Le Midol - AllezBourgoin.com

Transcription

Le Midol - AllezBourgoin.com
DU 4 AU 10 NOVEMBRE 2013
Midi Olympique N° 5206 - Espagne 3,30€ - Polynésie - 1080 XPF - Suisse 5,10 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 3,30€ Rugbyrama.fr
60 Oscars Midi Olympique
e
L’équipe du monde réunie à Paris
4 et 5
N°157 - lundi
Lundi
Numéro 157 du lundi
4 novembre 2013 -
Supplément du Midi
Olympique n° 5206
– Ne peut être vendu
séparément – Commission
4 novembre 2013
paritaire n°0712 K
81955
Huit
pages
ISÈRE
Avec ce numéro
Jonah Lomu :
« J’ai
peur »
À QUELQUES JOURS DE FRANCE - NOUVELLE-ZÉLANDE,
INVITÉ PAR MIDI OLYMPIQUE À L’OCCASION
DES 60 OSCARS DE NOTRE JOURNAL, JONAH LOMU
e
SE LIVRE. SUR LE JEU, SUR LES BLACKS ET LES FRANÇAIS
MAIS AUSSI SUR LUI-MÊME DONT L’EXISTENCE EST
DEVENUE SI FRAGILE. INTERVIEW VÉRITÉ.
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LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Oscars Midi Olympique
L’invité
JONAH LOMU - ANCIEN AILIER DES ALL BLACKS : INVITÉ D’HONNEUR DE MIDI OLYMPIQUE, JONAH LOMU
NOUS A ACCORDÉ SAMEDI SOIR UNE LONGUE ENTREVUE, DANS LES SALONS FEUTRÉS DU FOUQUET’S, À PARIS.
Éditorial
Jacques VERDIER
[email protected]
60 ans d’histoire
S
i Midi Olympique est né le 28 septembre 1929 et fêtera dignement, l’an prochain, ses quatre-vingt-cinq ans d’existence, votre journal célébrera, ce soir, sur
les Champs-Élysées, ses soixante ans
d’Oscars. Soixante années de cérémonies, soixante années d’histoire, soixante années
de récompenses aux meilleurs joueurs de ce jeu !
Tout avait commencé, il vous en souvient peutêtre, lors de la saison 1953-1954, avec la remise
d’un Oscar d’or, accordé, excusez du peu, à Lucien
Mias, le docteur pack du XV de France. Et tout se
poursuivra, ce soir, à l’invitation de notre président
Jean-Michel Baylet, par une soirée mémorable,
où seront réunis, comme chaque année, les meilleurs
joueurs de la saison élus par nos lecteurs, mais
aussi, anniversaire oblige, cerise considérable sur
un gâteau d’importance, la plus belle équipe de tous
les temps, tous pays et toutes générations confondues.
Un jury de journalistes spécialisés s’est risqué
depuis des mois, avec la part de subjectivité et
d’innocence que pareil exercice exige, à tenter de
composer au plus près de son cœur, de ses fidélités et de ses croyances, une équipe de rêve.
Exercice impossible ? Il y a un peu de ça. Nous
savons tous, ce que pareil palmarès comporte
d’injustices, mais encore fallait-il oser s’y risquer.
Et sans vouloir, une seule seconde, manger le morceau et délivrer avant l’heure la composition d’une
équipe proprement ébouriffante qui rassemblera, sous un même toit, les idoles de notre passé
et les « stars » du moment, je me félicite, au nom
de notre journal, de voir avec quel empressement
ces derniers ont répondu à notre invitation, qu’ils
viennent de Nouvelle-Zélande ou d’Afrique du
Sud, d’Irlande ou du pays de Galles, d’Angleterre
ou de quelques coins reculés de notre chère France,
qu’ils aient trente ou soixante-dix ans.
Certains, vous le comprendrez en lisant ces pages,
sont déjà arrivés sur notre sol pour y passer en
famille, à l’invitation de notre journal, quelques
jours délicieux. Jonah Lomu est évidemment de
ceux-là, comme Gareth Edwards, l’immense demi de mêlée gallois des années soixante-dix, ou
Mickaël Jones, le formidable flanker des All Blacks
de Nouvelle-Zélande champion du monde en
1987, dont vous lirez les commentaires dans les pages voisines. Mais ils seront quinze ce soir, comme
au temps du rugby d’autrefois, à pénétrer sous
les ors de ce grand établissement parisien et nous
ne sommes pas peu fiers d’avoir pu les réunir.
Qu’on nous comprenne bien : il ne s’agit pas tant
de se pousser du col, que de rappeler, en pareille
circonstance, l’amour que notre journal porte à
ce jeu, aux hommes qui le font, au passé qui nous
rassemble, aux espérances qui nous guident. De
temps à autre, étourdis par l’abondance des rencontres, découragés par les incessantes batailles
propres à l’univers de ce jeu, il nous arrive de
faire silence et de guetter quelles présences résistent au temps et le peuplent. Ainsi les perspectives se rétablissent-elles, les arbres cessent de cacher la forêt et la forêt d’étouffer les quelques
géants qui se dressent et nous assignent au rêve.
Ce sont nos héros. Il n’était que temps de leur
rendre hommage. ■
Sommaire
● P. 2 - 5 Oscars Midi Olympique L’interview Jonah
Lomu. Pages 2 et 3. La cérémonie des Oscars. Pages 4 et 5.
● P. 6 à 9 Dossier France - Nouvelle-Zélande. Pages 6
et 9.
● P. 10 à 17 Top 14 Le point. Pages 10. Brive - Toulouse.
Page 11. Montpellier - Grenoble. Page 12. Biarritz - RacingMetro 92. Page 13. Oyonnax - Perpignan. Page 14. Paris Bayonne. Page 15. Toulon - Bordeaux. Page 16. Castres Clermont. Page 17.
● P. 18 International Actualité. Page 18.
● P. 19 à 23 Pro D2 Le point. Page 19. Béziers - La
Rochelle et Bourg-en-Bresse - Mont-de-Marsan. Page 20.
Aurillac - Lyon et Agen - Carcassonne. Page 21. Narbonne Tarbes et Colomiers - Auch. Page 22. Bourgoin - Pau et Dax Albi. Page 23.
● P. 24 à 30 Ovalie Fédérale 3. Page 24. Séries. Page
25. Nord-Paris. Page 26. Sud-Est. Page 27. Centre Sud.
Page 28. Grand Ouest. Page 29.
● P. 30 Treize Actualité. Page 30.
● P. 31 à 36 Horizons Opinions. Page 31. Technique
Page 32. Un jour une histoire. Entretien. Page 33. Cris et
chuchotements Pages 34 et 35. Régions. Page 36.
« J’AI PEUR »
À peine débarqué après 24 heures de vol, Jonah Lomu a filé vers l’hôpital Necker pour six heures de dialyse. À son retour, le All Black se confia comme rarement.
Et le lendemain, il en profita pour visiter Paris. Mardi, au lendemain des Oscars, il rejoindra le Sud de la France pour quelques jours de vacances. Photos DR
Par Marc DUZAN
[email protected]
L
a berline qui conduisait Jonah Lomu
de l’hôpital Necker au Fouquet’s
plongeait vers les Champs Elysées.
Lorsque le chauffeur bifurqua finalement vers l’avenue George V,
Jonah, l’homme qui fit basculer ce
jeu dans le professionnalisme, extirpa difficilement son double mètre de l’habitacle. Au
moment où il s’enfonçait vers les salons du
Fouquet’s, il se heurtait alors à la lumière brutale d’un énorme lustre de cristal, fermait les
yeux de surprise avant de sourire au maître
d’hôtel et de conduire Nadene au restaurant
gastronomique logé au premier étage. Jonah
sortait de six heures de dialyse, tombait de
sommeil mais se prêtait volontiers au jeu des
paparazzis, griffonnait des autographes, expliquait à un touriste britannique les raisons
de son séjour parisien, l’anniversaire de Midi
Olympique et les quelques jours de vacances
qu’il s’accorderait ensuite dans le sud, avec
la mère de ses enfants. « Les dialyses font désormais partie de ma routine. Je passe environ
six heures à l’hôpital, à raison de quatre fois
par semaine. Est-ce douloureux ? Non. Mais
c’est épuisant. » L’organe greffé en 2004 (le
donneur, Grant Kereama, est toujours animateur de radio à Auckland) tourne aujourd’hui
au ralenti. Afin de compenser l’insuffisance
rénale dont il souffre depuis près de vingt
ans, Jonah Lomu n’a donc pas d’autre choix
que les dialyses et les médicaments, censés
purifier son sang et renforcer un système immunitaire émoussé par la maladie. Bon an
mal an, malgré la lourdeur du rituel, l’ancien
ailier des All Blacks a trouvé un équilibre.
« Les premiers traitements auxquels j’ai été
soumis ne me réussissaient pas. J’étais tou-
jours affamé. Après la Coupe du monde 1995, ter avec la popularité de l’enfant de Mangere.
j’ai même dépassé les 140 kg. J’avalais deux « Le jour où Rupert Murdoch a fait basculer le
poulets par jour ! » John Hart, son ancien en- rugby dans le professionnalisme, nous confiait
traîneur en équipe nationale, a toujours af- Michael Jones quelques heures avant cette
firmé que Lomu n’avait jamais évolué à 100 % entrevue, il ne l’a pas fait par amour du jeu. Il
de ses capacités réelles. « Il n’a pas tort. Je voulait avoir Jonah sur son écran télé. Le reste,
c’était de l’habillage. »
n’avais pas 20 ans lorsque les
premiers signes de la maladie sont apparus. Malgré tout,
JE NE POURRAI PAS RAFFÛTER
je pense avoir marqué quelUN BÉBÉ
ques jolis essais… » Lesquels
Jonah Lomu se retourne raont fait de lui une star planérement vers le passé. Quand
taire. « J’ai toujours l’impresil le fait, il a du mal à se persion d’être plus connu en
suader qu’il fut, quatorze ans
Europe qu’en Nouvelleplus tôt, l’homme qui humiZélande. À Paris, les gens sont
lia Mike Catt et fit de l’épaule
incroyables. Un jour, un type
intérieure de Xavier
m’a reconnu en voiture, a proGarbajosa un membre tout
fité d’un feu rouge pour araussi inutile que le petit orrêter son véhicule au milieu
teil. « Je ne pourrai pas raffûdu carrefour. Il a alors frapter un bébé, aujourd’hui. Les
pé à la porte du taxi pour me
deux dernières années ont
demander une photo. Derrière,
d’ailleurs été un enfer, pour
les gens étaient fous de comoi. J’ai eu envie de tout lâlère. Tout le trafic était blocher. J’ai souhaité que tout
qué. » Jonah lève maintenant
s’arrête. Sans mes enfants et
les yeux vers Nadene, comme
ma femme, je n’aurai pu repour demander à son épouse
lever la tête. » Et Jonah de
l’autorisation de poursuivre.
nous raconter cette soirée
Jonah LOMU
Celle-ci, visiblement au fait
de septembre 2011 où, quelAncien ailier des All Blacks
de ce que s’apprête à raconques heures après avoir outer son mari, lui donne son
vert le Mondial, il crut vivre
blanc-seing : « Il y a quelques
ses derniers instants : « J’étais
années, sur les Champs Elysées, une jeune femme à la maison. Je trimbalais des rideaux d’une
a couru vers moi pour m’embrasser. Elle tenait pièce à l’autre. Tout à coup, je me suis senti très
à tout prix à me laisser quelque chose en ca- faible, j’ai eu des vertiges et j’ai vomi. Quand
deau. Mais elle n’avait rien sous la main. Alors, j’ai perdu connaissance, ma tête a frappé le raelle a enlevé son soutien-gorge et me l’a don- meur dont on se sert, Nadene et moi, tous les
né… » La Lomumania n’a pas de limite. Ni matins. On m’a conduit d’urgence à l’hôpital. »
Jonny Wilkinson, ni Dan Carter, ni Sébastien Il fait claquer sa langue sur son palais, balaye
Chabal n’ont jamais pu ne serait-ce que flir- le souvenir d’un geste de la main et s’empare
« Je n’avais pas
20 ans lorsque
les premiers
signes de la
maladie sont
apparus.
Malgré tout,
je pense avoir
marqué
quelques jolis
essais... »
Oscars Midi Olympique 3
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
BEN SMITH, « LA RÉFÉRENCE » Lorsque l’on interroge Jonah Lomu sur ses
héritiers au poste d’ailier, l’ancien All Black cite tour à tour les noms de Julian
Savea et Bryan Habana, « Mais le joueur qui m’impressionne le plus à ce poste
reste le Néo-Zélandais Ben Smith. Il est d’une incroyable rapidité, surgit où on ne
l’attend pas et sait parfaitement finir les actions. C’est LA référence à ce poste. »
NTAMACK, SON CAUCHEMAR Lomu ne se risquera jamais à un pronostic concernant le test-match de samedi, surtout pas face à l’équipe qu’il a toujours considéré
comme sa bête noire, le XV de France. « L’adversaire qui m’a le plus impressionné
reste Emile Ntamack, que j’ai affronté en 1994. J’avais 19 ans et je jouais là mon
premier test match. Ntamack m’avait tout fait, ce jour-là. Il m’a fait progresser. »
MONDIAL 95, UN SOUVENIR CONTRASTÉ Les All Blacks ont-ils été empoisonnés, comme le suggère la rumeur, à la veille d’affronter les Springboks en
finale du Mondial 1995 ? Jonah Lomu n’en est pas certain : « La seule chose
dont je sois sûr, c’est que nous n’étions pas au top, au moment d’entrer à l’Ellis
Park. Mais le titre des Springboks est l’une des plus belles histoires du rugby... »
L’ancien ailier néo-zélandais entretien un rapport particulier avec la France qui, sur le terrain, ne lui a jamais
fait de cadeau... En 2009-2010, il y termina pourtant sa carrière en Fédérale 1, sous le maillot de Marseille,
pour un ultime défi sportif trop difficile à relever. Photo DR
du verre d’eau lui faisant face. Lomu nous assure taine d’années arrivait par la droite, le menaçait
maintenant vivre comme si tout devait s’arrêter avec un couteau avant de lui demander de retirer
demain, chérit le projet olympique comme s’il ses pompes. Alors, Jonah a déplié son immense
était son propre sang, consacre plusieurs heures squelette et gonflé le torse.
par jour à expliquer le rugby à Brayley et Dhyreille, « Le mec a levé la tête et m’a dit : c’est bon, désolé,
ses deux fils. « Brayley est Français ; il est né à casse-toi ! Et j’ai repris mon chemin, mes chaussuMarseille. Le jour de la finale de la Coupe du monde, res aux pieds. » Deux ans plus tard, alors qu’il veil a même tenu à porter le maillot des Bleus. J’ai nait d’intégrer le Wesley College (« deux routes
cru qu’il allait pleurer lorsque Richie (Mc Caw) a s’offraient à moi : ou la rue, ou le sport ; mes amis d’ensoulevé le trophée. Dhyreille, c’est la fashion victim fance sont ou en prison, ou six pieds sur terre, je
de la famille. Il change de fringues cinq fois par crois avoir fait le bon choix »), il remportait les
championnats scolaires du trijour. » À l’ombre des petites chople saut, du sprint et du 110 mèses, comme apaisé par les bontres haies. « Il est le plus bel athlète
heurs du quotidien, Jonah Lomu
que j’ai jamais rencontré, poursuit
(38 ans) envisage un avenir. « Je
Michael Jones. Jonah est unique.
pense à la mort, bien sûr. J’ai
On raconte même qu’à la veille
peur de mourir. » Mais tant que
du Mondial 1995, les All Blacks
le monde lui épargne ses orareçurent ce fax à leur hôtel : le
ges, il parvient tant bien que
rugby est un sport collectif, les
mal à oublier. « Les idées noires
gars. Le rugby est un sport où
me rattrapent lorsque j’apprends
quatorze d’entre-vous passent la
la disparition d’autres personbelle à Jonah. » L’anecdote fait
nes. Par exemple, le jour où le
sourire l’intéressé. Lomu s’anime,
chanteur Barry White a perdu la
anéantit les derniers centilitres
vie après être passé par quatre
de son verre d’eau, se frotte les
ans de dialyse, j’ai accusé le coup.
mains. « Enfant, j’ai dû apprendre
Mais le reste du temps, ça va. Ne
à croire en moi. Mais une fois que
vous inquiétez pas pour moi. »
j’ai su me servir de la colère qui
Celui que l’on a tour à tour surJonah LOMU
m’habitait, je me suis dit : si ton adnommé le monstre, Godzilla ou
Ancien ailier des All Blacks
versaire est imposant, prends-le
Terminator clôt le sujet d’un
de vitesse ; s’il est rapide, écrasesourire poli, mais ferme. « Et à
le et passe en force. » Cette coceux qui douteraient de moi, j’assure avoir été le sportif le plus surveillé de mon lère qui l’a toujours habité, Jonah Lomu a mis longépoque. Il ne se passait pas un match sans que je temps avant de la contrôler, pour mieux s’en servir.
passe au contrôle antidopage. Je n’accepte pas que « Si je dois transmettre quelque chose à mes deux
l’on me salisse. Mais j’accepte encore moins que fils, je veux que ce soit cette force de caractère. » S’il
échoue, il s’en remettra alors au destin, lequel a
l’on me prenne en pitié. »
jusque-là jonché son existence de « bodyguard »
qu’il nomme encore ses anges gardiens. « Quelqu’un
PLUMBAH, LE CHIEN DE GARDE
La dernière fois où on l’a pris pour plus faible qu’il doit prendre soin de moi, là-haut… Je vais vous rane l’était vraiment, Jonah Lomu avait 13 ans, mesu- conter une anecdote : le jour où un énorme chien a
rait 1, 90 m et pesait plus de 100 kg. Ce soir-là, Jonah pénétré dans notre propriété et s’est jeté sur Brayley,
traînait dans les rues de Mangere, le quartier chaud j’ai eu la peur de ma vie ; mais notre minuscule
d’Auckland. « Là-bas, ce n’est pas comme aux États- Plumbah, de qui mon fils était inséparable, s’est inUnis. Si tu fais une connerie et que les mecs te re- terposé, lui a mordu les pattes et l’a fait fuir. Il faut
trouvent, ils défoncent ta porte et arrachent ta tête à croire que David peut parfois vaincre Goliath. »
mains nues. » Au moment où Jonah s’est assis sur C’est aussi ce que pensèrent Tony Underwood,
le perron de ce resto à l’abandon, il était seul. Will Carling ou Mike Catt, le jour où le monstre
Quelques minutes plus tard, un type d’une tren- leur passa sur le corps… ■
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« Les idées
noires me
rattrapent
lorsque
j’apprends
la disparition
d’autres
personnes. »
4 Oscars Midi Olympique
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Cérémonie
Oscars 2013
CE SOIR À PARIS SERONT CÉLÉBRÉS LES MEILLEURS JOUEURS 2013 DÉSIGNÉS PAR LES LECTEURS DE MIDI OLYMPIQUE
ET LE « XV DES OSCARS DE LÉGENDE ». UN ÉVÉNEMENT QUI MARQUERA LES 60es OSCARS ORGANISÉS PAR LE
JOURNAL. POUR FÊTER DIGNEMENT CET ANNIVERSAIRE, OVALIE COMMUNICATION A PRÉPARÉ UNE SOIRÉE UNIQUE.
QUI SUCCÉDERA
TOUJOURS PLUS PRÈS
À DUSAUTOIR ?
L
DES ÉTOILES !
A
Par Emmanuel MASSICARD
[email protected]
der les sujets qui font l’actualité, notamment l’avenir de la H Cup menacé par la
Rugby Champions Cup.
Autour des sportifs, Patrice Pons, Philippe
ttention, événement exOustric et l’équipe d’Ovalie Communication
ceptionnel ! Ce lundi soir
(en charge de l’organisation de l’événeà Paris, aux abords de la
ment) ont su fédérer le milieu économipl us belle avenu e du
que, à commencer par les partenaires
monde et du palais de
l’Elysée, se tiendra, sous
« Premium » de la soirée : le Sud-Africain
les dorures du Pavillon Gabriel, la 60e céJohann Rupert (propriétaire et fondateur
du Groupe Richemont), les présidents
rémonie des Oscars Midi Olympique. Un
Serge Naudin (BMW), Nicolas Moreau
anniversaire appelé à faire date, qui sera dignement célébré par 250 invités pri(Axa), Pascal Sabrié (Heineken), César
vilégiés dont plus d’une centaine de perGiron (Pernod), Dominique Desseigne
sonnalités issues du monde économique,
(Groupe Barrière), Christophe Ruffat
politique, médiatique, des arts et du spec(L’Oreal Professionnel) ou encore Michel
tacle, toutes attendues autour du président
Dinh (Havas Voyage). Un parterre d’enJean-Michel Baylet, Bernard Maffre, Jeantrepreneurs et de joueurs qui profiteront
Nicolas Baylet et Jacques Verdier, hôtes de
d’une soirée animée par Jean Abeilhou
ce qui est d’ores et déjà annoncé comme
et la sémillante Louise Ekland (France
la plus grande et la plus prestigieuse des
télévisions), entourés par de prestigieux
soirées du rugby mondial.
champions français : il se murmure en
Autour d’eux et des présidents Camou
effet que Teddy Riner, Teddy Tamgho
(FFR) et Goze (LNR), le gratin du rug(respectivement champions du monde
by : les joueurs de légende désignés par
de judo et du triple saut), Laura Flessel (esLa saison passée, Thierry Dusautoir était
le jury Midi Olympique pour former le
crime) ou encore quelques-uns des handrécompensé par le président Jean-Michel
plus beau XV du monde et de l’Histoire.
balleurs français champions du monde
Baylet, sous le regard du sélectionneur du XV
Sans oublier, évidemment, les représenet champions olympiques ne seront pas
de France, Philippe Saint-André. Photo MO
tants de très nombreuses délégations
loin… Enfin, le milieu du cinéma et du
spectacle sera largement représenté avec
étrangères (Afrique du Sud, Galles,
les fervents supporters du XV de France
Argentine…) qui seront présents, à commencer par la Nouvelle Zélande, son président Steve Tew, le chair- et grands amateurs de rugby que sont les Marc Lavoine, Gérard
man Frances Eagle, le manager Darren Shand à la tête d’une forte Lanvin, François Berléand, Jean Rochefort, Omar Sy et consorts.
présence des All Blacks tout juste débarqués à Paris et qui feront, Côté sportif, on y revient toujours, la soirée sera l’occasion d’une
à l’occasion de cette cérémonie, leur unique sortie en France. Ce grande et belle fête autour des traditionnels Oscars annuels décersera donc l’opportunité pour les deux staffs, les joueurs et les dé- nés par Midi Olympique (meilleurs joueurs français, européen,
légations françaises et néo-zélandaises de se croiser une première mondial ; meilleur staff technique). Le clou du spectacle sera asfois avant le choc de samedi au Stade de France. Certains All Blacks, suré en fin de soirée par la présence sur scène de tous les joueurs
dont Dan Carter, ont confirmé leur présence auprès de Jonah désignés par le jury de Midi Olympique pour composer le XV des
Lomu, première star du rugby mondial, personnalité qui suscite tou- légendes, ce qui serait la plus grande équipe de tous les temps. Le
jours un incroyable engouement et parrain des 60es Oscars. Enfin, 60e anniversaire des Oscars lancera ainsi de la plus belle des made nombreux présidents français et anglais (Wasps, Bath, Leicester…) nières un autre événement appelé à faire date : les 85 ans de vodevraient être présents de sorte que l’on ne manquera pas d’abor- tre journal, fêtés comme il se doit en 2014. ■
L’interview
MICHAEL JONES, ANCIEN FLANKER DES ALL BLACKS CHAMPION DU MONDE EN 1987, L’ANCIEN FLANKER
DES ALL BLACKS MICHAEL JONES A GARDÉ UN ŒIL ACÉRÉ SUR LE RUGBY MODERNE. VERDICT...
« Ma prophétie
s’est vérifiée »
Propos recueillis par Marc DUZAN
[email protected]
Qu’avez-vous fait ces jours derniers ?
J’ai profité des quelques heures me séparant de la cérémonie des Oscars pour visiter Paris, discuter avec
Jonah Lomu et Gerald Davies. Avec mon épouse,
nous sommes passés au Louvre, à Notre Dame…
J’ai aussi eu les pires difficultés à la faire sortir des
grands magasins du boulevard Haussmann ! (rires)
Vous avez arrêté d’entraîner les Samoa en
2007. Pourquoi ?
Mes affaires me retenaient à Auckland. Je suis directeur marketing du groupe Matson, une entreprise exportant des voitures dans toutes les îles
du Pacifique, d’Hawaï à Vanuatu. Je considérais
alors que le sélectionneur national des Samoa devait résider sur place. J’ai donc préféré partir.
Depuis, j’entraîne les moins de 13 ans de l’école
de mon fils Neko. C’est une tout autre expérience.
(rires)
Avez-vous d’autres occupations ?
Je suis à la tête d’une association caritative basée dans les quartiers ouest d’Auckland. Nous tentons de réinsérer, via le rugby, les durs des quartiers
sensibles. Certains de nos quartiers sont en effet contrôlés par les gangs maoris, samoans ou tonguiens.
On essaie de prouver aux jeunes qu’il existe une
autre porte de sortie. […] Deux jours avant la dernière finale de Coupe du monde, Thierry Dusautoir
est passé nous voir pour raconter sa propre histoire. Son enfance en Afrique, le rôle de sa mère…
Tout ça a beaucoup touché les garçons. Dusautoir
est parti de rien pour arriver au top.
Le rugby international vous manque-t-il ?
Quand j’ai quitté les Samoa, je ne reconnaissais
plus mon sport. Les règles l’avaient aseptisé. Les arbitres étaient devenus trop sévères avec les plaqueurs. En clair, ils confondaient violence et agressivité. Plaquer fort faisait pourtant partie de notre
ADN, dans le Pacifique. J’avais le sentiment qu’on
nous enlevait notre Mana (notre âme) pour nous
affaiblir. Fin 2007, j’ai même hésité à inscrire mon
fils au rugby à XIII. […] Franchement, c’était comme
si on jouait avec des coquilles d’œufs sur les épaules… Le jour où notre ailier Brian Lima a été suspendu pour avoir plaqué Jonny Wilkinson au thorax,
j’ai donc décidé de partir.
Quel souvenir gardez-vous du premier titre
mondial des All Blacks, en 1987 ?
Pour moi, c’était la Coupe du monde des premières : première année chez les Blacks (il avait alors
22 ans), premier essai de l’histoire du tournoi contre l’Italie, premier essai de la finale…
Je n’oublierais d’ailleurs jamais le match de l’Eden
Park. À l’époque, les rugbymen français étaient très
célèbres en Nouvelle-Zélande. Mon idole était JeanPierre Rives, que j’avais découvert lors de la tournée des Bleus en 1979.
Qui aviez-vous retrouvé, en finale ?
Éric Champ, Laurent Rodriguez, Jean Condom…
D’où sortaient-ils, ces cowboys ? J’ai encore à l’esprit le visage de Champ, dans le tunnel de l’Eden Park.
Ce mec était vraiment effrayant, avec ces cheveux
longs, ses yeux de tueur et ses grosses mains. Pour
moi, il incarnait le rugby français. Mais nous avions
aussi de solides arguments. David Kirk était au top,
Joe Stanley avait du feu dans les jambes.
Vous savez que son neveu Benson joue pour
Clermont ?
Oui.
Quel rôle aviez-vous dans cette équipe ?
Nous pratiquions un rugby total. On me demandait de
plaquer fort et d’intervenir à l’intérieur et à l’extérieur
de mes trois-quarts centre.
On dit en Nouvelle-Zélande que Josh Kronfeld
fut votre seul héritier…
Je ne suis pas d’accord. Josh était un joueur incroyable. Mais il était davantage un homme de ruck, de combat. Si je jouais aujourd’hui, on m’utiliserait probablement au centre !
Avez-vous suivi la dernière finale de Coupe du
monde entre les All Blacks et les Bleus ?
Oui. J’étais avec Philippe Sella, en tribunes. On se rongeait les sangs… mais pour des raisons différentes. On
se serait cru vingt-quatre ans en arrière ! […] Je crois
que les All Blacks méritent leur titre. Mais les Français
ont incontestablement été meilleurs, sur la finale.
Auriez-vous parié sur un tel résultat ?
Avant la Coupe du monde, j’ai toujours dit que l’on battrait les Bleus en finale, avec un point de différence. Ma
prophétie s’est donc vérifiée !
Comment voyez-vous les All Blacks actuels ?
Ils connaissent actuellement l’âge d’or de leur rugby. Les
All Blacks sont au-dessus de tout le monde. Et comme
les Wallabies de Nick Farr-Jones le firent au début des
années 90, Steve Hansen et son staff sont aujourd’hui
en train de révolutionner la pratique du rugby. Je ne
dis pas qu’ils sont intouchables. Je dis que simplement
qu’ils ont dix ans d’avance… ■
es Oscars du rugby
français décernés
chaque année par
Midi Olympique depuis bientôt 60 ans
se parent d’or cette
fois pour accueillir à Paris le gratin du rugby mondial. Les légendes vont ainsi tutoyer la réalité
pour nous offrir des instants forcément magiques, teintés d’émotion et de plaisir. Pourtant la soirée ne saurait être une parfaite
réussite sans avoir livré son traditionnel podium des meilleurs
joueurs (Top 14, Coupes d’Europe
et XV de France liés) de la saison passée. Même si les résultats des Bleus (dernière place du
Tournoi des 6 Nations) ont manqué d’éclat, certains joueurs ont
marqué les esprits. C’est évidemment le cas de Wesley Fofana, de
Yoann Maestri ou de Louis
Picamoles, qui avaient surnagé.
Ils font logiquement partie des
noms plébiscités par nos lecteurs
à l’instant de désigner le trio gagnant. Des noms parmi tant d’autres puisque les clubs de Top 14
n’ont pas manqué de s’illustrer
sur la scène française ou européenne. Du coup, la concurrence
fait rage et l’élection fut des plus
serrées.
Place, d’abord, aux clubs titrés :
Castres (champion de France) et
Toulon (champion d’Europe).
Leurs représentants sont nombreux avec, dans le désordre, des
nominés qui ont tous brillé en
fin de saison. Rémi Tales, Brice
Dulin ou encore Antonie Claassen
qui eut le bonheur d’honorer ses
premières sélections avec les
Bleus lors du Tournoi. Sans oublier
Mathieu Bastareaud, Frédéric
Michalak. Ils sont tous en lice
pour succéder à Thierry Dusautoir,
oscarisé l’an dernier. Il ne faudra pas oublier, non plus, les « outsiders », dont les Clermontois
(Bonnaire, Fofana, Kayser, Parra),
Montpelliérains (Ouedraogo) et
les Toulousains (Nyanga, Maestri,
Picamoles, Fritz). Le trio gagnant
figure dans cette liste.
Si, côté joueurs, le suspense va
durer jusqu’à ce soir, quand les résultats seront dévoilés vers
20 heures sur France 3, rugbyrama.fr et le compte twitter de
Midi Olympique (@midi_olympique), l’affaire semble entendue pour la désignation du
meilleur staff technique de la saison 2012-2013. Malgré la concurrence toulousaine, clermontoise
et plus encore toulonnaise,
Laurent Travers et Laurent Labit
sont les grandissimes favoris pour
avoir remporté le Bouclier de
Brennus avec le Castres olympique, vingt ans après le dernier
titre du CO.
Restera donc à connaître les
noms des meilleurs joueurs du
Monde et d’Europe. Pour la première catégorie, la concurrence
est féroce. Le titre se jouera entre deux All Blacks : Ben Smith,
qui fait figure de révélation cette
saison, et Kieran Read, parfait
au poste de numéro huit. Leur
« sans faute » cette saison sous
le maillot néo-zélandais sera
concurrencé par l’incroyable
parcours de l’arrière du pays de
Galles et des Lions britanniques, Leigh Halpfenny. Le joueur
des Blues de Cardiff a été virevoltant et surtout décisif au pied
pour amener les Gallois des 6
Nations et permettre aux Lions
de sortir vainqueurs de la série
de tests face à l’Australie cet été.
En tête de liste des meilleurs
joueurs engagés sur la scène européenne, figurent logiquement
les Clermontois et les Toulonnais,
opposés en finale de la H Cup au
mois de mai dernier à Dublin.
Parmi les nominés : Sitiveni
Sivivatu, Julien Bonnaire, Damien
Chouly, Chris Masoe, Juan Martin
Fernandez Lobbe ou Bakkies
Botha. À moins d’une ultime surprise… E. M. ■
Oscars Midi Olympique 5
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Oscars de légende
UN JURY COMPOSÉ DE JOURNALISTES SPÉCIALISÉS A VOTÉ, POSTE PAR POSTE, POUR LA « DREAM TEAM »
INTERNATIONALE DE TOUS LES TEMPS. LA COMPOSITION DE CE QUINZE EXCEPTIONNEL SERA DÉVOILÉE CE LUNDI
SOIR, LORS DE LA DEUXIÈME PARTIE DE LA CÉRÉMONIE DES 60E OSCARS DU RUGBY MIDI OLYMPIQUE.
XV DE LÉGENDE :
UNE ÉQUIPE DE RÊVE
N
ous avons tous joué au moins une fois à composer
notre équipe de rêve, notre quinze idéal, celui qui,
constellé d’étoiles, emporterait tout sur son passage,
friserait la perfection. Une sélection impossible, forcément, parce que rassemblant des stars de toutes
les générations, des joueurs qui, pour mille et une
raisons, éblouirait notre imaginaire, contenterait notre désir de
beau jeu et de bel esprit. Et vous, quelle vedette de votre enfance
y mettriez-vous absolument ? Quel monument du rugby y figurerait d’office ? Quel prince de l’attaque y serait incontournable ?
Quel homme fort du moment y prendrait une place ?
Ce jeu, nous l’avons soumis à un jury prestigieux de journalistes
spécialisés. Et il en est sorti une équipe exceptionnelle, qu’Ovalie
Communication s’est fait fort de rassembler, ce lundi soir, au Pavillon
Gabriel de Paris, à l’occasion de la 60e Cérémonie des Oscars du Rugby
Midi Olympique. Ce « XV de Légende », dont la composition sera
dévoilée à partir de 20 heures sur le site rugbyrama.fr, apparaît
comme le must de ce qui aura écrit l’histoire du rugby mondial.
Mais le coup de force est d’avoir réussi à réunir, le temps d’un rendez-vous pas comme les autres, autant de joueurs extraordinaires, venus, il faut le souligner, de tous les coins de la planète. De sorte
que nous n’exagérons rien en promettant ce soir la plus belle soirée de rugby du monde !
Sans vendre la mèche ni dévoiler quoi que ce soit des noms composant ce « XV de Légende », comment imaginer une sélection de
quinze fantastiques au sein de laquelle ne brillerait pas Jonah
Lomu ? Difficile de ne pas voir l’ancien ailier, colosse des All Blacks,
en première ligne, lui qui, joueur si atypique, fut aussi l’une des
premières grandes stars médiatiques de ce jeu. Comment, aussi, envisager cette équipe prodigieuse et intergénérationnelle sans Serge
Blanco, l’immense arrière du XV de France, ou encore Gareth
Edwards, le demi de mêlée génial des Gallois des seventies ? Ces
trois-là ne vous paraissent-ils pas incontournables ? Enfin, on dit
ça, on ne dit rien…
COMBIEN DE FRANÇAIS ?
À d’autres postes, néanmoins, le débat a fait rage au sein du jury.
Au poste d’ouvreur, par exemple. Le plus grand numéro 10 de l’histoire ? La belle affaire ! S’il fallait ne pas remonter trop loin dans
le temps, le duel Carter-Wilkinson vaudrait son pesant d’or. Est-ce
entre ces deux stratèges géants que le cœur des votants aura balancé ? Bien malin qui parierait sur le Néo-Zélandais plutôt que sur
l’Anglais, tant les deux joueurs auront marqué leur époque... Et
puis, combien de joueurs français apparaîtront dans cette équipe
divine ? Et celle-ci révélera-t-elle des surprises ? Un petit indice,
si vous voulez vous oser à quelques pronostics : cinq anciens champions du monde, toutes nations confondues, ont été retenus à leur
poste !
En attendant la divulgation de cette incroyable équipe mondiale,
sachez que chacun de ses joueurs sera portraitisé, ce lundi, par le
fameux Studio Harcourt, qui a été privatisé pour l’événement. Des
clichés qui, à l’instar de cette soirée mémorable, feront date. Ph. K.
■
L’interview
GARETH EDWARDS, ANCIEN DEMI DE MÊLÉE DU PAYS DE GALLES LE PLUS GRAND NUMÉRO 9 DE L’HISTOIRE
DE CE JEU NOUS A ACCORDÉ UN LONG ENTRETIEN, DANS LES SALONS DU FOUQUET’S.
« Cholley,
monsieur no problem »
Pouvez-vous nous expliquer les raisons
de votre venue à Paris ?
Midi Olympique m’a invité à participer à sa grande soirée d’oscars. C’est un immense honneur. Vous savez, mon destin a toujours été lié avec le rugby français. J’ai
disputé mon premier et mon dernier match international contre le XV de France.
Vous avez disputé votre dernier match de rugby en 1978. Que faites-vous,
aujourd’hui ?
J’ai 66 ans et je vis à Porthcawl, un joli petit village du bord de mer, entre Cardiff
et Swansea. Je gère une concession Mercedes au pays de Galles et commente encore les matchs de rugby sur la BBC et S4C, une chaîne galloise. Mon fils Rhys est
d’ailleurs le réalisateur de l’émission. Il fut aussi le demi d’ouverture de Tarascon
(Ariège), il y a quelques années…
L’exil des meilleurs joueurs gallois vous inquiète-t-il ?
Bien sûr. Je peux comprendre les lois du marché, la fascination que les stades pleins
du Top 14 exercent sur nos joueurs. Ce que je ne peux tolérer, en revanche, c’est que
Toulon prenne contact avec Leigh Halfpenny huit mois avant que son contrat avec
Cardiff ne s’achève. J’occupe encore des fonctions, aux Cardiff Blues. Quand j’ai appris ça, j’étais furieux… De mon temps, si les dirigeants avaient eu vent d’un contact même épisodique avec les treizistes et le professionnalisme, j’aurais été banni.
Avez-vous eu des contacts
hors du pays de Galles ?
Oui, j’ai failli signer à Clermont-Ferrand dans les années 70. Mon patron avait des
amis là-bas, à l’époque. Les treizistes de Saint-Helens et Wigan m’ont aussi maintes fois proposé de rejoindre leur ligue. C’était alors l’âge d’or du charbon. Ces clubs
du Nord de l’Angleterre étaient richissimes. Quand les treizistes garaient leur énorme
Mercedes devant mon petit appartement de Cardiff et que deux mecs en costard sortaient de la voiture avec leurs gros cigares cubains, j’étais comme fasciné. Mais
j’avais 22 ans, mon patron payait encore mon loyer et l’argent ne m’intéressait pas.
Racontez-le nous…
Leur ailier tape un long coup de pied. Phil (Bennett, demi d’ouverture gallois
des Barbarians) récupère, fait demi tour et contourne trois défenseurs. Après
trois passes, le ballon arrive dans mes mains. Je ne m’y attendais pas ! J’étais
persuadé que Phil jouerait au pied ! En une seconde, j’ai dû revoir mon plan
de bataille et j’ai accéléré. Jusqu’à l’en-but adverse… J’ai récemment revu
les images. Je ne sais toujours pas comment nous sommes parvenus à réaliser un truc pareil. Cet essai a marqué les gens. Un jour, j’ai même rencontré
un jeune homme de Singapour. Il s’appelait Mike Huang. Il était né au début
des années 70 et ne connaissait rien du rugby, avant de tomber sur cette vidéo. Vingt-cinq ans plus tard, son fils s’appelle Gareth et il ne manque jamais
un match du pays de Galles.
Quel est votre souvenir le plus cocasse ?
Les tournées des Lions britanniques restent toutes des souvenirs merveilleux.
Parmi celles-là, je retiendrai néanmoins celle de 1974, en Afrique du Sud.
Notre groupe était alors très expérimenté. Willy John McBride, Gordon Brown
savaient ce qu’était le rugby sud-africain. Ils nous disaient que si on détournait les yeux, si nous ne rendions pas les coups, nous étions morts.
Et ?
Ils ont inventé l’appel 99. C’était notre armure. Dès qu’un de nos joueurs était
en mauvaise posture, il hurlait « 99 ! » et ses coéquipiers devaient alors se jeter sur le premier Springbok qu’ils croisaient. Un jour, contre le Transvaal, je
me souviens avoir reçu un coup de poing au moment où je faisais une passe.
Le temps de me relever, mon assaillant était couché. Stewart McKinney, notre flanker irlandais, avait rendu justice. Ce jeu rude n’était pas de tradition
chez les Lions. Les Sud-Africains ont été pris à leur propre jeu.
Vous êtes-vous battu ?
Moi et Phil Bennett, non ! En revanche, je revois JPR Williams traverser le
terrain pour frapper le deuxième ligne adverse, le colosse van Heerden !
Regrettez-vous ?
Non. Quand j’ai arrêté ma carrière, mon carnet d’adresses valait tout l’or du monde.
Toutes les portes m’étaient ouvertes.
Pourquoi « 99 », au fait ?
Au Royaume-Uni, le numéro des urgences est le 999. Mais on jugeait ça trop
long…
Certains de vos coéquipiers ont néanmoins fait fortune, à XIII…
Oui. Mon ami David Watkins (ancien capitaine du XV de Galles) a changé de train
de vie, dès lors qu’il a signé à Salford. Sa maison était immense, ses enfants à
l’abri du besoin. Mais je n’avais pas les mêmes responsabilités que lui, lorsque les
dirigeants de Wigan m’ont contacté.
Vous possédez une maison en Bretagne et êtes resté très proche de
Jo Maso, Gérard Cholley et Jean-Pierre Rives. Quelle est votre plus
belle anecdote, contre les Bleus ?
J’avais 40 ans. Ma carrière était finie depuis presque vingt ans. Un jour de 1987,
je reçois un appel de mon ami Gérard Cholley, monsieur « no problem », puisque ce sont les seuls mots qu’il connaisse en anglais. Pour son jubilé, à
Castres, Gérard voulait organiser un match entre les Chelemards français de
1977 et un XV du Président, dont je ferai partie. Je lui ai dit : Gérard, je n’ai
pas joué depuis vingt ans ! Il m’a dit : tu fais une passe et tu sors, no problem !
Mike Phillips vient d’être licencié par les dirigeants de l’Aviron bayonnais. Ce scandale vous a-t-il surpris ?
Surpris, non. Mike a toujours vécu sur la voie rapide. Il entend mais n’écoute jamais vraiment ce qu’on lui dit. Je le sais, je l’ai eu sous mes ordres à Cardiff. Le concernant, je regrette juste que les supporters bayonnais n’aient pas vu son vrai visage.
Parce qu’il reste un exceptionnel demi de mêlée…
Qui est, à vos yeux, le meilleur demi de mêlée de la planète ?
Le Bok Fourie du Preez est un joueur sous-côté. Intelligence, coup de pied précis, emprise sur ses avants, passe vive… Du Preez, c’est un général, une référence. Dans
un tout autre genre, j’aime aussi beaucoup Genia. Il angoisse les défenses adverses parce qu’à tout moment, il peut prendre un trou et prendre de vitesse l’arrière
d’en face.
En quoi le rugby a-t-il changé, depuis les années 70 ?
Il était un sport de contact et, surtout, d’évitement. Il est devenu un sport de contact exclusif.
Quels sont vos joueurs français favoris ?
Wesley Fofana et Frédéric Michalak. Il vous faut installer le premier au centre de façon durable. Concernant le second, j’ai toujours pensé que sa polyvalence le desservait. Michalak est génial, mais il est perdu, parce que personne ne lui a jamais
fait confiance, en France.
Quel est, selon vous, votre plus bel essai ?
Celui marqué avec les Barbarians contre les All Blacks (1973).
Verdict ?
Le jour de notre départ, l’aéroport d’Heathrow était bloqué par une terrible
tempête. Notre avion avait trois heures de retard. On a mangé un bout à l’aéroport, puis enfourné un plateau-repas dans l’avion. À mon arrivée à Castres,
quelques heures plus tard, j’ai dit à Gérard que je partais me coucher. Il m’a
répondu : « reste un peu, no problem ! » On a donc commencé avec du homard, puis du bœuf Chateaubriand, le tout accompagné des plus grands
Bordeaux. Je suis rentré à trois heures du matin. Le lendemain, la journée a
débuté avec un steak frites, suivi d’une balade en bus à Carcassonne, où un
superbe restaurant de la ville nous a sorti le grand jeu. Je n’avais jamais autant mangé…
Et le match ?
Quand je suis entré, j’étais au plus mal. Et j’ai fait une passe, puis deux, puis
trois… Le virus est aussitôt revenu. Je devais jouer cinq minutes et je suis resté une heure. Sur une action, j’ai feinté la passe dans nos 22 mètres, la porte
s’est ouverte face à moi et j’ai percé le rideau français. J’ai fait dix mètres,
vingt, trente et au moment où je suis passé devant la tribune présidentielle,
j’ai entendu ma femme Maureen crier « arrête Gareth ! Arrête ! Tu vas faire
une crise cardiaque ! » Tel fut mon dernier match de rugby… Propos recueillis par M. D. ■
6
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Dossier
Les faits
● TOURNÉE D’AUTOMNE SAMEDI, À SAINT-DENIS, LE XV DE FRANCE REÇOIT LA NOUVELLE-ZÉLANDE, LORS DU PREMIER TEST-MATCH DE LA TOURNÉE D’AUTOMNE.
● MISSION IMPOSSIBLE ? BATTUS TROIS FOIS PAR LES ALL BLACKS AU MOIS DE JUIN, LES BLEUS, QUI ONT UNE ABSOLUE NÉCESSITÉ DE VICTOIRES AU TERME D’UNE SAISON
TRÈS DÉCEVANTE, TROUVERONT-ILS LES RESSOURCES POUR S’IMPOSER CONTRE LA MEILLEURE ÉQUIPE DU MONDE ? ● INVINCIBILITÉ EN TOUT CAS, CE SONT DES ALL BLACKS
HYPER FAVORIS, CAR INVAINCUS EN 2013 ET FRAÎCHEMENT AURÉOLÉS DE LEUR SACRE DANS LE FOUR NATIONS, QUI SE PRÉSENTERONT AU STADE DE FRANCE.
LE PÉRIL
ALL BLACK
Par Marc DUZAN
[email protected]
«
C
e ne sont que des chiffres. Le rugby est malheureusement beaucoup plus complexe qu’une
équation mathématique… » Lorsque l’on expose les statistiques hallucinantes de son
équipe à Steve Hansen, le sélectionneur
des All Blacks reste invariablement de marbre. Pourtant, le cortège numéral des Tout Noir est bel et
bien effrayant : depuis la finale de la Coupe du monde 2011,
les coéquipiers de Richie McCaw ont disputé vingt-six matchs,
en ont remporté vingt-quatre, concédé un match nul face
aux Wallabies pour la première de «Shag» Hansen en 2012
et perdu une seule et unique fois : c’était en novembre dernier, à Twickenham, face aux Anglais (38 à 21). « Les NéoZélandais avaient ce jour-là des circonstances atténuantes,
nous expliquait l’entraîneur des Crusaders Todd Blackadder
en juin dernier. Les All Blacks sortaient d’une saison très longue et disputaient en Angleterre le quatrième match d’une tournée éprouvante. Jouez ce match dix fois, les All Blacks le gagneront à neuf reprises. » Alors que les coéquipiers de Richie
McCaw (positionné en numéro 8 face au Japon samedi dernier) prennent leurs quartiers dans l’Hexagone, le sale air de
la peur s’installe petit à petit dans les couloirs de Marcoussis.
« Entre deux Coupes du monde, expliquait dernièrement le
coach des avants tricolores Yannick Bru, on ne pourra jamais
mieux jouer que les Néo-Zélandais. Les avants blacks ont en effet un bagage technique qu’aucun joueur français n’a à sa disposition. Pour les battre, il faudra donc trouver d’autres options. » Empoisonner le petit-déjeuner des champions du
monde en est une. Demander à Pascal Papé et Florian Fritz
de jouer le remake de Nantes la sanglante (16 à 3, le 15 novembre 1986) en est une autre...
UNE MYSTIQUE INTACTE ET DES NOUVEAUX MARCHÉS
Les All Blacks n’ont pas posé le pied en France depuis 2009.
Souvenir douloureux (39 à 12), parmi d’autres, puisque Dan
Carter avait ce soir-là dévoré François Trinh-Duc, tout auréolé d’un match accompli face aux Springboks à Toulouse.
Entre Marseille 2009 et Saint-Denis 2013, quatre ans comme
une éternité. Plus que jamais, l’attente autour de la meilleure
équipe du monde semble ainsi colossale dans le pays. Le Stade
de France est plein depuis plusieurs semaines et Adidas
(l’équipementier des Français et des Néo-Zélandais) fait
monter la mayonnaise par le prisme de campagnes de pubs
aguichantes. « Les All Blacks créent l’événement partout où
ils passent, nous confiait récemment Graham Henry, l’ancien sélectionneur des champions du monde. Nous remplissons régulièrement le Stade de France, Twickenham et
même San Siro, à Milan. Nous participons donc activement à
l’économie galopante du rugby mondial. Les All Blacks ontils un équivalent dans l’histoire du sport ? Oui, un seul : le
Brésil de Pelé. »
DES FINANCES AU BEAU FIXE
Cramponnés à une micro-île de quatre millions d’habitants,
engoncés sur un territoire trop petits pour eux, les rugbymen néo-zélandais se sont aujourd’hui promis de conquérir le monde. Le contrat passé avec le géant américain des
assurances AIG (premier sponsor maillot de l’histoire des All
Blacks) fut un premier pas. La récente pige grassement rémunérée par les multinationales japonaises, un bassin économique qu’AIG s’est promis d’envoûter, fait également
partie du processus. Peu avant que ne se termine le Four
Nations, le directeur exécutif de la fédération néo-zélandaise Steve Tew expliquait à nos confrères du New Zealand
Herald : « Notre objectif premier se situe en Asie. Les matchs
de Bledisloe Cup que nous avons délocalisés à Hong Kong ont
d’ailleurs fait connaître la marque All Black en Chine. C’est un
premier pas intéressant. » Un petit pas pour l’homme, un
grand pas pour les finances de la NZRU : quand bien même
les délocalisations asiatiques ne toucheraient qu’1 % de la
population chinoise, les bénéfices sur les ventes de maillots
se compteraient alors en millions d’euros. « La démarche
est la même pour les clubs anglais tels Manchester United ou
Liverpool, détaille notre correspondant en Nouvelle-Zélande
Gregor Paul. Pour de telles entités, la majeure partie du merchandising se fait là hors de leurs frontières naturelles. »
Décomplexés par le titre de 2011 et renforcés par les capitaux étrangers, les Néo-Zélandais parlent aujourd’hui d’égal
à égal avec les clubs européens lorsqu’il est question d’un
transfert d’importance. Dan Carter, Richie McCaw, Kieran
Read et Ma’a Nonu retenus au pays par un système financier enfin revenu à l’équilibre, le Super Rugby garde de sa
vigueur et de son intérêt. Si le balancier du rugby mondial
ne penche plus dangereusement au Nord, c’est avant tout grâce
à la toute-puissance des All Blacks. ■
Analyse
PLUS FORTS
QU’EN 2011 ?
Par Nicolas ZANARDI
[email protected]
C
’est deux ans, deux semaines et deux jours
après la dernière finale
de la Coupe du monde
que les Bleus affronteront les Blacks samedi.
Pourra-t-on, à ce titre, parler de revanche après le drame de l’Eden Park,
le coup de genou de McCaw sur Parra,
la main baladeuse de Jerome Kaino et
les multiples facéties de M. Joubert ?
Probablement pas puisque, côté français, à peine neuf joueurs sélectionnés par Philippe Saint-André figuraient parmi le groupe des trente de
Marc Lièvremont au moment de la
finale. Et surtout parce qu’entretemps,
le XV de France a rencontré trois fois
les Néo-Zélandais, pour autant de
défaites. C’était au mois de juin et
personne, évidemment, ne l’a oublié.
Un 3-0 cinglant comme une finale de
Coupe du monde, malgré les bonnes
impressions laissées par le premier
test, vite douchées par le côté inexorable des défaites bleues. Humiliant ?
On n’ira pas jusque-là. En effet, depuis la finale de la Coupe du monde,
les Blacks ont remporté vingt-trois
rencontres pour un nul contre
l’Australie et une défaite en Angleterre.
Un bilan exceptionnel, réhaussé par
une invincibilité lors de leurs onze
matchs disputés en 2013, laquelle
tranche évidemment avec l’unique
victoire des Bleus en huit rencontres.
LA PATTE STEVE HANSEN
Alors, meilleurs qu’en 2011, ces All
Blacks ? Il faut bien s’y résoudre…
Autrefois mis en difficulté lorsque
Carter ou McCaw manquaient à l’appel, ils disposent aujourd’hui avec
Sam Cane d’un flanker qui constitue mieux qu’une doublure, et avec
Aaron Cruden ou Beauden Barrett
de demis d’ouverture qui ont déjà
largement fait oublier Stephen
Donald. Et si l’ossature de l’équipe
est demeurée identique à celle de la
Coupe du monde (les piliers Franks
et Woodcock, Whitelock en deuxième
ligne, Read et McCaw en troisième,
Carter à l’ouverture, la paire NonuSmith au centre et Dagg à l’arrière),
de nouveaux arrivants ont amené
une plus-value à l’équipe. Devant,
Hore et Coles ont supplanté Mealamu
au nom de la mobilité. Quant au
deuxième ligne Retallick et au flanker Messam, ceux-ci sont probablement moins dissuasifs que leurs prédécesseurs Thorn et Kaino. Reste
que, tout en apportant leur pierre au
combat, les deux hommes, apportent
également aux Blacks une finesse
technique supérieure. Probablement
la véritable ligne directrice de Steve
« Shag » Hansen dans sa succession
à Graham Henry, que l’on retrouve
également derrière. Le demi de mêlée Aaron Smith est ainsi devenu un
rouage essentiel du jeu des Blacks,
par sa capacité à coller au ballon. Et
aux ailes, le puissant ailier Savea a
depuis longtemps fait oublier Kahui
quand son homologue Ben Smith,
extraordinaire créateur, est devenu
indispensable… L’unique inconnue ?
C’est qu’en novembre, ledit Ben Smith
devra migrer au centre pour succéder à son homonyme Conrad, le régulateur de la défense néo-zélandaise, décidé à faire valoir son année
sabbatique. De là à supposer une faiblesse au milieu du terrain ? Peutêtre. Sauf que celle-ci semble bien
mince. Parce que la cuirasse est
épaisse, et que ce déplacement devrait permettre le grand retour en
noir d’un autre phénomène, Cory
Jane, enfin remis de son opération
du genou. ■
Dossier 7
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
FRANCE - NOUVELLE-ZÉLANDE : 56e ÉPISODE
Le match d’ouverture de la tournée d’automne entre le XV de France
et la Nouvelle-Zélande sera le 56e de l’histoire. Les All Blacks comptent 42 victoires, les Français 12 succès. Il n’y a eu qu’un match nul
depuis 1906 : 20-20, le 16 novembre 2002, au Stade de France.
ALL BLACKS : ONZE VICTOIRES DE RANG, SÉRIE EN COURS !
Bientôt un an d’invincibilité pour l’équipe championne du monde en 2011. Depuis une
défaite le 1er décembre 2012 à Twickenham contre l’Angleterre (38-21), la NouvelleZélande affiche même 100% de victoires : onze, en autant de sorties. Sur la même
période, les Bleus comptent seulement une victoire (contre l’Écosse) en huit matchs.
XV DE FRANCE : SIX VAINQUEURS DES ALL BLACKS DANS LE GROUPE
Dans la liste des trente joueurs donnés par le manager Philippe Saint-André pour
préparer le premier test contre les All Blacks, six d’entre eux seulement comptent
une victoire contre la Nouvelle-Zélande : Mas, Szarzewski, Papé, Médard,
Bastareaud et Dusautoir.
L’interview
MORNÉ STEYN - OUVREUR DE L’AFRIQUE DU SUD ET DU STADE FRANÇAIS
« Il faut les prendre
physiquement devant »
Propos recueillis par Arnaud BEURDELEY
[email protected]
Début octobre, la dernière rencontre des FourNations, Afrique du Sud - Nouvelle-Zélande,
véritable finale de la compétition, a été un
sommet de jeu. Quels souvenirs en conservezvous ?
C’était un match énorme, très intense. Après, il était surtout grand pour les spectateurs. Parce que nous, nous
avons perdu, et une défaite contre les Blacks n’est jamais bonne… Mais ce match reste une grande expérience.
Avez-vous ressenti de l’impuissance par moments ?
Non, pas vraiment. Nous sommes aujourd’hui capables de battre n’importe
quelle équipe, même les All Blacks. Moi,
comme mes partenaires, n’avons jamais
ressenti d’impuissance. Nous aurions peutêtre pu gagner cette rencontre si nous n’avions
pas commis des erreurs bêtes. Je pense que
nous nous sommes battus nous-mêmes à certains moments de la partie.
Considérez-vous aujourd’hui les All Blacks
comme la meilleure équipe au monde ?
Je reconnais qu’ils jouent un rugby magnifique.
Les Néo-Zélandais sont numéros un au classement mondial et, surtout, ils restent sur une
très longue série de victoires. C’est franchement une grande équipe. Mais je suis
Sud-Africain et je ne vais donc pas
vous dire que c’est la meilleure
équipe au monde ! Même si, en
ce moment, ils jouent très bien
(large sourire).
Intouchables comme toujours entre deux Coupes du monde, vainqueurs
des Four-Nations, les Blacks emmenés par Kieran Read comptent bien
terminer invaincus une année 2013 exceptionnelle, qui a vu les « jeunes » Aaron Cruden, Sam Cane et Dan Coles se hisser au diapason des
leaders du Mondial 2011, comme Israel Dagg. Photos Icon Sport
« C’est vrai
que c’est
une équipe
extrêmement
mobile où
chaque
joueur a
un bagage
technique
très élevé. Ils
savent tout
faire. »
Morné STEYN
Ouvreur de l’Afrique du Sud
que leur réservoir ne s’épuise jamais. Aujourd’hui, ils peuvent
envisager l’avenir sereinement. Ils sont tranquilles pour quelques années. C’est une bonne chose pour eux.
Les All Blacks ont été sacrés champions du monde
en 2011. Les pensez-vous encore meilleurs désormais qu’à cette période-là ?
Je crois qu’ils ont encore franchi un cap, ils ont élevé encore leur niveau de jeu. En 2011, ils étaient déjà forts pour
gagner la Coupe du monde mais avec ces jeunes qui ne cessent d’arriver au plus haut niveau, ils sont encore meilleurs.
Quelle est la clé pour battre les All Blacks ?
Il faut les prendre physiquement devant, sinon le match peut
être très long. Il faut priver leur demi de mêlée de bons ballons, les empêcher de pouvoir enchaîner rapidement. Et il
faut aussi avoir un jeu au pied meilleur que le leur. Ce sont
les points sur lesquels nous avions insisté avec les Boks.
Historiquement, la mêlée des Blacks n’a jamais été
un point fort. N’est-ce pas un secteur de jeu sur lequel l’équipe de France devra peut-être s’appuyer ?
C’est vrai que si on les prend sur les mêlées, ce que savent
très bien faire les équipes de l’hémisphère Nord, ça peut
être d’une grande aide. Ça les prive de ballons trop faciles à
jouer. Mais ce n’est pas forcément suffisant…
On a aussi l’impression qu’ils épuisent leurs adversaires avec un jeu total et permanent, au point de
souvent marquer durant les derniers instants de
chaque mi-temps. Est-ce votre sentiment ?
Je ne sais pas… C’est surtout qu’ils récupèrent beaucoup de
ballons et jouent parfaitement les turnovers. Ils savent qu’ils
peuvent s’appuyer là-dessus. La plupart de leurs essais viennent de là.
N’est-ce pas en raison de la faculté et du bagage
technique de chacun de leur joueur, quel que soit le
poste, à s’adapter à toutes les situations ?
C’est vrai que c’est une équipe extrêmement mobile où chaque joueur a un bagage technique très élevé. Ils savent tout
faire. À l’exception peut-être leurs piliers qui ne savent pas
jouer au pied (rires)… Je ne sais pas comment ils font. Peutêtre est-ce culturel, peut-être travaillent-ils plus à l’entraînement…
Le XV de France a-t-il une chance, samedi prochain,
de battre la Nouvelle-Zélande ?
Bien sûr ! Tout le monde a sa chance. L’important pour l’équipe
de France est d’être concentrée à 100 % pour réaliser ce
qu’elle sait faire de mieux. Et surtout, qu’elle ne s’occupe pas trop de l’adversaire, qu’elle
ne se focalise pas trop sur les All
Blacks.
Le sélectionneur du XV de France
Philippe Saint-André assure que
c’est la meilleure génération de
l’histoire des All Blacks. Qu’en pensez-vous ?
C’est vrai qu’ils ont de nombreux jeunes
joueurs talentueux qui arrivent. À croire
Vous faisiez partie de l’équipe
d’Afrique du Sud battue en 2009
à Toulouse par les Bleus. Le XV
de France doit-il s’inspirer de cette rencontre pour
battre la Nouvelle-Zélande ?
Je me souviens très bien de cette rencontre. C’était un
match… comment dire… très engagé (large sourire). Durant
toute la rencontre, l’équipe de France avait été très agressive.
Alors, effectivement, si les Français mettent le même engagement dans les rucks et privent les All Blacks de bons ballons, ça facilitera un peu les choses. ■
8 Dossier
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
FRANCE - NOUVELLE-ZÉLANDE LE RUGBY TRICOLORE ET CELUI DES ALL BLACKS, EN BIEN DES DOMAINES, N’A RIEN DE COMPARABLE. SI LES HOMMES DU BOUT DU MONDE
DONNENT RÉGULIÈREMENT LA LEÇON, C’EST AUSSI PARCE QU’ILS JOUENT À CE JEU COMME NULLE PART AILLEURS SUR LA PLANÈTE. ET LES BLEUS AUSSI SONT TRÈS LOIN D’EUX…
BLEUS - BLACKS
TOUT CE QUI LES SÉPARE
La précision au pied de Dan Carter et les qualités individuelles de Brodie Retallick seront encore une fois les armes des Blacks.
1
La technique individuelle
Le rugby est-il vraiment un
sport de haut niveau ? La question peut paraître surprenante
mais mérite d’être posée.
Existe-t-il, en effet, d’autres sports que
le rugby où des joueurs frustes techniquement peuvent prétendre glaner des
sélections internationales ?
Objectivement, aucun… Voilà pourquoi
on en affirmerait presque que les Blacks
sont la seule « vraie » équipe de haut
niveau au monde. Car si les exigences
entre nations sont à peu près les
mêmes en ce qui concerne la technique
au poste, il n’y a qu’en NouvelleZélande où le « Smic du joueur de
rugby » dans le mouvement général soit
poussé à un curseur aussi élevé. Les
Blacks, en effet, disposent-ils d’une
mêlée effrayante ? Assurément non.
Des joueurs plus puissants que les
Bleus ? Non plus. Un Nonu vaut bien un
Bastareaud, après tout… La différence ? Pour caricaturer, on aura vu lors
des deux dernières semaines, le
deuxième ligne des All Blacks, Brodie
Retallick amener un essai en se servant
d’un leurre pour enclencher une passe
sautée, quand Florian Fritz vendangeait
d’une diagonale ratée un huit contre
deux face à Toulon. Le jour et la nuit, en
somme, entre un staff bleu en recherche
désespérée d’« athlètes » et des Kiwis
qui substituent, à des joueurs jugés
techniquement limités, des bons
manieurs de ballon. C’est ainsi qu’au
poste de talonneur, Hore, et le jeune
4
Coles (souvenez-vous de son « retour
intérieur » pour Savea à Christchurch !)
sont passés devant Mealamu, que
l’éjecteur Aaron Smith a chipé la place
de numéro 9 à Weepu, que Gear fut
contraint de migrer à Toulouse pour laisser la place à son pote des Highlanders,
Ben Smith. Autant de choix qui illustrent
à merveille la politique des All Blacks.
Leurs matchs livrés en 2013 le prouvent,
dans tous les registres. De leur démonstration face aux Bleus à Christchurch
dans le secteur du jeu au pied sous la
pluie, à leurs balades estivales devant
l’Afrique du Sud et l’Australie. Au vrai,
la capacité des Néo-Zélandais à se passer le ballon sous pression est unique,
et évidemment la meilleure manière de
répondre aux défenses inversées censées les empêcher de jouer debout. En
effet, chez les Blacks, n’importe quel
joueur est susceptible de s’intégrer dans
la ligne d’attaque, y compris ceux du
cinq de devant. Plus facile, dans cette
mesure, de créer des surnombres.
Ajoutez à cela une capacité à se réorganiser de manière immédiate après chaque ruck, des individualités exceptionnelles et une volonté de combattre de
tous les instants et vous comprendrez
mieux pourquoi avec les Blacks, aucun
ballon n’est gratuit. De leurs coups
d’envois au moindre ruck ou ballon
porté, ceux-ci maximisent leur potentiel
athlétique par une technique individuelle sans faille. Laquelle fait d’eux la
meilleure équipe du monde. N. Z. ■
Le statut
des internationaux
Le statut des All Blacks est bien sûr totalement différent de celui des
joueurs français. Il résume à lui seul la différence entre les deux rugbys.
La prééminence des clubs dans l’Hexagone ; la puissance de la fédération (NZRFU) dans l’archipel des antipodes. Les Bleus ne signent des
contrats qu’avec leurs équipes de Top 14 qui les laissent éventuellement
à la disposition de l’équipe nationale alors que les All Blacks sont liés
directement avec leur fédération qui contrôle totalement les franchises
du Super 15 grâce, principalement, aux contrats avec les droits télés de
News Corp, la société de la famille Murdoch. En Nouvelle-Zélande, la
sélection nationale est la priorité des priorités et tout est fait pour que
les meilleurs joueurs puissent y donner le meilleur d’eux-mêmes. La
preuve, la NZRU a laissé Richie McCaw (en 2013), Conrad Smith
(2013-2014) et Dan Carter (en 2014) prendre six mois de total repos pour
se régénérer. Évidemment, ce système à un inconvénient : le petit pays
qu’est la Nouvelle-Zélande n’a pas d’énormes moyens financiers, il
n’offre pas des salaires démesurés à ses joueurs. On dit que ceux-ci peuvent doubler leurs revenus quand ils viennent en Europe ou au Japon.
Mais les dirigeants estiment que l’aura des All Blacks est telle que les
internationaux préféreront rester au pays plutôt que de s’exiler et ils
jouent aussi sur le fait que le réservoir du pays est tellement riche que
personne ne peut se sentir irremplaçable. C’est ce qui explique que les
meilleurs Néo-Zélandais restent au pays au moins jusqu’à la trentaine, à
coups de contrats de quatre ans, rythmés par les Coupes du monde. Le
système de la NZRRU tient la route vaille que vaille mais il subit des
coups de boutoir. Au moins deux hommes ont déjà renoncé aux Blacks et
au Mondial 2011 pour venir en Europe : Luke McAlister et Carl Hayman.
La fédé a peur d’une hémorragie massive qui ferait sauter sa digue. On
sait qu’elle a fait de gros efforts pour gonfler l’enveloppe allouée à ses
vedettes. 1,8 million de dollars de plus (1 million d’euros) ont été prévus
pour la rétribution des All Blacks jusqu’au prochain Mondial. Carter et
McCaw auraient reçu 50 000 dollars de plus, pour un salaire estimé à
650 000 dollars par an (396 000 €). S’ils sont champions du monde en
2015, ils toucheront 150 000 dollars de prime (91 000 €). J. P. ■
5
2
Le système de formation
et La place donnée
aux jeunes
En Nouvelle-Zélande, le jeu à toucher est partout, tout le temps.
Aux entraînements, évidemment, mais aussi dans tous les parcs du
pays. Ce que racontait le Clermontois Benson Stanley, à son arrivée en France. « Quand j’étais môme, je préférais le football. Un
jour, en revenant à la maison après l’entraînement, je suis passé le
long du parc derrière chez moi. Tous les gamins du quartier
jouaient à toucher. Je les ai rejoints. Et je n’ai plus quitté ce
sport. » La culture du toucher et des skills, très présents des écoles néo-zélandaises jusqu’aux universités, en dit long sur les qualités de technique individuelle qui permet plus tard, aux chanceux
qui deviennent All Blacks, de faire mouche à chaque occasion ou
presque. Surtout, les jeunes Néo-Zélandais obtiennent très vite du
temps de jeu dans le championnat national des provinces, l’ITM
Cup, anciennement NPC (plus haut niveau domestique). La compétition, presque exclusivement disputée par de jeunes joueurs néozélandais et à laquelle les internationaux ne participent que sporadiquement, offre un temps de jeu considérable aux jeunes joueurs
locaux et l’occasion d’engranger rapidement de l’expérience. En
point de comparaison, elle ressemble plus à notre compétition
espoir qu’au Pro D2, avec un niveau toutefois très nettement supérieur. Pour preuve, cinq joueurs du groupe All Black qui se présente
cette semaine en France ont disputé autant de matchs de NPC que
de Super 15. Mieux, le troisième ligne Steven Luatua Daniel et le
deuxième ligne Dominic Bird ont une expérience plus importante
en NPC qu’en Super 15. Un laboratoire de haut-niveau pour les
jeunes joueurs néo-zélandais et qui porte ses fruits. Dan Carter
avait par exemple été titularisé dès ses 19 ans à l’ouverture, dans
la compétition, avant de monter d’échelon et d’intégrer la province
des Crusaders. L’autre icône de cette équipe All Black, Richie
McCaw, a suivi le même chemin : dès ses 19 ans, il profitait de
deux années à faire ses armes avec Canterburry, avec un temps de
jeu conséquent, avant d’intégrer les Crusaders. Il en va ainsi de
tous les meilleurs jeunes néo-zélandais. Lé. F. ■
le temps de préparation
et le nombre de matchs joués
Lassé par les sempiternels conflits
avec les clubs de Top 14 au sujet de la
mise à disposition des internationaux,
Philippe Saint-André a musclé son discours cette année. Pour obtenir des
plages de préparation supplémentaires en dehors de celles prévues dans
les fenêtres internationales, le patron
des Bleus a choisi de s’appuyer sur ce
qui est prévu par le règlement de
l’IRB. Voilà comment le XV de France a
pu bénéficier de deux rassemblements
inédits de trois jours en septembre et
octobre pour peaufiner ses gammes
en vue des tests-matchs de l’automne.
Une manière également pour SaintAndré de remettre au centre des
débats en attendant la signature en
janvier prochain de la nouvelle convention LNR-FFR.
À l’opposé, son homologue chez les
All Blacks, Steve Hansen, n’a pas
besoin de taper du poing sur la table
pour bénéficier des internationaux
comme il l’entend en dehors des fenêtres de l’IRB. Comme les joueurs néozélandais sont sous contrat avec la
fédération, aucun accord écrit ne prévoit leur mise à disposition. En préambule de la saison de Super Rugby se
tient en janvier une réunion entre
l’encadrement des All Blacks et ceux
des franchises de Super 15. Steve
Hansen fait part à cette occasion de
ses besoins en termes de préparation
aux entraîneurs des équipes néo-zélandaises qui n’ont pas d’autres choix que
d’accepter. Pour autant, les All Blacks
ne multiplient pas les stages de préparation en dehors des périodes internationales. Cette année, Steve Hansen a
ajouté deux rassemblements supplémentaires au mois de mai. Deux stages
de trois jours coincés entre deux journées de championnat. On est loin de
l’année 2007 où une trentaine de
joueurs avaient été volontairement
exemptés des premières journées du
Super 14 pour se préparer à l’événement en France.
Malgré le changement de format du
Super Rugby en 2011 et l’ajout de trois
rencontres de plus au calendrier, les
internationaux ne jouent pas plus de
vingt-huit matchs par saison. Luxe
suprême : les Blacks de longue date
comme Dan Carter, Richie McCaw, Ali
Williams ou Conrad Smith peuvent
bénéficier de congés sabbatiques de
six pour mois pour recharger leurs
accus. À côté, les Français font figure
de stakhanovistes avec près de quarante matchs par saison. Mais la LNR
et la FFR devraient prochainement tomber d’accord pour mettre cette limite à
trente parties par an. J. F. ■
3
L’identité culturelle
L’identité, l’idée titan.
Celle qui fait la force des
Blacks, ou davantage la
faiblesse des Bleus ? On
penchera, figurez-vous, pour la
deuxième hypothèse, et ce mois de
novembre devrait à ce titre se montrer assez édifiant. Pourquoi ? Parce
que, face aux Tonguiens comme face
aux Springboks, le XV de France tombera face à des équipes reconnaissables entre mille, en changerait-on la
couleur du maillot. Quant aux
Blacks ? On n’en parle même pas, de
leur appartenance culturelle symbolisée par le Haka à leur identité technique… Fidèles depuis leurs origines
aux « 3P » de Charlie Saxton, les Tout
Noirs ont porté à leur paroxysme le
respect de leurs trois fondements :
« possession, position and pace. »
Soit, en version française : possession, placement et rythme. Le tout
servi, évidemment, par la technique
individuelle sans faille détaillée ci-
contre. Quant aux Bleus ? Les héritiers du suranné « french flair » semblent traîner leur manque d’identité
comme un fardeau. Il suffit d’examiner les politiques sportives « de rupture » entre les sélectionneurs successifs (toujours, pour grossir le trait,
à cheval entre l’approche « globale »
et « analytique ») pour s’en convaincre. Au vrai, le seul vrai fonds de culture du rugby français semble résider,
ces dernières saisons, dans sa mêlée
fermée et sa capacité à se rebeller
lorsqu’il se trouve au pied du mur.
« Nous avons prouvé que le rugby
n’est pas qu’une affaire de skills,
mais aussi de mental », avait asséné
Thierry Dusautoir au coup de sifflet
final du Mondial. La recette, insuffisante en juin, parviendra-t-elle
cinq mois plus tard à provoquer un
exploit face aux champions du
monde ? Si l’histoire recense bien sûr
de précédents, on n’y jouerait pas
pour autant notre salaire. N. Z. ■
L’interview
STEVE HANSEN SÉLECTIONNEUR DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE
« Du mal
en mêlée... »
Propos recueillis à Tokyo par Robert VERDIER, correspondant
Vous avez battu le Japon facilement samedi (54-6). Qu’attendiezvous précisément de ce match, à une semaine du premier rendezvous des All Blacks contre le XV de France ?
Ce match était pour nous l’occasion de faire débuter quatre ou cinq jeunes
joueurs. Certains d’entre eux ont marqué des points, d’autres en ont perdu.
Nous ne nous attendions pas à une telle résistance japonaise, ni à une telle ferveur du public. Nous avons été surpris par le niveau des Japonais. Nous n’en
étions qu’à 7 à 6 au bout de vingt-six minutes… Nous n’avons pas eu de blessés. Donc, tout va bien.
Comment jugez-vous la performance de vos joueurs ?
Nous avons eu beaucoup de mal en mêlée et nous avons commis beaucoup de
fautes. Nous avons été souvent pénalisés. Nous devons absolument améliorer notre discipline avant
les matchs en Europe. Et puis, certains des nouveaux joueurs ont réellement été à la hauteur de nos attentes. Je pense surtout à
Dominic Bird et à Frank Halai.
Un secteur du jeu en particulier a-t-il
retenu votre attention ?
La mêlée japonaise nous a surpris par sa qualité. Nous avons encore beaucoup de travail à
produire avant d’affronter la France…
Un mot sur le retour de votre ouvreur Dan
Carter ?
Dan est bien revenu. C’était une bonne
reprise pour lui. Il a démontré que
son coup de pied restait exceptionnel. Le reste ira en
s’améliorant. ■
Dossier 9
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Après la tournée de juin décevante, les Bleus d’Antonie Claassen devront se surpasser pour battre l’ogre néo-zélandais. De son côté Wesley Fofana, touché à une cheville, a une semaine pour se remettre sur pied. Photos Icon Sport
XV DE FRANCE BATTUS TROIS FOIS EN NOUVELLE-ZÉLANDE EN JUIN DERNIER, LES BLEUS RETROUVENT
LES ALL BLACKS CE SAMEDI, AU STADE DE FRANCE. UN DÉFI QUI A ENCORE PRIS DE L’AMPLEUR EN CINQ MOIS.
LE MATCH
DE L’ANNÉE
Par Grégory LETORT, envoyé spécial
[email protected]
E
n juin, ils étaient partis en Nouvelle-Zélande pour « la
tournée d’une vie » avec la perspective d’affronter « ce
qui se fait de mieux au monde ». Cinq mois plus tard,
alors que la France se prépare à affronter les All Blacks
pour une quatrième confrontation de rang, rien n’a
changé : les Bleus de Philippe Saint-André vont croiser le fer avec le numéro 1 mondial. « C’est toujours pareil : ils sont
très réalistes, ils concrétisent tous leurs temps forts et ils se nourrissent de pas grand-chose. Ce sont les meilleurs : ils sont maintenant
sur une série de onze matchs sans défaite », souffle Dimitri Szarzewski,
qui devrait égaler le record de Serge Blanco au nombre de sélections contre les All Blacks (12).
Mais si le classement mondial IRB n’a pas plus évolué que le constat sur les qualités éternelles des All Blacks, la confiance des champions du monde s’est encore élevée. Depuis juin, les hommes de
Steve Hansen ont en effet complété leur palmarès en remportant
les Four-Nations 2013, muselant notamment les Springboks, et
étirant donc un peu plus leur invincibilité. Et puis leurs hommes
ont aussi marqué les esprits tel Ben Smith, déjà bourreau des
Bleus en juin. « Nous ne sommes pas les seuls à qui il a fait du mal.
Il a tout ce qu’il faut : il est intelligent, il se propose, son placement est
impeccable, il est bon sous les chandelles… », constate Maxime
Médard.
LE MATCH DE L’ANNÉE, L’ÉQUIPE DU SIÈCLE ?
Toujours plus haut les All Blacks ? Antonie Claassen le suppute :
« Ils sont peut-être plus forts, plus en place qu’au mois de juin. Ils sont
plus en place dans les systèmes de jeu. Dans les Four-Nations, ils
ont rodé ce qu’ils avaient essayé contre nous. Et ils en sortent victorieux… » Une douzième victoire dans l’épreuve - la sixième en
réalisant le grand chelem - au standing rehaussé par la concurrence
qu’a imposée l’Afrique du Sud. À Johannesburg, le 5 octobre dernier, la confrontation entre les deux nations doubles championnes
du monde mérite au moins le titre de match de l’année. Certains
des Bleus ont pu en juger. Jonathan Pélissié au verdict : « Un match
très physique, avec beaucoup d’engagement, de vitesse. C’était très impressionnant. » Inquiétant ? « Il ne m’a pas donné mal à la tête », promet-il. L’écho est tout de même arrivé aux oreilles de ceux qui ont
fait l’impasse sur l’affiche. « Tout le monde m’en parle », raconte
Médard. « On m’a dit que c’était le match de l’année : il faudra qu’on
soit à la hauteur », intervient Claassen.
Quatrième confrontation consécutive, donc. Une répétition à mettre à profit. « Nous avons appris beaucoup pendant cette tournée en
juin », glisse Antonie Claassen. Seulement, depuis le test de New
Plymouth, les Bleus ne se sont réunis que sept jours cumulés (deux
stages commencés un dimanche et achevés un mercredi soir) alors
7
que les All Blacks affichent quatre mois de vie commune. « C’est
déjà bien d’avoir effectué ces stages mais c’est à leur avantage », dit
le numéro 8 de Castres qui ne cracherait pas sur des conditions de
préparation décalquées. Pas de complexe sinon : « Nous sommes aussi talentueux qu’eux mais le temps passé ensemble compte beaucoup. C’est la principale différence : eux vivent ensemble. Sinon, nous
aussi avons des joueurs de cette dimension, comme Wesley Fofana qui
peut tout faire. »
Par rapport au mois de juin, les Bleus ne seront en tout cas pas à
bout de forces. Cette fois, c’est la Nouvelle-Zélande qui achèvera
à l’autre bout du monde une saison de rugby. « Là, nous serons
plus frais, je l’espère… sourit Claassen. Après, je ne sais pas si leur
saison est aussi longue que la nôtre. Nous avons le Top 14 mais aussi la H Cup : cela fait beaucoup. » Maxime Médard ne souscrit pas
à la thèse de l’usure pour les champions du monde. « On peut comparer leur préparation et la mienne si vous voulez », argumente-til. À ses yeux, il n’y a pas de saison idéale : « L’été ou l’automne, cela reste la meilleure équipe, les meilleurs joueurs. À nous de faire ce
qu’il faut. On a l’équipe pour… Tout est possible. L’équipe de France
est capable de tout. Même si nous avons perdu la finale en 2011,
c’était à notre portée. Cela se joue sur rien. » La stratégie est énoncée simplement par les trois-quarts toulousain : « Être plus intelligent qu’eux, se déplacer deux fois plus vite, deux fois plus longtemps ». Et combattre. « Si vous reprenez les dernières victoires
contre les All Blacks, vous verrez que la France a gagné parce que tous
les joueurs étaient prêts pour combattre, les embêter. À chaque fois,
c’était en les cabossant », témoigne l’arrière qui était titulaire en
2009 pour la dernière victoire des Bleus.
L’enseignement majeur de ses confrontations contre la NouvelleZélande : « L’humilité. » « Tu apprends la remise en questions. Il y
a cette impression de pouvoir les battre et puis tu perds pour une
faute, un détail. » Considérant que la taxe d’apprentissage a été
payée en Nouvelle-Zélande, les Bleus doivent maintenant faire
parler le vécu. Pour Claassen, jouer une quatrième fois de suite
les All Blacks a du sens : « Cela nous permettra de voir où nous en
sommes dans les systèmes de jeu. Cette fois-ci, ce sera chez nous : ce
sera forcément un peu différent » Les Bleus auront en prime l’esprit de revanche aiguisé. Maxime Médard contourne : « Après une
saison délicate, ce serait bien d’enchaîner des victoires pour arriver
au Tournoi des 6 Nations » Il ne déplore pas de passer au révélateur néo-zélandais : « Pour progresser, grandir, il faut jouer les
meilleurs. »
Bonne nouvelle : cette fois, il s’agit de savoir si c’est la plus grande
équipe de l’histoire du rugby néo-zélandais qui arrive au Stade
de France. Médard s’amuse : « Philippe Saint-André a dit que c’était
la meilleure génération des All Blacks. Marc Lièvremont le disait
aussi. Et si vous prenez les anciennes interviews de Bernard Laporte,
il devait dire pareil. C’est toujours la meilleure équipe du monde.
Mais tout est possible. » ■
DÉFAITES CONSÉCUTIVES POUR LA FRANCE
CONTRE LA NOUVELLE-ZÉLANDE
Depuis le succès des joueurs de Marc Lièvremont à Dunedin en juin
2009, le XV de France reste sur une série de sept revers de rang contre les All Blacks. En cas de contre-performance ce 9 novembre au
Stade de France, les Bleus égaleraient le triste record de huit défaites de rang concédées, entre 1961 et 1968, contre la NouvelleZélande. Ils n’avaient pas su s’imposer entre février 1954 (victoire 3-0
à Colombes, la première de la France contre cet adversaire) et février
1973 (victoire 13-6 à Paris).
Il a dit...
Sonny Bill Williams Ex centre international néo-zélandais
Les All Blacks sont encore un ton au-dessus par rapport à 2011.
Cela se voit non seulement dans leurs résultats mais aussi
dans la manière dont ils jouent. Ils sont aujourd’hui sûrs de leur
force. Les All Blacks sont toujours à la pointe de l’évolution.
Portés par une nouvelle génération de joueurs, comme Aaron
Smith, Beauden Barrett, Ben Smith, Julian Savea ou Aaron
Cruden, ils ont encore ajouté de la vitesse à leur jeu. J. F.
Les Bleus au jour le jour
LE GROUPE DES TRENTE
Piliers > Forestier, Mas, Slimani, Debaty Talonneurs > Szarzewski, Kayser.
Deuxième ligne > Flanquart, Papé, Maestri, Vahaamahina. Troisième
ligne > Dusautoir (cap.), Nyanga, Lauret, Chouly, Le Roux, Claassen. Demis
de mêlée > Parra, Doussain, Pélissié. Ouvreurs > Lopez, Tales. Centres >
Fritz, Fickou, Mermoz, Bastareaud, Fofana. Ailiers > Guitoune, Huget.
Arrières > Dulin, Médard.
Réservistes > Ben Arous, Mach, Ouedraogo, Galan, Michalak, Andreu.
LE PROGRAMME DES BLEUS
Samedi 9 novembre > France - Nouvelle-Zélande au Stade de France
(21 heures).
Samedi 16 novembre > France - Tonga au Havre (18 heures).
Samedi 23 novembre > France - Afrique du Sud au Stade de France
(21 heures).
LES TRENTE BLEUS RETENUS POUR PRÉPARER LE TEST
CONTRE LES BLACKS SE SONT RÉUNIS À ORLY DIMANCHE.
SIX JOUEURS
BLESSÉS
Par Arnaud BEURDELEY
[email protected]
C
’est parti pour trois semaines. Dimanche, en début
d’après-midi, le sélectionneur Philippe Saint-André a retrouvé l’ensemble des trente joueurs appelés à préparer le premier test contre la Nouvelle-Zélande au Stade
de France, avant d’enchaîner successivement face au
Tonga et à l’Afrique du Sud. Un rassemblement placé sous
le signe de l’incertitude. Les premiers mots de « PSA » ont été pour
énumérer la liste des blessés parmi ses internationaux. « Vincent
Debaty a été malade toute la semaine, Yannick Nyanga a l’oreille arrachée, Jonathan Pélissié est touché à un œil… Pour Rémi Tales, on a une
suspicion de fracture du nez, Camille Lopez a une entorse à une cheville
et Wesley Fofana une entorse à un pied. » Rien que ça.
LES RÉSERVISTES À HONG KONG…
Pour autant, le patron des Bleus ne semblait pas trop inquiet. « Six,
ça reste moins que la moyenne générale, a-t-il glissé. On ne l’avait pas
annoncé mais avant l’Italie (lors du Tournoi des 6 Nations en février
dernier, N.D.L.R.), il y en avait douze. » Certes, mais alors le résultat
de la rencontre (défaite 23-18) n’incite pas à l’optimisme avant le choc
face aux All Blacks. « Nous allons rentrer à Marcoussis et on va faire
un vrai check-up, a-t-il complété avec le sourire. On prendra d’éventuelles décisions en fin de soirée ou début de journée demain (lundi),
tout en sachant que certains joueurs de la liste (des remplaçants) partent à Hong Kong ce soir (dimanche), donc il faudra faire vite. » Un
paramètre nouveau à gérer pour le staff du XV de France.
Le Racing-Metro et le Stade toulousain s’envolant vers Hong Kong
dimanche soir pour disputer une rencontre de promotion le weekend prochain, Philippe Saint-André avait décidé de publier, en
même temps que la liste des trente joueurs retenus pour le premier
test, la liste des réservistes susceptibles de pallier des forfaits.
Parmi les six joueurs concernés, les pilier et ailier du Racing-Metro
Eddy Ben Arous et Marc Andreu, et le troisième ligne centre de
Toulouse, Gillian Galan. Or, que ce soit au Racing-Metro ou au
Stade toulousain, on a préféré faire la sourde oreille, arguant notamment que la requête du sélectionneur n’entrait pas dans le cadre de la règle 9 de l’IRB, celle-là même qui avait permis au staff
des Bleus d’obtenir deux stages de trois jours et demi. Une décision qui entre dans un cadre légal, mais qui ne va pas dans le sens
du XV de France. Évidemment, Philippe Saint-André n’a apporté aucun commentaire, le sujet étant probablement trop « politique ».
Désormais, les trente joueurs sont lancés vers leur premier objectif. L’encadrement des Bleus réduira ce groupe à vingt-six éléments ce mardi, en fin de journée, avant d’annoncer jeudi matin
l’équipe qui défiera les Blacks. ■
10
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Top 14 11e journée
XV
Le
de la semaine
15
14
13
12
11
10
9
7
8
6
5
4
3
2
1
Germain
Arias
Aguillon
Giteau
Audrin
Urdapilleta
Kockott
Bardy
Parisse
Hauman
Papé
Browne
Barnard
Ivaldi
Synaeghel
EN RANGS
TRÈS SERRÉS
Brive
Stade français
Oyonnax
Toulon
Montpellier
Oyonnax
Castres
Clermont
Stade français
Brive
Stade français
Oyonnax
Brive
Montpellier
Biarritz
Par Vincent BISSONNET
[email protected]
Après sa onzième levée, le Top 14
apparaît plus serré, dense et homogène que jamais : seulement
cinq points séparent le premier,
Toulon, du onzième, Castres. Le RCT
partage le très instable trône de leader avec Montpellier. Tous les deux
vainqueurs à domicile, ces deux prétendants n’ont pu s’emparer du bonus
offensif face à des Grenoblois et à
des Girondins accrocheurs. Clermont,
à la faveur de deux bons points ramenés de Castres, suit de près et se met
en position favorable pour la suite des
événements. Troisième à égalité, le
Stade toulousain, défait sans gloire à
Brive, sauve les apparences au classement. Mais son bilan souffre de
plus en plus de son rendement à
l’extérieur avec seulement deux points
glanés en cinq rencontres. Le Stade
français, seul club à deux victoires à
l’extérieur avec le FCG, est parvenu de
son côté à assurer l’essentiel en battant Bayonne pour rester dans le quinté gagnant. À l’occasion de cette journée, un petit groupe de tête s’est
formé, devançant de trois points ses
Le baromètre des arbitres
M. Minéry
M. Attalah ; M. Gaüzere; M. Clouté;
M. Garcès; M. Ruiz; M. Cardona
Néant
Classement
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
▲
▲
▼
▼
▲
▼
▼
▲
▼
▼
●
●
●
●
TOULON
MONTPELLIER
CLERMONT
TOULOUSE
PARIS
PERPIGNAN
GRENOBLE
BRIVE
RACING-METRO
CASTRES
BORDEAUX-BÈGLES
BAYONNE
OYONNAX
BIARRITZ
Photo DR
Le point
Pts
32
32
31
31
31
28
28
27
27
27
21
21
21
12
J.
11
11
11
11
11
11
11
11
11
11
11
11
11
11
G.
6
6
6
6
7
6
6
5
6
5
4
4
5
2
N.
1
1
1
0
0
0
1
1
0
1
0
0
0
0
P.
4
4
4
5
4
5
4
5
5
5
7
7
6
9
p.
304
287
297
241
209
235
202
241
182
235
243
177
195
143
c.
197
205
233
186
200
231
241
228
207
194
277
265
261
266
b.o.
2
3
3
5
1
2
1
2
0
3
2
1
0
0
À DOMICILE
Pts J.
G.
22
5
5
25
6
5
23
5
5
29
6
6
21
5
5
23
6
5
18
5
4
22
5
5
21
6
5
25
6
5
19
5
4
18
5
4
21
6
5
11
6
2
b.d.
4
3
2
2
2
2
1
3
3
2
3
4
1
4
N.
0
1
0
0
0
0
1
0
0
1
0
0
0
0
P.
0
0
0
0
0
1
0
0
1
0
1
1
1
4
p.
183
193
196
168
117
168
103
132
122
174
150
137
135
92
Urdapilleta (Oyonnax) ; Parisse (Stade français).
★★ Burden, Giteau (Toulon) ; Chalmers, Poux (Bordeaux-Bègles) ; Diarra, Lamerat (Castres) ;
Lacrampe, James, Bardy. (Clermont) ; Yachvili (Biarritz) ; Ribes, Péjoine, Namy (Brive) ; Huget
(Toulouse) ; Ivaldi, Tuitavake, Gorgodze (Montpellier) ; Alexandre, Faure (Grenoble) ; Browne, Ursache,
Aguillon (Oyonnax) ; R. Taofifenua, Duvenage (Perpignan) ; Arias, Missoup, Papé (Stade français) ;
Fonua, Speeding (Bayonne) ;
★ Gunther, Masoe, Tillous-Borde (Toulon) ; Toetu, Talebula, Rey, Avei (Bordeaux-Bègles) ; Trinh-Duc,
Paillaugue, Audrin (Montpellier) ; Thiery, Stewart, Roodt (Grenoble) ; Bonello, Martial, Kirkpatrick,
Samson (Castres) ; Stanley, Lee, Sivivatu, Cudmore, Rougerie (Clermont) ; Synaeghel, Fono, Furno,
Harinordoquy, Lesgourgues, Burotu (Biarritz) ; Cronjé, Kruger, F. Van der Merwe, Khinchagishvili,
Dambielle (Racing-Metro) ; Barnard, Ledevedec, Mela, Swanepoel, Radikedike, Germain (Brive) ; David,
Fickou, Ferreira (Toulouse) ; Tchale-Watchou, Trinh-Duc, Paillaugue, Audrin (Montpellier) ; Thiery,
Stewart, Roodt (Grenoble) ; Tian, Figuerola, El Abd (Oyonnax) ; Hook, Taumalolo, Strokosch
(Perpignan) ; Camara, H? Van der Merwe, Sempéré (Stade français) ; Belie, Rococoko, Senekal,
Furster (Bayonne).
Réalisateurs
Joueur
Résultats
9-6
BRIVE - TOULOUSE
MONTPELLIER - GRENOBLE (D)
25 - 13
25 - 18
N.
1
0
1
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
P.
4
4
4
5
4
4
4
5
4
5
6
6
5
5
p.
121
94
101
73
92
67
99
109
60
61
93
40
60
51
+12
128
128
+20
+17
SERGIO PARISSE
4. Wilkinson
Toulon
122
+22
NUMÉRO 8 DU STADE FRANÇAIS
5. Hook
6. Urdapilleta
Perpignan
Oyonnax
116
111
+9
+17
7. Sexton
Racing-Metro
108
105
96
10. Yachvili
Biarritz
91
+9
-
Castres
91
+22
Kockott
+9
+9
Marqueurs
Joueur
Club
4. Garvey
- Tian
Prochaine journée (12e) - 22 et 23 novembre
Toulon - Perpignan
Brive - Biarritz
Essais
Journée
Toulon
6
+1
Castres
Oyonnax
5
5
+1
6. Koyamaibole
Brive
4
vendredi. 20 h 45 - Canal + Sport
samedi 14 h 15 - Rugby + (254)
-
Nalaga
Vosloo
Clermont
Clermont
4
4
Bordeaux-Bègles - Stade français
samedi 14 h 15 - Rugby + (256)
-
Audrin
Montpellier
4
Toulouse - Oyonnax
Montpellier - Castres
samedi 14 h 15 - Rugby + (258)
samedi 14 h 15 - Rugby + (257)
-
Trinh-Duc
Arias
Montpellier
Stade français
4
4
Bayonne - Grenoble
samedi 14 h 15 - Rugby + (255)
-
Mermoz
Toulon
4
samedi 14 h 30 - Canal +
-
Huget
Toulouse
4
+1
+1
b.o.
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
b.d.
4
3
2
2
2
1
1
3
2
2
2
3
0
1
Oscar
Brive
Clermont
8. Bustos Moyano Bayonne
9. Paillaugue
Montpellier
c.
123
118
161
139
143
115
163
187
115
126
180
177
164
159
L’
de la semaine
2. Germain
3. James
3. Giteau
13 - 9
37 - 17
À L'EXTÉRIEUR
Pts J.
G.
10
6
1
7
5
1
8
6
1
2
5
0
10
6
2
5
5
1
10
6
2
5
6
0
6
5
1
2
5
0
2
6
0
3
6
0
0
5
0
1
5
0
130
+1
22 - 9
b.d.
0
0
0
0
0
1
0
0
1
0
1
1
1
3
Pts
7
7
STADE FRANÇAIS - BAYONNE (D)
TOULON - BORDEAUX-BÈGLES
« Je me demande si Didier Casadéi ne possède pas des dons de voyant. » Nicolas
Godignon, entraîneur en chef de Brive, se questionne sur les talents cachés de son
adjoint. Jeudi dernier, lors de la première mise en place du CABCL, le coach des
avants a répété à son talonneur Guillaume Ribes : « Tiens-toi prêt, tu vas marquer
sur une touche trop longue. » La prophétie s’est réalisée dès la première minute de
jeu samedi. Le lanceur toulousain Chiliboy Ralepelle a cherché le fond de touche à
cinq mètres de son en-but. Nyanga lobé, le ballon est retombé dans les bras de
Ribes qui a profité du mauvais placement de Picamoles pour inscrire le seul essai
des siens. Et ainsi lancer son équipe vers un succès de prestige. « C’est énorme car
«Casa» me l’a dit deux ou trois fois que j’allais marquer comme ça », rigole Ribes.
Le technicien a ainsi identifié une lacune de Ralepelle. À l’image d’une équipe
actuellement en feu, à qui tout sourit, son talonneur a su provoquer la réussite.
Quant à savoir ce que Casadéi avait prédit pour la fin de parcours de ses troupes,
Godignon répond, sans un large rictus : « Didier est toujours d’un naturel très prudent. » J. Fa. ■
Club
Bordeaux-Bègles
Perpignan
OYONNAX - PERPIGNAN
Ribes « lance » Brive
Bordeaux-Bègles
1. Talebula
- Guitoune
Clermont - Racing-Metro
Journée
b.o.
2
3
3
5
1
2
0
2
0
3
2
1
0
0
Coup gagnant
1. P. Bernard
22 - 22
BIARRITZ - RACING METRO (D)
c.
74
87
72
47
57
116
78
41
92
68
97
88
97
107
Statistiques
individuelles
LES ÉTOILES
★★★ Wilkinson (Toulon) ; Kockott (Castres) ; Hauman, Waqaniburotu, Koyamaibole (Brive) ;
CASTRES - CLERMONT
poursuivants. Parmi ses challengers,
Perpignan, défait avec zéro point à
Oyonnax, le Racing-Metro, deuxième
équipe à tomber à Aguilera, et
Castres, contraint à un score de parité
à la maison, ont vu s’envoler de précieux points dans leur course à la qualification. Mais tout reste possible
pour ces trois prétendants à la phase
finale, en embuscade. À leurs côtés
se sont installées deux des bonnes
surprises du début de saison : Brive,
en dominant de fort belle manière
Toulouse, et Grenoble, en chahutant
Montpellier, ont confirmé leurs bonnes dispositions du moment et
devraient être les principaux troublefête de ce championnat.
Six points derrière, trois équipes
bataillent pour éviter la treizième
place : Bordeaux-Bègles, revenu frustré de Toulon, Bayonne, auteur d’un
match courageux à Jean-Bouin, et
Oyonnax, vainqueur autoritaire de
Perpignan, comptent tous vingt et un
points. Ce ménage à trois pourrait
devenir un des feuilletons de cette
saison. Tout comme la folle remontée
voulue par les Biarrots, vainqueurs au
courage du Racing-Metro mais encore
relégués à neuf unités. ■
Sergio Parisse ne compte pas parmi les meilleurs troisième ligne centre du
monde pour rien. Et son aisance technique n’a d’équivalent que son élégance.
À tel point que, parfois, il agace. Mais samedi soir, face à Bayonne, dans des
conditions météorologiques incitant les Bayonnais à user du jeu au pied,
l’international italien a encore une fois démontré combien sa précision pouvait
se révéler précieuse. Mis à contribution sous les ballons hauts, il a fait étalage
de toute sa dextérité. Mais pas seulement. Le capitaine parisien, une fois les
réceptions maîtrisées, s’est toujours attaché à proposer des libérations de
balle très propres. Mieux encore, il a parfois relancé alors que la pluie et le
ballon glissant ne l’y incitaient pas. À l’image de cette pénalité ratée de
Martin Bustos Moyano où Sergio Parisse, sous ses poteaux, a initié une offensive aussi audacieuse que somptueuse, mettant au passage
le trois-quarts centre Santiago Fernandez sur les fesses et
provoquant aussi, sur le coup, le carton jaune de David
Roumieu. Surtout, il a fait preuve d’une activité débordante et a toujours mis son équipe dans le sens de la
marche. Samedi soir, c’était du
grand Sergio Parisse.
A. B. ■
Top 14 11e journée 11
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Brive - Toulouse : 25 - 13
> Les libertés de M. Gaüzère
Macro...
➠
> Toulouse : une mi-temps
d’agonie en touche
BRIVE AVANT DIX JOURS DE VACANCES, CE SUCCÈS CONVAINCANT FACE À UN TÉNOR VIENT VALIDER UNE PREMIÈRE
PARTIE DE SAISON PARFAITE. ET LES VOYANTS SONT AU VERT POUR LA SUITE SUR LE TERRAIN, COMME EN COULISSES.
LA VIE EST BELLE
Par Jérémy FADAT, envoyé spécial
[email protected]
U
n signe ? Samedi matin, était organisé un duel de
golfeurs entre sponsors brivistes et toulousains. La
troupe corrézienne est sortie victorieuse… Quelques
heures plus tard, sur le champ de bataille d’AmédéeDomenech, l’armée noire et blanche a marché sur la
« bande à Novès ». Faisant basculer le CABCL dans
une situation presque inespérée. « C’est la belle vie », sourit Guillaume
Namy, avant de profiter de dix jours de vacances accordés par le
staff. Tous les voyants sont au vert. Et les raisons multiples…
UN PREMIER CADOR AU TABLEAU DE CHASSE
Si Brive était, avant le coup d’envoi, la bonne surprise du Top 14,
il lui manquait une victime : un membre du top 5 actuel (malgré l’éclatante victoire face à Castres). Les hommes de Nicolas Godignon
avaient tutoyé l’exploit à Clermont. Et n’ont attendu qu’une semaine pour le toucher. « Accrocher Toulouse au tableau de chasse,
ce n’était pas arrivé depuis longtemps, explique Nicolas Godignon.
Cela renforce la confiance. On sait d’où on vient et, maintenant, où on
va. Ce groupe mérite de rester là où il est. » Au-delà du score, c’est
en se montrant dominateur physiquement, supérieur en conquête,
précis au pied et plus audacieux que le CABCL a maîtrisé le Stade.
« Toulouse, c’est l’équipe de rêve, s’emballe Namy. On a battu une floppée d’internationaux devant un stade plein. On mesure le poids du succès en voyant ce qu’on avait en face. » Avant samedi, les Brivistes
n’avaient peur de rien. Depuis, ce sont eux qui inspirent la crainte.
UN BILAN À L’ÉQUILIBRE… AVANT BIARRITZ
Il n’y a pas que sur le plan financier que les comptes corréziens sont
enfin à l’équilibre. Le bilan sportif est aujourd’hui flatteur. Justement
à l’équilibre. En onze journées, le club présente cinq victoires pour
autant de défaites et un match nul. En s’étant déplacé une fois de
plus qu’il n’a reçu. « On n’y aurait jamais cru en remontant, note
Arnaud Mela. Se sentir enterrés avant le début du championnat dans
les pronostics a aidé. On prouve que le travail paye et nivelle les talents. » Brive s’était fixé un objectif de dix succès pour assurer son
maintien. « On a fait la moitié du chemin, clame Guillaume Ribes.
Il reste une moitié. » Même si le nul décroché à Grenoble et les
cinq bonus engrangés permettent d’avoir de l’avance sur les temps
de passage. Ceci avant de recevoir la lanterne rouge biarrote dans
deux semaines. « Il faut accéder aux quarante-cinq points le plus
tôt possible, poursuit Godignon. Contre Biarritz, on devra se servir
de notre sérénité actuelle pour faire ce qu’il faut. »
UN EFFECTIF AU COMPLET
S’il est un autre point de satisfaction de la première partie de parcours, c’est la gestion du groupe. À l’aube d’entamer la mini-trêve,
l’infirmerie est quasiment vide. Hormis Olivier Caisso (grave maladie), tous les Brivistes seront sur le pont à la reprise. Shvelidze
et Acosta effectueront leur retour et la blessure d’Asieshvili samedi n’inquiétait pas le staff médical. En faisant une « impasse »
sur le Challenge, l’encadrement a offert aux joueurs les plus utilisés un rappel physique durant les deux semaines européennes.
Un choix qui s’est avéré décisif pour récolter cinq points face à
Clermont et à Toulouse. Comme il devrait l’être pour les prochaines semaines avec des garçons frais dans les corps et les têtes.
LES MONSTRES FIDJIENS PROLONGENT L’AVENTURE
Si la victoire n’était pas la meilleure nouvelle de fin de semaine ?
Nous indiquions, vendredi matin, que Sisa Koyamaibole et Dominiko
Waqaniburotu étaient sur le point de prolonger. Ils l’ont fait l’aprèsmidi. « Beaucoup s’intéressaient à eux », souffle le vice-président Max
Mamers. Les deux Fidjiens, en sélection de lundi à mercredi dernier, ont encore été monstrueux samedi. « Ils nous font avancer de
dix mètres dès qu’on leur file le ballon, savoure Ribes. Nous, on fait
le boulot autour. Des joueurs comme ça, il n’y en a pas des masses en
Top 14. » Godignon confirme : « Ils peuvent marquer l’adversaire physiquement. Waqa est omniprésent dans les phases de combat et Koya
a progressé dans le contest. » Samedi, outre ses actions d’éclat qui
en font l’un des tout meilleurs joueurs du Top 14, il a gratté trois
ballons précieux. Lui s’est engagé pour une saison, plus une optionnelle. Son compatriote pour deux, plus une. « C’est un signal fort »,
se réjouit Godignon. « Ils restent pour le maillot car ils auraient eu
de meilleurs salaires ailleurs », renchérit Ribes. « On ne gardera
pas de joueurs à tout prix mais car ils veulent continuer l’aventure »,
pose l’entraîneur. Namy conclut : « Cela donne des espoirs pour la
suite. » L’autre priorité du moment étant de verrouiller le groupe
en place. Radikedike et Mignardi pourraient vite les imiter. ■
25 - 13 Les stats
Brive - Toulouse
BRIVE > 15. Germain ; 14. Namy,
13. Mignardi, 12. Laranjeira (22. Ma’ilei
e
60 ), 11. Radikedike ; 10. Swanepoel
(21. Sola 69e), 9. Péjoine (20. Sanchou 69e) ;
7. Waqaniburotu, 8. Koyamaibole, 6. Hauman
(19. Hirèche 60e) ; 5. Mela (cap.), 4. Ledevedec
(18. Pinet 75e) ; 3. P. Barnard (23. Buys 54e),
2. Ribes (16. Da Ros 64e), 1. Asieshvili
(17. J. Coetzee 18e).
TOULOUSE > 15. Poitrenaud (21. Médard 69 ) ;
14. Huget, 13. Y. David, 12. Fickou, 11. Gear ;
10. Beauxis, 9. Vermaak (20.Doussain 62e) ;
7. Nyanga (cap.) (19. Lamboley 75e), 8. Galan
(18. Maestri 23e), 6. Picamoles (22. Dusautoir mt) ;
5. Albacete, 4. Tekori ; 3. Johnston
(23. Montès mt), 2. Ralepelle (16. Tolofua
mt), 1. Steenkamp (17. Ferreira mt).
e
À BRIVE - Samedi 15 heures
13 979 spectateurs.
Arbitre : M. Gaüzère (Côte basque-Landes). Note : ★★
Évolution du score : 7-0, 10-0, 13-0, 16-0 (MT) ;
16-3, 19-3, 22-3, 22-6, 22-13, 25-13.
BRIVE : 1E Ribes (1e) ; 1T, 6P (6e, 24e, 40e, 58e, 61e, 80e)
Germain.
Blessé : Asieshvili (jambe droite)
TOULOUSE : 1E Huget (70 ) ; 1T, 2P (46 , 66 ) Beauxis.
Carton jaune : Dusautoir (52e).
Blessé : Galan (acromio)
e
e
e
LES ÉTOILES
★★★ Hauman, Waqaniburotu, Koyamaibole.
★★ Ribes, Péjoine, Namy ; Huget.
★ Barnard, Ledevedec, Mela, Swanepoel, Radikedike,
Germain ; Y. David, Fickou, Ferreira.
LES BUTEURS
Germain : 1T/1, 6P/7 ; Beauxis : 1T/1, 1P/2.
Pénalités concédées
Brive
11 (6+5)
Toulouse
11 (4+7)
122 (46+76)
106 (25+81)
Franchissements
Brive
Toulouse 4 (2+2)
10 (8+2)
Turnovers concédés
Brive
17 (9+8)
Toulouse
18 (9+9)
Passes
Brive
Toulouse
Micro...
TOULOUSE PRIS DANS L’AGRESSIVITÉ PAR LE CABCL, LES
STADISTES ONT SUBI DE PLEIN FOUET LA DÉCOMPRESSION
TANT REDOUTÉE. MALGRÉ CERTAINES EXCUSES VALABLES…
TOUT À JETER
Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial
[email protected]
O
n vient, on perd, et on oublie ? Il y avait un peu de ce
fatalisme dans les discours toulousains. On peut être gourou, thaumaturge, quimboiseur ou même entraîneur
de rugby, les hommes ne demeurent jamais rien d’autre que des hommes, avec leurs faiblesses. À ce titre ?
Il paraît évident qu’après avoir relevé les défis des
Saracens puis de Toulon juste avant (pour la moitié du groupe) de partir sur le front international, ce défi à Brive ne constituait pas dans
les esprits toulousains le challenge du siècle. « Dans ces conditions,
difficile de mobiliser l’esprit pour un match de championnat, déplorait
Guy Novès dans les couloirs du stade. Ils vont affronter les Blacks
dans une semaine, et il faudrait leur dire que ce match à Brive est important. » Ajoutez à cela une semaine d’entraînement inexistante en
raison des stages des diverses sélections et vous comprendrez pourquoi la déception le disputait à l’amertume. « Notre prestation ? Je
ne l’explique pas vraiment, ironisait le manager général. Depuis vendredi où nous avons été réunis au complet, nous avions très bien préparé la rencontre. En fait, la première mi-temps a un peu été notre
deuxième entraînement de la semaine. Elle nous a permis d’effectuer un
debrief’avant de remporter la seconde période. »
MI-TEMPS PUNITIVE
Le problème ? C’est que le manque de préparation collective n’explique pas tout. Novès n’en était évidemment pas dupe, lui qui, face
caméra, chercha surtout à protéger son groupe pour mieux le mettre face à ses responsabilités dans l’intimité de leur stage à Hong
Kong. Reste que la prose livrée aux journalistes est une chose, et le
language des corps une autre. Les mâchoires serrées des Toulousains
ne trompaient pas. Le lourd coaching effectué à la mi-temps non
plus. Il faut dire que la vision de Steenkamp et Johnston jouant au pied
ou effectuant des « une-deux » tout en manquant leurs plaquages, les
lancers manqués de Ralepelle et les errances de Picamoles (comme
son placement sur le premier essai) avaient singulièrement de quoi
agacer. Et expliquent la défaite tout autant que le manque d’entraînement en commu. « Une équipe comme Brive, il faut la respecter,
pointait l’ailier Yoann Huget. Nous n’avons tout simplement pas mis
un engagement suffisant pour gagner un match à l’extérieur. » Une
fois de plus en Top 14… Alors, on oublie tout ? Il faudra pourtant
bien un jour s’en rappeler. ■
Le match
TEMPS DE JEU :
28 MN ET 01 S
Plaquages
Brive
Toulouse
➠
Encore éblouissants samedi, le numéro 8 fidjien Sisaro Koyamaibole (ballon en mains) et son compatriote de flanker, Dominiko Waqaniburotu
(à son soutien), ont prolongé leur contrat avec le CABCL. Elia Radikedike (à droite) pourrait en faire de même. Photo Diarmid Courrèges
Seize points sur vingt-cinq, 64 %.
Voilà, traduit en chiffres, à quel point la
conquête corrézienne a pesé sur la partie, lesquels se répartissent comme
suit : 6 dus à la mêlée, et surtout 13 à
la touche. Au total, le Stade a perdu
pas moins de sept ballons, dont cinq en
touche, presque tous concédés en première période. Il est vrai qu’entre le
début d’alignement bien gardé par
Mela (2 ballons volés) et le marquage
de Nyanga par Hauman et Ledevedec,
l’option fond de touche semblait la
bonne. De quoi regretter la composition
d’un pack de 937 kg, peu porté sur le
jeu aérien, et surtout la titularisation de
Picamoles comme flanker ? Guy Novès
n’ira pas jusque-là, préférant souligner
les ratés au lancer de Ralepelle. Il est
vrai que, hormis un coup franc concédé
pour avoir trop tardé, l’entrée de
Tolofua fut plutôt probante. N. Z. ■
A la 56e, au bout d’une contre-attaque
de Brive, Dusautoir plaquait Swanepoel
sans ballon. La consultation de son
arbitre de touche avait conduit M.
Gaüzère à n’accorder qu’une simple
pénalité, le fautif n’ayant pas été repéré. Jusqu’à ce que l’action repasse sur
le grand écran, permettant à l’arbitre de
«cartonner» le capitaine du XV de
France, sans consultation de l’arbitre
vidéo. Hors protocole ? Légèrement,
puisque, si l’arbitre principal est habilité par l’IRB depuis septembre à se faire
son opinion via les écrans géants, M.
Gaüzère avait négligé, sur le coup, de
réaliser le geste signifiant qu’il faisait
appel à la vidéo. Comme il l’avait déjà
fait deux minutes plus tôt, transformant
en mêlée au point de départ un «ballon
mort» provoqué par Poitrenaud, qu’il
avait dans un premier temps indiqué en
renvoi aux 22 mètres. Reste que, dans
les deux cas, la décision prise fut la
bonne (au contraire de l’arbitrage vidéo
du premier « essai » d’Huget). Alors, on
n’ergotera pas. Et tant pis si le carton
de Dusautoir constitua un mini-tournant
à l’instant où le Stade semblait être (un
peu) revenu dans la partie. N. Z. ■
106 (74+32)
113 (50+63)
Plié en six minutes
Cinquante-trois secondes. C’est en
tout et pour tout ce qu’il aura fallu
aux Corréziens pour entrer non pas
une fois, mais deux fois, dans l’en-but
toulousain ! Une entame supersonique
matérialisée, dès la réception du coup
d’envoi par Galan, par une récupération de balle de Radikedike, traversant comme dans du beurre le ruck
toulousain. En bout de ligne, dès la
38e seconde, Namy croyait bien avoir
ouvert le score en coin mais un bon
retour de Huget et un pied posé en
touche par l’ailier corrézien en avaient
décidé autrement. Qu’à cela ne tienne,
le mauvais lancer de Ralepelle sur la
touche suivante permit à Ribes d’ou-
vrir le score, dans un désert. « Quand
on loupe le premier ballon, le premier
plaquage, la première touche, il ne faut
pas s’attendre à des miracles, déplorait Yoann Huget. Alors, quand on se retrouve mené de sept points au bout
d’une minute de jeu, difficile de gagner
un match. » Ajoutez à cela une pénalité de Germain récompensant un ballon porté des avants corréziens, et voil à c o m m e n t , d è s l a 6 e, l e S t a d e
toulousain était sorti des clous du point
de bonus défensif, dans lequel il ne
revint jamais, malgré une deuxième
mi-temps méritoire, remportée 13 à
9. Sauf que le 16-0 affiché à la pause
était rédhibitoire. N. Z. ■
12 Top 14 11e journée
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Montpellier - Grenoble : 25 - 18
FRANÇOIS TRINH-DUC - OUVREUR DU MHR PORTEUR DU BRASSARD POUR LA PREMIÈRE FOIS DE LA SAISON, IL A
ŒUVRÉ À LA VICTOIRE QUI PLACE SON CLUB EN COLEADER DU TOP 14. MÊME SI SA COPIE FUT LOIN D’ÊTRE PARFAITE.
COMMANDANT
➠
CAPITAINE
P
Micro...
Par Émilie DUDON, envoyée spéciale
[email protected]
L’interview
our la première fois depuis des lustres, François TrinhDuc va passer les vacances de la Toussaint en famille.
Toujours sélectionné pour les tests de novembre depuis sa
première cape, en 2008, il avait seulement manqué ceux
de 2010, en raison d’une blessure aux ischios-jambiers.
Pour la première fois depuis le début de sa carrière internationale, donc, l’ouvreur montpelliérain ne fait plus partie des plans
de l’équipe de France. « Je n’ai pas trop l’habitude de partir en vacances à cette période de l’année, confie-t-il. Je préférerais ne pas le faire
mais je vais en profiter pour me ressourcer, couper un peu, réfléchir… »
Réfléchir à son avenir international, sûrement. À son avenir à
Montpellier, aussi. En fin de contrat en juin prochain, le joueur, qui
fêtera ses 27 ans le 11 novembre, doit prendre une décision capitale
pour la suite de sa carrière. Et le MHR, dont il est, avec Fulgence
Ouedraogo, le joueur le plus emblématique, ne veut pas le perdre.
En ce sens, faut-il voir dans ce premier capitanat de la saison un
coup de pression du staff montpelliérain ? Ou simplement la preuve
d’une foi inaltérable en son ouvreur ? Alors qu’Alexandre Bias était
annoncé et inscrit comme capitaine sur la feuille de match —
comme de coutume en l’absence de Ouedraogo — c’est bien
François Trinh-Duc qui est entré en premier sur la pelouse
et qui a mené Montpellier vers cette sixième victoire en
Top 14. « Je l’ai senti comme ça cette semaine, explique
sobrement Fabien Galthié. J’ai eu envie que François
soit capitaine. » Le joueur, lui, n’en avait pas vraiment envie quand son manager le lui a proposé,
vendredi. « Au début, j’ai un peu refusé. C’est une
responsabilité supplémentaire, il faut avoir du charisme... Après réflexion, j’ai accepté et je l’ai fait à fond.
Ce n’était pas un match facile mais j’ai remercié mes
coéquipiers que tout se termine par une première victoire en tant que capitaine. »
Ce capitanat n’était pourtant pas un cadeau. Quasiment éliminé de
la course aux phases finales de la H Cup depuis sa défaite à domicile contre l’Ulster, vaincu à Bayonne le week-end dernier, le MHR
était sous pression. Et ça s’est vu : nerveux, indisciplinés, maladroits,
les Montpelliérains ont encore laissé filer au moins deux occasions
d’essais samedi. Et restaient, à dix minutes de la fin, sous le danger
d’un retour grenoblois. « C’était le match piège par excellence, reconnaît l’ouvreur. Nous, on était un peu dans le doute. On a voulu produire notre jeu mais il y a eu beaucoup de fébrilité, des en-avant, des
mauvais choix… On s’est fait peur et on se satisfait largement de cette
victoire. »
FABIEN ALEXANDRE TROISIÈME LIGNE DE GRENOBLE
« Trop
indisciplinés »
Une victoire qui doit en grande partie aux drops inscrits par François
Trinh-Duc juste avant la mi-temps (36e, 40e). Deux tentatives, deux
réussites qui permirent au MHR de virer en tête à la pause malgré
son infériorité numérique (16-12). « C’était un moment difficile, on n’arrivait pas à scorer. L’équipe venait de faire un en-avant dans l’en-but et
n’arrivait plus à se créer des occasions. Le drop s’imposait comme l’arme
idéale pour marquer. » Décisif. Mais, à l’image de ses coéquipiers, l’ouvreur n’a pas rendu une copie parfaite. En témoignent ces deux renvois manqués (9e, 30e), ce coup de pied direct en touche (43e) ou cette
passe au pied ratée pour Audrin (52e). « Ça jette un peu d’ombre sur
ma prestation, reconnaît-il. Sur les coups de renvoi, j’essaie de jouer avec
les lignes. Quand ça marche, on récupère tous les ballons, mais c’est
assez dramatique quand ça ne marche pas. Ça me fait ch… »
François Trinh-Duc entre ombre et lumière. À la fois déterminant
et frustrant, parfois excellent dans le jeu, parfois maladroit au
pied, il a semblé se caricaturer lui-même dans un match symbole des reproches et des louanges dont il est constamment l’objet. Et qui explique sûrement pourquoi celui que beaucoup
considèrent comme l’ouvreur le plus doué de l’Hexagone part
en vacances alors que la France se prépare à affronter la
meilleure équipe du monde. ■
MONTPELLIER > 15. Sicart (22. Floch
27e) ; 14. Nagusa, 13. Tuitavake,
12. Combezou, 11. Audrin (21. Du Plessis
73e) ; 10. Trinh-Duc, 9. Pelissié (20. Paillaugue
29e) ; 7. Gorgodze, 8. Tulou, 6. Bias (cap.) ;
5. Privat (18. De Marco 60e), 4. Tchale-Watchou ;
3. Bustos (17. Mas 51e), 2. Ivaldi (16. Géli 48e),
1. Nariashvili (23. Watremez 64e).
GRENOBLE > 15. Gengenbacher (cap.) ;
14. Thiery (20. M. Nicolas 76e), 13. Jaouher
(21. Messina 76e), 12. Hunt, 11. Caminati ;
10. Stewart, 9. Hart (22. N. Bezy 76e) ;
7. Alexandre (19. Béal 67e ; 17. Hegarty 78e),
8. Faure, 6. Best ; 5. Hand (18. Farley 61e),
4. Roodt ; 3. Edwards (23. Choirat 63e),
2. Campo (17. Hegarty 54e-68e), 1. Buckle
(16. R. David 51e).
Propos recueillis
par Grégory LETORT
[email protected]
Montpellier en difficulté. Avec plus de
maîtrise, de confiance, moins de fautes, on aurait pu espérer autre chose.
Votre équipe a rivalisé : quel bilan en faites-vous ?
On a senti que Montpellier était fébrile,
nous sommes très bien rentrés dans le
match et nous les avons mis en difficulté en les poussant à la faute et en marquant rapidement des points. Ce qui
est dommage c’est de s’être mis nousmême facilement à la faute. Sur tous
les renvois notamment où ils pouvaient
marquer trois points facilement. On a
trop péché ce soir pour pouvoir ramener
une victoire de Montpellier.
Comment avez-vous vécu le duel
en mêlée où les deux équipes ont
tour à tour été pénalisées ?
Ça a été assez équilibré. Ils nous attendaient vraiment dans ce secteur. Ils
avaient prévenu qu’ils avaient beaucoup travaillé. Ça a été plus ou moins bien
pour nous. Nous n’avons pas été forcément dominants et il va falloir travailler. Ils ont été pénalisés certes mais
nous l’avons été aussi.
Le caractère brouillon du match
vous a-t-il servi ?
C’est un match qui n’avait pas de rythme.
Montpellier était sous pression, ne jouait
pas décomplexé et n’a pas énormément
tenté. De notre côté, la stratégie était
vraiment de les mettre sous pression
et pas forcément de faire du beau jeu.
Ça a plus ou moins marché…
DEUX DROPS DÉCISIFS… ET DEUX RENVOIS MANQUÉS
Montpellier - Grenoble
> Montpellier intelligent en infériorité numérique
Par deux fois, Montpellier s’est retrouvé à 14 contre 15. À la 38e après un premier
carton jaune reçu par Nagusa à la suite d’un plaquage cathédrale sur Stewart, puis
à la 68e, quand Bias a été sorti dix minutes pour un plaquage à une épaule sur le
même Stewart. Paradoxalement, c’est dans ces moments que les Héraultais se sont
montrés les plus efficaces. Ils sont ainsi parvenus à revenir dans le camp grenoblois
et ont inscrit six points (un drop et une pénalité) en l’absence de Nagusa. Et ils ont
réussi à récupérer le ballon pour se sortir de leurs 22 mètres après la sortie de Bias,
inversant la pression alors que le FCG pilonnait près de leur en-but. Une gestion
intelligente alors même que l’équipe faisait preuve de fébrilité sur ses temps forts
(encore deux grosses occasions d’essais vendangées). « Nous avons presque mieux
joué et été plus réalistes en infériorité numérique,
livre François Trinh-Duc. Mais c’est positif. Cela
signifie que nous sommes solidaires et capables de nous transcender par la peur. »
Coleaders du Top 14, les Montpelliérains
retiennent le positif au moment de partir
en vacances, à l’image de Fabien
Galthié : « L’équipe a fait preuve d’une
grande force collective à 14 contre 15.
C’est très important. » E. D. ■
MONTPELLIER : 1E Gorgodze (15e), 1T Pelissié (15e) ;
4P Paillaugue (47e, 54e, 74e), Pelissié (25e) ; 2DG Trinh-Duc (36e,
40e).
Cartons jaunes : Nagusa (38e), Bias (68e).
Non entré en jeu : 19. Galletier.
Blessés : Pélissié (œil), Sicart (œil).
TEMPS DE JEU :
38 MN ET 05S
Pénalités concédées
Montpellier
14 (7+7)
Grenoble 12 (6+6)
Plaquages
Montpellier
Grenoble
Parleriez-vous de manque
de maîtrise ?
Oui, notamment au moment de sortir
de notre camp. Ils nous ont mis beaucoup
de pression et nous avons rendu les
ballons. Il a manqué de la maîtrise. Sur
un match à l’extérieur comme celui-là,
il s’en faut de pas grand-chose. Nous
avons souffert de fébrilité qui nous a
empêchés de passer devant au score.
Sentez-vous une différence entre
le FCG version promu et celuici ?
On connaît tout le monde et tout le
monde nous connaît. On a envie de davantage exister. On voit que toutes les
équipes sont très fortes à domicile : il ne
faut pas galvauder de match, essayer de
ramener un maximum de points. C’est
sûr que l’on change de dimension : tous
les joueurs se connaissent. On évolue.
Vous avez pourtant disposé de
balles de match.
Il y a aussi cette pénaltouche à la fin
qui peut déboucher sur un carton jaune
contre Montpellier puisqu’il y a un plaquage en l’air. Nous n’arrivons pas à
marquer. Et puis il y a le carton de Vincent
(Campo, N.D.L.R.) à un moment où on
peut recoller au score. Même à la fin, on
peut espérer le nul. Malheureusement,
nous avons été trop indisciplinés.
Pourtant, cela semblait possible… Plus
qu’au Racing-Metro. On sentait
Le point ramené de Montpellier
vous rend-il fier ?
Bien sûr. Revenir bredouille c’est toujours difficile. Ce championnat est de
plus en plus serré : tous les points vont
compter. Ce soir, c’est un point important. Le maintien n’est pas acquis. Il va
falloir s’approcher des 50 ou 55 points
pour se maintenir. Il reste beaucoup de
matchs, le championnat est très long
et nous ne sommes pas à l’abri de contre-performances. Il faut rester concentrés et dans cet état d’esprit. ■
Le match
25 - 18 Les stats
À MONTPELLIER - Samedi 18 h 30 - 11 451 spectateurs.
Arbitre : M. Cloute (Béarn). Note : ★★
Évolution du score : 0-3, 0-6, 7-6, 7-9, 10-9, 10-12,
13-12, 16-12 (MT) ; 19-12, 19-15, 22-15, 26-15, 26-18.
Le président Marc Chérèque a
appelé à être ambitieux
Bien sûr. Par rapport à la saison dernière, nous sommes déjà plus conquérants en déplacement : deux victoires
et là, ce point ramené de Montpellier
où nous avions pris trente points l’an
passé (23-6). C’est frustrant quand on voit
qu’on pouvait espérer davantage mais
il nous reste encore du travail.
61 (20+41)
97 (62+35)
GRENOBLE : 6P Hart (4e, 18e, 30e, 51e, 76e), Caminati (8e).
Carton rouge : Campo (71e).
Franchissements
Montpellier
Grenoble 3 (2+1)
LES ÉTOILES
★★ Ivaldi, Tuitavake, Gorgodze ; Alexandre, Faure.
★ Tchale-Watchou, Trinh-Duc, Paillaugue, Audrin ; Thiery,
Stewart, Roodt.
Turnovers concédés
Montpellier
20 (13+7)
Grenoble 10 (6+4)
LES BUTEURS
Pelissié : 1T/1, 1P/2 ; Trinh-Duc : 2DG/2 ; Paillaugue :
3P/3. Caminati : 1P/3 ; Hart : 5P/5.
Passes
Montpellier
93 (62+31)
Grenoble 58 (17+41)
4 (4+0)
Un rouge qui fait tache
Jusqu’à la 71e minute de jeu, Grenoble
a pu envisager de réaliser un coup fumant sur le terrain de Montpellier.
Neuf minutes à jouer, sept points de
retard, une supériorité numérique et
une pénalité en cours largement dans
les cordes de James Hart…
À ce moment, Fabrice Landreau attendait que la pénalité soit tentée. Le
MHR se voyait promettre une fin de
match suffocante. Le plan n’a finalement pas résisté à un mauvais geste
de Vincent Campo, auteur d’une manchette sur Benoît Paillaugue à ce moment et expulsé définitivement…
Presque une balle de match gâchée
par les Isérois qui ont tenu tête au coleader du Top 14. « Un point face au
peut-être futur champion » résumera
Landreau. Juste avant ce rouge, le FCG
avait aussi laissé passer une occasion
en or. Dans les dernières minutes
pourtant, la bande à Landreau pouvait encore espérer le match nul. Las,
si Grenoble a manqué d’une chose,
ce fut de justesse technique. Le MHR
aussi mais le talent de ses individualités (Trinh-Duc, Tuitavake) a davantage pesé. Dans un match équilibré
en mêlée, cela s’est aussi joué à celui
qui a fait le moins de fautes. Et à ce
jeu, le FCG a trop accumulé pour inverser la pression. Si Grenoble était digne de ses ambitions, Montpellier a
fini par faire parler son sérieux et son
expérience. G. L. ■
Top 14 11e journée 13
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Biarritz - Racing-Metro : 9 - 6
Questions - Réponses
THOMAS SYNAEGHEL Pilier de Biarritz
« Très envie
de prouver »
Votre entrée a été déterminante,
permettant notamment au BO de
reprendre le dessus en mêlée…
J’avais plutôt de bonnes sensations
quand je suis entré. Mais je n’étais pas
tout seul à pousser. C’est dur de ronger son frein sur le banc et de voir les
copains perdre. J’avais très envie de
prouver.
Mais vous avez dominé le droitier
des Bleus, Luc Ducalcon…
Quand j’ai un pilier face à moi, je ne me
pose pas de questions sur son CV. Ma première face à Ducalcon a été plutôt réussie. Mais cela ne veut rien dire car le
week-end prochain, je peux très bien
ramasser face à un espoir. Comme
M. Attalah laissait beaucoup de temps
entre la rentrée et l’introduction du bal-
lon, cela nous a demandé beaucoup d’efforts. Mais nous avons réussi à les user.
Que s’est-il passé sur les deux
dernières mêlées qui ont failli
vous coûter la victoire ?
La première mêlée à la 78e aurait pu être
rejouée car les deux premières lignes se
relèvent au même moment. Quant à la
deuxième, à la 80e, notre première ligne
a voulu jouer au chat et à la souris. Nous
essayons de faire l’effort côté droit pour
empêcher les Racingmen d’attaquer grand
côté. Mais au lieu de concentrer notre
effort dans l’axe, nous la faisons tourner. L’arbitre nous sanctionne logiquement. Sur le coup, je m’en suis voulu car
il aurait pu nous coûter la victoire. Or, un
nul aurait équivalu à une défaite. Propos
recueillis par J. F. ■
BENJAMIN DAMBIELLE - ARRIÈRE DU RACINGMETRO IL N’A PAS RÉUSSI À ÉGALISER SUR PÉNALITÉ.
À l’image du troisième ligne italien Josh Furno suppléant Imanol Harinorodoquy, blessé, les remplaçants biarrots ont amené un vrai coup de fouet
à leur équipe. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia
BIARRITZ DANS CE MATCH POUR LA SURVIE, LES CHOIX DE COACHING OPÉRÉS PAR LES ENTRAÎNEURS BASQUES
ONT JOUÉ UN RÔLE DÉTERMINANT.
AUTANT EN EMPORTE
LE BANC
Q
Par Jérôme FREDON, envoyé spécial
[email protected]
uand les bonheurs se font rares, on les apprécie toujours davantage. Les Biarrots ont savouré à sa juste
valeur l’intense moment de communion partagé samedi soir avec leurs supporters d’Aguilera. Malgré
leur succès tout au courage et à l’énergie, les Basques
sont loin d’être sortis de l’auberge. Les nombreuses
carences affichées en touche (neuf ballons perdus)
et en mêlée fermée (cinq pénalités et un coup-franc
concédés) rappellent aux coéquipiers d’Imanol Harinordoquy qu’il
leur reste beaucoup de chemin à parcourir pour effacer complètement les stigmates d’un premier tiers de championnat calamiteux. Mais au moins, les Basques pouvaient sortir du terrain la
tête haute. Le sentiment du devoir enfin accompli et d’avoir répondu aux attentes de leurs supporters en termes d’engagement,
de courage et de solidarité. « Après la claque reçue contre Castres,
l’équipe avait à cœur de se racheter », explique le jeune deuxième
ligne Mathias Marie, promu spécialement pour l’occasion. « C’est
ce qu’elle a fait dans le combat et l’agressivité. Quand j’ai vu Imanol
(Harinordoquy N.D.L.R) mettre un gros caramel sur le coup d’envoi
et faire reculer un mec de trois mètres, cela n’a fait que renforcer
mon envie d’aller au feu. »
STANDING OVATION
Pourtant, la sortie prématurée du capitaine de combat basque
Harinordoquy - involontairement blessé par Genevois - semblait
accréditer l’idée d’une malédiction tenace, collant comme de la
boue aux crampons basques. La marge de manœuvre était toujours aussi limitée. Les entraîneurs biarrots n’ont pas pu opérer de
changement profondeur. Mais leurs choix de faire rentrer Marie en
Biarritz - Racing-Metro
BIARRITZ > 15. Couet-Lannes
(21. Traille mt) ; 14. Ngwenya,
13. Burotu, 12. Waenga, 11. Brew ;
10. Yachvili, 9. Lesgourgues ; 7. Fono,
8. Harinordoquy (cap.) (19. Furno 33e), 6. Guyot ;
5. Marie (18. Lockley 58e), 4. E. Lund ; 3. Gomez
Kodela (23. Van Staden 48e), 2. Genevois,
1. Menini (17. Synaeghel 52e).
deuxième ligne et Lesgourgues à la mêlée puis de confier le poste
d’ouvreur à Yachvili se sont avérés judicieux. Sous des trombes
d’eau et un vent de tous les diables, la précision au pied de l’international tricolore s’est avérée déterminante. Tout comme l’ont été
les actes de coaching opérés par le technicien corrézien.
L’arrivée de Damien Traille à l’arrière en début de deuxième mitemps a coïncidé avec la période où le BO s’est retrouvé avec le vent
dans le dos permettant aux Basques de faire le siège du camp
francilien. La rentrée au poste de pilier gauche de Thomas Synaeghel
à la 52e minute a permis de redonner du souffle et de la force à
une mêlée jusque-là en souffrance. « Dès qu’il est entré, Thomas a
amené de la puissance et l’envie », note le talonneur Jean-Philippe
Genevois. « Pour une fois, c’est notre banc qui nous a permis de gagner, acquiesce Didier Faugeron. Chaque nouvel entrant a amené sa
pierre à l’édifice. Contrairement à nos précédentes sorties, il n’y a
pas eu de baisse d’intensité. »
En retour de leur bravoure et de leur investissement sans faille,
les Biarrots ont été portés par des encouragements continus suivis par une interminable standing ovation sitôt le match terminé. Un déferlement de bonheur frais et spontané à la hauteur
de la frousse majuscule ressenti par le public d’Aguilera. Au moment où Benjamin Dambielle s’est élancé pour ramener le RacingMetro à égalité avec le BO. Le temps réglementaire s’était écoulé, déjà, et les Biarrots avaient craqué sur une ultime mêlée. On
pensait alors à tort que les Biarrots, surpris par le coup de force
francilien et la rentrée de Walter Desmaison, allaient enchaîner
par un neuvième match de rang sans succès en Top 14. Mais,
parfois, les fins de soirée réservent de jolies surprises et le coup
de pied du buteur gersois s’envolait sur la gauche. Serge Blanco,
qui avait choisi de quitter la tribune présidentielle pour assister
à ce dernier tir au but, pouvait enfin exulter. Les bras levés.
Biarritz est toujours en vie. ■
9 - 6 Les stats
À BIARRITZ - Samedi 18 h 30 - 9 867 spectateurs.
Arbitre : M. Attalah (Franche-Comté). Note : ★★
Évolution du score : 0-3, 0-6, 3-6 (MT) ; 6-6, 9-6
(score final).
BIARRITZ : 3P Yachvili (40+1e, 58e, 74e).
Non entrés en jeu : 16. Whittaker, 20. Roussarie,
22. Baby.
Blessés : Harinordoquy (hématome œil gauche).
RACING-METRO : 2P Dambielle (6e, 24e).
Non entrés en jeu : 20. Andreu, 21. Sexton.
RACING-METRO > 15. Dambielle ; 14. Planté,
13. Chavancy (cap.), 12. Estebanez, 11. Imhoff
(22. Lapeyre 48e) ; 10. Wisniewski, 9. Descons ;
7. Le Roux (19. Gérondeau 61e), 8. Cronjé,
6. Battut ; 5. F. Van der Merwe, 4. Kruger
(18. Ghezal 74e) ; 3. Ducalcon (23. Desmaison 80e),
2. Lacombe (16. Szarzewski 66e),
1. Khinchagishvili (17. Ben Arous 66e).
LES ÉTOILES
★★ Yachvili.
★ Synaeghel, Fono, Furno, Harinordoquy, Lesgourgues,
Burotu ; Cronjé, Kruger, F. Van der Merwe, Khinchagishvili,
Dambielle.
LES BUTEURS
Yachvili : 3P/4, 0DG/1.
Dambielle : 2P/5, 0DG/1 ; Estebanez : 0DG/1.
TEMPS DE JEU :
25 MN ET 59S
Pénalités concédées
Biarritz
11 (7+4)
Racing-Metro 8 (4+4)
Plaquages
Biarritz
55 (24+31)
Racing-Metro 53 (35+18)
Franchissements
Biarritz
0 (0+0)
Racing-Metro 0 (0+0)
Turnovers concédés
Biarritz
12 (4+8)
Racing-Metro
18 (10+8)
Passes
Biarritz
42 (27+15)
Racing-Metro 42 (23+19)
TROP SEUL
BUTEUR
Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial
[email protected]
U
ne fois à gauche, puis une fois à droite. Benjamin
Dambielle a eu deux occasions pour inscrire une troisième pénalité synonyme de match nul. Deux tentatives excentrées en moins d’une minute et deux échecs
pour l’ancien Biarrot. Épilogue cruel pour l’arrière du
Racing-Metro qui avait pourtant réalisé une belle performance en n’étant jamais pris en défaut sur le jeu au pied adverse.
Il avait même eu droit à plusieurs reprises aux félicitations de son entraîneur Laurent Labit en seconde période grâce à un jeu au pied
d’occupation excellent, malgré un violent vent de face. Pas suffisant
pour consoler Benjamin Dambielle : « Je ne peux m’en prendre qu’à
moi. Les avants avaient fait le travail et c’était ma responsabilité de
concrétiser leurs actions. Sur mes deux dernières tentatives, j’arrive
bien à trouver mes appuis malgré l’état du terrain mais le vent me retient les deux pénalités. Il faut savoir s’adapter aux conditions. »
WISNIEWSKI PRÉSERVÉ, SEXTON BLESSÉ
Reste une question. Pourquoi la charge du but lui a été confiée à
Biarritz pour la première fois de la saison, alors que Jonathan
Wisniewski était lui aussi titulaire ? Pourquoi Jonathan Sexton, présent sur la feuille de match, n’est-il pas entré en jeu pour prendre le
tir au but dans une rencontre aussi fermée ? La précision du buteur
irlandais avait d’ailleurs été l’arme fatale lors de la victoire des
Franciliens à Bayonne dans des conditions climatiques similaires.
« Je n’ai aucun regret », répondait du tac au tac Laurent Travers tout
en avouant qu’il savait que cette rencontre se jouerait sur une pénalité. Aucun regret mais aussi aucune autre option. En effet, Jonathan
Wisniewski, absent depuis le 21 septembre, effectuait son retour à la
compétition : « Je reviens juste d’une déchirure, il avait été convenu
que je ne taperai ni les renvois ni les pénalités pour ne pas mettre ma
cuisse en danger. » De son côté, Jonathan Sexton, meilleur buteur du
club depuis le début de la saison n’a jamais enlevé son survêtement.
Laurent Travers, non sans une grimace, finissait par dévoiler les dessous de ce choix étrange : « Il s’est blessé pendant l’échauffement. Je
lui ai demandé s’il pouvait entrer mais il m’a répondu que non. Avec une
hanche bloquée, il lui aurait été difficile de buter. » Mais en ne voulant
prendre aucun risque, en préservant certains de ses joueurs pour ce
déplacement à Biarritz, en ménageant les internationaux, le RacingMetro a perdu des points précieux sur une pelouse où nombreux
concurrents ont déjà su faire le plein. ■
Le match
Le BO sous le déluge
Biarritz a enfin renoué avec la victoire.
Sans briller mais en s’extirpant du bourbier d’Aguilera. Du vent, de la pluie,
des flaques, conditions climatiques extrêmes pour un match qui ne s’annonçait pas comme un sommet de rugby
mais comme un combat de tous les instants, une guerre du sol et aussi une
bataille aérienne. Devant l’impossibilité de tenir le ballon sous ce déluge, les
deux équipes ont donc usé d’un jeu au
pied de pression, en espérant une erreur adverse à la retombée d’une énième
chandelle. Une stratégie que les
Franciliens appliquaient parfaitement
pendant la première période et la fébrilité de Biarritz dans les airs pendant le
premier acte aurait pu permettre aux
joueurs de Laurent Travers et Laurent
Labit de passer la ligne d’en-but. Le
BOPB limitait la casse et ne comptait que
trois points de retard à la pause (3-6).
Avec un vent favorable, l’entrée de
Damien Traille pour sécuriser l’équipe
sous les ballons hauts et une mêlée revigorée, les Biarrots arrivaient à passer devant grâce à deux nouvelles pénalités de l’inévitable Dimitri Yachvili.
Néanmoins, Serge Blanco et ses hommes tremblaient jusqu’au bout. Par
deux fois, le Racing-Metro avait l’occasion de décrocher un match nul équitable. Le vent en décidait autrement.
Biarritz pouvait souffler. N. A. ■
14 Top 14 11e journée
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Oyonnax - Perpignan : 22 - 9
> Le bilan des pénalités
Macro...
➠
➠
En première période, un relatif équilibre s’est établi dans les pénalités tentées, trois pour les Catalans, quatre
pour les Oyonnaxiens. Les chiffres de
la deuxième période soulignent une
physionomie différente du jeu : trois
pénalités tentées par Urdapilleta,
aucune par Hook.
> Un oui, un non
Deux essais ont été inscrits par les
Oyonnaxiens face à Perpignan. Le premier a été refusé, le second validé. Le
premier avait été pointé par Aguillon
servi par Tian auteur d’une interception sur une relance hasardeuse des
Perpignanais dans leurs 22 mètres.
M. Garcès allait revenir à une faute
antérieure au départ de l’action pour
accorder un coup franc aux Catalans.
Les Perpignanais auraient aimé que
l’arbitre stoppe l’action au bout de
laquelle, Tian, toujours là, s’offrit un
passage en force entre les défenseurs
catalans. Dans la longue suite de
temps de jeu précédant cet essai,
Perez fut touché dans un choc. L’arbitre laissa l’action aller à son terme.
J.-P. D. ■
Particulièrement combatifs et disciplinés, les Oyonnaxiens de Lucas Gonzalez Amorosino ont réussi à venir à bout des Perpignanais. Photo J.-F. B.
OYONNAX L’ÉQUIPE DU HAUT-BUGEY AVAIT TRAVERSÉ LE MOIS D’OCTOBRE SANS CONNAÎTRE LE SUCCÈS.
AVEC MAÎTRISE, ELLE A TOURNÉ CETTE PAGE.
«
N
match Silvère Tian en témoigne : « Nous avions besoin de cette
victoire et nous avons eu du mal à nous libérer. Il nous a fallu une
mi-temps pour mettre en route notre jeu. Quand on joue en avançant tout devient beaucoup plus facile. La pénalité réussie dès le
début de la deuxième mi-temps nous a remis en confiance. Ce n’était
pas une question de crainte. Plus on a peur de l’adversaire, plus
on est concentré et mieux on joue. Il fallait juste oser. » Et les
Oyonnaxiens ont osé mettre la pression par le jeu au pied, imposer de longues séquences et défier les Catalans sur leur ligne.
Tian aussi a osé pour définitivement basculer le match : « Il y a
eu une séquence durant laquelle nous avons éprouvé la défense de
Perpignan avant que le jeu s’élargisse. J’arrive lancé à hauteur de
Figuerola et il me sert. » Pas plus compliqué que cela de retrouver le goût de la victoire.
« ENGAGEMENT, JEU, RIGUEUR ET DISCIPLINE… »
Les Oyonnaxiens vont pouvoir profiter d’une dizaine de jours
de vacances. Leur manager n’a pas attendu pour tirer un premier bilan : « Nous sommes dans les clous en termes de jeu et de
niveau, dans les clous par rapport à nos résultats. Il reste la déception du match perdu contre le Stade français même si on peut penser qu’il nous a servi. » On pourrait ajouter qu’avec quelques
points grappillés en déplacement, ce bilan serait plus que satisfaisant. « Pour aller chercher ces points, il nous faudra être aussi
durs en déplacement que nous savons l’être à Mathon », tranche
Benjamin Urdapilleta auteur de 17 points face à Perpignan. Joe
El Abd, le capitaine dont le retour sur la pelouse de Mathon s’est
accompagné de la pose de huit points de suture, est en accord
avec les propos de son ouvreur, mais il veut surtout savourer
cette victoire qui pour lui est la première en Top 14 sous les couleurs de l’USO : « C’est un moment particulier et je le dois à l’ensemble du groupe. Il y a eu beaucoup d’engagement mais aussi du
jeu, de la rigueur et de la discipline. C’est ce qui nous a permis de
faire la différence en deuxième mi-temps. » ■
OYONNAX > 15. Gonzalez
Amorosino ; 14. Tian, 13. Aguillon,
12. Paea (22. Boussès 68e), 11. Codjo ;
10. Urdapilleta, 9. Figuerola (20. Cibray
18e-20e) ; 7. Ursache, 8. Ma’afu, 6. El Abd
(cap.) (19. Newlands 18e-27e, 65e) ; 5. Browne,
4. Lassalle (18. Nemecek mt) ; 3. Du Preez
(17. Clerc 49e), 2. Jenneker (16. Clark 75e),
1. Rapant (23. Tichit 49e).
PERPIGNAN > 15. Hook (cap) ; 14. Votu,
13. Marty, 12. Piukala, 11. Michel
(22. Mjekevu 63e) ; 10. Lopez (21. Guitoune 52e),
9. Duvenage (20. Durand 71e) ; 7. Strokosch,
8. Narraway (19. Perez 61e; 18. Vilaceca 69e),
6. Purll ; 5. R. Taofifenua, 4. Charteris ;
3. Jgenti (23. Ion 67e), 2. Terrain
(16. Delonca 72e), 1. Taumalolo
(17. S. Taofifenua 67e).
À OYONNAX - Samedi 18 h 30
11 000 spectateurs.
Arbitre : M. Garcès (Béarn). Note : ★★.
Évolution du score : 0-3, 3-3, 6-3, 9-3, 9-6, 9-9 (MT),
12-9, 15-9, 22-9 (score final).
TEMPS DE JEU :
23 MN ET 50 S
Pénalités concédées
Oyonnax 7 (5+2)
Perpignan 11 (6+5)
OYONNAX : 1E Tian (67 ), 1T, 5P (15 , 27 , 29 , 43 , 61 )
Urdapilleta.
Non entré en jeu : 21. Vuillemin.
Plaquages
Oyonnax
68 (26+42)
Perpignan 54 (19+35)
PERPIGNAN : 3P Hook (9e, 32e, 39e).
Franchissements
Oyonnax 2 (1+1)
Perpignan 2 (1+1)
e
e
e
e
e
e
LES ÉTOILES
★★★ Urdapilleta.
★★ Browne, Ursache, Aguillon ; R. Taofifenua,
Duvenage.
★ Tian, Figuerola, El Abd ; Hook, Taumalolo,
Strokosch.
LES BUTEURS
Urdapilleta : 1T/1, 5P/7. Hook : 3P/3.
Turnovers concédés
Oyonnax
7 (2+5)
Perpignan
13 (4+9)
Passes
Oyonnax
Perpignan
Kevin Rolland, qui porte des chances de
médaille lors des prochains jeux
Olympiques de Sotchi en ski freestyle a
partagé durant deux jours l’intimité du
groupe oyonnaxien : « J’ai particulièrement été impressionné par les attitudes
des joueurs juste avant le coup d’envoi.
Dans leurs regards, j’ai vu ce qu’était la
motivation. »
PERPIGNAN ILS ONT TENU LE SCORE DURANT UNE
PREMIÈRE PÉRIODE ÉQUILIBRÉE. PUIS LES CATALANS ONT
SUBI LE JEU APRÈS LE REPOS.
L
e vent, modéré au demeurant, aurait-il pesé sur les débats. C’est la question que l’on peut se poser en constatant qu’avec son appui les Catalans furent en mesure de
tenir le score et qu’en jouant face à lui, ils ne furent que
rarement capables de sortir de leur camp. Marc Delpoux
n’a pas parlé du vent en cherchant à analyser le revers
subi par son équipe, repartie les mains vides du stade Mathon. L’entraîneur catalan s’est contenté d’évoquer « les ondes qui ont dû traverser le vestiaire du milieu à la pause. En deuxième mi-temps, notre
buteur n’a pas manqué une seule pénalité, parce qu’il n’a pas eu l’occasion d’en tenter. Il va falloir nous inspirer de cette équipe d’Oyonnax
qui, en deuxième mi-temps, n’a jamais été pénalisée sur les rucks ou sur
les hors-jeu. Elle doit être vraiment très bien organisée ». Au-delà de
ce petit coup de colère mâtiné d’ironie, l’entraîneur catalan n’a pas
remis en cause la légitimité du succès oyonnaxien : « Nous ne méritons pas de gagner. Pour remporter un match, il faut être meilleur que
l’adversaire et là ce n’a pas été le cas. Nous avons tombé beaucoup trop
de ballons en deuxième mi-temps. À chaque fois que nous avons essayé de mettre un peu de volume, nous avons rendu le ballon à l’adversaire. »
DOUBLE FACETTE
La déception est d’autant plus marquée que la première période des
Catalans ne laissait pas présager la domination affichée par l’USO après
le repos. La prestation livrée par les Catalans semble dès lors relever du travail à mi-temps. Ainsi, juste avant la pause, la mêlée oyonnaxienne apparut en souffrance. Le duel entre Jgenti et Rapant, anciens coéquipiers sous le maillot de l’USO, virait d’ailleurs au profit
du Géorgien pour offrir à Hook la possibilité de rétablir la parité.
Dès la reprise, le pilier catalan allait être sanctionné par deux fois
en mêlée.
C’est cette double facette du jeu de l’Usap que souligne Sofiane
Guitoune : « En première mi-temps, nous étions dans le match, ensuite
nous avons déjoué. Le jeu au pied des Oyonnaxiens nous a maintenus
dans notre camp et nous n’avons pas trouvé les solutions. Peut-être
sont-ils revenus sur le terrain avec plus d’envie. Il y a de la déception,
de la frustration, même si nous ne sommes pas les seuls à connaître
des problèmes à l’extérieur. » J.-P. D. ■
Le match
22 - 9 Les stats
Oyonnax - Perpignan
EN PENSANT À SOTCHI
À MI-TEMPS
DE LA VICTOIRE
ous avions tout simplement besoin de retrouver
le goût de la victoire. » L’analyse faite par
Christophe Urios ne laisse place à aucun
triomphalisme. En battant Perpignan, en affichant une maîtrise retrouvée pour imposer
son jeu en seconde période et pour concrétiser ses intentions, l’équipe du Haut-Bugey a simplement répondu aux attentes et définitivement tourné la page d’un mois d’octobre traversé dans la grisaille automnale avec trois défaites et
un nul en quatre rencontres. Pour en arriver là, l’US Oyonnax a
dû surmonter ses craintes. Pour Christophe Urios, il ne s’agissait pas forcément de celles qu’aurait pu réveiller le souvenir
du match perdu face au Stade français. « Même si sous certains
aspects le scénario de la première mi-temps a pu évoquer ce match,
cela ne m’est jamais venu à l’esprit », mais bien de celles de voir
son équipe retomber dans quelque travers coupable.
Là aussi le duel avec les Catalans a répondu aux attentes : « J’avais
demandé aux joueurs de se montrer plus disciplinés que lors des derniers matchs. J’ai dû parler plus fort que d’habitude car cette fois
j’ai été entendu. » Dans ce secteur, les Oyonnaxiens ont en effet
mis beaucoup d’application au point que, conjuguée à l’emprise
exercée sur le jeu, leur rigueur n’offrit aux Catalans aucune opportunité de meubler le score en seconde période. Mais il est
d’autres craintes qu’il fallait balayer pour retrouver le goût de
la victoire et de celles-ci l’USO eut sans doute plus de mal à se
défaire. C’est le constat que tire son manager : « Nous avons connu une première mi-temps nerveuse, stratégique. On sentait qu’il y
avait dans notre jeu trop de retenue, une peur de se livrer. » Le discours délivré aux joueurs lors du passage aux vestiaires a fait
sauter ce verrou psychologique : « Je leur ai dit qu’ils étaient là
pour jouer et qu’il ne fallait pas hésiter à le faire. »
Là aussi le manager a été entendu. Auteur de l’unique essai du
En bref...
TRAVAIL
LE GOÛT
Par Jean-Pierre DUNAND
Micro...
63 (21+42)
107 (34+73)
Deux temps
Le duel s’est avéré tranché : une première mi-temps placée sous le signe
de l’équilibre, aussi bien dans le jeu
qu’à la marque, une seconde période
totalement à l’avantage des Oyonnaxiens
qui infligèrent un 13 à 0 à leurs rivaux
maintenus durant l’essentiel du temps
dans leur moitié de terrain. Les quarante premières minutes reposèrent
avant tout sur l’exploitation des fautes
adverses et la réussite des buteurs.
Menés à la marque, après avoir manqué
dès la première minute l’opportunité
de prendre le score, les Oyonnaxiens
réalisèrent un premier break en alignant trois pénalités en un quart d’heure.
Perpignan parvenait à se défaire de
cette pression naissante et Hook, auteur deux pénalités dans les dix dernières minutes de cette première période, se chargeait de remettre les
compteurs à zéro. Le jeu au pied des
oyonnaxiens, leur capacité à tenir les
ballons mais aussi à exploiter ceux rendus par les Catalans leur permirent de
s’installer dans le camp perpignanais durant l’essentiel de la seconde période.
Une fois encore Urdapilleta fit le break,
avant que Tian, creuse définitivement
l’écart au bout d’un long mouvement.
Cette fois, Perpignan, mis à mal sur des
ballons portés, tenu constamment sous
pression, se retrouva dans l’incapacité
de relever la tête. J.-P. D. ■
Top 14 11e journée 15
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Stade français - Bayonne : 13 - 9
BAYONNE LES BASQUES ONT LIVRÉ UNE BELLE PARTIE
À PARIS. APRÈS LES REMOUS DE L’AFFAIRE PHILLIPS,
ILS PARTIRONT EN VACANCES L’ESPRIT APAISÉ.
À DEUX DOIGTS
D’UNE IVRESSE
Par Guillaume CYPRIEN
L
STADE FRANÇAIS LES PARISIENS SE SONT IMPOSÉS DANS LA DOULEUR MAIS SE SONT AUSSI RASSURÉS APRÈS
DEUX DÉFAITES CONSÉCUTIVES. MORNÉ STEYN FÊTAIT SA PREMIÈRE TITULARISATION. ET SON CAS INTERPELLE.
L’OUVERTURE
EN QUESTION
Par Arnaud BEURDELEY
arnaud.beurdeley@midi olympique.fr
C
ertes, abondance de biens ne nuit pas. Mais les prochaines nuits de Gonzalo Quesada risquent d’être agitées. Et pour cause. Pour la réception de Bayonne, le
directeur sportif du Stade français avait décidé de lancer dans le grand bain son ouvreur international
sud-africain Morné Steyn. « C’est le bon moment
pour moi, confiait ce dernier jeudi en conférence de presse. Ça fait
deux semaines que je m’entraîne avec l’équipe, les mouvements deviennent de plus en plus fluides. Les annonces en français restent
un peu compliquées, mais je progresse. » Pourtant, des discussions animées avaient eu lieu en amont de la rencontre. Lancer
Steyn si vite, était-ce prématuré ? Jeudi dernier, les conversations s’étaient d’ailleurs essentiellement concentrées sur sa capacité à répondre aux exigences du jeu parisien, fait de mouvement où le demi d’ouverture cherche souvent à prendre la ligne
d’avantage. Julien Dupuy avait alors jugé « encore en rodage »
son association avec la star des Springboks quand il estimait que
Jules Plisson avait « pris les clés du camion » depuis le début de
saison. « C’est vrai, nous en avons beaucoup parlé, jugeait l’entraîneur des trois-quarts Jeff Dubois. Mais Morné est capable de
s’adapter. C’est un Sud-Africain, il écoute les consignes. Quand il
faudra attaquer la ligne, il le fera. »
Seulement voilà, la prestation de Steyn n’a pas forcément convaincu. D’abord, il a déçu sur son point fort. Catalogué comme le
meilleur joueur au pied au monde, il a raté quelques opportunités de le montrer. Un « banana kick » directement envoyé en touche (30e), un coup de pied dévissé (31e), un renvoi qui n’a pas
décollé (36e) et une touche non trouvée (53e), le bilan est famélique. Quant à sa capacité à animer le jeu stadiste, force est de
reconnaître que les conditions météorologiques ne lui sont pas
venues en aide. Au contraire. Un quart d’heure avant le début
Stade français - Bayonne
STADE FRANÇAIS > 15. Bonneval ;
14. Arias, 13. Doumayrou, 12. Danty
(20. Kingi 76e), 11. Camara (22. Porical 58e) ;
10. Steyn (21. Plisson 56e) ; 9. Dupuy ; 7. LaValla
(19. D. Lyons 56e), 8. Parisse (cap), 6. Missoup
(16. Bonfils 46e-52e) ; 5. Papé, 4. Mostert
(18. Flanquart 68e) ; 3. Attoub (23. Slimani 56e),
2. Sempéré (16. Bonfils 68e), 1. H. Van der Merwe
(17. Taulafo 59e).
BAYONNE > 15. Spedding ; 14. Bustos Moyano,
13. Rokocoko, 12. Fernandez, 11. Fuster ;
10. Brett ; 9. Belie (20. Rouet 71e) ; 7. Monribot
(19. Marmouyet 65e), 8. Fonua, 6. Chisholm ;
5. Fa’aoso (18. Puricelli 65e), 4. Senekal
(16. Arganese 60e-67e) ; 3. Muller (17. Tialata 56e),
2. Roumieu (16. Arganese 67e-77e),
1. Van Rensburg (23. Iguiniz 56e).
de la rencontre, Jean-Bouin se trouvait balayé par des rafales de
pluie. « C’est dur pour lui, a reconnu Gonzalo Quesada. Jusqu’à cette
après-midi (samedi), on lui a passé des vidéos pour qu’il assimile
les systèmes de jeu, pour qu’il comprenne ce qu’on attendait de lui.
Et cinq minutes avant le début de la rencontre, en raison de la météo, on lui demande finalement de jouer beaucoup au pied, quelle que
soit la forme du jeu au pied. » Tout le contraire du travail effectué
en semaine. Forcément, ça déboussole, quand bien même l’ouvreur
est l’un des tout meilleurs au monde.
L’ANIMATEUR PLISSON
Évidemment, tout n’est pas négatif. Morné Steyn a également,
tant bien que mal, essayé de faire jouer ses partenaires.
Certaines phases de jeu laissent augurer un avenir sans doute
moins sombre, plus ensoleillé. Peut-être devra-t-il s’inspirer
de Jules Plisson, entré à la 56e minute de la rencontre. Le jeune
ouvreur, qui s’est approprié l’animation du jeu parisien depuis le début de saison, s’est révélé plus enclin à attaquer la
ligne. Certes, il a profité de l’infériorité numérique bayonnaise
en fin de rencontre, mais les mouvements sont apparus plus
fluides, plus rapides. Un profil qui correspond au jeu prôné
par Quesada. « Par rapport au système de jeu, j’avoue que, moimême, j’ai eu des doutes quand j’ai su que j’allais entraîner
Steyn, a confessé samedi soir le technicien argentin. Mais j’ai
vu beaucoup de matchs de lui et je sais qu’il est capable de jouer
autrement qu’avec son pied. Pour moi, c’est réducteur de le confiner à ce rôle. » Morné Steyn « himself » reconnaissait avant
la rencontre qu’en Afrique du Sud, « on joue beaucoup au pied
alors qu’ici, au Stade français, on joue plus à la main, on court
plus. Je suis impatient de jouer ce rugby. Je peux encore m’améliorer dans ce domaine. » En attendant, l’identité de jeu du
Stade français est coincée entre deux styles, entre deux joueurs.
Certains y voient un problème. D’autres, un véritable atout.
Gonzalo Quesada devra trancher. ■
13 - 9
À PARIS - Samedi 20 h 30 - 11 002 spectateurs.
Arbitre : M. Ruiz (Languedoc). Note : ★★
Évolution du score : 0-3, 0-6, 3-6, 10-6, 10-9 (MT) ;
13-9 (score final).
STADE FRANÇAIS : 1E Arias (14e) ; 1T M. Steyn ;
2P M. Steyn (10e), Porical (75e).
Carton jaune : Sempéré (42e)
BAYONNE : 3P Bustos Moyano (5e, 7e, 34e).
Cartons jaunes : Belie (42e), Roumieu (55e), Haare
(74 e). Non entrés en cours de jeu : 21. Gerber,
22. Ahotaeiloa.
LES ÉTOILES
★★★ Parisse.
★★ Arias, Missoup, Papé ; Fonua, Speeding.
★ Camara, Van der Merwe, Sempéré ; Bélie, Rococoko,
Senekal, Furster.
LES BUTEURS
Steyn : 1T/1, 1P/2 ; Dupuy : 0P/1 ; Porical : 1P/2.
Bustos Moyano : 3P/5 ; Brett : 0DG/1.
Les stats
TEMPS DE JEU :
32 MN ET 39S
Pénalités concédées
Stade français
7 (5+2)
Bayonne 11 (4+7)
Plaquages
Stade français
110 (45+65)
Bayonne 101 (45+56)
Franchissements
Stade français
Bayonne 3 (0+3)
5 (2+3)
Turnovers concédés
Stade français
18 (8+10)
Bayonne 14 (4+10)
Passes
Stade français
118 (44+74)
Bayonne 113 (44+69)
ENTHOUSIASME
Lanta, tout en disant sa déception de passer à côté de ce qui pouvait
devenir son premier succès à l’extérieur, a désiré saluer complètement
l’enthousiasme de son groupe, jusque dans ses excès. Les Basques ont
tenu à Paris la grosse intensité de combat qu’il fallait pour contenir
les intentions de jeu des Stadistes. Et malgré leur mêlée chahutée, et
ces deux ou trois ballons abandonnés maladroitement en touche,
qui les ont empêchés d’appliquer leur pression physique en attaque, leur match a été bon. Une semaine après celui remporté contre
Montpellier, il les a élevés dans une constante positive. « C’est bien,
mais on ne va pas se taper sur le ventre non plus. Il faudra confirmer
et parvenir à remporter ce genre de rencontres lorsque nous présentons
ce visage », a tempéré justement Mathieu Belie, auteur d’un bon
match, qui profitera sans doute de l’éviction de Phillips pour devenir le «number one». Et si l’énormité de cet épisode avait recentré les
Basques sur l’humilité des choses essentielles ? ■
Le match
Paris, logiquement
Malgré la tourmente pluvieuse tombée sur Jean-Bouin juste au
départ de la rencontre, les deux adversaires ont tenté de développer des actions. Les Parisiens se sont montrés un peu plus à l’aise.
Si des fautes de main et des erreurs de jugement ont empêché la
fluidité de leur jeu de ligne, ils ont tout de même mieux imposé
leurs intentions. Seul le départ les a un peu fragilisés. L’une des rares pénalités obtenues par Bayonne en mêlée (5e) et un hors-jeu
idiot (7e) les ont placés en situation de courir après le score. Mais
le seul essai de la partie inscrit rapidement par Arias (14e) a rattrapé ce mauvais début. En deuxième mi-temps, vierge de points
jusqu’à la dernière pénalité de Porical (75e), les cartons reçus bêtement par Roumieu (55e) et Haare (74e), leur ont offert le confort
d’une double supériorité numérique, bien utile pour gérer l’étroitesse de leur avantage. G. C. ■
690072
Morné Steyn, l’ouvreur sud-africain, n’a pas forcément convaincu samedi face à Bayonne. Nouveau système, nouvelles annonces,
il doit rapidement prouver sa capacité d’adaptation. Photo Icon Sport
a compréhension manifestée par Christian
Lanta à l’égard de ses
joueurs Roumieu et
Haare a confirmé
l’hypothèse qu’il valait mieux commettre des écarts de
comportement sur le terrain qu’en
dehors. Leurs deux cartons jaune s i d i o t s o nt e m p ê c hé l e s
Bayonnais de tenter le diable jusqu’au dernier vice et d’arracher
un succès qu’ils ne méritaient tout
de même pas. Il est logique que
le manque de réussite du buteur
Bustos Moyano combiné à l’absence totale d’occasion d’essai
n’ait pas donné de victoire. Mais
l’écart était faible et la chose semblait possible. Le plaquage cathé- Christian Lanta a salué l’état
drale de Roumieu sur Parisse qui d’esprit de son groupe. Photo IS
n’avait plus le ballon (55e), et les
coups de poing isolés et tellement
visibles donnés par Haare à un handicapé (74e), le pilier Slimani,
contraint de prendre la grêle sans répondre sous peine de voir les Blacks
à la télé, ont clairement empêché ce hold-up de se réaliser. La faute
de Roumieu ? « Un plaquage réflexe », a évacué Lanta. La craquante
de Haare, qui a donné trois points supplémentaires à Paris et creusé l’écart de façon définitive ? « Le joueur dit qu’il a été agressé le
premier », a lâché l’entraîneur dans une demi-absolution. C’est un peu
comme s’il ne voulait pas creuser davantage la période des reproches.
16 Top 14 11e journée
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Toulon - Bordeaux-Bègles : 37 - 17
BORDEAUX-BÈGLES L’UBB FAIT MIEUX QUE L’AN PASSÉ
EN TERMES COMPTABLES. MAIS LE CHAMPIONNAT EST
PLUS DENSE. ATTENTION À PLUSIEURS PIÈGES CRUELS.
D’UNE SAISON
À L’AUTRE
Par Jérôme PRÉVÔT, envoyé spécial
[email protected]
L
es dix jours de vacances tombent bien
pour les Bordelais
décontenancés par
ce curieux début de
saison et la frustration d’avoir ramené zéro point
des voyages à Perpignan et à
Toulon. À Mayol, l’UBB était à
12 à 12 à la pause, elle a par moments fait trembler l’ogre toulonnais. Le bonus était dans ses
cordes, il s’est évaporé. Tout
Bordeaux espère que ce double
zéro ne se payera pas trop cher
en fin d’exercice. Quelles sont
les raisons de s’inquiéter ou de
se réjouir. Cette UBB si séduisante a-t-elle plus d’atouts que
l’an passé ?
Auteur d’une prestation majuscule dans son antre de Mayol contre les Girondins, Jonny Wilkinson, même s’il a commis quelques erreurs
dans le premier acte, a démontré qu’il était un compétiteur hors-pair. Photo Icon Sport
UN CHAMPIONNAT PLUS DENSE
L’an passé après onze journées,
l’UBB était treizième avec 16
points et trois victoires. Cette
saison, elle est onzième avec 21
points et quatre victoires . C’est
mieux mais le championnat est
beaucoup plus dense. En 20122013, Bordeaux était à la lutte
avec Agen qui fut tout de suite en
difficulté. En 2013-2014, il lutte
avec Oyonnax, Brive et Bayonne
qui battent des « gros » à domicile. Le maintien s’était joué à
32 points, il en faudra peut-être
dix de plus cette saison. Le moindre bonus arraché vaudra très
cher. Bordeaux en avait pris treize
l’an passé, il en est pour l’instant à cinq. La moyenne a légèrement baissé.
JONNY WILKINSON - OUVREUR DE TOULON EN ÉCHEC LA SEMAINE DERNIÈRE À TOULOUSE, L’ANGLAIS A FAIT
TAIRE LES CRITIQUES SUR LE TERRAIN. SES COÉQUIPIERS, ADMIRATIFS, RACONTENT L’HISTOIRE D’UNE REVANCHE.
LES PENDULES
À L’HEURE
«
U
Par Simon VALZER, envoyé spécial
[email protected]
n champion, c’est fait
pour être battu.
Quelqu’un qui est au
sommet, c’est fait pour
tomber. C’est ça, le mythe d’Icare », écrivait le
romancier québécois Louis Hamelin en
1989 dans La Rage. La semaine dernière,
après la défaite du RCT sur la pelouse du
Stade toulousain (13-12), beaucoup voyaient
Icare en la personne de Jonny Wilkinson.
Trois pénalités et un drop manqués face
poteaux égratignaient un peu plus un mythe déjà abîmé par les échecs observés
dans les moments décisifs à Oyonnax (2522), à Castres (22-15), ou encore à Grenoble
(28-26). Sa Majesté faisait-elle l’année de
trop ? La question, terrible, se murmurait
dans les discussions de supporters inquiets.
« Jonny est comme tout le monde, il peut connaître des mauvaises passes. Personne ne
lui en veut », plaidait son entraîneur Pierre
Mignoni. « Je n’ai pas spécialement parlé
avec lui après Toulouse, mais nous l’avons
senti touché. Il devait être en colère contre lui »,
confiait le flanker Pierrick Gunther. La
Toulon - Bordeaux-Bègles
TOULON > 15. D. Armitage ; 14. Habana
(22. Palisson 66e), 13. Bastareaud,
12. Giteau, 11. Mitchell ; 10. Wilkinson
(cap.), Tillous-Borde (20. Michalak 63e),
7. Gunther, 8. Masoe, 6. J. Smith (19. S. Armitage
59e), 5. Williams, 4. Suta (18. Botha 68e),
3. Hayman (23. Castrogiovanni 68e), 2. Burden
(16. Orioli 45e), 1. Sheridan (17. Fresia 30e).
BORDEAUX-BÈGLES > 15. Domvo ;
14. Talebula, 13. Le Bourhis, 12. Rey,
11. Connor ; 10. P. Bernard (22. Sanchez 63e),
9. Adams ; 7. Chalmers (20. Tuifua 63e),
8. Clarkin, 6. Madaule ; 5. Fakate (18. Jaulhac
53e), 4. Marais (19. Treloar 69e), 3. Toetu
(23. Florea 57e), 2. Avei (16. Maynadier
63e), 1. Poux (17. Delboulbès 66e).
réaction du champion fut à la mesure de sa
frustration et de son talent. Tout simplement immense. Celle-ci prit la forme de
quatre pénalités, une transformation et
deux drop-goals dégainés à la vitesse de
l’éclair, le tout agrémenté d’une passe décisive au pied pour son deuxième ligne Ali
Williams, qui fit rugir Mayol de plaisir : « Il
avait besoin de faire un très bon match, il
avait besoin de se retrouver, raconte Mignoni.
C’est pour cela que nous avons fait le choix
de le titulariser, pour ne pas qu’il rumine
seul de son côté. Mais pour tout vous dire, nous
n’étions pas inquiets pour lui ! »
« S’IL POUVAIT DORMIR À BERG,
IL LE FERAIT ! »
Alors, que s’est-il passé cette semaine du
côté de Berg pour que le virtuose déchu
retrouve soudainement l’inspiration ? Le
stakhanoviste aurait-il encore ajouté des
séances d’entraînement à son planning
déjà surchargé ? « Travailler plus ? Mais il
ne peut pas travailler plus !, s’exclamait
Pierrick Gunther. S’il pouvait dormir à
Berg, je vous assure qu’il le ferait ! » Son
union avec Shelley Jenkins, scellée dans
la plus grande discrétion à la mairie de
Bandol lundi dernier lui aurait-elle don-
CHOUETTE, UNE MÊLÉE FIABLE…
né des ailes ? Pudique, l’intéressé déclinera poliment la question, et gardera le
secret de sa révolte pour lui.
Celle-ci fut d’ailleurs si brutale que l’habituel métronome commit quelques excès de zèle dans le premier acte : « Notre
première mi-temps est le reflet de beaucoup
de choses : nous nous sommes précipités.
Jonny a trop souvent voulu jouer dans notre camp alors qu’il fallait davantage occuper le terrain contre une équipe qui s’est
montrée efficace en défense », analysait
l’entraîneur des avants Jacques Delmas.
Illustration de ce zèle, on gardera cette
image de l’Anglais qui, trop pressé de briser le signe indien en passant son premier drop, s’excusa auprès de ses coéquipiers des lignes arrières qui étaient en
position de surnombre à sa droite. Mais
avec l’intelligence qui le caractérise,
Wilkinson écouta le message délivré par
son staff à la mi-temps, et remit de l’ordre dans son jeu. Une discipline qui laissa Chris Masoe admiratif : « C’est comme
cela que les grands joueurs réagissent. S’ils
commettent des erreurs, ils les réparent aussitôt. C’est pour cela que nous sommes tous
fans de lui ! ». Le roi n’est pas mort. Alors
vive le roi ! ■
TOULON : 3E Giteau (45e), Williams (62e), D. Armitage
(80e) ; 2T (45e, 62e) 4P (9e, 20e, 31e, 49e), 2DG (33e, 72e)
Wilkinson.
Carton jaune : Mitchell (73e, antijeu).
Non entré en jeu : 21. Mermoz.
TEMPS DE JEU :
33 MN ET 14S
Pénalités concédées
Toulon
8 (5+3)
Bordeaux-Bègles
Plaquages
Toulon
Bordeaux-Bègles
Franchissements
Toulon
Bordeaux-Bègles
LES ÉTOILES
★★★ Wilkinson.
★★ Burden, Giteau ; Chalmers, Poux.
★ Gunther, Masoe, Tillous-Borde ; Toetu, Talebula, Rey,
Avei.
Turnovers concédés
Toulon
16 (10+6)
Bordeaux-Bègles
17 (7+10)
Passes
Toulon
Bordeaux-Bègles
Pierre Bernard a fait un cent
pour cent à Mayol. L’ex-Castrais
peut « enquiller » à cinquante
mètres et c’est une vraie plus
value par rapport à l’ère Lopez.
Les Bordelais croisent les doigts
L’ailier fidjien a marqué sept
essais et le danger plane chaque fois qu’il touche le ballon.
Dans un championnat aussi serré, les individualités font la différence sur les temps forts, ce
fut une évidence pour Toulon
avec Wilkinson et Giteau. Mais
quel Bordelais peut se montrer
aussi souvent décisif que
Taebula, surtout près des lignes ?
Mauvaise nouvelle, il se plaignait des adducteurs après le
match.
LA DISCIPLINE, TOUJOURS
« C’est certain ce carton jaune
fait la différence… », confiait
Raphaël Ibanez. La faute de Le
Bourhis était clairement évitable.
Quand on pense que la discipline avait été déjà au cœur de
l’après match de Perpignan…
L’UBB en est à douze cartons
jaunes après onze journées, c’est
beaucoup (dixièmes sur quatorze). L’an dernier, l’UBB avait
fini avec 31 cartons (jaunes et
rouges) en 26 journées (douzièmes sur quatorze). La moyenne
a donc baissé, mais ce n’est pas
suffisant.
QUESTION DE MAÎTRISE
La discipline, ce n’est pas que
les fautes et les cartons. Raphaël
Ibanez pointa du doigt un fait
précis : « La maîtrise collective
dans l’utilisation et le tri des ballons. Quand on joue à quatorze,
il faut savoir s’organiser pour
ne pas perdre trop d’énergie
pour ne pas cramer les batteries. J’ai le souvenir de phases ou,
contre un adversaire qui tape
fort, nous n’avons pas su inverser la pression. » Cette équipe
talentueuse a peut-être tendance a trop en faire dans certaines circonstances. Elle ne
sait peut-être pas appréhender les matchs à l’extérieur.
« Nous en avons marre qu’on
nous tape sur l’épaule pour nous
faire des compliments après les
défaites. Le « savoir gagner »
c’est important. » ■
En bref...
SHERIDAN, PLUS DE PEUR QUE DE MAL
Quand il quitta le terrain peu avant la demi-heure de jeu, le public de Mayol eut
une grande frayeur pour son pilier anglais Andrew Sheridan, qui ne réapparut
pas par la suite. Après renseignement, il s’avère que le colosse fut, selon lui,
« sonné par un plaquage haut » et qui réveilla une douleur issue d’une « cervicalgie post-traumatique », selon le staff médical. Sheridan va donc rencontrer un
neurologue qui déterminera la durée de sa convalescence. Celle-ci ira de cinq
jours à trois semaines. À noter que les joueurs, en vacances, reprendront le
lundi 11 novembre.
Un carton, et ça décolle
15 (7+8)
150 (65+85)
89 (34+55)
BORDEAUX-BÈGLES : 1E Talebula (65e) ; 4P Bernard
(12e, 16e, 36e, 39e).
Carton jaune : Le Bourhis (44e, plaquage dangereux).
Non entré en jeu : 21. Saubusse.
LES BUTEURS Wilkinson : 2T/3, 4P/4, 2DG/2.
P. Bernard : 4P/4, 0DG/2 ; Sanchez : 0T/1.
… ET UN BUTEUR PRÉCIEUX !
LA TALEBULA DÉPENDANCE
Le match
37 - 17 Les stats
À TOULON - Vendredi 19 heures - 15 057 spectateurs.
Arbitre : M. Minery (Périgord-Agenais). Note : ★★★
Évolution du score : 3-0, 3-3, 3-6, 6-6, 9-6, 12-6, 12-9
(MT) ; 19-12,22-12, 27-12, 27-17, 30-17, 37-17.
Incroyable, la mêlée bordelaise
a avancé pendant au moins une
mi-temps face à l’armada toulonnaise. Le recrutement des
Poux, Sa, Fakaté et Marais a donc
apporté quelque chose au pack
girondin. C’est un motif de soulagement pour qui se souvient
des moments difficiles de l’an
passé.
pour que Bernard ne se blesse
pas : le Puma Sanchez n’est pas
dans son assiette et le prometteur Romain Lonca n’a pas beaucoup de références dans ce secteur.
5 (3+2)
4 (1+4)
150 (65+85)
89 (34+55)
Toulon a mis une mi-temps pour
disposer de cette intrigante équipe
bordelaise. Le match a basculé à
la 44e quand Félix Le Bourhis s’est
laissé aller à un plaquage trop prolongé sur un adversaire qui n’avait
plus le ballon. La double sanction
fut immédiate : carton jaune et dix
points encaissés dans la foulée. De
12 à 12, le score gonfla à 19 à 12
avec un essai de Matt Giteau perçant au cœur de la défense adverse.
De toute façon, Toulon était plus
fort notamment dans les impacts
et par la grâce de Jonny Wilkinson,
impérial comme jamais dans ses
transmissions et son jeu au pied.
Quel service impeccable pour Ali
Williams sur le deuxième essai.
Avec la classe de Matt Giteau en
plus c’était presque injouable pour
des Bordelais trop indisciplinés.
Mais ils ne méritaient peut-être
pas de perdre de vingt points. Ils
ont marqué un très bel essai sur
une combinaison offensive, Le
Bourhis se rattrapa de sa bévue en
fixant deux défenseurs pour servir Domvo. Les Bordelais ont même
fait des misères au RCT en mêlée
et l’ont privé du bonus. « Le dernier essai était peut-être de trop… »,
philosopha Raphaël Ibanez, même
si le félin Armitage n’allait pas se
priver d’enfoncer le clou en bout
de ligne. J. P. ■
Top 14 11e journée 17
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Castres - Clermont : 22 - 22
CLERMONT AVEC UN PLAN DE JEU ASSEZ SIMPLE, BASÉ SUR DU COMBAT ET DE L’OCCUPATION, LES AUVERGNATS
ONT SIGNÉ UN DES BEAUX COUPS DU WEEK-END. SI TOUT N’EST PAS PARFAIT, L’AMBITION PARAÎT INTACTE.
Micro...
SUR LES BASES
CASTRES LE DROP-GOAL DE JAMES À LA SIRÈNE TERNIT
LE BILAN, MITIGÉ, DU CHAMPION APRÈS CE BLOC
DE ONZE MATCHS. EXPLICATIONS ET PROJECTIONS.
Par Léo FAURE, envoyé spécial
[email protected]
SONNÉS
L
’habituel retour en bus « le
plus long de la saison »
(cinq heures) pour les
Clermontois, plus accoutumés
au confort des trajets express
en avion pour rallier
l’Auvergne, s’annonçait vendredi sous des
auspices plus cotonneux qu’à l’habitude.
À Pierre-Antoine, les Clermontois n’ont jamais proprement explosé. Depuis une décennie, pourtant, difficile de se souvenir
les avoir vus maîtriser leur sujet de la
sorte. Et si la rencontre s’est terminée sur
un score de parité (22-22), il reste cette
sensation que c’est d’abord parce qu’ils
en ont décidé ainsi. Dans une fin de match
serrée, les Auvergnats ont disposé de la
dernière munition. Et si le drop-goal de
James, logique vu le contexte, est venu
leur assurer un deuxième point particulièrement précieux sur le plan comptable, les Clermontois grappillaient alors
régulièrement du terrain aux impacts et
semblaient en mesure d’obtenir mieux
encore. Preuve de la performance.
PAR LE GONG
Par Vincent BISSONNET, envoyé spécial
[email protected]
L
a sirène avait retenti depuis une poignée de secondes et
les visiteurs se rapprochaient inexorablement de la ligne d’en-but. À l’heure du dénouement de ce drame à
suspens, trois scenarii se trouvaient entre les mains des
acteurs : l’essai auvergnat pour un coup de théâtre, la résistance tarnaise pour un happy end castrais ou le score
de parité… Le pied de Brock James en a ainsi décidé.
22-22, v’la le hic ! Sonnés par le gong, les champions, impériaux à
domicile avant vendredi, ont vu s’envoler deux précieux points dans
leur course effrénée à la qualification. « À deux minutes près, l’équipe
basculait dans le bon wagon, ça se joue à rien, regrette Romain Martial.
Nous ne sommes pas encore décrochés mais j’espère que ce ne sont
pas les deux points qui manqueront à la fin. » Un score de parité pour
clore un premier chapitre équilibré. L’effet miroir et son reflet frappent aux yeux. Comme un symbole : avec cinq succès, un nul, cinq défaites et environ un bonus tous les deux matchs, les Tarnais présentent un bilan tout juste correct. Ni plus ni moins, bien au contraire.
« C’est vrai que, pour un champion de France, on peut dire que c’est
un bilan moyen », reconnaît Christophe Samson. « Nous sommes déçus sur le plan comptable car il n’y a pas eu de succès à l’extérieur et
ce match nul », confirme David Darricarrère. Les regrets de l’Usap,
Bordeaux-Bègles ou Oyonnax ne nourrissent aucune amertume. Pas
encore : « Nous avons les points que nous méritons, estime, lucide,
Matthias Rolland. Notre position reflète notre début de saison avec des
problèmes de précisions qui nous ont privés de plusieurs succès à l’extérieur alors que l’équipe a souvent été très brillante à domicile. »
JAMES, FACE B
Au-delà de l’intérêt au classement, la rencontre de vendredi soir a surtout été riche
en enseignements. Le drop-goal de James,
après la sirène, en est justement un. L’ouvreur
australien le raconte, dans un large sourire.
« Moi je voulais jouer, je voulais qu’on marque l’essai ! On avançait bien avec les avants
mais malgré tout, les Castrais arrivaient à
gommer les espaces. Ils réagissaient bien
quand nous essayons de les déplacer. Face
aux poteaux, l’option du drop devenait de
plus en plus incontournable. Plusieurs coéquipiers, autour de moi, m’ont alors dit de me
placer dans l’axe… ».
L’action confirme surtout une donnée nouvelle. Depuis deux saisons, Brock James est
plus en difficulté dans ses tirs au but, par rapport aux statistiques irréelles qu’il présentait lors de ses premières années clermontoises. Un taux de réussite en berne que
compense une autre donnée. Réputé faible
dans les instants décisifs, l’Australien prend
la tangente depuis une grosse année : face
à Toulon et au Stade français la saison dernière, il avait assuré la victoire des siens
après la sirène. Cette année, c’est à Nice
(contre Toulon) et à Castres qu’il a permis
aux siens d’engranger trois points à l’extérieur, toujours après la sirène. Deux rencontres où, jusque-là, il avait été inconstant
dans ses tirs au but. Pour finalement être
décisif.
FORCE DE CARACTÈRE
L’autre bonne nouvelle ramenée de ce déplacement est cette capacité de mobilisation. Après avoir frôlé l’accident contre Brive et, plus globalement, servi un
début de saison de catégorie « peut mieux
faire », ces velléités plutôt basiques ont
de quoi rassurer. En l’absence de plu-
Castres - Clermont
CASTRES > 15. Dulin ; 14. Martial,
13. Lamerat, 12. Kirkpatrick,
11. Garvey ; 10. Tales (21. Bonnefond 75e),
9. Kockott ; 7. Caballero (19. Bornman 56e),
8. Claassen, 6. Diarra ; 5. Capo Ortega,
4. Samson (18. Gray 74e) ; 3. Wihongi
(23. Peikrishvili 76e), 2. Bonello (16. Mach 52e),
1. Forestier (17. Taumoepeau mt).
CLERMONT > 15. Byrne (22. Buttin 55e) ;
14. Sivivatu, 13. Rougerie (cap.), 12. Stanley
(21. King 52e), 11. Nakaitaci ; 10. James,
9. Lacrampe (20. Radosavljevic 74e) ; 7. Bardy,
8. Lee, 6. Vosloo (19. Chouly 60e) ; 5. Pierre,
4. Cudmore (18. Jacquet 70e) ; 3. Ric
(23. Kotze 49e), 2. Cabello (16. Paulo 60e),
1. Chaume.
D’ordinaire, le CO brille par son armée de l’air : Dulin, Martial, Kockott ou
Claassen se montrent propres et rassurants sous les ballons hauts. Mais les Clermontois auront réussi à
remporter cette bataille. Les chandelles de
James et le pressing offensif mené par
Byrne ont mis le CO sous pression :
« On sait que Lee est l’un des
meilleurs au monde sous les ballons
hauts, note Brock James. Évidement
que nous avons souhaité utiliser
cette ressource et qu’on avait préparé
cette stratégie à l’entraînement. »
Bien vu, bien joué ! V. B. ■
➠
SOLIDES
> Castres vaincu dans la bataille aérienne
« LA SAISON VA SE JOUER AU MENTAL »
Cherché sur les chandelles offensives de James, l’arrières gallois Lee Byrne a une nouvelle fois
été impérial dans le secteur, avant de sortir sur blessure. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia
sieurs joueurs et après une semaine d’entraînements de six jours seulement, où
une quinzaine d’éléments manquaient à
l’appel, l’ambition du combat était devenue une obsession. L’objectif majeur du
jour, ne serait-ce que pour se rassurer.
« Nous nous étions promis de montrer du
caractère à l’extérieur, raconte Damien
Chouly. Cela faisait un moment que nous
n’y étions plus parvenus. Le maître-mot,
c’était l’agressivité. » Son entraîneur Vern
Cotter a visiblement apprécié. « Il faut
parler du caractère des hommes et de
l’équipe. On voulait répondre présent dans
les zones de combat en mettant beaucoup de
pression, pour les empêcher de développer
leur jeu. J’ai senti beaucoup d’énergie qui se
dégageait de cette équipe. Cela fait du bien
de voir de tels comportements », appréciait
Vern Cotter.
Voir les Auvergnats se rassembler autour
de leur capitaine à trois reprises avant le
match, les visages fermés, en disait long sur
la motivation du jour. Scène habituelle pour
performance plus qu’honorable. Car jamais,
vendredi, les Clermontois n’ont semblé souffrir de l’interminable combat qu’infligent
généralement les Castrais sur leurs terres.
Dominateurs aux impacts et disputant chaque ballon dans les rucks, les Auvergnats
se sont certes contentés du basique. Mais
ont bien fait les choses et peuvent partir en
vacances l’esprit léger. Sans avoir encore
montré toute l’étendue de leur talent, ils
pointent aujourd’hui à la troisième place.
Cela pourrait être pire. ■
22 - 22 Les stats
À CASTRES - Vendredi 21 heures - 9 850 spectateurs.
Arbitre : M. Cardona (Provence). Note : ★★
Évolution du score : 3-0, 3-3, 3-6, 10-06 (MT) 10-9,
10-16, 13-16, 13-19, 16-19, 19-19, 22-19, 22-22.
CASTRES : 1E (39e), 1T, 5P (6e, 51e, 60e, 66e, 74e) Kockott.
Non entré en jeu : 20. Tomas, 22. Palis.
Blessés : Tales (nez).
CLERMONT : 1E Bardy (47e) ; 1T, 4P (16e, 27e, 45e, 55e),
1DG (80e) James
Carton jaune : Nakaitaci (37e).
Non entré en jeu : 17. Falgoux
Blessés : Byrne (entorse cheville gauche).
LES ÉTOILES
★★★ Kockott.
★★ Diarra, Lamerat ; Lacrampe, James, Bardy.
★ Bonello, Martial, Kirkpatrick, Samson ; Stanley, Lee,
Sivivatu, Cudmore, Rougerie.
LES BUTEURS
Kockott : 1T/1, 5P/6; James : 1T/1, 4P/5, 1DG/3.
TEMPS DE JEU :
27 MN ET 53 S
Pénalités concédées
Castres
8 (6+2)
Clermont
13 (6+7)
Plaquages
Castres
103 (51+52)
Clermont 61 (25+36)
Franchissements
Castres
5 (4+1)
Clermont
5 (0+5)
Turnovers concédés
Castres
19 (8+11)
Clermont 10 (2+8)
Passes
Castres 68 (30+38)
Clermont
87 (40+47)
Le nouveau projet sportif, apprécié en interne, loué en externe, n’aura pas encore permis d’atteindre un niveau d’efficacité satisfaisant :
les Castrais ont commis trop de péchés capitaux dans la gestion et la
maîtrise pour concrétiser toutes leurs promesses en points. Pour
l’heure, le CO nouvelle génération joue mieux mais gagne moins.
« Il faut maintenir ce cap et ce comportement en y ajoutant absolument
de la précision, insiste le manager. Ce sera le leitmotiv du staff pour la
deuxième partie de saison. » Les lueurs de l’automne et la position
en embuscade du CO incitent tout de même le champion à poursuivre sur sa lancée : « Par rapport à tous les changements de l’été et au
projet mis en place, ce n’est pas trop mal, tout de même, relativise David
Darricarrère. Nous sommes encore dans le coup et restons proches du
haut de tableau. » Mais plus le temps et les points passent, plus leur
marge de manœuvre va se trouver réduite. « La situation n’est pas
des plus alarmantes mais il va falloir cravacher pour rattraper notre petit retard », note Romain Martial. « Il faut ramener des points de l’extérieur sans tarder pour rester à portée des six. C’est important car le
championnat avance vite », prévient Christophe Samson.
De retour de vacances, le CO entrera, à Montpellier, dans une phase
décisive pour se positionner dans une hiérarchie particulièrement instable à l’heure actuelle. « C’est un championnat très âpre et très dense
avec beaucoup de prétendants aux six premières places, analyse Matthias
Rolland. Tout peut aller très vite, dans les deux sens. Il ne faut surtout
pas lâcher. Les gars doivent se laver la tête pendant une dizaine de
jours pour revenir regonflés. Cela va se jouer au mental et je sais que
ce groupe a les capacités de rebondir. » Mais cette saison, les qualités
et la meilleure des volontés pourraient ne pas suffire… ■
Le match
James répond à Kockott
Le Castres olympique peut encore remercier Rory Kockott. Le demi de mêlée sud-africain a livré une nouvelle
prestation majuscule pour tenter de
porter les siens vers la victoire : vingtdeux points, six sur sept au pied, un essai, deux franchissements ou encore
treize plaquages. Mais les exploits du
meilleur joueur de la saison dernière
n’auront pas suffi au CO pour décrocher les quatre points. Clermont avait
très bien préparé son plan d’attaque
et a décroché un partage des points
jugé logique par tous les acteurs de
la rencontre au coup de sifflet final. Les
Auvergnats auraient même pu réaliser l’exploit en terres tarnaises, le premier depuis trente-sept ans. Au re-
tour des vestiaires, Brock James et ses
coéquipiers avaient frappé fort avec
un essai de quatre-vingts mètres conclu par Bardy pour s’offrir un avantage conséquent (10-16). Après cinq u a n t e m i n u t e s d é l i c a t e s, l e s
champions de France se sont alors
rebellés. Posant leur empreinte sur
la rencontre et investissant le camp adverse, ils obtenaient trois pénalités,
toutes converties par Kockott. Mais
un dernier ballon cafouillé à la 79e
minute suite à une touche offrait une
dernière munition aux Clermontois.
Sur la ligne d’en-but, ils décidaient
de se contenter des deux points en
offrant la balle d’égalisation à James,
dans un fauteuil. V. B. ■
18
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
International Actualité
Résultats & classements
Test-Matchs
Japon
Nouvelle-Zélande
Angleterre
7e journée (1er-3 novembre)
6
54
À TOKYO - Samedi 14 heures -NouvelleZélande bat Japon 54-6 (28-6). Arbitre :
M. Berry (Afrique du Sud). 25 000 spect.
Nouvelle-Zélande : 8E Piutau (9e, 74e),
Cane (26e), B. Smith (29e), McCaw (31e),
Thrush (50e), Halai (57e), Barrett (67e); 7T
Carter (10e, 27e, 29e, 33e, 51e), Barrett (68e,
75e). Carton jaune : Cane (80e).
Japon: 2P Goromaru (13e, 22e).
JAPON Goromaru; Hirose (Fujita 56e), Sau,
Wing (K. Ono 76e), Fukuoka ; (o) Tatekawa
(Tamura 28e), (m) Tanaka ; Broadhurst,
Holani (Kikutani 40 e), Tui ; I. Ono, Ito
(Thompson 65e); Hatakeyama (Yamashita
56e), Horie (Aoki 76e), Mikami.
NOUVELLE-ZÉLANDE : Barrett ; Piutau,
B. Smith (Crotty 50e), Saili, Halai ; (o)
Carter (Taylor 50 e), (m) Kerr-Barlow
(A. Smith 68 e); Cane, McCaw (cap.),
Luatua ; Bird (S. Whitelock 61e), Thrush ;
B. Franks, Coles (Hore 64e), Crockett
(Toomaga-Allen 68e).
Sam, à gauche avec la sélection anglaise de XIII, et Joel, à droite, ancien treiziste et désormais quinziste, ici sous la tunique des Saracens,
défendent actuellement le maillot blanc. Chacun dans sa discipline… Photos Icon Sport
ANGLETERRE JOEL TOMKINS A FAIT SES DEBUTS AVEC LE XV DE LA ROSE. POUR LA PREMIÈRE FOIS, UNE FAMILLE
A EN MÊME TEMPS UN INTERNATIONAL À XV ET À XIII.
LA SAGA DES
FRÈRES TOMKINS
Par Jérôme PRÉVÔT
[email protected]
L
es Anglais ont fêté avec succès les dix ans de leur titre
mondial et Jonny Wilkinson avait même fait le déplacement. Les hommes de Lancaster ont disposé des
Wallabies après avoir été menés 13-6 à la pause. Le
14-0 du second acte les a relancés, avec beaucoup de
réussite. Mais sur le terrain, la curiosité s’appelait Joel
Tomkins. Le trois-quarts centre des Saracens faisait, à 26 ans, ses
grands débuts sous le maillot blanc « grâce » à la blessure de Manu
Tuilagi. Il renforce donc la liste des internationaux treizistes qui ont
sauté le Rubicon pour frapper à la porte du XV de la Rose. En
2011, les Saracens l’ont recruté pour un salaire de 400 000 livres
par an (472 000 euros) après avoir versé 250 000 livres (295 000 euros) à son club de Wigan. C’est remarquable dans un sport où les
transferts payants ne sont pas la norme. Mais surtout, Joel a un
frère cadet, Sam (deux ans de moins), qui, une semaine plus tôt,
a a joué le match d’ouverture de la Coupe du monde treiziste avec
l’Angleterre à Cardiff contre l’Australie.
LA PRESSION DE SON CADET
Samedi, il jouait une demi-heure plus tard que son aîné à Huddersfield
contre l’Irlande. Un international treiziste et un international quinziste dans la même famille, ce n’était encore jamais arrivé. Mais le
plus drôle, c’est que Sam Tomkins vient lui aussi d’être transféré.
Il va quitter Wigan pour la franchise néo-zélandaise des Auckland
Warriors qui joue en NRL. Il y touchera un salaire annuel de
520 000 euros environ, ce qui fera de lui le treiziste britannique
le mieux payé de l’histoire. Quant au montant du transfert, il aurait, selon certains journaux, battu le précédent record treiziste
qui était de 450 000 livres (530 000 euros pour Stuart Fielden en 2006
de Bradford à Wigan). Plus fin que son frère, Sam passe pour le rugbyman le plus doué du royaume et le plus cher du monde : « Oui,
il fait des choses que je ne saurais pas faire. Chez les jeunes, c’était
toujours le plus petit sur le terrain et il s’en sortait toujours. »
Joel ne s’en cache pas, il a rejoint les quinzistes pour goûter plus
souvent aux joutes internationales : « A XV, tu peux jouer devant 82
000 personnes, c’est quand même plus rare à XIII. » Il ne cache pas
non plus que l’aventure de Chris Ashton l’a inspiré. Les deux hommes étaient en classe ensemble. « À Wigan, il n’y a que le XIII qui
compte mais quand j’ai vu Chris Ashton faire le Mondial 2011, ça
m’a quand même mis en appétit. » Lui aussi a connu la sélection
àXIII (à 21 reprises) mais maintenant qu’il a changé son fusil
d’épaule, il utilisera la réussite de son petit frère comme un aiguillon. Il n’a pas le droit de décevoir.
Contre les Wallabies, il a fait un match sérieux, mais sans éclat. Il
a fait le job en défense en plaquant notamment Israel Folau. Stuart
Lancaster a parlé de « son sang-froid, son calme et ses habitudes des
matchs décisifs. Il est très précis dans ses décisions et il communique bien avec son ouvreur et son premier centre sur ce qu’il veut
faire ». Et si l’aiguillon Sam n’est pas assez fort, Joel a encore un
autre jeune frère, Logan, 21 ans, qui est déjà en équipe d’Angleterre
espoirs à XIII. ■
L’interview
MARC DAL MASO - ENTRAÎNEUR DE LA MÊLÉE DU JAPON L’ANCIEN MONTOIS A APPRÉCIÉ
LES PERFORMANCES DE SA PHALANGE FACE AUX ALL BLACKS.
« Je suis un privilégié »
Propos recueillis à Tokyo par Robert VERDIER,
Comment expliquez-vous, malgré la large
défaite japonaise, votre belle performance
en mêlée fermée ?
Honnêtement, je m’y attendais un peu. Après avoir
eu la composition de leur pack et revu certaines vidéos, je pensais qu’il y avait quelque chose à faire.
Nos avants ont fait d’énormes progrès durant les
deux mois passés ensemble en mai et juin derniers.
Les joueurs ont effectué un gros travail de musculation et on en a profité pour bosser à fond nos liaisons. L’équipe commence à récolter les fruits de ce
travail. Je suis persuadé que si nous avions pris la
mêlée sur la dernière pénalité à 5 mètres, nous aurions pu nous voir accorder un essai de pénalité.
Avec le carton jaune de Sam Cane, nous les aurions
enfoncés.
Quels sont les objectifs à court terme avec
cette équipe ?
Les joueurs sont déçus. Ils s’étaient conditionnés
pour battre les All Blacks ou au moins les accro-
cher beaucoup plus. Ils ont tenu leur objectif pendant
vingt-six minutes. Ensuite, deux à trois fautes individuelles nous ont fait très mal. Je pense notamment à ces ballons hauts mal contrôlés, à ce premier
plaquage manqué. Moi, je ne suis pas déçu car en
face, c’étaient tout de même les Blacks. On ne pouvait pas rivaliser. Notre vrai défi, c’est de battre
l’Écosse avec un pack à notre mesure.
Comment êtes-vous devenu le référent
de la mêlée nipponne ?
Eddie Jones souhaitait absolument avoir un coach
français pour la mêlée. Après avoir fait remonter
Mont-de-Marsan à l’été 2012 dans l’élite, j’étais libre. Tout le monde me déconseillait de prendre ce
poste mais, après réflexion, j’ai accepté. J’ai commencé par accompagner l’équipe en novembre l’an
passé. Puis je suis venu plus régulièrement au Japon
à partir des stages de mai et juin.
Quelles sont vos conditions de travail au
Japon ?
C’est un privilège de pouvoir travailler dans des con-
ditions aussi exceptionnelles. Tout d’abord, j’ai la
chance de travailler au côté d’Eddie Jones. Jamais
je n’aurais imaginé que quelqu’un soit aussi doué pour
gérer un groupe. Il reste toujours ouvert au dialogue et me fait entièrement confiance dans mon domaine. De plus, les conditions matérielles dont je jouis
sont exceptionnelles. Les équipements sont sans
commune mesure avec ce que j’ai connu jusqu’à
présent.
Jusqu’où pensez-vous pouvoir faire
progresser le Japon ?
Notre marge de progression est énorme. Au départ, les joueurs n’aimaient pas la mêlée, n’en
parlaient pas entre eux. Ils avaient un gros déficit physique. Maintenant je sens qu’ils y prennent goût et qu’ils ont envie d’en faire un atout
fort de leur rugby. Le déficit physique est aussi en
passe d’être comblé. Bien sûr, il reste beaucoup
à faire. On devrait être beaucoup plus forts en
2014 surtout que les joueurs commencent aussi
à travailler ce secteur de manière plus pointue avec
leur club. ■
LES MEILLEURS Pour la NouvelleZélande, Piutau, B. Smith, Barrett, Cane,
McCaw.
● Comme prévu, les All Blacks n’ont fait
qu’une bouchée des Japonais. Mais pour
cette première historique sur leurs terres
face aux champions du monde néo-zélandais,
les Cherry Blossoms n’ont pas à rougir de leur
prestation notamment dans le secteur de
la mêlée fermée. L’arrière d’Auckland, Charles
Piutau, et le flanker des Chiefs, Sam Cane,
ont marqué des points en vue du match face
aux Bleus à Paris.
Angleterre
Australie
20
13
À TWICKENHAM - Samedi 15 h 30
Angleterre bat Australie 20-13 (6-13) Arbitre : M. Clancy (Irlande) 80 691 spectateurs.
Angleterre : 2E Robshaw (49e), Farrell
(57e) ; 2T, 2P (3e, 28e) Farrell.
Australie : 1E Toomua (30e); 1T, 2P (9e,
34e) Q. Cooper.
ANGLETERRE M. Brown ; Ashton,
J. Tomkins, Twelvetrees (Flood 66e), Yarde ;
Farrell, Dickson (B. Youngs 54e) ; Robshaw,
B. Vunipola ( B. Morgan, 66 e), Wood ;
Lawes, Launchbury ( Attwood 75e) ; Cole
(Wilson 66 e), T.Youngs (Hartley 54 e),
Vunipola (Marler 54e). Non entré en jeu :
Foden.
AUSTRALIE Folau ; Ashley-Cooper (Foley,
49e-53e), Kuridrani, Toomua, Cummins ;
Q. Cooper, Genia (N. White, 62e) ; Hooper,
Mowen (cap.), Fardy (McCalman 49e) ;
Horwill, Timani (Douglas 58e) ; Alexander
(Kepu 49e), Moore (S. Faainga’a 68e), Slipper
(B. Robinson 58e). Non entré en jeu :
Lealï’ifano.
LES MEILLEURS T. Brown , Farrell, Robshaw,
Cole pour l’Angleterre ; Q. Cooper pour
l’Australie.
● Victoire très chanceuse pour l’Angleterre.
L’essai de Farrell a bénéficié d’une obstruction de Hartley que l’arbitre-vidéo a jugé
involontaire. L’essai de Robshaw (contre
sur Genia) est né (indirectement) d’une
erreur d’arbitrage manifeste. Brown avait
mis le pied en touche à la réception d’un
coup de pied adverse mais les arbitres
l’ont laissé lancer une relance de 90 mètres qui amené les Anglais près de la ligne adverse. Mais le XV de la Rose était
un peu plus fort en mêlée et Quade Cooper
a manqué la pénalité qui aurait donné dix
points d’avance aux Wallabies.
Sale (d) - Exeter
Worcester - Bath
Gloucester (o, d) - London Wasps (o)
Leicester (d) - Harlequins
London Irish (d) - Northampton
Saracens (o) - Newcastle
Classement
1. Saracens
2. Northampton
3. Bath
4. Exeter
5. Harlequins
6. Leicester
7. London Wasps
8. Sale
9. Newcastle
10. Gloucester
11. London Irish
12. Worcester
Pts
28
26
22
21
19
18
18
14
13
12
11
2
J.
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
G.
6
5
5
5
4
3
3
3
3
2
2
0
16-18
6-21
30-32
16-23
14-19
40-3
N.
0
1
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
P. Bon.
1 4
1 4
2 2
2 1
3 3
3 4
4 6
4 2
4 1
5 4
5 3
7 2
● Cinq victoires à l’extérieur en six matches. Worcester est désormais sérieusement largué après sa défaite face à Bath
et un essai de l’ex-Briviste et Dacquois
Agulla. Match course-poursuite à
Gloucester qui tourne en faveur des Wasps
et un doublé de Christian Wade.Les
Harlequins s’imposent à Leicester privé de
ses internationaux.
Ligue celte
7e journée (1er-2 novembre)
Edimbourg - Zebre (d)
Newport Dragons (d) - Leinster
Cardiff - Trévise (d)
Connacht (d) - Glasgow
Munster - Ospreys (d)
Scarlets - Ulster
Classement
1. Munster
2. Glasgow
3. Ospreys
4. Leinster
5. Ulster
6. Scarlets
7. Newport Dragons
8. Cardiff
9. Edimbourg
10. Trévise
11. Zebre
12. Connacht
Pts
26
25
23
22
20
16
14
14
12
11
8
6
J.
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
25-23
19-23
17-13
12-19
12-6
17-9
G.
6
6
4
4
4
3
3
3
3
2
1
1
N.
0
0
1
1
0
1
0
0
0
0
1
0
P. Bon.
1 2
1 1
2 5
2 4
3 4
3 2
4 2
4 2
4 0
5 3
5 2
6 2
● Le Munster a conforté sa place de leader après son succès dans le choc au sommet face aux Ospreys. Le Leinster fait son
retour dans le carré de tête au bénéfice de
sa victoire chez les Dragons. Le Connacht
n’y arrive décidément pas. Les Irlandais
ont essuyé leur sixième revers en
sept matchs.
Portugal
7e journée (2 novembre)
Arcos Valdevez (o) - Mont. o novo 35-14
CDU Lisb. (o) - CDU Porto
81-10
Agronomia - Direito (o)
6-28
Cascais - Tecnico Lisbonne (o)
3-30
Classement
1. Direito, Tecnico Lisbonne, 28 pts;
3. CDU Lisbonne, 25 pts ; 4. Agronomia,
24 pts; 5. Belenenses, 17 pts ; 6. CDU
Porto, 13 pts ; 7. Cascais, Coimbra, Arcos
de Valdevez, 10 pts; 10. Montemor o
Novo, 4 pts.
Belgique
6e journée (3 novembre)
Waterloo (d) - Kituro Schaerbeek 8-11
Lièges (d)- Frameries
21-26
Coq mosan - Dendermonde
7-23
Boitsfort - Soignies
26-26
Classement
1. Boitsfort, 25 pts ; 2. Dendermonde,
23 pts ; 3. Kituro Schaerbeek, 19 pts;
4. Soignies, 16 pts; 5. Asub Waterloo,
10 pts ; 6. Frameries, 10 pts ; 7. Liège, 5 pts ;
8. Coq mosan, 2 pts.
Coupe europ. des Nations
Division 1B
Ukraine - Suède
35-11
Classement
1. Allemagne, 24 pts; 2. Pologne, 21 pts ;
3. Moldavie, Ukraine 15 pts ; 5. Suède,
14 pts ; 6. République tchèque, 5 pts.
Italie
5e journée (2-3 novembre)
Viadana (o) - Capitolina Rome
Rovigo - Mogliano
Lazio Rome - Calvisano (o)
San Dona (d) - Padoue
Reggio Emilia (d) - FO Rome
57-0
26-5
13-38
23-25
22-25
Classement
1. Padoue, 17 pts; 2. Viadana, 16 pts;
3. Rovigo, 15 pts; 4. Calvisano, Mogliano,
Prato 13 pts ; 7. San Dona, 11 pts ;
8. FO Rome, 8 pts; 9. Lazio Rome, 6 pts ;
9. Capitolina Rome, 4 pts ; 11. Reggio Emilia,
1 pt.
Espagne
7e journée (2-3 novembre)
Séville (d) - Hernani
Gernika (o) - Vigo (o)
Ordizia (d) - Valladolid (o)
El Salvador (o) - Cisneros Madrid
Santander (o) - Getxo
Classement
18-22
52-26
21-27
32-21
36-25
1. Valladolid, 30 pts ; 2. Ordizia, El Salvador,
25 pts ; 4. Santander, 23 pts; 5. Hernani,
18 pts ; 6. Cisneros Madrid, 17 pts ;
7. Gernika, 16 pts; 8. Getxo, Atletico Madrid
15 pts ; 10. Santboiana, 12 pts ; 11. Séville,
7 pts; 12. Vigo, 6 pts.
Division 2A
Lituanie - Malte
Croatie - Suisse
10-13
11-26
Classement
1. Pays-Bas, Suisse 18 pts ; 3. Malte, 9 pts ;
4. Croatie, 7 pts ; 5. Lituanie, 5 pts.
Division 2B
Danemark - Israël
13-15
Classement
1. Israël, 27 pts ; 2. Lettonie, 17 pts ;
3. Andorre, 10 pts; 4. Danemark, 8 pts ;
5. Serbie, 6 pts.
Match amical
Belgique - Tunisie
Serendib Tri-Nations
Sri Lanka - Pologne
Déjà joués
Madagascar - Pologne
Sri Lanka - Madagascar
Classement
26-10
26-25
25-21
12-17
1. Madagascar, 8 pts (+9) ; 2. Sri Lanka,
5 pts (-4); 3. Pologne, 2 pts (-5).
● Madagascar remporte la 1re édition.
19
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Pro D2 9e journée
Résultats
COLOMIERS - AUCH
LES BREAKS
29 - 6
BOURGOIN (BO) - PAU
33 - 12
NARBONNE - TARBES
AGEN (BO) - CARCASSONNE
19 - 19
41 - 13
DAX - ALBI
9 - 11
19 - 19
BEZIERS (BD) - LA ROCHELLE
18 - 20
Par Nicolas ZANARDI
[email protected]
Prochaine journée (10e) - 9 et 10 novembre 2013
Pau - Agen
sam. 16 heures- M. Chalon
Carcassonne - Dax
Auch - Bourg-en-Bresse
sam. 18 heures - M. Hourquet
sam. 18 heures - M. Blasco-Baqué
La Rochelle - Colomiers
sam. 18 heures - M. Descottes
Tarbes - Aurillac
Mont-de-Marsan - Béziers
sam. 18 heures - M. Soulan
sam. 18 heures - M. Datas
Albi - Narbonne
dim. 15 heures - M. Lafon
Lyon - Bourgoin
dim. 15 h 05 - M. Tarinini
Les points > Victoire: +4; nul: +2; défaite: 0.
Bonus offensif > Trois essais de différence : +1.
Bonus défensif > Défaite de moins de 8 points : +1.
Cas d’égalité > 1. Points terrain sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; 2. Goalaverage sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; etc.
Les promotions > Le premier à l’issue de la phase qualificative est déclaré champion et
accède directement au Top 14. Les clubs classés de la 2e à la 5e place disputeront une phase
éliminatoire. Le 2e reçoit le 5e et le 3e reçoit le 4e. La finale a lie sur terrain neutre. Le vainqueur accède au Top 14.
Les relégations > Les 15e et 16e places seront reléguées directement en Fédérale 1.
★
Joueur de la semaine
PIERRE GICOLLET
PILIER GAUCHE DE BOURGOIN
Associé pour la première fois de la saison au talonneur
Mohamed Khribache et au pilier droit Cristian Spachuk, avec
qui il a régné en mêlée en Fédérale 1 la saison dernière, le
pilier gauche berjallien, Pierre Gicollet, a joué un rôle fondamental dans la victoire berjallienne. Sa performance au sein d’une mêlée berjallienne dominatrice a permis de mettre les siens sur les rails du succès. Pendant
quarante-six minutes, l’ancien Lyonnais et Stéphanois a pris la mesure d’un des
meilleurs piliers droit de la division, Sylvain Charlet, sanctionné d’un carton jaune
dès la onzième minute, et de son remplaçant, Stéphane Bougherara. S. F. ■
Si la précédente journée avait apporté son lot
de certitudes, celles-ci ont été définitivement
confirmées. Ce sont désormais quatre championnats en un qui se dessinent, avec un trio de
tête destiné à lutter pour la première place, un
groupe de six outsiders qui se battra jusqu’au
bout pour les phases finales, un classique « ventre mou » et un quatuor de candidats au maintien, dont seulement deux seront élus. Dans le
haut du tableau ? Si Agen s’est facilement
défait de Carcassonne à domicile (41-13), obtenant une des deux seules victoires bonifiées du
week-end, les gros coups ont évidemment été
effectués par Lyon et La Rochelle, tous deux
vainqueurs aux forceps sur les pelouses
d’Aurillac (11-9) et Béziers (20-18). Des victoires
qui doivent beaucoup à de grandes prestations
individuelles, notamment celle de
Munro pour Lyon, marqueur de
tous les points de son équipe,
et de Grandclaude à
La Rochelle, auteur d’un joli
doublé. Avec les réceptions à
venir, pour Lyon, du voisin berjallien dans le cadre du premier
derby de l’ère professionnelle,
et celle de Colomiers pour
La Rochelle, les deux leaders
pourraient la semaine prochaine prendre leurs distances
avec le SUALG. À moins
qu’Agen ne trouve les ressources
pour l’emporter à Pau, que l’on
attend revanchard après sa déroute à
Pierre-Rajon (33-12) La rencontre entre
Classement
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
●
●
●
●
●
▲
▲
▼
●
●
▲
▼
▼
▲
▼
●
LYON
LA ROCHELLE
AGEN
AURILLAC
PAU
COLOMIERS
BOURGOIN-JALLIEU
NARBONNE
TARBES
MONT-DE-MARSAN
DAX
BÉZIERS
ALBI
BOURG-EN-BRESSE
CARCASSONNE
AUCH
Pts
36
33
31
27
26
24
24
23
18
18
16
16
13
13
11
10
J.
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
G.
8
7
6
6
6
5
4
5
3
3
3
3
3
2
2
2
N.
0
1
0
0
0
0
2
1
1
1
1
0
0
1
0
0
P.
1
1
3
3
3
4
3
3
5
5
5
6
6
6
7
7
Le
de la semaine
SONT FAITS
22 - 9
AURILLAC (BD) - LYON
BOURG-EN-BRESSE - MONT-DE-MARSAN
Le
★
XV ★
★
Le point
p.
264
223
260
217
167
200
188
178
176
175
158
155
154
170
179
138
c.
134
140
151
178
182
150
165
213
181
188
187
194
238
219
252
230
b.o.
3
2
4
2
1
0
2
1
1
1
0
0
0
0
0
0
b.d.
1
1
3
1
1
4
2
0
3
3
2
4
1
3
3
2
À DOMICILE
Pts J.
G.
18
4
4
18
4
4
24
5
5
19
5
4
14
4
3
17
5
4
20
5
4
15
4
3
14
4
3
13
4
3
15
5
3
14
5
3
9
4
2
12
5
2
9
5
2
9
4
2
Palois et Agenais pourrait ainsi constituer un
tournant dans la course à la qualification, les
Béarnais ne comptant plus que deux points
d’avance sur Bourgoin, étonnant sixième à égalité avec Colomiers. En revanche, le match nul
concédé à domicile par Narbonne (19-19) devant
Tarbes pourrait inciter les Audois à revoir leurs
ambitions à la baisse. Et les contraindre à
s’engluer inexorablement dans le ventre mou du
classement en compagnie de leurs visiteurs du
week-end, mais aussi des Montois, incapables
de s’imposer à Bourg-en-Bresse (19-19), de
Béziers, et de Dax, vainqueur sans grand brio
d’Albi (22-8). Quant au bas du classement ? La
bataille y fait toujours rage, évidemment, même
si aucune formation n’a particulièrement brillé
ce week-end. Étrillés à Colomiers (29-6) dans un
derby au fort goût de carton, les Auscitains
occupent la position de lanterne rouge. À ce
titre, leur réception de Bourg-en-Bresse, sorti de
la zone de relégation grâce à son match
nul contre Mont-de-Marsan, sentira évidemment la poudre. La
réception de Dax par
Carcassonne constituera, également, un tournant de la saison.
En cas de victoire, les Audois
pourraient en effet provoquer la
chute des hommes de Richard
Dourthe dans le gruppetto. A
contrario, les Landais viendront
chercher rien moins qu’un grand
bol d’air au pied de la Citadelle.
L’USC se sera-t-elle remise, pour
l’occasion, de la situation de crise
qui a provoqué la démission de
Christian Labit à la veille du déplacement à Agen ? Rien n’est moins sûr. ■
15
14
13
12
11
10
9
7
8
6
5
4
3
2
1
Dumora
Lyon
Zucco
Narbonne
Nicot
Colomiers
Laousse-Azpiazu
Dax
Marais
Béziers
Moeke
Tarbes
Culinat
Colomiers
Coletta
Dax
Vailloud
Bourg
Tomiki
Narbonne
Ratunyarawa
Agen
Botha
Mont-de-Marsan
Spachuk
Bourgoin
Maignien
Dax
Gicollet
Bourgoin
★
★
★
N.
0
0
0
0
0
0
1
1
0
0
1
0
0
1
0
0
P.
0
0
0
1
1
1
0
0
1
1
1
2
2
2
3
2
p.
138
123
181
131
91
118
127
108
91
104
110
99
76
114
123
71
c.
42
44
62
70
61
67
67
81
61
83
81
92
81
94
140
71
b.o.
2
2
4
2
1
0
2
1
1
1
0
0
0
0
0
0
b.d.
0
0
0
1
1
1
0
0
1
0
1
2
1
2
1
1
À L'EXTÉRIEUR
Pts J.
G.
18
5
4
15
5
3
7
4
1
8
4
2
12
5
3
7
4
1
4
4
0
8
5
2
4
5
0
5
5
0
1
4
0
2
4
0
4
5
1
1
4
0
2
4
0
1
5
0
N.
0
1
0
0
0
0
1
0
1
1
0
0
0
0
0
0
P.
1
1
3
2
2
3
3
3
4
4
4
4
4
4
4
5
p.
126
100
79
86
76
82
61
70
85
71
48
56
78
56
56
67
c.
92
96
89
108
121
83
98
132
120
105
106
102
157
125
112
159
b.o.
1
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0
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b.d.
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Les étoiles
★★★ Laousse-Azpiazu (Dax) ; Nicot (Colomiers) ; Spachuk, Khribache, Gicollet (Bourgoin) ; Grandclaude (La Rochelle) ; Marais (Béziers) ; Vailloud (Bourg-en-Bresse) ; Botha (Mont-de-Marsan).
★★ Ternisien, Coletta, Hugues (Dax) ; Peluchon, Damiani (Albi) ; Datunashvili, Boisset (Aurillac) ; Leguizamon, Dumora, Munro (Lyon) ; Ratuniyawara, Jooste, Vaquin, Francis (Agen) ; Tisseau, Teyssier, Tatupu (Carcassonne) ; Zucco, Tomiki, Strauss (Narbonne) ; Lilo, Moeke (Tarbes) ; Rayssac, Culinat, Skrela
(Colomiers) ; De Pauw (Auch) ; Levast, Louchard, Guillot (Bourgoin), Fortassin, Djebaïli, Gourdon (La Rochelle) ; S. Chevtchenko, Martin (Béziers) ; Witt, Maiquez, Jourdain (Bourg-en-Bresse) ; Vunisa, Arrayet (Mont-de-Marsan).
★ Da Silva, Santoni, Barrière (Bourgoin) ; Bouilhou, Fumat, Hough (Pau) ; Maignien, Salle-Canne, Bert (Dax) ; Bouillon, Todua, Mondoulet, Raynaud (Albi) ; Lescure, Roussel, Natsarashvili (Aurillac) ; Kolelishvili, Januarie, Chabal, Nallet (Lyon) ; Afatia, Mazars, Lamoulie (Agen) ; Etcheverry, Etien, Guyot
(Carcassonne) ; Rattez, Ruiz, Rouet (Narbonne) ; B. Chevtchenko, Chkhaidze, Nemsadze (Tarbes) ; Puech, Lagain (Colomiers) ; Briscadieu, Grimaud (Auch) ; Audy, Lafoy, Clerc, Grobler, Cedaro (La Rochelle) ; Peyras-Loustalet, Puyo, Baget, Zouhair (Béziers) ; Mchedlidze, Sharikadze, Frénet (Bourg-en-Bresse) ;
Leota, Taulanga, Brethous (Mont-de-Marsan).
FRANCE / ALL BLACKS
DeBonneville - Orlandini
VENDREDI
8 NOVEMBRE
18H-20H
SAMEDI
9 NOVEM
BRE
21H-23H
INTERNET / MOBILES / TABLETTES
20 Pro D2 9e journée
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Béziers - La Rochelle : 18 - 20
Bourg-en-Bresse Mont-de-Marsan : 19 - 19
MONT-DE-MARSAN LES MONTOIS ONT D’ABORD
RÉSISTÉ. PUIS ILS ONT EU LA VICTOIRE EN MAINS, AVANT
DE LA LAISSER ÉCHAPPER EN TOUTE FIN DE PARTIE.
EN MODE
ALTERNATIF
Par Philippe SÉVY
L’ailier rochelais Damien Cler tente d’échapper à la défense bitteroise sous le regard de son ouvreur Fabien Fortassin et d’un immense
Jean-Philippe Grandclaude (à gauche sur la photo), auteur de deux essais face son club de formation. Photo Pierre Saliba
JEAN-PHILIPPE GRANDCLAUDE - CENTRE DE LA ROCHELLE SES MARITIMES RÉUSSISSENT UN GROS COUP EN
VENANT S’IMPOSER 20 À 18 À LA MÉDITERRANÉE. ILS S’EMPARENT AINSI DE LA DEUXIÈME PLACE AU CLASSEMENT.
AU BONHEUR
D’UN ANCIEN
Par Julien LOUIS
U
n héros de l’ombre. Jean-Philippe Grandclaude
a inscrit hier, le premier doublé de sa longue
carrière. À 31 ans, cet exploit si précieux à son
équipe aurait dû le faire sauter de joie. Et pourtant, l’homme resta de marbre devant l’évocation de ses prouesses : « Je n’ai rien à célébrer. J’ai
passé six ans à Béziers et j’y ai gardé beaucoup d’amis et en
toute sincérité, j’aurais préféré que ça soit un de mes coéquipiers qui le marque à ma place. » Formé à L’ASBH, aux côtés des
Dimitri Szarzewski ou Yannick Nyanga, le centre était mal à l’aise
dans la peau de la star de la soirée, ou dans le costume du
bourreau des Biterrois. Lui qui vient d’ouvrir son compteur
de réalisations à la Méditerranée préfère parler du collectif
et de ce huitième match sans défaite d’affilée (sept victoires
et un nul) : « On a toujours tendance à dire que toute série a
une fin et elle a failli avoir lieu ce soir (hier, N.D.L.R.). On ne
peut que se féliciter de cette victoire étriquée, face à un adversaire courageux et bien organisé. Le match s’est joué sur des
détails, comme un ballon qui me rebondit dans les bras au bon
moment ! On aurait pu plus maîtriser ce match », poursuit-il.
DANS LES PAS DU LOU
La puissance du huit de devant rochelais, l’expérience de cette
formation dans sa gestion des temps forts et faibles ont permis
à ce candidat déclaré à la montée, de se sortir d’un guêpier. À l’instar aussi, de sa solidarité : « Le cœur, la générosité dont on a fait
preuve sur le terrain, prouvent qu’on peut aller chercher des succès compliqués. Arriver à la dixième journée avec une telle régularité sur ces valeurs est très satisfaisant. »
La Rochelle décroche donc son troisième triomphe à l’extérieur
cette saison et remonte sur la deuxième marche du podium du
Pro D2, à trois longueurs de l’ogre lyonnais, qui s’était lui incliné à Béziers : « Pour l’instant, nous les talonnons. Il y a Tyson devant (le Lou) et nous sommes les challengers. On s’accroche aux
branches (sourire). Allons-nous gagner le combat ? Pour l’instant, on est toujours derrière comme depuis le début du championnat. » Le duel est lancé et Grandclaude sait que le marathon ne
fait que débuter. Prochaine étape à valider : la réception de
Colomiers : « Une belle équipe capable de venir gagner chez nous. »
La passe de neuf est espérée. ■
BÉZIERS LES ROUGE ET BLEU S’INCLINENT POUR LA DEUXIÈME FOIS DANS LEUR ANTRE CETTE SAISON.
SI PRÈS, SI LOIN...
B
is repetita : « C’est exactement
le même scénario que face à
Pau (défaite 19-20, N.D.L.R.). Un
essai à l’entame du second acte,
un autre à la fin. Et comme contre la Section, on fait un bon
match », souffle Manny Edmonds. La frustration est énorme dans les rangs biterrois.
S’ils avaient triomphé, il n’y aurait rien eu
à redire selon le capitaine Rémy Martin :
« Nous sommes déçus, mais je pense qu’il
faut parvenir à conserver ce cœur qui nous
anime à la maison. C’est le point positif à retenir, car non, nous n’avons pas été à la hauteur de La Rochelle. » L’ASBH est exemplaire de courage, mais cela ne suffit pas
face à un cador du championnat.
MANQUE DE MATURITÉ
Pour s’imposer, Béziers aurait dû pouvoir
s’appuyer sur une conquête plus performante, en mêlée comme en touche et surtout, jouer d’avantage lors du second acte,
où il a voulu passer en force. Éviter aussi
de répéter ces fautes de jeunesse, à l’image
de cette balle de match dont Malié s’est débarrassé au pied à l’ultime seconde de jeu.
« Il faut vite qu’on grandisse et que nous apprenions de nos erreurs », souligne le coach.
L’heure n’est pas encore à l’alarmisme. Mais
Béziers vient de griller deux jokers consécutifs et d’encaisser quatre défaites de suite :
« Il va falloir rebondir, car ce second bloc
n’est pas très glorieux ! Comme l’a dit Manny
dans les vestiaires, le ton va être haussé cette
semaine. » J. L. ■
A
u moment d’évoquer le résultat
obtenu à Bourgen-Bresse (19-19),
Christophe
Laussucq pousse
un gros long soupir qui démontre son embarras. Après réflexion, le technicien montois
finit par choisir le camp des satisfaits : « Je ne suis pas mécontent de ce match nul. Notre défaite à domicile nous reste toujours
en travers de la gorge et nous ramons pour rattraper ce résultat.
Voilà une partie du retard comblé ! »
Si le comptable finit par se satisfaire, le technicien regrette le
manque de maîtrise affiché par
les siens, qui coûte au club montois sa première victoire de la
saison en déplacement : « Nous
menions de dix points à moins
de quinze minutes de la fin. Nous
savions que nous venions de faire
le plus dur face à une équipe bressane que nous sentions fatiguée.
Et nous commettons cette grosse
faute qui les remet en jeu. »
DOUBLE INFÉRIORITÉ
Plus généralement, dans cette
partie, les Landais ont fait preuve
d’une belle volonté. Mais ils ont
aussi alterné bonnes périodes
et moments faibles : « Nous
n’avons jamais été malades. Il
n’y a jamais eu de problème au niveau de l’état d’esprit. Encore aujourd’hui, nous avons été volon-
taires. Mais ce match est à l’image
de ce que nous faisons depuis le
début de la saison, avec des bonnes choses et des passages à
vide. », poursuit Laussucq.
Au chapitre des bonnes choses, figure la façon dont les
Montois se sont sortis sans dommage d’une double infériorité
numérique, débutée juste avant
la pause : « Nous savions que le
début de deuxième mi-temps serait dur. Ça a été le tournant du
match. Nous avons su nous resserrer pour résister et nous
n’avons pas craqué », note le
technicien.
« CONCRÉTISER CONTRE BÉZIERS »
Par contre, les Stadistes n’ont
pas su résister au rush final des
locaux qui parvinrent à effacer
leur retard. Le capitaine Beñat
Arrayet faisait contre mauvaise
fortune bon cœur : « Nous avons
su être patients et marquer en
contre. Sur une erreur de concentration, nous laissons échapper la victoire. Mais je suis content d’avoir pris ces deux points
contre une équipe qui ne joue
pas petit bras. » Comme beaucoup, Cyriel Blanchard préférerait positiver et se tourner
résolument vers la réception
de Béziers samedi prochain :
« Il va falloir concrétiser contre
les Biterrois qui connaissent une
mauvaise série, après un bon
début de saison, et qui viendront
se battre comme toutes les équipes de Pro D2. Ça sera difficile ! » ■
Le match
Bourg y a cru jusqu’au bout
Les Bressans sont revenus de loin dans un match entre deux formations frileuses. Les locaux ont d’abord manqué de réalisme, oubliant
de scorer face à des Montois réduits à treize en début de seconde
période. Ce sont les Landais qui, au contraire, placent un contre de
80 mètres pour un essai qui leur donne dix points d’avance à l’heure
de jeu (16-6). À défaut de maîtrise, les Burgiens démontrent alors
de belles ressources. Ils s’enhardissent et sont récompensés. Witt
récupère un ballon échappé par Lucu à la réception d’une chandelle
et s’en va marquer. Eadie ajoute la transformation et une pénalité
pour égaliser (16-16, 71e). Bourg continue de souffler le chaud et le
froid dans les derniers instants. Une brutalité de Mchedlidze offre une
pénalité au Landais Claverie qui remet les siens en tête (78e). Et un
ultime rush bressan amène un hors-jeu montois. Eadie rétablit définitivement l’équilibre au score (19-19). Ph. S. ■
Bourg-en-Bresse - Mont-de-Marsan
Béziers - La Rochelle
À BÉZIERS - Dimanche 15 h 05 - 4 719 spectateurs.
Arbitre : M. Boyer (Midi-Pyrénées).
Évolution du score : 0-3, 3-3, 3-6, 10-6 (MT) ;
10-13, 13-13, 18-13, 18-20 (score final).
LA ROCHELLE : 2E Grandclaude (41e, 76e) ; 2T, 2P (4e,
31e) Fortassin. Carton jaune : Atonio (51e).
Non entré en jeu : 21. Marienval.
BÉZIERS : 2E Marais (35e, 55e) ; 1T (35e), 2P (12e, 52e)
Gerber. Non entré en jeu : 17. Aho.
BÉZIERS 15. Peyras-Loustalet ; 14. Max (21. Gmir
70e), 13. Puyo, 12. S. Chevtchenko, 11. Marais ;
10. Gerber (22. Malié 62e), 9. Chaput; 7. Carmignani
(20. Massot 71e), 8. Baget (19. Toevalu 70e),
6. Zouhair; 5. Caillet (18. Dechartres 70e), 4. Martin
(cap.); 3. Bocca (23. Sheklashvili 33e), 2. Pinto Ferrer
(16. Ardiaca 74e), 1. Fernandes (3. Bocca 64e).
LA ROCHELLE 15. Cestaro (20. Berger 69e) ;
14. Lagarde, 13. Vulivuli (22. Herry 70e),
12. Grandclaude, 11. Cler ; 10. Fortassin, 9. Audy ;
18 - 20
7. Sazy (19. Soucaze 48e), 8. Gourdon (23. Clément
52e -62e), 6. Djebaïli ; 5. Cedaro (18. Jacob 74e),
4. Grobler ; 3. Atonio (cap.), 2. Forbes (16. Van
Vuuren 46e), 1. Lafoy (17. Corbel 77e).
LES ÉTOILES
★★★ Grandclaude, Marais.
★★ Fortassin, Djebaïli, Gourdon ; S. Chevtchenko,
Martin.
★ Audy, Lafoy, Cler, Grobler, Cedaro ;
Peyras-Loustalet, Puyo, Baget, Zouhair.
L’INFIRMERIE
Béziers Les Biterrois ressortent marqués de cette
rencontre, mais n’ont aucun blessé grave à déplorer.
Seuls des traumatismes à souligner pour Fernandes
(cheville), Pinto Ferrer (genou) et Baget (arcade).
> Mont-de-Marsan - Béziers, samedi 18 heures
La Rochelle En plus d’avoir décroché un succès
capital, les Maritimes repartent sans aucun blessé.
Seulement quelques contusions sont à relever.
> La Rochelle - Colomiers, samedi 18 heures
Le match
Coups de poignard
Vingt secondes après avoir pénétré sur la pelouse
en seconde période, les Biterrois se firent cueillir
par des Rochelais opportunistes. À dix mètres de
son en-but, le coup de pied de dégagement de
Gerber était contré par Grandclaude, qui aplatissait dans la foulée. Sept points encaissés sur une
faute de jeunesse et les bienfaits d’un premier
acte globalement maîtrisé étaient effacés. Mais
Béziers relevait immédiatement la tête et ce diable de Marais inscrivait son doublé. L’ASBH revirait en tête peu avant l’heure de jeu et s’appuyait
sur une défense de fer pour conserver son avantage. Le pack maritime démontrait alors une force
de caractère salvatrice, qui lui permettait de camper devant la ligne adverse. Et suite à une inspiration de Fortassin, c’est encore Grandclaude qui
se montrait décisif à quatre minutes de la fin. Un
essai mortel pour des Biterrois courageux. J. L. ■
À BOURG-EN-BRESSE
Dimanche 15 heures - 6 800 spectateurs.
Arbitre : M. Hourquet (Béarn).
Évolution du score : 0-3, 3-3, 6-3 (MT) ;
6-6, 6-9, 6-16, 13-16, 16-16, 16-19, 19-19.
BOURG-EN-BRESSE : 1E Witt (67e) ; 1T
Eadie ; 4P Lancelle (36e, 39e), Eadie (71e, 80e).
Cartons jaunes : Giraud (48e), Mchedlidze (77e).
MONT-DE-MARSAN : 1E Vunisa (60e) ; 1T
Claverie ; 3P Dut (32e, 49e), Claverie (79e);1DG
Claverie (57e).
Cartons jaunes : Leonte (38e), Fiorini (40e).
Non entré en jeu : 20. A. Ormaechea.
BOURG-EN-BRESSE 15. Frénet (cap.) ;
14. Mchedlidze, 13. Sharikadze,
12. Perret (20. Nava 60e), 11. Cassin
(22. Cailleaud 60e) ; 10. Lancelle
(21. Eadie mt), 9. Maiquez ; 8. Vailloud,
7. Grange (19. Bornuat 58e), 6. Witt ;
5. Coste, 4. Garnier (18. Giraud mt) ;
3. Jourdain (23. Hutchinson 48e ;
Jourdain 65e), 2. Ulugia (16. Girard 62e),
1. Drancourt (17. Giacoletto 56e).
19 - 19
MONT-DE-MARSAN 15. Lucu ;
14. Vunisa, 13. Leota, 12. Mirande
(22. Dubie 54e), 11. Price (17. Mailau
47e-49e) ; 10. Dut (21. Claverie 51e),
9. Arrayet (cap.) ; 8. Taulanga,
7. Brethous, 6. Leonte (19. Tastet 53e) ;
5. Flanagan (18. Liebenberg 53e),
4. Botha ; 3. S. Ormaechea,
2. Blanchard (16. Caudullo 59e), 1. Fiorini
(17. Mailau 49e).
LES ÉTOILES
★★★ Vailloud ; Botha.
★★ Witt, Maiquez, Jourdain ; Vunisa,
Arrayet.
★ Mchedlidze, Sharikadze, Frénet ; Leota,
Taulanga, Brethous.
L’INFIRMERIE
Bourg-en-Bresse Touchés à l’épaule,
Lancelle et Garnier ont quitté le terrain.
> Auch - Bourg-en-Bresse, samedi 18 heures
Mont-de-Marsan Dut et Flanagan ont regagné le banc, blessés à l’épaule.
> Mont-de-Marsan - Béziers,
samedi 18 heures
Pro D2 9e journée 21
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Aurillac - Lyon : 9 - 11
Agen - Carcassonne : 41 - 13
AGEN LES AUDOIS ONT ÉTÉ ABATTUS PAR CINQ
RÉCUPÉRATIONS PARFAITEMENT EXPLOITÉES PAR DES
AGENAIS QUI SONT À L’IMAGE DE LEUR BELLE JEUNESSE.
L’ART
DU CONTRE
Par Gérard PIFFETEAU, envoyé spécial
[email protected]
À l’image d’Enrico Januarie, qui défend ici le ballon, les Lyonnais ont du s’employer pour triompher de solides Aurillacois. Une victoire
fondatrice… Photo Jean-Michel Peyral
LYON LES RHODANIENS VIENNENT DE CONFIRMER AINSI LEUR STATUT DE FAVORI. SANS FIORITURES MAIS AVEC
APPLICATION ET IMPLICATION, ILS ONT BEAUCOUP RETENU DE LEUR DÉFAITE BITERROISE. DU SOLIDE !
VICTOIRE
D’OUTRE TROMBES !
Par Thierry JOUVENTE
Q
uelques heures avant le coup d’envoi, ils avaient l’air
plutôt sympas ces Lyonnais qui, profitant d’une
éclaircie matinale, s’étaient livrés à des jeux de ballons et à l’exercice, non moins périlleux, des autographes balancés sur le parvis du Conseil général du
Cantal. D’ailleurs, les carreaux en verres fumés de
la bâtisse tremblent encore de leurs éclats de rire
et de leurs maladresses.
Mais voilà, à l’image d’une météo devenue subitement maussade,
les potes de Lionel Nallet se sont soudainement refermés comme
des huîtres, les 19 heures approchant. En enfilant leur gris de
chauffe, les leaders du championnat ont aussi revêtu leurs gilets
pare-balles, leurs casques à pointe et tout le toutim. En effet, on ne
part pas faire la guerre dans le Cantal armé de bermudas et de
tongs. Et, les Agenais s’étant brisé les quenottes sur le mur aurillacois huit jours auparavant, les Lyonnais s’étaient donc équipés
d’une troisième ligne tout terrain, d’un ouvreur monteur de quilles
et d’une défense d’éléphant. De quoi doucher l’enthousiasme de
locaux s’étant pourtant mis très vite en action. « Je pense que nous
avons su nous adapter aux conditions de jeu, analysait avec sérénité Olivier Azam. Les gars ont parfaitement occupé le terrain en limitant les risques. Et, comme notre système défensif était bien en place,
nous nous sommes nourris des erreurs aurillacoises. En étant devant au score, on n’a pas eu besoin de se découvrir. Autant lors de notre défaite à Béziers nous avions surjoué, autant ce soir on s’est montré réaliste ». Hyper réalistes même. Une demie occase, un essai !
UNE LEÇON DE PRAGMATISME
De quoi faire pâlir les Ibra, Cavani et compagnie. « Celle là, elle va
nous faire du bien, clamait de son côté le président rhodanien Yann
Roubert à la poignée de supporters venue de Lyon. Tenez, on va aller boire un coup pour fêter ça ! »
Un véritable bain de fraîcheur autour d’une formation ayant récité une leçon de pragmatisme signée Tim Lane et paraphée par
David Ellis, le monsieur défense du club. Avant que l’ex toulonnais, Olivier Azam, n’en termine. « On repart avec ce que nous étions
venus chercher, la victoire ! Et elle d’autant plus belle que les Aurillacois
nous ont rendu la vie difficile. » ■
AURILLAC LES CANTALOUS ONT TUTOYÉ LA VICTOIRE. LE SORT ET LES LYONNAIS EN ONT DÉCIDÉ AUTREMENT.
AU JEU DU PILE OU FACE...
I
ls avaient tout pour « dézinguer » le
«number one» du Pro D2. Une excellente touche, une bonne mêlée,
des ballons à jouer, un public chaud
bouillant et pourtant, ils ont échoué.
Les Cantaliens sont tombés sur très
fort. Plus fort qu’eux ? Sur le long terme
sûrement, mais au regard des quatre-vingts
minutes qui viennent d’être disputées, il
faut voir... C’était du fifty-fifty ! D’ailleurs
l’étroitesse du score résume, à elle seule,
les difficultés des uns et des autres à poser
leur patte sur la rencontre. « À la sortie, on
rate la victoire de très peu, lâchait le très laconique Jérémy Davidson. Nous avons manqué d’un brin de réussite. Même si tout ne
fut pas parfait, au niveau de l’engagement
physique, nous avons répondu présents. Face
à une équipe comme Lyon, c’était un minimum pour exister. Alors, quand je vois qu’on
vient mourir à deux points, la déception est
d’autant plus difficile à digérer. Mais je suis
fier de nos garçons. Quel investissement ! Il
ne faut pas que cette défaite nous plombe.
On ne va pas se taper le c… par terre pour
ça. Dès lundi, nous serons au boulot. Car, si
on en est là où nous en sommes aujourd’hui,
c’est en grande partie au travail que nous le
devons. » On en oublierait presque le point
de bonus défensif obtenu. Th. J. ■
Le match
Aurillac - Lyon
À AURILLAC - Samedi 18 h 30 - 4 500 spectateurs.
Arbitre : M. Lamirand (Périgord-Agenais).
Évolution du score : 0-3, 3-3, 6-3, 6-8 (MT) ; 9- 8,
9-11 (score final).
LYON : 1E (24e), 2P (5e, 69e) Munro.
Non entré en jeu : 16. Colliat, 20. Vergallo, 23. Castex.
AURILLAC : 2P (16e, 52e), 1DG (22e) Petitjean.
Non entré en jeu : 22. Simpson.
AURILLAC 15. Renaud ; 14. Valentin (21. Jeudy
67e), 13. Yobo, 12. Kemp (cap.), 11. Ratu ;
10. Petitjean ; 9. Boisset (20. Adriaanse 74e) ;
7. Roussel, 8. Lescure (19. Maïtuku 60e),
6. Maninoa ; 5. Datunashvili, 4. Hayes
(18. Hézard 68e) ; 3. Natsarashvili (23. Tokotuu
56e), 2. Catanzano (16. Brady 56e) 1. Fournier
(17. Escur 76e).
9 - 11
LYON 15. Dumora ; 14. Arnold (22. Romanet 74e),
13. Wakanivuga (21. Regard 70e),
12. Sukanaveita, 11. Ratuvou ; 10. Munro ;
9. January ; 7. Kolelishvili, 8. Leguizamon
(19. Viljoen 60e), 6. Chabal ; 5. Nallet (cap.)
(18. Basson 70e), 4. Tuineau ; 3. Roux,
2. Bonrepaux, 1. Du Preez (17. Fiard 60e).
LES ÉTOILES
★★ Leguizamon, Dumora, Munro ; Datunashvili,
Boisset
★ Kolelishvili, Januarie, Chabal, Nallet ; Lescure,
Roussel, Natsarashvili.
L’INFIRMERIE
Aurillac Pas de blessé.
> Tarbes - Aurillac, samedi 19 heures
Lyon Pas de blessé.
> Lyon - Bourgoin, dimanche 15 h 05
Trente-six chandelles
Dans un match disputé sous une pluie battante,
les Lyonnais se sont finalement imposés au jeu
du gagne-terrain et du petit périmètre. Minimaliste
mais terriblement efficace pour s’imposer, à l’extérieur comme sous le déluge, le rugby mis en
place par les hommes de Tim Lane aura donc
suffi à faire chuter des Cantaliens pourtant solides sur leurs bases. Quasiment toujours devant
au score, Lyon et ses coups de pompes de « pression-occupation » ont ainsi mis le troisième rideau cantalien en difficulté à de nombreuses reprises, le Lou profitant même d’un mélange des
pinceaux stadistes pour inscrire le seul essai de
la rencontre. Pourtant, si Maxime Petitjean avait
connu sa réussite habituelle, la victoire aurait
très bien pu changer de camp. Hélas, sur un botté de plus de cinquante mètres, la barre transversale en a décidé autrement. Th. J. ■
N
ous comprenons le
désarroi
des
Carcassonnais. Ils
ont toujours lutté,
ont récolté au forceps six pénalités
sur mêlée. Les Agenais, s’exprimant dans des conditions ingrates, ont perdu en chemin dix-neuf
ballons, dont six dans l’alignement. Mais au final de cette rencontre balayée par la pluie, l’ampleur du score s’affiche, glaciale.
Alors, dans le vestiaire de droite
en entrant, on se lamente, et le
coach Philippe Guicherd dont les
avants ont été irréprochables,
cherche des réponses à ce cruel
paradoxe. En face, au fond du couloir, les Agenais se délectent de
leur bonus offensif qui n’était pas
gagné. Durant leur semaine précédente de « remise en question »,
dixit Wessel Jooste, ont-ils turbiné sur les tréfonds du jeu en contre ? Ils nous jurent que non, mais
c’est pourtant bien dans cet exercice que le SUALG a gagné.
LES JEUNES AU POUVOIR
Incroyable bilan : au départ des
cinq essais inscrits ce sont les
Audois qui possédaient le ballon
et qui l’ont rendu par une attitude trop approximative. Et les
récupérations agenaises leur ont
fait très mal. Le plus beau contre de la soirée ? Élisons sans conteste la récupération au sol de
Narjissi (19e) et le turnover ful-
gurant petit côté Burton, Lamoulie,
Jooste. Ce même Jooste, une nouvelle fois positionné en numéro
huit, nous livrant tout sourire une
part du secret : « on travaille surtout la défense, ne pas rater les
plaquages, monter vite ou en contrôlant quand c’est nécessaire. On
a beaucoup de jeunes mecs avec
du talent, du gaz et des appuis, et
donc, quand on récupère un ballon perdu si on parvient à bien le
négocier il y a de fortes chances
que le coup se concrétise. Ces jeunes, si tu leur donnes un ballon
avec un peu d’espace ils savent
l’utiliser. On est sur la bonne voie.
Je suis très content pour le club
car on reproche au rugby français
de ne pas faire jouer de jeunes or
là nous avons des joueurs qui sont
impressionnants et c’est une fierté de jouer avec eux. »
Le centre Lionel Mazars qui a
évolué au côté de Benoît Borderie,
22 ans, fait le même aveu. Il faut
posséder une certaine dose de
culot pour se projeter sur les ballons de récupération et cette jeunesse, les Lamoulie, Tagotago,
Borderies, Francis, Furini, Bataille,
Paris ou Bales, n’en est pas dépourvue. Du pain bénit pour
Philippe Sella et Stéphane
Prosper. C’est vrai, et Mathieu
Blin le concède, la conquête est
encore fragile, mais le manager
ne manque pas d’ajouter : « Cette
équipe a de la vitesse et c’est un
argument qu’il faut savoir mettre
en place. Les garçons sont en train
d’écrire leur histoire. » Sans se
contre… dire. ■
Le match
Un mal mortel
Les Agenais s’attendaient-ils à cette entame ? Les Audois sont entrés dans le match en organisant un « désordre » perturbateur qui
aurait pu modifier sinon le fond, du moins la forme du débat.
Notamment quand Salobert se créa une franche occasion (14e).
Pourquoi ce ne fut pas le cas ? Parce que si le pack de l’USC,
Tisseau, Teyssier, Etien et consorts, a fait son métier avec rigueur
et application, les transformations de jeu vers le large ont été inopérantes. La méthode n’a pas été assez destructrice quand les
attaquants s’invitant sans impulsion se sont offerts aux griffes de
défenseurs adeptes du rush. Joshua Tatupu a eu beau faire des
misères au milieu de terrain agenais, il a fallu attendre l’enchaînement de plusieurs séquences (51e) pour voir Carcassonne inscrire
un essai de jolie facture. Mais samedi, les Audois en manque de
concentration souffraient d’un mal mortel. Ils ont grossièrement rendu à leurs adversaires des ballons qui ont creusé le lit de leur désillusion. G. P. ■
Agen - Carcassonne
À AGEN - Samedi 18 h 30 - 6 740 spectateurs.
Arbitre : M. Gasnier (Pays catalan).
Évolution du score : 0-3, 3-3, 10-3, 17-3,
24-3 (MT) ; 24-6, 24-13, 27-13, 34-13, 41-13
(score final).
AGEN : 5E Jooste (19e), de pénalité (26e),
Ratunyarawa (30e), Mazars (68e), Darbo (78e) ;
5T Francis (19e, 26e, 30e, 68e), Darbo (78e) ; 2P
Francis (13e, 56e).
Carton jaune : Narjissi (35e).
Non entré en jeu : 23. Joly.
CARCASSONNE : 1 E Gros (51e) ; 1T, 2P (4e, 46e)
G. Bosch.
Carton jaune : Salobert (26e).
Non entré en jeu : 23. Chobet
AGEN 15. Lamoulie ; 14. Tagotago,
13. Borderies, 12. Mazars, 11. Paris
(21. Furini 46e) ; 10. Francis (22. Bataille
70e), 9. Balès, (20. Darbo 63e) ; 7. Vaquin,
8. Jooste (19. Julien 58e), 6. Erbani
(16. Fogarty 36e-46e) ; 5. Demotte
(18. Valdes 58e), 4. Ratuniyarawa ;
3. Afatia, 2. Narjissi (cap.) (16. Fogarty
63e), 1. Cabarry (17. Pétin 52e).
41 - 13
CARCASSONNE 15. Gros (21. Pretorius
75e) ; 14. Guyot (21. Pretorius 64e-67e),
13. Tatupu, 12. Bancroft, 11. Brana ;
10. G. Bosch, 9. Salobert (20. Seron 65e) ;
7. Tonita (22. Tuilagi 12e), 8. Teyssier
(17. Roidot 60e), 6. Etien (cap.) ; 5. Tisseau,
4. Hikila (19. Guironnet 46e) ; 3. Ursache
(18. Ben Bouhout 52e), 2. Saby (16. Acquier),
1. Etcheverry.
LES ÉTOILES
★★ Ratuniyarawa, Jooste, Vaquin, Francis ;
Tisseau, Teyssier, Tatupu.
★ Afatia, Mazars, Lamoulie ; Etcheverry,
Etien, Guyot.
L’INFIRMERIE
Agen Le staff médicaL ne signalait aucun
blessé après la rencontre
> Pau - Agen, samedi 16 heures.
Carcassonne Le pilier Ursache a été victime d’une blessure à un genou. Tonita (entorse d’un genou) et Guyot (pose de six agrafes au cuir chevelu) sont les autres
« victimes » de ce match. Quant à Teyssier, il
se plaignait de maux de tête.
> Carcassonne - Dax, samedi 15 heures
22 Pro D2 9e journée
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Narbonne - Tarbes : 19 - 19
TARBES LES PYRÉNÉENS POURSUIVENT LEUR REDRESSEMENT. FACE À LA CONTRE-PERFORMANCE DES AUDOIS
QUI RESTAIENT SUR TROIS VICTOIRES CONSÉCUTIVES, ILS ONT MONTRÉ BEAUCOUP DE VAILLANCE ET SOLIDARITÉ.
CONFIANCE
ET RÉUSSITE
Par Robert FAGES
A
AUX POINTS
Par Bruno FABIOUX
[email protected]
INITIATIVE PERSONNELLE
Samedi au Parc des sports et de l’amitié, les Tarbais n’ont pas relâché la pression sur les
Narbonnais, chipant par exemple quatre ballons en touche sur lancers audois. Photo Alain Pernia
L’état d’esprit est bien meilleur. »
BRONCAN : « RESPECTER LE CLUB »
Un recadrage et une remise en ordre auront cependant été nécessaires pour permettre aux Tarbais de repartir du bon
pied. Et le co-entraîneur du TPR de poursuivre : « On a demandé à nos gars de respecter le club. Je le dis souvent et je le
pense, l’important, c’est le club, ce n’est
pas son petit contrat ou sa petite personne,
c’est le club. Aujourd’hui, les joueurs l’ont
compris. On a une équipe très solidaire
avec des garçons vaillants prêts à se battre. » Reste maintenant aux Tarbais à
confirmer samedi prochain contre
Aurillac : un match qui s’annonce très
difficile pour les Pyrénéens qui seront
privés de plusieurs de leurs joueurs sélectionnés avec le Tonga et les Fidji ■
NARBONNE CE MATCH NUL RESSEMBLE À UN REVERS POUR DES AUDOIS DESCENDUS DE LEUR PETIT NUAGE.
PRIS AU PIÈGE
C
REMISE
ien placé au classement, Colomiers
n’avait paradoxalement pas gagné
depuis la 6 e journ é e. Q u a n d l e s
Columérins avaient battu les
Biterrois au stade MichelBendichou (19-12), le samedi
12 octobre. Et avaient tout de
même glissé inexorablement de
la quatrième à la septième place.
La venue de la lanterne rouge
ne pouvait qu’être l’occasion de
renouer avec la victoire et de regagner du terrain sur le peloton
des qualifiables. Mais cette visite, précédée d’un parfum de
derby, n’était pas sans danger.
DIX POINTS EN CINQ MINUTES
e sont des Narbonnais déçus, la tête basse, qui sont
entrés aux vestiaires. Ce
match nul est, pour eux qui
restaient sur trois victoires
consécutives dont deux à
l’extérieur, synonyme de contre-performance. Et pourtant, dès leur entrée sur la
pelouse, ils n’avaient qu’une envie, confirmer devant leur public leurs précédents bons résultats. Et au final, comme
le reconnaissait le talonneur Joachim
Algisi, ce match nul n’est pas « une défaite,
COLOMIERS LES COLUMÉRINS ONT RENOUÉ AVEC
LA VICTOIRE, MAIS SONT PASSÉS TOUT PRÈS D’UN POINT
DE BONUS QUI PEUT LEUR LAISSER DES REGRETS.
B
près un début d’automne
difficile marqué notamment
par une série de trois défaites consécutives dont
une à domicile, les Tarbais
semblent avoir pris un nouveau départ. Ce qui fait dire au co-entraîneur Pierre-Henry Broncan, satisfait
du match nul de son équipe, que le championnat de Pro D2 fonctionne par cycles.
Ce partage des points avec les Audois est
mérité pour des Pyrénéens qui ont montré beaucoup de vaillance et d’engagement dans le combat. Tout au long de la
rencontre ils n’ont rien lâché.
« On est satisfait ce soir (samedi,
N.D.L.R.) », déclarait Pierre-Henry
Broncan dans le couloir des vestiaires
avant d’ajouter : « Certes, on n’a pas gagné mais on n’a pas perdu et on prend
deux points. L’ensemble des joueurs a livré un match complet. On a essayé de mettre de la densité. On s’est procuré plusieurs occasions de marquer sans toutefois
parvenir à concrétiser mis à part l’essai de
Pointud qui nous a relancés dans le match.
À 13-6 à la mi-temps, on savait qu’il nous
était possible de revenir si on n’encaissait
pas de points en début de seconde période
et si on leur mettait la pression. »
Et c’est ce qui s’est passé. Dès la reprise,
les Tarbais vont recoller au score mais
aussi dépasser les Narbonnais en inscrivant dix points en l’espace de cinq minutes. Au regard de cette rencontre, il
apparaît que les Pyrénéens ont retrouvé
à la fois la réussite et la confiance qui
leur faisaient défaut.
Pierre-Henry Broncan précise : « Je sais
que depuis le début du championnat, on a
le potentiel pour bien faire. Plusieurs fois,
nous ne sommes pas passés loin. Nous
avons traversé une mauvaise passe, un
cycle difficile, mais aujourd’hui, les choses
ont évolué et sont en train de changer.
Colomiers - Auch : 29 - 6
mais presque ». L’affiche sentait le match
piège et les Audois y sont tombés dedans. « On a fait une bonne entame mais
en début de seconde période, on prend dix
points qui nous ont fait mal », déclare l’ailier Cédric Zucco, auteur de l’essai narbonnais.
UNE CONQUÊTE HASARDEUSE
Et l’ouvreur Christopher Ruiz d’ajouter :
« On a manqué de constance tout au long
de la rencontre. On est tombé sur des
Tarbais qui ont bien joué leur coup. On
n’a pas été suffisamment fort sur le jeu
au sol pour conserver le ballon et les pousser à la faute. Ensuite, dès qu’on a voulu
produire un peu de jeu, on s’est fait souvent sanctionner notamment en seconde
période. En plus, on n’a pas eu une conquête
suffisamment propre pour asseoir notre
domination tout au long du match. »
La mêlée audoise a été chahutée, les libérations de ballons hasardeuses et, en touche, quatre lancers ont été perdus. De quoi
faire dire à Joachim Algisi : « Tout ça fait
qu’on s’est compliqué la tâche ». R. F. ■
Victorieux mais punis de quatre cartons, les Columérins ont
laissé passer l’occasion d’ajouter aux quatre points de la victoire celui du bonus. D’autant
qu’en première période, sur un
surnombre, Ilikena Bolakoro
l’avait belle d’envoyer un partenaire à l’essai (18e minute). Au
lieu de quoi, l’ailier fidjien s’empêtra dans une initiative personnelle. Cette occasion, si elle
avait abouti, ajoutée à l’essai de
Florian Nicot, aurait dégagé le
terrain pour les Columérins et
augmenté leurs chances de bonifier leur succès.
Au lieu de quoi, la deuxième période dégénéra sous un déluge de
fautes, de distribution de cartons et de grand n’importe quoi.
Le deuxième essai columérin
vint un peu tard pour les vain-
À NARBONNE - Samedi 18 h 30
4 500 spectateurs.
Arbitre : M. Millotte (Ile-de-France).
Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 13-3, 13-6
(MT) ; 13-9, 13-16, 16-16, 19-16, 19-19.
NARBONNE : 1E Zucco (35e) ; 1T, 4P (21e, 30e, 67e,
75e) Ruiz.
Non entrés en jeu : 19. Herjean, 20. Latorre,
22. Fekitoa.
TARBES : 1E Pointud (47e) ; 1T, 4P (27e, 39e, 43e,
79e) Moeke.
Non entré en jeu : 22. Devich.
NARBONNE 15. Etienne ; 14. Zucco,
13. Rattez, 14. Kaufana, 11. Navakadrieta ;
10. Ruiz, 9. Rouet ; 8. Beaux, 7. Jenkins,
6. Tomiki (21. Postal 70e) ; 5. Aurignac
(18. Manchia 58e), 4. Strauss ; 3. Zanon
(23. Wright 51e), 2. Vuli (16. Algisi 56e),
1. Petit (cap.) (17. Fichten 48e).
19 - 19
TARBES 15. Laharrague ; 14. Vincent,
13. Delai, 12. Veau, 11. Lilo. (cap.) ;
10. Moeke, 9. B. Chevtchenko (20. Iribaren
69e) ; 8. Chkhaidze (19. Bezian 64e), 7. Manu,
6. Collet (21. Coetzer 72e) ; 5. Nemsadze,
4. G. Bernard (18. Sirbe 49e); 3. Mirtskhulava
(23. Garcia 49e), 2. Casals (16. Muzzio 49e),
1. Pointud (17. Grobler 49e).
LES ÉTOILES
★★ Zucco, Tomiki, Strauss ; Lilo, Moeke.
★ Rattez, Ruiz, Rouet ; B. Chevtchenko,
Chkhaidze, Nemsadze.
L’INFIRMERIE
Narbonne Pas de bobos particuliers à signaler
du côté des Audois.
> Albi - Narbonne, dimanche 15 heures
Tarbes Le troisième ligne Benjamin Collet est
sorti à la 72e minute soutenu par les soigneurs.
Il est touché à une cheville.
> Tarbes - Aurillac, samedi 18 heures
Le match
Partage équitable
C’est un match qui ne restera pas dans les annales.
Après vingt minutes de jeu, le score était toujours
vierge.Puis l’ouvreur et buteur narbonnais Ruiz ouvrit le compteur du tableau d’affichage avec une
première pénalité. À partir de là, le rythme va quelque peu s’accélérer. Dix minutes avant la pause, les
Audois mettaient à profit une action lancée par le
centre Kaufana qui passait ensuite le ballon à Zucco,
lequel s’arrachait pour marquer le premier essai
de la partie. Le Racing pensait avoir fait la différence mais en seconde période, les Tarbais, très
dense devant et bien organisés défensivement, vont
très vite réagir et pousser leur pilier Pointud dans
l’en-but narbonnais. Le reste se limitera à un duel
de buteurs entre Ruiz et Moeke, le premier donnant l’avantage à son équipe cinq minutes avant la
fin, le second permettant à son équipe d’arracher in
extremis le match nul juste avant la sirène. R. F. ■
LA SUITE EST COPIEUSE
C’est que la suite est copieuse
pour Colomiers, qui se déplacera à La Rochelle samedi pour la
fin du deuxième bloc. Et qui inaugurera le troisième avec un déplacement à Agen, le samedi
23 novembre. « Mais on peut
construire sur ce match », promettait Benjamin Rioux.
Alors que les coachs rageaient
contre les punitions. « On n’avait
aucun intérêt à entrer dans cette
guerre-là », expliquait Philippe
Filiatre. « L’équipe la plus pénalisée est celle qui a essayé d’entreprendre ; quelle raison avait-on
de déclencher une bagarre générale en menant 19-3 ? », regrettait Bernard Goutta.
Un parfum de derby, mais un
derby au goût un brin amer. ■
Le match
L’analyse en cartons
Partant du principe qu’il faut être deux pour se battre, Mourad
Zitouni - qui a sorti sept cartons au total ! - n’a pas hésité et, au bout
de quinze secondes de « non-jeu » à l’attaque du second acte, a expulsé définitivement Yohan Vivalda et Frédéric Medves. Boucs émissaires d’une bagarre générale sur le coup d’envoi de la deuxième
période. Les deux garçons ont justifié leur peine en s’invectivant sur
le chemin des vestiaires, en en venant carrément aux mains et en
déclenchant une deuxième « générale », non sanctionnée celle-ci.
Les Columérins menaient alors 19 à 3 et avaient survolé la première
mi-temps. Et n’avaient donc guère de raisons d’ouvrir les hostilités.
Leur avance leur a permis de voir venir, mais l’incident les a suffisamment déstabilisés pour ne pas parvenir à marquer un troisième essai qui leur tendait les bras. Grégory Patat, l’entraîneur auscitain, ne
cachait pas sa rogne : « Les joueurs ont failli dans l’investissement.
Nous étions venus pour gagner, nous prenons une fessée… La situation
est grave. Il faut absolument battre Bourg-en-Bresse samedi. » B. F. ■
Colomiers - Auch
Narbonne - Tarbes
queurs, même si, en toute fin de
match, sur une succession de
pénalités jouées à la main, ils
furent en mesure de s’offrir un
succès à cinq points.
« Comment dire ?, soufflait
Fabrice Culinat sur son banc de
vestiaire. On savait ce que voulaient faire les Auscitains en venant ici, qu’ils feraient l’effort
sur ce match… On a bien essayé
de produire du jeu, mais on a péché dans la continuité. Certes, la
victoire est là, c’est le plus important après deux défaites consécutives, mais elle nous laisse
un sentiment d’inachevé. Les deux
cartons rouges, plus trois jaunes
de plus pour nous en deuxième
période, ont tué le match. Mais il
fallait « rentrer » ce match-là ;
reste à essayer de gratter ce qu’on
peut lors de nos prochains rendezvous. »
À COLOMIERS - Samedi 18 h 30
4 000 spectateurs.
Arbitre : M. Zitouni (Pays catalan).
Évolution du score : 7-0, 7-3, 10-3, 13-3,
16-3, 19-3 (MT) ; 19-6, 22-6, 29-6.
COLOMIERS : 2E Nicot (8e), Bolakoro (74e) ;
2T Skrela (8e), Lafforgue (74e) ; 5P Skrela (22e,
31e, 37e, 40e, 52e).
Carton rouge : Vivalda (41e). Cartons jaunes : Béco (44e), Delmas (64e), Dubois (80e).
AUCH : 2P Caminati (15e, 46e).
Carton rouge : Medves (41e). Cartons jaunes : Abadie (30e), Ascarat (53e).
COLOMIERS 15 ; Lagain ; 14. Bolakoro
(22. Inigo 57e-58e), 13. Maurino, 12. Nicot,
11. Batlle ; 10. Skrela (21. Lafforgue 66e),
9. Culinat (22. Inigo 75e) ; 7. Puech
(20. Amosa 69e), 8. Baluc-Rittener
(18. Bortolaso 59e), 6. Béco (cap.)
(3. Rayssac 67e-74e) ; 5. Memain
(19. Kolo’ofai 63e), 4. Vivalda ; 3. Rayssac
(23. Delmas 63e), 2. Rioux (16. Van der
Westhuizen 50e), 1. Weber (17. Dubois 50e).
29 - 6
AUCH 15. Prat ; 14. Grimaud, 13. Puletua,
12. Thierry (21. Brethous 59e), 11. Ascarat
(22. Eberland 66e) ; 10. Caminati,
9. Briscadieu (20. Clarac 54e) ; 7. De Pauw
(cap.), 8. Larrieu (17. Rocca 32e-40e),
6. Medves ; 5. Boukerou (19. Elgoyhen
54e), 4. Dargier (18. Lacroix 44e) ; 3. Brison
(23. Sicaud 44e), 2. Le Guen (16. Bissuel
44e), 1. Abadie (17. Rocca 44e).
LES ÉTOILES
★★★ Nicot.
★★ Rayssac, Culinat, Skrela ; De Pauw.
★ Puech, Lagain ; Briscadieu, Grimaud.
L’INFIRMERIE
Colomiers Aucun blessé côté columérin
à l’issue du match. Kolo’ofai sera absent
samedi pour cause de test avec les Tonga.
> La Rochelle - Colomiers, samedi 18 heures
Auch Vives inquitétudes pour Sicaud,
sérieusement touché à une épaule. Moins
vives pour Boukerou (épaule) et Ascarat
(poignet). Retour possible de Magnan.
> Auch - Bourg-en-Bresse, samedi 18 heures
Pro D2 9e journée 23
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Bourgoin - Pau : 33 - 12
Dax - Albi : 22 - 8
MEILLEUR EN CONQUÊTE, DANS L’ENGAGEMENT ET DANS
SA STRATÉGIE D’OCCUPATION, L’USD A REMPORTÉ
SANS COUP FÉRIR CE MATCH À FORT ENJEU.
EN ATTENDANT
LE JEU
Par Sylvain LAPIQUE
Q
L’arrière berjallien Maël Moinot tente de déborder Afusipa Taumoepeau. Mais c’est bien devant, et notamment en mêlée, que le CSBJ
a pris le meilleur sur la Section paloise. Photo MaxPPP
BOURGOIN GRÂCE À UNE MÊLÉE OUTRAGEUSEMENT DOMINATRICE, LE CSBJ A CONQUIS UN SUCCÈS BONIFIÉ
LARGEMENT MÉRITÉ FACE AU DOUBLE FINALISTE DE PRO D2.
PARCE QUE
RAJON ET PEYRON
Par Sébastien FIATTE
P
ourquoi ? Parce que Rajon. Oui mais… Pourquoi ?
Parce que Peyron. Parce qu’on ne peut pas gagner un
match de rugby sans mêlée, tout le monde le sait ;
l’entraîneur des avants berjalliens, le premier. Aussi,
Pascal Peyron avait l’œil qui pétillait samedi soir. Il
avait montré son savoir-faire pendant deux ans à
Lyon, entre 2010 et 2012, donnant une assise à un secteur de
jeu en difficulté alors au Lou ; il avait confirmé avec Bourgoin l’an
passé en Fédérale 1. Contre Pau, son pack a livré une prestation de haute volée en mêlée fermée, redonnant ses lettres de noblesse à un domaine du jeu que de nouvelles règles absconses
semblaient avoir dévoyées.
Trop souvent depuis le début de saison, les arbitres donnent l’impression d’appliquer la règle de l’alternance, un coup à toi, un
coup à moi. Samedi soir, l’homme au sifflet n’eut pas le choix. Les
Berjalliens gagnaient à tous les coups, ou presque. À croire qu’ils
faisaient exprès de faire des en-avant. Avec une mêlée pareille,
un trois-quarts n’a plus peur de voir le ballon lui glisser entre les
doigts. En première mi-temps, les statistiques furent impitoyables.
Sur onze mêlées jouées, Bourgoin concéda un bras cassé. À sept
contre huit, Bouilhou poussa en travers, l’arbitre, de l’autre côté
de la mêlée, ne vit pas le mauvais tour du filou. Les dix autres profitèrent au CSBJ : sept pénalités, un bras cassé, un essai de pénalité et un avantage sur la dernière, conclu par Kamea le long de la
ligne pour le deuxième essai de Bourgoin avant la pause.
« RETROUVER LES VRAIES VALEURS BERJALLIENNES »
Le coach a-t-il un secret ? « Je suis surpris d’avoir autant dominé, s’étonna Pascal Peyron. Il faut féliciter les joueurs. Je ne les
lâche pas ! Ils adhèrent à la méthode. Ils récoltent les fruits de leur
travail. Le principal est de retrouver les vraies valeurs berjalliennes, basées sur le combat, la conquête, les ballons portés, et d’entendre les tribunes qui tremblent. Après, les Palois avaient peutêtre la tête à Agen. Et ça a marché aujourd’hui mais ça ne marchera
peut-être pas demain. » Pourtant le CSBJ a maintenant quelques
assurances dans ce secteur de jeu, beaucoup en convenaient, à
l’instar d’Albin Louchard : « Le cadre est fixé et tout le monde rentre dedans et connaît son rôle. La technique, Pascal s’en occupe.
Après, il y a également l’envie qu’on y met. » Pourquoi ? Parce que
Rajon et Peyron. ■
PAU À L’IMAGE DE SA MÊLÉE, LA SECTION A SOMBRÉ À BOURGOIN. ET RENTRE AVEC TROIS BLESSÉS.
LE CALVAIRE BÉARNAIS
C
inq essais encaissés, quatre
cartons jaunes, un rouge et
trois joueurs blessés. Le bilan du voyage des Palois à
Bourgoin est lourd, très lourd.
Joël Rey en convenait dans
les vestiaires. « Ça fait trois semaines que
je dis qu’on va essayer de se qualifier, rappelaut-il Ce serait prétentieux de viser autre chose. Les Berjalliens ont gagné leur
match. On a été mangés devant. »Symbole
de cette domination adverse, les deux piliers titulaires, Charlet et Jacquot, avaient
écopé chacun d’un avertissement avant la
demi-heure de jeu. A la 72 e minute,
Bougherara reçut également sa biscotte.
Des quatre piliers alignés, seul Moïse évita finalement la noyade.
« PAS D’EXCUSE »
Devant cette faillite paloise en mêlée, le
technicien ne cherchait pas d’échappa-
toire. « À Mont-de-Marsan, Bourgoin avait
fait mal à son adversaire, signalait-il. Il
n’y pas d’excuse à chercher dans les anticipations ou les commandements. Je garde
les explications techniques pour moi. Je
ne commente pas les décisions du patron
au milieu du terrain. Avec le nombre de
cartons qu’on a pris, je n’ai rien à dire. Je
remarque qu’on n’a pas eu une occasion
d’essai. On a été pris. Ils ont été meilleurs. »
S. F. ■
uelle est la différence entre une
sortie convaincante à Pau (2115, 8e journée) et
des prestations
en demi-teinte à
domicile (défaite
contre Narbonne 18-20, 7e journ é e, e t m a t c h n u l c o n t r e
Bourgoin 25-25, 6e journée) ?
La pression, pardi !
Cette fois, sur leur pelouse, les
Dacquois ont su transformer
leurs états d’âmes en énergie
positive. Et ce n’est pas leur
faire injure d’écrire que les conditions climatiques ont favorisé leurs desseins. Sous une pluie
battante, les Landais se sont
resserrés autour de leurs avants,
comme toujours souverains en
touche et en mêlée, et sur le jeu
au pied d’occupation de SalleCanne et Potgieter.
RECENTRAGE SUR LES BASES
Une stratégie payante, avec le
concours de Tarnais maladroits
sous les ballons hauts, mais
aussi grâce à une supériorité
manifeste des avants landais
dans les phases de ruck et le
jeu au près. « On s’est recentré
depuis deux matchs sur l’occupation, la défense et la conquête,
avouait Mickaël Bert. Les bases, quoi. En accord avec les
coachs nous avons réduit la voilure. À la fois parce que nous
avons un effectif amoindri et
parce qu’il nous faut engranger
de la confiance. Quand le beau
À BOURGOIN-JALLIEU - Samedi 18 h 30
7 000 spectateurs.
Arbitre : M. Rosich (Armagnac-Bigorre).
Évolution du score : 0-3, 7-3, 12-3 (MT) ; 12-6, 19-6,
19-9, 19-12, 26-12, 33-12 (score final).
33 - 12
BOURGOIN : 5 de pénalité (31e, 52e), Kamea (40e), Guillot
(61e), Da Silva (67e) ; 4T Gondrand (31e, 52e, 61e, 67e)
Cartons jaunes : Moinot (18e), Levast (36e), Perrin (57e).
PAU 15. Mazzonetto (21. Manca 25 ) ; 14. Niko,
13. Fumat (cap.) (22. Bonnet 58e), 12. Taumoepeau,
11. Hiriart ; 10. Hough, 9. Daubagna (20. Teutau
46e) ; 7. Bouilhou, 8. J. Domolaïlaï (19. Monzeglio
51e), 6. Barrère (23. Bougherara 17e-21e ; 16. Moïse
29e) ; 5. Dry (4. Charlon 54e ; 17. Boundjema 66e),
4. Charlon (18. Fèvre 50e) ; 3. Charlet (23. Bougherara
28e), 2. Reynecke (3. Charlet 74e), 1. Jacquot
(16. Moïse 39e).
PAU : 4P Hough (15e, 44e, 54e, 59e)
Cartons jaunes : Charlet (11e), Jacquot (29v), J. Domolaïlaï
(40e), Bougherara (72e).
Carton rouge : Niko (59e).
LES ÉTOILES
★★★ Spachuk, Khribache, Gicollet.
★★ Levast, Louchard, Guillot.
★ Da Silva, Santoni, Barrière ; Bouilhou, Fumat, Hough.
BOURGOIN 15. Moinot ; 14. Perrin, 13. Mignot
(22. Eymond mt), 12. Denêtre, 11. Kamea ;
10. Gondrand, 9. Da Silva (21. Trautmann 68e) ;
7. Barrière (20. Th. Cotte 58e), 8. Levast (cap.),
6. Guillot ; 5. Santoni (18. Adamou 53e), 4. Louchard
(19. Gabriel 68e) ; 3. Spachuk (23. Pelo 46e),
2. Khribache (17. Janaudy 46e-77e), 1. Gicollet
(16. Rességuier 46e).
L’INFIRMERIE
Bourgoin Rien à signaler.
> Lyon - Bourgoin, dimanche 15 h 05
e
Pau L’infirmerie continue de se remplir à Pau. Dry souffre d’une épaule, Jacquot des côtes et Mazzonetto
d’une cheville.
> Pau - Agen, samedi 16 heures
Le match
Deux essais de pénalité
D’entrée, la mêlée berjallienne offrit deux pénalités à Gondrand. Il les rata et sur leur première occasion, les Palois, en infériorité numérique, ouvrirent la marque par Hough (0-3. 15e). Les Berjalliens
profitèrent de leur deuxième supériorité numérique pour prendre la tête. Après avoir sifflé deux
pénalités sur deux mêlées à cinq mètres de l’enbut palois, l’arbitre accorda un essai de pénalité
à Bourgoin (7-3. 31e). Juste avant la pause, Kamea
fit fructifier un avantage pour faire le break. Après
avoir concédé un deuxième essai de pénalité sur
un maul écroulé (52e), Pau revint au train grâce
au pied de Hough (19-12. 59e). Mais dans la foulée,
Niko, pour sa première titularisation, se fit expulser et Guillot marqua l’essai du K.-O. sur la pénaltouche qui suivit. À quatorze contre quinze,
Pau ne put empêcher Da Silva de parachever le
succès du CSBJ. S. F. ■
« ÇA GAGNE »
Ces bases, ce n’est pas nouveau, les Dacquois les maîtrisent parfaitement : une seule
touche ratée sur quatorze lancers, cinq pénalités récoltées
en mêlée, mais aussi une excellente conservation et des libérations propres et rapides
sur les rucks qui ont permis
aux avants de signer de beaux
enchaînements dans l’axe.
« Cela s’est joué sur la stratégie
et les valeurs, notait le coentraîneur Jérôme Daret. Vu le temps
et le contexte de ce match, il fallait d’abord bien occuper le terrain et gagner les rucks. On l’a
fait proprement, avec agressivité et générosité, en faisant très
peu de fautes. »
Le demi de mêlée Anthony
Salle-Canne, capitaine en l’absence de Jacques Naude, se voulait lucide. « Ce n’est pas forcément mieux dans le jeu. Vu les
conditions il était compliqué de se
faire quelques passes. Albi a essayé et on s’est nourri de leurs
erreurs. Cela fait deux matchs
qu’on ne s’expose pas, qu’on tient
notre stratégie et on ramène un
point de Pau et on bat Albi. On est
tenté de dire qu’on va rester sur
ça mais on est aussi des joueurs
qui aimons attaquer et porter le
ballon. Donc tout le monde se
freine. » Frustré, le demi de mêlée ? « Non, parce que ça gagne. » C’est bien tout ce qui
compte pour l’instant. ■
Le match
Du gaz dans l’eau
La pluie, tombée en trombes une demi-heure avant le coup d’envoi, a décidé du scénario de ce match. Dax a trouvé dans ces conditions l’occasion de montrer son savoir-faire en conquête : impériaux en touche et en mêlée, les Landais se sont assuré la
possession dès les premières minutes et, fatalement, ont mis à la
faute les Albigeois. Sur une mêlée tout d’abord (3-0, 6e), sur un
maul stoppé illégalement ensuite (6-0, 15e) puis à nouveau sur une
mêlée (9-0, 30e). L’autre force des Dacquois a été leur capacité à enchaîner au près. Des lancements propres et une supériorité dans
les rucks et les impacts leur ont permis de dessiner de longues
séquences dans l’axe. C’est l’une d’elles, suite à une pénaltouche,
qui a amené l’essai de Coletta peu avant la mi-temps (16-3, 38e). L’affaire était entendue, d’autant que les Tarnais, maladroits sous les
ballons hauts, s’entêtaient à jouer quand Dax occupait astucieusement le terrain. S. L. ■
Dax - Albi
Bourgoin - Pau
temps sera revenu et qu’on sera
remonté au classement, on pourra faire un peu plus de jeu. »
À DAX - Samedi 18 h 30 - 3 500 spectateurs.
Arbitre : M. Dutreuilh (Pays de la Loire).
Évolution du score : 3-0, 6-0, 9-0, 9-3,
16-3 (MT) ; 19-3, 22-3, 22-8.
DAX : 1E Coletta (37e), 1T, 5P (6e, 15e, 30e, 48e,
53e) Laousse-Azpiazu.
ALBI : 1E Damiani (65e) ; 1P Peluchon (35e).
DAX 15. Justes ; 14. Ben Letaïef,
13. Laousse-Azpiazu, 12. Mathy,
11. Ragamate ; 10. Potgieter,
9. Salle-Canne (cap.)
(20. Quiniou 56e-70e, 73e) ; 7. Coletta,
8. Ch. Ternisien, 6. Adrillon
(22. Garcia 63e) ; 5. Vervoort
(19. Chollon 69e), 4. Bert (18. Dumont 60e) ;
3. Boyoud (23. Arias 53e ; Hugues 73e),
2. Maignien (16. Béthery 56e), 1. Hugues
(17. Lafon 66e).
ALBI 15. Peluchon ; 14. Kraska,
13. Hecker (22. Bonnet 69e), 12. Kaiser,
11. Todua ; 10. Bouillon,
9. Chateauraynaud (21. Marques 48e) ;
7. Mondoulet (20. Lane 48e), 8. Raynaud
22 - 8
(cap.), 6. Visensang (19. Misse 69e) ;
5. Corréa (18. Damiani 48e), 4. Mondoulet ;
3. Gau (23. Hamadache 48e), 2. Ponnau
(16. Djebalah 48e), 1. Dedieu
(17. Tetrashvili 48e).
LES ÉTOILES
★★★ Laousse-Azpiazu.
★★ Ch. Ternisien, Coletta, Hugues ; Peluchon,
Damiani.
★ Maignien, Salle-Canne, Bert ; Bouillon,
Todua, Mondoulet, Raynaud.
L’INFIRMERIE
Dax Anthony Salle-Canne et Timothée Lafon
ont reçu qulques points à l’arcade tandis que
Thomas Vervoort se plaignait d’un coup au
sternum. Lacoste, Bourret et peut-être même
Tao seront de retour ce week-end.
> Carcassonne - Dax, samedi 18 heures
Albi Thibaut Visensang touché à une
cheville, a priori sans gravité. Romain
Barthélémy et Matthieu André, préservés
ce week-end, vont réintégrer le groupe.
> Albi - Narbonne, dimanche 15 heures
24
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Ovalie Fédérale 3 - Jeunes
POULE 3
Hyères-Carqueiranne - Agde (d)
La Seyne (o) - Palavas
La Valette - Servian Boujan Rugby
Sud catalan - Sigean-Port-la-Nlle
Fédérale 3
Poule 2
Bords de Marne (o) - Boulogne-Billan.
Plaisir (o) - Nogent-le-Rot.
Saint-Maur - Chartres
Sucy-en-Brie - Pontault-Combault (o)
Vincennes (d) - Meaux
Classement
1. Orléans
2. Plaisir
3. Pontault-Combault
4. Bords de Marne
5. Meaux
6. Saint-Maur
7. Chartres
8. Vincennes
9. Boulogne-Billan.
10. Sucy-en-Brie
11. Nogent-le-Rot.
Pts
28
27
19
18
16
15
14
10
8
5
2
J.
6
7
6
6
7
7
6
6
7
6
6
G.
6
6
4
4
4
3
3
2
2
1
0
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
57-8
31-10
11-23
3-38
5-11
P.
0
1
2
2
3
4
3
4
5
5
6
Bo
4
2
3
2
0
1
1
0
0
0
0
Bd
0
1
0
0
0
2
1
2
0
1
2
Fédérale 3B
Bords de Marne - Boulogne-Billan.
Plaisir - Nogent-le-Rot.
Saint-Maur - Chartres
Sucy-en-Brie - Pontault-Combault
Vincennes - Meaux
28-17
100-7
73-14
0-26
21-10
Poule 8
POULE 4
Carmaux-Albi - Sud Tarn (o)
15-36
Castanet-St-O-Ram. (d) - Blagnac-Auss. 22-27
Gaillac - Lavaur
11-3
Lévézou-Ségala - Revel
22-10
POULE 5
Hte Bigorre (o) - Toulouse UC
L'Isle-Jourdain - FCTT (d)
Morlaàs (o) - Ger-S.-B.
Sud Garonne - Tournefeuille (o)
39-9
15-13
45-16
3-65
POULE 6
Gimont - Valence-d'Agen
16-16
Lannemezan (o) - St-Sulpice
34-15
Lombez-Samatan - Jasmins agenais (d) 10-3
St Gaudens-Boulogne - Villefranche-de-L.30-19
POULE 7
Hagetmau (d) - Boucau-Tarnos
St-Paul-lès-Dax - Anglet
Aire/l'Adour - Entente Nivelle
Bassin d'Arcachon - Langon
POULE 8
Hasparren - Bardos (d)
Mauléon - AS Bayonne
Oloron (o) - Nafarroa
Pont-Long - Billère
27-31
3-18
Forf. 1
Forf. 2
18-14
26-5
85-5
Forf. 2
POULE 9
Bièvre-St-Geoirs - Thonon-les-B.
Classement
1. Bellegarde
2. Meyzieu
3. St-Priest
4. Voiron
5. Tournon-Tain
6. Annonay
7. Thonon-les-B.
8. Bièvre-St-Geoirs
9. Rhône sportif
10. Ambérieu
17-10
48-10
Forf. 2
Forf. 2
Pts
22
21
18
18
13
13
12
11
5
2
J.
6
6
6
6
6
6
5
5
6
6
Remis
G.
4
4
4
4
2
2
3
2
1
0
N.
2
0
0
0
1
2
0
1
0
0
P.
0
2
2
2
3
2
2
2
5
6
Fédérale 3B
Bièvre-St-Geoirs - Thonon-les-B.
Bo
2
4
1
1
0
1
0
1
0
0
Bd
0
1
1
1
3
0
0
0
1
2
Remis
Poule 9
Véore XV - Montélimar (d)
Classement
Pts
1. St-Etienne
21
2. Montélimar
20
3. Izeaux
18
4. Véore XV
18
5. Ampuis
16
6. Vinay
15
7. Rhône XV
13
8. Le Puy-en-Velay
9
9. St-Jean-de-Bournay 8
10. Renage-Rives
5
16-10
J.
6
6
6
6
6
6
6
6
6
6
G.
4
4
4
4
3
3
3
2
2
1
Fédérale 3B
Véore XV - Montélimar
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
2
2
2
2
3
3
3
4
4
5
Bo
3
2
1
1
2
1
0
0
0
0
Bd
2
2
1
1
2
2
1
1
0
1
Marmande - R C Gradignan
Sarlat - ORC Medoc (o)
Bergerac (d) - Bordeaux
Soyaux-Angoulême - Limoges (d)
3-14
12-24
16-19
19-15
Challenge de l’Espoir
POULE 1
Balma - Lévézou-Ségala
FCTT - Carmaux
32-21
Forf. 2
POULE 2
Pamiers - Pouyastruc
23-23
Coarraze-Nay - Mielan-Mirande-Rab. (d) 15-12
POULE 3
Pont-Long - Lembeye
Bizanos - Riscle
POULE 4
Mugron - Navarrenx (d)
POULE 5
St-Paul-lès-Dax - Nord Béarn
Nogaro - Roquefort
POULE 6
Mérignac - Trélissac
POULE 5
St-Paul-lès-Dax - Nord Béarn
Nogaro - Roquefort
Forf. 2
Forf. 2
POULE 6
Mérignac - Trélissac
Forf. 1
Forf. 2
Forf. 2
14-27
11-8
POULE 1
Grenoble - Clermont
Pau (d) - Perpignan
Agen - Toulouse (d)
Bayonne - Montpellier (d)
Toulon (d) - Brive
Classement
1. Perpignan
2. Brive
3. Clermont
4. Toulouse
5. Agen
6. Montpellier
7. Bayonne
8. Toulon
9. Grenoble
10. Pau
Pts
18
15
14
14
13
11
10
10
5
5
24-16
22-24
21-20
18-14
16-23
J.
5
5
5
5
5
5
4
5
4
5
G.
4
3
3
3
3
2
2
2
1
1
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
1
2
2
2
2
3
2
3
3
4
POULE 2
Bordeaux - Albi (d)
Castres - Lyon
Narbonne - Biarritz
Racing-Metro - Paris (d)
Tarbes (o) - La Rochelle
Classement
1. Racing-Metro
2. Bordeaux
3. Tarbes
4. Narbonne
5. Castres
6. La Rochelle
7. Lyon
8. Biarritz
9. Paris
10. Albi
Bo
1
1
1
1
1
0
1
0
0
0
Bd
1
2
1
1
0
3
1
2
1
1
27-22
28-13
38-19
15-13
28-8
Pts
17
16
15
12
12
10
9
9
6
6
J.
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
G.
4
4
3
3
3
2
2
2
1
1
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
1
1
2
2
2
3
3
3
4
4
Bo
1
0
2
0
0
1
0
0
0
0
Bd
0
0
1
0
0
1
1
1
2
2
Forf. 2
Forf. 2
Bélascain
POULE 2
Pamiers - Pouyastruc
Coarraze-Nay - Mielan-Mirande-Rab.
Remis
Forf. 2
POULE 1
U S Issoirienne (o) - Nancy-Seichamps 54-10
Clermont-Cournon (d) - Nevers
12-14
St-Priest - Vienne
Forf. 1
Villeurbanne - Suresnes (d)
12-8
POULE 3
Pont-Long (o) - Lembeye
Bizanos - Riscle
POULE 2
Chambéry (o) - Martigues-Pt-de-B.
Lunel - Jacou-Montpellier
Montmélian - L'Isle-sur-la-Sorgue
Pont-de-Claix - Avignon-Le Pont.
34-6
Forf. 1
Forf. 2
27-10
POULE 4
Mugron - Navarrenx
69-12
Forf. 1
POULE 3
Aurillac - Dax
Béziers (o) - Bourgoin-Jallieu
Carcassonne - Mont-de-Marsan
Colomiers (o) - Bourg-en-Bresse
Oyonnax (d) - Auch
Classement
1. Colomiers
2. Mont-de-Marsan
3. Aurillac
4. Béziers
5. Oyonnax
6. Dax
7. Bourg-en-Bresse
8. Auch
9. Bourgoin-Jallieu
10. Carcassonne
Pts
19
17
14
14
12
10
10
9
7
4
J.
5
5
5
5
5
5
5
5
5
5
14-6
34-5
25-33
42-25
18-25
G.
4
4
3
3
2
2
2
2
1
1
N.
0
0
0
0
1
0
0
0
1
0
P.
1
1
2
2
2
3
3
3
3
4
Bo
2
1
0
1
0
1
0
0
0
0
Bd
1
0
2
1
2
1
2
1
1
0
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
Bo
1
0
0
0
Bd
0
0
1
0
POULE 2
Aquitaine (o) - Grand Ouest
Rhône-Alpes (d) - Auvergne-Limousin
Classement
1. Aquitaine
2. Auvergne-Limousin
3. Rhône-Alpes
4. Grand Ouest
Pts
5
4
1
0
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
POULE 4
Argelès-Gazost - Castelsarrasin
Lombez-Samatan - Castelsarrasin
Forf. 1
Remis
POULE 4
Argelès-Gazost - Castelsarrasin
Lombez-Samatan - Castelsarrasin
Forf. 1
Remis
J. G. N. P. Bo Bd
1 1 0 0 1 0
5 1 1 0 0 1
1 0 0 1 0 0
1 0 0 1 0 0
27-3
11-16
P.
0
0
1
1
Bo
1
0
0
0
Bd
0
0
1
0
Classement
Pts
1. Selection Bretagne 5
2. Pays-de-la-Loire
4
3. Selection Centre
1
4. Selection Normandie 0
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
Bo
1
0
0
0
Bd
0
0
1
0
Coupe Taddéï (- 17 ans)
POULE 1
Armagnac-Big. - Côte basque-Landes (d) 23-18
Pays catalan - Béarn
21-36
Intersecteurs (- 18 ans)
POULE 1
Languedoc-Roussillon - Grand Est (d)
Secteur Pacac - Midi-Pyrénées (o)
Classement
Pts
1. Midi-Pyrénées
5
2. Languedoc-Roussillon4
3. Grand Est
1
4. Secteur Pacac
0
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
19-17
6-53
P.
0
0
1
1
POULE 2
Aquitaine (d) - Grand Ouest
Rhône-Alpes (d) - Auvergne-Limousin
Classement
1. Auvergne-Limousin
2. Grand Ouest
3. Aquitaine
4. Rhône-Alpes
Pts
4
4
1
1
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
Bo
1
0
0
0
Bd
0
0
1
0
12-16
13-19
P.
0
0
1
1
Bo
0
0
0
0
Bd
0
0
1
1
Coupe Taddéï (- 16 ans)
Classement
Pts
1. Côte basque-Landes 5
2. Pays catalan
4
3. Béarn
0
4. Armagnac-Bigorre 0
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
POULE 2
Limousin - Périgord-Agenais (o)
Poitou-Charentes - Côte d'Argent (o)
Classement
1. Périgord-Agenais
2. Côte d'Argent
3. Poitou-Charentes
4. Limousin
Classement
1. Midi-Pyrenees
2. Languedoc
3. Auvergne
4. Drôme-Ardèche
Challenge de l’Essor
Classement
Pts
1. Ile-de-France
5
2. Bourgogne-Fra.-Comté
0
3. Alsace-Lorraine
0
4. Flandres
0
POULE 6
Pays-de-la-Loire - Selection Centre (d) 20-17
Selection Normandie - Selection Bretagne (o)
13-36
Pts
5
5
0
0
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
Pts
5
4
0
0
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
Pts
4
4
0
0
J.
1
1
1
1
Bd
0
0
0
0
Bo
1
1
0
0
Bd
0
0
0
0
13-21
7-21
P.
0
0
1
1
Bo
1
0
0
0
Bd
0
0
0
0
Classement
Pts
1. Béarn
4
2. Armagnac-Bigorre 4
3. Côte basque-Landes 1
4. Pays catalan
0
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
POULE 2
Périgord-Agenais (d)
Poitou-Charentes - Côte d'Argent
Classement
1. Côte d'Argent
2. Limousin
3. Périgord-Agenais
4. Poitou-Charentes
Pts
4
4
1
0
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
Pts
4
4
0
0
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
Bo
0
0
0
0
Bd
0
0
1
0
27-19
24-41
N.
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
POULE 4
Selection Provence - Lyonnais (o)
Alpes - Côte d'Azur (d)
Classement
Pts
1. Lyonnais
5
2. Alpes
4
3. Côte d'Azur
1
4. Selection Provence 0
Bd
0
0
1
0
Limousin 12-5
12-21
POULE 3
Auvergne - Languedoc
Drôme-Ardèche - Midi-Pyrénées
Classement
1. Midi-Pyrénées
2. Auvergne
3. Languedoc
4. Drôme-Ardèche
Bo
0
0
0
0
Bo
0
0
0
0
Bd
0
0
0
0
7-28
20-18
N.
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
Bo
1
0
0
0
Bd
0
0
1
0
POULE 5
Alsace-Lorraine - Bourgogne-Fra.-Comté (o) 536
Flandres - Ile-de-France (o)
0-52
Classement
Pts
1. Ile-de-France
5
2. Bourgogne-Fra.-Comté 5
3. Alsace-Lorraine
0
4. Flandres
0
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
POULE 6
Normandie - Bretagne (o)
Pays de la Loire - Centre (d)
Classement
1. Bretagne
2. Pays de la Loire
3. Centre
4. Normandie
Pts
5
4
1
0
Bo
1
1
0
0
Bd
0
0
0
0
13-24
27-20
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
Bo
1
0
0
0
Bd
0
0
1
0
Coupe Taddéï (- 18 ans)
POULE 4
Provence - Selection Lyonnais
Selection Alpes - Côte d'Azur
Classement
1. Côte d'Azur
2. Selection Lyonnais
3. Provence
4. Selection Alpes
Bo
1
0
0
0
0-45
3-26
POULE 3
Auvergne - Languedoc
Drôme-Ardèche - Midi-Pyrenees (o)
Essor réserves
Forf. 2
J.
1
1
1
1
POULE 5
Alsace-Lorraine - Bourgogne-Fra.-Comté (o) 053
Flandres - Ile-de-France (o)
0-116
5-20
3-27
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
Bo
0
0
0
0
Bd
0
0
0
0
POULE 1
Armagnac-Big. - Côte basque-Lan. (o)
Pays catalan - Béarn (o)
Classement
Pts
1. Béarn
5
2. Côte basque-Landes 5
3. Armagnac-Bigorre 0
4. Pays catalan
0
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
13-29
9-30
P.
0
0
1
1
Bo
1
1
0
0
Bd
0
0
0
0
POULE 2
Limousin (o) - Périgord-Agenais
Poitou-Charentes - Côte d'Argent
Classement
1. Limousin
2. Côte d'Argent
3. Poitou-Charentes
4. Périgord-Agenais
Pts
5
4
0
0
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
56-7
3-15
N.
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
POULE 3
Auvergne - Languedoc (o)
Drôme-Ardèche - Midi-Pyrénées (o)
Classement
1. Midi-Pyrénées
2. Languedoc
3. Auvergne
4. Drôme-Ardèche
Pts
5
5
0
0
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
Bd
0
0
0
0
3-28
15-55
P.
0
0
1
1
POULE 4
Provence (d) - Lyonnas
Alpes (o) - Côte d'Azur
Classement
1. Alpes
2. Lyonnas
3. Provence
4. Côte d'Azur
Bo
1
0
0
0
Bo
1
1
0
0
Bd
0
0
0
0
8-15
27-6
Pts
5
4
1
0
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
Bo
1
0
0
0
Bd
0
0
1
0
POULE 5
Alsace-Lorraine - Bourgogne-Fra.-Comté 22-31
Flandres - Ile-de-France
15-55
Classement
Pts
1. Ile-de-France
4
2. Bourgogne-Fra.-Comté
0
3. Alsace-Lorraine
0
4. Flandres
0
J. G. N. P. Bo Bd
1 1 0 0 0 0
4 1 1 0 0 0
1 0 0 1 0 0
1 0 0 1 0 0
POULE 6
Normandie (d) - Bretagne
Pays-de-la-Loire - Centre
Classement
1. Pays-de-la-Loire
2. Bretagne
3. Normandie
4. Centre
Pts
4
4
1
0
3-6
27-7
J.
1
1
1
1
G.
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
Bo
0
0
0
0
Bd
0
0
1
0
Féminines > Tournée
France
Canada
27
19
À PONTARLIER - samedi 15 heures
France bat Canada 27-19 (19-7). Arbitre :
M. Berard (États-Unis). 2 573 spectateurs.
France : 4E Yahé (3e), Izar (14e, 25e), Parra
(43e) ; 2T (14e, 25e), 1P (64e) Agricole.
Canada : 3E Farella (19e, 77e), Harvey
(59e), 2T Burke (19e, 77e).
FRANCE Ladagnous (Lons) (Parra,
Montpellier 52e) ; Billes (Perpignan), Izar
(Lille), Godiveau (Bobigny) (Rivoalen, Lille mt),
Guiglion (Perpignan) (Di Muzio, Lille mt) ;
(o) Agricole (Rennes), (m) Yahé (Perpignan)
(cap.) ; N’Diaye (Montpellier) (André,
Saint-Orens mt), Hebel (Rennes), Djoussouvi
(Lons) ; Koïta (Bobigny), Rabier (Caen) (Corson,
Rennes 54e) ; Chobet (Lons) (Duval, Caen 58e),
Salles (La Valette) (Mignot, Montpellier 47e),
Arricastre (Lons).
CANADA Alarie ; Farella, Benn (Waters 43e),
Burk, Harvey ; (o) Landry, (m) Bernier ; Murphy,
Russel (cap.), Paquin ; Samson
(Beukeboom 60e), Blackwood (Mack 60e) ;
Leith (Demerchant 68e), Donaldson (Kirby 68e),
Pinault-Reid (Russell 55e).
● L’équipe de France a entamé victorieusement sa tournée d’automne. Les bases
de ce succès ont été posées en première
période, pendant laquelle les équipières de
Marie-Alice Yahé ont copieusement dominé leur sujet (24-7 à la pause). En revanche, le second acte a laissé un sentiment d’inachevé, ce qui a permis aux
Canadiennes d’adoucir l’addition. D. N. ■
703410
Jeunes
Classement
Pts
1. Midi-Pyrénées
5
2. Languedoc-Roussillon4
3. Grand Est
1
4. Paca
0
22-17
14-41
POULE 1
Armagnac-Bigorre - Côte basque-Landes (o) 771
Pays catalan - Béarn
22-13
Espoir réserves
POULE 1
Balma - Lévézou-Ségala
FCTT - Carmaux
POULE 1
Languedoc-Roussillon - Grand Est (d)
Paca - Midi-Pyrénées (o)
Espoirs (- 23 ans)
27-8
Forf. 1
20-18
Intersecteurs (- 17 ans)
SAISON 2013/2014 - HORS SÉRIE ANNUEL DE MIDI OLYMPIQUE
TOP 14, PRO D2 ET FEDERALE 1
Ovalie Séries 25
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Alpes
PROMOTION HONNEUR
Echirolles - Annecy
19-7
Gresivaudan (o) - Fontaine (d)
28-21
L'Albenc (d) - Faucigny
13-18
La Mure - Tullins-Fures
28-10
La Ravoire (d) - Gresivaudan-B.
9-15
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES - POULE 1
Bonneville (o) - Thônes
27-3
La Motte-Serv. - Faverges
11-0
Le Touvet-P. (o) - Grenoble UC
29-6
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES - POULE 2
Chartreuse-Néron (o) - Varacieux
22-3
La Côte-St-André (o) - St-Laurent-du-Pont 66-0
Pont-en-Royans - Voreppe
10-20
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Brezins - St Julien-en-G. (d)
24-21
Meythet (o) - Catalans Grenoble
61-8
Moirans (d) - St-Jean-de-M.
5-7
Oisans (o) - La Valdaine
49-8
Armagnac-Bigorre
HONNEUR-PROMOTION HONNEUR - POULE 1
Eauze - Condom (o)
Marciac - Lectoure (d)
Maubourguet - Ibos
Vic-Fezensac (d) - Vic-en-Big.
HONNEUR-PROMOTION HONNEUR - POULE 2
Juillan - Plaisance-du-G.
Masseube (d) - Adé
Sarlabous - Louey-Marquisat
Trie/Baïse - Mauvezin (o)
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES - POULE 1
Capvern (o) - Montréal
Castelnau-Ma. - Tournecoupe
Séméac (d) - Bassoues L.-M.
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES - POULE 2
Oursbelille (o) - Auzan-Cazau.-Barbo.
Panjas - Cot.-de-L'Arret
Tournay (o) - Azereix
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1
Gondrin - L'Ayguette
Villecomtal - Aureilhan (o)
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2
Bazet-Andrest - Lannepax
Laloubère (o) - Castelnau-en-M.
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 3
L'Isle-de-Noé (o) - Ossun
Rabastens (o) - Montestruc
10-46
12-9
20-10
9-16
34-21
14-19
18-7
16-35
29-0
20-6
15-16
32-7
7-25
41-14
15-6
0-38
21-12
71-7
22-3
77-0
Auvergne
HONNEUR
Bort-les-Org. (d) - Riom
Clermont-La Plaine - Cusset (d)
Issoire (o) - Brioude
Pont-du-Château - Gerzat
St-Yorre - Forgeron
PROMOTION HONNEUR
Beaumont - St-Bonnet
Gannat (o) - Les Martres-de-V.
Les Ancizes - St-Flour
Riom-ès-Mon. (d) - Gevaudan
St. clermontois (d) - Montaigut
PREMIÈRE SÉRIE
Brives-Charensac - Thiers (d)
Cisternes-la-F. (d) - Combronde
Puy-Guillaume (d) - Ste-Florine
St-Genès-Champ. (o) - Blanzat
Ydes - Romagnat (d)
DEUXIÈME SÉRIE
Chamalières - Lapalisse
Domes-Sioule - Pulvérières
Ennezat - Chateaugay
Langeac (o) - Perignat
Varennes (o) - Massiac
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1
Aigueperse (o) - Dompierre
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2
Lempdes - Malintrat
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 3
St-Eloy - Ambert
St-Nectaire-le-Bas (o) - Charbonnières
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 4
Manzat - St-Pourcain (d)
Sancy - Chatel-Guyon
20-24
23-20
36-13
26-0
12-20
20-28
55-5
5-26
16-18
3-6
16-15
11-17
11-16
28-13
13-10
20-8
24-15
20-12
61-0
38-5
32-5
28-17
Forf. 1
51-6
15-11
12-0
Béarn
GROUPE A
Arudy (d) - Gan
Barcus - Jurançon
Ger-S.-B. - Laruns
Idron-Lee - Bénéjacq (d)
Josbaig - Sevignacq
GROUPE B - POULE 1
Pontacq - Monein (d)
GROUPE B - POULE 2
Billère-Asptt-Lescar - Buzy-Ogeu
Lons (o) - St-Médard
GROUPE B - POULE 3
Lasseube - Asasp-Arros
Vallée-de-L'Escou (o) - Artix
GROUPE B - POULE 4
Aspe - Thèze
Mourenx - Arthez-Lagor
19-20
28-18
34-10
19-12
28-19
12-7
13-26
69-8
19-27
28-0
25-15
12-12
BourgogneFranche-Comté
HONNEUR
Autun - Chagny
Champagnole (o) - St-Apollinaire
Chatenoy - Digoin
Dijon (d) - Verdun
Lons-le-Sau. (o) - Cluny
PROMOTION HONNEUR
Chenove - Genlis
Cozanne-Maranges (d) - Migennes
Montbéliard (o) - Arbois
Sens - Vesoul (d)
Tournus (o) - Toucy
PREMIÈRE SÉRIE
Auxonne (d) - Valdahon
Is/Tille-Asnières - Chablis
Morez - Buxy
Seurre (o) - Avallon
St-Martin - RC Charolais-Brionnais
DEUXIÈME SÉRIE
Bourbon-Lancy - Montbard-Chatillon
Chambertin - Cosne/Loire (d)
Chaumont (d) - St-Firmin-St-Sernin
Saône-Seille (o) - Louhans
St-Léger-des-V. (d) - Givry
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Baume - Vauzelles (d)
Censeau (d) - Pays maichois
Chatillon-en-B. - Saulieu (o)
Langres (o) - Tonnerre
St-Berain - Morteau
Lyonnais
27-17
17-3
0-13
11-12
29-3
26-17
12-13
62-3
13-6
68-0
10-15
17-17
13-35
40-15
11-20
Forf. 2
26-19
10-11
38-8
18-19
15-12
8-13
0-43
27-11
16-3
Centre
HONNEUR
Arcay - Orléans-la-S.
15-40
La Châtre - Joué-lès-T. (d)
22-19
Pithiviers (o) - Montargis
45-18
Romorantin (o) - Vendôme
29-18
St-Pierre-des-Corps - Dreux (d)
3-0
PROMOTION-PREMIÈRE SÉRIE
Dammarie (o) - Sancoins
36-17
Déols - Fleury-lès-Aub. (o)
5-29
Esvres-Mont. (o) - L'Ovale de Loire
27-10
Loches - Lamotte
3-12
DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES
Argenton (o) - Luynes
60-11
Bracieux - Salbris (d)
21-14
Foëcy - Sully
8-8
Lunery - Châteauneuf/L. (o)
20-41
St-Florent/Ch. (d) - Gien-Briare
10-11
QUATRIÈME SÉRIE
Bracieux - St-Laurent (o)
3-82
Buzancais - Chateaudun
10-28
Jeunes Abraciens Sol. - La Membrolle (o) 0-56
St-Amand - Aubigny
25-5
Côte d’Argent
HONNEUR
Bazas - Floirac (d)
23-22
Bordeaux EC - La Réole (d)
22-17
Gujan-Mestras - Leognan
32-9
Mimizan - Pays Médoc
16-8
Vill.-de-Marsan - Biscarrosse (d)
16-12
PROMOTION HONNEUR
Le Bouscat - Gradignan (d)
9-6
Blaye - Pessac (d)
10-6
Cadaujac - Parentis (d)
18-11
Captieux - Castillon-la-B.
22-10
Gabardan (o) - Cazaux
59-15
PREMIÈRE SÉRIE
Facture-Biganos (o) - Galgon
33-5
Izon - Lège-Cap-Ferret
14-0
St-Aubin-de-M. - Ychoux
9-20
Villenave-d'Or. - Martignas
9-9
DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1
Ambarès-St-Loub. (o) - Eysines
25-0
Cadillac (o) - Velines
44-5
Castelnaud - Sanguinet
Forf. 1
La Brède - Rugby Association Pays Isle Dronne
33 (d)
15-12
DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2
ASPTT Bordeaux - St-André-de-C. (d)
20-13
Grignols - Cestas (o)
3-36
Lacanau (o) - Sadirac
41-3
St-Eulalie-en-B. (o) - Bruges-Blanquefort 51-12
Drôme-Ardèche
PROMOTION HONNEUR / 1ÈRE SÉRIE
Annonay - Dieulefit
Crest - Bourg-St-Andéol
Montmeyran (d) - Malissard
RC Eyrieux - Hauts Plateaux (d)
DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES
Berg-Coiron-Helvie (d) - Saint-Donat
Donzère - Loriol
St-Sorlin-en-Vall. - Cruas (d)
St-Vallier - Plats (o)
QUATRIÈME SÉRIE
Chatuzange-le-G. (o) - Ouvèze-Payre
Dié (o) - Toulaud
Lamastre - Tulette
Marsanne - Chabeuil (d)
5-18
22-13
10-15
25-20
12-15
12-3
22-18
0-22
60-0
68-15
Forf. 2
23-21
PROMOTION HONNEUR
Bron - Haute Bresse (d)
Pays d'Ozon (d) - Vénissieux
Pont-de-Chéruy (d) - Viriat
Simandre/Saran - Arcol
Succieu (d) - Lavancia-Dortan
DEUXIÈME SÉRIE
La Sevenne - Culin (o)
St-Amour (o) - Entente Est lyonnais
GROUPE C - POULE 1
Bény - St-Clair-du-Rhône
14-13
15-17
15-20
15-34
13-15
3-49
7-58
Forf. 1
Ile-de-France
HONNEUR - POULE 1
Bagneux (d) - Sarcelles
Fresnes - CSMF (o)
Paris 15 (o) - Nemours
Viry-Chatillon (o) - Triel
HONNEUR - POULE 2
Bretigny (o) - St-Quentin
Massif Central (d) - Rueil
Yerres - Garches-Vau.
HONNEUR - POULE 3
Aulnay - Melun-Combs (o)
Gretz-To.Oz. - St-Ouen (d)
Noisy-le-Gd (d) - Montesson
Senlis - Goussainville-Go.
PROMOTION HONNEUR - POULE 1
Clichy (o) - Limay
L'Isle-Adam - Tremblay (o)
Plessis-Rob.-Meudo - Athis-Mons
Rosny-sous-Bois - Mantes
PROMOTION HONNEUR - POULE 2
Bonneuil-Vill.-Br. - Gouaix-Provins
Fontenay-aux-R. (o) - Reims
Soisy-Andilly-M. - Pantin (d)
Stains - Chilly-Mazarin
PROMOTION HONNEUR - POULE 3
Alfortville - Côteaux de Seine (o)
Champigny - Clermont
Gargenville (o) - Marcoussis-Limours
Lagny (d) - Parisis
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1
Bagnols - Dourdan (d)
Châlons-en-Ch. - Créteil-Choisy
Chelles - Savigny-Longjumeau
Rugby Sud 77 (d) - Paris-Blanc-Mesnil
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2
Argenteuil - Nanterre
Conflans-Herblay - Crépy (d)
Livry-Gargan (o) - Coulommiers
Montigny-Le-Bret. - Les Mureaux
DEUXIÈME SÉRIE - POULE 1
Ballancourt - Romilly (o)
Château-Thierry (o) - Achères
Corbeil-Mennecy - Epinay/Orge (d)
Ste-Geneviève (o) - Othis
DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2
Champs/Marne - Etampes (d)
Meru-Chambly - Bû
Noyon - Mitry-Mory (o)
Vélizy-Villacoublay - Montreuil
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Aubergenville - Plessis-Lagny
Pays fertois - Saintry (d)
Plateau Briard - Palaiseau
22-23
16-27
42-3
31-16
48-6
19-25
22-7
3-38
17-13
19-22
15-26
22-8
3-50
23-13
20-11
9-0
47-7
28-23
24-16
11-58
18-3
39-0
14-20
13-12
27-10
17-0
7-14
15-5
22-19
25-6
NC
7-43
43-11
18-14
34-10
13-9
29-14
10-29
25-5
20-10
27-21
NC
Côte basque-Landes
Périgord-Agenais
HONNEUR-PROM.-PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1
Léon - Sault
35-17
Lesperon - Bidart (o)
15-41
Ondres - St-Jean-de-Mars. (d)
22-19
Sauveterre - Tartas (d)
21-18
St-Pée - Urrugne (d)
23-16
HONNEUR-PROM.-PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2
Bardos (o) - Montfort
22-6
Ciboure (d) - St-Sever
11-17
Grenade/A. (d) - Capbreton-Hoss.
19-23
Soustons - Bayonne (d)
19-17
St-Martin-de-S. - Salies-de-Bé. (d)
17-15
DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1
Menditte - Pomarez
6-23
Arcangues (o) - St-Julien-en-B.
33-0
Castet-Linxe (o) - Amou
22-6
DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2
Herm (o) - Labatut
29-3
St-Pierre-du-M. - Sare
20-8
Ustaritz-Jatxou - Ascain
34-7
DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 3
Cambo - Campet
Forf. 2
Pouillon (o) - Narrosse
20-12
Puyoo (o) - Lit-et-Mix
30-12
HONNEUR
Fumel-Libos (o) - Vezere
Layrac (o) - Vill.-du-Queyran
Payzac-Savignac - Ste-Bazeille
Vergt (d) - St-Cyprien
Villeneuve - Villereal (d)
PROMOTION HONNEUR
Castelmoron (d) - Le Passage
Lacapelle-Biron - Ste-Livrade (d)
Lavardac-Barbaste - St-Astier (d)
Montignac - Roqu.-Laroque-Timbaut (d)
PREMIÈRE SÉRIE
Caudecoste - Penne-St-Sylv.
Duras (o) - Pont-du-Casse
Port-Ste-Marie-St-L. - Aiguillon (d)
Prigonrieux - Daglan
DEUXIÈME SÉRIE
Lanquais (d) - Issigeac
Neuvic - Colayrac
St-Aubin - Périgueux
Virazeil (d) - Cénac
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1
Montpon - Rugby Club Buguois (o)
Negrondes - Salignac
Thiviers - Eymet
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2
Buzet - St-Vite (d)
Puy-l'Evêque (o) - Cancon
St-Romain-le-N. - Villefranche-du-P. (d)
Côte d’Azur
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES
Lucciana - St-Jean-du-Var
Garde-Pradet - Webb Ellis
Le Las - RC des Plages
Pierrefeu (d) - St-Mandrier
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Porto Vecchio - Toulon-Corse (d)
Brignoles (d) - Tourves
Oillioules - Ventiseri
St-Raphaël-Fréjus (o) - Le Cannet
21-14
16-19
Remis
41-19
25-5
19-8
27-19
21-6
12-10
20-17
29-0
20-11
5-25
23-10
0-48
NC
16-18
34-18
25-6
15-10
39-3
41-11
Provence
Limousin
HONNEUR
Bretenoux-Biars - Lacapelle-Marival (o) 0-27
Naves - Objat (d)
15-10
Pompadour (d) - Souillac
9-15
Saint-Céré - Causse-Vézère
22-33
St-Simon - Argentat
27-16
PROMOTION HONNEUR
Dampniat (d) - Lagraulière
10-14
Egleton - St-Léonard (d)
14-9
Juillac - Gramat (o)
3-23
Maurs (d) - Chasteaux
10-11
Meymac - Chameyrac (d)
10-6
PREMIÈRE SÉRIE
Folles (o) - Varetz
22-6
Lubersac - Panazol
20-6
Mansac - Palais/Vienne (d)
36-32
St-Paul-des-Landes - Meyssac (d)
17-10
Treignac - Beaulieu
6-6
DEUXIÈME SÉRIE
St-Mamet (d) - Limoges
14-16
Bagnac (o) - L'Aurence Limoges
50-11
Neuvic (o) - Bellac
51-8
Seilhac - Salon-La-Tour (d)
10-8
St-Aulaire (d) - St-Privat
15-18
TROISIÈME SÉRIE
Haut Quercy - Cherveix-Cubas (d)
21-15
Orgnac - Lanzac
6-16
St-Germain - Saint-Priest
7-19
Val-de-Vienne - Beynat (d)
8-3
QUATRIÈME SÉRIE
Ambazac - Aubusson
Forf. 1
Dun-le-Palestel (d) - Cublac-Terrasson
7-10
Merlines - Bussière-Galant
0-10
Nantiat - La Souterraine (o)
5-68
PREMIÈRE SÉRIE
Gignac-Marignane (o) - Pernes
Le Plan (o) - Vaison
Noves - Vauvert (d)
Orange (o) - Alès
Pennes-M.-C. - St-Gilles
DEUXIÈME SÉRIE
Apt (d) - St-Rémy
Beaucaire - Val.-de-L'Huveaune (d)
Digne (o) - Miramas
Gardanne - Tarascon (d)
Manosque-Cadarrache - Salindres (d)
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Bollène - Carpentras (o)
La Soule Gra. - Vitrolles (o)
Montfaucon-Ro. - Pont-St-Esprit (o)
Oraison-Forc.-Mane - Verdon
Uchaud - Mons
27-9
26-0
23-20
27-0
3-27
8-15
12-7
31-10
20-13
16-10
6-17
14-22
3-42
25-13
22-6
Pays de la Loire
HONNEUR / PROMOTION HONNEUR
Asptt Nantes - Angers
Bouguenais-Rezé (d) - St-Hilaire
Clisson - Pornic (d)
La Baule - Fontenay-Luçon (d)
Le Mans - Châteaubriant (d)
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES
Château-Gontier - VS Nantes
Les Herbiers - XV de l'Erdre
Pays d'Ancenis (d) - Treillières
Saumur - Pontlieue
Seiches/Loir - Laval
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Bonnetable - La Flèche
Challans - Doué La Fontaine (o)
Colombanais - La Ferté (d)
Le Celtic - Montaigut
Segre - Grace-Guenrouet (d)
33-7
69-15
22-30
16-21
18-13
14-18
13-9
21-18
9-5
22-6
29-8
17-12
21-12
18-25
13-0
25-15
12-18
0-41
8-23
5-23
18-13
31-3
10-9
47-31
50-13
19-7
19-20
Poitou-Charentes
GROUPE A - POULE 1
Fouras - La Rochelle
Marans - La Couronne
GROUPE A - POULE 2
Chabanais - Baillargeaux
Chauray - Bocage 79
GROUPE A - POULE 3
Barbezieux - Les Marcassins (d)
Jarnac - Aytre (d)
GROUPE A - POULE 4
La-Flotte-en-Ré - Loudun
Thouars - La Tremblade
GROUPE B - POULE 1
La Rochefoucauld - Chatellerault (o)
Niort - Nieuil-L'Espoir
Oléron - Marsilly (o)
GROUPE B - POULE 2
Aigrefeuille - Montbron
Ruffec (d) - Cherves-Richemont
St-Maixent (o) - Villefagnan
GROUPE C
Confolens (o) - Chauvigny
Pleumartin - Poitiers (d)
Pons (o) - Poitiers
Tonnay (o) - Couhe
Rhône-Alpes
8-22
23-24
20-16
18-17
16-11
26-14
28-10
11-13
10-24
10-20
5-14
5-55
8-3
10-28
25-21
HONNEUR - POULE 1
Annemasse (o) - Ugine-Albertville
Chateauneuf-St-M. - La Verpillière
Guilherand (d) - Vallons-de-la-Tour
Jarrie - Aix-Les-Bains (o)
Montrevel - Privas (d)
HONNEUR - POULE 2
Grane - Eymeux (d)
Plaine-de-L'Ain - Vaulnavey (d)
Pont-de-Veyle - Pont-de-Claix (d)
Romans (o) - Roanne
St Martin-d'Hères (d) - Nantua
HONNEUR - POULE 3
Bourg-en-Bresse - Rillieux
Chatillon - Vizille (d)
St-Marcellin (d) - Le Teil
Tarare (o) - St-Genis-Laval
Vif-Monestier - La Voulte (d)
25-6
35-19
18-20
8-24
24-23
13-12
15-9
14-12
47-6
16-20
10-18
18-12
13-17
32-11
19-13
Pacac
HONNEUR
Ajaccio - St-Saturnin-lès-Av. (d)
Bagnols-Marcoule (d) - L'Isle/la-Sorgue
Cavaillon (o) - Fos-Istres
Gap (d) - Arles
Stade phocéen - Sisteron (d)
PROMOTION HONNEUR
Antibes - Valréas
Le Mourillon - Salon-de-Pr. (d)
Pertuis-Manosque - Sanary
Smuc (d) - Monaco
St-Laurent-du-V. (d) - Le Beausset
9-3
10-12
60-13
13-14
9-3
24-13
17-15
6-16
0-3
12-17
Midi-Pyrénées
HONNEUR - POULE 1
La Saudrune - Caussade (d)
18-12
Léguevin - St-Girons
3-16
Moissac - St-Orens
10-10
St-Sulpice/Tarn (d) - Laroque-Bélesta
25-29
HONNEUR - POULE 2
Espalion (d) - Beaumont-de-Lom.
16-18
St-Affrique - Rieumes
25-11
St-Juéry-Arthès - Portet (d)
12-9
Toulouse UC - Canton d'Alban
16-8
HONNEUR - POULE 3
Auterive - Montréjeau-Go.-P. (d)
32-26
Castres - Sor-Agout (o)
7-44
Montesquieu-Vol. (o) - La Salvetat-Plais. 23-9
Revel (d) - Mazères-Cas.
14-21
PROMOTION HONNEUR - POULE 1
Andorre - Tarascon (d)
22-18
L'Union - Lalande-Aucamville
22-14
La Tour-du-Crieu-Verniol - Ramonville 17-6
Lavelanet (d) - Cazères
13-19
Villeneuve-Paré. (o) - Daumazan
30-9
PROMOTION HONNEUR - POULE 2
Brassac - Bressols (o)
9-20
Canton St-Lys (d) - L'Honor-de-Cos
17-23
Lauzerte - Verfeil (d)
17-12
St-Jory-Brug. - L'Isle/Tarn (d)
23-17
St-Nicolas-de-la-G. - Luzech (d)
19-13
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1
Castelnau-Mont. - Verdun (d)
26-24
Monts-de-Lacaune - Vielmur (d)
18-13
Rabastens-Couf. (o) - Montredon
27-10
Séverac (d) - Capdenac
9-16
Viviez (d) - Labruguière
12-13
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2
Bonnac (o) - Seilh-Fenouillet
32-9
Le Fousseret - Hers-Lauragais
21-7
Le Mas-d'Azil - Lézat (o)
12-31
Ste-Foy-de-Pey. - Launaguet
14-30
Toulouse EC - Foix
40-15
DEUXIÈME SÉRIE - POULE 1
Eaunes - Carbonne-Longa.
0-0
La Barguillère (o) - La Bastide-St-G.
35-10
Labarthe/Lèze - Castelginest (o)
15-38
Labastide-Beau. - Prat (d)
29-25
Tac-La Fourguette - L'Isle-en-Dodon
15-26
DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2
Briatexte - Grisolles (d)
30-23
Monclar (o) - Fronton
49-0
Montech (o) - Aussonne
27-7
Villefranche-de-R. - Aussillon-Maza.
22-13
Villemur (o) - Villenouvelle
48-0
TROISIÈME SÉRIE - POULE 1
Caraman (o) - Naucelle
42-3
Puylaurens - Marssac
10-19
Reyniès - RC du Brulhois (o)
3-24
Septfonds - Vabre (o)
9-30
Valence-d'Albi (d) - Toulouse CMS
11-12
TROISIÈME SÉRIE - POULE 2
Boulogne/G. - Quint-Fonsegrives
Forf. 1
Brignemont - Haut-Salat (d)
18-12
Castillon - Castelnau-Bastide (o)
3-17
Le Lherm-St-Clar - Montastruc (d)
21-14
Mirepoix - Lavernose-L. (d)
16-14
QUATRIÈME SÉRIE - POULE 1
Finhan - Toulouse RC (o)
0-71
Kercorb - St-Jean-du-Falga
Forf. 1
Rieucros - Ste-Croix-Vol. (d)
11-8
Roquettes - St-Paul/Save
14-6
QUATRIÈME SÉRIE - POULE 2
Cagnac-Blaye (o) - Puygouzon
15-15
Camarès (o) - St-Antonin
32-0
Hte Vallée-Aveyron (o) - Cambon-Cunac 38-3
Montagne Noire (o) - Flagnac
62-0
Montans-Pey-Cad. - Brens
13-13
Languedoc
HONNEUR
Plages d'Orb - Av. Bleu et Blanc
18-29
Conques-Villemoust. - Servian-Boujan (d)20-17
Gruissan (o) - Béziers-Riquet
67-0
Limoux - Bédarieux (d)
24-17
Mende - Sigean-Port-la-Nlle (o)
3-23
PROMOTION HONNEUR
Couiza-Esp. - Prades (d)
9-7
Fleury-Salles-Cours. (o) - Portel
17-0
Les Rives-d'Orb - Murviel-Thézan (d)
14-8
Olonzac - Tauch-Corbières (d)
12-5
Poussan-Mèze (d) - Villeneuve-Mag.
5-10
PREMIÈRE SÉRIE
Bram - Trèbes (o)
8-29
Lieuran (d) - Montréal
9-10
Mauguio - St-André (o)
7-35
Nissan-Colombiers (d) - Vinassan
22-26
Peyriac-Bages - Cruzy/St-Chinian
30-15
DEUXIÈME SÉRIE
Alaric (o) - Villeneuve
30-3
Bessan - Villeneuve-lès-B.
12-30
Ouveillan-Cuxac - Maureilhan
6-19
Portiragnes (o) - Névian-Canet
28-6
Sud minervois (o) - La Grande-Motte
38-7
Normandie
HONNEUR
Bernay - Yvetot
Dieppe - Caen
Flamanville - Hérouville-St-Clair (o)
Gravenchon (d) - Le Havre AC
Levillain-G.-Quevilly - Bocage virois (d)
PROMOTION HONNEUR
Cherbourg-La Hague - Flers
Couronne - Mont-St-Aignan
Elbeuf - St-Lois
Rouen (d) - Le Havre RC
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES
Bernières/Mer - Bresle (o)
Coutance (d) - St-Germain-de-L.
Gisors - LeThuit-Signol (d)
Honfleur (d) - Forges-les-Eaux
Port-du-Havre (d) - Alençon
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Andelys - Fécamp
Argentan - Granville
Brionne (o) - Barentin
Harfleur - Pont-de-l'Arche (o)
Valognes - Blangy-Bouttencourt
17-7
5-20
10-22
9-13
20-16
20-6
18-32
12-27
15-17
10-33
12-18
23-19
12-13
5-12
25-0
NC
28-14
0-55
23-15
Pays catalan
HONNEUR-PROMOTION HONNEUR
Elne - Haut-Vernet (d)
10-6
La Têt (d) - Esc-Bac-Asp
12-18
Pia - Millas
15-30
Rivesaltes (o) - Pollestres
35-9
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES
Cerdagne-Capcir - Prats-de-M.
25-15
Ponteilla-Pol. - Bompas (d)
19-13
St -Cyprien-Latour (o) - Vinça
42-9
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1
Baby Nyn's - Albères
23-10
Corneilla - Cabestany
65-0
Tautavel-Vingrau (o) - Millas
85-0
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2
St-Laurent-de-la-Sal. - Entente Vallespir (o) 0100
St-Hippolyte - Carre XV
39-3
La question de la semaine
THÈME NATIONAL POUR CE NOUVEAU DÉBAT SUR LES ONDES DE RMC. COMMENT ENRAILLER LA SINISTROSE QUI HANTE LE XV DE FRANCE ? AVANT LE CHOC FACE À LA
NOUVELLE-ZÉLANDE, STAFF ET JOUEURS VONT DEVOIR TROUVER LA SOLUTION. QUI PASSE PEUT-ÊTRE PAR PLUS D’ENTHOUSIASME EN PUBLIC ET D’AUDACE SUR LE TERRAIN.
Par Florian DALMASSO
L
a sinistrose, le pessimisme
systématique et excessif.
Aujourd’hui, la sélection
nationale déjoue. Au cœur
des débats, le manque
d’enthousiasme, de gaîté.
Pour Jacques Verdier, directeur délégué de Midi Olympique, « ce qui est
tragique sur les dernières saisons, c’est
ce manque d’ambition. On donne l’impression d’être frileux, de jouer juste
pour ne pas perdre. » De son côté,
Maryse Ewanje-Epée pense que « le
rugby professionnel a amené ce côté
sérieux où on ne parle pas aux médias,
où on ne transmet pas d’enthousiasme.
Une des premières clés pour prendre
plaisir à jouer, c’est d’être plus détendu du slip ! »
RETROUVER DU PLAISIR
Vincent Moscato, lui aussi, est pour
que les joueurs se lâchent un peu
plus : « Pour se sortir de là, il faut balancer de l’humour, de la joie, de la
bonne humeur, que les mecs se détendent. » Justement, l’ancien talonneur
international propose même, avec la
pointe d’ironie qui le caractérise, de
nommer Patrick Sébastien à la tête
« On a des bons
joueurs, [...] mais il
faut sortir de cette
frilosité qui nous
habite. Ce n’est pas
du tout le tempérament français ni le
tempérament latin. »
Jacques VERDIER
Directeur délégué de Midi Olympique
du XV de France.
Pour Jacques Verdier, le problème se
situe au niveau des mentalités : « On
a des bons joueurs, avec du talent, mais
il faut sortir de cette frilosité qui nous
habite. Ce n’est pas du tout le tempérament français ni le tempérament latin ! » Denis Charvet, ancien troisquarts centre international, le rejoint
sur ce point : « C’est un souci d’état
d’esprit au sein du groupe. On ne vit
pas avec eux. Nous, on les admire, on
les regarde de l’extérieur, on a envie
qu’ils soient les meilleurs et qu’ils battent les Blacks. » Un succès entraînerait un engouement populaire. Mais
cet engouement, pour Vincent Moscato,
c’est d’abord au staff de le provoquer :
« Il faut communiquer, essayer d’être
sympa, raconter une blague de temps en
temps. Tu joues au rugby, t’es pas embauché dans un bureau de comptabilité ! » Avant l’opposition face aux Blacks,
l’inquiétude est présente : « L’équipe
de France a gagné un match en 2013. On
espère tous qu’elle va se réveiller mais
on a de quoi s’inquiéter », déclare
Jacques Verdier. Une chose est sûre, les
Bleus pourront s’appuyer sur un point,
et pas des moindres. Vincent Moscato
le rappelle, lors du dernier match, « on
les avait tenus à l’apéritif. » ■
26 Ovalie Nord Paris
Orléans : Bonnefond apporte le Brennus
Formé à Orléans, Paul Bonnefond
avait participé à la conquête du titre de champion de France du Top 14 avec Castres la saison dernière. Et le jeune homme n’a pas oublié son club d’origine. Il viendra y présenter le Bouclier de
Brennus conquis de haute lutte contre Toulon. Cela se passera ce lundi 4 novembre, à 18 heures, au
lycée Benjamin Franklin, siège de la section sportive du RCO.
10
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
joueurs de Massy dans l’équipe du Nord-Est des moins de 17 ans C’est
le chiffre record de joueurs d’un même club retenu avec l’équipe engagée dans le championnat intersecteurs. Les joueurs retenus sont Antunes, Belmat, Bikadua, Ducreux, Ekwah Elimby, Iraguha, Ngandebe,
Tramon et Vaz Tavares. Cette équipe a joué son premier match hier à Montpellier contre le LanguedocRoussilon.
MATTHEW FORD - OUVREUR DE VANNES (FÉDÉRALE 1) RECRUTÉ CHEZ LES ESPOIRS DE LA ROCHELLE
À L’INTERSAISON, LE JEUNE NUMÉRO 10 CRÈVE L’ÉCRAN DEPUIS LA REPRISE DU CHAMPIONNAT. DÉCOUVERTE.
Rugby féminin
FORD
LE HAVRE LES DIÉSELLES SORTIRONT LEUR CALENDRIER
ÉDITÉ GRÂCE À UN FINANCEMENT PARTICIPATIF.
CALENDRIER
MOBILISATEUR
AU SUPER
L
es Diéselles du Havre Rugby Club présenteront la sortie
de leur premier calendrier vendredi soir. La chose n’est
pas révolutionnaire. Elles suivent une mode lancée depuis
longtemps par les Bordelaises. D’ailleurs, les Havraises
avaient déjà voulu leur emboîter le pas en 2008, mais
n’avaient pas fait éditer faute de moyen financier. C’est
ici que réside leur originalité. Elles ont pu sortir leur première édition cinq ans plus tard grâce à un financement participatif. Entreprise
il y a six mois, la sollicitation aux personnes avait été particulièrement
fructueuse. Leur manager
Grégory Santaner avait lancé son projet sur un site spécialisé le dimanche 13 avril
à 16 heures, avec l’envoi d’un
mail d’information à une cinquantaine de sympathisants.
Trois heures plus tard à peine,
son compte participatif le créditait de quelque 1 100 euros : « C’est fou. Nous ne pensions pas du tout obtenir un
tel soutien. Les filles avaient
été très touchées. Et je crois
que cet événement a beaucoup
pesé ensuite dans notre parcours en phases finales. »
Par Guillaume CYPRIEN
A
u mois d’août, lors du match
amical disputé par son équipe
de Lille contre celle Vannes,
l’entraîneur nordiste Pierre
Chadebech s’était laissé séduire d’emblée. « Pétillant »,
l’avait qualifié l’ancien international, amateur reconnu des beaux-arts. La semaine
dernière, le manager de Massy, Olivier Nier,
qui venait de perdre à Vannes son deuxième
match de la saison, a commenté sa prestation par ce compliment déguisé : « Il nous a
fait très mal. » Matthew Ford s’est très bien
installé en Fédérale 1. Ce jeune ouvreur (22
ans), pioché à l’intersaison dans l’équipe
espoirs de La Rochelle, est devenu l’une
des grosses satisfactions du recrutement
vannetais, qui explique un peu le bon début
de saison des Bretons. « Et en plus, c’en est
un, de Breton », rajoute son entraîneur JeanNoel Spitzer, de sa fibre régionaliste pour enrichir sa panoplie de super joueur. Breton,
et fils de président breton.
« J’AI ENVIE DE PROGRESSER »
Matthew Ford, se plaît en Fédérale 1 : « J’aime la liberté de travail que nous donnent
les entraîneurs. » Photo Michel Penac
Le papa Nick Ford est le « premier magistrat » du club voisin de Carhaix. La famille
a longtemps habité en Angleterre. Le fils
Matthew a été licencié pour la première fois
au rugby à Londres. Le retour en France
s’était opéré à la fin des années 90. Matthew
Ford a donc joué à Carhaix (six saisons),
avant de partir au pôle espoirs de Tours
(trois saisons) et de rejoindre les espoirs
de La Rochelle. Breton, et l’âme très joueuse,
comme l’atteste son titre de champion de
France de rugby à VII, remporté avec Tours
en cadets. « C’est sa grande qualité et c’est
son grand défaut », dit Spitzer. « C’est vrai
que je ne parviens pas encore à tenir un match
de façon stratégique pendant quatre-vingts
minutes, avoue l’intéressé. J’ai parfois le démon du jeu qui reprend le dessus ». Mais pour
cette équipe de Vannes, qui compte dans
ses rangs Thomas Lebariller, l’ouvreur de
« toujours », 37 ans au compteur, ce profil de
dynamite est une carte supplémentaire dans
son jeu. La saison dernière, les entraîneurs
avaient déjà mis Romain Lombard dans les
pattes du vieux. « Ils cherchaient absolument
de la jeunesse et, je crois, que cette fois-ci, ils
ont trouvé exactement ce qu’ils voulaient,
commente Lebariller, qui tenait la baraque
depuis quinze ans avant l’arrivée de Ford.
J’ai toujours autant envie, mais je prendrai
le temps de jeu qu’on me laissera. »
Très vif en appuis, puissant (1,77 m pour
88 kg), duelliste par plaisir et doué d’une
excellente passe pour les autres, Matthew
Ford a illuminé pratiquement chacune de ses
prestations. Il a eu du déchet à Lille il y a
deux semaines lors du match officiel, quand
il est rentré alors qu’il était remplaçant.
Mais globalement, les spectateurs du stade
Jo-Courtel se régalent. Ça pulse. Quand
Nevers y a perdu sur le fil son premier match
de la saison, il avait été très bon : « Je me
sens bien. J’ai envie de progresser. Venir en
Fédérale 1 était une bonne chose plutôt que de
rester en espoirs. J’aime la liberté de travail
que nous donnent les entraîneurs, explique
l’étudiant en master de droit privé général.
Ils ne sont pas derrière nous. Les joueurs
sont plus matures. Ils bossent parce qu’ils en
ont envie. Je m’amuse vraiment beaucoup à
Vannes ». Et Vannes de s’amuser beaucoup
avec son jeune ouvreur. L’intégration des
espoirs des clubs pro dans le championnat
de Fédérale 1 n’est pas toujours aussi convaincante. Il n’est pas si aisé de passer du rugby débridé, sans enjeux, à ce championnat
rude et plus roublard. Matthew Ford a fait
comme si de rien n’était. ■
5000 EUROS RÉCOLTÉS
Les Diéselles remportaient
un peu plus tard leur quart
de finale de Fédérale 3 contre Amiens (20-7) et obtePhoto Hugues Servant
na i e nt l e u r m o nt é e e n
Fédérale 2. La sortie de ce premier calendrier leur rappellera ce bon
souvenir. Et ce petit événement rappelle aussi que les petites rivières font les grands fleuves. 96 personnes ont donné. Certaines très proches, d’autres beaucoup moins. Thierry Schwarz, l’ancien directeur
de Science po, avec lequel les Havraises avaient monté un partenariat, a fait parvenir cent euros depuis Singapour où il est en poste. Le
club voisin de Fécamp a apporté son obole. Une entreprise a choisi
d’acheter 250 calendriers en prévente, plutôt que d’offrir à ses clients
celui des « petits chiots ». Si bien qu’en deux mois, les Diéselles ont
récolté 5 000 euros au lieu des 1 500 euros nécessaires à l’édition.
Elles investiront le surplus dans un voyage en Angleterre pour disputer leur première rencontre outre-Manche. Étonné par ce succès,
alors qu’il déplorait une baisse de budget importante, le club normand de Grand Quévilly avait lancé à son tour six mois lus tard un
financement participatif pour acheter un jeu de maillot. Pour lui aussi, ça a marché. À qui le tour ? G. C. ■
Tour d’Ovalie
Alsace-Lorraine
METZ > L’équipe de France féminine avec l’UNSS Le lendemain du
match international féminin entre
l’équipe de France et celle du
Canada, qui se jouera ce mardi
5 novembre à Amnéville, une animation sera organisée à Metz à la
Grange aux Bois. Cent cinquante
jeunes filles élèves inscrites en
UNSS viendront de toute la Lorraine
pour participer à une initiation. Aux
côtés des responsables techniques
régionaux Thierry Philippe, JeanMichel Reignier, Clément Lapeyre et
Pierre Martin, et des arbitres, les
internationales du match de la veille
viendront prodiguer leurs conseils
aux jeunes néophytes.
MOINS DE 26 ANS > Le bon
départ C’est bien parti en challenge
des comités pour la sélection régionale des moins de 26 ans. Elle s’est
facilement imposée contre la
Normandie (31-15). La première mitemps a été très bonne (21-3), puis
les expérimentés Boréa, Zorzi et
Perrin, ont permis une bonne gestion
de fin de match. Les hommes des
entraîneurs Tonio Parra et Yannick
Agullo joueront leur prochaine rencontre à domicile contre les Flandres
le 24 novembre
NANCY-SEICHAMPS > Geoffrey
Mette affûté Le jeune joueur de
Nancy-Seichamps Geoffrey Mette
(20 ans) sait ce qu’il veut ! Pilier de
son équipe juniors Balandrade, il avait
souhaité évoluer en troisième ligne.
Du coup, entre le mois de septembre 2012 et celui d’octobre 2013, il
s’est astreint à un régime draconien.
En un an, il a perdu 30 kg, passant de
124 à 94 kg sur la balance. Il joue toujours pilier avec l’équipe Belascain,
mais ainsi affuté, l’élève ingénieur est
devenu l’un des meilleurs espoirs nancéens. Une belle volonté saluée par
ses entraîneurs.
Bretagne
COMITÉ > L’assemblée financière La 73e assemblée générale
financière du comité régional aura
lieu le 19 novembre à Réguiny (centre Morbihan). Au préalable, les
membres du comité directeur se
retrouveront le mercredi 6 novembre
à Langueux.
Centre
MOINS DE 26 ANS > Des débuts
difficiles Pour ses débuts en
Challenge des comités, la sélection
des moins de 26 ans du Centre a
chuté à Ancizes face à son homologue d’Auvergne (21-40). Un score
net et sans appel, conforme au
déroulement de la rencontre comme
le confirmait le responsable de
l’équipe Alain Frison : « Nous avons
manqué d’agressivité et regardé
jouer notre adversaire. Notre conquête fut insuffisante, les pertes de
balle trop nombreuses. Nous avons
été dominés en touche et en mêlée.
Notre sélection est toute neuve. Il ne
reste que quatre éléments de la formation de l’an passé. Quelques bons
moments m’incitent à envisager
l’avenir avec optimisme. Mais il
nous faudra renforcer le pack. »
ARBITRES > Quatre « étrangers »
en régional Dans le cadre des
échanges d’arbitres entre les comités territoriaux, quatre arbitres de la
Côte d’Argent sont venus exercer
leur talent en région Centre dimanche dernier. Ils ont officié à Déols,
Romorantin, Arçay et La Châtre.
BRETAGNE > FINALES RÉGIONALES, L’APPEL À CANDIDATURES
Le comité régional a lancé un appel aux bonnes volontés pour se porter
candidat à l’organisation des finales régionales seniors de fin de saison.
Elles se dérouleront le dimanche 4 mai. Le calendrier des autres finales a
également été établi. Les finales régionales des écoles de rugby se joueront le 17 mai en Finistère. Le trophée régional des écoles de rugby sera
organisé le samedi 31 mai et le dimanche 1er juin dans le Morbihan. Quant
à l’assemblée générale annuelle, elle se tiendra le 14 juin, de préférence
en Morbihan.
Richard Crespy se sont retournés
vers un fantôme pour composer leur
formation. Le joueur de première
ligne Mickäel Meunier (38 ans), un
historique du club, qui joue désormais à l’Iris (Lille), en Promotion
Honneur, a repris du service en
équipe première pour dépanner.
C’est beau. Titulaire, il a joué cinquante-sept minutes.
Ile-de-France
JUNIORS > Deux forfaits généraux Mauvaise nouvelle pour le
championnat juniors : Romorantin et
Montargis ont déclaré forfait général pour le reste de la saison. Si l’on
ajoute le forfait ponctuel déclaré
dimanche dernier par Nogent-leRotrou, la difficulté des clubs à intéresser cette catégorie d’âge devient
assez évidente.
TOURAINE PLUS > Ça se renforce
En l’espace Tonnelé et devant un joli
buffet, le regroupement Touraine Plus
a reçu les parents des joueurs et les
partenaires privés et institutionnels
pour leur présenter l’état des forces
vives. Tout va pour le mieux. Formé à
l’origine autour de Tours, Joué et
Luynes, le regroupement avait grossi
avec les adhésions de Saint-Pierredes-Corps puis de La Châtre, Chartres
et Amboise. L’ensemble pèse désormais 150 jeunes et 14 éducateurs,
placés sous la responsabilité de
Benoît Sibillé. Christophe Galland, le
père d’un cadet, a présenté les projets d’activité de la structure. Parmi
ceux-ci, la volonté d’aider les dix écoles de rugby du département sur le
plan administratif. Une excellente
ambiance, une grosse motivation et
une osmose parfaite avec le pôle
espoirs et le CERF, dirigés par Pascal
Sassi et Olivier Dallot.
ORLÉANS > Ramaugé out trois
mois Le jeune pilier orléanais Loïc
Ramaugé s’est sérieusement blessé
lors de la rencontre qui opposait
Orléans à Nogent-le-Rotrou. Victime
d’une triple fracture tibia-péronémalléole, il a été opéré et sera indisponible au moins trois mois.
Flandres
HONNEUR > Journée décisive La
journée de championnat de ce
dimanche 10 novembre aura tout
d’un tournant en division Honneur.
Cette sixième manche mettra aux
prises le leader Armentières au parcours parfait (5 matchs, 5 victoires,
22 points) à son dauphin Soissons (4
victoires, une défaite). Soissons
viendra dans le Nord pour faire sauter la banque ou repartir distancé
encore davantage. De son côté, le
quatrième de la poule, Lille
Métropole-Villeneuve-d’Ascq, recevra le troisième, Roubaix. Autant
dire qu’on devrait y voir plus clair
dimanche soir, une fois que les quatre premiers se seront rencontrés.
LILLE > Meunier au pied levé
L’équipe de Lille ayant dû faire face
à une vague importante de blessures
en première ligne en ce début de
saison, que pour le match à Cognac,
les entraîneurs Pierre Chadebech et
NOYON > 5 % de réussite ! Le
club de Noyon avait organisé au
début du mois d’octobre une initiation de rugby séduisante pour 350
enfants des classes de la ville. Les
élèves avaient pratiqué le rugby
pendant trois jours. Et puisque c’est
Momo Lelanao, l’ancien pilier du
Racing Club de France, titulaire lors
de la finale perdue contre Toulon en
1987, qui entraîne l’équipe seniors
de Noyon depuis la saison dernière,
son ami Philippe Guillard était venu
projeter son film « Le fils à Jo » au
cinéma local à tous les enfants participants à cette initiation. Un mois
après, le bilan de l’opération est
bon. Une quinzaine de ces élèves a
commencé à participer à des entraînements à l’école de rugby. Soit un
taux de réussite de 5 % pour le club.
MASSY > Soirée de présentation
du centre de formation Les responsables du centre de formation du club
de Massy organiseront, jeudi soir à la
maison du rugby, la soirée de présentation de leur structure. Comme chaque
année, un parrain a été désigné. Cette
fois, après les Marlu, Lamboley,
Bastareaud, ou Millo-Chluski, les noms
les plus connus des joueurs pro passés
à Massy, c’est le pilier de Toulon Manu
Felsina qui officiera. Le DTN JeanClaude Skrela, le maire Vincent
Delahaye et le président du conseil
général de l’Essonne Jérôme Guedj, y
feront une allocution.
JEU DE MOUVEMENT > L’association tient conférence L’association
« culture rugby de mouvement témoignages », tiendra son assemblée
générale ce samedi 9 novembre. Elle
se déroulera à l’Université de Paris VIII
Saint-Denis. Une conférence-débat y
aura lieu sur le thème : « Les enjeux de
la formation chez les jeunes ». C’est
Olivier Nier, l’entraîneur de Massy, et
Morgan Champagne, le responsable
du centre de formation massicois, qui
tiendront le micro.
Normandie
ROUEN > Avec la Matmut Rouen
vient de signer un contrat de partenariat avec le groupe Matmut. Il est
devenu le partenaire privé principal du
club de Fédérale 2 et apparaîtra sur les
maillots. Déjà engagée avec le club de
Bordeaux-Bègles (Top 14) et de Tarbes
(Pro D2), la Matmut s’était faite connaître dans le rugby plus particulièrement par son arrivée à Lyon en donnant son nom au nouveau stade.
« C’est un honneur, lorsqu’on constate
les prestigieux clubs de rugby français
que la Matmut soutient, a commenté
Marc-Antoine Troletti, le président du
Stade rouennais. Mais cet honneur
doit s’accompagner d’une forte exigence pour le club. L’exigence que
nous nous imposons doit tirer le club
vers le haut. Nous croyons dans le
potentiel du rugby à Rouen et notre
seule préoccupation doit être de bâtir,
avec l’objectif de rejoindre prochainement la Fédérale 1. »
Page coordonnée
par Guillaume CYPRIEN
[email protected]
06.03.01.16.94
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Véore XV : les cambrioleurs arrêtés par les joueurs À l’occasion de l’entraînement du 22 octobre,
à Portes-lès-Valence, deux joueurs se sont aperçus fortuitement que des personnes inconnues du club avaient pénétrées
dans les vestiaires. Prévenus discrètement, tous les équipiers regagnèrent prestement les lieux pour surprendre les intrus
qui avaient fait déjà la razzia sur les portables, portefeuilles et autres sacoches. Pris en flagrant délit, les deux délinquants
ont été maîtrisés par les joueurs eux-même. Alertées, les forces de police sont intervenues pour les prendre en charge.
2
Ovalie Sud-Est 27
Comité du Gard : 2e édition du challenge à VII Il s’agit du deuxième challenge organisé
par le comité du Gard, en collaboration avec celui de Provence. Il aura lieu le 9 novembre aux Angles avec tous
les clubs concernés par cette initiative dont la première l’an dernier avait connu un franc succès. D’ailleurs, c’est
l’équipe des Angles qui a représenté le comité de Provence au tournoi national en 2012. La volonté du comité gardois est de développer la pratique du VII chez les moins de 17 ans, en créant une Coupe du Gard cadets à VII.
MONTÉLIMAR - FÉDÉRALE 3 APRÈS AVOIR REFUSÉ LE MAINTIEN ADMINISTRATIF EN FÉDÉRALE 2,
LE CLUB DRÔMOIS SE RECONSTRUIT ET A TROUVÉ LE MORAL GRÂCE À UN BON DÉBUT DE SAISON.
UNE DESCENTE
Rugby féminin
DIJON LES GAZELLES, QUI ONT CONNU LE PLUS HAUT
NIVEAU NATIONAL, SE PÉRENNISENT À TRAVERS LEUR
ÉQUIPE DES MOINS DE 18 ANS.
FILIÈRE
COMME REMONTANT
NATURELLE
Par Bernard ROLLAND
L
Montélimar n’a pas pâti des nombreux départs à l’intersaison, bien au contraire. Avec quatre victoires en cinq matchs, l’équipe drômoise
s’annonce comme une des favorites à la première place. Photo DR
Par Sébastien FIATTE
C
ette fois, Montélimar n’a pas utilisé son joker. Maintenue
sur tapis vert en Fédérale 2 en 2012, l’Union montilienne sportive a refusé le maintien administratif proposé par la FFR à quelques jours de la fin des mutations l’été dernier et s’est résignée à descendre d’un
échelon, sort imposé par les résultats pour la deuxième
saison consécutive. Près de quatre mois plus tard, personne au
club ne le regrette. Si une relégation est souvent mal vécue, elle peut
surtout être l’occasion de rebondir. C’est ce qu’on espère dans la
Drôme. Pour l’instant, tout se passe bien. Dimanche, contre Véore,
en match en retard, Montélimar avait l’occasion de chiper la place
de leader à Saint-Etienne, battu il y a huit jours. « Au classement britannique, beaucoup d’équipes sont devant nous, prévient toutefois l’entraîneur, Bertrand Cherrier. En cinq journées, nous avons joué quat re fo i s à dom i c i le pour un seul d épl a cement , p e rd u à
Saint-Jean-de-Bournay. J’attends toujours de voir comment le groupe
évolue à l’extérieur. »
UNE RÉSERVE AU DIAPASON
Pour le moment, il se reconstruit petit à petit. Meurtri par trois
dernières saisons compliquées sur le plan sportif, il accueille les
victoires avec plaisir et soulagement. « On se rend compte que nous
vivions sur la corde raide, explique le binôme de Bertrand Cherrier,
« Fred » Courbis. Les joueurs arrivaient à saturation. Ils s’entraî-
naient dur, donnaient beaucoup, sans être payés en retour. La descente
permet de gagner des matchs, de reprendre confiance et de retrouver le sourire. Après, la Fédérale 3 n’est pas une fin en soi. » En effet, on ne parle pas encore d’accession en Fédérale 2. On y pense
peut-être mais elle n’est pas l’objectif avoué de fin de saison. Le malade est encore en convalescence et il ne veut pas trop puiser dans
ses réserves. « Le but est de se qualifier, annonce le président, Joël
Duc. On jouera la montée la saison suivante. Nous souhaitons passer un tour et on verra bien. Évidemment, si la montée se présente,
nous la prendrons. Mais il faut avoir les moyens. La saison dernière,
notre budget était un peu juste. Et on traînait des boulets. Le club se
remet d’équerre, sportivement et financièrement. »
En plus de jouer les premiers rôles dans sa poule, il peut compter
sur une équipe réserve au diapason (une seule défaite) et l’intégration d’une petite dizaine de juniors dans le groupe. Il reste
maintenant à tirer confirmer dans une poule homogène où
Montélimar partage le statut d’équipe à battre avec les Stéphanois.
« Nous n’avons pas eu un seul match facile, juge Bertrand Cherrier.
Je suis agréablement surpris par le niveau de la poule. Personne ne
se détache, les promus tournent bien. Notre début de saison reste satisfaisant. L’intersaison a été compliquée et marquée par des départs.
Mais les résultats et l’état d’esprit des joueurs sont bons. Ils ont envie de travailler. L’ambiance est au beau fixe. C’est une bonne chose
de repartir sur des bases saines, avec plus de transparence. » Et
c’est peut-être le meilleur moyen pour briller à nouveau bientôt au
niveau supérieur. ■
ors de la création des Gazelles, le club de rugby féminin
de Dijon, une section cadette avait été constituée, en association avec Chalon-sur-Saône. Les efforts du président Jacques Blanc pour la développer se sont avérés
payants et, depuis trois ans, cette section est autonome,
ses effectifs augmentent régulièrement et c’est aujourd’hui
une vingtaine de jeunes filles qui évoluent sous les couleurs du Rugby
féminin Dijon Bourgogne (RFDB). Cela permet d’avoir une équipe à
12 performante, avec un banc consistant, et d’aligner deux équipes
lors des tournois ou championnats de VII. Michel Roze et Arthur
Mirepoix, qui entraînent cette section des moins de
1 8 a ns d e p u i s
trois saisons, rempilent avec plaisir pour une quat r i è m e.
Il s
inculquent avec
bonheur les valeurs du rugby à
des filles qui ne demandent qu’à apprendre. Ces valeurs passent par
le respect et chaque année, ils sont heureux de voir un groupe se
former, des amitiés se lier, un esprit de compétition se développer. Les
filles ont la rage de vaincre. Elles arrivent chaque année à se hisser
jusqu’en quart de finale du championnat de France à 12 ou à VII.
MARQUER LES ESPRITS
Les entraîneurs travaillent de plus en plus en lien avec les séniors et,
pour cette saison, ils ont prévu un programme en fonction du Centre
régional d’entraînement et de formation (Cref) qui amène chaque
année une dizaine de filles. L’objectif est de progresser encore et encore et de marquer les esprits. De plus, le club a l’intention d’intensifier les matchs amicaux avec des plus gros clubs comme Bourgoin
ou le Lou pour aguerrir les filles et permettre de développer l’image
du rugby féminin, notamment auprès d’un public encore très orienté sur la pratique masculine, probablement par manque de connaissance. Enfin, pour cette saison, le club a le plaisir d’accueillir Lydia
Roué, une joueuse senior, présente pour étoffer le staff des cadettes. En effet, titulaire du brevet d’Etat rugby, elle entraîne déjà les
joueuses de la section rugby du Cref et apportera une approche technique essentielle au développement de cette section. Elle fera cette
f o r m a t i o n d a ns l e c a d r e d ’u n d i p l ô m e d ’É ta t ( D EJEPS )
« Perfectionnement mention rugby à XV ». ■
Tour d’ovalie
Alpes
LE TOUVET-PONTCHARRA >
Rebâtir Cela faisait plus de dix ans
qu’il n’y avait plus de juniors au club.
Le travail de fond entrepris depuis
cinq ans a fini par payer. Cette saison,
les Rouge et Noir ont toutes les catégories et sans entente. Redescendu
en poule de Première-Deuxième
Séries, les dirigeants sont en train de
restructurere le club. L’objectif sportif
donné aux coachs Jean-Eudes Berruet
et Guillaume Perrin est de former un
groupe qui prenne plaisir à jouer.
COMITÉ > Les deux Grésivaudan
En Isère, il y a deux clubs différents
dont le nom est le même. Le RC
Grésivaudan se situe sur la rive droite
de l’Isère et son siège est à Biviers. Le
CS Grésivaudan-Belledonne se situe
sur la rive gauche et son siège est à
Brignoud. Cette saison, les deux clubs
sont en Promotion Honneur.
RC GRÉSIVAUDAN > Le petit qui
monte La seule défaite du club en
championnat la saison dernière a été
la finale alpine de Première Série contre La Ravoire. contre La Ravoire. Le
club est monté en Promotion Honneur
et, à ce jour, il compte cinq victoires
pour autant de matchs. Leader de la
poule, il est talonné par son voisin
Grésivaudan- Belledonne. Le directeur
sportif, Jean-François Mazzilli, les
entraîneurs
Jerôme
Mendes,
Emmanuel Larizza, Nicolas Screaut,
Sylvain Arribert et Olivier Giroux, le
préparateur physique Tristan Perdrix
ne visent que le maintien afin de consolider les bases.
Bourgogne
MÂCON > La bonne année Suite
au faux pas en ouverture à Annecy
(14-10), l’AS mâconnaise (Fédérale
1, poule 2) n’a pas tardé à remettre
les pendules à l’heure. En étant premiers indiscutables de cette rude
poule du Sud-Est, les Saône-etLoiriens se rendront à Aix-enProvence mi-novembre pour confirmer, chez le deuxième, leurs ambitions. Monté en Fédérale 1 en 2010,
le club cher au président Piguet n’a
cessé de progresser. Deux fois sortis
en huitièmes de finale, le pragmatisme du coach Jean-Henri Tubert
devrait permettre cette saison, si
l’occasion se présente, de se rapprocher du Graal. Une première division
côtoyée par le club préfectoral en
1987, qui accueillait à l’époque,
entre autres, le Biarritz de Blanco,
Dax ou Montpellier.
CENTRE VAR > Nicolas Fabre président Né de la fusion du Rugby Centre
Var et du Rugby Association des Maures, le Rugby Centre Var les Maures (RCV)
avance résolument. Comme le souligne son nouveau président Nicolas Fabre,
« une nouvelle équipe de bénévoles s’est mise en place afin de non seulement
reconduire les grandes manifestations mais aussi d’améliorer les points faibles
afin d’inscrire le club dans la pérennité. Des moins de 7 ans aux juniors, nous
sommes présents dans toutes les tranches d’âges au niveau de la formation et
nous pouvons utiliser le tout nouveau stade du Cannet-des-Maures et le stade
Pasteur du Luc-en-Provence sans oublier les seniors ». Engagé en TroisièmeQuatrième Séries Côte d’Azur, le RCV a démarré son championnat sur les chapeaux de roues en allant gagner chez son voisin Brignoles (10-22), puis en
accueillant Ollioules (27-8). Du travail reste néanmoins à faire après la dernière
rencontre qui a vu le RCV chuter lourdement devant son public (5-36), lors de la
venue de Porto-Vecchio. Ils vont se reprendre. C’est sûr.
COUPE DE LA FÉDÉRATION > La
Bourgogne face à la DrômeArdèche Le dimanche 10 novembre,
la sélection fédérale rencontrera à
Arnas (69), pour le compte de la
Coupe de la Fédération, son homologue de Drôme-Ardèche. Les
Bourguignons, habitués de la phase
finale, ne galvaudent pas cette compétition. Même si le manager Fabien
Guillot a dû faire face à de nombreuses blessures, notamment celle du
capitaine emblématique Grégory
Trotignon, ils feront le maximum
pour passer ce premier tour.
place de finaliste et un titre de
champion, il faut poursuivre dans la
même grande voie avec PierreFrançois Bergé (élu responsable) et
Stéphane Aureille (manager), assisté sur le terrain de Patrick Pézery,
Alain Oddo et Sébastien Bégnis.
Chez les moins de 26 ans territoriaux, Jean-Claude Alibert a été élu
responsable avec Dominique Batby
comme manager général assisté de
Didier Botto et Christophe Milaret.
Ce groupe a bien démarré en prenant le dessus au Pradet (26-20) de
son homologue provençal. Les
joueurs étaient issus des clubs du
Canton, Monaco, Menton, SaintLaurent-du-Var, Sanary-sur-Mer et
Corse 83 (Toulon).
Côte d’Azur
Drôme-Ardèche
COMITÉ > Un pôle élite senior
dynamisé Sous la houlette d’Alain
Rinaldi avec la bénédiction d’Henri
Mondino, le pôle élite senior du
comité territorial a retrouvé force et
vigueur au sein des deux sélections,
qu’elles soient fédérale ou des
moins de 26 ans pour les territoriaux. Pour les fédéraux, après une
COMITÉ > Patrick Carré honoré
C’est avec beaucoup de plaisir que
nous avons appris que le secrétaire
général du comité Drôme-Ardèche
avait été retenu pour recevoir la
« Palme d’or » du bénévolat, de
même que le président de la FFR
Pierre Camou. Une distinction
amplement méritée pour un homme
qui réalise un travail remarquable au
secrétariat général du comité.
AUBENAS-VALS > Nicolas
Helmer gravement blessé La rencontre de championnat de Fédérale 1
Aubenas-Vals - Chambéry a bien
failli tourner au drame. À la suite
d’une agression (23e), le demi de
mêlée local Nicolas Helmer devait
s’effondrer respiration coupée ayant
avalé sa langue. La promptitude des
secours, notamment des soigneurs
locaux, ont permis d’éviter de justesse l’irréparable. Évacuer par la
voiture des sapeurs-pompiers avec
le renfort du Smur, Nicolas Helmer
devait être dirigé sur l’hôpital local.
Aux dernières nouvelles, le blessé,
qui a quitté l’hôpital, va beaucoup
mieux. Quant au match, il devait
reprendre après une interruption
d’une demi-heure, les Savoyards
évoluant alors en infériorité numérique durant près d’une heure (carton
rouge pour le coupable du mauvais
geste). Il faut rendre hommage aux
joueurs des deux équipes et à la
clairvoyance du corps arbitral qui,
dans ce contexte difficile, surent
garder leur sang-froid, la rencontre
ayant été le reste du temps agréable
à suivre et d’une correction parfaite.
Lyonnais
COMITÉ > En deuil Christian
Acquistapace, vice-président du
comité du Lyonnais, est décédé à
l’âge de 65 ans des suites d’une longue maladie. Il s’est éteint dans la
nuit de mardi à mercredi dernier. Ses
funérailles ont eu lieu samedi matin
à Viriat (Ain). Troisième ligne au FC
Lyon, Bron et Rillieux-la-Pape, il
avait également été président de
Villars-les-Dombes. Le SAL SaintPriest a également été touché par un
drame dans la même nuit. Le jeune
talonneur, Ryan Duport, évoluant en
moins de 19 ans, est décédé dans un
accident de la circulation. Toute la
rédaction de Midi Olympique présente ses sincères condoléances à
leurs familles et à leurs proches.
PÉLUSSIN > Nouveau terrain En
Groupe C, le RC Pilat a conquis sa
première victoire de la saison le
dimanche 27 octobre sur le terrain
de Lhuis. Le club de la Loire espère
enchaîné une deuxième victoire le
10 novembre contre Monistrol-surLoire, dernier de la poule avec quatre défaites et surtout, quinze petits
points marqués. Le club a résolu ses
problèmes de terrain et jouent et
s’entraînent depuis cet été à Agnin,
à quelques kilomètres à l’est de
Salaise-sur-Sanne.
TARARE > Objectif qualification
Pour sa deuxième saison consécutive en Honneur, Tarare espère jouer
la qualification. Actuellement
sixième de sa poule, avec deux victoires et deux défaites, les
Rhodaniens sont dans les clous.
« Nous avons affronté les trois
monstres de la poule - Rillieux, Le
Teil et Vizille - lors des trois premières journées », rappelle le président,
Bernard Lathuillière. Les joueurs de
Bruno Mousset et Olivier Fraizier
disputeront les deux prochains
matchs à domicile, face à SaintGenis-Laval et Vif-Monestier.
Provence
AIX-EN-PROVENCE > Policiers
et pompiers honorent leurs « frères d’armes » Il s’agit d’une rencontre amicale qui aura lieu ce mercredi à Aix-en-Provence concoctée
par la section départementale de
rugby des pompiers du SDIS 13 et
les policiers de la FSPF 13. Ces deux
entités mélangées affronteront la
sélection Ligue Méditerranée de la
Police nationale. Une initiative pour
rendre hommage aux « frères
d’armes » disparus en service. L’an
dernier déjà, ils s’étaient retrouvés
pour une journée à graver dans les
mémoires.
MANOSQUE > L’école de rugby
au Stade de France Ils avaient
prévu depuis longtemps ce déplacement les dirigeants de Manosque.
Ayant récolté des fonds grâce à
diverses actions, les jeunes de de
l’école de rugby vont assister à la
rencontre de la tournée d’automne
France - Nouvelle-Zélande
le
16 novembre au Stade de France.
Page coordonnée
par Francis LARRIBE
[email protected]
06.11.19.50.81
28 Ovalie Centre Sud
Montauban : match pour la fondation Ferrasse Le vendredi 8 novembre, à 19 h 30,
l’USM, leader de la Fédérale 1, affrontera dans un match amical une sélection des clubs de Fédérale de Tarn-etGaronne (Valence-d’Agen, Castelsarrasin, RC montalbanais, Nègrepelisse). Sous l’égide du Rotary 82, le montant total de la recette de la bourriche sera versé à la Fondation Albert-Ferrasse dont Serge Gros, membre du
comité directeur de la FFR, est le digne représentant à Montauban.
57
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
éducateurs en formation
La commission formation du Tarn-et-Garonne peut être légitimement
satisfaite. Le travail entrepris au cours des années précédentes porte maintenant ses fruits puisqu’au dernier
recensement le comité comptabilise cinquante-sept éducateurs en formation. Les responsables se font un plaisir
de voir de plus en plus de femmes solliciter ces formations d’éducateurs. Ce chiffre sera certainement commenté lors de la prochaine assemblée générale du comité départemental.
SUPER CHALLENGE DE FRANCE - MIDI OLYMPIQUE LE 10 NOVEMBRE, LE STADE TOULOUSAIN ORGANISE
LA PREMIÈRE ETAPE DU SUPER CHALLENGE DE FRANCE. LA SUCCESSION DE L’ASM EST OUVERTE.
PREMIÈRE MESSE
Rugby féminin
FANNY HORTA - CENTRE ET CAPITAINE DE PERPIGNAN
SANS BÉNÉFICIER D’UN STATUT PRO, LA CATALANE VA
CÔTOYER QUOTIDIENNEMENT LE CNR DE MARCOUSSIS.
NOUVELLE
À TOULOUSE VIE
S
D
Par Didier NAVARRE
imanche 10 novembre, le complexe des Sept-Deniers ainsi
que les t errains du
Toulouse OAC et de Blagnac
vont vivre au rythme du traditionnel tournoi minimes
Robert-Labatut. Une épreuve très prisée
puisque c’est la première étape du Super
Challenge de France -Midi Olympique dont
la grande finale est programmée, cette année, à Agen, les 7 et 8 juin.
Mais avant de songer à cette apothéose dans
le Lot-et Garonnne et à la succession de
l’AS monferrandaise, vainqueur de l’édition 2013, il faudra composter le billet qualificatif qui passe par le tournoi du Stade
toulousain, ce week-end, Toulon les 18 et
19 janvier, Béziers les 12 et 13 avril, Orthez,
Clermont-Ferrand les 19 et 20 avril et Brive
le 1er mai. Chaque tournoi délivrera trois
places qualificatives pour le grand rendezvous agenais. Pour l’heure, une seule équipe
est qualifiée, celle du SU Agen en tant que
club organisateur. Les autres prétendants
devront sportivement faire leurs preuves.
QUI SUCCÈDERA À BAYONNE ?
Dimanche, vingt-quatre équipes sont engagées au sein du tournoi du Stade toulousain. La saison écoulée, c’est l’Aviron bayonnais qui avait créé une belle surprise en
s’imposant devant le club organisateur. Le
score final s’était conclu sur une parité de
5 à 5. Or, c’est un carton jaune infligé dans
la matinée à un jeune Stadiste qui avait fait
pencher favorablement la balance pour les
Basques. Ces derniers viennent remettre
leur trophée en jeu et seront dans une poule
composée de La Seyne-sur-Mer,Villefranchede-Lauragais et les Haut-Garonnais du
Canton-Nord. Une phase de classement où
la défaite est pour ainsi dire interdite puisque seuls les premiers de chaque poule
L’an dernier, ce sont les Clermontois qui s’étaient imposés dans le Super Challenge de FranceMidi Olympique. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia
peuvent ensuite prétendre à la victoire dans
le tournoi.
Une épreuve que convoite par la force des
choses, le club organisateur sentimentalement très attaché à ce challenge des moins
de 15 ans. Les formations de Narbonne,
Toulon, Perpignan, du Racing-Metro - finaliste du dernier tournoi de Montauban peuvent également prétendré au succès.
Selon, la philosophie du Super Challenge
de France-Midi Olympique, son président
Gérard Tugas fait de l’esprit la première
vertu de cette compétition, plus que le résultat sportif. « Nous tenons tout d’abord, à
ce que les équipes aient un comportement
exemplaire. Nous ne tolérerons pas les mauvais gestes, les remarques à l’encontre de l’ar-
bitre. Sur la discipline, nous serons fermes.
Nous ne pouvons pas tolérer le moindre
écart. » Les équipes sont prévenues. Jouez
maintenant ! ■
LES POULES DU ROBERT-LABATUT
Poule A > Bayonne, La Seyne-sur-Mer,
Villefranche-de-Lauragais, Canton Nord.
Poule B > Perpignan, Aix-en-Provence, Blagnac,
Vainqueur du tournoi de Marcq-en Barœul.
Poule C > Toulon, Narbonne, Tournefeuille,
Marcq-en Baroeil.
Poule D > Agen, Colomiers, Castanet, Paris UC.
Poule E > Toulouse, Dax, comité départemental
31, Castelsarrasin.
Poule F > Racing-Metro, Montauban, Balma,
Nice.
Par Alain BONNERIEZ
i ce n’est pas une révolution, c’est tout de même un pas en
avant. En effet, faute de vouloir valoriser le Top 10, la
Fédération s’ouvre en revanche de plus en plus au rugby
à VII. La preuve avec la nouvelle vie qui attend, dès ce
mois-ci à Marcoussis, la trois-quarts centre internationale
et capitaine de l’Usap Fanny Horta (26 ans), qui partagera une partie de son quotidien avec les professionnels de l’autre sexe.
L’objectif ? Optimiser sa préparation tant technique que physique
en vue des prochains jeux Olympiques de Rio en 2016, aux côtés
d’une autre internationale de l’équipe de Bordeaux, Rose Tomas.
« Même si nous nous entraînons aussi régulièrement et sérieusement que
des professionnels, nous sommes et restons amateurs. Le fait de monter sur Paris
et de me rapprocher de Marcoussis répond
à une démarche individuelle et personnelle
afin d’avoir la possibilité de m’entraîner
dans les meilleures conditions tout en finalisant mes études. La Fédération a répondu favorablement à ma demande afin
de m’accompagner dans mon projet sportif et professionnel par le biais d’une aide
qui existe déjà. » Une bourse d’aide aux
Sportifs de Haut Niveau attribuée par le
ministère de la jeunesse et des sports, qui
lui permettra notamment de poursuivre
en parallèle ses études d’infirmière.
PAS LOGÉE SUR PLACE
Donc pas professionnelle, mais dans l’investissement journalier ça y
ressemble fortement. Cela-dit, si la FFR lui permet de bénéficier de
toutes les infrastructures de Marcoussis, pas question pour autant
de loger sur place. À ce jour, seuls les garçons y séjournent, et la
Catalane devra se trouver un appartement à proximité. « Cette volonté prouve que Fanny est extrêmement motivée par le fait de porter le maillot
tricolore, et ça honore tout le rugby féminin, rajoute le sélectionneur
national à VII, David Courteix. La Fédération se devait de répondre
favorablement à cette volonté, mais nous souhaitons avant tout l’accompagner dans ses études universitaires. Car jusqu’à preuve du contraire le rugby, chez les filles, ne rapporte pas d’argent, et c’est donc
secondaire. Pour l’heure, il n’est pas question de se projeter sur une
structure féminine mais nous espérons après les J. O. de 2016, embrayer
sur 2020, puis 2024 et ainsi de suite pour promouvoir le VII ! » Le combat pour leur reconnaissance dans le rugby en France, n’est visiblement pas terminé pour les filles. ■
Tour d’ovalie
Auvergne
LES ANCIZES > Deux sélectionnés avec les moins de 26 ans Le
club des Ancizes a organisé avec succès la rencontre du Challenge des
comités entre l’Auvergne et le Centre.
Les Auvergnats se sont imposés (4120) avec le bonus. Les dirigeants
locaux étaient particulièrement satisfaits d’avoir deux joueurs retenus :
Gaël Colin et Sébastien Dolago qui
ont participé à cette belle victoire.
MOINS DE 26 ANS > Le manager
satisfait Cette année, le comité a
décidé de muscler cette sélection des
moins de 26 ans. Des stages sont
désormais organisés de façon à rendre cette équipe compétitive.
Dimanche, aux Ancizes, les jeunes
Auvergnats ont fait une entame victorieuse face au Centre (41-20). Une
prestation qui a ravi le manager
Patrick Boucheix. « Les joueurs nous
ont agréablement surpris. Ils ont
adhéré au projet de jeu. C’est en toute
logique qu’ils se sont imposés. De
plus, en marquant six essais, nous
avons pris le bonus offensif. » Une
victoire à cinq points qui met les
Auvergnats en position favorable pour
le déplacement en Bretagne le
15 décembre prochain.
ROMAGNAT > Saison de transition pour les filles Après six journées, le bilan des Romagnatoises est
dans l’ensemble acceptable au sein
de l’Armelle-Auclair avec trois victoires (Tarbes, Lyon, Gennevilliers) pour
trois défaites (Fonsorbes, Bayonne et
Chilly-Mazarin). « C’est une année de
transition, témoigne Annick Hayraud
la manager. Il n’y a pas de descente et
pas de pression du résultat. Nous
sommes en train de reconstruire un
groupe. »
Languedoc
MOINS DE 26 ANS > Voyageurs
victorieux À Pont-de-Claix, lors de la
première journée du Challenge des
comités, la sélection régionale des
moins de 26 ans a réussi une entame
idéale. Elle s’est imposée sur le score
de 37 à 0 à la faveur de cinq essais de
Catalan, Esclarmonde, Bons, Gras et
Infante. Maxime Infante, le buteur de
Montréal-d’Aude, a inscrit la bagatelle de douze points. Les
Languedociens recevront le Lyonnais
le 15 décembre et peuvent prétendre
à la qualification aux quarts de finale.
PÉZENAS > Sursaut espéré
Relégué la saison passée en
Fédérale 3, le Stade piscénois est
actuellement en souffrance sportive.
Après cinq journées, ils occupent
l’avant-dernière place au classement
de la poule. Des résultats pas très
flatteurs qui ont une explication logique selon le président Jean-Claude
Carayon : « Nous avons un effectif
décimé
par
les
blessures.
Actuellement, nous jouons avec un
pack de 20 ans de moyenne d’âge.
J’ai confiance en ce groupe. Nous
espérons tous un sursaut. » Lors des
prochains rendez-vous, les Piscénois
n’auront pas le droit à l’erreur lors des
réceptions de la Vallée du Girou et de
Muret.
CARNET NOIR > André Deleidi
n’est plus Le rugby languedocien
vient de perdre un grand serviteur et
ami. André Deleidi s’est éteint. Dans
le monde de l’Ovalie, il a été un excellent secrétaire général au sein de
l’US Montauban lorsque ce dernier a
conquis le titre en 1967. Retiré à
Narbonne, il a servi avec succès le
RCN dans les années 70. Il était res-
CÔTE VERMEILLE > ROFES SÉLECTIONNÉ AVEC L’ESPAGNE
L’ancien talonneur de Bordeaux-Bègles et fer de lance depuis cette saison
des Vert et Blanc, Fabien Rofes, vient de rejoindre la sélection nationale
espagnole pour une tournée qui est prévue au Chili et au Paraguay. Une
belle récompense pour ce joueur de talent.
ponsable de la Nationale B quand elle
a remporté le titre de champion de
France aux dépens de Tulle en 1979.
Ami de Francis Sénégas, ce dernier lui
confia le secrétariat du comité de
1984 à 2000. Midi Olympique s’associe à la peine de la famille et présente
ses plus sincères condoléances.
Limousin
TULLE > Sébastien Papon, le
retour Lors de la venue de
Montauban, l’ouvreur du Sporting,
Sébastien Papon, a effectué son
grand retour au sein de l’équipe
fanion après une longue période de
convalescence. L’ouvreur tulliste s’est
illustré en inscrivant, en l’espace de
vingt-trois minutes, la bagatelle de
quinze points (trois pénalités, deux
drop-goals). Une bonne rentrée pour
Sébastien Papon mais, au final, c’est
Montauban qui s’est imposé 35 à 15.
ISLE-SUR-VIENNE > Du changement au sein du staff Pour son
retour au sein du deuxième échelon
fédéral, l’équipe fanion est à la peine
(six matchs, six défaites, quatre
points au classement). Des résultats
qui ont eu des conséquences sur la
vie du groupe. Ainsi, Antony Dumas a
démissionné de sa fonction d’entraîneur. Son remplaçant, c’est Jonathan
Août. Solidaire d’Antony Dumas,
l’entraîneur de l’équipe réserve,
Bruno Santonastaso a décidé de quitter ses fonctions. C’est Romain Paris
qui prend en charge l’équipe B.
SAINT-PRIVAT > Les moins de
13 ans en verve Les moins de 13 ans
de Saint-Privat se sont illustrés lors
du tournoi François-Lagarde de
Lacapelle-Marival. Vingt équipes des
départements de Corrèez et du Lot y
participaient. Ce trophée, les jeunes
du SPAUR l’avaient déjà remporté
en 2010 et 2011.
Midi-Pyrénées
CD 82 > Assemblée générale à
Finhan L’AG aura lieu le lundi
18 novembre à Finhan en soirée. Tous
les clubs du Tarn-et-Garonne sont
tenus d’être présents. Les différents
rapports seront lus et feront l’objet
d’un vote. Un débat pourra ensuite
s’instaurer afin que les problématiques actuelles puissent être résolues.
CAUSSADE > Laurent, le fidèle Si
la jeune équipe des entraîneurs
Christophe Chauderon et Sébastien
Soldan fait un début de saison hésitant, elle est tirée vers le haut par le
demi de mêlée Laurent Macagno,
35 ans, au club depuis l’école de
rugby. Il n’hésite pas à mettre sa riche
expérience et son vécu auprès de ses
jeunes coéquipiers de l’USC. Bravo
Laurent !
MAZAMET > De l’optimisme C’est
face à l’Étoile catalane (victoire 1816) à Argelès que les Mazamétains
ont touché leurs premiers dividendes
à l’extérieur. Avec quatre victoires en
six rencontres, le bilan tarnais est très
satisfaisant. Ce dernier pourrait
s’améliorer puisque les Tarnais vont
recevoir successivement AvignonLe Pontet et Leucate.
peut accéder à la phase éliminatoire
à la condition de s’imposer le
15 décembre face à la Côte
d’Argent.
RABASTEN-SUR-TARN > Père et
fils Éric Goze, le manager du groupe
seniors, a toujours une licence en tant
que joueur. Il a un souhait, celui de
jouer avec ses fils. Le cadet Teddy a
fait des débuts remarqués en équipe
fanion face à Villemur. L’aîné, Charles
est licencié à Albi et possède une
licence en tutorat à Rabastens. Si Éric
venait à jouer avec ses fils, c’est
Sophie la maman qui serait particulièrement comblée.
TROUILLAS > Le nouveau stade
André-Sanac Quelques semaines
après avoir baptisé le complexe de la
pleine des jeux « stade André-Sanac »,
bis repetita pour le stade municipal de
son village il y a quinze jours.
Décidément, le « Sire de Trouillas »,
ancien capitaine de l’Usap, champion
de France en 1955 reste une légende
vivante en Roussillon.
S A I N T - G A U D E N S
> Délocalisation perdante Depuis
l’été dernier, Saint-Gaudens a fait un
rapprochement avec Luchon. À cette
occasion, la réception de Pont-Long
s’est effectuée sur la pelouse de la
« Reine des Pyrénées ». Cette délocalisation s’est avérée infructueuse
pour les hommes du président
Forgeois. Ils se sont inclinés face au
dernier finaliste du championnat de
France Honneur (25-12). Une défaite
qui ne remet pas en cause leurs ambitions de qualification.
CHALLENGE DES COMITÉS > La
preuve par six À Cholet, l’équipe
des moins de 26 ans a fait honneur à
son titre de champion de France.
Opposés à la sélection du Pays-dela-Loire, les Midi-Pyrénéens se sont
largement imposés sur le score de
40 à 8. Six essais ont été inscrits par
Pierre Marfaing (triplé), Jonathan
Escolano, Alexandre Beyne et
Romain Sanchez, Arnaud Faucon
ayant inscrit cinq transformations.
Fort de cette victoire, Midi-Pyrénées
Pays catalan
FÉDÉRALES > L’heure des stats
Avant de reprendre la compétition le
week-end du 16 et 17 novembre, de
nombreux joueurs se sont distingués
soit au pied, soit à la main. Voici le
classement des trois premiers principaux concernés dans chaque
domaine. Buteurs : 1er Massuet
(Le Boulou, 81 pts), 2e Roigt (Argeles,
65 pts), 3e Charcos (Prades, 62 pts).
Marqueurs : Pujol (Prades, 6 essais),
Bise et Sangenes (Salanque,
4 essais).
SALANQUE > Carton plein ! Si, à
ce jour, l’équipe première du tandem
Perez-Porcu crève l’écran avec six victoires à son compteur, en autant de
matchs disputés, l’équipe réserve
n’est pas mal non plus, avec une
seule défaite enregistrée. Et comme
l’exemple vient d’en haut, les juniors,
cadets et minimes sont eux aussi
invaincus en Ufolep ! Qui dit mieux ?
Page coordonnée
par Didier NAVARRE
[email protected]
06.13.72.34.08
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Langon : dégâts à l’avant Le pack girondin a subi des pertes. Frédéric Lestrade a été sérieusement
blessé à un genou ; à cause d’une cheville douloureuse, Vincent Violle pourrait être amené à mettre un terme à
sa carrière ; Judicaël Baquet souffrait d’une blessure musculaire à un mollet ; Benjamin Garcia a été victime
d’une plaie profonde au visage et Mathieu Badel a reçu un carton rouge. La trêve survient donc à point nommé
pour recharger quelques accus et soigner les blessés avant une reprise en fanfare chez le leader montalbanais.
125
Ovalie Grand Ouest 29
arbitres en Armagnac-Bigorre Le comité est en pointe avec quelque cent vingt-cinq sifflets confirmés ou en formation. Les jeunes ne sont pas oubliés. Cette année, c’est Florian Boyrie qui représentera le comité
au concours du jeune arbitre. On a vu Benjamin Apat donner le coup d’envoi de Tarbes - Colomiers dans le cadre
de la journée de l’arbitrage. Frédéric Ibos, lui, se rappellera de cette journée où juge de touche, il est entré au
centre du match Bagnères-de-Bigorre - Blagnac (Fédérale 1) pour suppléer Thierry Mallet qui s’était blessé.
PAYS-DE-LA-LOIRE - LE COMITÉ LIGÉRIEN, PRÉSIDÉ PAR ALAIN GRIPON, COOPÈRE AVEC LA FÉDÉRATION BURUNDAISE
À UN PLAN DE FORMATION. LE CADRE TECHNIQUE THIERRY GATINEAU EST CHARGÉ DE MISSION EN AFRIQUE.
DES BORDS DE LOIRE
Rugby féminin
TORHA BALDÉ - VICE-CAPITAINE DE BRUGES-BLANQUEFORT PUR PRODUIT DE LA FILIÈRE CADETTES DE L’ESBB,
LA JEUNE INTERNATIONALE A TOUT D’UNE GRANDE.
UN COQ
AU BURUNDI SUR LE CŒUR
D
À
Par Gérard PIFFETEAU
[email protected]
’une certaine manière, en termes de population et de superficie, les Pays-de-la-Loire
et… le Burundi sont (presque) semblables. Par conséquent, que le comité territorial soit porteur d’un projet en collaboration
avec la Fédération burundaise de rugby
n’apparaît pas comme une incongruité. Pour
comprendre l’intérêt du séjour d’une semaine à Bujumbura du cadre technique ligérien Thierry Gatineau, il faut intégrer
quelques notions contextuelles et historiques. Derrière la locomotive kenyane, les
nations de l’Afrique de l’Est, l’Ouganda notamment, progressent très vite en matière
de rugby. Il est important que le Burundi
profite de cet essor car l’émergence de ce
sport apporterait une contribution à la reconstruction et à la stabilité de ce pays en
situation de post-conflit.
UN GRAND TOURNOI INTERSCOLAIRES
Les faits le prouvent : le rugby se popularise
au Burundi. Actuellement, il existe six clubs
en première division, huit en seconde division et plusieurs prétendent à s’inscrire
dans le championnat la saison prochaine.
Des écoles de rugby existent aussi dans le
pays (trois à Bujumbura, la capitale, une à
Kayanza, une à Gitega et une à Bubanza).
De plus, un tournoi interscolaire national
est organisé chaque année en partenariat
avec la région des Pays-de-la-Loire. Chaque
édition a rassemblé un nombre exceptionnel d’étudiants autour du ballon ovale. La mission de Thierry Gatineau avait donc pour
objectif prioritaire de former des professeurs d’EPS à la pratique de l’activité rugby dans tous les établissements scolaires
du Burundi. « Douze provinces sur dix-sept
étaient représentées, se réjouit Thierry
Gatineau. C’est très positif. Comme la participation très active des profs sur toute la se-
Les trente-deux stagiaires burundais ont reçu la formation à la pratique de l’activité rugby dispensée par Thierry Gatineau, conseiller technique des Pays-de-la-Loire.
maine. J’ai été impressionné par l’enthousiasme que suscite la pratique du rugby. Mon
séjour de dix jours comprenait six jours à
Bujumbura consacrés à la formation des profs
d’EPS, et des interventions très suivies dans
différents quartiers de la ville. Le projet est de
les élargir à tout le pays. »
Thierry Gatineau doit retourner au Burundi
en mai prochain car la finalité du projet
consiste à l’organisation d’un grand tournoi interscolaires dans la capitale rassemblant des centaines de jeunes. Il est aussi
question de visiter des établissements scolaires à l’intérieur du pays pour établir un
état des lieux plus précis. Le technicien est
cependant confronté au manque de matériel pédagogique et notamment de ballons,
en nombre insuffisant. Ce constat ne doit
pas être un frein au franchissement de la
première étape, celle de la démocratisation.
« Nous devons ouvrir l’accès à cette activité
à une part importante de la population », diton du côté de la Fédération burundaise.
L’intérêt suscité par ce sport se trouve également sur le bord du terrain. Le public
nombreux, observant ses pères ou grands frères pratiquer ce sport avec passion, est aussi un indicateur non négligeable de l’engouement suscité par le rugby. « La Fédération
locale ne peut pas rester sourde à tous ces
signaux et elle doit se préparer à un afflux
important de pratiquants. »
Pour aider à la réussite de cet ambitieux
projet, Thierry Gatineau, envoyé spécial du
comité ligérien, assure le suivi et les évaluations à distance avec le président de la
Fédération (Oscar Nduwimana), le DTN et
le responsable du développement. Le Burundi
ne veut pas manquer le train du rugby qui
traverse l’Afrique. ■
l’heure d’un rugby féminin hétérogène que l’on décrète fragile, le modèle fabriqué par l’ES BrugesBlanquefort entretient l’espoir d’un avenir paisible. 75 %
de l’effectif seniors du club de la banlieue bordelaise
sont issus des cadettes. Mais cette année, Thierry
Cléton (le président), Frédéric Diéval (le responsable sportif du secteur féminin) et les acteurs de l’ESBB ont voulu
aller plus loin en créant une section moins de 15 ans, intégrée à
l’école de rugby. « Le projet n’a qu’un seul but, pérenniser la structure, précise Frédéric Diéval. Et assurer l’avenir de l’équipe seniors
qui évoluera en Fédérale 1 la saison prochaine. Nous sommes fiers de
ce que nous faisons. »
Cette dynamique, qui porte un club dont le passé s’est inscrit parmi
les grands, est joliment symbolisée par la jeune vice-capitaine Torha
Baldé. Internationale des moins de 20 ans, cette excellente numéro 8 ou pilier (là où se dessine son avenir) a été très sollicitée mais
elle a fait le choix de renoncer, pour l’instant, à l’appel de clubs du haut
niveau. Par amour des siens : « À Bruges, je me suis trouvée des copines qui sont devenues mes meilleures amies et qui le resteront longtemps. Je n’imaginais pas trouver dans le rugby ce que j’y ai découvert,
une seconde famille. Nos deux entraîneurs en sont les papas et les anciennes nos mamans. J’ai du mal à quitter Bruges et monter à Paris pour ne
jouer qu’au rugby, ce n’est pas possible. Je dois aussi penser à mon avenir
professionnel. »
PLUS QU’UNE PASSADE
Depuis sa découverte « par pur hasard », en UNSS il y a cinq ans, et que
la regrettée Calou Deguin l’a convaincue d’essayer le rugby avec « ses » cadettes, Torha Baldé, d’abord danseuse
et cavalière, fait des rêves colorés de
bleu. « J’ai eu la chance de vivre l’équipe
de France avec les moins de 20 ans après
trois ans de rugby. J’ai eu du mal à réaliser jusqu’à la Marseillaise. J’ai
envie de goûter encore à ce bonheur chez les grandes. J’ai cette ambition. » Elle attend son heure en travaillant sa polyvalence tout en
précisant : « Pour moi, jouer au poste de 8 est un challenge permanent.
Je n’ai pas droit à l’erreur et je dois être exemplaire pour les autres. »
La famille Baldé, très foot, est fière de sa fille. Les parents croyaient
à une passade, pensez donc, Torha a chanté la Marseillaise un coq sur
le cœur. Et si ce n’était que le début de l’histoire ? G. P. ■
Tour d’Ovalie
Armagnac-Bigorre
SAINT-LARY > Un ancien de marque Plus de cent quarante anciens du
Club olympique Saint-Lary ont répondu à l’invitation à la journée des
retrouvailles, à l’occasion du match
Saint-Lary - Nord-Béarn. Jean-Henri
Mir, maire du village, avait là une
double casquette et c’est lui qui a
honoré un autre grand ancien, Pierre
Baqué, en lui remettant la médaille
de reconnaissance du club. Capitaine
du Cos en Groupe B, après avoir porté
les couleurs du Stadoceste tarbais,
Pierre Baqué, toujours proche du
rugby, tient la table de marque. La
belle victoire des Rouge et Bleu, avec
bonus offensif, a ravi les anciens.
FLEURANCE > Offensif Après avoir
largement remporté le derby du Gers
sur le terrain de L’Isle-Jourdain, les
Fleurantins ont éprouvé du mal à
revenir sur terre et donc, à se détacher des Béarnais d’Aramits-Asasp,
pourtant mal classés (19-6). Ils ont
malgré tout inscrit les trois essais du
bonus offensif, leur premier en
six rencontres. Les voilà bien calés
dans le sillage des Graulhétois, bons
leaders, les seuls à les avoir battus
jusqu’ici.
Béarn
NAVARRENX > Honneur aux arbitres À l’occasion du derby contre
Lembeye, le président navarrais
Patrick Labat a coordonné la journée
de l’arbitrage. Le président lembégeois Gérard Hourticot s’est bien évidemment associé à cette action, de
même que Serge Raballo, le président du comité, Michel Roger, le responsable des arbitres béarnais et
Bernard Pontneau, solide trait d’union
entre le rugby amateur et les pros. À
cette occasion, les bénéfices de la
bourriche ont été reversés à la
Fondation Ferrasse, représentée par
son président, le Béarnais Jean
Arhancet.
COARRAZE-NAY > Les jeunes
salement touchés L’USCN a vécu un
dernier week-end noir, du côté des
jeunes, avec trois blessures très
sérieuses : le cadet Baptiste Montin,
cheville en capilotade, a dû être évacué par les pompiers. Le junior Justin
Lia a quitté le terrain, tympan crevé.
La féminine Mélanie Cocagne s’est
écroulée, ligaments d’une cheville
arrachés. Bon courage à tous.
PONTACQ > Le foyer saccagé
Quelle mauvaise surprise ont connu
les dirigeants du CA Pontacq. Leur
foyer, installé dans un local municipal, a été prêté à des festayres privés
qui l’ont rendu dans un bien triste
état. Les Pontacqais étaient désabusés mais il en faudra plus pour leur
couper l’envie de réussir une bien
belle saison.
Côte basque-Landes
AS BAYONNE > Thomas Charabas
primé aux victoires du sport Il a
côtoyé les Grondins de Bordeaux,
Didier Gadou de l’Elan béarnais PauOrthez, le navigateur Arnaud
Boissières, Boris Daiw, et Ophélie
Aspord, la nageuse en eaux vives,
6e aux derniers JO de Londres. Thomas
Charabas, arbitre de Pro D2, a remporté le prix spécial récompensant les
arbitres. Le jeune sociétaire de l’ASB
officie à un haut niveau de l’arbitrage
et poursuit, en même temps ses études de médecine. Il est en sixième
année. Les victoires du sport sont
organisées par le Conseil régional
d’Aquitaine, France Bleu et France 3
Aquitaine.
SOUSTONS > La marche du cœur,
énorme succès Elle a eu lieu vendredi autour du lac de Soustons
(Landes), à l’initiative des frères
Campistron et de l’association « Au
cœur des jumeaux ». Les fonds récoltés sont utilisés pour équiper les
petits stades du comité de défibrillateurs. Cinq cents personnes ont participé à cette manifestation, avec des
personnalités comme Richard
Dourthe, parrain de l’association,
Bastien Adrillon et Pierre Albaladejo.
Deux défibrillateurs ont été remis par
Richard Dourthe aux clubs de
Menditte et aux Pachys d’Herm. La
mort subite, sujet grave mais pas
mélancolique. La journée s’est terminée en chansons avec Gorka Robles,
Pampi Iraola et Marc Lartigau. Cent
soixante personnes personnes ont
ensuite partagé le repas de l’amitié.
Côte d’Argent
TROPHÉES > Soirée des champions La commission des trophées
Côte d’Argent - Société Générale
organise sa traditionnelle soirée des
champions le jeudi 7 novembre dans
le superbe cadre du salon Pernod de
Bordeaux. Les récompenses des partenaires (Société Générale, représentée par Jacques Lopez et Henri Fabre,
Au Trophée Olympique de Jérôme
Bianchi et Club Vip d’Arnaud Mirtin)
vont pleuvoir et l’ambiance promet
d’être chaleureuse.
SÉLECTION > Le comité tape du
poing sur la table Le comité de Côte
d’Argent va-t-il participer à la Coupe
de la Fédération, qui figure parmi ses
objectifs ? En fin de semaine dernière, la question valait d’être posée.
Aux deux entraînements de préparation, à l’appel des entraîneurs David
Banquet et Lisandro Arbizu, seule-
ment huit joueurs ont répondu présents. De concert, le président territorial et le responsable de la commission sportive ont donc décidé d’en
appeler à la responsabilité des présidents de clubs fédéraux en les plaçant devant une alternative : un forfait de la sélection avec les conséquences en termes de sanction financière et d’image ; l’obligation pour les
sélectionnés de participer sous peine
de suspension en vertu du règlement.
La Côte d’Argent doit affronter le
Languedoc dimanche en match éliminatoire.
Pays-de-la-Loire
COMITÉ > Feux verts pour les
arbitres Avec près de soixante arbitres opérationnels, Jean-Yves
Quintin, le DTA des Pays-de-la-Loire,
est satisfait : « On peut assurer l’arbitrage de tous les matchs qui se
déroulent sur notre territoire. » À ces
« sifflets », il faut ajouter sept ACF
(arbitres en cours de formation).
Parmi eux, trois passeront l’examen
écrit fédéral en novembre. Par
ailleurs, les clubs qui veulent participer au concours des écoles d’arbitrage peuvent toujours s’inscrire en
contactant le comité ou Jean-Yves
Quintin.
NANTES > Les filles de l’ANRF
recrutent Ambitieuses en début de
saison, les Nantaises de l’ANRF ne
sont pas vraiment dans les clous dans
leur championnat de Fédérale 1. Le
bilan est maigre. Quatre défaites en
autant de matchs et surtout un bilan
famélique (132 points encaissés pour
10 de marqués). Aussi, le seul club
exclusivement féminin du comité
recrute. Toutes les joueuses intéressées peuvent s’inscrire les mardis et
vendredis de 20 heures à 22 heures
CHALLENGE DES TROIS TOURS > Les qualifiés pour les quarts
Le comité organisateur du challenge fera connaître les oppositions prochainement. Pour l’heure, seulement les clubs qualifiés pour les quarts de finale du
Challenge des Trois Tours sont connus (sauf un). Dans le Groupe 1, LacapelleMarival, Lectoure, Villeneuve-de-Marsan, Villeneuve-sur-Lot, Fumel-Libos,
Castillon-la-Bataille et Souillac disputeront les quarts qui sont programmés le
15 décembre. Reste à jouer le match de barrage d’accession entre Layrac et
Vic-Fezensac le 24 novembre. Dans le Groupe 2, Auzan-Barbotan-Cazaubon,
Bagnac-sur-Célé, Montréal-du-Gers, Port-Sainte-Marie, Prigonrieux, FactureBiganos et Cestas sont qualifiés (matchs le 24 novembre). Dans le Groupe 3,
Isle-de-Noé, Mézin, Puy-l’Evêque, Vélines, Ambarès-Saint-Loubès, Lannepax,
Négrondes et Gondrin en seront (24 novembre).
au stade du Petit-Breton à Nantes.
Même les débutantes sont les bienvenues.
Périgord-Agenais
BON ENCONTRE-BOÉ > Une infirmerie bien pleine Les joueurs du
tandem Guillaume Bouic-Cyril Chavet
doivent composer avec les nombreuses blessures enregistrées depuis le
début de la saison. La dernière en
date, celle d’Eurélien Bauchoux
(genou) a perturbé le rendement d’un
pack qui déplorait déjà les forfaits de
Saami (cuisse), Gasc (K.-O.), Chavet
(cuisse) et Poloni (dos). La trêve
automnale va permettre de récupérer
avant d’attaquer un nouveau bloc de
matchs. Le RCBB se doit d’être plus
ambitieux dès la reprise.
Poitou-Charentes
SOYAUX-ANGOULÊME > Un
« people » supporter Benoît
Delépine, alias Mickaël Kael, figure
parmi les supporters les plus fervents
du SA XV. Le héros de la fameuse
émission de télé Groland a assisté
récemment au match contre Poitiers.
Encouragés par un tel « people », les
Charentais ne peuvent que survoler
leur championnat.
PARTHENAY > Solidaire L’école
de rugby du SA parthenaisien a un
grand cœur. Comme les jeunes
pousses ont reçu de nouveaux
maillots, grâce à trois généreux
donateurs, ils ont remis leurs
anciens équipements à une représentante de l’association Réunir et
aider l’Afrique par le bénévolat
(RAAB). Cette dernière transmettra
les quatre-vingts maillots à des
clubs de rugby sénégalais.
COMITÉ > Le PER attend son label
Le pôle d’entraînement régional (PER)
du comité recevra le 26 novembre la
visite d’Eric Laylavoix. Le cadre de la
direction technique nationale de la
Fédération passera la journée sur le
site pour dresser le bilan et évoquer
les perspectives de ce PER qui réunit
trente jeunes scolarisés au lycée
Paul-Guérin de Niort (79). À l’issue de
cette visite, le label fédéral devrait
être renouvelé pour la quatrième saison consécutive.
Page coordonnée
par Gérard PIFFETEAU
[email protected]
06.03.01.17.21
30
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Horizons XV de France
Digest...
Né le : 27 novembre 1985 à Limoges (Haute-Vienne).
Mensurations : 1,92m, 106kg.
Surnom : La Choule, Chauve-Chouly.
Poste : Troisième ligne centre.
Clubs successifs : Le Palais-sur-Vienne (1990-1997), Limoges (1997-2004),
Brive (2004-2007), Perpignan (2007-2012), Clermont (depuis 2012).
Sélections nationales : 10.
1er match en sélection : à Auckland, le 2 juin 2007, Nouvelle-Zélande France (42-11).
Points en sélection : Aucun.
Palmarès : Champion du monde junior (2006), champion de France (2009).
de préparer l’avenir ».
Pour un garçon qui répète à tout-va ne pas se prendre la tête, pour
sa vie sentimentale comme sportive, le sujet de la reconversion
apparaît comme une préoccupation principale. Presque une sage
obsession. De celles qui ont de la valeur à l’échelle d’une vie, quand
le rugby ne sera qu’un bon souvenir. « J’ai assez d’exemples autour de moi qui m’incitent à m’en préoccuper. J’ai connu Denys Drozdz
et Adrien Chalmin. Ce sont des destins qui m’ont marqué, comme
tous ceux qui les ont côtoyés dans les catégories de jeunes ou au pôle
espoir, à Ussel, quand on était gamins. Je sais que tout peut très vite
s’arrêter et que ce jour-là, il faut être armé pour basculer. » Car l’ancien Briviste veut basculer. Vraiment. Vers autre chose, un autre
monde où le rugby est une passion et plus un employeur. « Le rugby est finalement un petit monde assez fermé. Sur l’ensemble d’une
carrière, on en « bouffe » (sic) énormément et on ne gravite qu’à l’intérieur de ce petit monde. À terme, j’ai envie de m’ouvrir vers d’autres choses, de sortir un peu de ça. Se raccrocher au passé n’aurait
rien de productif. »
PÉJOINE : « UN SURDOUÉ DE NOTRE SPORT »
En attendant de se pencher sur tout cela, Chouly a des missions dantesques qui l’attendent : regarder Liam Messam droit dans les yeux
quand celui-ci mènera le Haka, museler un Kieran Read sur une
autre planète actuellement et manger le cerveau de Whitelock et
Retallick dans l’alignement. Tout un programme. Pour la première
fois de sa carrière, Chouly apparaît comme le titulaire légitime
avec les Bleus. L’aboutissement d’un parcours d’exception.
International dans toutes les catégories de jeunes, champion du
monde des moins de 21 ans en
2006 et devenu très jeune indiscutable à l’étage professionnel,
Chouly était programmé pour atteindre son niveau de jeu actuel.
Jean-Baptiste Péjoine : « C’est un
surdoué de notre sport. Il est costaud naturellement et possède une
technique individuelle magnifique.
À Clermont, Parra ne fait presque
plus la première passe derrière la
mêlée. C’est Damien qui s’en charge.
C’est un numéro huit et un joueur
moderne. Et comme actuellement il
est en pleine possession de ses
moyens, je souhaite que son avenir
en Bleu soit encore long. » Christian
Califano, qui ne cache pas son attachement au personnage, ne dit
pas autre chose : « Je me souviens
de la demi-finale de H Cup face
Damien CHOULY
au Munster, la saison passée. Ce
Numéro 8 du XV de France
jour-là, j’ai compris qu’il était devenu un grand joueur. Avant, on
lui reprochait de ne pas assez franchir. Mais il a pris confiance en lui dans ce secteur. À son poste, c’est
aujourd’hui notre joueur le plus complet. Il sait tout faire, se déplace
beaucoup, est fort sur les ballons hauts et désormais au contact. Le
retrouver à ce niveau, alors qu’il avait débuté par cette tournée suicide en Nouvelle-Zélande, me fait vraiment plaisir. À l’époque, on allait tous à l’abattoir. Aujourd’hui, il a gagné en maturtié et mérite sa
place à ce niveau. »
Une place de choix dont il ne se contente pas. Au fil de la discussion, la nonchalance apparente de Chouly se fissure. Le joueur est
un ambitieux, un perfectionniste, qui ne sait trop par où commencer quand on lui demande quel secteur il lui reste à travailler. « Je
ne vois pas les choses comme ça. Moi, je voudrais courir plus vite et
plus longtemps, sauter plus haut, être plus fort aux impacts et plus
adroit balle en main. C’est pour cela que je travaille. L’équipe de
France, bien sûr que j’y pense, mais ce n’est pas un objectif. C’est
une conséquence qui vient si je bosse bien ». Une philosophie qui fait
avant tout le bonheur des Clermontois. « Et quand il arrêtera de
vouloir prendre de l’argent, il reviendra peut-être à Brive », se marre
Péjoine, avec toute la malice d’un numéro 9. Flegmatique, Chouly
en sourit. Et poursuit son bonhomme de chemin. ■
« Le rugby est
finalement un
petit monde,
assez fermé.
[…] À terme,
j’ai envie de
m’ouvrir vers
d’autres choses,
de sortir un
peu. »
Le numéro 8 clermontois retrouve le XV de France cette semaine et est pressenti pour débuter à son poste de prédilection samedi, face aux
All Blacks. Une vieille connaissance puisqu’il les a déjà affrontés à quatre reprises en dix sélections. Photo M. O. - D. P.
DAMIEN CHOULY - TROISIÈME LIGNE DE CLERMONT ET DU XV DE FRANCE EN PLEINE CONFIANCE ET APPELÉ
À DÉBUTER, SAMEDI, EN NUMÉRO 8, FACE AUX ALL BLACKS, IL EST L’UN DES PERSONNAGES ATTACHANTS DES
BLEUS. UN GARÇON POSÉ, SURDOUÉ DU RUGBY, QUI REFUSE POURTANT DE S’Y ENFERMER.
L’ARCHISOCIAL
Par Léo FAURE
[email protected]
D
ans un microcosme du rugby façonné d’ego, de
concurrences exacerbées et d’ambitions très personnelles derrière l’intérêt collectif, le tour de force
n’a rien d’une anecdote : faire l’enquête de « voisinage » dans l’entourage de Damien Chouly, c’est
se heurter à un écran de louanges, de flatteries
sans flagorneries. « Un garçon en or », pour Jean-Baptiste Péjoine.
« Franchement, pour ne pas s’entendre avec Damien, il faut aimer
les problèmes. Cela me paraît compliqué », poursuit son ami
Fulgence Ouedraogo. Le Clermontois a effectivement pour lui cette
faculté étonnante de faire l’unanimité autour de sa personnalité. Lorsqu’on lui glisse ce constat, le numéro 8 clermontois s’en
trouve gêné. « Je n’ai pas un caractère conflictuel. Je pense être quelqu’un de plutôt posé. Mais je ne suis pas pour autant un endormi ! »
CALIFANO : « ON L’AVAIT SURNOMMÉ LA CHAUVE-CHOULY »
La dernière remarque n’a rien d’aléatoire. Le Clermontois prend
les devants. Depuis sa jeunesse, de sa venue au rugby au Palaissur-Vienne (Haute-Vienne) jusqu’à Clermont, en passant par
Brive et Perpignan, une réputation lui colle à la peau : Chouly serait un panda. Un loir, adepte des grasses matinées jusqu’à l’addiction. Une blague intarissable qu’il tient d’un regard naturellement fermé et d’un phrasé lent, tranchant avec son imposante
carcasse (1,92 m pour 106 kg). « C’est pourtant l’inverse. Je ne
suis pas un gros dormeur », promet l’intéressé.
Qu’importent les faits, la raillerie va bon train. « Ça doit faire bizarre de le voir les yeux grands ouverts. J’ai du mal à l’imaginer »,
rigole à son sujet Thomas Domingo, compagnon de route depuis le pôle espoir d’Ussel, quand les deux joueurs n’étaient
qu’adolescents. Sélectionné pour la première fois chez les Bleus
en 2007, lors d’une tournée suicide en Nouvelle-Zélande précédant la Coupe du monde en France, Chouly avait vu la blague le
poursuivre. « On l’avait surnommé la Chauve-Chouly ! » se souvient Christian Califano. Ça nous a fait marrer toute la tournée.
On dirait qu’il dort debout ! » Partenaire de troisième ligne,
Fulgence Ouedraogo remet une dose de sérieux dans cette floppée de persiflages : « C’est un gros nounours, c’est vrai. Mais il ne
faut pas le limiter à cela. C’est même quelqu’un de très avenant, de
franc et de bon vivant ».
Quand on creuse le personnage, cette nonchalance verbale plus
que physique laisse entrevoir autre chose. Quand le professionnalisme a créé beaucoup d’assistés promis à des après-carrières délicates, Chouly est étonnant de recul. Sur la vie de rugbyman professionnel, le statut de star locale qu’elle confère et le
côté éphémère de cette folie douce. À 28 ans seulement, le
Limougeaud de naissance préfère l’investissement à l’opulence,
a placé des billes dans un bar-restaurant à Brive (avec JeanBaptiste Péjoine) ainsi qu’une marque de vêtements, Rugby
Division (créée avec Jérôme Porical). Il y a peu, il a également validé la première année d’un master (Bac +4) à l’EDHEC (Ecole
Des Hautes Etudes Commerciales), qu’il suit par correspondance depuis deux ans. Une rareté dans le monde professionnel. « Cela m’aide pour gérer ma marque. C’est aussi une manière
Lundi
DIRECTION
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Horizons Opinions 31
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Le Midol à la lettre
Professionnalisme marron
La chronique
Marcel RUFO - Denis LALANNE - Jonathan
BEST
Allez les petits
Q
ui n’a jamais rêvé un
jour, quand il était gamin, dans son jardin, de
se retrouver en finale
de la Coupe du monde,
et de passer le drop de
la gagne. « Pélissié, qui
fait travailler ses avants
pour le 32e temps de jeu. Pendant ce
temps, Best se positionne dans l’axe…
Mais que fait-il là ! C’est la 82e minute
du match : Pélissié pour Best, feinte du
droit, il se place sur son pied gauche. Le
ballon monte très, très haut dans le ciel
et… ouiiiiiiiiii incroyable, fabuleux, la
Fra n c e e s t ch a m p i o n n e d u
mooooooooooooooooooonde ! »
À vrai dire, ce n’est pas la sirène du
stade de Twickenham qui m’a réveillé de cet intense moment, mais
ma mère qui me hélait pour que j’aille
faire mes devoirs. Mais bordel, qu’estce que c’était bandant ce drop virtuel, du gauche, qui a fini dans la fenêtre de la cuisine. Le sentiment
d’être le héros de toute une nation,
une idole statufiée à tout jamais.
Porter le maillot de l’équipe de France
est un rêve pour tout rugbyman, du
championnat de Bretagne de
Quatrième Série jusqu’au Top 14. Que
dis-je un rêve, l’aboutissement de toute
une vie de sportif, comme Indiana
Jones à la quête du Graal ou comme
le pêcheur du dimanche quand il chope
sa truite : le bout de la ligne, la finalité, la jouissance ultime. Quelle plus
grande fierté que de représenter tout
un peuple, une quantité incroyable
d’anonymes et de rugbymen en herbe.
Et quelle plus grande fierté pour le
Français moyen que de voir Yannick
Nyanga pleurer à chaudes larmes au
son de « La Marseillaise » pendant
que lui a la main sur le cœur debout
★
★
★
devant le canapé du salon, la canette
de bière dans l’autre. C’est pour ça
que le rugby reste ce sport si différent de tous les autres, unique, intemporel, exceptionnel.
Le rugby est un sport dans lequel tu
ne peux pas tricher. Si tu triches, t’abandonnes tes copains et tu ne peux pas
les regarder dans les yeux dans le vestiaire après le match. Encore plus
quand tu portes les couleurs de ta nation, ta patrie. Je crois que tous les
rugbymen de France et de Navarre
sont fiers de leurs représentants, peu
importe les résultats, tant qu’ils se
sont vidés les tripes sur le terrain.
Parce qu’ils connaissent l’exigence
que requiert ce sport, et qu’ils ne jugent pas leurs protégés. Mais samedi,
au menu, c’est autre chose : les Blacks.
Les Néo-Zélandais sont certainement
l’équipe que nous craignons le plus
lors des matchs sans enjeu. Et nous
sommes l’équipe que les Tout Noirs
respectent le plus lors des matchs
couperets. Formidable équipe, ces
Blacks ! On dirait qu’ils traversent les
âges et les époques sans baisse de régime de leur sélection. Ce sont des
génies de l’innovation rugbystique,
toujours à-même de rendre ce sport
plus beau, plus spectaculaire, plus excellent. Mais à voir leur culture du
ballon ovale, il serait usurpé de penser qu’ils se prennent au sérieux. Et
c’est là leur force, le rugby reste pour
eux avant tout un jeu, et ça se voit tellement ils prennent du plaisir à jouer
tous ensemble. Ça me ferait ch… de me
faire brancher dans le vestiaire par
les joueurs néo-zélandais du FCG.
Heureusement que les footballeurs
australiens ont pris 6 à 0, ça nous a
permis de prendre de l’avance dans
le chambrage ! ■
Oscars de
10/10
Arrières
Dans le film « La vérité », Paul
Meurisse, interprétant le rôle d’un
avocat, répétait comme une ritournelle : « Quand je ne comprends
pas, je réclame des explications ! »
Comme lui, et sans doute nombre
d’amateurs de rugby, je ne comprends pas !
Le club de Toulon, qui n’affiche pas
le plus important budget du Top 14,
trouve le moyen de recruter un
nombre imposant de joueurs dont la
carte de visite entraîne nécessairement des salaires « sur mesure ».
Comment arrive-t-il à les payer ?
Comment ne franchit-on pas les
bornes du salary cap à la française
qui impose de ne consacrer à la
masse salariale qu’une part limitée
du budget ? Comment peut-on
recruter un nombre aussi imposant
de joueurs sans dépasser le numerus clausus fixé par les règlements ?
Tout cela se pratique sous les yeux
consentants de la Ligue, de la FFR
et de la DNACG… Je soupçonne
donc l’existence d’une « combinazione », sans doute habillée des oripeaux d’une légalité bien complaisante. Et, comme le personnage du
film, je voudrais bien comprendre !
On a, par le passé, tellement fustigé « l’amateurisme marron » que je
me demande si nous ne sommes
pas entrés dans un « professionnalisme marron » ! Si tel est le cas, il
ne pourra être que suicidaire pour
le sport qui nous est cher…
Lucien REMPLON
e-mail
Et maintenant Bruni…
Je suis un vrai moco (vieux
Toulonnais) et j’ai de la peine pour
Virgile Bruni. Il vient de se « faire
avoir » par son agent, parce qu’il
vient de lui faire perdre sa saison
qui avait bien commencé, et par
Perpignan, pour quelques centaines
d’euros de plus.
N’empêche, Boudjellal devrait être
un peu plus généreux avec les jeunes talents toulonnais, comme il
l’est avec les vieux joueurs étrangers. Maestri, Fickou, Ivaldi, et
maintenant Bruni, cela suffit. Bravo
Hommage
À l’âge de 91 ans, Tito Jorge nous a quittés, il ne chantera plus « La boîteuse » pour ses amis du Puc. Il est mort à
Biarritz, où il avait fait ses premières passes de rugby dans la jeune phalange du BO couvée par la comtesse de
Bendern. Mais c’est au Puc, au poste de demi d’ouverture, où il fut un peu le Gachassin de son temps, qu’il joua
durant ses études de dentisterie, avant d’ouvrir un cabinet à Vierzon. Ensuite, il reviendra à Charléty à titre
d’entraîneur, menant le Puc en demi-finale du championnat 1958. Je me flatte de lui avoir transmis sur le tard le
virus du golf, pour nous retrouver, soit à « l’Open Tito Jorge », qui rassembla nombre de rugbymen golfeurs, soit
dans un club privé, le « XV et 18 », qui rencontrait sur 18 trous de vieilles gloires du rugby britannique à la veille de
matchs du Tournoi. Dans notre équipe figurait le Premier ministre, Jacques Chaban-Delmas, qui avait joué avec
Tito dans l’équipe de Paris renouant avec les Britanniques à la fin de la Seconde guerre mondiale. Tito Jorge fut
écarté de la sélection nationale par l’obstination de Roger Lerou, le Racing-club-de-France fait homme, sous le vain
prétexte de son ascendance espagnole mais plus sûrement pour sa fidélité au Puc, pour lors le grand rival du
Racing. Nous adressons à Thérèse, son épouse, et à leurs enfants, l’expression de notre amitié et de notre compassion. Bénédiction aujourd’hui lundi 4 novembre à 15 heures en l’église Notre-Dame de Vierzon.
Denis LALANNE
à votre journal de le dire. Merci.
Hubert RENI
e-mail
Tristesse, tristesse…
Encore une sévère leçon sur tout ce
qui fait le rugby ! Comment les
têtes pensantes du Stade toulousain peuvent-elles expliquer l’échec
total des joueurs ? Que ce soit en
conquête, en défense, en touche,
en mêlée fermée, et de plus dans
l’envie, les Brivistes nous ont carrément donnés une leçon. De ce fait,
les mêmes leçons reçues par
Castres et même Clermont contre
ces mêmes Brivistes semblent fondées. Mais tout de même, quand
on aligne une pareille formation
dans un match de Top 14, on se
doit d’avoir au moins l’envie.
L’envie de se battre, au sens propre
du terme, et surtout de porter au
plus haut les couleurs du maillot du
Stade. Mais finalement, on en est
à se demander quel est le message
qu’essaie de faire passer l’encadrement et, de plus, est-ce que ce
message est accepté et compris ?
Tristesse, tristesse… Vivement
demain que je puisse me régaler en
allant voir un match à Rieumes, à
Montesquieu ou à Rabastens.
Robert ATHE
Frouzins (31)
Brive, l’exemple à suivre
Supporter agenais depuis toujours, je m’intéresse particulièrement au parcours briviste depuis
le début de la saison.
Premièrement, car les Corréziens
ont démontré qu’il était possible
de ne pas tergiverser trois ans à
l’étage inférieur avant de retrouver le Top 14. Mais surtout, ils
prouvent qu’un promu peut exister
chez les grands et pousser tous
les cadors dans leurs retranchements. Au delà de leurs performances, il faut comprendre comment ils en sont arrivés là. Un
recrutement réussi avec un groupe
« Taper 1 »
OFFRES
Club Rugby de Martinique offre des postes : agents
de sécurité, techniciens informatiques ou ingénieurs
réseau informatque. Tél. 06.96.34.91.92.
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légende Midi Olympique
CE LUNDI, MIDI OLYMPIQUE FÊTE LES 60 ANS DE SES OSCARS NÉS LORS DE LA SAISON
1953-1954. POUR CÉLÉBRER CET ANNIVERSAIRE, UN PANEL DE JOURNALISTES RÉUNIS
AUTOUR DE JACQUES VERDIER DÉSIGNERA SON XV MONDIAL DE LÉGENDE.
EN ATTENDANT, NOUS VOUS INVITONS À DÉCOUVRIR, POSTE PAR POSTE, LES JOUEURS
PRÉSÉLECTIONNÉS. DERNIER VOLET CE LUNDI : LES ARRIÈRES.
I
l était autrefois l’ultime rempart ou la petite sentinelle comme on surnommait Paul Dedieu.
L’arrière ressemblait à un gardien de but amélioré. Et puis tout a évolué : c’est venu petit à
petit et c’est apparu au grand jour avec Pierre
Villepreux (ci-contre), l’arrière est devenu un
attaquant supplémentaire pour créer le surnombre
parmi ses trois-quarts. Quasi contemporain de
Villepreux, le Gallois JPR Williams donna également un nouveau visage à ce poste : au désir d’attaquer, il alliait la force physique et une capacité à résister aux chocs nouveaux pour l’époque. L’arrière aux
rouflaquettes a gagné trois grands chelems (1971,
1976 et 1978) et a connu deux tournées victorieuses des Lions (1971 et 1974), tout en poursuivant
avec succès ses études de médecine. Mais avant
Villepreux, les arrières s’intercalaient déjà au sein du
grand Lourdes (gloire à « Papillon » Lacaze) mais
avec un peu moins de vitesse et de moyens physiques :
on cherchait alors le « +1 ».
Dès les années 20, en Nouvelle-Zélande s’était signalé un phénomène offensif nommé George Nepia,
l’étoile des « invincibles », ces All Blacks qui avaient
gagné trente matchs sur trente durant la tournée
1924-1925. Il n’a pourtant joué que neuf tests sous
le maillot noir avant de stopper sa carrière à 25 ans,
comme pour parfaire sa légende. Après avoir découvert qu’on pouvait s’intercaler, les arrières se
sont mis à relancer, c’est-à-dire à lancer des attaques en solo depuis le fond du terrain, sur des ballons redonnés par l’adversaire. Le maître du genre
s’appelait Serge Blanco, Français né au Vénézuela et
qui, de sa foulée majestueuse, survola les années 80.
Il avait une telle confiance en lui qu’il menait à bien
les entreprises les plus périlleuses avec une aisance
de funambule, son record d’essais marqués sous le
maillot bleu (38) tient encore. On le surnomma « le
Pelé du rugby », pour son talent qui allait jusqu’à
son jeu au pied d’exception.
IRVINE, « IVANHOÉ »
La France fut une bonne pourvoyeuse de 15 d’exception, puisqu’à Blanco succéda Jean-Luc Sadourny,
à la personnalité plus discrète, mais aux relances
presque aussi brillantes. Sans faire la une des journaux, il connut quand même 71 capes et inscrivit
l’essai du siècle à Auckland en 1994. Le prédécesseur
de Blanco, Jean-Michel Aguirre était aussi un attaquant hors pair, complet et costaud, héros du grand
chelem 1977 et de la première victoire des Bleus en
Nouvelle-Zélande en 1979.
Les Oscars du rugby
Midi Olympique
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013
6
ans
Club Honneur Ile-de-France cherche entraineurs
pour son équipe de séniors 2, formation assurée.
Tél. 06.60.66.61.12
69162603
EMPLOI
LA BELLE MÉTAMORPHOSE
Par Jérôme PRÉVÔT
[email protected]
du Pro D2 préservé et des renforts
parfaitement ciblés (Koyamaibole
et Germain) sans trop dépenser
mais surtout un état d’esprit irréprochable, bien loin des clubs dirigés comme des entreprises où
seul le résultat final compte aux
yeux du président… L’aventure
humaine est au centre du club briviste. C’est la plus belle des victoires du CABCL.
Jacques DUPIN
e-mail
Par nature, l’arrière (comme l’ailier) est bien placé
pour exposer son talent à la face du monde, on pourrait citer bien des joueurs flamboyants par-delà les
époques. L’Écossais Andy Irvine, qu’on surnommait
« Ivanhoé » et qui battit presque à lui seul la France
en 1980 (« Il contre-attaque », hurla Roger Couderc
médusé). Il était si romantique. Son compatriote
Gavin Hastings joua dans des équipes plus compétitives (grand chelem 1990), son style plus physique et son mental en acier trempé en furent d’autant plus servis. C’est lui qui offrit la victoire historique
des Écossais à Paris en 1995 servie par Townsend :
le mythe de l’« homme canon » ne fut jamais mieux
illustré. Et pour la bonne bouche on rappellera
Roger Gould, l’arrière des Wallabies du grand chelem de l’automne 1984, l’équipe qui changea la façon d’attaquer. Gould surgissait comme l’express
Paris-Brest, même plaqué, il éprouvait tellement
les défenses que tout avait le temps de s’articuler autour de lui et la mécanique des Orange poursuivait
le saccage. ■
(*) Le jury des Oscars de Légende est composé par
Jacques Verdier, Henri Gatineau, Henri Nayrou, Denis
Lalanne, Jean-Roger Delsaud, Jacques Souquet, JeanPierre Oyarsabal, Jean Cormier, Philippe Kallenbrunn
et Emmanuel Massicard.
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réseau informatque. Tél. 06.96.34.91.92.
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Pierre Villepreux :
l’éternel fantôme
Pierre Villepreux peut se targuer d’avoir marqué le
rugby d’une profonde empreinte, en servant ce jeu à
tous les niveaux : comme théoricien, comme entraîneur de club et de sélection, comme DTN et bien
sûr comme joueur. Il fut, dans les années 60, le
modèle français de l’arrière offensif, dans la tradition des attaquants tricolores qui refusaient le coup
de pied en touche. La presse anglaise le surnommait « Le Fantôme » pour sa capacité à surgir et
créer le surnombre dans sa ligne de trois-quarts.
Villepreux avait de l’ambition pour son poste, pour
lui-même et pour ses équipes. Il fait partie de ces
« profs de gym » qui auront toujours fait rimer le
rugby avec le goût de l’expérimentation et de la
recherche. Ce Corrézien découvrit le haut niveau
avec Brive (une finale en 1965) avant de mettre le
cap sur une ville universitaire, Toulouse. Son image
reste d’ailleurs attachée au Stade toulousain, le
club qui ne lui offrit aucun titre comme joueur mais
trois Brennus comme entraîneur (1985, 1986, 1989).
Villepreux concevait le rugby comme une écriture
libre, à rebours de l’école des combinaisons planifiées et répétées des jours à l’avance. Sa dimension
de penseur ferait presque oublier sa carrière de
joueur, riche quand même de 34 sélections
(1967-1972) et du premier grand chelem des Bleus
en 1968. Il amena aussi une autre innovation : la
frappe de l’intérieur du pied sur les tirs au but, à la
façon des footballeurs. En 1968, il stupéfia les
Blacks en passant une pénalité de près de
60 mètres lors d’un test à Wellington. Mais on préfère se souvenir de ses exploits ballons en main,
souvent au détriment de l’Angleterre d’ailleurs : les
deux festivals offensifs de Colombes en 1970 et
1972, c’était lui, la relance décisive pour un essai
de Jack Cantoni en 1971, c’est encore lui. Il s’en
fallut de peu qu’il ne touche le nirvana en 1999 à la
tête des Bleus, finalistes du Mondial, après une
demie surréaliste contre les All Blacks. J. P. ■
PARTENAIRES PREMIUM
OSCARS
RUGBY
32 Horizons Technique
1
Dans la pure « tradition française »
Virgile Lacombe lance avec les
pieds décalés. À noter la position
des mains, placées à peu près à la
même hauteur, afin d’obtenir une
rotation du ballon la plus verticale
possible et donc un lancer bien droit.
Photos Bernard Garcia - Midi Olympique
2
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
D’abord en position cambrée,
Virgile Lacombe transfère son
énergie d’arrière en avant en
« tirant » son bassin vers
l’arrière, mouvement compensé
par celui du dos et du buste, qui
détermine en grande partie la
puissance du lancer.
3
Vient alors le moment du lancer proprement dit, paumes bien ouvertes. Ici, Virgile Lacombe lâche le
ballon devant sa tête, ce qui suggère un lancer tendu. Impression confirmée par l’accompagnement
du ballon avec les bras, poussé ici très loin. À noter que la position du pied en avant permet à ce
titre de prolonger cet accompagnement, en montant sur la pointe. Chose qu’un lancer avec les pieds
à la même hauteur (qui offre en revanche un meilleur équilibre de départ) ne permettrait pas…
ÉLÉMENT ESSENTIEL DANS LA CONQUÊTE EN TOUCHE, LA PRÉCISION DU LANCER EN TOUCHE NE PEUT QU’ÊTRE
LE FRUIT D’UN GROS TRAVAIL SPÉCIFIQUE, ENTRE CELUI DU BASKETTEUR ET DU BUTEUR. DÉCRYPTAGE.
LA MÉCANIQUE
DU LANCER
Par Nicolas ZANARDI
[email protected]
O
n dit d’un bon lanceur en touche, comme d’un buteur, qu’il
est indispensable. Tel un tireur de coups de pied arrêtés au football. Tel un gigantesque pivot au basket. Autant
de rôles auxquels un entraîneur pourra parfois, voire toujours, préférer un bon spécialiste à un bon joueur. Qu’untel soit le meilleur
avant de son équipe ? Peu importe, si le
rendement au lancer de son concurrent au
poste de talonneur est largement supérieur… Et si la prédominance de l’impact
en mêlée a conduit, ces dernières saisons,
les techniciens à préférer des « troisièmes
piliers » à de bons lanceurs, cette tendance
semble bien partie pour s’infléchir au regard de la nouvelle codification des entrées
en mêlée. D’où le retour sur le devant de la
scène de talonneurs coureurs, joueurs de
ballon, mais surtout très bons lanceurs, au
geste sûr, capables de trouver sans distinction leur premier sauteur ou un bloc de saut
au-delà des 15 mètres.
En effet, au-delà du pourcentage des lancers
réussis, un bon lanceur se distingue par sa
capacité à trouver toutes les zones. « Bien sûr,
on peut choisir d’assurer toutes ses prises en
ne lançant que sur le premier sauteur », nous
confiait à ce titre l’entraîneur des avants du
FCG Sylvain Bégon. « Mais si l’on se contente de ça, les ballons gagnés ne peuvent pas
être utilisés autrement que par le biais d’un
ballon porté. Or, pour peu que le maul soit
écroulé, on se retrouve à jouer devant la muraille de Chine, avec un seul côté possible
d’attaque et tous les joueurs d’ores et déjà
placés sur le premier rideau. »
POSITION DES MAINS ET AXE DE ROTATION
La moralité ? Elle réside dans une lapalissade : un lanceur digne de ce nom doit être
capable de maîtriser toutes les formes de
jet. Du lancer tendu en début d’alignement
aux lancers lobés pour les prises en reculant, sans parler des fonds de touche… Une
palette pour laquelle, à l’instar du buteur,
la vérité est variable en fonction des sensations du lanceur, de la position des pieds
à celle des mains sur le ballon. Car si la
«prise» de base consiste à placer la main
du lancer derrière et celle qui dirige devant,
leur écartement peut être sujet à débat. « Si
la main qui « pousse » se trouve trop sur la
pointe, l’axe de rotation ne sera pas droit et
le ballon aura tendance à partir sur le côté »,
explique William Servat à ce sujet, mentor
des avants toulousains. Du coup, je demande
à mes joueurs de rapprocher leurs mains vers
le milieu du ballon. Pas à la même hauteur, mais
pas trop écartées non plus, de façon à ce que
l’axe de rotation soit le plus vertical possible
et que le lancer reste bien droit.»
Les autres contraintes ? Elles résident dans
une trame immuable : relâcher les épaules
avant le lancer, écarter les pieds à hauteur
des épaules (à l’instar d’un basketteur au
moment du lancer-franc) et les doigts sur les
tranches du ballon en fonction de ses propres repères, surtout ne pas « armer » (afin
de ne pas fournir au contre adverse de précieuses indications), et compenser avec une
« bascule » d’arrière en avant, transmise
des hanches vers le dos. Laquelle détermine la puissance du lancer, quand le moment où le ballon est lâché décide de la trajectoire. Sur ou juste derrière la tête pour
un lancer lobé, devant pour un tendu. ■
Fiche pratique
GAINAGE, TRICEPS,
ET TRAVAIL
DE GAMMES…
Pour maîtriser son
lancer ? Pas d’autre
solution, évidemment, que la répétition. Si s’entraîner
avec trois partenaires constituant un
bloc de saut
demeure évidemment la mise en
situation idéale, les
autres ne sont pas
toujours à disposition du lanceur. Et
pour ce faire, toutes
les méthodes sont
valables. Si un partenaire (ou n’importe
qui) peut également
simuler un saut en
se plaçant dans une
tribune (ou tout simplement sur une
table) le lancer peut
également être travaillé seul. Via des
machines, évidemment, ou par simple abstraction, en lançant contre un
poteau. Peu importe, au fond, la méthode : l’essentiel consiste, comme pour
un buteur ou pour les gammes d’un pianiste, dans la répétition du geste,
que certains complètent par un travail avec des élastiques, ou avec un ballon lesté.
Mais au-delà de l’aspect technique proprement dit, la préparation physique
contribue également à la qualité d’un lancer. À ce titre, un gros travail de
gainage est indispensable au lanceur pour acquérir de la puissance. Pour ce
faire, un exercice avec médecine-ball sur un gros ballon aura le mérite de
muscler les abdominaux tout en rapprochant le geste de celui de lancer. Un
travail qui peut être accompagné, dans le registre de la musculation pure,
d’un travail du haut du corps (notamment des triceps) pour lequel l’exercice
le plus proche du lancer demeure le pull-over. N. Z. ■
Lexique
L’œil de...
DAVID ROUMIEU - TALONNEUR DE BAYONNE
« Bien accompagner le ballon »
Chaque talonneur a sa routine personnelle
avant de lancer. Quels sont pour autant les
paramètres incontournables ?
Je suis plutôt de ceux qui aiment lancer avec les pieds
décalés. Ce sont surtout les Anglo-Saxons qui lancent avec les pieds à la même hauteur, dans la position du tireur de lancer-franc, un peu comme au
basket. Cela offre peut-être plus d’équilibre mais
oblige à beaucoup compenser avec le buste et les
reins. Je trouve que mettre un pied devant permet
de mieux accompagner le geste.
Comment le ballon doit-il être pris en main
avant le lancer ?
Une main derrière, qui pousse, et une main devant, qui
dirige. Ce qui fait la bonne vrille, c’est le coup de poignet. Plus on l’accompagne longtemps, plus la vrille
est droite. Là aussi, certains joueurs préfèrent rapprocher les mains vers le milieu du ballon. Mais c’est
comme pour un buteur, chacun sa façon de lancer.
L’important, c’est de maîtriser le geste dans lequel
on est le plus à l’aise, et de réaliser toujours le même.
Quels sont les facteurs principaux qui doivent jouer sur la longueur du lancer ?
On ne jette jamais le ballon le plus loin possible. Un
lancer, c’est tout un ensemble de gestes qu’il faut
maîtriser. Cela va du balancier du bassin au mouvement des bras, où il s’agit d’accompagner le ballon de la meilleure façon.
Un lancer court doit être plutôt tendu,
les sauts en reculant réclament plutôt
des ballons en lobs. Quels sont
les principaux paramètres qui
influent sur les trajectoires ?
Le principe, c’est que plus tu
accompagnes le ballon loin en
décomposant le geste, plus
le lancer sera est tendu. Le
moment où on lâche le ballon détermine la trajectoire.
Pour un lancer lobé, par exemple, on lâche généralement
au-dessus de sa tête. ■
ACCOMPAGNEMENT : il s’agit du
geste-clé dans le lancer en touche.
Celui qui en détermine à la fois la rotation, la trajectoire mais aussi sa
précision… Accompagner le lancer
consiste tout simplement à bien terminer son geste, en le décomposant.
Une notion qui passe par la position
des pieds (le pied avant, à plat au départ, terminant sur la pointe) jusqu’au poignet (le geste se devant
d’être fini paumes ouvertes, tout
comme une passe) en passant, évidemment, par les bras. À ce titre,
plus l’accompagnement sera court et
la conclusion du geste « sèche »,
plus le lancer sera lobé. À l’inverse, terminer le geste très
loin en avant permettra d’effectuer des lancers plus tendus. Une balance qui ne
s’acquiert qu’avec la routine, et donc un énorme
travail de répétition.
N. Z. ■
Horizons Un jour, une histoire
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Horizons Actualité 33
Virgile Bruni, l’un des joueurs toulonnais les plus utilisés depuis le
début de la saison est au centre d’une polémique lancée par Bernard
Laporte, depuis que le joueur a annoncé son départ pour Perpignan à la
fin du championnat. Photo MO
TRANSFERTS LE CLUB DE PERPIGNAN A OFFICIALISÉ MERCREDI L’ARRIVÉE DU JEUNE TROISIÈME LIGNE VAROIS
VIRGILE BRUNI LA SAISON PROCHAINE. CE RENFORT INATTENDU A PROVOQUÉ LA COLÈRE DE BERNARD LAPORTE,
LE MANAGER DU RCT, QUI REPROCHE AU JOUEUR SA PRÉSUMÉE VÉNALITÉ. ENQUÊTE.
Bernard Laporte, ont été très durs à son encontre mais nous pouvons témoigner : bénévoles, secrétaires, éducateurs, dirigeants, de
l’amour de Virgile pour ce maillot au Muguet. » Vendredi soir,
après le match contre Bordeaux-Bègles, Bernard Laporte en remettra une couche au micro de Canal + : « Virgile, je l’ai pris
alors que personne ne le connaissait. Je l’ai sorti du fossé, et c’est
comme ça qu’il me remercie, en signant ailleurs, sans me le dire.
C’est incorrect. Mais c’est comme ça, il n’y a pas que des super
mecs dans le rugby ». Côté catalan, on se refuse à alimenter la
polémique. « Ces déclarations m’ont laissé sans voix », indique
toutefois François Rivière, le président de l’Usap. De son côté, le
directeur général Sylvain Deroeux ne veut « pas donner de l’importance à des gens qui n’en méritent pas le centième ». Le torchon brûle entre les deux clubs. Mais comment en est-on arrivé là ?
LES DESSOUS D’UN TRANSFERT EXPRESS
L’AFFAIRE
Par Simon VALZER, envoyé spécial
[email protected]
L
a proximité du Stade Mayol avec l’Arsenal de Toulon
ne tient pas du hasard : le RCT est une véritable
poudrière prête à exploser à la moindre étincelle.
Cette fois, celle-ci est venue de l’autre côté de la
Méditerranée, de Perpignan. Mercredi après-midi, l’Usap mettait le feu à la Rade en annonçant la
signature du talentueux et polyvalent troisième ligne varois
Virgile Bruni pour les trois saisons à venir. Le communiqué de
presse des Catalans eut l’effet d’une véritable bombe. « Virgile,
c’est le symbole de la réussite de la jeunesse toulonnaise », témoigne Patrick Fornet, le président des « Mordus », une association de supporters du RCT. Une réussite qui se traduit par
d’impressionnantes statistiques en début de saison : avec neuf
BRUNI
titularisations après dix journées de championnat, Bruni est
devenu, en seulement trois mois, un homme de base de l’effectif de Bernard Laporte. Joueur technique, rapide, agressif,
mobile et précieux dans les airs, il est bien plus qu’une simple caution locale (il a été formé à l’école de rugby du Mourillon),
au milieu d’une équipe constituée d’internationaux de tous
horizons. Il est l’étoile montante du RCT. La réaction de son manager Bernard Laporte a été fulgurante. Dès jeudi matin, il a
sorti les flingues, tirant là où ça fait mal. Pour lui, son jeune talent quitte le club pour l’argent. Des propos si durs qu’ils provoquent une vague de soutien en faveur du joueur. Le lendemain, Olivier Guyot, le président de l’association du RCT, vole
à la rescousse de son ancien pensionnaire du centre de formation par un communiqué : « Le départ de Virgile Bruni est un nouveau coup dur porté à la formation toulonnaise, comme tant
d’autres malheureusement. Les propos du manager du RCT,
Saison 2013-2014 : voici le nouvel album Panini !
La nouvelle collection Panini consacrée au
ballon ovale est maintenant disponible ! Un
album incontournable qui permet de suivre les
deux principaux championnats de rugby en
France : le Top 14 et le Pro D2.
L’équipe de Castres olympiques soulèvera-telle cette année encore le très convoité
Bouclier de Brennus, récompensant le champion de France du Top 14 ? Sera-t-elle détrônée par les équipes challengers, bien décidées à l’empêcher de réaliser un doublé ? Un
suspense que les amateurs de rugby suivront
en direct, en remplissant les 56 pages de
l’album Panini dédiées à cette compétition et
aux 14 clubs qui y évoluent.
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Cette année, les stickers évoluent et intègrent
les informations relatives au joueur. Ainsi,
vous trouverez en plus de la photo du joueur
les informations concernant son poste, sa
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Une tonne d’infos : calendriers des matchs,
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TOP 14 à retrouver dans l’offre de lancement (1 album + 25 stickers) ; 2 stickers
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PRO D2 à retrouver dans le blister de 8
pochettes ; 6 stickers brillants représentant six stars du TOP 14 répartis de
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Si l’intérêt de l’Usap pour le troisième ligne varois ne date pas
d’hier, l’affaire a été rapidement conclue. Selon Nicolas Larrue,
l’agent de Bruni, l’Usap s’est « manifestée en début de saison ».
Une rencontre avec Marc Delpoux et Sylvain Deroeux a été organisée au mois d’octobre. C’est là, dans les coulisses d’Aimé-Giral,
que le charme a opéré. Avec Bruni, l’Usap tenait son joueur Jiff,
polyvalent, dans la lignée de l’excellent Justin Purll (bientôt 34
ans) au sein l’alignement catalan. La stratégie usapiste est simple : aller vite, pour deux raisons. Tout d’abord, pour jauger la
motivation du joueur. Ensuite, pour éviter tout risque de spéculation. Aussi, les dirigeants des Sang et Or ne tardent pas à transmettre une proposition au joueur, laquelle sera à peine négociée par l’intéressé. De retour à Toulon, Bruni rencontre son
manager Bernard Laporte pendant la semaine précédant le déplacement à Toulouse, le 26 octobre dernier, et lui fait part de
ses interrogations. La semaine suivante, le joueur prend sa décision, l’annonce à Laporte, et envoie dans la foulée un courrier
recommandé avec accusé de réception au club pour lui signifier qu’il lève l’option sur sa dernière année de contrat. « C’est
la procédure normale, souligne Nicolas Larrue. Les dirigeants
toulonnais connaissaient la situation ». De son côté, l’agent se
charge d’informer le président du RCT. Le précontrat sera signé peu après. Selon nos informations, il se situerait dans la
moyenne des bons joueurs de Top 14, entre 10 000 et 15 000 euros mensuels et serait assorti
d’une clause de dédit d’un montant estimé à 150 000 euros. En
clair, si l’une des deux parties
venait à rompre le précontrat,
elle devrait s’acquitter de cette
somme en guise de dédommagement. Le RCT peut-il encore
rattraper sa pépite ? Nicolas
Larrue se veut réservé : « Tout
est possible, bien sûr, mais je pense
qu’il a pris sa décision, et les propos de Bernard Laporte, même si
je comprends sa frustration, ne
vont pas arranger les choses. »
UNE SEMAINE EN ENFER
« Je lui ai téléphoné samedi
matin. [...] Je
l’ai senti très
sûr de lui, très
calme, très
serein. Il a eu
l’intelligence de
ne pas alimenter la polémique. »
Comment le joueur, injoignable
par téléphone durant tout le
week-end, a-t-il traversé ce tourbillon ? « Il a vécu une semaine
difficile, reconnaît son agent,
mais il s’y était préparé. Il savait
François RIVIÈRE
que la semaine suivant l’annonce
Président de l’Usap
allait être très dure, d’autant que
l’affaire a pris des proportions
inattendues. Le contexte aurait
été plus favorable pendant la fenêtre internationale mais on peut
comprendre que les clubs veulent communiquer rapidement, pour
montrer qu’ils sont actifs sur le marché des transferts ». Le sachant en difficulté, le président de l’Usap François Rivière a tenu à lui apporter son soutien : « Je lui ai téléphoné samedi matin.
Je lui ai dit que la vie était parfois faite de ces mauvais moments,
mais qu’il devait transformer cette communication outrancière en
positif : celle-ci l’aidera à tourner la page, à se concentrer sur la
saison prochaine, et à se préparer en conséquence. Je l’ai senti
très sûr de lui, très calme, très serein. Il a eu l’intelligence de ne pas
alimenter la polémique ». Dimanche, Virgile Bruni s’est rendu au
match des Espoirs du RCT, où il a été aperçu par Patrick Fornet,
le président des « Mordus » : « Je ne crois pas à la raison financière, dit ce dernier. Je le suis depuis qu’il joue en cadets. Il est
très attaché au club. Cet après-midi, il était au match des espoirs.
Nous, supporters, n’en voulons à personne. Nous sommes simplement amers de le voir partir. On perd quelqu’un de la famille. »
Son agent espère désormais que son joueur « fera tout pour finir la saison sur une bonne note avec son club de cœur. » Bernard
Laporte, seul, a le pouvoir d’exaucer ce vœu. À condition de ne
pas laisser Bruni en tribunes. ■
34
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Cris & chuchotements
Castres
L’interview
TRANSFERTS LE CO EST SUR LE POINT D’OBTENIR L’ENGAGEMENT DU TALENTUEUX TROIS-QUARTS FIDJIEN
DE LEICESTER. EN PLUS DES PROLONGATIONS DE WIHONGI, DE TAUMOEPEAU, DE CAPO ORTEGA ET DE GARVEY.
GONEVA,
« Je ne faisais
PREMIÈRE BONNE PIOCHE
L
Photo Icon Sport
Par Vincent BISSONNET
[email protected]
e Castres olympique se trouve
sur le point de réaliser une des
bonnes affaires du recrutement automnal : le polyvalent
trois-quarts fidjien Veriniki
Goneva (29 ans, 1,78 m, 97 kg),
reconnu comme un des tous meilleurs attaquants du Premiership, viendrait, selon
nos informations, de donner son accord
au club champion de France.
Révélé en Pro D2, à Colomiers et à Tarbes,
l’international (29 sélections, 14 essais) a
crevé l’écran dès son arrivée à Leicester,
à l’été 2012, grâce à son profil spectaculaire et à ses qualités de finisseur (huit
essais inscrits en seize rencontres). L’expérience britannique du Fidjien, capable
d’évoluer au centre comme à l’aile, a juste
été ternie par des blessures, l’empêchant
notamment de figurer parmi les meilleurs
marqueurs. Si son arrivée dans le Tarn se
confirmait, le CO disposerait d’une redoutable munition supplémentaire au sein
d’une ligne d’attaque déjà bien armée. Le
CV du All Black du Munster, Casey Laulala
(31 ans, 2 capes), a aussi été étudié pour ren-
forcer le centre du terrain. Cette piste ne
serait tout de même pas refermée.
LA RÉFLEXION D’AFOA, LE CHOIX DE WIHONGI
Autre priorité du recrutement, la quête
d’un nouveau pilier droit continue d’animer le CO en coulisses. La piste menant à
l’Italien Lorenzo Cittadini (30 ans, 24 sélections) a été abandonnée. Le joueur de
Trévise est en partance pour Gloucester.
L’hypothèse John Afoa (30 ans, 36 sélections) reste d’actualité - une proposition a
été transmise - mais elle est conditionnée
à de nombreux paramètres. Le All Black de
Bizarre
DUSAUTOIR : PREMIER CARTON
DEPUIS… 2 851 JOURS !
Si Thierry Dusautoir a été élu meilleur
joueur du monde en 2011, sa capacité
à évoluer à la limite de la règle n’y
était évidemment pas étrangère.
À Brive, toutefois, le capitaine du XV
de France a été pris par la patrouille.
Pourtant, dans un premier temps, le
capitaine du XV de France avait bien
cru échapper à une sanction, un peu
comme en ce 20 septembre 2009, à
Toulon, où un de ses ruckings avait été
attribué à tort à Nyanga… Mais c’était
compter sans le grand écran
d’Amédée-Domenech, qui permit à
Pascal Gaüzère de confondre Dusautoir
pour son plaquage à retardement sur
Riaan Swanepoel, pour une première
sous le maillot toulousain dont le capitaine se serait bien passé. En effet,
niveau international compris, Dusautoir
n’avait plus reçu de carton depuis un
déplacement en Ulster, le 13 janvier
2006. Soit la bagatelle de… 2 851
jours ! À noter que le flanker s’est
assagi depuis l’époque, puisque sa précédente période « d’abstinence »
n’avait duré que 7 jours après un
accrochage avec le Toulonnais Luke
Fitzgerald. Hasard qui fera tiquer les
superstitieux, Dusautoir s’était fendu
cette semaine d’un tweet félicitant
l’ancien talonneur du RCT pour être
devenu major de sa promotion à l’école
des avocats du Sud-Est…
Best-of twitter
Daniel Carter, perdu lundi
Konichiwa Japon. Y a-t-il des followers japonais ? Il se pourrait que
j’ai besoin de votre aide cette semaine… #perdudanstokyo
Liam Messam, égaré mardi
Quelqu’un connaît la route de l’Eden Park ? Jusque-là, j’y suis toujours allé avec le bus de l‘équipe.
Simon Gillham, circonspect jeudi
T. Sanchou (CAB) quatre semaines pour geste involontaire. M. Parra
(ASM et international) trois semaines pour coups de poing répétés.
Clémence patriotique :-)
Max Guazzini, patriote jeudi
Halloween go home ! Pas notre culture ni notre tradition. Ici, c’est la
Toussaint.
Virgile Bruni, attaqué jeudi
Le seul moyen qu’il a trouvé pour se défendre, c’est de me descendre… Quelle tristesse. Je ne lui en veux pas, j’ai peine.
Scott Spedding, d’une lucidité rafraîchissante vendredi
Mise en place faite avant un gros match au Stade français ! Privilégié
de faire ce qu’on fait ! #TeamAB
Julien Malzieu, sur pieds vendredi
Content d’apprendre que je suis toujours à l’infirmerie. #MerciCanal +
Alexandre Menini, imberbe vendredi
Juste pour dire que ça aurait été avec plaisir de faire le #Movember
mais étant poilu comme une bougie, la moustache ne pousse pas
#soutienMovember
Olivier Azam, un brin obstiné samedi
Je ne suis pas têtu, j’ai raison ! #true
CHRISTIAN LABIT - ANCIEN MANAGER
DE CARCASSONNE L’HOMME QUI A CONDUIT
L’USC EN PRO D2 A DÉMISSIONNÉ. IL S’EXPLIQUE.
l’Ulster, éloigné de toute sa famille restée
à Auckland, se trouve en pleine réflexion
quant à la suite à donner à sa carrière. De
nouvelles pistes ont récemment été activées pour anticiper son refus.
En interne, la campagne de prolongations
se poursuit sûrement. Le club est sur le
point d’obtenir des réengagements majeurs. En première ligne, les deux piliers
du titre, le gaucher Saimone Taumoepeau
(33 ans, 1,87 m, 105 kg, 3 sélections avec
les All Blacks) et le droitier Karena Wihongi
(34 ans, 1,86 m, 130 kg), en dépit de la
convoitise de grosses écuries, vont prolonger l’aventure castraise d’une saison.
De même, le deuxième ligne uruguayen
et meneur de combat Rodrigo Capo Ortega
(32 ans, 1,95 m, 110 kg, 37 sélections) et
l’ailier anglais Marcel Garvey (30 ans
1,73 m, 86 kg), auteur d’un début de saison canon (cinq essais en huit titularisations) ne devraient plus tarder à parapher leur réengagement.
Une fois leurs signatures apposées, le CO
aura déjà concrétisé une dizaine de réengagements, après Piula Faasalele, Romain
Cabannes, Yannick Caballero, Mihai Lazar,
Dan Kirkpatrick et Ibrahim Diarra. Autant
de garanties pour l’avenir. ■
on...
Laporte paye
son passé ?
« On a été champions d’Europe
et on n’a été reçus par personne. Pas même par la ministre des Sports… C’est grave.
Si ces gens-là interprètent la
situation en se disant que j’ai
été secrétaire d’État aux
Sports sous Nicolas Sarkozy
(de 2007 à 2009 N.D.L.R) et que
l’on ne va donc pas les
(Toulonnais) recevoir pour ne
pas trop les mettre en valeur
[…] » Dans un entretien
accordé à La Provence, le
manager du RCT Bernard
Laporte a déploré un manque
de considération à l’égard de
son club après le premier titre
européen de son équipe…
off...
…Brive le privilégié
Toulon n’est pourtant pas une
exception. Quadruple champion d’Europe avec Toulouse
(1996, 2003, 2005 et 2010), le
manager général du club Guy
Novès aurait été en droit de
s’offusquer de la même façon :
jamais son équipe n’a eu droit
à une cérémonie en son seul
honneur après une étoile européenne. Si en 2003, une délégation avait été reçue par le
président Jacques Chirac,
c’était en même temps que
près de 300 sportifs sacrés
champions d’Europe ou du
monde en 2002 et 2003… Un
club y a eu droit : le CA Brive
champion d’Europe en 1997.
Le CABCL a été reçu à
l’Élysée : déjà par Jacques
Chirac, ex-élu de Corrèze…
Favoritisme ?
plus rien »
Propos recueillis
par Jérôme PRÉVÔT
Pourquoi avez-vous
démissionné ?
Je suis ici depuis six ans et j’avais la mission d’entraîner, de recruter mais aussi de choisir le staff avec lequel j’allais travailler y compris le corps médical.
Depuis le début de la saison, j’étais
toujours manager, mais je n’avais plus
du tout ce rôle-là. On m’a enlevé 80 %
de mon staff, je n’avais plus la main
sur le recrutement et je me suis retrouvé avec des entraîneurs, Philippe
Guicherd et Alexandre Jaffres, avec
qui je ne tenais pas à collaborer. Je
voulais travailler avec Franck Tournaire
et j’aurais peut-être fait venir Yannick
Jauzion pour les trois-quarts. Résultat,
je ne faisais plus rien, j’allais à l’entraînement en reculant.
Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette situation ?
Je ne sais pas, peut-être étais je trop ambitieux pour certains dirigeants ? Je
suis allé voir le président Calamel pour
lui parler de la situation et il a réuni son
comité directeur, puis il m’a dit ensuite
que les deux entraîneurs seraient conservés. Mais je reconnais que j’aurais
dû partir à l’intersaison. Je suppose que
des membres de la direction du club
ont voté contre moi, mais on ne sait jamais ce qui se passe dans ces situations-là, et même si tout le monde a
été effectivement réuni. Je préfère ne
pas le savoir car ces gens-là viendront
peut-être bientôt m’embrasser.
Avez-vous des regrets au moment de quitter ce club ?
On a vécu tellement de grands moments : deux montées, des victoires en
Pro D2 avec 80 % de joueurs qui étaient
déjà là en Fédérale et qui allaient loin
pour moi parce que je savais les motiver. Mais on les a fait partir. Si les résultats avaient été bons, passe encore…
Mais avec deux victoires en onze matchs
ce n’est pas le cas… J’ajoute que je
n’en veux pas au président, nos liens
restent forts. ■
Infos
GRENOBLE LE JOKER ROODT
ET EDWARDS VERROUILLÉS
Le FCG vient de s’assurer les services
de deux de ses joueurs les plus performants en ce début de saison : Hendrik
Roodt (25 ans) et Dayna Edwards (27
ans). Le deuxième ligne sud-africain,
arrivé comme joker médical de Shaun
Sowerby cet été, s’est engagé pour
deux saisons supplémentaires plus une
avec option. Le pilier néo-zélandais a,
de son côté, vu son année optionnelle
activée. Il est désormais lié jusqu’en
juin 2015 avec le club isérois.
DEMI-FINALES PREMIÈRE
VENTE DE BILLETS MERCREDI
Les premières places pour les demifinales du Top 14 2013-2014 seront
mises en vente ce mercredi, à partir de
14 heures, sur le site internet de la
LNR. Les prix varient de 15 à 70 €.
Le stade Pierre-Mauroy de Lille a été
désigné hôte de l’événement par la
Ligue. Les deux rencontres se tiendront
les vendredi 16 et 17 mai 2014, respectivement à 20 h 45 et 16 h 30. Les clubs
pros auront la possibilité, en décembre,
de proposer des places sous forme de
packs pour les deux rencontres.
DISCIPLINE LOPEZ CONVOQUÉ
PENDANT LA TOURNÉE
Convoqué avec le XV de France pour les
tests de novembre, Camille Lopez devra
répondre à une autre convocation :
l’ouvreur perpignanais comparaîtra le
13 novembre devant la commission de
discipline de la LNR. Il a été cité pour
son comportement face à BordeauxBègles (10e journée). L’entraîneur biterrois Christophe Hamacek a aussi été
convoqué pour cette même date.
DISCIPLINE (2) L’AURILLACOIS
CASSAN ET LA ROCHELLE JUGÉS
Exclu directement pour un plaquage
cathédrale contre Auch, le 19 octobre
(7e journée du Pro D2), le centre
d’Aurillac Jean-Philippe Cassan comparaîtra ce mercredi devant la commission de discipline de la LNR.
La Rochelle sera par ailleurs auditionné
pour des incidents survenus lors du
déplacement à Bourgoin-Jallieu.
CARCASSONNE JAFFRES
ET GUICHERD AUX COMMANDES
Auteur d’un début de saison catastrophique, Carcassonne a été frappé par
la démission de son manager Christian
Labit, vendredi dernier. Le technicien a
invoqué des dissensions internes et un
double discours pour expliquer sa décision. La nouvelle a été officialisée par
le président Frédéric Calamel. La continuité sera assurée par les deux entraîneurs déjà en place, Alexandre Jaffres,
responsable des arrières, et Philippe
Guicherd, en charge des avants.
ÉCOSSE QUATRE INTERNATIONAUX IMPLIQUÉS DANS UNE RIXE
Quatre internationaux écossais - trois à
XV et un à VII - sont sous le coup d’une
enquête policière pour une bagarre nocturne. D’après le Scotsman, les trois
joueurs évoluent à Glasgow. Les noms
de l’ailier des Lions irlandais et britanniques Sean Maitland, du pilier gauche
Ryan Grant et du troisième ligne Ryan
Wilson ont été avancés. Ils sont suspectés d’avoir agressé un joueur amateur des Glasgow Hawks, Ally MacLay,
victime de plusieurs blessures à la tête.
AUSTRALIE LARKHAM,
NOUVEAU BOSS DES BRUMBIES
Le Sud-Africain Jack White sur le
départ, Stephen Larkham a été nommé
à la tête des Brumbies. Le Wallaby aux
102 sélections, assistant de White
pendant trois ans, s’est engagé pour
les deux prochaines saisons.
ESPAGNE ROUET ET RUIZ N’IRONT
PAS EN AMÉRIQUE DU SUD
Le demi de mêlée Sébastien Rouet et
l’ouvreur Christopher Ruiz avaient été
sélectionnés pour faire partie de
l’équipe nationale espagnole qui va
effectuer une tournée en Amérique du
Sud, au Chili et en Uruguay. Ils devaient
quitter Narbonne, dimanche matin, destination Madrid. Mais l’entraîneur du
Racing, Justin Harrison en a décidé
autrement. Compte tenu du nombre de
blessés dans les rangs narbonnais, il a
demandé à ses joueurs de décliner leur
sélection, préférant les garder pour le
déplacement à Albi, dimanche, et la
réception de La Rochelle, le 24 novem-
bre, deux rencontres qu’ils auraient
manquées s’ils avaient accompagné
l’équipe nationale ibérique.
AFRIQUE DU SUD CARIZZA AUX
STORMERS AVEC VERGALLO ?
Les Stormers ont confirmé l’arrivée
future du deuxième ligne international
argentin, Manuel Carizza (29 ans,
37 sélections), passé par Biarritz et le
Racing-Metro. Le Puma, attendu après
la tournée de novembre, pourrait être
prochainement imité par son compatriote, Nicolas Vergallo (30 ans,
33 sélections), actuellement engagé à
Lyon comme joker médical. Le demi de
mêlée, ancien Toulousain, serait en
effet sur les tablettes de la franchise
sud-africaine, indique le Cape Times.
PARTENARIAT VERS LA CRÉATION
D’UN CLUB AFFAIRES TOP 14
À l’occasion de la rencontre Castres Clermont, de vendredi, les présidents
des partenaires des clubs de Clermont,
de Grenoble, de Toulon et de Castres
ainsi qu’une cinquantaine de partenaires de ces quatre clubs se sont réunis,
au centre d’entraînement du Lévézou,
pour constituer le départ d’un club
affaires d’entreprises du Top 14. Les
présidents des associations de partenaires ont pu à cette occasion évoquer
leurs actions et les échanges souhaités
entre partenaires de clubs de l’élite.
XV DE FRANCE SAINT-ANDRÉ
A RENDEZ-VOUS À LONDRES
Le sélectionneur de l’équipe de France,
Philippe Saint-André sera à Londres
mardi pour participer à la reunion des
managers avec les arbitres pour un
briefing avant le coup d’envoi de la
tournée d’automne. Le lendemain en
fin d’après-midi, Philippe Saint-André
assistera à la présentation du nouveau
maillot Adidas de l’équipe de France.
L’œil du photographe
Vainqueur du
Racing-Metro à
Aguiléra et sous
le déluge, le
BOPB n’est pas
encore à considérer noyé. Les
secours étaient
prêts… Photo
B.G.
Cris & Chuchotementsts35
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
818
000 TÉLÉSPECTATEURS SAMEDI
La rencontre Brive - Toulouse, diffusée sur
Canal + samedi après-midi, a attiré plus de
800 000 téléspectateurs. Soit la meilleure
audience de la saison pour la chaîne.
« Notre prestation ? Je ne l’explique pas vraiment puisque, depuis
que nous avons été réunis au complet la veille du match, nous
avions très bien préparé cette rencontre. » Guy NOVÈS, après Brive - Toulouse (25-13).
Pays de Galles
Infos
Hook a failli dire stop
BORDEAUX-BÈGLES VERS
LE MAINTIEN DU STAFF
Le staff girondin n’a toujours pas prolongé son séjour à l’UBB. Mais on sait
que Laurent Marti a rencontré ses
quatre techniciens à tour de rôle après
avoir pas mal consulté et recueilli
divers avis. Il a finalement prévu de
faire une annonce officielle, le
14 novembre. « Une date qui m’arrangeait par rapport à mes obligations
professionnelles », a expliqué le président Laurent Marti qui était à l’étranger ces derniers jours. Mais selon les
rumeurs de Musard, le quatuor
Ibanez-Etcheto-Sonnes-Worsley est en
bonne voie pour être maintenu.
« Bordeaux-Bègles est un club stable,
où l’on se sent bien », nous a déclaré
Laurent Marti, sybillin.
Est-on passé tout prêt de l’officialisation de la retraite internationale du James Hook ? On peut le croire. Selon le journal anglais
The Rugby Paper, l’arrière perpignanais s’était vu signifier par
téléphone, la veille de l’annonce officielle, qu’il ne ferait pas partie des 35 Gallois retenus pour préparer les tests-matchs
d’automne. Une absence qui aurait convaincu Hook (28 ans,
70 sélections) d’officialiser sa retraite internationale en suivant.
Mais la blessure de l’ailier Cuthbert (cheville) aurait finalement
eu raison de ce choix. L’ailier de Cardiff sur le flanc, Hook a bel et
bien été appelé par Warren Gatland pour préparer la première
rencontre, le 9 novembre, face à l’Afrique du Sud au Millennium
stadium de Cardiff. Et aurait donc choisi de repousser sa retraite
internationale pour honorer son obligation. Sa polyvalence
ouvreur-arrière, combinée à celle de Halfpenny (ailier-arrière)
aurait convaincu son sélectionneur de lui donner une dernière
chance de confirmer, sous le maillot gallois, ses excellentes prestations du début de saison sous la tunique de l’Usap.
Incident
Bus caillassé : Oyonnax s’excuse auprès
de l’Usap et va prendre des mesures
En direction du stade Charles-Mathon
d’Oyonnax, le car de l’Usap a été l’objet d’un
«caillassage» à deux kilomètres du stade, une
heure et demie avant le début de la rencontre.
Une bande d’adolescents serait à l’origine de
l’incident. La voiture du président catalan
François Rivière aurait également été dégradée. Aucun blessé n’est à déplorer mais deux
vitres latérales du car ont été brisées. La
police a engagé une enquête sur ces faits qui
constituent une malheureuse première à
Oyonnax. Néanmoins, le vice-président de
l’USO, Thierry Emin, a tenu à présenter des
excuses aux Perpignanais, déterminé à ne surtout pas banaliser l’événement : « Ces faits,
qui constituent une première à Oyonnax et
auquel le monde du rugby est totalement
étranger, nous inspirent avant tout un senti-
ment de grande désolation. Ils ne correspondent ni à l’esprit de notre club, ni à l’image de
notre ville. Commis par un groupe d’adolescents, ils relèvent uniquement d’un phénomène
de quartier. J’ai tenu à m’en excuser auprès du
club de Perpignan et je renouvelle ces excuses.
Aujourd’hui le plus important pour nous est de
tout faire pour que de tels agissements ne
puissent se reproduire. Dès le début de la
semaine, en dehors de l’enquête qui est en
cours pour tenter d’identifier les auteurs, nous
allons engager une réflexion avec les services
de police et la municipalité afin de prendre
toutes les mesures nécessaires pour que les
déplacements des équipes visiteuses se déroulent dans les meilleures conditions, comme
cela a toujours été le cas à Oyonnax depuis
des années. »
Brive
Qui après Koyamaibole et Waqaniburotu ?
Comme annoncé dans nos colonnes vendredi matin, Brive vient de prolonger le contrat de deux de
ses meilleurs joueurs : les Fidjiens Sisa Koyamaibole (33 ans, 55 sélections) et Dominiko
Waqaniburotu (27 ans, 10 sélections) ont paraphé leur réengagement en fin de semaine dernière.
Le troisième ligne centre a prolongé d’une
saison, assortie d’une en option ; le flanker, qui peut aussi évoluer en deuxième
ligne, s’est de son côté engagé pour deux
saisons supplémentaires, plus une en
option. Des signatures qui suivent celles
du staff dans son ensemble (Nicolas
Godignon, Didier Casadeï et Philippe
Carbonneau). Et les dirigeants vont profiter
de la trêve internationale afin de poursuivre leur politique de stabilisation. De nouveaux joueurs vont être reçus et des
accords devraient rapidement intervenir.
Parmi les priorités, un autre international
fidjien (28 ans ; 2 sélections), à savoir
l’ailier Elia Radikedike, pourrait vite
s’engager pour continuer l’aventure corrézienne. Autre dossier en cours, celui du
trois-quarts centre international français
Arnaud Mignardi (27 ans ; 2 sélections).
Cadre du groupe, sa signature est attendue
sous peu. « Les priorités, on les connaît, ne
cache pas le vice-président Max Mamers.
Ce sont des gens qui ont envie de rester et
que l’on a envie de garder. Mignardi en est
l’exemple. » Mais la direction envisagerait
aussi de prendre ses précautions et de prolonger des joueurs encore sous contrat la
saison prochaine, comme le deuxième
ligne Julien Ledevedec.
Dominiko Waqaniburotu. Photo Icon Sport
L’ÉTAU
SE RESSERRE
CLERMONT VAHAAMAHINA
CONFIRMÉ, TI’I PAULO PROLONGE
L’information ne demandait plus qu’à
être officialisée, c’est chose faite
depuis jeudi dernier : Sébastien
Vahaamahina (en photo) s’est engagé
pour trois ans avec l’ASMCA. Le
deuxième ligne international (22 ans,
6 sélections) quitte Perpignan après
deux saisons en Catalogne. Le club
clermontois a par ailleurs officialisé la
prolongation de contrat de son talonneur samoan, Ti’i Paulo (30 ans).
L’international samoan (15 sélections)
est lié pour deux saisons de plus à
l’ASMCA. Il s’agit de la quatrième
prolongation de la saison à MarcelMichelin après Julien Pierre, Thomas
Domingo et Damien Chouly.
GALLES WARBURTON DÉCLARE
VOULOIR RESTER À CARDIFF
« J’ai dit à Cardiff et à la Fédération
que je voulais prolonger et signer ici.
J’attends une offre. Je n’ai encore
rien reçu mais c’est mon option numéro un à l’heure actuelle. » Le capitaine du pays de Galles, Sam
Warburton (25 ans, 40 sélections), a
annoncé, sur la BBC, son intention de
rester fidèle à la Principauté. Le CV du
troisième ligne des Lions, en fin de
contrat en juin prochain, avait été
attentivement étudié en France,
notamment à Clermont, Toulon et au
Racing-Metro. Son cas devrait être
réglé une fois la situation financière
des clubs gallois clarifiée.
VÉTÉRANS YANNICK JAUZION
AVEC FRANCE CLASSIC
L’ancien trois-quarts centre international du Stade toulousain Yannick
Jauzion va rechausser les crampons.
Il fait partie de l’équipe France classic
qui participera à la Coupe du monde
des vétérans aux Bermudes du 8 au
18 novembre. L’ancien talonneur du
BO, Benoît August, sera l’autre petit
Télévisions
Par Arnaud BEURDELEY (avec. E. D.)
[email protected]
’avenir des deux internatio-
L
naux de Montpellier François
Trinh-Duc (27 ans, 48 sélections) et Fulgence Ouedraogo
( 2 7 a n s, 3 3 s é l e c t i o n s )
s’éclaire de jour en jour. En
fin de contrat avec leur club formateur,
les deux joueurs font l’objet depuis plusieurs semaines de nombreuses sollicitations. Pour rappel, le demi d’ouverture a été approché par l’ASM Clermont
Auvergne et par le RC toulonnais, quand
le troisième ligne s’est vu proposer des
offres par le Stade français, le RacingMetro et encore une fois le RCT. Sans occulter la volonté des dirigeants héraultais de conserver au sein de leur effectif
deux des joyaux de leur formation. Denis
Navizet a d’ailleurs reçu les deux joueurs
en début de semaine dernière pour
« une discussion très intéressante », dixit
le directeur général du MHR. Sauf que.
Les discussions n’ont toujours pas débouché sur un accord entre les différentes parties.
DEUX REFUS EN DÉBUT DE SEMAINE
Pour autant, l’étau se resserre. Et pour
cause. Si leur destination finale n’est
toujours pas connue officiellement, les
pistes se sont considérablement réduites ces derniers jours. François TrinhDuc et Fulgence Ouedraogo ont d’ores
et déjà écarté une offre qui leur avait
été faite. En début de semaine dernière,
le troisième ligne des Bleus, privé de
la rencontre face à la Nouvelle-Zélande
en raison d’une blessure à une épaule,
a pris la peine de téléphoner lui-même
aux dirigeants du Stade français pour
leur annoncer son choix de décliner la
proposition qui lui avait ététransmise.
Dans le même temps, son coéquipier
et ami, l’imitait et informait les dirigeants clermontois de sa décision.
DESTINS LIÉS
Surtout, un paramètre nouveau semble être intervenu dans les futures négociations : chacun de leur côté, les
deux joueurs, qui ont débuté ensemble le rugby au Pic-Saint-Loup alors
qu’ils étaient enfants, auraient fait
part de leur volonté de lier leurs destins lors des prochaines saisons. En
clair, ces deux-là veulent continuer à
évoluer sous les mêmes couleurs. Or,
le Stade français, déjà pourvu au poste
de demi d’ouverture avec Morné Steyn
et Jules Plisson, s’était simplement
positionné sur le flanker et capitaine
de Montpellier. Et inversement, l’ASM
Clermont-Auvergne n’avait envisagé
de recruter que François Trinh-Duc.
Clermont et le club de la capitale horsjeu, il semble ne rester que deux hypothèses. La première mène à une signature conjointe avec le RC toulonnais,
soucieux d’étoffer son quota de joueurs
issus de la formation française, la seconde à une prolongation avec
Montpellier. Un duel final qui s’avère
extrêmement serré et dont le vainqueur
pourrait bien être connu à l’issue de
cette semaine de vacances… ■
Irlande : O’Callaghan reste au Munster, les
autres internationaux se proposent en France
Match en prime-time le 1er décembre :
le rugby suspendu à la grève du foot
La colère des uns fera-t-elle la joie des autres ? Les présidents des clubs de football de Ligue 1
brandissent actuellement la menace d’une grève pour protester contre la taxe à 75 %, voulue par
le gouvernement. Les footballeurs pourraient ainsi ne pas chausser les crampons le dernier weekend de novembre. PSG - Lyon, inscrit au programme de Canal + le dimanche soir, pourrait-il alors
céder sa place à une rencontre de Top 14 ? L’hypothèse est envisagée par la chaîne cryptée même
si les décideurs attendent de savoir si le préavis grève sera ou non véritablement appliqué avant
d’agir. « Nous n’avons pas encore pris contact avec la LNR, nous expliquait, ce dimanche, Éric
Bayle, le patron du rugby à Canal +. Pour la simple et bonne raison qu’il nous faut être à 100 %
sûr de la tenue de la grève. Or, elle n’est pas encore actée. Il ne faut pas se précipiter pour ne pas
se retrouver confronté à un revirement de situation. Il nous reste encore du temps. Mais il est sûr
que si la grève venait à être confirmée et qu’il ne pouvait plus y avoir de retour en arrière, nous
prendrions les dispositions pour faire profiter le Top 14 de ce créneau. Comme à chaque fois qu’il
est possible d’offrir une vitrine au rugby le dimanche soir… » Parmi les rencontres de cette
13e journée, les duels Grenoble - Toulouse ou Paris - Toulon pourraient constituer des têtes d’affiche aguichantes, sachant que Perpignan - Clermont a déjà été fixé le vendredi soir à 20 h 45.
Montpellier > Trinh-Duc et Ouedraogo
nouveau à intégrer l’équipe de France
entraînée par Aubin Hueber et par
Thierry Louvet. France Classic sera
accompagné de l’arbitre Christophe
Berdos. Les Bleus retrouveront pour
leur premier match l’Afrique du Sud
emmenée par un certain Victor
Matfield, le 11 novembre, avant de
défier l’Australie et les États-Unis.
La venue de Jonathan Sexton au Racing-Metro à l’intersaison a ouvert la voie à un exode irlandais.
Les internationaux du XV du Trèfle se proposent massivement sur le marché français. Ils sont nombreux en fin de contrat : si Donncha O’Callaghan (34 ans, 98 sélections) vient de prolonger deux ans
avec le Munster, les autres deuxième ligne de la Red Army, Paul O’Connell et Donncha Ryan, mais
aussi le flanker Denis Leamy, le demi de mêlée Connor Murray ou encore les troisième ligne du
Leinster Sean O’Brien et Jamie Heaslip seront libres en juin. Des informations qui n’ont pas échappé
aux clubs de Top 14. Donnacha Ryan, par exemple, est en contacts avec Perpignan et s’était même
rendu à Aimé-Giral, il y a dix jours, pour assister au match contre l’UBB. Les CV circulent et les
Irlandais sont ouverts aux propositions, à l’image de Paul O’Connell, qui avait lancé un véritable appel
dans la presse il y a quinze jours : « J’ai vécu à Limerick toute ma vie et, même si je m’y sens bien,
j’aimerais faire l’expérience de la vie dans un autre pays. En France, des clubs comme le Racing-Metro
n’ont maintenant plus d’équivalents. Le Top 14 est en train de devenir une ligue fantastique. »
Le joueur (34 ans, 92 sélections) n’aurait encore à ce jour reçu aucune offre émanant de l’Hexagone.
Reste à savoir si l’intérêt grandissant des Irlandais pour le Top 14 n’est pas avant tout destiné à obtenir des prolongations avantageuses en Irlande…
36 Horizons Régions
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
personnel de Julien Arias. Il y avait suffisamment de bordel dans
le club pour ne pas en rajouter. » Là où d’autres auraient étalé
leur spleen dans les médias, lui a constamment refusé d’évoquer sa situation. Pour le bien du club et celui de ses partenaires. Comme souvent, il a préféré se mettre en retrait. Patienter.
Faire le dos rond. Une situation complexe. « Par le passé, j’avais
toujours enchaîné les matchs. J’avais toujours fait partie de l’aventure. Et là, je me suis quasiment
retrouvé en marge du groupe.
C’était dur à vivre. Mais j’ai toujours essayé de donner le meilleur
de moi-même, pour convaincre le
staff de me laisser ma chance. »
En vain. Et d’ajouter lucide : « Si
je n’ai pas réussi à convaincre le
staff de me donner plus de temps
de jeu, c’est peut-être aussi de ma
faute. »
Jamais, au cours de l’entretien
qu’il nous a accordé, il n’évoquera le nom de l’ancien directeur
sportif (Richard Pool-Jones). « Je
n’aime pas faire du mal, assure-til. Et cela ne sert à rien de ressasser le passé. » Au fond de lui, la satisfaction d’être revenu au premier
plan sous la direction de Gonzalo
Quesada se suffit à elle-même.
« Moins on m’entend dans les médias, mieux je me porte. Ma place,
elle est sur le terrain. Je n’ai pas
e n v i e d e t o u t é t a l e r. »
Conséquence : obtenir un entretien avec lui relève de la gageure.
Souvent, il refuse poliment. Parfois,
il accepte mais se livre peu. Ce
Julien ARIAS
mercredi 30 octobre, il a fixé le
Ailier du Stade français
rendez-vous dans l’ancien fief de
Sylvain Marconnet et Pieter De
Villiers, le « Bistrot du Stade ».
Avec lui, son fils Gabriel, 5 ans. Quarante-cinq minutes de discussion à bâtons rompus, tout juste entrecoupées par la réparation
de la moto miniature de « Gaby ». Du jamais vu avec Julien Arias.
De cet entretien, c’est encore son sens du collectif, sa façon de
s’effacer au profit de son équipe. On l’interroge au singulier, il répond au pluriel. « C’est ça le rugby, assène-t-il. Qu’est ce que je ferai tout seul sur mon aile si je n’avais pas les autres ? Tout seul, je ne
suis rien. »
« Même si j’ai
toujours fait ce
que j’avais à
faire, ce qui
m’a semblé le
plus juste, cela
n’a pas suffi
pour goûter le
très haut
niveau. Si je
n’ai pas eu plus
de sélections,
c’est que je ne
le méritais
pas. »
FINIR À COLOMIERS ?
JULIEN ARIAS - AILIER DU STADE FRANÇAIS LES ANNÉES SE SUIVENT ET NE SE RESSEMBLENT PAS. TOTALEMENT
« PLACARDISÉ » L’AN PASSÉ PAR UN STAFF TECHNIQUE QUI NE CROYAIT PAS EN LUI, IL RETROUVE CETTE SAISON
LE PLAISIR DE JOUER ET DE MARQUER DES ESSAIS. SANS FAIRE DE BRUIT ET EN TOUTE SIMPLICITÉ.
LE PATIENT
DISCRET
Par Arnaud BEURDELEY
[email protected]
J
ulien Arias a inscrit samedi face à Bayonne son quatrième essai de la saison en Top 14. Comme d’habitude,
en toute discrétion. Aucune manifestation de joie particulière, ni célébration peu conventionnelle comme d’autres en ont pris l’habitude. Quatre essais en onze journées,
c’est pourtant quatre fois plus que durant toute la saison dernière. L’an passé, il était porté disparu. Dix titularisations à peine en championnat. Un chiffre famélique pour un
joueur cadre du Stade français, présent depuis 2004, champion
de France 2007, double finaliste championnat-H Cup 2005.
Souvent, à la fin des entraînements ouverts aux médias, il adressait un sourire poli aux journalistes présents mais s’échappait,
l’air gêné, le plus vite possible. « C’est comme ça, commente-til. Je n’ai pas vraiment envie de parler de l’an passé. »
FAIRE LE DOS ROND
La douleur est encore vive, la fracture profonde. Il n’en a rien
dit à l’époque, il n’en dit rien aujourd’hui. Julien Arias n’a
qu’une seule ligne directrice. « Je ne vais pas critiquer les choix
d’hier sous prétexte que cela se passe mieux cette année. Cela ne
sert à rien. J’ai dit aux gens concernés ce que j’avais à dire. Faire
des grandes déclarations dans les journaux, ce n’est pas mon
genre. Le plus important, c’était le groupe. Ce n’était pas le cas
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703413
Même s’il dit s’effacer derrière l’équipe, Julien Arias, qui porte ici son fils Gabriel, 5 ans, dans ses bras, a souffert de sa mise à l’écart l’an passé
et de s’être retrouvé en marge du groupe. Il entend profiter aujourd’hui de son retour au premier plan. Photo Icon Sport
Même la future concurrence de l’international australien Digby
Ioane, qui doit arriver ce mardi, ne modifie en rien sa ligne de conduite. Il pourrait voir son temps de jeu réduire, il jure que « c’est
super pour l’équipe ». D’aucuns pourraient y voir de la langue de
bois. Une posture pour ne pas apparaître aigri. Mais rien de tout
cela chez l’international français (2 sélections). « Ce n’est pas de la
fausse modestie, c’est juste ma nature. Le plus important, c’est la
performance de l’équipe. Le club, ce n’est pas Julien Arias. Si je ne vais
pas bien, ce n’est pas grave. À partir du moment où l’équipe est performante. Évidemment, j’ai toujours envie d’être le meilleur, de jouer
tous les matchs, de marquer trois essais par match, d’être champion
de France. L’ambition, je l’ai, mais elle est en moi. Je n’ai pas besoin
de l’exposer à tout le monde en permanence. Je n’ai pas besoin d’avoir
des articles dans les journaux, des reportages ou je ne sais quoi.
Quand je vois dans le regard du président Thomas Savare ou de
Pierre Arnald (le directeur général du club, N.D.L.R.), dans celui
de mes entraîneurs ou de mes partenaires, qu’ils sont contents de
moi, cela me suffit. »
Évidemment, force est de s’interroger. Si sa discrétion et sa modestie sont tout à son honneur, ces deux traits de caractère ne lui
ont-ils pas fait défaut tout au long de sa carrière. À l’évocation
du sujet, son sourire gêné en dit long. « On m’a déjà fait cette réflexion. Le fait de toujours vouloir rester en retrait m’a peut-être
desservi sur le plan de l’image, de la reconnaissance. Mais pour
moi, ce n’est pas très important. Surtout, je n’ai pas non plus 50 sélections en équipe de France. Même si j’ai toujours fait ce que j’avais
à faire, ce qui m’a semblé le plus juste, a priori, cela n’a pas suffi pour
goûter le très haut niveau. Si je n’ai pas eu plus de sélections, c’est
que je ne le méritais pas. »
Julien Arias, qui a fêté son trentième anniversaire au soir d’une triste
défaite contre le Racing-Metro il y a dix jours, est sous contrat
jusqu’en juin 2015 avec le Stade français. Son avenir, il n’y pense
pas encore. Dans sa tête comme dans son corps, il se sent jeune
et veut revivre les grandes heures passées de son club. Il y croit
fermement. L’an prochain, il débutera sa dixième saison avec les
Soldats roses. Ensuite, il sera temps de se poser la question d’un
nouveau contrat, d’un éventuel départ. Qui sait ? Lui, l’ancien
Columérin, ne se projette pas. Mais il affirme avoir suivi avec attention le retour de son pote David Skrela au sein de son club
formateur, l’US Colomiers. Ou comment boucler la boucle. Peutêtre une voie à suivre ? « Je n’en suis pas là », rétorque-t-il. De
toute façon, soyez-en convaincu, quel que soit le choix de Julien
Arias, il agira sans tambour, ni trompettes. Simplement, en toute
discrétion. ■
DU 4 AU 10 NOVEMBRE 2013
Cahier spécial Coupe du monde à XIII
Lundi
Pris en tenaille, les Tricolores d’Andrew Bentley n’ont pas réussi à s’extirper des griffes kiwis. Ils repartent avec zéro point. Photo Pascal Rodriguez
L’ÉQUIPE DE FRANCE EST SUSPENDUE À UNE VICTOIRE FACE AUX ILES SAMOA, LUNDI, POUR DÉCROCHER
LA DEUXIÈME PLACE DE LA POULE ET, AINSI, LA QUALIFICATION POUR LES QUARTS DE FINALE.
EN ROUTE
VERS LES QUARTS
Par Didier NAVARRE
[email protected]
L
a défaite de vendredi soir au Parc des Sports
d’Avignon face aux Kiwis a eu beau être cuisante,
cruelle avec un cinglant (48-0) au final, il n’en demeure pas moins que les Bleus sont toujours maîtres de leur destin. À la faveur de leur victoire, le
27 octobre, au Craven Park de Hull face à la
Papouasie-Nouvelle-Guinée (9-8), les hommes de Richard
Agar ont toujours un joker en poche et peuvent légitimement
caresser l’espoir d’une qualification pour la phase éliminatoire. Demain toujours à Hull, dans l’hypothèse où les îles
Samoa viennent à s’imposer face à la Papouasie-Nouvelle
Guinée, les Tricolores auront les deux pieds pour ainsi dire
en quart de finale. En revanche, si les hommes de Mal Meninga
et de Paul Aiton parviennent à coiffer leurs homologues samoans,
les cartes seront de nouveau distribuées puisque trois nations
(France, Samoa et Papouasie-Nouvelle-Guinée) se disputeront les deux dernières places qualificatives (la première étant
en toute logique promise à la Nouvelle-Zélande). Cette dernière
rencontre de la poule entre les Tricolores et les Samoans sera tout simplement un huitième de finale avant la lettre. Par la
force des choses, les Tricolores ne pourront pas se permettre
un faux pas puisque leur goal-average (actuellement de moins
47) est totalement négatif.
Ce cas de figure l’encadrement de la Fédération l’avait déjà
anticipé : « Lorsque nous avions pris connaissance des poules et
Le programme
Premier tour
Australie - Angleterre à Cardiff
28 - 20
samedi 26 octobre - 15 h 30
Galles - Italie à Cardiff
16 - 32
samedi 26 octobre - 17 h 30
Papouasie-Nouvelle-Guinée - France à Hull 8 - 9
dimanche 27 octobre - 17 heures
Nouvelle-Zélande - Samoa à Warrington
42 - 24
dimanche 27 octobre - 19 heures
Fidji - Irlande à Rochdale
32 - 14
lundi 28 octobre - 21 heures
Tonga - Écosse à Workington
24 - 26
mardi 29 octobre - 21 heures
États-Unis - Iles Cook à Bristol
32 - 20
mercredi 30 octobre - 21 heures
Nouvelle-Zélande - France à Avignon
48 - 0
vendredi 1er novembre - 20 heures
Angleterre - Irlande à Huddersfield
42 - 0
samedi 2 novembre - 15 h 30
Australie - Fidji à St Helens
34 - 2
samedi 2 novembre - 21 heures
Deuxième tour
Galles - États-Unis à Wrexham
16 - 24
dimanche 3 novembre - 15 heures
Écosse - Italie à Workington
30 - 30
dimanche 3 novembre - 17 heures
Papouasie-Nouvelle-Guinée - Samoa à Hull
...... - ...... lundi 4 novembre - 21 heures
Tonga - Iles Cook à Leigh
...... - ...... mardi 5 novembre - 21 heures
du calendrier, fait remarquer Gilles Dumas le manager. Nous
savions que le match des Samoa à Perpignan allait être déterminant. Nous étions conscients que ce serait une véritable rencontre éliminatoire. »
Troisième tour
POUR UNE DEUXIÈME PLACE
Australie- Irlande à Limerick
..... - ......
Lundi, les Tricolores peuvent tout perdre en cas d’une sortie
de route face à la formation de Matt Parish, le technicien australien. En revanche, ils ont tout à gagner en cas de victoire. Un
second succès tricolore serait synonyme d’une deuxième place
de la poule et la possibilité de disputer les quarts de finale le
dimanche 17 novembre à Warrington face aux îles Fidji. Un
adversaire qui est un moins coriace que les Néo-Zélandais et
aussi à la portée des Français même si, en 2008, les Fidjiens
s’étaient imposés (42-6) à Wollongong. Mais la précédente
Coupe du monde, c’était une autre époque. Dans le cas où
l’équipe de France hériterait de la troisième place, elle rencontrerait l’Angleterre à Wigan, ce qui n’est pas forcément un
bon tirage. « Lundi, nous allons tout donner, nous devons une
revanche au public », déclarait au terme de la rencontre face à
la Nouvelle-Zélande, le deuxième ligne des Dragons catalans,
Kevin Larroyer.
Les Tricolores comptent sur ce quatorzième homme à Perpignan.
Le public catalan sait se transcender pour soutenir les Dragons.
Lundi, ils seront près de douze dragons sur la pelouse. Toute
la France treiziste espère qu’ils vont cracher le feu de façon à
redonner des couleurs à une discipline qui attend depuis des
lustres une véritable prouesse de son équipe nationale. ■
Galles - Iles Cook à Neath
...... - ...... dimanche 10 novembre - 15 heures
Tonga - Italie à Halifax
...... - ...... dimanche 10 novembre - 17 heures
France - Samoa à Perpignan
...... - ...... lundi 11 novembre - 20 heures
Écosse - États-Unis à Salford
...... - ...... jeudi 7 novembre - 21 heures
Nouvelle-Zélande - Papouasie-Nouvelle-Guinée à Leeds ...... - ...... vendredi 8 novembre - 21 heures
samedi 9 novembre - 21 heures
Quarts de finale
Quart 1 : gagnant B - gagnant C à Leeds
...... - ...... vendredi 15 novembre - 21 heures
Quart 2 : gagnant A - gagnant D à Wrexham ...... - ...... samedi 16 novembre - 14 heures
Quart 3 : finaliste A - troisième place B à Wigan ...... - ...... samedi 16 novembre - 21 heures
Quart 4 : finaliste B - troisième place A à Warrington ...... - ...... dimanche 17 novembre - 16 heures
Demi-finales
Gagnant quart 1 - Gagnant quart 3 à Londres ...... - ...... samedi 23 novembre - 14 heures
Gagnant quart 2 - Gagnant quart 4 à Londres ...... - ...... samedi 23 novembre - 16 h 30
Finale
Gagnant demie 1 - Gagnant demie 2 à Manchester ...... - ...... dimanche 30 novembre - 14 h 30
38 Treize Coupe du monde 2013
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
L’interview
THÉO FAGES - DEMI DE MÊLÉE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE À 19 ANS, THÉO FAGES EST LE CADET DE CETTE
SÉLECTION FRANÇAISE. IL EST LA RÉVÉLATION SPORTIVE DE L’ANNÉE.
« Je vis un rêve »
Par Didier NAVARRE
[email protected]
À 18 ans, vous avez été titulaire au sein
de l’équipe fanion de Salford. Pour
cette première année de Super League,
quel bilan tirez-vous ?
Je ne cache pas que j’ai un sentiment bien
légitime de fierté. C’était mon rêve depuis
que je suis tout jeune d’évoluer en Super
League. Je reconnais que j’ai eu la chance,
à l’âge de 16 ans, d’intégrer l’académie de Salford (l’équivalent du centre
de formation), où j’ai eu une approche différente de la pratique treiziste. J’ai énormément appris. Le contenu des entraînements était varié. Sincèrement, je
me suis senti à l’aise même si j’étais
loin de mes proches. Après l’académie, j’ai également eu la chance de
participer à des entraînements avec
les pros, ce qui m’a permis de me
faire remarquer par l’encadrement. Cette année, j’ai franchi
un cap en intégrant l’équipe
professionnelle. Je m’étais fixé de jouer quelques
matchs en Super League. Finalement, j’ai été titulaire
cette saison à vingt-quatre reprises en championnat
et une fois en Coupe d’Angleterre. Au total, je comptabilise vingt-cinq matchs chez les pros. Cette année 2013
est particulièrement positive même si au niveau du
club, nous n’avons pas réalisé une excellente saison sur
le plan sportif. Cet été, j’ai été flatté d’avoir été retenu pour le stage en équipe de France et ensuite comblé en apprenant la sélection pour la Coupe du monde.
Cette Coupe du monde, comment vous la vivez
et que ressentez-vous ?
Déjà, j’étais pleinement satisfait de faire partie du
groupe des vingt-trois. En ce moment, je vis et je réalise un rêve, celui de jouer une Coupe du monde. Sur
le plus long terme, c’était un de mes objectifs de disputer cette compétition. À 19 ans, je reconnais que je
suis un peu privilégié. De plus, j’ai eu la chance de disputer les deux premiers matchs. À Hull, j’étais sur le banc
face à la Papouasie-Nouvelle Guinée. Samedi, j’étais
titulaire face à la Nouvelle-Zélande, le champion en
titre. Pour le moment, cette Coupe du monde, c’est que
du bonheur. J’espère qu’il se prolongera avec une qualification pour les quarts de finale.
Vendredi soir, à Avignon, que retenez-vous en
particulier de ce match face à la NouvelleZélande ?
Cette année, j’ai découvert avec Salford la Super League,
qui est une compétition très exigeante. Vendredi soir,
je crois avoir découvert le plus haut niveau international. Un match international, ça va dix fois plus vite
qu’une rencontre de Super league. Cette équipe des
Kiwis n’a aucune faille. Ce sont des joueurs qui savent
tout faire balles en mains, en défense. Ils trouvent tout
le temps une solution. Physiquement, ils sont aussi
hors normes. Le fossé est encore large entre la France
et la Nouvelle-Zélande. Mais le fait d’avoir pris encaissé quarante-huit points, c’est tout de même un
gros regret. Toutefois, ce match est déjà pour moi un
excellent souvenir. J’ai échangé le maillot avec mon
adversaire direct, Shaun Johnson, qui a été élu l’homme
du match. La venue des Kiwis dans notre vestiaire, ce
fut également un moment fort de cette rencontre.
Revenons sur la rencontre face à la
Papouasie-Nouvelle-Guinée, l’arbitre vous refuse un essai avant la mi-temps. Était-il valable ?
KANE BENTLEY - TALONNEUR DE L’ÉQUIPE DE FRANCE IL EST D’ORIGINE NÉOZÉLANDAISE. LUNDI, IL AFFRONTERA LES SAMOA. UN PAYS DONT SON PÈRE A PORTÉ
LES COULEURS DE L’ÉQUIPE NATIONALE.
LE PLUS SAMOAN
DES FRANÇAIS
L
undi prochain, dans les tribunes du
stade Gilbert-Brutus, une famille a
depuis longtemps réservé ses places dans l’enceinte perpignanaise.
C’est celle des Bentley laquelle a
deux de ses représentants sélectionnés avec les Bleus : l’ainé Andrew et son cadet
Kane qui évoluent actuellement sous le maillot
de Toulouse. Tous deux ont vécu vendredi soir
en Avignon face à la Nouvelle-Zélande, un moment exquis et ce, malgré la large défaite et le
cinglant 48 à 0. Andrew et Kane sont tous deux
natifs d’Auckland. D’autre part, c’était leur première rencontre officielle en Coupe du monde.
« Non seulement, j’ai joué contre mon pays d’origine et j’ai également partagé cette sélection avec
mon frère. Nous avons vécu tous deux un moment
fort d’autant que notre famille était dans les tribunes », précise Kane.
JAYNE-MARIE, CAPITAINE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE
Dans une semaine, Andrew et Kane vont croiser une nouvelle fois le fer avec une sélection qui
leur est chère, celle des îles Samoa. Au sein de
cette sélection, leur père Andy a eu le privilège
de porter le maillot de l’équipe nationale à la
fin des années 80 et début 90. Un papa qui a
tenté sa chance ensuite dans l’Europe treiziste.
Après un passage dans le Nord de l’Angleterre
à Oldham, il a fait une parenthèse par la Réole
en 1992. Une halte en Gironde qui devait durer un an. Finalement, la famille Bentley y a posé définitivement ses valises pour le plus grand
bonheur du rugby à XIII français.
Au sein de cette famille nourrie à la mamelle
treiziste, tous les héritiers d’Andy ont servi leur
discipline avec un certain succès. L’aîné, Valu, a
évolué à Marseille, la sœur Jayne-Marie est capitaine de l’équipe de France féminine et fer
de lance de la formation de Pujols. Andrew, le binôme de Kane, a une belle carte de visite sous
le maillot des Dragons catalans, Lézignan (ou
il a réalisé le doublé en 2011) et Pia où il a conquis le titre national la saison écoulée avec son
frère. Kane peut aussi se flatter d’avoir joué la
finale de la Cup en 2007 avec les Dragons catalans alors qu’il avait à peine 20 ans. La seule
exception dans cette famille, c’est le petit frère
Hamish qui porte les couleurs des cadets du
Sporting union agenais. Mais, lundi, il donnera
de la voix et sera le premier supporters de ses
deux aînés. ■
AMBIANCE PERPIGNAN S’APPRÊTE À FÊTER SES CHAMPIONS...
LES ANCIENS DE 1968
À L’HONNEUR
L
e 11 novembre, la France va fêter
l’armistice. Ce jour-là, la France
treiziste va tenter de valider une
deuxième place au classement
de sa poule ou tenter d’arracher
sa qualification pour les quarts
de finale lors de la réception des Samoa. En
ce moment de souvenir national, de devoir
de mémoire, la Fédération française a fait le
choix d’honorer ses glorieux anciens. En cette
période de Coupe du monde, elle a décidé de
convier et d’honorer inviter ceux de la campagne de 1968. La dernière équipe de France
à avoir illuminé cette Coupe du monde. Cette
année-là alors que la France du général
De Gaulle était en pleine crise sociale, l’équipe
chère à Jep Lacoste avait créé deux cuisantes surprises en s’imposant face à la GrandeBretagne (7-2) et la Nouvelle-Zélande
(15-10) s’ouvrant ainsi les portes de la finale
face à l’Australie.
UNE MÉDAILLE D’OR
En terres australes, les Australiens ne pouvaient
pas se permettre de perdre cette finale. Les
Français s’inclinèrent (20-2) dans des conditions et un environnement assez discutable.
Mais, malgré cette défaite lors du dernier
round, quarante-cinq ans après, cette formation a gagné à jamais l’estime de toutes les
générations treizistes. Lundi prochain, ces
vétérans de 1968 recevront la médaille d’or de
la Fédération française. Une bien belle reconnaissance pour les hommes du capitaine
Georges Aillères et de ses soldats : Adolphe
Alésina, Yves Bégou, Jean-Pierre Clar, JeanPierre Cros, André Ferren, Marius Frattini,
Roger Garrigue, Jacques Gruppi, Jean-Pierre
Lecompte, Hervé Mazard, Michel Molinier,
Francis De Nadaï, Daniel Pellerin, Claude
Sabatié et Victor Serrano. Tous auront une
pensée pour deux de leurs coéquipiers disparus : « Nano » Capdouze, Henri Marracq
et l’entraîneur « Jep » Lacoste. Ils n’oublieront
pas non plus, le cadet de cette sélection, JeanRené Ledru désormais introuvable. Mais plus
que la reconnaissance fédérale, cette génération « 68 » a cet immense plaisir de se retrouver, histoire d’évoquer une période doréee
de la discipline. Elle a certes écrit une belle
page de l’histoire du treize hexagonal. Mais
aussi, cette aventure australienne leur a permis de tisser de solides liens d’amitié que le
temps n’a pas du tout gommé. Ce lundi 11 novembre à Perpignan, ils seront honorés par
la Fédération et seront aussi les premiers
supporters des Bleus. ■
Treize Coupe du monde 2013 39
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
FRANCE - SAMOA ILS SERONT LES PROCHAINS ADVERSAIRES DES FRANÇAIS,
LE 11 NOVEMBRE À PERPIGNAN. EN COUPE DU MONDE, LES SAMOANS ONT TOUJOURS PRIS
LE MEILLEUR SUR LA FRANCE.
C’est du 50-50. Honnêtement, je mets une partie du ballon sur la
ligne. La balle est toutefois masquée par une main papoue. Je
reste persuadé que l’arbitre était le mieux placé. Il avait ses propres raisons pour le refuser. Cet essai invalidé n’a pas eu
d’incidence sur le résultat du match, ce qui est
l’essentiel.
« Cette équipe
des Kiwis n’a
aucune faille.
[…]
Physiquement,
ils sont aussi
hors norme.
Le fossé est
encore large
entre la France
et la NouvelleZélande. »
Lundi 11 novembre à
Perpignan, vous
êtes confrontés aux
Samoa. Une rencontre qui sera décisive
pour les quarts de
finale. Comment envisagez-vous cette
rencontre ?
C’est un match qui se
joue à Gilbert-Brutus.
Tous ceux qui évoluent
aux Dragons catalans
auront leurs repères.
Personnellement, je suis
heureux de disputer ce
match à Perpignan puisThéo FAGES
que mes racines familiaDemi de mêlée
les sont à Pia. Vendredi
de l’équipe de France
soir, après le match face
à la Nouvelle-Zélande,
nous n’avons nulle intention de finir cette Coupe du monde sur un nouvel échec. Nous
avons dix jours pour bien préparer ce match et espérer une victoire. Une chose est sûre, nous allons jouer avec le cœur, nous
donnerons le maximum. Nous voulons prendre également la
deuxième place de la poule. Dans ce groupe, il y a de la vie.
Cette Coupe du monde, il est intéressant de la jouer le plus longtemps possible. ■
En bref...
ÉQUIPE DE FRANCE ÉLOI
PÉLISSIER DANS L’ÉQUIPE
DE LA SEMAINE DU MONDIAL
Le talonneur de l’équipe de France et des
Dragons catalans, Éloi Pélissier a été coché
par la « WRLC » dans l’équipe de la
semaine après la rencontre face à la
Papouasie-Nouvelle-Guinée. À Hull, ses
statistiques ont été impressionnantes. Il
comptabilise un total de 49 plaquages et
aucun n’a été manqué.
FRANCE UNE TOURNÉE
EN NOUVELLE-ZÉLANDE EN 2015
En Avignon, le président de la Fédération,
Carlos Zalduendo, s’est longuement entretenu avec son homologue, Scott
Carter. Au cours de l’année 2015, l’équipe de France pourrait effectuer une
tournée en Nouvelle-Zélande. Pour l’heure, ce projet est en bonne voie.
ARBITRAGE LA TROISIÈME COUPE DU MONDE
POUR THIERRY ALIBERT
Thierry Alibert, l’arbitre professionnel français, fait également partie du
panel de cette Coupe du monde. Pour ce Tarnais d’origine qui a évolué en
tant que joueur à Lescure, c’est son troisième Mondial. Il avait débuté en
2000 et dirigé la rencontre entre l’Angleterre et les Fidji. En 2008, il avait
également participé au Mondial australien. Cette année, il a dirigé à
Huddersfield la rencontre entre l’Angleterre et l’Irlande.
VISITE TRENT ROBINSON À AVIGNON
Sa silhouette n’est pas passée inaperçue à Avignon. Trent Robinson, l’entraîneur des Roosters de Sydney, vainqueur de la NRL 2013, était un spectateur
attentif de la rencontre France - Nouvelle-Zélande. Et pour cause, dans les
deux équipes, l’ancien entraîneur des Dragons catalans s’est fait un plaisir
de voir d’anciens joueurs. Au sein de la Nouvelle-Zélande, il a suivi avec
attention la prestation d’un de ses joueurs, Jared Waerea Hargreaves.
DRAGONS CATALANS 21 JOUEURS SÉLECTIONNÉS
De toutes les nations, ce sont les Dragons catalans qui ont le plus de
joueurs sélectionnés. Outre dix-sept joueurs avec l’équipe de France, il faut
ajouter Zeb Taia avec les Iles Cook, Damien Blanch avec l’Irlande, Daryl
Millard avec les Fidji et Ian Henderson avec l’Écosse.
QUI SONT
CES GUERRIERS ?
D
ans le Pacifique, les
Samoans n’ont pas l’aura de leur voisin néozélandais et encore
moins de l’Australie. Ils
ne participeront pas
aux prochains Four-Nations puisque
c’est la Papouasie-Nouvelle-Guinée
qui leur a soufflé la place lors de la
dernière Pacific Cup. Il n’en demeure
pas moins que c’est une formation
particulièrement redoutable. Au sein
cette compétition mondiale, ils ne
sont pas non plus des novices puisque c’est leur quatrième participation depuis 1995. En 2000, ils se sont
même hissés au stade des quarts de
finale, battus à Watford (Angleterre)
par une formation australienne au
sommet de son art (66-10).
LA BÊTE NOIRE
En revanche, pour les Français, les
Samoans sont leur bête noire en
Coupe du monde. À deux reprises,
les guerriers du Pacifique ont pris
le meilleur sur les Bleus en 1995 à
Cardiff (victoire 56 à 10) et en 2008,
De retour de blessure, le Samoan Sia Soliola espère mener sa
nation jusqu’au dernier carré. Photo Icon Sport
les deux nations s’étaient rencontrées à Sydney pour l’attribution
de la dernière place de l’épreuve
avec à la clé un cuisant succès samoan (42-10).
Pour cette édition 2013, la formation coachée par le technicien australien, Matt Parish, n’est pas dépourvue d’arguments. Celui qui
incarne les valeurs de cette nation
du Pacifique, c’est David Fa’alogo
champion du monde 2008 avec les
Kiwis. Dans son sillage, il y a un
contingent de joueurs d’expérience
comme les deuxième ligne Harrison
Hansen et Reni Matua qui évoluent
respectivement à Wigan et à
Parramatta. La personnalité hors
norme de cette formation, c’est le
centre de St Helens, Sia Soliola, et
sa chevelure très originale. Ce dernier a une revanche à prendre sur
le sort. Blessé en 2008, il n’a pu
jouer la Coupe du monde avec les
Kiwis. Cette fois, il espère mener
sa nation dans le dernier carré. Les
Français sont ainsi prévenus.
D. N. ■
40 Treize Coupe du monde 2013
LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
France - Nouvelle-Zélande : 0 - 48
RÉACTIONS L’ÉQUIPE DE FRANCE A ÉTÉ BATTUE
48 À 0. ELLE N’EST TOUTEFOIS PAS ABATTUE.
ELLE ESPÈRE REBONDIR FACE AUX SAMOA.
DES BLEUS
À L’ÂME
L
Malgré les bonnes intentions tricolores, à l’instar de la course de 60 mètres de l’arrière Morgan Escaré, les Bleus ne sont pas parvenus à contrarier les plans kiwis. Ils se sont lourdement inclinés. Photo Pascal Rodriguez
2e JOURNÉE LES TRICOLORES ONT LÂCHÉ PRISE DANS LE BRAS DE FER AVEC LES KIWIS. LES CHAMPIONS DU
MONDE EN TITRE ONT CONFIRMÉ LEURS AMBITIONS EN SCORANT À HUIT REPRISES. UNE LEÇON D’EFFICACITÉ.
L’ÉCRAN NOIR
B
Par Didier NAVARRE
[email protected]
ien plus que les All Blacks, ce sont les Kiwis qui portent le deuil de l’équipe de France. et cela fait même
trente-trois ans que ça dure ! Trente-trois ans d’oppositions sans victoire française. Il faut remonter très
exactement au 23 novembre 1980, à Perpignan, pour
trouver trace d’un succès des Bleus (6-5) face aux
Néo-Zélandais. En ce temps-là, le président de la Fédération,
Carlos Zalduendo, était encore joueur et il avait participé à cette victoire devenue historique. Depuis, les Kiwis exercent une domination sans partage, face aux Bleus. Que ce soit en test, dans les FourNations ou en Coupe du monde, ils alignent les succès avec aisance
et manière. Vendredi soir en Avignon, pour la deuxième manche
de la phase qualificative de la Coupe du monde, l’addition a été
particulièrement salée, avec un cinglant 48 à 0 au final. Même en
se privant volontairement de Sonny Bill Williams laissé au repos,
les hommes de Stephen Kearney ont franchi la ligne adverse à
huit reprises, entre la quatrième et l’ultime minute de jeu. La tornade noire a tout emporté dans le Parc des Sports. Plus puissants,
plus rapides, plus précis et plus généreux dans les constructions
offensives, les Kiwis étaient bien meilleurs, mieux inspirés. Et
pourtant l’équipe de France était essentiellement constituée d’une
ossature professionnelle, celle des Dragons catalans, ce qui n’a
pas empêché qu’elle ait été asphyxiée par le rythme imposé par son
adversaire. Après avoir farouchement lutté cinq jours plus tôt face
à la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Français ont été dans l’incapacité d’enchaîner un nouveau rendez-vous capital.
« SUR LES ROTULES »
« Dans la dimension physique, nous n’avons pas pu lutter, fait remarquer le manager Gilles Dumas. De plus, nous avons rendu trop
France - Nouvelle-Zélande
FRANCE > 1. Escar (Dragons catalans) ;
2. Vaccari (Dragons catalans), 3. JeanPhilippe Baile (Dragons catalans),
4. Duport (Dragons catalans), 5. Stacul
(Lézigna) ; 6. Bosc (Dragons catalans),
7. Fages (Salford) ; 13. K. Bentley (Toulouse) ;
12. Raguin (Saint-Estève-XIII catalan),
11. Larroyer (Dragons catalans) ; 10. Casty
(Dragons catalans), 9. Kane Bently (Toulouse),
8. Elima (Dragons catalans) (cap.).
NOUVELLE-ZÉLANDE > 1. Locke ;
2. Nightingale, 3. Goodwin, 4. Inu, 5. TuisavaScheck ; 6. Foran, 7. Johnson ; 13. Mannering
(cap.) ; 12. Gleen, 11. Pritchard ;
10. Waerea-Heargreaves, 9. Luke,
8. Matulino.
ballons après le deuxième ou troisième tenu face à une formation du
calibre de la Nouvelle-Zélande, ça ne pardonne pas. Une fois que
les Néo-Zélandais ont été en possession du ballon, ils nous ont mis
automatiquement en danger. Le score a beau être largement défavorable, il est difficile de faire le moindre reproche aux joueurs.
Défensivement, ils se sont impliqués. Jusqu’à la dernière minute, ils
ont tout fait pour inscrire au moins un essai. En fin de rencontre, nous
nous procurons même deux occasions franches par Morgan Escaré
et Vincent Duport. » Euphorique, il y a cinq jours à Hull, Richard
Agar avait cette fois du mal à cacher une déception légitime. « Je
suis déçu de l’ampleur du score, explique le sélectionneur tricolore.
La victoire était au-delà de nos espérances. Cependant, j’aurais souhaité que nous soyons un peu plus compétitifs. En fin de match, nous
avons manqué de ressources. Les joueurs étaient physiquement diminués. Sur la première mi-temps, ils ont montré de la fierté, de
l’envie et de la générosité. Pour preuve, les deux premiers essais
néo-zélandais sont l’œuvre de deux passes décisives de l’ouvreur
Kieran Foran. Les Kiwis marquent leur premier essai construit à
la trente-huitième minute. Jusqu’à la mi-temps, notre équipe était
bien en place dans l’organisation défensive. » Olivier Elima témoigne lui aussi du niveau de la rencontre. « Nous terminons sur les
rotules. À partir de l’heure de jeu, nous avons peu à peu lâché prise.
Nous avons excessivement défendu. Et, à force de défendre, l’édifice finit par craquer. Je reconnais que le score est très lourd. Mais
dans un match de très haut niveau, le moindre détail à son importance. Nous allons revoir cette rencontre et l’étudier dans les moindres détails. Je reconnais que nous avons fait trop de fautes. Nous
avons été également indisciplinés. À l’avenir, il faut gommer ces petits détails. Ces fautes, nous ne devons pas les reproduire face aux
Samoa. » Malgré ce camouflet, les « Bleus » (qui avaient revêtu une
tunique blanche) sont toujours en course pour la qualification et
même candidat à la deuxième place. C’est bien connu quand on
tombe de cheval, le mieux c’est de remonter en selle. ■
0 - 48
EN AVIGNON - Vendredi 20 heures 17518 spectateurs.
Arbitre : M. Bentham (Angleterre).
Évolution du score : 6-0, 12-0, 18-0 (MT) ;
24-0, 30-0, 36-0, 42-0, 48-0.
NOUVELLE-ZÉLANDE : 8E Inu (4 e),
Goodwin (25e), Nuuausala (39e, 75e), Johnson
(50e, 55e), Eastwood (66e), Tuivasa (80e) ;
8T Johnson.
Entrés en jeu : 14. Taylor, 15. Kaisano,
16. Nuuausala, 17. Eastwood.
FRANCE :
Entrés en jeu : 14. Mounis (Dragons catalans), 15. Fakir (Dragons catalans), 16.
Garcia (Dragons catalans), 17. Simon
(Dragons catalans).
Le match
Noir, c’est noir
Le score final résume la large supériorité de cette
formation néo-zélandaise qui, vendredi soir, a enthousiasmé les 17 518 spectateurs présents dans le
Parc des Sports d’Avignon. Cette rencontre, les hommes de Simon Mannering l’ont particulièrement
bien maîtrisée. Tactiquement, les Kiwis ont été très
pertinents dans la construction de leurs schémas
de jeu. Pour déflorer le score, une lumineuse passe
au pied de l’ouvreur Kieran Foran (4e minute) pour
son centre Krisnan Inu a donné le ton de cette rencontre et mis en confiance le tenant du titre. Par la
suite, les Kiwis ont marché sur l’eau. Ils ont ensuite
enchaîné les essais et les points. Défensivement,
ils avaient décidé de fermer toutes les portes. Pendant
quatre-vingts minutes, ils ont étouffé toutes les tentatives offensives françaises. Zéro point encaissé
pour les Kiwis, ce qui a particulièrement enchanté leur staff... Pas les Bleus. ■
a fête a été particulièrement belle en
Avignon. Pour ce
troisième match international dans le
nouveau Parc des
Sports vauclusien (après la réception de l’Irlande en 2010 et
de l’Angleterre en 2011), les
membres du comité d’organisation avaient particulièrement mis
les petits plats dans les grands.
Avant l’entrée des artistes, à
20 heures précises, de nombreuses animations ont enflammé le
p u b l i c : d a n s e s, c h a n t s d u
Pacifique, haka, présentation de
l’équipe de France XIII fauteuil
championne du monde en
Angleterre, ont ainsi fait monter la température. Tout a été
parfait sauf le résultat final de
la rencontre (48-0). « Le plus dur,
c’est de ne pas avoir marqué »,
souligne Gilles Dumas.
Avant même le coup de sifflet
final du directeur d’outreManche, les mines des joueurs
français sur le banc de touche
étaient déconfites. Tous portaient les traces d’un match particulièrement engagé. Vendredi
soir, les Kiwis ont inscrit quarante-huit unités au tableau
d’affichage en souvenir ainsi
que des bleus à l’âme. « Pourtant,
nous avons mis tout en œuvre
pour que ce match se passe le
mieux possible. À l’entraînement,
nous nous sommes particulièrement investis. Nous avons préparé cette rencontre pour faire
le meilleur match possible » note
Théo Fages qui honorait sa troisième sélection officielle.
D’ailleurs, le sociétaire de Salford,
s’est créé la première occasion
d’essai dans le premier quart
d’heure après une chandelle de
son compère de la charnière,
Thomas Bosc, l’arrière kiwi Kevin
Locke étant mis en difficulté sous
la pression tricolore. C’est le cadet de la sélection Théo qui a récupéré ce ballon d’essai avant
de se faire avaler par deux défenseurs adverses.
Pour atiser les regrets français,
ils ont eu bel et bien des occasions afin de ne pas rendre la
copie avec un zéro pointé. À la
71e minute, Morgan Escaré, le
véloce arrière des Dragons catalans, s’est offert la plus belle
opportunité de marquer après
une course solitaire de soixante
mètres et avant d’être stoppé par
Jason Nightingale. « Il m’a manqué un mètre, lâche l’arrière français. La défaite est dure. Mais être
battu avec zéro point, c’est encore
plus dur. »
RÉCONFORTÉS PAR LES KIWIS
Zéro point marqué de quoi avoir
le moral dans les chaussettes... Et
pour réchauffer les cœurs, les
Bleus ont pu compter sur le sout i e n d e l e u r s a d v e r s a i r e s.
Titulaires et remplaçants réunis,
les Kiwis de Sonny Bill Williams
sont venus dans le vestiaire des
Bleus afin d’y partager quelques
bières avec les vaincus. Une attitude qui fit le bonheur de tous.
« Croyez-moi, je n’ai jamais vu
ça, précise le président de la
Fédération, Carlos Zalduendo.
En tant que joueur, j’ai disputé
pas mal de matchs internationaux.
J’en ai vu autant comme manager et mainteant comme dirigeant.
Pour moi, ce geste des Kiwis, c’est
quelque chose de très très fort. »
Le meilleur moyen d’effacer ce
funeste 1er novembre 2013, est
de se plonger dans la préparation du match face aux Samoa.
Pour ce huitième de finale avant
la lettre, les Bleus ont dix jours
devant eux. Dix jours pour préparer un nouvel exploit et écrire
une des plus belles lignes de l’histoire du XIII de France. D. N. ■

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