• JOHN CASSAVETES A propos d` « Une femme sous influence

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• JOHN CASSAVETES A propos d` « Une femme sous influence
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JOHN CASSAVETES
A propos d’ « Une femme sous influence »
Ces classes-là ne m’intéressent pas plus que d’autres. Cela a
peut-être à voir avec la politique mondiale, mais pas avec ma
vie personnelle. Cela m’importe peu si quelqu’un travaille
avec ses mains ou est un financier international. Pour moi,
sont avant tout des gens que je rencontre (…)
Ecoutez : moi-même, je suis à moitié fou. Et je pense que tout
le monde est au bord de la folie mais ne veut pas l’admettre
et prétend que c’est l’autre qui a tort, que nous détenons la
vérité. Je crois fermement que toute femme qui aime son mari
et qui est mariée depuis un certain temps ne sait pas où
investir ses émotions et que cela peut la conduite à la folie.
Certaines
trouvent
des
exutoires,
décident
d’être
plus
indépendantes par exemple. Cette femme particulière croit
intensément que lorsqu’on est une bonne épouse, il y a quelque
chose de réciproque qui doit se passer, mais elle ne sait pas
quoi (…)
Je ne peux exiger des acteurs qu’ils se plient à des
déplacements de caméra préétablis. Ils ne pourraient le faire
qu’à travers des répétitions mais c’est fatigant, ennuyeux et
l’équipe technique devient le public. Si elle s’ennuie, les
acteurs ont le sentiment qu’ils sont mauvais. C’est pour cela
que je fais en sorte que tout se passe vite et que j’utilise
des longues focales et un décor qui a de la profondeur. Je
déteste l’idée qu’un film est fait par le cadre ou la caméra
(…) Pour moi ce qui est important c’est de convaincre l’équipe
et vous-même que ce qui est sur l’écran se passe vraiment.
(Entretien avec Michel Ciment, 1975)

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