L`Industrie chimique en Moselle

Transcription

L’Industrie chimique
en Moselle
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Etat des lieux
L’industrie chimique en moselle : état des lieux
CCI de la Moselle - Service InfoEco, Fichier & TIC / Décembre 2010
L’Industrie chimique
en Moselle
Etat des lieux
Sommaire
I.
Introduction / Remerciements .......................................................................................... 3
II.
Méthodologie.................................................................................................................... 3
III.
Présentation de la filière chimie......................................................................................... 4
1.
2.
3.
4.
La chaine de valeur :......................................................................................................... 4
Les codes NAF 2008........................................................................................................ 6
La chimie en France.......................................................................................................... 7
Une répartition géographique très inégale....................................................................... 10
IV.
Les mutations économiques dans le domaine de la chimie............................................. 11
V.
La chimie en Lorraine et en Moselle................................................................................ 12
1.
1.1.
1.2.
1.3.
1.4.
1.5.
1.6.
1.7.
1.8.
2.
3.
4.
5.
Le poids économique de la chimie en Lorraine et Moselle............................................... 12
Quelques chiffres clés..................................................................................................... 12
Les produits fabriqués en Lorraine.................................................................................. 12
Répartition géographique des établissements en Lorraine et en...................................... 14
Répartition selon le nombre de salariés........................................................................... 18
Répartition des établissements selon la taille des entreprises.......................................... 21
Répartition des établissements mosellans selon le code APE.......................................... 22
Les plus importants établissements mosellans (effectif > 20 salariés).............................. 23
Les constats................................................................................................................... 24
Bilan de l’année 2008/2009 – Perspectives 2010........................................................... 24
La formation et la recherche............................................................................................ 25
Les acteurs de la chimie en Lorraine............................................................................... 25
Les enjeux pour le territoire............................................................................................. 26
VI.
Annexes......................................................................................................................... 28
1.
2.
3.
4.
Information sur les sources............................................................................................. 28
Bibliographie................................................................................................................... 29
Sites internet................................................................................................................... 30
Articles de presse........................................................................................................... 31
3
I.
Introduction
Ce panorama de l’industrie chimique en Moselle a pour objectif de dresser un état des lieux
de ce secteur d’activité dans notre département.
Il nous est en effet paru important de faire un point sur cette activité en Moselle pour plusieurs
raisons parmi lesquelles :
•
Il s’agit d’un secteur économique important en Moselle et plus particulièrement en
Moselle Est ; même si elle ne pèse que 5 % de l’effectif salarié total, la chimie est un secteur
stratégique, comme le souligne l’étude «Technologie clés 2015» publiée par le Ministère de
l’Industrie.
•
Ce secteur économique est en pleine mutation, et des opportunités se présentent et
se développent en Moselle.
•
Suite aux Etats Généraux de l’Industrie, onze Comités stratégiques de filières ont été
mis en place dont un concerne la « chimie et les nouveaux matériaux ».
•
Enfin, les Nations Unies on déclaré 2011 Année Internationale de la Chimie.
Les statistiques utilisées dans ce document sont les dernières disponibles au moment de sa
rédaction, publiées par les organismes publics.
Concernant les données sur la Lorraine et la Moselle, les deux principales sources d’information
ont été l’INSEE Lorraine et le Fichier Consulaire de la CCIT 57 qui recense les entreprises
inscrites au Registre du Commerce et des Sociétés. Les articles de presse émanent du centre
de Recherches documentaires de la CCI de la Moselle.
Remerciements
Ce document a pu être réalisé grâce aux éléments fournis par les acteurs socio-économiques
en Moselle et en Lorraine. Nous les remercions vivement pour leur coopération. Pour
compléter votre information, un dossier sur mesure peut être demandé auprès du Service
InfoEco, Fichier et TIC/Centre de Recherches Documentaires. Enfin, vous pouvez accéder
au dossier «chimie» disponible en ligne sur le site www.moselle.cci.fr rubrique «Information
économique - Espace base documentaire».
II. Méthodologie
Le présent document est constitué d’une synthèse d’études réalisées à l’échelle régionale
ou nationale. L’exploitation des données du Fichier Consulaire a permis d’affiner l’approche
territoriale de la filière et d’en mesurer les atouts, les faiblesses et les enjeux.
Ce document n’est pas exhaustif. Il s’agit d’un éclairage sur ce secteur d’activité et pourra
être complété par d’autres études en fonction de l’orientation que souhaitera lui donner la CCI
de la Moselle.
4
III. Présentation de la filière chimie
1. La chaîne de valeur :
L’industrie chimique est un secteur très hétérogène qui regroupe des savoir-faire et des
marchés finaux très différents comme la pharmacie, l’automobile, l’agriculture, la construction,
l’agro-alimentaire, la chimie, la plasturgie. La classification entre « chimie de base » et « chimie
de spécialité » ne rend pas compte de cette complexité.
La chimie est souvent décrite comme l’industrie des industries.
L’industrie chimique est liée en amont aux secteurs fournisseurs de matières premières
(produits pétroliers, gaz naturel, électricité, produits agricoles) ; elle fournit tous les secteurs
industriels (agriculture, automobile, métallurgie, construction, chimie, industrie du bois et
du papier…) en produits intermédiaires et les ménages en produits finis (savons, peintures,
engrais, médicaments, parfums,…) constituant ainsi une véritable filière.
Matière premières et énergies
(pétrole, gaz, charbon, air, matières premières minérales, énergies secondaires)
Chimie de base
Caoutchouc
synthétique
(chimie minérale
et chimie organique)
Produits
organiques
de base
Matières
plastiques
de base
Intermédiaires
Parapharmacie,
produits de
performance
Autres
produits
minéraux
de base
Gaz
industriels
Peintures et vernis,
colles et gélatines
Biens de
consommation
Colorants
et pigments
Autres produits chimiques
issus des agroressources
Produits
agrochimiques
Chimie fine,
spécialités
Produits
azotés
et engrais
Savons et
produits d’entretien
Produits
phrama
de base
Produits
Huiles
à usage essentielles
industriel
Parfums et
cosmétiques
Equipements, services et transports de produits chimiques
Clients
grand public
Equipementiers
Transformateurs
Distributeurs
Industries utilisatrices
Agro-alimentaire
Automobile
Pneumatiques
Electrique
Electronique
Environnement
Aéronautique
Aérospatiale
Textile
Papier :
pâte à papier
Meubles
Construction
Biens de
consommation
Traitement
Eau
Emballage
Additifs
Gaz & Pétrole
Pharmacie
Source 2009 : Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle
5
2. Les codes NAF 2008
Dans le cadre de cette étude, les codes d’activité suivants ont été retenus correspondant aux
codes utilisés par d’autres organismes d’études (SESSI, CPNE des industries chimiques)
6
08.91Z
Extraction des minéraux chimiques et d’engrais minéraux
10.41A
Fabrication d’huiles et graisses brutes
10.41B
Fabrication d’huiles et graisses raffinées
10.62Z
Fabrication de produits amylacés
10.89Z
Fabrication d’autres produits alimentaires n.c.a.
11.01Z
Production de boissons alcooliques distillées
19.10Z
Cokéfaction
20.11Z
Fabrication de gaz industriels
20.12Z
Fabrication de colorants et de pigments
20.13B
Fabrication d’autres produits chimiques inorganiques de base n.c.a.
20.14Z
Fabrication d’autres produits chimiques organiques de base
20.15Z
Fabrication de produits azotés et d’engrais
20.16Z
Fabrication de matières plastiques de base
20.17Z
Fabrication de caoutchouc synthétique
20.20Z
Fabrication de pesticides et d’autres produits agrochimiques
20.30Z
Fabrication de peintures, vernis, encres et mastics
20.41Z
Fabrication de savons, détergents et produits d’entretien
20.42Z
Fabrication de parfums et de produits pour la toilette
20.51Z
Fabrication de produits explosifs
20.52Z
Fabrication de colles
20.53Z
Fabrication d’huiles essentielles
20.59Z
Fabrication d’autres produits chimiques n.c.a.
20.60Z
Fabrication de fibres artificielles ou synthétiques
21.10Z
Fabrication de produits pharmaceutiques de base
21.20Z
Fabrication de préparations pharmaceutiques
24.42Z
Métallurgie de l’aluminium
26.11Z
Fabrication de composants électroniques
26.80Z
Fabrication de supports magnétiques et optiques
3. La chimie en France
L’Industrie chimique représente une contribution au PIB français d’environ 85,8 milliards
d’euros et de 182 140 emplois directs. Il s’agit d’un secteur fortement intensif en capital.
Les chaînes de valeurs chimiques sont très largement internationales, ce qui se traduit par
des échanges internationaux très importants (en 2008, 45,4 milliards d’euros d’exportation
soit 13,3% des exportations nationales, 38,6 milliards d’euros d’importations) pour un chiffre
d’affaires total de 85,8 milliards d’euros).
Le secteur chimique est actif en Recherche et Développement puisque ses investissements
représentent 1,3 milliard d’euros en 2006 (6e branche), soit 5,4 % du montant total en R & D
au niveau national.
•
Un acteur important de la chimie en Europe :
Au sein de l’Europe (UE 27) la France est le 2e pays producteur après l’Allemagne, réalisant
plus de 15 % des ventes de la chimie en Europe. Elle emploie près de 16 % des effectifs
européens.
•
Un rôle capital dans l’économie française
Située en amont de nombreux secteurs industriels, l’industrie chimique est un secteur clé de
l’économie française.
Répartition en pourcentage du chiffre d’affaires total (2008)
12,6 %
12,2 %
Savons, parfums, produits d’entretien
Spécialités chimiques
Chimie fine pharmaceutique
Chimie minérale
Chimie organique
3,1 %
21,1 %
20,8 %
21,1 % Savons, parfums, produits d’entretien
18 % Parfums et produits pour la toilette
3,1 % Savons, détergents et produits d’entretien
20,8 % Spécialités chimiques
9,1 % Produits chimiques à usage industriel, supports de données
6,6 % Peintures, vernis, encres, colles
2,4 % Produits phytopharmaceutiques
1,7 % Huiles essentielles
1 % Explosifs
12,2 % Chimie minérale
4,6 % Produits azotés et fertilisants
3,8 % Autres produits inorganiques de base
2,7 % Gaz industriels
1 % Colorants et pigments
12,6 % Chimie organique
25,4 % Produits organiques de base
15,2 % Matières plastiques de base
2,2 % Caoutchouc synthétique
3,1 % Chimie fine pharmaceutique
7
En 2006, les achats de l’industrie chimique ont atteint 31,2 milliards d’euros.
47,6 %
2,3 % 3,3 %
Produits industriels
4,9 %
Transports
7,5 %
Biens d’équipement
3,9 %
Produits agroalimentaires
Eau, gaz, électricité
R&D
Services
30,5 %
14,8 Produits industriels
7,5 Produits pétroliers
1,6 Transformation de matières plastiques
1,5 Fournitures de l’Industrie métallurgique
0,9 Industrie du bois, papiers carton
0,8 Produits minéraux
0,7 Industrie pharmaceutique
0,5 Industrie du verre et produits céramiques
0,4 Industrie textile
0,2 Industrie électrique et électronique
0,2 Industrie du caoutchouc
0,5 Autres produits industriels
0,7 Transports
1 Biens d’équipement
1,5 Produits agroalimentaires
2,3 Eau, gaz, électricité
1,2 R&D
9,5 Services
3,8 Conseil et assistance
0,4 Télécommunication
5,3 Autres services
en milliards d’Euros
En 2006 les ventes de l’industrie chimique sur le marché français se sont élevés
à 47,9 milliards d’euros.
53,8 %
Industrie
Agriculture, sylviculture, pêche
10 %
Services
Consommation des ménages
6,8 %
29,4 %
14,1 Consommation des ménages
(Parfums, cosmétiques, détergents…)
3,3 Services
0,6 Santé, action sociale
2,7 Autres services
4,8 Agriculture, sylviculture, pêche
8
25,8 Industrie
8,2 Transformation des plastiques
3,2 Industrie pharmaceutique
1,7 Métallurgie et transformation des métaux
1,7 Biens d’équipement
1,5 Construction
1,4 Industrie automobile
1,2 Produits pétroliers
1,1 Industrie du bois, papier, carton
1,0 Industrie du caoutchouc
1,0 Imprimerie
0,8 Composants électriques et électroniques
0,3 R & D
2,7 Autres industries
en milliards d’Euros
Sa valeur ajoutée, estimée à 18 milliards d’euros a contribué à hauteur de 10 % à la valeur
ajoutée de l’industrie manufacturière (données 2007).
Après une croissance dynamique en 2007, l’industrie chimique a subi de plein fouet le
retournement brutal de la demande de ses secteurs clients fin 2008. En moyenne sur l’année,
la production de l’industrie chimique a enregistré un recul de 2,9 %. Sur la période 1998-2008
l’activité a affiché une hausse de 0,8 % en moyenne par an, similaire à celle de l’industrie
manufacturière.
Production en volume
Indice base 100 en 1998
120
112,6
110
109,4
109 109,5
110,8
107,6 106,8
108,3
108,8
111,7
108,4
102,6
100
100
90
80
104,5
104,5
102
100,7
100,9
99,9
100,4
2003
2004
103,1
Industrie chimique
Industrie manufacturière
1998
1999
2000
2001
2002
2005
2006
2007
2008
Source : INSEE
En 2008, le secteur chimique employait 6,4 % de l’emploi manufacturier français
(182 140). Sur une tendance de long terme, les effectifs de l’industrie chimique diminuent
au rythme de 1,5 % par an. Cette baisse est aussi due au recentrage sur le cœur de métier.
En 2008, à cause de la crise brutale, la baisse est estimée à 3 % soit 5 600 emplois.
En revanche, la chimie est peu concernée par les phénomènes de délocalisation des sites
industriels.
9
4. Une répartition géographique très inégale
Plus de la moitié des établissements du secteur de la chimie sont concentrés en Ile de
France (1/4), Aquitaine, Rhône Alpes, PACA et Nord Pas de Calais.
Nord - Pas-de-Calais
256
Basse
Normandie
Picardie
Haute
Normandie
213
194
Lorraine
Centre
66
Champagne
Ardenne
199
Bretagne
207
Centre
Poitou
Charentes
101
Franche
Comté
Bourgogne
199
125
Limousin
Alsace
174
74
233
Pays de Loire
111
40
Rhône Alpes
38
Auvergne
624
87
Aquitaine
253
Midi
Pyrénées
P.AC.A.
562
215
Languedoc
Roussillon
100 km
189
Corse
13
Source : Synthèse n° 49, Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle / 2009.
Les TPE et PME sont surreprésentés, puisque 63 % des entreprises emploient moins de
20 salariés et pratiquement la moitié (48 %) moins de 10 salariés. Cette atomisation est
toutefois contrebalancée par la présence de plus d’une centaine d’entreprises de plus de 500
personnes qui regroupent 48 % de l’ensemble des effectifs de la branche. La parachimie est
le segment qui compte le plus de salariés, suivie par le segment des produits chimiques
de consommation (savons, parfums, produits d’entretiens).
10
La chimie en France est représentée par quelques grands champions mondiaux d’origine
française : TOTAL, RHODIA, ARKEMA, AIR LIQUIDE, ROQUETTE…Sont également largement
présentes en France, les filiales de groupes internationaux tels que SOLVAY, BASF, BASELL,
EXXON ou INEOS. Il existe de nombreux domaines chimiques dans lesquels la France peut
être considérée comme leader européen ou mondial : chimie du fluor, chimie du soufre,
polyamides, chimie du traitement de l’eau, arômes et fragrances, chimie du traitement des
métaux, chimie de l’amidon.
Parmi les 71 pôles de compétitivité nationaux, 5 ont vocation à développer les industries
chimiques en France et à concevoir des projets de R&D destinés à accroître la compétitivité
de la France dans ce secteur.
> 2 pôles sont à vocation mondiale : Industrie et Agro-ressources (Champagne-Ardenne et
Picardie), Axelera (Rhône-Alpes).
> 3 pôles sont à dominante industrielle : Cosmetic Valley (Centre), Parfums Arômes, Senteurs
et Saveurs (PACA) et Matériaux Application pour une Utilisation Durable.
En outre, plus de 20 pôles ont des liens forts avec la chimie (matériaux, génie des procédés,
biotechnologies, produits pharmaceutiques).
Au niveau de la Lorraine, le pôle interrégional Fibres Grand Est (www.polefibres.fr) travaille sur
les thématiques de la chimie verte en lien avec la Scandinavie, l’Allemagne, l’Europe Centrale
et le Continent américain.
11
IV. Les mutations économiques
dans le domaine de la chimie
Les industries chimiques doivent aujourd’hui faire face à une série de défis
considérables au risque de restreindre leur compétitivité dans les années à venir :
> Le développement récent de complexes pétrochimiques au Moyen Orient,
combiné à la délocalisation vers l’Asie d’une partie de leurs clients traditionnels
(électronique, textile, construction et plastiques) impacte particulièrement le secteur de
la chimie de base ;
> La hausse des prix des énergies, associée à celle des matières premières,
constitue un facteur défavorable pour les segments fortement consommateurs telles
que la chimie organique, la chimie minérale et une partie de la parachimie ;
> Les propositions actuelles de la commission européenne de gaz à effet de
serre nécessiteraient une vaste campagne de modernisation de l’appareil industriel
pour permettre d’atteindre les objectifs fixés ;
> Plus largement, l’évolution de la règlementation en matière d’environnement,
de sécurité et de santé dont l’exemple le plus visible est le règlement REACH.
> La parité euro-dollar, largement favorable à l’euro, limite la performance des
produits français à l’extérieur de la zone EURO.
Les investissements en capacité de production et en R&D apparaissent comme une
réponse essentielle pour, à court terme, résister aux nouveaux pays concurrents et, à
plus long terme, assurer la pérennité de la branche en France.
«Il est important aussi que l’industrie chimique
s’inscrive dans le contexte du développement
de l’économie durable.»
En tant que fournisseur de produits de base ou de spécialités pour l’agriculture,
l’industrie ou les services, l’industrie chimique a une position singulière dans le dispositif
de durabilité. La chimie durable peut ainsi être comprise comme l’industrie chimique qui
maîtrise durablement sa propre empreinte environnementale et qui contribue à réduire
celle des autres industries ou secteurs applicatifs, tout en respectant les impératifs de
compétitivité économique et de progrès social.
12
V. La chimie en Lorraine et en Moselle
De nombreuses études économiques ont été réalisées sur le secteur de la chimie en
Lorraine.
Nous n’allons pas reprendre dans le détail ce qui a déjà été fait. Le présent document va
dresser les forces et les faiblesses de ce secteur dans notre département.
A partir des éléments du Fichier Consulaire et de l’INSEE Lorraine, nous présenterons les
chiffres clés de la chimie en Lorraine et en Moselle et verrons quel aura été l’impact de la
crise, même si au moment de la rédaction de ce document, certaines données n’étaient pas
encore disponibles.
Enfin, nous présenterons les principaux projets qui sont actuellement développés dans notre
région.
1. Le poids économique de la chimie
en Lorraine et Moselle
1.1. Quelques chiffres clés
La Lorraine se situe au 13ème rang des régions productrices françaises avec un chiffre
d’affaires de l’ordre de 3 milliards d’euros en 2008 (environ 3,5 % du chiffre d’affaires de
la chimie française) dont la moitié est réalisée à l’export. Le secteur comptait 5 961 emplois
en 2008 (5 % de l’emploi salarié lorrain). Outre son poids direct dans l’économie lorraine,
l’industrie chimique, pour assurer son fonctionnement, confie de nombreuses activités à des
entreprises intervenant ou non sur ses propres sites, ce qui représente :
- Plus de 2 000 emplois directs sur site en équivalent temps plein ;
- Environ 15 000 emplois directs ou indirects générés globalement par la présence des sites
de l’industrie chimique ;
- 150 millions d’euros de chiffre d’affaires confiés à la sous-traitance.
La chimie recrute en moyenne 500 personnes par an ces dernières années, dont
une portion stable de près de 60 % en CDI. Malgré les restructurations, des besoins en
renouvellement du personnel et des compétences existent dans les entreprises.
En termes de qualification, 46 % des salariés sont des ingénieurs, techniciens et agents de
maîtrise.
La chimie distribue de l’ordre de 350 millions d’euros en coût salarial (salaires et charges
sociales).
13
1.2. Les produits fabriqués en Lorraine
L’industrie chimique permet de fabriquer ce qui est aujourd’hui indispensable
à notre quotidien :
• Pour notre santé :
Des gaz et anesthésiants utilisés dans les hôpitaux, des principes actifs pour produire des
médicaments, du bicarbonate, utilisé notamment pour les comprimés effervescents ou pour
la dialyse rénale, sel pour sérum physiologique.
• Pour notre alimentation :
Des gaz inertes utilisés dans le conditionnement alimentaire (salades), des poudres levantes,
des émulsifiants alimentaires. Des polymères pour les emballages alimentaires (bouteilles,
pots de yaourts, barquettes, ...). Du sel de table.
• Pour notre hygiène :
Des détergents et des produits lessiviels, des désinfectants, des produits entrant dans
la composition de pâtes dentifrices, des parfums, cosmétiques et des soins capillaires
(shampooings, lotions), des produits absorbants pour les couches pour bébés.
• Pour notre confort :
De quoi fabriquer les matériaux et objets qui servent à la construction de nos maisons :
verre pour les fenêtres, matériel électrique (gaines) et tuyauterie plastique, mobilier, sanitaire
(baignoires, parois de douche), peintures, vernis. Des fibres textiles pour l’habillement.
• Pour notre transport :
De quoi fabriquer les composants de pointe qui améliorent notre automobile et sa sécurité :
fibres synthétiques pour les ceintures de sécurité et les pneumatiques, pare-brise ou parevent, additifs pour pneumatiques.
• Pour notre environnement :
Une filière de traitement et de valorisation des déchets, des biocarburants, le traitement de
l’eau, l’épuration des fumées, des produits utilisés pour disperser le pétrole en cas de pollution
marine.
• Et encore :
CD audio, matières plastiques pour le mobilier de jardin, des carbonates pour la fabrication du
verre, des polymères pour les enseignes publicitaires, des produits de lutte contre le feu, des
fibres synthétiques utilisées dans les gilets pare-balles.
14
1.3. Répartition géographique des établissements
en Lorraine et en Moselle
Répartition par départements lorrains
12,83 %
11,95 %
33,63%
Meuse
29 établissements
Meurthe et Moselle
76 établissements
Moselle
94 établissements
Vosges
27 établissements
TOTAL
226 établissements
41,59 %
Sources : Sirene stock d’établissements au 01/01/2009
Les principales entreprises de l’industrie chimique en Lorraine
WALLONIE
LUXEMBOURG
ALLEMAGNE
CHAMPAGNE
ARDENNES
. Metz
ALSACE
. Bar-le-Duc
. Nancy
Chimie de base
Parachimie
. Epinal
Fibres artificielles
Pharmacie et parapharmacie
Cosmétiques, produits d’entretien
FRANCHE-COMTE
Sources : Valoris Lorraine (L’association Valoris Lorraine est un service de la région Lorraine et des agences de développement
économique Aceilor, Capermm, Adem et Moselle Développement)
15
Répartition par arrondissements mosellans
5,31 %
5,31 %
15,96%
Forbach
4,25 %
27,67 %
23,41 %
9,58 %
4,25 %
4,25 %
26 établissements
Thionville Est
5 établissements
Boulay
5 établissements
Thionville Ouest
15 établissements
Château-Salins
15 établissements
Metz Campagne
22 établissements
Metz Ville
4 établissements
Sarrebourg
4 établissements
Sarreguemines
9 établissements
TOTAL
94 établissements
Sources : Sirene stock d’établissements au 01/01/2009
Les établissements chimiques en Moselle
Thionville Est
5 établissements
5,31 %
Thionville
Ouest
15 établissements
15,95 %
Boulay
5 établissements
5,31 %
Metz Ville
Forbach
4 établissements
4,25 %
26 établissements
27,65 %
Sarreguemines
9 établissements
9,57 %
Metz Campagne
22 établissements
23,40 %
Château-Salins
4 établissements
4,25 %
Sarrebourg
4 établissements
4,25 %
Sources : INSEE Sirene au 01/01/2009
16
1.4. Répartition selon le nombre de salariés
En Lorraine, par départements
2,8 %
12,8 %
17,8%
Meurthe et Moselle
1 058 salariés - Age moyen : 40,2 ans
Moselle
Meuse
764 salariés - Age moyen : 38,3 ans
Vosges
TOTAL
66,6 %
Sources : DADS, année 2008. Champs : fichier salariés exhaustif, sélection sur liste fournie code APET Chimie.
INSEE Lorraine
Répartition selon de nombre de salariés en Moselle, par arrondissements
4,73 %
2,51 %
1,81%
10,53 %
0,35 %
14,66 %
64,57 %
Forbach
Thionville Est
Thionville Ouest
Metz Ville
Metz Campagne
Sarrebourg
Sarreguemines
TOTAL
Château-Salins et Boulay en secret statistique
Sources : DADS, année 2008. Champs : fichier salariés exhaustif, sélection sur liste fournie code APET Chimie.
INSEE Lorraine
17
1.5. Répartition des établissements
selon la taille des entreprises
En Lorraine, par département :
L
ORRAINE
MEURTHE
ET MOSELLE
moins de 10 salariés
de 10 à 49 salariés
plus de 250 salariés
TOTAL
170
32
21
3
226
MEUSE 62
9
5
0
76
MOSELLE
21
3
5
0
29
VOSGES
65
17
9
3
94
22
3
2
0
27
Sources : Répertoire des entreprises et des établissements, stocks d’établissements au 01/01/2009
En Moselle, par arrondissement :
MOSELLE
TOTAL
TOTAL
65
17
9
3
94
Thionville
Est
Thionville
Ouest
Metz
Metz
Ville Campagne
13
2
0
0
15
2
2
0
0
4
18
2
2
0
22
Château SarrebourgSarreguemines
Salins
Forbach
Boulay
12
7
4
3
26
5
0
0
0
5
3
1
0
0
4
2
1
2
0
5
3
1
0
0
4
7
1
1
0
9
Sources : Répertoire des entreprises et des établissements au 01/01/2009
18
1.6. Répartition des établissements mosellans
selon le code APE
Code APE
Libellé APE
10.41A
Fabrication d’huiles et graisses brutes
1
10.89Z
Fabrication d’autres produits alimentaires n.c.a.
8
11.01Z
Production de boissons alcooliques distillées
6
19.10Z
Cokéfaction
1
20.11Z Fabrication de gaz industriels
8
20.13B
Fabrication d’autres produits chimiques
inorganiques de base n.c.a.
3
20.14Z
Fabrication d’autres produits chimiques
organiques de base
4
20.16Z
Fabrication de matières plastiques de base
7
20.30Z
Fabrication de peintures, vernis, encres et mastics
0
20.41Z
Fabrication de savons,
détergents et produits d’entretien
6
20.42Z Fabrication de parfums et de produits pour la toilette
7
20.52Z
Fabrication de colles
3
20.59Z
Fabrication d’autres produits chimiques n.c.a.
3
21.20Z
Fabrication de préparations pharmaceutiques
2
24.42Z
Métallurgie de l’aluminium
2
26.11Z
Fabrication de composants électroniques
4
Nb d’etablissements
Total
67
Source : Fichier Consulaire 01/09/2010, RCS Moselle.
Siège et principal.
19
1.7. Les plus importants établissements mosellans
(effectif > 20 salariés)
Société
Localisation
Code APE
nb salariés
LABORATOIRES JUVA PRODUCTIONS
FORBACH
1086Z
76
COMPLET
FORBACH
1089Z
48
COKES DE CARLING
L’HOPITAL
1910Z 162
L’AIR LIQUIDE SA
HAUCONCOURT,
METZ,
RICHEMONT
2011Z
95
ARKEMA FRANCE
SAINT-AVOLD
2014Z
516
ALTUGLAS INTERNATIONAL
SAINT-AVOLD
2016Z 140
EUROSTYRENE
FOLSCHVILLER
2016Z
47
INEOS MANUFACTURING FRANCE SAS
SARRALBE
2016Z 251
TOTAL PETROCHEMICALS FRANCE
SAINT-AVOLD
2016Z
680
TREFFERT SA
SAINTE-MARIE
-AUX-CHENES
2016Z
31
VIBA FRANCE
FOLKLING
2016Z 40
KLUTHE FRANCE
KUNTZIG
2030Z 54
ELYSEE COSMETIQUES
FORBACH
2042Z
156
ONDAL FRANCE SARREGUEMINES
2042Z 223
SEMIN KEDANGESUR-CANNER
2052Z
105
SNF SAS
SAINT-AVOLD
2059Z
21
LABORATOIRE LEHNING SAINTE-BARBE 2120Z 114
PROFILEST
OTTANGE
2442Z 33
TECHNOPOINT
BASSE-HAM
2611Z
23
MANKA CREATION
SAINT-AVOLD
8292Z
23
Source : Fichier consulaire au 1/09/2010, RCS Moselle.
Siège et principal
D’ici le deuxième trimestre 2011, l’entreprise Biosolve va installer à Dieuze une usine de produits
chimiques destinés aux laboratoires. Elle créera 47 emplois.
20
1.8. Les constats
Les établissements lorrains sont implantés pour presque la moitié sur le territoire mosellan
(41,6 %). Notre département concentre plus de 66 % de l’emploi salarié « chimie ».
Au sein du département mosellan, cette activité est surtout concentrée en Moselle-Est. Une
telle concentration d’effectifs entretient de fait, une forte dépendance socio-économique de la
zone et pose quelques difficultés notamment dans le contexte économique actuel.
Le sous-secteur qui domine en terme d’emplois est celui de la chimie organique : 1/3 des
emplois est concentré dans le bassin charbonnier autour de la plate-forme de Carling, St
Avold et Sarralbe.
Les entreprises des secteurs de la chimie de base, certes moins nombreuses mais
employant la plus grande partie des effectifs du secteur en Lorraine et générant la majorité
du chiffre d’affaires régional, sont aussi celles dont l’autonomie est la plus faible car il s’agit
d’établissements de production de groupes nationaux ou internationaux.
« 60 % des établissements de plus de 20 salariés
du secteur chimique en Moselle sont un siège
ou établissement principal.»
La chimie de base est bien représentée en Lorraine avec des entreprises telles que Total
Petrochimicals (polyéthylène, polypropylène, styréniques) implantée à Carling – St Avold,
ou Arkema, située dans le même bassin, (premier chimiste français et leader mondial
de polyméthacrylate de méthyle). La société vient d’annoncer (en décembre 2010) un
investissement de 30 millions d’euros dans la fabrication d’une ligne de production d’un
dérivé de l’acide acrylique. La société y a aussi implanté son centre de recherche et de
développement de l’Est. Concernant la chimie minérale Solvay Carbonate France à Dombaslesur-Meurthe dans le département de Meurthe et Moselle est leader mondial du carbonate et
ses dérivés. La société produit chaque année 700 000 tonnes de carbonate et 120 000
tonnes de bicarbonate de soude.
Quant aux entreprises des secteurs de la chimie fine, de la pharmacie (6 % de l’emploi contre
35 % au niveau national) ou la parachimie (fabrication de fibres, de savons, parfums ou produits
d’entretien, poids comparable au poids national) qui détiennent un niveau d’autonomie
beaucoup plus important, elles représentent à ce jour peu d’acteurs et d’effectifs employés.
Si globalement les effectifs dans le secteur de la chimie baissent en Lorraine depuis 2000
(environ - 16 % ; la chimie minérale a même perdu pratiquement la moitié de ses effectifs),
ils progressent dans les sous secteurs de la parachimie et restent stables dans celui des
« savons, parfums et produits d’entretien ».
21
2. Bilan de l’année 2008/2009 Perspectives 2010
L’année 2009 a été particulièrement difficile pour les entreprises de l’industrie
chimique.
Les volumes ont baissé en France de 9,7 % et cette baisse atteint 19,3 % en Lorraine. Le
ralentissement économique a affecté toute la production de toutes les filières : - 12 % dans la
chimie minérale, - 24 % dans la chimie organique, - 10 % dans la parachimie.
En raison d’une chute des importations, la chimie lorraine, dont les exportations ont plongé
de 1,4 milliard d’euros (2008) à 1,04 milliard d’euros (2009) a pu maintenir un excédent
commercial positif (+ 183 millions d’euros).
Les investissements ont suivi la même tendance pour baisser de 25 % et atteindre, avec 81,2
millions d’euros, leur niveau le plus bas depuis 10 ans. Quant aux embauches, elles s’élèvent
à 60 personnes en 2009.
« En 2010,
l’activité devrait se redresser de 5 %
mais ne devrait cependant pas retrouver
son niveau de 2008
avant l’horizon 2011-2012.»
Le secteur prévoit de recruter une centaine de personnes en 2010. D’autre part, la pyramide
des âges étant assez élevée dans les entreprises chimiques en Lorraine cela devrait contribuer
à relancer les recrutements dans les prochaines années.
22
3. La formation et la recherche
La Lorraine dispose d’un important potentiel de formation aux activités de la chimie
et aux activités connexes de niveau 1 et 2 :
- Une école d’ingénieurs à Nancy, ENSIC (Ecole Nationale Supérieure des Industries
Chimiques) qui abrite le centre de promotion du génie des procédés dans l’industrie chimique,
PROGEPI (transfert de savoir-faire et veille pour les industriels du secteur de la chimie) ;
- Cinq masters sont dispensés au sein des universités Henri Poincaré de Nancy et Paul
Verlaine de Metz ;
- Trois DUT et 2 BTS sont aussi proposés aux étudiants.
Concernant les formations de niveau 4 et 5, plusieurs lycées techniques proposent 6
filières de baccalauréats techniques ou professionnels ainsi qu’un CAP et un BEP.
Cette offre globale de formation est un réel atout pour l’industrie locale. Quant à la
recherche, une des caractéristiques du dispositif de recherche lorrain dans le secteur de
la chimie réside dans la cohabitation entre une recherche publique importante (pas moins
d’une dizaine de laboratoires) et plusieurs laboratoires de recherche privés spécialisés dans
certaines applications et dépendant de groupes nationaux ou internationaux (ex. : le centre
de recherche d’Arkema à Saint-Avold disposant d’unités de recherches spécifiques sur les
acrylates et les super-absorbants).
4. Les acteurs de la chimie en Lorraine
De nombreux acteurs interviennent dans le secteur de la chimie. Ci-dessous certains
d’entre eux qui sont amenés à jouer un rôle majeur.
- UIC Est : Les industriels de la chimie d’Alsace et de Lorraine sont regroupés au sein de l’UIC
Est depuis le 1er janvier 2010.
- Pôles de compétitivité : Parmi les 71 pôles de compétitivité nationaux, 5 ont vocation à
développer les industries chimiques en France et à concevoir des projets de Recherche et
Développement destinés à accroitre la compétitivité de la France dans ce secteur :
- 2 pôles sont à vocation mondiale :
o Industries et agro-ressources (Champagne Ardenne et Picardie) – I.A.R.
o Axelera (Rhône – Alpes) auquel ont adhéré la Région Lorraine et l’ENSIC.
- 3 pôles sont à dominante industrielle :
o Cosmetic Valley (Centre)
o PASS Parfums, Aromes, senteurs et saveurs (PACA)
o MAUD - Matériaux Application pour une Utilisation Durable (Nord, Pas de Calais)
En outre, plus de 20 pôles ont des liens forts avec la chimie (matériaux, génie des procédés,
biotechnologies, pharmaceutiques).
Au niveau régional, le pôle interrégional Fibres Grand Est travaille sur le thème de la chimie
verte en lien avec la Scandinavie, l’Allemagne, l’Europe Centrale et le continent américain.
Quant à l’Union européenne elle a mis en place une plate forme pour la chimie durable
Suschem dont le Président est Paul-Joël DERIAN (RHODIA). Il s’agit d’une Association
réunissant depuis 2003 des entreprises et des institutions. L’enjeu consiste à apporter une
vision stratégique commune des attentes de la chimie en termes de recherche pour construire
l’industrie chimique durable de demain.
Pour la France, c’est l’UIC qui assure le pilotage de cette action. L’ambition française est de
passer d’une culture de recherche à une culture d’innovation.
23
5. Les enjeux pour le territoire
La chimie lorraine ne dispose pas véritablement de moyens pour s’imposer comme un des
secteurs majeurs de l’économie régionale. La chimie organique, à faible valeur ajoutée, est
le secteur dominant. La forte concentration des établissements en Moselle-Est induit une
dépendance socio-économique de ce territoire à l’évolution du secteur chimique. Enfin 25 %
des entreprises sont des établissements secondaires.
Suite aux différentes études réalisées par le CESE de Lorraine, le SGAR, l’OREFQ, les
propositions faites dans le cadre des Etats Généraux de l’Industrie, l’étude du Commissariat
Général du Développement Durable et l’étude prospective du secteur chimique réalisée par le
PIPAME, quelques axes sont mis en oeuvre concernant ce secteur en Lorraine et en Moselle.
- Maintien d’une filière pétrochimique en Moselle-Est grâce à la construction
d’un pipeline. Cet ouvrage qui reliera la France et l’Europe de Nord sera réalisé d’ici
4 ans. ARKEMA a par ailleurs annoncé le développement de son unité de Carling
autour de la filière acrylique.
- Orienter les activités chimiques vers des secteurs à plus forte valeur ajoutée
et notamment les filières stratégiques de la « chimie verte » ou la plasturgie.
Cette dynamique sera possible grâce à une vision cohérente en matière d’économie
durable et une animation des filières. Compte tenu des enjeux, il appartient aux
différents acteurs de la filière chimique (Pôle Fibres, Pôle Axelera, Composite Park,
Plastinnov, Pôle de Plasturgie, Allizé Plasturgie,…), aux pouvoirs publics et aux
acteurs socio-économiques de mettre en place cette démarche en s’appuyant sur
des initiatives déjà menées en France et en Europe ou en soutenant les initiatives
locales telles que :
- la plateforme IPROD à Saint-Avold mise en place par Arkema et l’Ensic, véritable
centre d’excellence au service de l’innovation dans le secteur de la chimie.
- le «Composite Park» à Porcelette dans le pays naborien, pôle technologique dédié
au génie chimique, à la plasturgie et aux pièces en composite à haute performance.
- La nouvelle filière bio-thérapeuthique Bioprolor en Lorraine dont l’objectif est de
développer et de produire de nouveaux principes actifs naturels végétaux destinés au
marché pharmaceutique et au marché dermo-cosmétique.
- La plate-forme Ecolicel initiée par le pôle de compétitivité Fibres dont l’objectif est
d’organiser une filière de la chimie issue du bois dans les régions Lorraine et Alsace
et destinée à fournir la chimie en molécules «vertes» permettant la mise au point de
traitements et de matériaux renouvellables tels que colles, résines, adjuvants verts,
adhésifs verts, nouvelles fibres, ...
- Un plan de revitalisation des sous-traitants de l’industrie chimiques a été
engagé en Moselle Est.
Les services pour l’industrie chimique présentent un poids économique relativement
important puisque l’on estime qu’un emploi dans l’industrie chimique génère deux
voire trois emplois extérieurs. Compte tenu des difficultés enregistrées par le secteur
de la chimie en Moselle Est, l’Etat et la CCI de la Moselle ont mis en place une
opération d’accompagnement des entreprises sous-traitantes pour leur permettre de
développer de nouveaux projets aptes à soutenir ou renforcer leur compétitivité.
«La forte concentration des établissements
en Moselle-Est induit une dépendance
socio-économique de ce territoire
à l’évolution du secteur chimique.»
24
VI. Annexes
1. Information sur les sources
Les sources utilisées dans les données INSEE
Ficus 2007
Le fichier Ficus est une extraction de la source statistique SUSE (Système Unifié de Statistique
d’Entreprises). Ensemble cohérent de données individuelles et statistiques sur les entreprises,
la source statistique SUSE provient de l’exploitation conjointe de deux sources : l’une fiscale,
qui regroupe les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et les bénéfices non commerciaux
(BNC) et l’autre statistique, l’enquête annuelle d’entreprises (EAE).
Unités légales
Les fichiers dits « unités légales » comportent l’intégralité des comptes sociaux disponibles.
Trois croisements ont été réalisés :
• Pour la région Lorraine :
appartenance à un groupe x nombre d’entreprises x chiffre d’affaires total,
• Pour le département 57 :
appartenance à un groupe x nombre d’entreprises x chiffre d’affaires total,
• Pour le département 57 :
arrondissements x nombre d’entreprises x chiffre d’affaires total.
Le détail du nombre d’entreprises appartenant à un groupe par arrondissement
mosellan ne peut être mis à disposition pour des raisons de secret statistique.
Répertoire des entreprises et des établissements
La démographie économique dénombre les populations d’entreprises et d’établissements du
champ des activités marchandes hors agriculture et observe leur renouvellement.
Les différents fichiers contiennent des données sur le parc d’entreprises et d’établissements
en activité au 1er janvier 2009 et sur leur renouvellement par les créations d’entreprises et
d’établissements (hors transferts) enregistrés en 2008, en France métropolitaine et dans les
départements d’outre-mer.
Les fichiers « démographie des entreprises et des établissements » se distinguent par leur
champ et leur contenu des fichiers « dénombrement des entreprises et des établissements » :
• Le fichier détail « démographie des entreprises et des établissements » utilisé concerne d’une part des données de stocks et d’autre part des données de
création ; l’ensemble étant sur le seul champ marchand hors agriculture.
• Le fichier détail « dénombrement des entreprises et des établissements » utilisé
recouvre en plus les unités non marchandes mais ne contient que des données
de stocks.
25
Les sources CCI 57
Source DADS
Présentation générale de la source :
La Déclaration Annuelle des Données Sociales est une formalité déclarative que doit accomplir
toute entreprise employant des salariés, en application de l’article R243-14 du code de la
Sécurité Sociale (Décret du 24 mars 1972) et des articles 87.240 et 241 de la loi du 7 juin
1951 du code général des impôts. D’après le code général des impôts, est astreinte à cette
déclaration toute personne physique ou morale domiciliée ou établie en France qui verse des
traitements ou des salaires, et ce, même si elle est exonérée.
Champ de la source :
Le champ de l’exploitation des DADS par l’INSEE couvre l’ensemble des employeurs et de
leurs salariés, sauf :
- Les agents des organismes de l’Etat titulaires ou non (n° SIRET commerçant par
10 à 19 sauf 18 )
- Les services domestiques (division NAF 95)
- Les activités extraterritoriales (division NAF 99)
- Les établissements implantés à l’étranger employant des salariés qui relèvent
de la sécurité sociale française, mais exerçant leur activité hors de France.
Le champ recouvre donc l’essentiel des secteurs privé et semi-public.
Fichier consulaire
Géré par la CCI de la Moselle, il recense toutes les entreprises industrielles, commerciales ou
prestataires de services du département inscrites au Registre du Commerce et des Sociétés
de notre département.
2. Bibliographie
- Mutations économiques dans le domaine de la chimie. Volet compétences, PIPAME,
juin 2010,
- Mutation économiques dans le domaine de la chimie, PIPAME, février 2010
- La chimie en France, en bref, UIC édition 2009,
- Les industries chimiques. Synthèse prospective Emploi - compétences. Ministère de
l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, Délégation Générale à l’emploi et à la formation
professionnelle (DGEFP), 2009,
- Dossier de presse UIC Lorraine, 26 juin 2009,
- L’impact des restructurations de la chimie en Moselle Est sur l’emploi, la formation
et les compétences, OREFQ n° 31, décembre 2008,
- L’impact des restructurations de la chimie de base sur l’emploi au sein des établissements
sous-traitants en Moselle Est, OREFQ Info n° 32, décembre 2008,
- Inéos Polyolefins à Sarralbe, CCI de la Moselle, juillet 2008,
- Economie Lorraine n° 131. Economie de la Moselle Est : un appareil productif en mutation
accélérée, INSEE, juin 2008
- La chimie en Lorraine, INSEE Lorraine n° 119, mars 2008,
- La chimie lorraine : tirer parti de la géographie et du développement durable, INSEE
Lorraine n° 120, mars 2008,
- Etude prospective sur la chimie en Moselle Est, SGAR, novembre 2007
- La chimie lorraine : un avenir sous conditions et des perspectives contrastées,
CES Lorraine, 12 octobre 2007
26
3. Sites internet
www.uic.fr : Union des Industries Chimiques
www.insee.fr : INSEE
www.chimie2011.fr : site officiel de l’année internationale de la chimie
www.observatoireindustrieschimiques.com : observatoire de l’industrie chimique
www.maisondesentreprises57.com/uic/sites.php : site de l’UIC Lorraine
www.suschem.fr : plateforme technologique française pour la chimie durable
www.polefibres.fr : Pôle Fibres Grand Est
4. Articles de presse
- La plateforme de Carling, La Semaine du 9/12/2010
- Le soutien aux matériaux biosourcés, Innovation le journal du 10/12/10
- ARKEMA investit 30 000 K€ à Carling, Républicain Lorrain du 06/11/10
- Feu Vert pour le pipeline européen, Républicain Lorrain du 28/10/10
- UIC EST, La chimie convalescente, Journal des Entreprises de septembre 2010
- La biodiversité, une filière transversale pour les métiers de la croissance verte,
La Tribune du 2/07/10
- Quand la chimie va mieux, Est Républicain du 29/06/10
- Chimie verte, Républicain Lorrain du 09/06/10
- Les industriels de la chimie française tablent sur un rebond de la production cette année,
Les Echos du 24/03/10
- Acryliques au goût sucré, Républicain Lorrain St Avold du 09/03/10
- Valoriser les déchets du bois, Innovation le journal du 19/01/10
- Une filière bio-thérapeutique en Lorraine, Tablettes Lorraines du 10/12/09
- Bioprolor veut faire parler les plantes, Républicain Lorrain du 04/12/09
- Lorraine : sauver l’existant et ouvrir d’autres horizons, l’Usine Nouvelle du 09/07/09
- Union des industries chimiques : « le repli », Les Tablettes Lorraine du 06/07/09
- Plate-forme de Carling : quelle alchimie pour l’avenir, La Semaine du 04/06/09
- Chimie : entre inquiétudes et forces, Les Tablettes Lorraines des 4 et 8/06/09
- Le crépuscule de la pétrochimie française, Les Echos du 04/05/09
27
Service InfoEco, Fichier & TIC / N. Leroy
10 -12 avenue Foch
B.P. 70330 - 57016 METZ Cedex 1
www.moselle.cci.fr
CCI Moselle / Service Communication - SIREN 185 722 022 - Imprimé par Imprimis Chambre de Commerce, d’Industrie et de Services de la Moselle
- Mars 2011 - Photos : © Stephen Sweet - © ktsdesign - © paolo toscani - © Kasia Biel - © AVAVA - © originalpunkt - © Marek Gaidukevic - © Yaroslav Pavlov - Fotolia.com

L`Industrie chimique en Moselle

Transcription

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