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Numéro 6/Décembre 2006 Le RELAIT
Le journal des bénévoles d’Entraide Naturo-Lait
Le Relait, nouvelle génération
SOMMAIRE
Numéro 6 / Décembre 2006 LE RELAIT p.1
PAR YSABELLE GAGNÉ
Le voici, le voilà, enfin, le nouveau Relait, tout beau, tout
chaud. Depuis sa dernière parution, de nombreux changements ont eu lieu. Une nouvelle équipe composée de MarieÈve Pellicelli, Catherine Arrouart et moi-même, avait à cœur
de revamper un peu notre journal, question d’y ajouter une
touche de couleur, un vent de fraîcheur. Forte de mes études
et de mon expérience en journalisme datant de plusieurs
années déjà, je me suis attelée à la tâche avec la fébrilité qui
accompagne le retour aux premières amours. Je dois admettre être assez heureuse du résultat, pas parfait, certes, mais
compte tenu de l’absence de moyens mis à notre disposition, je dis avec fierté: Mission accomplie. J’y ai même appris
au hasard de mes corrections que le mot après-midi,
toujours invariable peut être aussi bien féminin que masculin
(le saviez-vous?) Le lettrage a été changé, des couleurs
ajoutées. Toujours imprimé dans une version noir et blanc,
c’est dans sa version en ligne que Le Relait apparaît dans
toute sa splendeur. Vous pourrez désormais consulter votre
Relait sur le site Internet d’Entraide Naturo-Lait (http://
entraidenaturolait.com/) où chaque numéro sera conservé.
Un grand merci à toutes celles qui ont mis leur petit grain de
Mot du comité du Relait
Conférence du 5 octobre
Le mot de la directrice
Mots du C.A.
Éditorial
Témoignages
Mots d’enfants
Chronique de saison
Chronique littéraire
Trucs et astuces
L’agenda
p. 1
p. 2
p. 3
p. 4 et 5
p. 6
p. 7 et 8
p. 7
p. 9
p. 9
p. 10
p. 11
sel à notre journal, à votre journal. Le Relait est le journal de
toutes les bénévoles D’ENL. Il existe grâce à vous et pour
vous. Revenant avec les saisons, nous vous reviendrons
pour une nouvelle mouture en mars, avec, sans doute, de
nouvelles améliorations.
Nous espérons que vous aurez autant de plaisir à le lire que
nous avons eu à le préparer.
LE COMITÉ DU JOURNAL
Bonjour à tous et à toutes,
C'est avec grand plaisir que j'ai décidé de
participer à la création de ce journal, qui
est un lieu de rencontre pour toutes les
bénévoles d'ENL et leur famille. Je
partagerai avec vous mes nouvelles
connaissances et les découvertes que je
fais sur l'allaitement à travers des lectures,
des conférences et des formations. Je
vous proposerai également dans chaque
numéro une brève chronique littéraire, et
le truc de la mère occupée. Bonne lecture!
-CATHERINE
Bonjour,
À mon grand plaisir, j'aide
Ysabelle et Catherine à la
rédaction
du
journal.
J'espère que vous serez
heureuses de retrouver une
nouvelle
version
très
chaleureuse.
Je
vous
souhaite un bon temps des
Fêtes et n'abusez pas trop
des bonnes choses de la
vie...
-MARIE-ÈVE
Bonjour chères lectrices, chers lecteurs,
Quand j’ai su qu’un nouveau comité du
journal se mettait sur pied, j’ai sauté sur
l’occasion. Ayant fait mes études
collégiales en journalisme (DEC en Art et
technologie des médias) et travaillé pour
le journal Le Rimouskois pendant un
certain temps, j’y voyais une belle
occasion de revenir un peu au
journalisme, que j’avais délaissé depuis
longtemps pour poursuivre mes études
universitaires.
-YSABELLE
RETOUR SUR LA CONFÉRENCE DU 5 OCTOBRE
Résumé de la conférence par Jean-Claude
Mercier, Suzanne Dionne et Daniel Jolin Le 5
octobre 2006 à Scott, en Beauce
PAR CATHERINE ARROUART
Numéro 6 / Décembre 2006 LE RELAIT p.2
Les conférenciers nous ont présenté, statistiques à l’appui, le
Code international de commercialisation des substituts du lait
maternel, « le Code ». Il a surtout été question des conflits
d’intérêts entourant le marketing des préparations pour
nourrissons.
Le Code vise à favoriser la création de conditions favorables à
l’allaitement. Il ne suffit pas de faire la promotion de
l’allaitement, il faut faire en sorte que toute la société y
participe au lieu de mettre tout le poids de la décision sur les
épaules des mères. C’est là qu’intervient le Code : il aide à
créer un environnement favorable à l’allaitement sans mettre
de pression sur les parents. En résumé, il faut créer une
culture de l’allaitement pour que la société change et que les
femmes aient le goût d’allaiter.
Les conférenciers ont bien insisté sur le fait que le problème,
ce n’est pas le produit, la préparation commerciale, mais bien
la commercialisation qui en est faite. De plus, le Code ne met
pas de pression sur les parents, mais sur les gouvernements,
les établissements et les intervenants, donc sur nous tous.
Une courte histoire de la puériculture
Diapositive présentée dans la conférence du 5
octobre 2006
Par Jean-Claude Mercier, Suzanne Dionne et
Daniel Jolin
En résumé, le Code vise à éviter tout conflit d’intérêts (échantillons ou cadeaux remis aux médecins, établissements de
santé, intervenants), il ne vise pas la préparation
commerciale, mais le marketing, et il ne met pas de pression
sur les mères. À nous d’être vigilants.
Soit dit en passant, les poursuites judiciaires visant les
fabricants de préparations commerciales sont intentées par...
d’autres fabricants de préparations commerciales. Pensez-y.
Les compagnies se battent entre elles pour ne pas perdre une
once (!!) de part commerciale acquise à coût de millions de
dollars investis dans le marketing.
Quelques points intéressants soulevés pendant la
conférence :
Parle-t-on des bienfaits du non-tabagisme? Non. On fait
plutôt de l’éducation sur les dangers du tabagisme. JeanClaude Mercier a utilisé cet exemple pour expliquer comment
il présente l’allaitement. Il ne faut pas parler des bienfaits de
l’allaitement, mais plutôt des dangers du non-allaitement.
Jean-Claude Mercier a également soulevé un point qui nous
touche plus particulièrement : on fait de plus en plus la
promotion de l’allaitement, ce qui est très bien. Or, trop
souvent, les femmes sont laissées seules avec un désir, celui
d’allaiter, mais avec aussi de grandes difficultés d’allaitement.
Il en résulte des femmes qui sont malheureuses de ne pouvoir
réaliser le rêve d’allaitement qu’on leur a vendu. Il faut donc
être cohérents : si on convainc les femmes d’allaiter, il faut
aussi les soutenir et les aider dans leur démarche.
AD 1930 : « Le lait de vache n’est pas approprié pour un bébé.
Il doit être nourri au biberon avec une préparation spéciale
pour nourrisson. »
AD 1950 : « Donner le biberon à la demande est mauvais pour
PAR CATHERINE ARROUART le bébé. Il faut suivre un horaire strict, le laisser dormir dans sa
« Docteur, comment prendre soin de mon bébé? »
BC 2000 : « Porte-le simplement contre ta peau. Allaite-le
chaque fois qu’il a faim. »
AD 1660 : « Allaiter est indigne. Confie-le à une nourrice. »
AD 1850 : « Les nourrices sont des gens de la classe
inférieure et ont une mauvaise influence sur l’enfant. Trouve
une bonne nounou pour le nourrir au biberon avec du lait de
vache et passe-le à la tasse aussitôt que possible. »
propre chambre et l’ignorer quand il pleure. »
AD 2000 : « L’alimentation au biberon est inappropriée, un
horaire rigide n’a pas de sens, le bébé n’aime pas être seul et
pleurer est stressant pour lui. Porte-le simplement contre ta
peau. Allaite-le chaque fois qu’il a faim. »
Joan Norton, 2001
Nous voici revenus quatre mille ans en arrière...pour le
bonheur de tous.
Numéro 6 / Décembre 2006 LE RELAIT p.3
Curriculum vitea
Puisque l’occasion m’est offerte de me présenter à vous, je la
saisis. Qui suis-je? Cette question philosophique est fort
intéressante et peut être répondue suite à l’étude de plusieurs
facettes… Ben non, je blague! Je n’ai pas l’intention de vous
endormir, mais de faire en sorte que vous me connaissiez un
peu mieux.
Je suis une passionnée d’Histoire depuis l’adolescence. J’ai
même poussé le fanatisme jusqu’à faire un bacc et une maîtrise,
dont le sujet n’intéresse que moi et qui s’apparente à du
« pelletage » de nuages, dans ce domaine. Après trois années
comme guide à Parcs Canada, j’avais envie d’explorer une autre
facette de l’histoire! Je suis retournée au cégep en gestion
d’événements avec un objectif précis. Avec mon diplôme en
poche, je suis allée frapper à la porte de la Société du 400e
anniversaire de Québec. J’y ai travaillé deux ans, comme
coordonnatrice d’événements, assistante à la programmation
et responsable des bénévoles. Ce fut une expérience mémorable, sans jeu de mots! Puis, j’ai quitté mon emploi pour la
meilleure raison du monde : la naissance de mon fils, Philippe.
L’allaitement allait de soi. Chez-moi, on allaite de mère en fille.
Au départ, je m’étais dit six mois pas plus. Puis, j’ai lu et je me
suis questionnée. Le deadline du six mois est passé et j’allaitais
toujours. Je regardais autour de moi des amies qui sevraient
leurs petits parce qu’il le faut. Moi, je n’en avais pas envie. J’ai
continué. J’ai décidé de devenir bénévole chez ENL et ça a été
le coup de foudre! J’avais toujours eu l’impression d’être une
extraterrestre (bébé aux couches de coton, allaité encore à un
an et autres particularités de ce genre), mais là j’avais enfin
trouvé ma planète! Je n’étais plus seule à me questionner et à
faire les choses différemment (lire naturellement) ! J’ai vraiment apprécié le respect, l’empathie et les convictions des filles
d’ENL. Quand j’ai appris le départ de Caroline (notre ancienne
directrice), j’ai eu envie de prendre la relève et de faire un bout
de chemin avec vous toutes. Et voilà, je me suis engagée sur
cette belle route, que j’espère longue, avec vous et pour vous!
À la une d’ENL
L’employée du mois : Je tiens à remercier de tout mon cœur
Sonia Longchamps et son conjoint Éric Duhamel pour l’amélioration du site Internet, ainsi que Stéphanie Toussaint pour son
idée de campagne de financement avec Jocus et pour sa
collaboration à ce projet!
ENL célèbrera son 25e anniversaire en avril 2007. Une activité
sera organisée le 21 avril 2007 pour souligner l’événement.
Céline Loubier, Céline Lacasse et Jacinthe Bhérer, qui sont avec
nous depuis 25 ans, vont contacter les anciennes bénévoles.
Vous aurez plus d’informations bientôt. La soirée bénéfice aura
lieu le 21 avril 2007, après l’activité de soulignement du 25e.
Vous êtes toutes chaleureusement invitées à participer à cette
soirée. Je vous redonne des nouvelles d’ici peu.
Par Geneviève C. Bergeron
Si vous êtes intéressées à vous impliquer dans l’organisation
du 25e et de la soirée bénéfice ou dans la rédaction d’articles
pour le journal et le site Internet, appelez au bureau (6880262).
Le mini-colloque d’ENL aura lieu le 27 janvier, à la Y. Les
sujets abordés : le langage des signes des bébés, le portage
et l’ostéopathie. Pour nous aider à payer une des conférencières, nous vous demandons une contribution de 5$. Aussi, il
est possible pour des gens de l’extérieur d’ENL de participer
aux ateliers (10$ pour un atelier ou 20$ pour la journée). Il
y aura des gardiennes sur place. Parlez-en autour de vous.
Nous déménageons! Où? Quand? Comment? Les organismes
de l’étage sont à examiner les options. Quelle aventure!!!! À
suivre…
Des nouvelles de l’allaitement à Québec
Mamie-Lait a célébré son 25e anniversaire en novembre.
Nancy Pilote (Mamie-Lait) et Manon Méthot (Allaitement
Québec) ont presque terminé un DVD sur la mise au sein qui
s’adresse aux parents et à nous aussi. J’ai vu quelques images
et WOW! « Ça fesse » comme dirait mon petit frère! Le DVD
présente ce qu’est une bonne mise au sein, quelques positions d’allaitement et l’extraction manuelle de lait et de colostrum (oui, oui vous avez bien lu), entre autres. Nous devrions
pouvoir nous faire une soirée cinéma au début de l’année 07.
Des professeurs de l’Université Laval ont eu l’idée géniale de
créer un jeu sur ordinateur pour perfectionner ses
connaissances sur l’allaitement. Sortie prévue en 2008.
Fait d’hiver (traduit pat Catherine Arrouart)
Il existe maintenant un symbole
international désignant les endroits publics
où les bébés sont les bienvenus. Ce
symbole permettra de sensibiliser le public
à l'allaitement en plus d’indiquer les
endroits réservés aux femmes qui allaitent
et leur famille. Le symbole ne vise pas à isoler les mères, car
elles peuvent allaiter n’importe où, mais au contraire, à ouvrir
la société à leur présence. Le symbole pourrait donc servir à
désigner les endroits où les mères peuvent s’asseoir pour
allaiter, changer une couche ou brancher un tire-lait
électrique. Des lieux publics comme les centres commerciaux
et les restaurants pourraient coller l’autocollant dans leur
vitre pour indiquer que les femmes qui désirent allaiter sont
les bienvenues. Les entreprises pourraient utiliser le symbole
pour désigner la salle réservée à l’allaitement ; d’ailleurs, les
entreprises de la Californie sont tenues par la loi de mettre à
la disposition de leur personnel un salon d’allaitement. Le
symbole n’est pas protégé par un droit d’auteur et peut être
utilisé gratuitement. Il a été choisi à la suite d’un concours
organisé par la revue Mothering.
Au nom du conseil d’administration, je tiens à vous remercier
de votre implication au sein d’Entraide Naturo-Lait. Nous ne
pourrions être ce que nous sommes sans l’implication des
bénévoles, de la directrice, du personnel et des membres du
conseil d’administration. L’année 2007 sera empreinte de
changements (déménagement, restructuration) et deman-
Par Sonia Longchamps, présidente
dera beaucoup d’ouverture de vous tous, afin de faciliter la
transition. Les membres du conseil d’administration, ainsi
que votre directrice, travaillent ensemble afin d’améliorer et
de rentabiliser l’organisme. Le 25ième anniversaire de
l’organisme sera, nous l’espérons, une année charnière dans
la croissance de cette dernière.
Numéro 6 / Décembre 2006 LE RELAIT p.4
Résumé de la conférence «Le visage ombragé de la vaccination» par Cynthia Gariépy,
PAR GENEVIÈVE C. BERGERON
naturopathe et homéopathe
Madame Gariépy a souligné d’entrée de jeu que le Canada ne
possède pas d’organisme de surveillance ou de système de
divulgation des effets de la vaccination. La conférencière a, par la
suite, parlé des dangers de la vaccination comme l’augmentation
de la résistance aux antibiotiques et des allergies. Elle a aussi
beaucoup insisté sur les conservateurs chimiques présents dans
les vaccins : les métaux lourds comme l’aluminium et le mercure
(le thimerosal n’est plus utilisé, sauf dans la composition du
vaccin pédiatrique contre la grippe), le ou les virus atténués, les
antibiotiques et l’anti-gel. De plus, elle a dénoncé le fait que les
doses des vaccins sont les mêmes pour un enfant de deux mois
ou de deux ans, pour un prématuré ou pour un enfant présentant
des problèmes respiratoires, pour une enfant de huit ou douze
livres. Il y a une unicité physique des enfants qui reçoivent les
vaccins. En ce qui a trait aux avantages de la vaccination, la
conférencière s’est limitée à l’immunisation. Elle a toutefois
rappelé que lorsqu’un individu développe une maladie et qu’il la
combat, l’immunité acquise renforce sa résistance. Quelles sont
les alternatives à la vaccination? L’allaitement bien sûr procure
un bagage immunitaire; le fait d’être vigilant face aux maladies et
d’en reconnaître les symptômes et l’évolution; l’alimentation; le
sommeil; faire vacciner plus tard (entrée à la garderie et/ou à
l’école par exemple) avec un seul vaccin à la fois (vous pouvez
demander la rougeole une fois, puis les oreillons une autre fois,
etc.) ou à la carte; et ne pas faire vacciner du tout, mais ce choix
ne déresponsabilise pas pour autant. Donc, selon la
conférencière, les parents ont le droit 1) de ne pas faire vacciner,
puisqu’il n’y a pas d’obligation en ce sens dans la loi; 2) de faire
vacciner plus tard; 3) de donner un vaccin à la fois et séparément;
4) de demander qu’un titrage d’anticorps soit fait pour connaître
l’immunité de l’enfant et donc connaître le besoin de faire un
rappel ou non.
La conférencière a terminé son exposé en présentant des
références :
Arsenault, Céline. « Soins aux enfants ».
Morin, Monique. « Vaccins. Docteur Maman en a assez ».
Cave, Stephanie. « Children’s vaccination ».
Coulter, Harris et Barbara Loe-Fisher. « Shut in the dark ».
www.909shut.com
Je me fais ici l’avocate du diable. J’ai questionné quelqu’un de
l’équipe d’immunisation à la Direction de la Santé publique
parce que certains propos de Madame Gariépy me laissaient
perplexe.
À la question « mêmes doses pour un petit ou un gros ou un
grand bébé? » Oui, effectivement, c’est une même dose pour
tous, peu importe les spécificités physiques.
À la question « présence de métaux lourds dans les vaccins? »
Oui, mais ils ne se fixent pas. Une étude de Santé Canada
démontre qu’il n’y a pas de liens entre le thimerosal et l’autisme.
De plus, la quantité de produits contenus dans les vaccins a
énormément, et le terme est faible, diminué depuis 20 ans (je
n’ai pas pris soin de noter exactement mais ça ressemble à
3000 en 1980 et 125 en 2000).
À la question « est-il possible de faire donner un seul vaccin à la
fois? » Oui, mais ailleurs, pas au Canada. Les vaccins regroupent
tous plus d’un virus ici.
À la question « est-il possible de demander une recherche
d’anticorps plutôt que de recevoir d’emblée un rappel? » Ça
dépend du médecin. Certains pourraient vous l’accorder, mais la
majorité pourrait vous le refuser en raison d’études qui prouvent
que l’immunité augmente de manière optimale s’il y a un rappel
selon le calendrier de vaccination.
À la question « il n’y a personne qui effectue de la surveillance
sur les effets secondaires des vaccins? » Un non très en colère.
Il y a, au Canada, depuis plus de 15 ans, le programme IMPACT
et, au Québec, depuis 1990, le programme Espri ainsi qu’un
Protocole d’immunisation qui est mis à jour annuellement. Ces
programmes font la surveillance clinique active des effets postvaccination. Il est important, si votre enfant fait une réaction, de
le mentionner à votre médecin rapidement, pour que lui puisse
envoyer l’information. Malheureusement, peu de gens pensent
à faire cette simple démarche, mais combien importante.
À la question « et l’allaitement dans tout ça? » Oui, l’allaitement
contribue à l’immunité de l’enfant. Toutefois, malgré le fait que
la mère donne des anticorps à son enfant, ce dernier ne
développera pas pour autant ses propres anticorps. Il va
continuer à bénéficier de ceux de sa mère tout au long de
l’allaitement.
Références :
IMPACT. http://www.cps.ca/Francais/surveillance/index.htm
Espri.
Ministère de la Santé et des Services sociaux. « Protocole
d’immunisation du Québec ».
Agence de santé publique du Canada. http://www.phacaspc.gc.ca/im/index_f.html
La question demeure : doit-on prendre le risque de ne pas faire
vacciner ses enfants ou de les faire vacciner?
QUI SOMMES NOUS?
Je suis maman de deux enfants, Karolann et Anthony. Je me
suis jointe à l’équipe d’Entraide Naturo-Lait en 2003 et je suis
à la seconde année de mon premier mandat au conseil
d’administration. J’ai la chance de siéger, cette année, à titre de
présidente du C.A. Je suis une personne qui aime relever des
défis et je crois que ce sera nécessaire pour l’année 2007. Je
vous souhaite de Joyeuses Fêtes!
-SONIA
Je suis Annie Couture, vice-présidente du Conseil
d’administration. Je poursuis actuellement la deuxième année
de mon premier mandat avec beaucoup de plaisir tout en étant
maman de mon petit soleil d’Eliot de deux ans.
-ANNIE
Numéro 6 / Décembre 2006 LE RELAIT p.5
Mon congé de maternité s'est terminé en novembre dernier, et
comme je ne suis pas retournée travailler, j'ai joint les rangs des
mères au foyer! Et je suis vraiment comblée. Il y a Zoé, 2 ans et
demi, et Maurice, un an. J'ai commencé comme bénévole à ENL
au printemps dernier, et suis devenue membre du conseil
d'administration tout de suite en juin. Il semble que j'aie trouvé
ici une deuxième famille, et j'ai eu envie de mettre mon grain de
sel dans la structure de l'organisme. J'y ai trouvé beaucoup de
travail, mais plein de défis aussi, et une équipe super dynamique
avec qui j'espère faire un bon bout de chemin. Ah oui, dans
une autre vie, j'étais traductrice.
-CATHERINE
Bonjour à toutes, je suis Élaine, maman de Benjamin et Édouard.
J'ai eu le plaisir d'allaiter mes deux enfants l'un 8 mois et mon
petit dernier 11 mois. Pour moi, l'allaitement était chose toute
naturelle tout comme les couches de coton. Lors de ma
deuxième grossesse, je devais débuter mon engagement avec
ENL mais les difficultés avec cette grossesse ont fait en sorte
que j'ai dû retarder le tout. C'est avec grand plaisir que j'ai
débuté mon écoute téléphonique en 2005. Pour moi ce qui
importe est que chaque femme prenne la décision d'allaiter ou
non, en connaissance de cause et non parce qu’on lui a dit que
son lait n'est pas assez riche ou qu'elle ne réussirait pas. Je suis
convaincue qu'une maman heureuse apporte plus à son enfant
que celle qui fait son choix à contrecoeur. En 2005, j'ai aussi
débuté mon engagement avec le C.A. .... Et j'y ai découvert un
groupe sensas tout comme l'équipe de bénévoles. J'ai dû cesser
mon écoute dû à un manque de temps et des changements de vie
qui font en sorte que je ne peux offrir mon 100% sur la ligne
d'écoute mais le C.A. me permet de rester active avec ENL.
La vie nous apporte de belles rencontres et ENL est l'une des
plus belles de ma vie, ce grâce à vous toutes qui formez ENL
-ÉLAINE
Maman de Marius, 16 mois et enceinte de nouveau d’un petit
poisson d’avril, je me suis retrouvée au C.A. presque par hasard
en juin dernier. Comme plusieurs, j’ai trouvé chez ENL MA place
et j’ai envie de m’impliquer autant que possible, entre la famille
Bonjour, je m'appelle Gina et je suis membre d'ENL depuis le
printemps 03. À l'AGA de cette même année, je me suis embarquée comme trésorière au C.A. et n'y décolle plus depuis ce
temps. J'avoue que je me sens plus à l'aise de contribuer de cette
façon plutôt qu'à l'écoute téléphonique. À chacune ses forces.
Au fil des années, j'ai découvert des femmes extraordinaires, c'est
ce que j'appelle gentiment les bénéfices marginaux d'ENL.
Il y a cette ancienne présidente qui m'a semoncée une fois de ne
pas laisser tourner mon moteur (ah ! la couche d'ozone et les gaz
à effet de serre). Ça a été suffisant pour me conscientiser à jamais
au sort de notre planète.
Il y a cette autre membre, la douce paix incarnée qui vend des
écharpes et qui m'a prêté un banc d'auto et une oreille attentive.
Il y a cette doyenne d'ENL qui a pris le temps, plus d'une fois de
répondre à toutes mes questions, sans aucun jugement.
Il y a cette femme qui m'a offert deux belles cartes faites de ses
mains, une pour me remercier et l'autre à l'occasion de mon
déménagement. Ces deux petits gestes ont fleuri mon quotidien.
Il y a l'autre Céline aussi qui chaque fois qu'elle me voit,
s'intéresse à ma vie et ma famille.
Il y a cette ancienne directrice, qui, malgré nos points de vue
différents sur beaucoup de choses, m'a donné une belle leçon de
ténacité et de goût de vivre.
Il y a aussi une autre ancienne directrice avec qui je me suis liée
d'amitié et qui fait maintenant son bénévolat à mon milieu de
travail.
Il y en a de celles qui prennent les choses en main (non mais,
avez-vous vu notre site Internet? Et le journal que vous tenez
entre les mains ?). Et bien sûr, il y a toutes nos bénévoles à
l'écoute téléphonique, notre première ligne. Chaque fois que je
vous vois les filles, je trouve que vous formez une équipe hors de
l'ordinaire, vous êtes des voyageuses, des écologiques, des
artistes, des idéalistes, des altruistes, bref, vous êtes magnifiques.
C'est tout ça que ENL m'apporte, et encore davantage (notre
nouvelle directrice entre autre, est impressionnante).
Merci à vous toutes et passez de très belles fêtes en famille.
-GINA
Bonjour, je suis maman de William, 12 mois, qui a été allaité
pendant huit mois (non sans quelques petites difficultés au niveau
de ma production) et co-dodoté pendant sept mois et demi.
Nouvelle membre du C.A. depuis quelques mois, j'occupe le poste
de secrétaire, donc, la paperasse du C.A.... c'est moi qui s'en
occupe. Je crois que nous sommes une très belle équipe qui
essaye le mieux possible de vous offrir un environnement
merveilleux pour aider les mamans.
-MARIE-ÈVE
le boulot et la maîtrise à terminer en philosophie politique, pour
la promotion de ce qui est devenu une véritable passion pour
moi: l’allaitement!
-YSABELLE
Mon prix citron
Trop commercial, vous dites ?
À la mi-novembre, alors que le Père Noël débarquait, sous la
pluie, dans le quartier Saint-Roch, mon amoureux eut cette
réflexion que plusieurs ont aussi :
« J’haïs ça Noël ! C’est tellement commercial ! »
Et moi de lui répondre par cette question :
« Aimais-tu ça Noël quand tu étais jeune ? »
« Oui »
« Ce sera mon seul commentaire ! »
Commercial Noël ? Et bien moi, je dis : Non !
Numéro 6 / Décembre 2006 LE RELAIT p.6
Non, parce que dans les souvenirs que je garde de mes Noël
d’enfant, ce ne sont pas les cadeaux qui occupent la plus
grande place. Quand je pense à Noël, je pense aux pâtisseries
de ma mère que j’allais chiper en cachette dans le congélateur ;
au cipaille de ma grand-mère ; aux soirées joyeuses au cours
desquelles les adultes jouaient aux cartes pendant que les
jeunes fomentaient des mauvais coups jusqu’à épuisement
total ; la frénésie à l’idée de se coucher à pas d’heure ; les
après-midi à jouer dans la neige pour rentrer ensuite boire un
chocolat chaud en écoutant « La guerre des tuques » ; les
oncles enivrés qui entonnent des cantiques ; les rires, la
famille, les vacances. Pour moi, Noël, c’est ça. Je ne vois pas
ce qu’il y a de commercial là-dedans.
Est-ce que j’ai vraiment envie que mon fils ait comme souvenir
de Noël deux parents frustrés qui en veulent à la terre entière
parce que Noël est dont commercial ? Ou est-ce que je ne
préfèrerais pas qu’il voit une maisonnée joyeuse qui sent bon
le pain d’épice et la dinde aux atocas ? Je ne sais pas pour vous,
mais pour ma part, le choix est facile à faire. Si vous trouvez que
VOTRE Noël est trop commercial, c’est bien votre faute !
Cessez de pleurnicher et mettez un bon coup de ciseaux dans
votre Visa. Revenir à de belles valeurs pour Noël est à la portée
de tous. S’il y en a qui veulent faire exploser leurs cartes de
crédit dans le temps des Fêtes, je n’en ai rien à cirer. À la limite,
je me dis : « Tant mieux pour eux, si ça les rend heureux ! »
Pour ma part, jennémêmepa de carte de crédit !
Allez, arrêtez de chialer et fêtez !
C’est Noël, car il neige dans ma tê-te !
Joyeux Noël les filles XXX
PAR YSABELLE GAGNÉ
Cherchant un petit ensemble de ménage pour offrir à mon fils,
toujours enclin à donner un coup de main pour les tâches
ménagères, j’ai trouvé ce que je cherchais chez Toy’s “R” Us.
Il semblait bien leur “set de ménage”, mis à part son nom:
Set, ce n’est pas très français monsieur “R” Us, mais bon,
Toys “R” Us non plus, quand on y pense bien! Question d’en
savoir davantage sur le produit, je vais lire la description
disponible sur le site web de l’entreprise...
Preuve à l’appui ci-dessous, on peut lire: “CE JOUET SERA
ASSURÉMENT LE PRÉFÉRÉ DES PETITES FILLES QUI
AIMENT JOUER À LA MAMAN”
Non, non, ceci n’est pas une plaisanterie et vous ne venez pas
de vous retrouver propulsés 50 ans en arrière. Un balai et
une moppe sont les jouets idéals pour les fillettes qui veulent
jouer à la maman.
Ils peuvent bien s’asseoir dessus, leur balai!! Moi je suis allée
l’acheter ailleurs mon ensemble de ménage, même s’il m’a
coûté plus cher, parce que le leur n’était visiblement pas ce
que je cherchais, c’est-à-dire le jouet idéal pour un petit
garçon qui veut jouer au papa!
CRÉDITS
L’équipe du journal Le Relait: Marie-Ève Pellicelli, Catherine
Arrouart, Ysabelle Gagné.
Mise en page, recherche graphique: Ysabelle Gagné
Correction: Catherine Arrouart et Ysabelle Gagné
Traduction: Catherine Arrouart
Mon grand indépendant...
Ou quand c’est bébé qui dit stop
Numéro 6 / Décembre 2006 LE RELAIT p.7
PAR YSABELLE GAGNÉ
Marius allait avoir dix mois, lorsque moi et son papa avons
décidé d’ajouter un nouveau membre à notre belle famille. On
ne voulait pas se presser, on voulait laisser aller la vie, ne rien
précipiter et surtout ne pas sevrer bébé, malgré que j’étais
presque certaine de ne pas ovuler en allaitant. Je me voyais
déjà allaiter mon grand garçon avec ma grosse bedaine,
allaiter en tandem. Mais, Marius en a décidé autrement. Il
savait, il sentait que nous désirions un deuxième enfant, j’en
suis certaine. On est si uni, si connecté l’un à l’autre. Marius,
mon grand indépendant, mon fier Gaspésien, s’est donc levé
un matin en refusant le sein. Il ne le reprendra plus jamais
ensuite. Que de peine j’ai eue. J’allais terminer mon
allaitement comme je l’avais commencé : dans les larmes. Pas
déjà fini? Pourquoi? J’ai présenté le sein à Marius chaque fois
qu’il avait soif, pendant une semaine. Peut-être deux. Chaque
fois, j’ai essuyé un refus. Il était visiblement rendu là. À dix
mois, il voulait marcher seul, manger seul et maintenant il me
faisait clairement savoir qu’il n’avait plus besoin de moi pour
l’alimenter. À dix mois, mon bébé aurait un biberon. J’aurais
peut-être pu, peut-être dû insister, mais mon combat pour
l’allaitement était déjà livré. J’ai repensé à tout ce qu'on a dû
encaisser pour réussir cet allaitement, à combien j’ai cru être
une mauvaise mère. J'ai haï allaiter pendant deux mois. J'ai eu
mal pendant deux mois. Et après, il y a eu la mastite et les
trois abcès. Ça aura pris: du Purelan, du Cortate, de la crème
antibiotique, une téterelle, un cathéter, des antibio oraux et
intraveineux, des visites à l'hôpital tous les jours pendant
deux mois. Ça aura pris quatre mois, avant qu'on puisse dire:
Yes! Ça marche! Juste d'un sein, mais ça marche. On en aura
entendu de toutes sortes... "Ça ne marchera jamais madame,
vous devriez arrêter". C'était bien mal nous connaître. Quand
Marius a eu huit mois, on s'est dit qu'on avait atteint notre
objectif: ça faisait aussi longtemps que ça allait bien que de
temps que ça avait mal été. Notre pari était gagné: ma vision
de l'allaitement serait à jamais positive!
Face à ce que je considérais comme un nouvel échec, je
n’avais plus envie de me battre. J’ai eu beaucoup de peine face
à cette cassure trop rapide, tellement inattendue. Mais Marius
semblait heureux de son choix. Un mois et demi plus tard,
mes règles n’étant toujours pas de retour (depuis mon
accouchement), je décide, à tout hasard, de faire un test de
grossesse. Surprise! Le sevrage de Marius lui aura laissé un
petit frère ou une petite sœur. Je suis en paix avec cet
allaitement qui s’est terminé trop tôt pour moi : Je serai de
nouveau maman et c’est un peu grâce à toi, mon Marius
adoré. Ce sera notre bébé à tous les trois.
Et selon mes calculs, en dix mois, j'aurai porté mon fils à mon
sein quelques 2000 fois. Pas si mal, non?!
MOTS D’ENFANTS
La course
PAR MÉLISSA MORIN
Mon fils de cinq ans et ma fille de bientôt quatre ans discutaient
des enfants qu’ils auraient un jour ainsi que du modèle de voiture
qu’ils conduiraient. C’était une conversation des plus sérieuses.
Mathilde : Je vais être dans ma voiture avec mon amoureux et
mon bébé.
Jacob : Je vais être dans ma voiture, je vais rouler très vite et
gagner la course.
Mathilde : Moi aussi, je vais gagner la course parce que mon
amoureux va rouler très vite.
Jacob : Tu ne peux pas faire la course, ton bébé va avoir peur.
Mathilde : Ben non, il va téter, il aura pas peur quand je vais le
faire téter.
Jacob : Ben, on peut pas faire téter un bébé quand la voiture
roule, c’est dangereux. Il faut faire une pause et le prendre dans
nos bras.
Mathilde : Ben, mon bébé va faire dodo dans mes bras, dans mon
salon.
Morale de cette histoire : Bien que la situation n’ait ni queue ni
tête, il est facile de comprendre qu’un bébé n’a pas peur quand il
tète ou dort dans les bras de sa maman. Si ma petite fille de
quatre ans l’a si bien compris, pourquoi est-ce encore si difficile
de faire comprendre ça à certains adultes…
Vous cherchez une idée cadeau pour Noël? Pourquoi ne pas offrir
la doudou ENL? Pour seulement 20$, vous aiderez l’organisme
tout en gâtant un tout petit.
Pour information: 688-0262
Un très Joyeux Noël et une Bonne Année à
toutes et tous. Du bon temps en famille, de
la joie et des rires, un peu de répit pour
celles et ceux qui en ont besoin et une
année 2007 pleine de bonheur et de rêves
réalisés. En espérant que la magie de Noël
trouve son chemin dans le coeur de chacune
et chacun et principalement pour celles et
ceux qui ont eu une fin d’année difficile.
JOYEUX NOEL
L’équipe du Relait
Ma copine Marie
Numéro 6 / Décembre 2006 LE RELAIT p.8
PAR MÉLISSA MORIN
J’ai rencontré Marie (nom fictif) il y a plus de trois ans. Elle et
son conjoint suivaient mes rencontres à Beauport. Petit bout
de femme d’à peine 100 livres, elle semblait n’avoir que 25
semaines de grossesse, alors qu’elle devait accoucher dans les
semaines à venir. À la fin de la première rencontre, elle reste
pour me poser une question et le déclic se fait immédiatement.
Plus de 30 minutes plus tard, elle part enfin ! Les deux autres
rencontres se sont terminées de la même manière, sauf qu’à la
fin, nous parlions de tout sauf d’allaitement, conversation
entre deux femmes qui deviennent des amies.
À l’époque, j’étais une nouvelle animatrice, bénévole depuis un
peu plus d’un an. Je croyais que toutes les femmes pouvaient
allaiter si elles le voulaient vraiment. Laissez-moi vous dire que
j’ai appris beaucoup de choses avec Marie! Elle me téléphone
de l’hôpital pour m’annoncer la naissance de son fils, mais
surtout pour me demander conseil : son magnifique bébé, né
naturellement, sans épidurale, ne tète pas. Il prend bien le
sein, mais aucun mouvement ne se fait. Le personnel est
consterné, bébé reçoit bien vite des suppléments au gobelet,
et sa maman, si convaincue de l’allaitement, commence à se
décourager. Je l’envoie donc voir Céline dès sa sortie de
l’hôpital. Celle-ci constate qu’effectivement, bébé ne fait aucun
mouvement de succion ! Marie revient chez elle, pleine de
confiance, avec quelques trucs qui ont marché avec d’autres
bébés. Malheureusement, rien ne fonctionne. Elle va donc voir
Jean-Claude Mercier, qui constate lui aussi que ce bébé, cas
rare, ne sait pas téter ! Marie ne se décourage pas, elle tire son
lait, passe des heures à nourrir son fils au gobelet. Docteur
Mercier lui conseille finalement le biberon, question de garder
un peu de temps pour autre chose et aussi d’apprendre au petit
à téter. Il sera toujours temps par la suite de corriger la mise
au sein. Marie dut se battre pendant une semaine pour que son
fils boive enfin une once au biberon, car il a toutes les misères
du monde à téter. Bébé a maintenant six semaines.
Derrière tout cela, il y a Marie, qui a un métabolisme extrêmement rapide. Elle perd du poids, descend même en bas de 100
livres ! Elle commence à avoir des problèmes de pression, des
mastites à répétition. Bref, tirer son lait devient un calvaire !
Elle continue donc ainsi jusqu'à ce que bébé atteigne sa
huitième semaine. Elle cesse de tirer son lait à contrecoeur,
mais sa santé en dépend. Quelle leçon d’humilité pour moi, qui
a appris que parfois, ça ne marche pas, même si la maman a
tout fait !
Quelques mois plus tard, Marie attend un deuxième garçon.
Elle se questionne beaucoup sur sa décision d’allaiter. Elle
consulte une nutritionniste pour savoir s’il existe un truc pour
cesser de perdre du poids. Après une longue réflexion, elle
décidera de ne pas allaiter ce bébé. Le plus vieux a tout juste
un an quand son frère arrive, elle ne peut pas se permettre de
retomber malade. Combien de fois l’ai-je entendue me
demander si elle avait pris la bonne décision !
Ses garçons grandissent et Marie tombe à nouveau enceinte.
Cette fois, elle m’annonce fièrement qu’elle a décidé d’allaiter
Des impressions durables
Quand la relation d’aide se termine, votre dernier contact avec la
mère vous fournit l’occasion de renforcer son impression de
compétence et de confiance en elle.
elle
Il peut être tentant d’évaluer l’efficacité de votre intervention en
considérant l’évolution de l’allaitement et les décisions prises par
la mère. Rappelez-vous cependant que les choix de la mère ne
reflètent pas la qualité de l’aide qu’elle a reçue. Chaque situation
subit l’influence d’une foule de conditions individuelles. Par
exemple, la santé de la mère, la situation familiale, le désir
d’allaiter, le soutien, l’accès à l’information, la nutrition et les
connaissances sont tous des facteurs qui influent sur le déroulement de l’allaitement. Il existe d’autres considérations importantes comme la durée de la grossesse, la santé du bébé, son
tempérament, une anomalie physique et le type d’allaitement.
Alors, comment savoir si une personne-ressource en allaitement
a bien rempli son rôle? Même si la mère interrompt son allaitement plus tôt que prévu, si elle est satisfaite de sa décision et de
la relation d’allaitement qu’elle a vécue, vous aurez un excellent
indice de votre succès. Estime-t-elle que ses sentiments ont été
respectés?
respectés L’avez-vous aidée à se sentir bien dans son rôle de
mère et dans sa façon personnelle de répondre aux besoins de
son bébé?
bébé
Bien que l’un de vos buts, en tant que personne-ressource, soit
de fournir de l’information fiable sur l’allaitement, il est
primordial que chaque maman sache combien elle est importante
pour son bébé et comment l’allaitement peut être une façon
fantastique de le démontrer. Après un appel, chaque mère devrait
se sentir acceptée.
acceptée Le message le plus important serait que
instinct.
chaque mère ait confiance en elle et en son instinct
Tiré de : Traité de l’allaitement maternel, par Catherine Arrouart
ce bébé. Elle fera de l’allaitement mixte, car elle ne peut
toujours pas se permettre de perdre du poids, mais rien ne
pourra l’empêcher de donner le sein à sa fille ! Mais bien sûr,
pas question que ce soit facile pour elle : elle accouche à 35
semaines de grossesse ! Le bébé a un bilan de santé parfait, un
bon poids, simplement un peu instable. Quand elle s’informe
du moment où elle pourra lui donner le sein, on lui dit de façon
catégorique qu’elle ne pourra pas allaiter, puisqu’elle ne veut
pas tirer son lait. Heureusement, elle tombe sur une infirmière
en qui elle a confiance et elle lui raconte son histoire. Celle-ci
comprend que pour Marie, le tire-lait est un instrument de
torture et qu’il est hors de question pour elle de tirer son lait.
On inscrit donc au dossier qu’elle fera de l’allaitement mixte :
préparation en son absence et sein quand elle sera là. À 15
jours de vie, la petite rentre à la maison, en pleine forme. Marie
est aux anges jusqu'à ce que des douleurs se fassent ressentir
aux mamelons. Elle vient voir Céline, ensuite Docteur Mercier.
Aujourd’hui, la petite a deux mois. Elle est allaitée
exclusivement de jour, le soir, papa prend la relève avec un
biberon. Marie se sent bien, n’a pas de perte de poids majeure
comme lors de sa première tentative d’allaitement. Elle voit
Docteur Mercier toutes les semaines, car aucun traitement ne
semble vouloir venir à bout du muguet qu’elle traîne depuis
plus d’un mois. J’ai parlé à Marie hier, et savez-vous ce qu’elle
m’a dit ? Que c’était merveilleux d’allaiter son bébé !
CHRONIQUE DE SAISON
PAR MARIE-ÈVE PELLICELLI
Cher Père Noël...
Personne ne sait quand les enfants ont
commencé à écrire des lettres au Père Noël,
mais la pratique était certainement courante
dans les années 1870. En plus du pôle Nord,
les lettres des enfants étaient souvent adressées à des villes situées à proximité, au ciel
ou simplement au Père Noël. En 1869, les
frères McLaughlin ont publié les Ateliers de
jouets du Père Noël et c'est un poème de George P. Webster
qui a établi que le Père Noël vivait au pôle Nord.
Dans une jolie petite ville appelée St-Nicolas.
Avec ses maisons et son église au pied de la colline,
Sa demeure pendant les longs mois d'été,
Est cachée dans la glace et la neige du pôle Nord...
En 1982, pour s'assurer que le Père Noël recevait toutes ses
lettres, Postes Canada lui a donné une adresse officielle et a
invité les enfants du monde entier à transmettre leurs
souhaits au Père Noël. À l'heure actuelle, plus d'un million
d'enfants écrivent au père Noël à l'adresse suivante:
Numéro 6 / Décembre 2006 LE RELAIT p.9
Père Noël
Pôle Nord
HOHOHO
Canada
CHRONIQUE LITTÉRAIRE
PAR CATHERINE ARROUART
Splendeur et misères de la maternité
Dans Splendeur et misères de la
maternité, Jane Lazarre décrit sa
première sortie sans son bébé, qui
a plusieurs mois déjà. Ça vous
rappelle des souvenirs?
« Sans mon petit paquet dans les
bras, sans le landau roulant devant
moi comme un maître puissant et
exigeant, je percevais la nuit comme je ne l’avais plus fait
depuis des semaines. Je voyais les étoiles différemment :
c’étaient les mêmes que celles que, avant, j’avais aimé
contempler sans détourner constamment les yeux pour
vérifier le bon sommeil de Benjamin. Debout près de la
voiture, je bus cette solitude à grandes gorgées, l’aspirant
dans mes poumons : l’espace d’une seconde merveilleuse, je
coupai tout lien avec mon corps – puisqu’à tous égards ce
corps me rappelait mon nouveau statut – et renouai
connaissance avec un moi que j’avais cru perdu. »
Pause pub
Chaque lettre comportant une adresse de retour reçoit une
réponse du Père Noël. Pour faire en sorte que les enfants
reçoivent une réponse avant Noël, ces derniers devraient
envoyer leur lettre le plus tôt possible. Près de 11 000 lutins
postaux aident le Père Noël à accomplir cette tâche. Les
réponses sont rédigées en français, en anglais et en plus de
20 autres langues, ainsi qu'en braille.
Cette publicité tirée de l’ouvrage Un Québec en mal d’enfant.
La médicalisation de la maternité, 1910-1970 , qui se veut très
dure à l’égard des mamans québécoises non-allaitantes, était
un des moyens pris pour inciter les mères canadiennesfrançaises à allaiter leurs petits. En effet, malgré que
l’allaitement était présenté, dans les années 30, comme le
moyen de faire chuter la mortalité infantile, nos mamans de
ce temps étaient peu disposées, moins que les autres
canadiennes, à présenter le sein, se privant ainsi d’un
contraceptif de choix! (Y.G)
Merci à Geneviève C. Bergeron qui m’a mise au courant de
l’existence de ce livre.
Veau: Pourquoi bois-tu mon lait, ta maman ne peut-elle donc
pas te donner le sien?
Bulletin sanitaire, vol. 29, no 3 (mars-juin 1929), p. 83,
tiré de BAILLARGEON, Denyse, “Un Québec en mal
d’enfant. La médicalisation de la maternité, 1910-1970”,
Montréal, Remue-ménage, 2004, p. 57.
Truc culinaire PAR MARIE-ÈVE PELLICELLI
On reçoit à la maison un enfant qui a diverses allergies, ou bien
notre propre enfant a des allergies, mais on veut faire un
dessert... un gâteau de fête par exemple. Voici un gâteau extra:
Gâteau blanc
Déjouer les allergies alimentaires p. 235
Idéal pour un premier anniversaire.. ou pour manger avec un
coulis de fruits! Délicieux avec le glaçage à l'orange!!!
Numéro 6 / Décembre 2006 LE RELAIT p.10
1 1/2 tasse de farine de blé à pâtisserie, tamisée
6 c à soupe de sucre
2 c à thé de poudre à pâte
1/2 c à thé de bicarbonate de soude
1/4 c à thé de sel
2/3 tasse de jus de pommes
1 1/2 c à thé de vanille (pure)
1/3 tasse de saindoux (gras de porc)
3 c à soupe d'huile de canola
3 c à soupe de compote de pommes non-sucrée
1 c à thé de vinaigre blanc
Préchauffer le four à 350F.
Dans un bol, mélanger la farine de blé, le sucre, la poudre à pâte,
le bicarbonate de soude et le sel. Ajouter le jus de pommes et
la vanille et bien mélanger.
Écraser le saindoux avec une fourchette dans un second bol.
Verser l'huile de canola et battre avec un fouet jusqu'à ce que le
mélange soit crémeux.
Incorporer dans le premier bol le contenu du second bol.
Ajouter la compote et le vinaigre. Battre en incorporant le plus
d'air possible dans la pâte.
Verser dans un moule rond graissé et cuire au four pendant
environ 35 minutes.
Laisser refroidir et démouler.
*sans oeuf, lait, soya, arachides, noix, graines de sésame
LE SAVIEZ-VOUS?
Une étude publiée dans le Journal of Pediatrics
(Butte et al., 1984) a démontré qu'un bébé
allaité, âgé de quatre mois, consommait 25%
moins de calories qu'un bébé du même âge
nourri au lait artificiel, même si leur poids était
comparable. Certaines personnes attribuent ce
besoin moindre de calories au rythme cardiaque mieux
organisé du bébé allaité, ce qui amène une dépense d'énergie
moins grande comparativement au bébé nourri au lait
artificiel (Roepke, 1995; Zeskind et Geoff, 1992).
Tiré de : Traité de l’allaitement maternel, par Catherine Arrouart
Lotion nettoyante pour débarbouillettes
de bébé
Tiré du blogue de Martine la banlieusarde
http://www.banlieusardises.com/
Avec la permission de l’auteure
Ingrédients
· 900 ml d'eau bouillante
· 100 ml de gel d'aloès (facultatif)
· 1 c. à table d'huile de calendula
· 1 c. à table de savon liquide (ou shampoing) pour bébé
· 4 gouttes d'HE de lavande officinale (facultatif - évitez
d'utiliser toutes HE sur la peau de bébé avant au moins 2
mois - d'autres recommandent de ne jamais en mettre sur
des lingettes qui seront en contact avec les parties intimes)
Matériel
1 boîte rectangulaire de plastique de lingettes jetables
20-25 débarbouillettes lavables (lingettes) d'environ
8 x 8 pouces, pliées en 2
Préparation
Selon le modèle de boîte que vous avez choisi, voyez s'il y
a lieu de défaire une partie du couvercle pour qu'il soit aisé
de sortir les lingettes lavables;
Délayez le gel d'aloès dans l'eau bouillante, puis
mélangez-y l'huile de calendula, le savon liquide et l'HE de
lavande;
Afin d'éviter que l'huile et le gel d'aloès (difficile à diluer)
se retrouvent entièrement sur la débarbouillette du
dessus, déposez 4-5 débarbouillettes lavables, puis versez
un peu de lotion nettoyante, encore quelques
débarbouillettes, puis de la lotion, jusqu'à utilisation
complète des deux.
On peut faire la lotion avec ou sans gel d'aloès, elle sera
tout aussi efficace pour nettoyer. Personnellement, je
préfère avec, car la lotion est à la fois plus douce et
apaisante pour les fesses de bébé.
Truc de mère occupée
PAR CATHERINE ARROUART
Lorsque je fais des muffins, je double la recette. Je fais cuire
la moitié de la préparation, et je congèle l’autre moitié dans un
contenant de plastique. Au besoin, je laisse la préparation
dégeler sur le comptoir une heure ou deux, la verse dans les
moules, et hop! au four! C’est prêt en 20 minutes.
Nouveau venu
Elles souffleront leurs bougies...
Décembre:
18: Julie Poulin
Janvier:
20: Marie-Ève Pellicelli
24: Chantal Gagnon
Février:
1: Stéphanie Toussaint
6: Julie Saint-Onge Michaud
21: Nathalie Laflamme
Les prochaines formations à la DSP
Julie Paquet a eu son petit Vincent dimanche le 19
novembre à Québec! Un bel accouchement naturel dont elle
est très fière.
Félicitations aux heureux parents et bienvenue au petit
Vincent
MINI-COLLOQUE
D’ENTRAIDE
NATURO-LAIT
QUAND?
OÙ?
Base:
Base
14/02/2007, de 8h30 à 16h30
ABCDE de l’allaitement et Les difficultés fréquentes
d’allaitement
Numéro 6 / Décembre 2006 LE RELAIT p.11
14/03/2007 de 8h30 à 12h
Le gain de poids lent/supplémentation
27 janvier 2007, 9h à 16h30
YWCA (855, avenue Holland)
Programme préliminaire
9h30-11h30
Conférence sur le langage des signes de bébé (baby signs)
par Valérie Paré
Fiches de signes disponibles au coût de 10.00$
12h-13h30
Intermédiaire (Base préalable):
préalable)
Repas communautaire
21/03/2007 de 8h30 à 12h
Les problématiques infantiles
13h30-15h
28/03/2007 de 8h30 à 12h
Les problématiques maternelles
15h-16h30
Pour inscription, contactez Marie-Nellie Casse au 6667000, poste 431
La prochaine parution du Relait est prévue pour mars,
vous avez jusqu’à la fin du mois de février pour nous faire
parvenir
vos
textes
à
l’adresse
suivante:
[email protected] ou au bureau d’ENL.
Témoignages, présentations, trouvailles, informations
pertinentes sur l’allaitement, la grossesse, la vie de
famille. On attend vos textes en grand nombre.
Atelier sur le portage par Line Alain
Ostéopathe : qui est-il? Que fait-il? par Anne PerronArseneault
Deux gardiennes
supplémentaires.
seront
sur
place,
sans
frais
Pour toutes questions ou pour vous inscrire, contactez le
bureau d’Entraide Naturo-Lait au 688-0262. Les coûts
d’inscription sont de 10,00$ pour un atelier ou 20,00$
pour la journée, payables sur place. Seules les personnes
pré-inscrites recevront un certificat de participation.
Le coût de participation est de 5,00$ pour les bénévoles
d’Entraide Naturo-Lait.