Monsieur Bernard BROCHAND à l`occasion de la

Transcription

Monsieur Bernard BROCHAND à l`occasion de la
CA B IN ET
DU
MA IRE
DISCOURS
Allocution de
Monsieur Bernard BROCHAND
Maire de Cannes
Député des Alpes-Maritimes
à l’occasion de la traditionnelle cérémonie des voeux
à la population cannoise
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Samedi 11 Janvier 2014
à 11 heures
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Rotonde Lérins
Palais des Festivals et des Congrès
Version provisoire - seul le prononcé fait foi
- 2 Mesdames et messieurs,
Chères Cannoises, Chers Cannois,
Et vous tous chers amis,
Je suis toujours heureux de vous retrouver, chaque année plus nombreux, à l’occasion de cette traditionnelle
cérémonie des vœux. C’est un moment particulier, un moment privilégié, d’échange et d’amitié que j’affectionne
tout particulièrement. C’est un moment qui fait Cannes, qui célèbre l’esprit de Cannes, parce qu’il nous
rassemble toutes et tous au-delà de nos divergences habituelles ; un moment qui nous recentre sur l’essentiel,
sur ce que nous sommes avant tout : des Cannois ! Que nous le soyons d’origine, d’adoption ou de cœur importe
peu, ce qui compte et nous unit, c’est l’amour de Cannes que nous avons en commun.
Alors, à chacune et chacun de vous, je souhaite une belle, une douce, une heureuse année 2014. Qu’elle vous
garde avant tout en bonne santé. Qu’elle vous offre l’énergie, la vitalité, l’enthousiasme de la vivre pleinement et
d’y oser l’aventure, d’y réaliser vos rêves, vos projets, d’y rencontrer de vrais amis, d’y partager des sentiments
sincères avec votre entourage, de savoir tendre une main solidaire à ceux que la solitude, les difficultés, le
chômage, la maladie ou le deuil ont plongé dans une existence douloureuse. Oui, que 2014 resserre les liens de
solidarité entre nous, et nous conduise vers toujours plus d’écoute, de compréhension, de respect et de
générosité les uns envers les autres.
Ces vœux je les forme et les exprime en mon nom personnel mais aussi au nom de l’ensemble des élus qui
m’entourent et des fonctionnaires de la commune qui travaillent chaque jour au service de Cannes et à votre
service ; je les forme pour vous qui êtes là mais aussi pour ceux qui n’ont pu venir jusqu’ici, retenus par des
contraintes professionnelles, l’éloignement, l’isolement, ou encore la maladie. Si les circonstances les retiennent
à distance de nous, nos pensées, elles, les rejoignent là où ils sont. Bonne et heureuse année à eux. Bonne et
heureuse année à vous.
A l’aube de cette nouvelle année, que dire de 2014 ? Que présager de cette année qui commence dans un
contexte que l’on sait tous difficile et incertain ? La situation économique et sociale de la France est au plus bas,
tout comme le moral des Français dont une récente enquête d’opinion révélait le profond malaise avec 72 % de
nos compatriotes pessimistes pour l’avenir du pays. Dans cette même enquête CSA, qui date de novembre
dernier, une autre donnée est particulièrement saisissante et effrayante : 47 % des sondés sont désormais
inquiets pour leur avenir personnel et 76 % jugent certaine ou probable une explosion sociale dans notre pays au
cours des prochains mois.
Comment, dès lors, envisager l’avenir commun ou engager son avenir personnel dans un contexte où l’immense
majorité du pays a précisément perdu tout espoir en l’avenir ? En d’autres termes, la question posée par les
résultats de cette enquête d’opinion comme de toutes les autres aux conclusions identiques est : l’avenir a-t-il
encore un avenir ?
Ce qui est certain, c’est que nous sommes sur la brèche d’une rupture, d’un basculement, d’une transition.
L’histoire de France nous montre, comme l’écrivait récemment dans une revue économique Hubert Jousset,
combien le binôme d’une année 14 à 15 a toujours marqué, dans notre pays, la fin d’une époque et l’avènement
d’une nouvelle, le véritable passage d’un siècle à l’autre. Les exemples en témoignent depuis 814 avec la mort
de Charlemagne qui entraîna l’éclatement du premier empire européen à 1914 qui marqua la fin définitive de la
suprématie européenne sur le monde. Et au cours du millénaire, la victoire de Bouvines en 1214 que les
historiens reconnaissent comme la première prise de conscience nationale française, la mort de Philippe Le Bel
en 1314 qui acheva le fameux siècle de Saint Louis, la fin de la chevalerie française sur le champ de bataille
d’Azincourt en 1415, l’avènement de François Ier et le renouveau français en 1515, la fin du grand siècle avec la
mort de Louis XIV en 1715, la fin du siècle des lumières avec l’anéantissement de l’empire napoléonien en
1814/1815.
2014 / 2015 pourrait donc marquer une nouvelle phase de l’histoire. Elle pourrait signifier notre entrée réelle dans
le XXIe siècle. Mais dans quelles conditions et pour quelles perspectives ? Nous pouvons attendre de le vérifier
ou nous mettre à la tache pour en décider. Nous pouvons ruminer nos doutes, nos inquiétudes, nos angoisses ou
- 3 les surmonter et faire germer de nos épreuves, de nos souffrances, de nos difficultés, l’élan créatif d’un nouveau
destin, d’un avenir meilleur.
Nombreux parmi vous me connaissent et savent que je ne suis pas homme à baisser les bras. L’avenir, moi j’y
crois. J’y crois parce que, toute mon existence, j’ai choisi d’y prendre part. J’y crois parce que c’est là qu’est le
but de la vie, c’est là qu’est le sens de la vie, c’est là qu’est l’honneur de vivre. Etre en vie ne suffit pas ; jusqu'au
dernier souffle, il nous faut être vivant, c’est-à-dire acteur de notre vie, sans autre délai que maintenant, sans
autre report qu’aujourd’hui, parce que, comme l’écrivait Sénèque, « pendant que l’on attend de vivre, la vie
passe. » Demain est déjà trop tard, l’avenir s’écrit au présent.
L’avenir de la France s’écrit aujourd’hui, avec nous et par nous. L’avenir de la France, c’est l’affaire des Français,
de tous les Français. L’avenir de la France se construit en résistance au déclin. Il y a urgence. Parce que la
France est au bord du précipice moral, social, économique, financier, militaire, sécuritaire, elle a besoin d’un
véritable choc pour retrouver le chemin de la grandeur, de la prospérité, du rayonnement.
J’ai participé et soutenu, en tant que parlementaire, l’initiative du club Génération Entreprise-Entrepreneurs
Associés qui a formulé une série de propositions concrètes dans un livre blanc destiné à provoquer un véritable
« big bang économique, fiscal et culturel » dans notre pays, parce que c’est aujourd’hui plus que jamais une
question de survie nationale. Je ne les énumèrerai pas ici mais vous imaginez bien qu’elles proposent un autre
chemin à la France, une autre voie, une autre action politique pour son avenir dont la priorité est de redonner aux
investisseurs et pourvoyeurs d’emplois les moyens de recréer de la richesse dans notre pays afin de pouvoir la
répartir avec efficacité et équité.
Pour cela la France doit sortir des carcans, elle doit se libérer des chaines auxquelles elle s’est aliénée depuis
trois décennies. Elle doit retrouver le sens et le goût de l’audace, d’entreprendre, de prendre des risques.
La France ne doit plus jouer les pantouflardes mais elle doit sortir d’elle même, oser l’innovation, la modernité,
faire le pari du progrès. Pour y parvenir, la France doit changer de modèle, de repères, de culture. Elle doit
rompre avec un principe de précaution généralisé à tous les secteurs de la vie publique et privée qui paralyse,
qui tétanise toute tentative d’action et d’évolution dans notre société. Le principe de précaution est certainement
la pire aliénation volontaire qui, bien loin de sécuriser l’action publique, finit par la terroriser et sert désormais
d’alibi à l’inertie. L’Etat doit comprendre, comme chacun de nous, que vivre, c’est prendre des risques. Que ceuxci soient mesurés et réfléchis c’est une nécessité évidente ; que ceux-ci soient annihilés par l’orgueilleuse illusion
que l’homme peut tout maîtriser constitue une véritable régression.
La France ne doit pas avoir peur d’échouer. Elle doit plutôt avoir peur de ne pas essayer de réussir. Parce que
son avenir se joue là, dans ce mouvement irrésistible, dans cette remise en marche en avant. Parce qu’aucune
autre nation n’a jamais mieux incarné le progrès dans l’histoire et qu’elle n’est fidèle à elle-même que dans cette
vocation universelle de guide, de modèle, de messagère de liberté et de progrès. La France doit reconquérir sa
liberté intérieure, dans ses institutions, dans son économie, dans sa fiscalité, dans son système éducatif, dans
son tissu social, dans sa sécurité. La France doit repartir à la conquête de ce qu’elle est et demeure au-delà des
époques et des turbulences de l’histoire.
Ne nous y trompons pas mes chers amis, les effets des crises que nous traversons depuis plusieurs années,
d’autres avant nous les ont vécus en d’autres circonstances, comme le souligne très bien, dans son dernier
ouvrage, l’historien Patrice GUENIFFEY lorsqu’il évoque la fin de la période thermidorienne et la veille du coup
d’état du 18 brumaire : « hantise du passé, dégoût du présent, crainte de l’avenir, mépris pour le gouvernement
comme pour ceux qui prétendent le remplacer, les Français ne vivaient pas seulement à part de leurs dirigeants,
ils ne croyaient plus à la politique… la passion s’était muée en répugnance qui n’épargnait rien et se traduisait
par un désengagement massif, un repli sur la sphère privée (aujourd’hui on pourrait parler de sphères
communautaristes), un scepticisme sans nuances sur la possibilité de transformer le présent ou de maîtriser
l’avenir ».
Or, depuis l’époque napoléonienne, la France a rencontré bien des triomphes après défaites qui en ont fait la
grandeur. Les trente glorieuses, si elles sont derrière nous, ne sont pas si loin pour échapper à notre souvenir.
- 4 J’ai l’intime conviction que pour se relancer, le pays doit se libérer de la tutelle d’un Etat omniprésent,
omnipotent, omniscient, qui étouffe trop souvent de son poids juridico-administratif la moindre initiative.
A Cannes, nous avons eu la chance, pendant ces treize années, d’avoir parmi tous les préfets du département et
sous-préfets de l’arrondissement des interlocuteurs de qualité, compréhensifs et résolus à accompagner et à
faciliter le mouvement que nous avons engagé pour notre ville et son bassin de vie. Certains dossiers sont allés
vite, d’autres trainent encore, mais dans tous les cas, l’Etat dans les Alpes-Maritimes s’est montré attentif et
révélé un partenaire fiable et efficace. Mais cette chance n’est pas partagée par toutes les communes de France.
Or, je suis convaincu que l’avenir de la France se joue désormais dans les communes, au plus près des citoyens,
et que l’Etat doit déléguer aux élus locaux des pouvoirs et moyens qu’il conserve encore farouchement régaliens
tout en démontrant chaque jour, à l’épreuve de l’actualité, son incapacité à les assumer.
J’ai la certitude que c’est à l’échelle des villes que peut désormais être construit l’avenir de la France, que peut
être relancée l’économie des territoires, assurée la sécurité de proximité, développée la formation et l’éducation,
harmonisé le logement. Loin des quotas fixés par tel ou tel gouvernement et que le suivant viendra remettre en
cause, mais au plus près des besoins réels des populations locales, avec une vision sur 30-50 ans.
Oui, j’en ai la conviction, la place des villes sera demain déterminante dans le renouveau de la France comme
elle l’est ou l’a été dans d’autres pays : pensons à Venise pour l’Italie au temps de la Renaissance, pensons à
New-York pour les Etats-Unis, et tant d’autres villes encore qui ont pris la dimension de capitale.
Cannes appartient à ces villes-monde, à ces villes-Etat, à ces villes-capitale. Par son histoire depuis Lord
Brougham, par sa spécificité internationale dont dépend sa prospérité, par son tourisme, par son industrie
spatiale et nautique, par ses événements culturels, ses congrès professionnels, son marché du luxe, Cannes est
une capitale internationale. Elle peut, elle doit, être un élément de renouveau, de la renaissance de la France, et
pour cela elle doit rester conquérante et attractive quelle que soit la prochaine municipalité.
A ce titre, les échéances municipales qui s’annoncent à l’horizon du mois de mars sont capitales. L’encadrement
légal des interventions publiques en période électorale ne me permet pas d’évoquer ici l’avenir de notre cité qu’il
ne m’appartiendra plus d’ailleurs de conduire au terme de cette consultation électorale puisque j’ai choisi de ne
pas solliciter un troisième mandat de maire auprès des Cannois.
La restriction législative est telle que je ne peux davantage aborder le bilan de notre action au cours des treize
années écoulés. C’est une frustration à laquelle je me plie de bonne grâce en vous laissant juges des réalisations
et des transformations accomplies dans Cannes depuis 2001.
Je citerai toutefois les plus emblématiques de 2013, comme m’y autorise quand même la réglementation : avec
la rénovation complète des entrées de ville du boulevard Carnot et de La Bocca, l’ouverture de la nouvelle écolejardin Marcel Pagnol, la rénovation de la gare centrale, l’ouverture du Centre Aquatique Grand Bleu à La Bocca
et du nouveau complexe Montfleury à Cannes-Est, la poursuite de la baisse de la délinquance sur la voie public
en collaboration avec les services de police de l’Etat (avec un recul de 13 % en 2013 selon les chiffres du
Ministère de l’Intérieur). Je n’irai pas plus loin. Là encore, je préfère vous laisser juge des réalisations.
Mais je voudrais, et je suis sûr que chacun ici l’acceptera, remercier et rendre hommage aux élus qui m’ont
accompagné, à ceux qui ont siégé sur tous les bancs du Conseil municipal depuis treize ans, en ayant une
pensée émue pour celles et ceux de la majorité comme de l’opposition qui nous ont quittés prématurément, je
pense à Albert PEYRON, à Gilbert ANTONIN, à Danièle MATTHIEU, à Jacques BOTTERO, à Lionel NUSSLE, à
Pierre GALAN, et tout dernièrement à Jean POULIT. Chacun, j’en suis sûr, a eu à cœur de défendre une certaine
idée de Cannes, une certaine idée de l’action publique, dans un esprit de service et de dévouement, nous
n’avions pas tous la même approche, nous ne partagions pas tous la même vision, nos débats l’ont souvent
démontré, mais je me réjouis que chacun ait pu s’exprimer et prendre part aux débats sans restriction. C’est cela
la démocratie et c’est ainsi que j’ai voulu la vivre et l’animer avec vous, sans restriction, sans censure.
- 5 Je voudrais aussi remercier les fonctionnaires de la Ville de Cannes, ces hommes et ces femmes qui mettent
chaque jour leur talent, leur professionnalisme, leur goût du service public à votre service, au service de Cannes.
Certains ont travaillé directement à mes côtés, d’autres de façon plus éloignée par la nature de leur mission,
mais tous, tous font un travail remarquable, nécessaire, indispensable à la qualité de vie des Cannois. Je veux
leur rendre hommage devant vous, car ils le méritent. Et rien de ce que nous avons entrepris n’aurait pu se faire
sans eux.
Enfin, j’aimerais vous remercier vous, chères Cannoises et chers Cannois, pour votre confiance. Cette confiance
que vous m’avez témoignée par six fois lors des différentes consultations électorales. Dans la vie d’un homme la
confiance, ça compte. La votre, je ne l’oublierai jamais. Merci.
Les mois et les années qui viennent nous donneront l’occasion de travailler encore ensemble. Je reste député de
la nation pour les communes de Cannes, Mandelieu-La Napoule, Théoule-sur-Mer et Vallauris. Je continuerai
donc à faire entendre votre voix dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale. Je continuerai à porter les projets de
nos communes et puisqu’il m’a été confié par les maires de la nouvelle communauté d’agglomération des Pays
de Lérins de présider à sa destinée, je mettrai tout en œuvre pour concrétiser une intercommunalité conforme
aux objectifs que nous nous sommes fixés : pour une action publique plus efficace et plus économique en
matière de déchets, de transports, de développement économique, d’aménagement, de fiscalité. Cette
intercommunalité est une chance pour nos villes, elle ne sera jamais un handicap ; elle sera un apport de
nouvelles richesses et non un accroissement des dépenses. Nous travaillons avec les maires dans cette voie,
avec cette exigence, depuis sa création. Et nous continuerons dans ce sens.
Mesdames et messieurs, chers amis, chacun de vous comprendra ce matin mon émotion à l’occasion de cette
cérémonie des vœux. Elle est pour moi si particulière.
C’est la dernière fois qu’il m’est donné ici en tant que maire la possibilité de vous exprimer mon attachement et
pour bon nombre d’entre vous mon affection. Dans un peu plus de deux mois, les Cannois éliront un nouveau
Conseil municipal. C’est donc un nouveau maire qui l’an prochain, à cette période, vous présentera ses vœux et
développera devant vous ses résolutions pour l’avenir de Cannes. Cet avenir est le votre. Il ne doit rien laisser au
hasard.
Je souhaite de tout mon cœur que tous les Cannois en situation de voter s’approprie cet avenir en se rendant à
la convocation des urnes en mars prochain. Chacune, chacun devra choisir en son âme et conscience, à la
lumière de ses convictions, l’équipe qu’il jugera apte à administrer notre ville, à porter une vision d’avenir à la
hauteur des enjeux qu’impose le monde d’aujourd’hui, à préserver son dynamisme et renforcer sa qualité de vie.
Chacune, chacun devra choisir le regard tourné non pas vers son intérêt personnel mais vers celui de Cannes
qui, comme celui de la France, surpasse tous les intérêts particuliers. C’est le sens du suffrage universel qui vient
brasser dans les urnes toutes les aspirations, toutes les idées, toutes les convictions pour en en faire ressortir
celles qui fédèrent le plus grand nombre. Plus que jamais, le pouvoir de décision, c’est vous qui l’avez. Pour
Cannes, vous devez en user et en faire bon usage.
« Le secret du bonheur c’est la liberté, et le secret de la liberté c’est le courage » comme l’écrivait Périclès.
Ayons assez de courage pour retrouver en France notre liberté d’entreprendre, de faire, d’agir ; pour que les
responsables politiques actuels arrêtent de créer des conflits entre les Français, de les diviser, sur des sujets
mineurs et qu’ils s’attachent à apaiser le pays, à faire reculer les tensions. L’avenir de la France, les Français
doivent le construise ensemble et non pas les uns contre les autres au regard de leur appartenance à telle ou
telle communauté.
En France, il n’y a qu’une communauté, c’est la communauté nationale. Et nous en faisons tous partie, quelque
soit notre particularisme. L’identité française doit être replacée au cœur du pacte républicain, elle doit s’imposer à
tous ceux qui ont la chance d’en être dans notre pays, avec ses valeurs, avec ses droits mais aussi avec ses
devoirs. Ne transigeons jamais sur ce qui nous rassemble, au profit de ce qui nous différencie, car ce serait
courir le risque insensé du clivage, de la division, de la déchirure de la France.
- 6 Tous les sectarismes poursuivent ce criminel objectif. Sachons leur résister, fidèles à notre histoire, pour le bien
de la France, et pour le notre. Soyons des veilleurs, des veilleurs attentifs, des veilleurs déterminés, des veilleurs
résistants.
Mes chers amis, que vous dire de plus à l’aube de cette nouvelle année ? Que vous souhaiter encore pour
2014 ? Peut-être une chose, et non la moindre, celle de vivre. De vivre pleinement, d’être pleinement vivant.
D’avoir cette étincelle, ce supplément d’âme qui nous sépare du règne animal.
Vivre, c’est penser (c’est le fameux Cogito, ergo sum de Descartes) et Dieu sait que notre époque a besoin de
penseurs. Vivre, c’est rêver. Quel est votre rêve pour 2014 ? Vous donnerez-vous les moyens de le réaliser ?
Car vivre, c’est agir. Vivre, c’est construire. Vivre, c’est penser aux autres, c’est penser à soi. Vivre, c’est se
nourrir, se nourrir des fruits de la terre bien sûr mais aussi des fruits de l’intelligence, de la créativité ; c’est se
nourrir de littérature, de cinéma, de musique, de peinture. Vivre, c’est se distraire, c’est contempler un paysage,
c’est se baigner dans la mer. Vivre, c’est parler, échanger, discuter. Vivre, c’est aimer. Vivre, c’est partager.
Je vous souhaite à toutes et à tous de vivre en 2014, de rêver en 2014, et de vivre vos rêves en 2014. Comme le
disait Antoine de Saint Exupéry : « Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité. »
Bonne et heureuse année à vous ! Bonne et heureuse année à vos proches, à tous ceux qui comptent pour vous
et que vous portez dans votre cœur !
Bonne et heureuse année à vous tous !
Bonne et heureuse année Cannes !
Vive la République !
Vive Cannes !
Vive la France !

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