149 sur le reste de la ville d’Orléans. Le quartier
de l’Argonne, dans lequel se situe le second atelier, est un
quartier d’environ 8 000 habitants, classé en ZUS, situé
au Nord de l’agglomération. Ces deux quartiers, desservis
localement par les transports en commun (bus et tramway),
ne jouissent pas du réseau de vélo partagé du centre-ville
d’Orléans (vélo+). Il semble donc pertinent de faciliter
l’accès du vélo dans ces quartiers. Par ailleurs, l’agglomération Orléanaise se caractérise par un manque de
services liés au vélo. Ils sont souvent situés en périphérie, dans des zones commerciales difficilement accessibles
à vélo et sont plus axés sur la vente de produits haut de
gamme que sur l’entretien régulier de vélos “utilitaires”. En
y ajoutant les prix pratiqués chez les professionnels pour
la maintenance des 2 roues, il apparaît une hausse du
nombre des abandons de vélos. Cela se traduit pour le
bailleur, comme pour les locataires, par une augmentation
de volume d’encombrants.
Avec le développement des activités de récupération
et remise en circulation de vieux vélos et par les ateliers
d’autoréparation, inspirés d’expériences fructueuses dans
plus d’une trentaine de villes en France, Re’Cycle Solidarités
crée un service de proximité permettant à chacun de devenir
autonome dans sa pratique courante du vélo. Ce projet
combine avec pertinence utilité sociale (accessibilité à la
mobilité, insertion, animations urbaines) et intérêt écologique
(réduction des déchets, mobilité douce). Il vise également
à faire vivre les locaux des associations et à développer un
espace de partage et d’échanges pour redynamiser le lien
social.
L’objectif majeur de ce projet est de permettre à l’ensemble
des habitants des deux quartiers cités de bénéficier de
véritables services liés au vélo grâce aux deux locaux de
l’association. Remarquons que ces locaux, situés près
d’arrêts de Tram, sont accessibles à toute l’agglomération.
Dans le courant de l’année 2012, la mise en place d’un
atelier mobile devra permettre d’étendre l’action à d’autres
quartiers du département. Les actions de l’association
consistent à promouvoir, développer et faciliter l’accès à la
mobilité douce en ville. Elles s’adressent donc à un public
large et s’articulent autour des axes suivants :
1. actions de recyclage des vélos : l’association récupère
gratuitement des vélos inusités. Cela permet de réduire
la production de déchets et de développer la réutilisation plutôt que le recyclage des vélos (qui consomme
beaucoup d’énergies et entretient un certain gaspillage
de matériaux). La restauration des vélos récupérés est
gérée par les membres de l’association à titre bénévole.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
65
Les vélos sont ensuite vendus à bas prix et cette vente
permet aux habitants à revenus modestes de bénéficier
d’un moyen de locomotion à moindre coût ;
2. a
telier d’autoréparation à la Source : situé dans le
patrimoine de Pierres et Lumières, il permet aux habitants,
membres de l’association, de réparer leur vélo dans
un lieu dans lequel les outils et les pièces détachées
nécessaires à la réparation et à l’entretien d’un vélo
sont à disposition. Mis en place depuis le 1er octobre
2011, cet atelier continue à se développer ;
3. atelier d’autoréparation à l’Argonne : mis à disposition
par la mairie d’Orléans, il va fonctionner sur le même
principe que celui de la Source. L’espace de cet atelier
étant plus important, il permettra le stockage des vélos.
Publics visés :
Les habitants des quartiers La Source et Argonne, puis élargissement sur tous les autres quartiers d’habitat social sur
la communauté d’agglomération orléanaise.
66
66
Partenaires :
Pierres & Lumières, la ville d’Orléans et son CCAS, le Conseil
Régional du Centre, Le Conseil Général (UTS), les villes
de Saint Jean de Braye, de Trainou, d’Ormes et Semoy,
la Communauté d’Agglomération d’Orléans, ASELQO,
l’Université d’Orléans.
Résultats attendus
• Augmentation du nombre de vélos récupérés (environ 250
en 2012 avec l’objectif à 3 ans d’atteindre les 350/an)
et de la capacité de remise en circulation (réparation et
vente) de ces vélos (environ 300 en 2012).
• Amélioration de notre capacité à aider les personnes qui
ont le plus de problèmes de mobilité. Forte fréquentation
de l’atelier d’autoréparation et engagement de bénévoles
réguliers. Tenue d’ateliers mobiles (objectif de 2 par mois
en moyenne), dont une part croissante dans les quartiers
sensibles et les ESH.
Décision du Comité de sélection
Le Comité de sélection des projets a soutenu le projet
“Re’Cycle Solidarités” qui participe au développement
d’une véritable activité au service des habitants sur un
territoire large. Alors que le traitement des encombrants,
l’amélioration du cadre de vie, la mobilité et le développement durable sont autant de thèmes qui interpellent, ce
projet propose une réponse qui entre parfaitement dans
le champ du social et de l’économie solidaire. D’autant
qu’il s’accompagne de la création d’un emploi pérenne.
La mise en place des ateliers d’autoréparation au cœur des
quartiers, favorise l’échange de techniques et de pratiques,
crée du lien social et participe à l’autonomie des usagers.
Le lien mis en place par Pierres et Lumières, permettant aux
habitants d’acquérir un vélo à moindre coût par le biais
d’APRODEL, renforce encore l’efficacité du projet qui intègre
les fondamentaux de la RSE, puisqu’il se situe à la croisée
des enjeux sociaux, économiques et environnementaux.
• Libération des locaux de Pierres et Lumières et des autres
ESH des nombreux vélos abandonnés.
• Sensibilisation du personnel et des locataires au recyclage,
au développement durable.
• Création de liens sociaux et développement de transferts
de compétences auprès des locataires de la SA d’HLM
Pierres et Lumières.
• Développement de la pratique du vélo chez les locataires.
• Amélioration de l’entretien des vélos et respect des règles
élémentaires de sécurité.
• Image positive d’une recherche de cohérence entre utilité
sociale et efficacité écologique.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
PIERRES ET LUMIÈRES
xxxx
Financement du projet (en euros)
2012
1 - Terre-Actions (ventes de produits Finis et prestations de services)
12 700
Fonds d’Innovation Sociale Région Centre
20 625
Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
29 250
ASP (emploi aidé)
18 429
État : exonération charges patronales (CUI)
9 084
ESH Pierres et Lumières - Fonds Propres
3 000
1 - Terre-Actions (adhésions)
2 100
Produits exceptionnels
4 600
Bénévolat
29 900
Locaux mis à disposition
5 711
- Pierres et Lumières – Quartier La Source
- Ville d’Orléans – Quartier de l’Argonne
135 399
Total des produits
67
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
RÉSIDENCES SOCIALES DE FRANCE
Référent : Hakim HADDOUCHE
[email protected]
Association : ESPERER 95
Référent : Isabelle VATTAIRE
[email protected]
Île-de-France (95)
Santé psychique et accès
au logement : création d’un relais
de soins pour sortir de la rue
DOTATION FÉDÉRALE : 37 270 € sur 3 années
Exposé des motifs
68
68
RSF est propriétaire à Cergy d’un ensemble immobilier
composé de deux bâtiments gérés par l’association Espérer
95 : le site de l’OASIS qui comprend un CHRS de 19 places
pour hommes et femmes seuls (57 personnes accueillies
en 2011) ; une Maison d’Hébergement d’Urgence (MHU)
de 8 places qui héberge, via le dispositif d’urgence, des
femmes et leurs enfants (12 personnes accueillies en 2011)
et un accueil de jour qui s’adresse à tout public en situation
d’errance (528 personnes reçues/an).
Le projet social du site de l’Oasis est orienté autour de deux
types activités : l’hébergement et l’accueil de jour. L’objet
des structures d’hébergement est de faciliter l’accès aux droits,
l’insertion sociale et l’autonomie de personnes vulnérables.
En 2011, afin de permettre l’accès à un logement pérenne
aux moins fragilisés, un partenariat entre ESPÉRER 95, I3F
et RSF s’est mis en place et quatre ménages (3 CHRS et 1
MHU) ont été relogés sur le parc d’I3F. L’accueil de jour
offre une aide immédiate à des personnes démunies pour
faire face à des besoins élémentaires. Un quart du public
accueilli présente des difficultés d’ordre psychique, fragilisé
par un parcours d’errance et de marginalité ; ils sont majoritairement tous en souffrance psychique.
Ces constats ont des incidences sur le fonctionnement
quotidien des structures, mettant en danger les usagers
et les salariés. Ces derniers atteignent les limites de leurs
compétences. Le risque d’« installation » de ces publics
sur le site existe, ces problématiques constituent un frein à
l’autonomie et à l’accès au logement.
Parallèlement, l’orientation des personnes vers les services
de soins ou de psychiatrie de secteur n’obtient pas les résultats
escomptés, en raison notamment de la non-adhésion des
personnes à ces démarches et - lorsqu’elles sont demandeuses
- des délais longs pour obtenir un rendez-vous.
Descriptif du projet
Il s’agit de développer, en complément de l’accompagnement
socio-éducatif mené par les travailleurs sociaux, des actions
à visée thérapeutique ouvertes sur les services des soins de
ville. L’embauche d’un psychologue renforcera l’équipe. Ainsi
au-delà des actions d’accompagnement vers l’autonomie et
l’insertion des ménages mises en place, une série d’actions
complémentaires seront menées par le psychologue :
• Groupe de parole collectif : ce groupe de parole d’1 h
30 sera mis en place 3 fois par semaine. C’est un espace
d’expression collectif qui évite la stigmatisation de ceux
qui n’osent pas solliciter le psychologue. L’expression, au
sein d’un groupe, permet, à partir de l’expérience de
l’autre, de comprendre son propre parcours, confronter
les points de vues ;
• l’aménagement d’un temps de présence institutionnel :
le psychologue va au-devant des personnes, les sollicite
ou est à leur disposition. Les personnes ont le choix de
s’entretenir avec le psychologue ou de rester à l’écart.
Le cadre de l’exercice professionnel du psychologue,
auprès de personnes qui n’arrivent pas à se conformer à
des règles et pour qui les repères spatio-temporels sont
fortement perturbés, doit être adapté et ne pas se limiter
à des consultations sur rendez-vous dans un bureau ;
• les consultations individuelles : le psychologue réserve à
des personnes qui en font la demande, des consultations
individuelles d’une durée de 30 minutes Elles pourront
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
RÉSIDENCES SOCIALES DE FRANCE
xxxx
être reçues 2 à 3 fois maximum. Ces consultations n’ont
pas vocation à durer dans le temps. L’objectif est d’amener les personnes à consulter à l’extérieur.
• La construction de relais partenariaux : Le psychologue
dispose de temps pour construire un réseau de partenaires. Pour amener les personnes à poursuivre un suivi
thérapeutique à l’extérieur de l’institution et à identifier
les organismes ad hoc : accéder au droit commun,
acquérir de l’indépendance dans le cadre du projet
d’autonomie, étayer la dynamique d’insertion après la
sortie de la structure.
La graduation du projet sur trois ans vise à instaurer un
partenariat et une reconnaissance de l’utilité de l’action
par l’ARS, interlocuteur inhabituel de l’exclusion et du
logement. L’implication financière de l’ARS permettra la
pérennité de l’action, d’amener les personnes vers le soin
pour préparer leur accès au logement et la sécurisation
de leur parcours résidentiels.
Publics visés :
Toutes les personnes touchées par des problématiques psychiques fréquentant le site de l’Oasis.
Partenaires :
La Permanence d’Accès aux Soins du centre Hospitalier du
secteur, l’Espace Santé Insertion (ESI), l’équipe mobile psychiatrique rattachée au même hôpital (EMIL), l’Association
Nationale de Prévention en Alcoologie et Addiction de Cergy
(ANPAA), et ceux pressentis pour leurs compétences et l’apport
de nouveaux financements, tels l’Agence Régionale de
Santé, le service de psychiatrie de l’hôpital DUBOS de
Pontoise, le Comité Départemental d’Éducation à la Santé
(CODES), les services Santé Solidarité de la Ville de Cergy
et du Conseil Général.
•
Démontrer l’utilité de l’action en améliorant la santé
des personnes en situation de précarité pour assurer les
relais de financement par l’ARS.
• Expérimenter une action et étudier sa possible transposition
dans un projet plus vaste, en cours : site multi-activités
(Accueil de jour, accueil de nuit, pension de famille,
restaurant d’insertion), dont l’implantation est prévue à
Cergy, en partenariat avec RSF, la Ville et l’association
Espérer 95.
Décision du Comité de sélection
Le Comité de sélection a soutenu le projet “Santé psychique et accès au logement : création d’un relais de soins
pour sortir de la rue”. Il a noté l’importance - trop
souvent minorée - des problématiques de santé mentale
et l’approche fondée sur la pluridisciplinarité. L’appui d’un
psychologue, en complémentarité de l’équipe en place,
favorise les passerelles avec les partenaires du secteur
de santé mental et est une démarche nécessaire pour, à
terme, fluidifier les parcours résidentiels de ces publics. Le
Comité a souligné l’engagement d’immobilière 3F auprès
de sa filiale RSF pour assurer la sortie du site de l’Oasis
de plusieurs ménages sur son parc de logements. L’intérêt
de RSF à soutenir Espérer 95 dans cette démarche tient
à la possibilité d’obtenir des éléments de diagnostics qui
permettraient, in fine, de mieux répondre aux besoins
observés en matière d’accueil et d’hébergement des publics
spécifiques. Le Comité approuve la démarche menée par
RSF et Espérer 95, qui est une véritable démarche d’intérêt
public et qui doit conduire à l’élaboration du réseau de
partenaires de santé mentale. Cette démarche implique
aussi les Agences Régionales de Santé.
Résultats attendus
• Le relogement d’au moins 4 ménages par an dans le
parc de logement familial d’Immobilière 3F.
• Asseoir l’ancrage territorial de l’ESH pour le développement
de nouveaux programmes.
• Réduire le nombre de personnes à la rue et redonner la
priorité au logement.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
69
Financement du projet (en euros)
2012
2013
2014
Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
9 720
13 800
13 750
RSF - Fonds propres -
9 720
6 250
3 125
État - DDCS
14 743
19 734
20 124
Conseil Général 95
962
1 287
1 313
CAF - ALT
320
429
437
5 630
9 300
47 130
48 049
ARS
Total des produits
35 465
70
70
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
VAUCLUSE LOGEMENT
PROVENCE-ALPES-Côte d’Azur (13)
ESH : VAUCLUSE LOGEMENT
Référent : Serge MAZOUÉ
[email protected]
Association : P.A.I.S. (Promotion
de l’Action d’Insertion Sociale)
Référent : Pierre LANGLADE
[email protected]
ATELIER CHANTIER D’INSERTION
« JARDINETS »
DOTATION FÉDÉRALE : 40 000 € sur 1 année
Exposé des motifs
La résidence le Hameau Lucien Martin est située en milieu
rural sur la commune de Plan d’Orgon dans les Bouches
du Rhône. Plan d’Orgon dépend du bassin d’emploi de
Cavaillon, qui est aujourd’hui en difficulté. De nombreux
habitants du Hameau Lucien Martin qui travaillaient chez
les transporteurs, les agriculteurs, les entreprises de
transformation, de conditionnement et de stockage de la
production agricole ont perdu leurs emplois en CDI et sont
aujourd’hui alternativement sur des emplois précaires et
au chômage. Il y a sur ce territoire, une paupérisation
croissante de la population qui concentre les difficultés
en terme, de logement, d’emploi, de surendettement,
de mobilité, d’accès aux droits, de délinquance. Il est
donc important de renforcer des approches de proximité
et apporter des réponses qui doivent s’appuyer sur les
ressources locales et s’inscrire dans des logiques de
réseaux et de coopération.
La résidence Lucien Martin a été construite en 1984, elle
est composée de 75 villas en bandes distribuées par voies
piétonnes avec un garage collectif semi-enterré. Les prestations techniques d’origine sont de bas niveau : chauffage
par convecteur électrique, faible isolation thermique. Une
population d’adolescents et de jeunes adultes importante,
avec un point de rassemblement de ces derniers au cœur
de la résidence devenue lieu de vente de drogues douces
connu sur la région. Ceci génère de fortes nuisances pour
les locataires comme pour le bailleur. Depuis quelques
années l’ESH Vaucluse Logement mène avec l’appui de la
ville des actions diverses pour requalifier le quartier.
Cette volonté de l’ESH et la forte implication de l’agent
d’immeuble, sur le terrain, permettent d’observer des changements positifs : Une dynamique s’est mise en place tant
au niveau des locataires que des partenaires très investis
dans l’action, les relations de voisinage se sont améliorées,
les logements sont réinvestis. Afin de maintenir cette
dynamique avec les locataires et apporter une réponse
complémentaire en matière d’insertion socioprofessionnelle, le Comité de Pilotage a souhaité mettre en place
un chantier d’Insertion qui favorise la reprise d’activité des
publics les plus éloignés de l’emploi et qui réponde aux
besoins exprimés par Vaucluse Logement et certains de ses
locataires : la réhabilitation des jardinets et l’amélioration
des relations de voisinage
Ce projet a pour objectifs d’amener les locataires à se
réapproprier leur jardinet, qu’il participe à favoriser l’intégration des locataires sur le hameau et sur la commune
par le maintien d’ateliers de gestion de proximité non seulement formateurs à la gestion du quotidien, aux économies
d’énergie mais également vecteurs de lien social et de
valorisation du hameau et de ses habitants.
Descriptif du projet
Les habitations du “Hameau Lucien Martin” sont composées
de maisons mitoyennes pour grandes familles de type T4 à
T6 (15 T4, 46 T5 et 14 T6) agrémentées d’un terrain dont la
superficie varie entre 15 et 50m2. Il s’agit de mettre en place
un Atelier Chantier d’Insertion pour lequel 10 personnes
éloignées de l’emploi seront recrutées sous CUI/CAE. 50 %
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
71
des places seront réservées pour des habitants du quartier
bénéficiaires du RSA, les autres places seront attribuées au
regard des difficultés particulières que les candidats rencontrent dans leur insertion sociale et professionnelle sur
le territoire du bassin de l’emploi. Le principe du chantier
est d’une part de réhabiliter les clôtures de chacune des
habitations et d’autre part de donner la possibilité à chacun
des locataires d’aménager leur espace extérieur en le
personnalisant : jardin potager ou jardin d’agrément ou
mixte. Les interventions porteront sur 50 espaces privatifs
à cloisonner et/ou à aménager. Vaucluse Logement prend
en charge le financement des matériaux pour délimiter de
façon harmonieuse les espaces (clôture). Les locataires
seront accompagnés dans le choix et la création de leur
espace extérieur.
Le projet JARDINETS serait réalisé dans le cadre d’un ACI
sur 12 mois, d’octobre 2012 à septembre 2013 auprès de
50 locataires. La production sera découpée en 3 zones, ce
qui divisera le chantier en 3 temps de 12 semaines chacun.
6 semaines seront consacrées à l’appui aux locataires et 5
semaines aux finitions de juillet à septembre.
72
72
Au sein de l’association, l’équipe pédagogique en charge
de suivre ce projet “ACI Jardinets” se compose de 4 personnes
qui se partageront 1,50 ETP. Des partenaires extérieurs
viennent renforcer l’équipe des permanents à savoir :
• Delta Sud Formation : organisme de formation impliqué
sur le territoire sur l’évolution du secteur agricole et de ses
besoins en formation.
• Association TMS : pour organiser des prêts de 2 roues
et/ou de voitures et organiser les temps de transports de
façon à optimiser pour chacun les temps de trajets.
• Vaucluse Logement, dont Éric Novaretti, agent d’immeuble
et interlocuteur privilégié de proximité. Il connaît chaque
locataire individuellement et pour certains leurs attentes et
maîtrise le cahier des charges de la Copropriété.
• Les jardins familiaux : la présidente souhaite que des
liens soient rapidement établis afin de favoriser du transfert de savoir faire, du troc, des ateliers en commun.
Pour les salariés comme pour les locataires une méthodologie
d’intervention en plusieurs phases est mise en place pour
atteindre les objectifs fixés. Les salariés seront répartis en 2
équipes de 5 personnes sur la partie technique et interviendront
7 heures sur 3 jours les lundis, mardis et jeudis de 8 h 30 à
12 h 30 puis de 13 h 30 à 16 h 30 et 4 heures les mercredis
matins. Cela sur les 36 semaines nécessaires à la production
du chantier pour les 3 zones. Dans le cadre de l’accompagnement socioprofessionnel, ils seront reçus en entretien
individuel sur les horaires de travail et en collectif sur des
ateliers Techniques de Recherche d’Emploi et dans le cadre
de formations.
Le bailleur comme l’association communiqueront régulièrement
auprès des différents partenaires sur l’avancée du chantier.
Au terme de ce projet, un temps fort de communication
sera organisé au mois de septembre 2013, il aura pour
objectifs de valoriser le travail des salariés sur le territoire
notamment en direction des entreprises et des collectivités,
de montrer l’implication des habitants, de revaloriser
l’image du hameau en interne et à l’extérieur, de valoriser
l’importance de l’action et montrer les besoins réels d’une
zone rurale.
Au regard des résultats de cet ACI un second chantier
pourra être envisagé une deuxième année sur les espaces
extérieurs collectifs du hameau, toujours sur le même principe
de participation des habitants.
Publics ciblés :
• 10 personnes en recherche d’emploi dont 5 bénéficiaires
du RSA (25 ans et plus) parmi ces 10 personnes 50 % sont
des locataires ou enfants de locataires sur le patrimoine
de Vaucluse Logement
• les 50 ménages habitant le Hameau Lucien Martin.
Partenaires :
Le partenariat mis en œuvre dans le cadre du Comité
de Pilotage du “Toit aux racines” Vaucluse Logement, la
commune de Plan d’Orgon, Pôle Emploi, la DIRECCTE,
la CAF, le Conseil Régional PACA, le Conseil Général, la
MDS, la Mission Locale, mais aussi le Pôle Emploi, le Pôle
Insertion, le DAC et les CCAS des communes du territoire,
les travailleurs sociaux, le lieu d’accueil ATOL.
L’Agent d’Immeuble de Vaucluse Logement, Delta Sud
Formation, les jardins familiaux, les paniers solidaires,
la médiathèque et autres associations locales seront des
partenaires de terrain, les partenaires sociaux qui suivent
le montage de l’action, comme les assistantes sociales et
CESF du Conseil Général et de la CAF, le travailleur social
du lieu d’accueil RSA d’ATOL, le référent CCAS Plan d’Orgon
et l’agent de Développement du Pôle Insertion d’Arles
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
VAUCLUSE LOGEMENT
xxxx
Résultats attendus
• Une image positive de la résidence le Hameau Lucien
Martin.
• Une résidence avec du lien social et des habitants plus
citoyens.
• L’accès à une formation et à une expérience professionnelle
de jeunes en difficultés, leur facilitant l’accès à l’emploi
et tendre vers les objectifs fixés, soit 10 sorties positives
dont 4 CDI ou CDD > à 6 mois, 2 CDD < 6 mois, 2
entrées en formation, 1 création d’entreprise, 1 sortie
autre : intérim, Chèque Emploi Service.
• Des locataires qui produisent leurs fruits et leurs légumes
et améliorent leur alimentation sans grever leur budget.
• Une expérience modèle permettant de dupliquer le projet.
Il a apprécié la mobilisation de toutes les énergies tant
de votre association, de votre collectif d’acteurs sociaux
et de la forte mobilisation des acteurs publics, notamment de la ville, tant à la base que dans la mise en
œuvre de votre projet. Pour le comité, votre méthode
de démarche participative et la richesse de votre projet sont également des éléments tout à fait intéressants
et qui peuvent donner lieu à reproductivité sur d’autres
projets adaptés à d’autres territoires : il participe en effet
non seulement à la requalification d’un quartier très
stigmatisé mais il développe du lien social, il crée de la
mixité, il remet en activité des personnes éloignées de
l’emploi, il favorise l’échange de savoir-faire et instaure
progressivement un climat de confiance qui participe au
changement d’image. Le comité de sélection des projets
vous félicite pour ce projet et vous accorde à l’unanimité la
subvention demandée.
• Une réappropriation des exigences liées à l’emploi, et une
mise en relation des salariés avec le secteur économique
du territoire.
• Une reconnaissance par le territoire du travail réalisé
par les salariés en parcours avec reconduction d’un ACI
qui porterait sur l’aménagement des espaces communs
extérieurs.
• Promouvoir un modèle d’intervention économique viable
dans le cadre de l’auto réhabilitation et le dupliquer au
niveau Régional avec le soutien du Conseil Régional.
Décision du Comité de sélection
Le comité de sélection des projets a décidé de soutenir votre
projet Atelier Chantier d’Insertion ”Jardinets“. Les membres
du comité remercient vivement Serge Mazoué et Pierre
Langlade pour la qualité et la clarté de leur prestation.
Ce projet démontre que les difficultés sur un quartier ne
sont pas liées uniquement au type d’habitat mais sont dues
aussi et de manière essentielle aux difficultés économiques
et sociales d’un territoire et de sa population. Le Comité a
par ailleurs été particulièrement intéressé, et a tenu à saluer
d’une part l’engagement fort et de long terme du bailleur sur
cette résidence, et d’autre part sa volonté d’y voir rétablis les
fondamentaux du bien vivre ensemble. Il a été également
intéressé par la démarche de vente HLM engagée et par
la forte implication de l’interface avec la gestion locative.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
73
Financement du projet (en euros)
2012
État
117 758
Conseil Régional PACA
37 710
Conseil Général 13
28 789
Fondation Vaucluse Logement
6 692
Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
40 000
Vaucluse Logement Fonds Propres
44 000
Autre fondation
2 500
Autofinancement PAIS
619
Total des produits
278 069
Total des produits
135 399
74
74
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
L’EFFORT RÉMOIS
CHAMPAGNE-ARDENNE (51)
ESH : L’EFFORT RÉMOIS
Référent : Patrick SOMMET
[email protected]
Association :
ENSEMBLE2GENERATIONS REIMS
Référent : Anne-Sophie RENARD
[email protected]
Des liens solidaires entre seniors
locataires et étudiants
DOTATION FÉDÉRALE : 31 170 € sur 3 ans
Exposé des motifs
Aujourd’hui, l’Effort Rémois compte 3 000 foyers de plus
de 65 ans dans l’agglomération Rémoise, chiffre qui sera
multiplié par deux dans les 10 années à venir, d’où le choix
des sites prioritaires d’expérimentation du projet sur les
quartiers Jacquart, Châtillons, Croix du Sud, Neufchâtel et
sur le patrimoine de la commune de Tinqueux. Un nombre
important des logements occupés par ces foyers sont
de grande taille et offrent souvent la disponibilité d’une
chambre.
D’un autre côté, la ville de Reims compte 27 000 étudiants
dont certains sont désireux de rendre des services et prêts
à s’engager dans une cohabitation intergénérationnelle.
L’association ensemble2générations Reims, a pour objectif
de développer sur le territoire de Reims et de son agglomération des réponses au logement des jeunes et à la solitude
des seniors par le biais du logement.
Ainsi son action répond à un triple objectif :
1. R
ompre la solitude des seniors qui souhaitent pourtant
rester à leur domicile,
2. Alléger le quotidien des personnes âgées,
3. Créer du lien social durable entre deux générations qui
n’ont plus l’occasion de se rencontrer.
En signant un partenariat avec l’association le 19 mars
2012, l’Effort Rémois affirme sa volonté de favoriser le lien
social en encourageant la cohabitation intergénérationnelle
chez ses locataires.
La signature d’un partenariat entre un bailleur social et
une association de logement intergénérationnel est une
première en France et représente une réelle innovation
sociale. Cette expérimentation au-delà de la mise en
commun d’une méthodologie portée par l’association et
les clients locataires potentiel du bailleur, permettra de
valider si ce type d’action répond réellement à une attente
d’habitants âgés.
Descriptif du projet
L’association Nationale ensemble2générations contribue
à favoriser des échanges solidaires entre les générations
en mettant en relation des seniors volontaires disposants
d’une chambre libre dans leur domicile avec des étudiants
en recherche d’hébergement. L’hébergement est effectué à
titre gratuit ou à coût modéré en fonction de l’importance
de la présence de l’étudiant ou de la nature des services
rendus.
Le rôle de l’Effort Rémois est de cibler les seniors locataires
répondant aux critères de la cohabitation intergénérationnelle (personne seule de plus de 65 ans, disposant d’une
chambre libre), et se portant volontaires pour héberger un
étudiant(e) dans leur logement durant 10 mois.
L’Effort Rémois confie à l’association ensemble2générations
Reims, la mise en relation des seniors disposant d’une
chambre libre et désireux d’un peu de compagnie, d’une
présence vigilante et rassurante avec partage des tâches
pour simplifier leur vie quotidienne ou simplement d’un
complément de revenu, en contrepartie d’une participation
symbolique ou à titre gracieux selon le temps de présence
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
75
et les services rendus négociés et formalisés en amont avec
E2G Reims.
long de l’année, par des appels et mails mensuels et par
d’éventuelles visites.
Le projet participe ainsi à l’amélioration de la qualité de vie
des seniors au quotidien et à l’essor d’une nouvelle forme
de solidarité entre deux générations. Il répond à la volonté
des seniors à se maintenir chez eux le plus longtemps possible
avec davantage de sécurité et moins de solitude.
Elle organise par ailleurs des événements festifs de convivialité intergénérationnelle : repas de seniors organisés par
quartier avec d’éventuelles animations 2 fois par an, en
mai et octobre.
Ce projet est en grande partie basé sur la communication
et l’information faite sur le projet auprès des publics ciblés
vivant sur le parc social de l’effort rémois, mais aussi auprès
des salariés de l’ESH investis sur cet axe de développement,
lors de réunions d’équipes où Alpha Logement et le service
H.S.A. interviendront et feront les mises au point nécessaires
auprès des salariés de l’Effort Rémois investis sur cet axe
de développement.
76
76
Parallèlement E2G Reims mènera un travail d’information
auprès des responsables des établissements universitaires
et grandes écoles de Reims : Reims Management School,
Sciences Po Reims, ESAD, école d’infirmières, les universités
URCA, ou encore les classes préparatoires de Reims, pour
capter les étudiants potentiels intéressés pour une cohabitation
sur le patrimoine de l’Effort Rémois.
Ce travail spécifique est un travail à mener régulièrement
pour capter autant les accueillants que les hébergés. Toute
personne intéressée signe une convention d’occupation
précaire afin d’être accueillant ou accueilli. Elle devient
adhérente de l’association et paie une cotisation. Le prix de
la cotisation varie en fonction de la formule et du nombre
de mois d’occupation (dégressif).
À Reims, le coût des cotisations annuelles (pour 10 mois, de
septembre à juin) varie selon les formules d’hébergement
choisies par les deux parties. Elles varient de 150 à 220 €
pour les seniors et de 250 à 310 € pour les étudiants.
E2G Reims propose 3 formules d’hébergement : l’hébergement gratuit pour rompre les solitudes par une présence
rassurante de l’étudiant le soir à partir de l’heure du dîner
; l’hébergement économique pour alléger le quotidien par
une présence régulière de l’étudiant et quelques services
rendus ; l’hébergement solidaire pour assurer à l’hébergeant un complément de revenu et une présence conviviale de l’étudiant.
La convention précise également les services, le mode de
cohabitation et les conditions d’une éventuelle résiliation.
Le cadre du binôme est ainsi précis et sécurisé.
L’association assure un suivi régulier des binômes tout au
Un suivi et un état des lieux du projet entre l’Effort Rémois
et ensemble2générations sont prévus tout au long du projet.
Cette expérimentation de la cohabitation sur le parc social
Publics visés :
• les locataires seniors de plus de 65 ans, vivant seuls
et disposant d’une chambre libre sur le patrimoine de
l’Effort Rémois.
• les jeunes étudiants de 18 à 30 ans.
Partenaires :
L’Effort Rémois et l’association Alpha Logement, les différents
services de la Ville de Reims, réseau national E2G, le
Conseil Général de la Marne, Le Conseil Régional, les
institutionnels : travailleurs sociaux, ORRPA, CAF, les
banques : Caisse d’épargne, Crédit Agricole, le CROUS,
les grandes écoles : Reims Management School, Sciences
Po Reims, ESAD, école d’infirmières, les universités URCA,
les classes préparatoires de Reims…
Résultats attendus
• 60 binômes au moins en 2014 et un équilibre financier à
l’horizon 2015 grâce à la mise en place de 60 binômes
• Instauration d’une action complémentaire transversale
au bénéfice des locataires seniors au sein de l’ESH.
• Une action originale dans le cadre du développement
de projets sur le lien social durable dans le logement
locatif social.
• L’accès à certains services qu’une partie des locataires
âgées n’étaient pas en capacité de financer
•
Une réponse à des enfants de locataires poursuivant
leurs études sur Reims mais souhaitant tenter une 1re
expérience d’indépendance.
•
Un effet d’entraînement pour nos autres collègues
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
L’EFFORT RÉMOIS
xxxx
bailleurs sociaux locaux et nationaux
• la mise en place de binômes dans le parc social locatif
de l’agglomération rémoise.
• Établissement d’une relation de confiance entre les bénéficiaires le bailleur et l’association.
d’autre part pour que ce projet expérimental puisse faire
l’objet d’un suivi et d’une formalisation des étapes auprès
de l’équipe du Fonds. Nous vous remercions pour ce
challenge.
• Satisfaction des seniors (une enquête de satisfaction).
• Une notoriété et une crédibilité de l’association pour un
développement plus large du projet.
Décision du Comité de sélection
Le comité de sélection des projets a décidé de soutenir
votre projet « Des liens solidaires entre seniors locataires
et étudiants » porté par la jeune association E2G Reims,
appartenant au réseau Ensemble 2 Générations. Il a ainsi
décidé de vous accorder la subvention demandée. Votre
projet permet de travailler sur les liens intergénérationnels
en proposant un service d’intérêt partagé entre un locataire
senior du parc social de l’Effort Rémois et un étudiant,
locataire ou pas de l’agglomération rémoise. Nous remercions vivement Patrick Sommet de l’Effort Rémois et Anne
Sophie Renard pour la clarté de leur exposé et leur enthousiasme. Le Comité de sélection a par ailleurs été très intéressé
par l’innovation que constitue pour votre association, le
partenariat avec le secteur du logement social. Il a souhaité
être particulièrement attentif à la mise en œuvre de votre
projet et à son évaluation car l’un de ses grands atouts
est également sa facile reproductibilité. Par ailleurs, le
comité a salué la forte implication du bailleur et de toutes
ses équipes de terrain pour expérimenter ce mode de
cohabitation sur son parc social. Compte tenu de votre
enthousiasme et de votre volonté partagée de développer
le projet à une grande échelle, le Comité de sélection
regrette que la convention entre les binômes ne fasse pas
mention des autres partenaires du projet que sont votre
association et surtout l’ESH L’effort Rémois. Conscient
cependant du vide juridique dans lequel se trouve tout
bailleur social quant à la cohabitation intergénérationnelle
et à ce type de convention d’occupation temporaire du parc
ainsi que sur ses incidences éventuelles sur la responsabilité
même du bailleur, le comité de sélection restera très attentif
à la mise en œuvre de ce projet qui peut tout à fait être
duplicable sur d’autres territoires. Nous comptons pour
cela sur le binôme que représentent Patrick Sommet et ses
équipes d’une part et Anne-Sophie Renard et son équipe
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
77
Financement du projet (en euros)
État Pôle Emploi
2012
2013
10 500
3 000
Conseil Régional Champagne Ardenne
2 800
Partenaires financiers : Crédit Agricole Nord Est, AG2R, MACIF, etc.
3 300
4 000
Conseil Général 51
2 000
Ville de Reims
Fonds pour l’Innovation Sociale des ESH
2 000
2 000
4 700
3 000
3 000
7 700
14 500
8 970
Effort Rémois – Fonds Propres
Ensemble2générations Reims Cotisations binômes sur patrimoine
Effort Rémois
Ensemble2générations Reims Cotisations binômes hors Effort Rémois
24 900
Total des produits
2014
Coût global du projet
78
78
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
700
1 750
4 500
10 480
5 000
10 000
39 500
39 500
103 900
PATRIMOINE SA LANGUEDOCIENNE
MIDI-PYRENéES (31)
ESH : PATRIMOINE SA
LANGUEDOCIENNE
Référent : Fella ALLAL
[email protected]
Association : LA BOITE A LUTINS
Référent : Céline ALBERT
[email protected]
Le CAFÉ DES ENFANTS - “La Boîte à Lutins”
DOTATION FÉDÉRALE : 40 000 € sur 2 ans
Exposé des motifs
L’idée du Café des Enfants est née en janvier 2010, d’un
groupe de parents (dont la porteuse de projet est une
ancienne locataire de l’ESH) désireux de voir se créer un
lieu convivial où ils pourraient se rencontrer, échanger,
et offrir à leurs enfants une ouverture d’esprit à la mixité,
la citoyenneté et la culture. Le lien a rapidement été fait
avec le “Cafézoide”, premier café des enfants associatif en
France, basé à Paris 19e. Le pari a été pris de faire du Café
des Enfants toulousain un lieu similaire, avec évidemment
ses particularités liées au quartier, aux usagers, à l’équipe
et au local.
Le soutien de Patrimoine s’est fondé sur une démarche
objective concernant ses clients : l’ESH a mené une étude
sur les familles avec enfants et plus particulièrement les
familles monoparentales.
Une des orientations majeures prise par Patrimoine est la
production et/ou le soutien à la gestion de lieux ressources
pour les familles monoparentales. Le quartier choisi pour la
mise en œuvre du projet est mixte : il comprend de l’habitat
pavillonnaire et collectif, à la fois privé et social. Patrimoine
y gère près de 400 logements sociaux en habitat collectif.
C’est une zone d’implantation du bailleur où la part des
familles monoparentales est significative. Le local, situé en
bas d’un des immeubles de l’ESH, a été choisi en accord
avec l’association.
L’un des aspects innovants de ce projet relève de la volonté
de l’association d’ouvrir ce café à des groupes d’enfants
handicapés, accompagnés par leur structure ou leurs
parents.
Les objectifs sont d’encourager la démarche participative de toutes les générations et la mixité sociale : rompre
l’isolement, offrir un accueil aux enfants handicapés et
à leurs parents, encourager l’accès de tous aux activités
ordinairement inaccessibles aux habitants du quartier,
transmettre des valeurs de solidarité, de respect de la
différence, de l’environnement et d’ouverture sur le monde.
Mais le projet est aussi fondé sur une restauration familiale saine, ouverte à tous car végétarienne, et à un tarif
solidaire. Il s’agit d’enrichir les liens familiaux (parents/
enfants) en donnant la possibilité aux adultes et enfants de
passer du temps ensemble de manière ludique, constructive
et enrichissante.
Descriptif du projet
Le principe d’un café des enfants est de proposer aux familles
du quartier Soupetard un lieu convivial de rencontres,
d’échanges, d’animations artistiques et de restauration.
Le café accueille un public d’enfants accompagnés de
leurs parents et est aussi ouvert à des groupes d’enfants
handicapés encadrés par des structures spécialisées. Les
locaux sont situés au cœur du quartier “Soupetard”. Les
activités proposées sont largement définies en fonction
des demandes des familles, comme dans la plupart des
autres cafés des enfants. Le fil directeur est de privilégier les
activités collectives et coopératives afin d’inciter les parents
à jouer avec leurs enfants. Une attention particulière est
portée aux enfants handicapés et à leurs familles avec la
salle de détente type ”snoezelen“ et des ateliers d’éveils
animés par des étudiants en psychomotricité et orthophonie.
Patrimoine loue ce local de 65 m² à l’association à un
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
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loyer très modéré égale à 10 % de la valeur locative après
travaux.
80
80
Le Café des enfants “La Boîte à Lutins” est ouvert tous les
jours du mardi au samedi, de 10 heures à 18 h 30 (jusqu’à
14  heures le mardi). Une équipe de permanents, avec Céline
Albert, directrice coordinatrice, Cannelle Berthier, éducatrice
jeunes enfants et Sabrina Aouiche, cuisinière, en charge de
la partie ”restauration“, gère les menus, les courses, le
stock de boissons et le service de restauration végétarienne
qui est proposé tous les midis. Cette équipe est secondée
par des volontaires en service civique ; de stagiaires EJE
(Éducatrice Jeunes Enfants), notamment dans le cadre de
leur stage ”développement de partenariats“ ; un stagiaire
en communication pour épauler l’association à créer les
supports à destination des instituts et associations accompagnant des enfants handicapés, pour le festival de la
rue aux enfants, et les événements tels que les bourses
d’échanges, etc. ; des bénévoles actifs ou retraités dans
le cadre d’animation d’ateliers proposés ; des prestataires
extérieurs qui permettent à l’association de proposer
aux adhérents des spectacles ou animations à des tarifs
solidaires ou animer des ateliers dédiés à l’accueil des
enfants handicapés, ateliers dédiés au développement
sensoriel (ateliers d’éveil culinaire, atelier d’éveil sonore,
atelier cirque, contes…). Le Café des Enfants propose des
tarifs accessibles à tous et pour ne pas perdre de vue les
objectifs fixés concernant l’intégration des familles, c’est
l’instauration d’une “participation aux frais non monétaire”
qui permet aux familles de participer autrement que financièrement (confection de gâteaux, jardinage, décoration,
courses, atelier de tatouage au henné, musique) pour
que leurs enfants puissent bénéficier le plus possible des
activités du café. Ce principe mis en place a un effet de
levier très important sur deux types de population : les
mamans et les adolescents ravis de jouer un rôle dans
l’association, de tisser des liens sociaux et d’échanger sur
leur savoir faire.
Concernant l’isolement des enfants handicapés et de leur
famille, des ateliers d’éveil ludique, ouverts à tous mais adaptés
aux enfants handicapés, sont animés par des étudiantes
en psychomotricité 2 fois par semaine. Un accueil régulier
est réservé aux familles d’enfants handicapés, des instituts
(l’Institut des Jeunes Aveugles, le Camps de Purpan etc.) sur
des créneaux ouverts à tous pour permettre la mixité, en
adaptant les repas et les activités/animations aux spécificités
des enfants qui en ont besoin. Des partenariats sont
développés avec des associations comme l’Esperluette
ou Trisomie 21. Enfin, à partir de septembre, des ateliers
d’éveil sensoriel, animés par des intervenants extérieurs
seront mis en place et ouvert à tous afin de favoriser la
mixité et d’éveiller les 5 sens.
Publics visés :
• enfants “du bébé à l’adolescent”
• structures spécialisées dans l’accompagnement d’enfants
handicapés
• adultes et parents d’enfants
• seniors
Partenaires :
Patrimoine SA Languedocienne, Ville de Toulouse, la CAF,
la Préfecture, le CIPE, la DDCS, Le Conseil Régional,
Etymon, le REAAP 31 (Réseau d’Écoute, d’Appui et
d’Accompagnement des Parents), Midi-Pyrénées Active,
Fondation de France, Fondation Agir sa vie, Fondation
Orange, Patrimoine SA Languedocienne, Ville de Toulouse,
la CAF, la Préfecture, le CIPE, la DDCS, Le Conseil
Régional, Etymon, le REAAP 31 (Réseau d’Écoute, d’Appui
et d’Accompagnement des Parents), Midi-Pyrénées Active,
Fondation de France, Fondation Agir sa vie, Fondation
Orange, Fondation Vinci, Fondation Berger Levrault,
l’Entreprise Boulanger, La Compagnie Les patropathes,
Saratatouille, l’esperluette, l’institut des jeunes aveugles, le
jardin des castors de l’hers, le centre laïque Jean Chaubet,
la FFPE, Reflets, etc.
Résultats attendus
Le résultat attendu par le bailleur est qu’un maximum de
locataires de Patrimoine et plus particulièrement les familles
avec enfants et les familles d’enfants handicapés bénéficient
de ce lieu innovant. Un autre résultat plus général est
l’émergence d’un acteur fédérateur et jouant le rôle de
facilitateur dans le dialogue entre le bailleur et ses locataires,
notamment concernant les futurs travaux de réhabilitation
du site.
La fréquentation de ces premières semaines d’ouverture,
l’engouement rencontré, l’investissement spontané des
familles, de bénévoles, de stagiaires, de partenaires, l’accueil
régulier de familles et d’instituts d’enfants handicapés ont
prouvé que ce pari est plus que réalisable. Les acteurs du
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
PATRIMOINE SA LANGUEDOCIENNE
xxxx
projet entendent continuer dans cette voie pour faire émerger
un lieu d’épanouissement, d’accomplissement de soi, fondé
sur des valeurs de solidarité et de partage. Cette dynamique
repose sur :
• une importante démarche participative de la part des
habitants du quartier, et de nos adhérents en général.
• Une dynamique forte dans le quartier jusqu’à aujourd’hui
endormi, avec des habitants qui se parlent, échangent,
sont solidaires et s’amusent.
Cependant votre projet de développement sur 2 ans semble
court si vous souhaitez atteindre tous vos objectifs et être
aux cotés de l’ESH pour accompagner les transformations
à venir. Aussi le comité de sélection des projets vous apporte
son soutien pour une année supplémentaire afin de vous
donner suffisamment de lisibilité pour entreprendre, structurer plus fortement votre lien avec les institutions en charge
d’enfants handicapés sur votre territoire et sauvegarder
ainsi votre choix de tous les possibles !
Décision du Comité de sélection
Le comité de sélection des projets a décidé de soutenir
votre beau projet ”Café des Enfants - “La Boîte à Lutins“”.
Nous remercions vivement, Fella Allal, et Céline Albert,
référents de ce projet qui, par leur enthousiasme, nous ont
fait partager un véritable moment de bonheur. Le Comité
de sélection remercie également tout particulièrement
Pascal Barbottin, Directeur Général de l’ESH Patrimoine
Sa Languedocienne, pour sa présence et son soutien. Plus
qu’un café des enfants, vous proposez un véritable lieu de
ressourcement aux enfants et aux habitants, mais aussi aux
institutions. L’intérêt de votre projet est que vous avez su
créer un lieu répondant à la fois aux besoins constatés sur
un quartier par le bailleur où les familles monoparentales
sont surreprésentées, et à une préoccupation plus spécifique
qui est celle de l’isolement des enfants handicapés et de
leurs parents. Vous en faites un véritable lieu de mixité
sociale et culturelle, et nous retenons la notion du “lieu où
tout est possible”.
Il a bien été compris l’enjeu et le soutien de l’ESH à cette
implantation sur le quartier. Le Comité pense que ce soutien
doit aussi trouver un nouvel écho dans le cadre de liens
étroits à mettre en œuvre entre la gestion locative de l’ESH
et le café des enfants à l’occasion du lancement de l’important
programme de travaux de réhabilitation à venir. Au-delà
de l’engouement des premiers mois de fonctionnement,
vous avez su nous démontrer l’originalité de ce lieu ouvert
à tous et de la philosophie que vous souhaitez y maintenir.
En cela, le comité a apprécié votre détermination et votre
positionnement comme lieu de réseau et de cogestion sur
le quartier où les familles peuvent échanger, apporter et
être orientées. Il sera cependant attentif à la pérennité dans
le temps de cette dynamique. Le comité de sélection du
projet valide à l’unanimité votre projet “Café des enfants
La boîte à lutins” et vous accorde la subvention demandée.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
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Financement du projet (en euros)
Année 2012
ESH Patrimoine SA Languedocienne
Année 2013
3 888
3 888
20 000
20 000
Municipalité
8 000
12 000
CUCS
2 000
2 000
Fonds pour l'Innovation Sociale des ESH
Ministères
Région/Département/Agglo
13 500
600
2 000
3 000
Caisses/Caf/Mutuelles
5 000
5 000
Fondation Berger Levrault
5 000
5 000
La Boîte à Lutins (Fonds propres et Bénévolats)
8 125
8 125
Europe
Cotisations et produits de l'activité de l'A
TOTAL
Coût global du projet
55 152
64 980
122 665
124 593
247 258
82
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
ICF habitat LA SABLIÈRE
ÎLE-DE-FRANCE (93)
ESH : ICF HABITAT LA SABLIÈRE
Référent : Romain BARRÈS
[email protected]
Association : A.V.V.E.J.
Référent : Isabelle BERMOND
[email protected]
“Jouer, babiller, découvrir
et sourire”
DOTATION FÉDÉRALE : 40 000 € sur 2 ans
Exposé des motifs
Des centaines d’enfants résident à l’hôtel dans le cadre
de prise en charge ”protection de l’enfance“ sur le département de Seine-Saint-Denis. Les hôtels sont situés sur
différentes communes, notamment Noisy le Sec, Bobigny,
Bondy, Pantin et Drancy. La précarité de cet hébergement
induit trop souvent des troubles physiques (asthme, troubles
du sommeil…), des retards du développement psychomoteur
(comment apprendre à marcher dans un espace de 12  m² ?),
psychologiques (agressivité, repli sur soi, hyperactivité…),
des carences alimentaires (impossibilité de cuisiner), une
promiscuité avec les autres hébergés…
À ceci se rajoute l’état de stress permanent de la mère qui
ne lui permet pas toujours la disponibilité ni la sécurité
affective dont son enfant a besoin.
En Seine Saint-Denis aucune structure d’accueil n’est ouverte
pour ce public précaire et marginalisé. Sur la ville de Noisyle-Sec, bien que dotée de 6 centres multi-accueil dont 4
municipaux (175 places) et 2 départementaux (90 places),
le service “petite enfance” fait état d’un manque de place
évident. En 2011, 709 inscriptions ont été recensées sur les
multi-accueil municipaux et 246 enfants y ont été admis.
Le nombre d’accueils séquentiels permet d’accueillir un
nombre d’enfants plus important que le nombre de places.
Le secteur “Petit Noisy” sur lequel va être implanté ce
service représente 9 % des demandes. Face à ce constat,
les initiateurs ont rencontré le maire de la commune,
qui est favorable à cette structure dans la perspective de
signer un “Contrat Enfance Jeunesse”. Les objectifs sont de
favoriser la socialisation de l’enfant en associant sa famille
à l’action éducative des professionnels, de permettre à 20
enfants de se développer en jouant dans un lieu adapté et
en rencontrant d’autres personnes que leurs mères. Il s’agit
aussi d’offrir du temps à 15 mères isolées pour accomplir
les démarches nécessaires à leur insertion sociale et
professionnelle.
Ce projet est innovant sur deux aspects, pour l’AVVEJ : Il
propose un multi-accueil à des enfants exclus des modes
de garde agréés et offre la possibilité à 2 mères de découvrir
les métiers de la ”petite enfance“ en participant bénévolement
à la vie de la structure.
Descriptif du projet
Le centre multi-accueil c’est tout d’abord un lieu bien identifié : 3 rue René Clément – quartier du Petit Noisy à Noisyle-Sec où ICF Habitat La Sablière entreprend des travaux de
qualification et de réaménagement d’un local de 300 m²
situé au cœur du patrimoine social d’ICF en rez-de-jardin
d’un immeuble R + 14, pour créer un service destiné
prioritairement à des enfants de 4 mois à 3 ans vivant en
hôtel. La mise en place de ce service multi-accueil pour 20
enfants nécessite des moyens et accords préalables qui ont
été mis en place ou sont en cours de négociations avec nos
différents partenaires.
ICF Habitat La Sablière a mandaté un architecte pour travailler
en partenariat avec l’AVVEJ à l’aménagement des différents
espaces et selon la réglementation en vigueur pour ce type
de service.
Les espaces seront gais, colorés, propres, spacieux… à
l’opposé de la chambre d’hôtel. Le local comprendra :
3 salles de jeux d’éveil, 1 salle de repos, 1 cuisine pour
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
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84
réchauffer et mettre en place les repas apportés par un
prestataire, 1 salle à manger et 1 espace sanitaire et
change, 3 bureaux et vestiaires pour l’équipe professionnelle. ICF confie ce local à l’AVVEJ contre un loyer
de 6 € le m² soit avec un effort important sur le loyer
habituellement proposé.
L’AVVEJ souhaite associer les mères à la vie de la structure.
Sur toute l’amplitude horaire, deux mères sont intégrées au
multi-accueil. Cette expérience auprès de professionnels
peut en motiver certaines à s’orienter vers les métiers de la
petite enfance.
Le centre multi-accueil, c’est aussi une équipe de professionnels. Isabelle Bermond, référent du projet et qui interviendra
à 0,20 ETP sur cette structure, aura en charge de recruter
et manager l’équipe qui interviendra sur ce nouveau lieu,
à savoir : une puéricultrice à temps plein, responsable du
Multi-accueil, un agent administratif à 0,50 ETP, un comptable à 0,50 ETP, deux éducatrices jeunes enfants à temps
plein, trois auxiliaires de puériculture à temps plein, un CAP
petite enfance à temps plein, 1 technicien de maintenance/
petit entretien à 0,25 ETP, et un médecin vacataire à 0,086
ETP. À cette équipe de professionnels seront intégrées les
deux mères bénévoles intéressées par une expérience vers
les métiers liés à la petite enfance.
Publics visés :
Le multi-accueil est ouvert du lundi au vendredi de 8 heures
à 19 heures, 46 semaines par an. Les enfants accueillis en
priorité sont les enfants entre 2 à 3 ans révolus, pour leur
permettre de faire les apprentissages du collectif en vue
de leur intégration à l’école maternelle. C’est le lieu de
socialisation du bébé à partir de 4 mois. Il est accueilli à
la journée ou à la demi-journée en fonction des souhaits
de sa mère, des observations des professionnels, de l’état
psychique et de la situation professionnelle de sa mère. La
mère “en difficulté” ne confie pas son bébé à des professionnels ”performants” mais prend part à la socialisation de
son petit, s’en détache progressivement sans pour autant
être dans la rupture. Sur les 20 places, 10 sont réservées à
un accueil régulier et à temps complet. Il s’agit en priorité
d’enfants dont la mère travaille ou d’un accueil sollicité par
l’ASE. 10 places sont réservées à un accueil occasionnel et
à temps partiel. Ces accueils sont modulables, évolutifs, à
la journée ou à la demi-journée, en fonction des besoins
de la mère et de l’enfant. Une file active d’une vingtaine
d’enfants est concernée. Le coût mensuel est calculé en
fonction du quotient familial de chaque famille. Compte
tenu des faibles revenus du public accueilli, la participation
financière des familles sera comprise entre 60 et 100 €
mensuels.
Outre les places d’urgence sociale, il est prévu d’accueillir
des enfants porteurs de handicap. Pour un enfant porteur
d’une maladie chronique, le médecin attaché à la structure
doit établir un contrat individualisé entre le médecin de la
P.M.I, la famille et la structure d’accueil
20 enfants de 4 mois à 3 ans révolus dont 15 enfants
vivant en hôtel sur le département et 5 enfants habitants de
Noisy-le-Sec et orientés par la ville.
Partenariat :
ICF Habitat La Sablière ; la Ville de Noisy-le-Sec, notamment
le service “petite enfance” ; les circonscriptions d’action sociale
du 93 : ce sont les assistantes sociales qui nous orienteront le public spécifique accueilli, puisque ce sont elles
qui rédigent les demandes de financement “hôtel”, et qui,
par conséquent, connaissent les familles et leurs besoins ;
les inspecteurs de l’Aide Sociale à l’Enfance dans les
situations spécifiques de protection de l’enfance (prévention
de la maltraitance, du délaissement, alternative au placement) ; la CAF : Partenaire qui a soutenu (techniquement
et financièrement) ce projet dès 2009 et qui l’a présenté à
la CNAF dans l’appel à projet ”Espoirs Banlieue“ ; PMI :
partenaire financier et technique, spécialisé dans la réalisation de projets en lien avec la petite enfance.
Résultats attendus
• Réhabiliter et créer un lieu de vie au cœur de cette
grande résidence,
• Être identifié par la ville non seulement comme un partenaire du logement social mais aussi comme un partenaire
d’aide au développement de services en faveur des ménages
précaires,
• Être un partenaire actif auprès de la ville en matière de
dynamisation de territoire.
• Une mise à profit de l’expérience de l’AVVEJ vers un public
de familles monoparentales et des enfants hébergés en
hôtel,
• Une pérennisation de ce centre multi-accueil et développement de plusieurs autres structures de ce type sur d’autres
territoires en région IDF.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
ICF habitat LA SABLIÈRE
Décision du Comité de sélection
Le Comité de sélection des projets a décidé de soutenir
votre projet “Jouer, babiller, découvrir et sourire”. Votre projet
a capté l’attention du Comité par sa thématique. Créer un
centre multi-accueil pour les enfants en bas âge hébergés
en hôtel est une nécessité ô combien républicaine. Le
Comité a ainsi salué votre initiative et l’engagement fort
pris par l’ESH ICF Habitat La Sablière à vos côtés. Si ce soutien de l’ESH est lié à un partenariat de longue date avec
votre association dont l’expérience et le professionnalisme
dans les champs de la petite enfance et l’accompagnement des ménages précaires sont gage de réussite, il nous
paraît cependant important que dans le développement et
la mise en œuvre de votre projet, une attention particulière
soit apportée aux liens avec la gestion locative de l’ESH
qui peut être dans le cadre de baux glissants ou dans le
lien avec des mères isolées locataires de la résidence et
de permettre aussi la prise en compte dans le cadre de
ce partenariat, d’un parcours résidentiel dynamique des
familles dont vous accueillez les enfants. Par ailleurs, ce
lien avec la gestion locative et la bonne explication de
votre projet vis-à-vis des locataires de la résidence nous
paraît une dimension très importante afin d’en permettre
le bon accueil et la pleine intégration par les habitants y
compris celui de développer d’éventuels liens de solidarité
à l’échelle du quartier.
Le Comité de sélection soutient votre projet avec enthousiasme
et vous accorde la subvention demandée. Par ailleurs, il a
été particulièrement intéressé par la dimension initiale que
vous aviez envisagée afin, au-delà de l’accueil essentiel
des enfants, d’accompagner les mères dans les charges
de la vie quotidienne et dans leur propre parcours de retour
vers l’emploi et le logement. Si cette année de travail avec
vos partenaires vous permet d’associer à votre centre
multi-accueil au moins un des services proposés dans
votre projet d’origine, le Comité de sélection des projets
sera ouvert à vous accompagner également dans cette
démarche complémentaire.
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
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Financement du projet (en euros)
2012
ICF Habitat La Sablière
Fonds pour l’Innovation Social des ESH
PMI Subvention Départ.
Participation des familles
CNAF Espoir Banlieue
Financement à négocier FODAC (CAF)
Financement ville de Noisy ; à définir
Total des produits
2014
70 678
94 237
450 000
TRAVAIL PARTENARIAL
CAF PSU
2013
18 216
24 288
100 000
100 000
109 878
95 226
24 900
784 472
366 351
Coût global du projet
86
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale
15 000
25 000
20 700
27 600
1 150 823
87
Les entreprises sociales pour l’habitat I AG 2012 I Fonds pour l’Innovation Sociale