Comment retarder le vieillissement d`un lac

Introduction
Les lacs naissent, vieillissent et meurent, un peu comme tous les êtres
vivants. Par contre, il est très rare qu’on puisse faire le constat de ce
cycle complet de vie d’un lac.
Comme un être humain, un lac peut être fort ou fragile à la naissance et
subir un vieillissement prématuré dû à ses conditions de vie. Par
exemple, un lac peu profond sera davantage fragilisé par les activités
humaines qu’un lac plus profond.
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Une compréhension plus large d’un lac.
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L’eau acheminée par les ruisseaux et les rigoles qui alimentent un
lac est une eau de qualité si elle transporte peu de sédiments
(matières organiques et minérales qui renferment aussi des nutriments).
Ces sédiments sont du « cholestérol » pour le lac.
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Le vieillissement d’un lac dépend aussi de la quantité d’oxygène dissous qui
permet aux bactéries de décomposer une partie des sédiments réduisant ainsi leur
accumulation au fond du lac.
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Le maintien maximal des types de végétation (arbres, arbustes et
herbacées) permet de transporter au lac une eau de qualité.
Comment ? Par :
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L’absorption d’une bonne partie des pluies;
Le ralentissement de l’écoulement des eaux de ruissellement, ce qui
facilite le dépôt des sédiments;
La filtration des eaux de ruissellement;
Le rafraichissement des eaux de ruissellement dans l’ombre du
couvert forestier.
D’où l’importance de la partie terrestre qui ceinture un lac et qui
peut porter plusieurs noms :
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La bande de protection riveraine : les 15 premiers mètres.
Le secteur riverain : les 300 premiers mètres riverains.
Le bassin versant : l’ensemble du territoire dont l’écoulement des
eaux de ruissellement est orienté vers le lac.
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Au cours des dernières années, la municipalité a procédé à des
études d’eutrophisation sur une vingtaine de lacs. Ces études sont
basées sur certains indices dont l’oxygène dissous, la
transparence, la température de l’eau, le phosphore total, la
chlorophylle , l’épaisseur des sédiments, la quantité de plantes
aquatiques, etc.
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Ce premier bilan de santé révèle que la majorité des lacs de la
municipalité sont d’un stade trophique intermédiaire, soit entre un
jeune et un vieux lac. Cependant, les résultats incitent à des
réflexions et à des actions immédiates :
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Pour environ 75% des lacs caractérisés, au moins un des indices
d’étude pointe un problème actuel ou éventuel.
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D’où la mise en place du Programme de protection des lacs par la
municipalité visant la protection de la qualité de la ressource en eau
par l’intermédiaire du suivi des actions suivantes : études
d’eutrophisation et des tributaires, inspection des installations
sanitaires et inspection des bandes de protection riveraines.
Pourquoi un lac vieillit-il prématurément (phénomène aussi appelé
« eutrophisation culturelle ») ?
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La présence humaine dans les bassins versants, et plus
particulièrement dans le secteur riverain, génère un apport
additionnel de sédiments dans les lacs, ajoutant des matières
organiques à celles déjà produites par le milieu naturel et accélérant
ainsi le vieillissement des lacs.
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Les activités humaines suivantes, entre autres,
contribuent à
l’apport en sédiments et/ou au réchauffement de l’eau dans les
lacs :
Le vieillissement naturel d’un lac
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Le déboisement;
L’installation de pelouses;
L’utilisation d’installations septiques non conformes ou mal
entretenues;
La construction inadéquate de chemins, de fossés, de ponceaux et
de rigoles artificielles;
L’érection de murets sur la rive;
L’arrachage des plantes aquatiques;
Des pratiques d’ensemencements piscicoles exagérés;
Un mauvais usage des embarcations;
L’usage de pesticides et de fertilisants chimiques qui sont
maintenant interdits.
La prolifération des plantes aquatiques;
Le réchauffement de l’eau;
La diminution de l’oxygène dissous;
L’envasement graduel par le fond;
Le colmatage des frayères.
Qu’en est-il du vieillissement (eutrophisation) des lacs d’ici?
Dans les meilleures conditions, les bactéries n’arrivent pas à
décomposer tous les sédiments qui s’ajoutent avec constance dans
les lacs. Les sédiments non décomposés et décomposés forment la
vase au fond. L’envasement est un élément considérable dans le
processus de vieillissement naturel, ou d’eutrophisation, que
connaissent tous les lacs.
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Même lorsque le secteur riverain (premiers 300 m) est entièrement
boisé, les cours d’eau se déversent dans les lacs et une certaine
quantité de sédiments s’accumulent au fond. Ces sédiments
s’ajoutent aux matières organiques produites par la mortalité de la
flore et de la faune aquatique. C’est le début du processus de
vieillissement naturel d’un plan d’eau.
De l’importance de l’activité des bactéries qui consomment
l’oxygène : plus grand est l’apport de sédiments, plus grande est
l’activité des bactéries et plus grande est la diminution de l’oxygène;
Du réchauffement de l’eau causé par l’arrivée d’eau de
ruissellement chaude et par la
diminution graduelle de la
profondeur du lac, considérant qu’il y a moins d’oxygène dans l’eau
chaude que dans l’eau froide.
Le vieillissement d’un lac, appelé aussi « eutrophisation », dépend de la
quantité des sédiments provenant des terrains riverains et de l’importance des
matières organiques produites par le lac lui-même, surtout par les plantes
aquatiques qui meurent annuellement.
Certains spécialistes comparent un lac à un cœur dont les
vaisseaux sanguins sont les ruisseaux et les rigoles qui
l’alimentent. La santé du lac dépend donc essentiellement de la
qualité des eaux qui s’y déversent.
La présence humaine génère un apport additionnel de sédiments dans les lacs
causant ainsi, par une chaîne d’interactions continues, les effets suivants :
La quantité d’oxygène au fond du lac dépend à son tour :
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Il importe que les citoyens comprennent le vieillissement des lacs, ses
principales causes et
les mesures à prendre pour éviter un
vieillissement prématuré.
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Une bonne partie des sédiments qui se déposent naturellement au
fond du lac peut être décomposée par des bactéries dont l’activité
nécessite de l’oxygène. Ainsi, l’accumulation des sédiments dépend
aussi de la quantité d’oxygène disponible au fond du lac.
La restauration d’un lac n’est pas facile mais possible. À retenir que « …ce
sont souvent les petits gestes individuels qui, en s’additionnant, produisent les
effets durables les plus spectaculaires » (HADE, ANDRÉ. 2002. NOS LACS, les
connaître pour mieux les protéger. Éditions Fides. Québec, 359p.).
Comment retarder le vieillissement d’un lac ?
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En respectant les règlements municipaux qui visent la protection
des lacs et des cours d’eau en interdisant :
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De couper ou du supprimer toute végétation dans la bande de
protection riveraine de 15 mètres, incluant spécifiquement la
coupe du gazon. Il est cependant permis de pratiquer une voie
d’accès au lac d’une largeur maximale de 5 mètres.
D’enlever plus de 40% de la végétation naturelle (arbres, arbustes et
herbacées) sur tous les lots des zones de villégiature.
D’arracher les plantes aquatiques dont les racines retiennent une
partie du phosphore prisonnier dans les sédiments.
De construire ou d’effectuer tout ouvrage sans autorisation dans la
bande de protection riveraine de 15 mètres.
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Aussi, la municipalité a mis sur pied le Programme de
revégétalisation de rives privées afin d’aider et de soutenir les
initiatives des citoyens.
D’utiliser des pesticides et des engrais chimiques à l’intérieur des
secteurs riverains situés sur le territoire de la municipalité.
En revégétalisant minimalement les 5 premiers mètres riverains.
Un nouveau règlement oblige à revégétaliser les 5 premiers
mètres des rives des lacs et des cours d’eau par la plantation
d’arbres, d’arbustes et de plantes herbacées en utilisant les
techniques appropriées.
(Dépliant à conserver et à diffuser)
Distances suggérées entre chaque plant
Plantes herbacées : 0,5m
Arbustes : 1m
Arbres : 5m
Planter en quinconce (en échiquier):
Combien d’arbres planter pour une surface quelconque?
Formule : L x l / D2 + L + l + 1
Exemple : 5 x 3 / 12 + 5 + 3 + 1 = 24 arbustes
L = largeur (m) (ex : 5)
l = longueur (profondeur) (m) (ex : 3)
D2 = distance entre chaque plan (m), au carré (m2) (ex :12)
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En freinant et en filtrant les eaux transportées par les fossés
publics ou privés.
Il s’agit d’aménager dans les fossés routiers des petits
barrages de pierres (bermes filtrantes), des bassins de
sédimentation et de bien végétaliser les parois et le fond de
ceux-ci afin de faciliter le dépôt des sédiments en suspension
dans ces eaux et ainsi éviter leur accumulation aux plans d’eau
situés en aval.
L’arrêt des coupes du gazon dans les premiers 15 mètres de la rive et la
revégétalisation minimale des 5 premiers mètres riverains des lacs et des cours
d’eau sont les mesures environnementales prioritaires de la municipalité.
TOUT… OU PRESQUE SUR
LE VIEILLISSEMENT
et LACS
DES
Comment planter?
1. Creuser un trou d’une profondeur équivalente à la hauteur de
la motte des racines. Déposer la plante dans le trou et tailler
les racines si elles sont trop compactes.
2. Remplir le trou de terre par couches successives et bien
compacter le sol, mais pas trop! Remplir jusqu’au niveau du
sol sans enterrer le collet (la base) de la plante.
3. Arroser abondamment et en profondeur et si nécessaire par
étape, pour éviter le ruissellement.
Pour informations additionnelles
Téléphone : 819-688-2161 ou 819-326-0407
Site Internet : http://www.municipalite.stfaustin.qc.ca/
Moteur de recherche pour savoir quels végétaux planter selon les
caractéristiques du milieu visé. La fédération interdisciplinaire d’horticulture
ornementale du Québec, Recherche de plantes recommandées pour la
végétalisation des bandes riveraines du Québec :
http://www.fihoq.qc.ca/html/recherche.php/
Lac jeune
Lac vieux
Une production du Comité Consultatif sur l‘Environnement
(CCE)
et du Service de l’Urbanisme et de l’Environnement
(SUE)
Révisé en juin 2009