Tran Duc Laï, maître de taï-chi-chuan, rescapé des camps

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Tran Duc Laï, maître de taï-chi-chuan, rescapé des camps
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Tran Duc Laï, maître de taï-chi-chuan, rescapé des camps
le 23/02/2013 à 05:00 Frédérique Meichler
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Tran Duc Laï enseigne le taï-chi-chuan à Arts et traditions d’Asie depuis la création de l’association en
1991. Photos François Torelli
Tran Duc Laï, maître de taï-chi-chuan et pilier de l’association Arts et traditions d’Asie, est arrivé à Mulhouse en
1985. À la veille de son 80 e anniversaire, il a accepté de raconter son parcours peu ordinaire.
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Tran Duc Laï revient de loin. Ancien magistrat dans l’armée – il était procureur dans un tribunal militaire à Saïgon au
moment où les communistes ont envahi le Sud-Vietnam – il a passé de nombreuses années dans des camps de
rééducation où les prisonniers souffraient de faim, de maltraitance, de froid, d’épuisement… Il a survécu à toutes ces
épreuves, en partie grâce au taï-chi-chuan qu’il a pu un peu pratiquer dans le deuxième camp où il a été interné. «
C’était un autre prisonnier qui nous a initiés et ça nous a beaucoup aidés. »
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C’est pourquoi, au moment où il a été libéré de son cauchemar en
1982 après sept ans d’internement, il a décidé d’apprendre le
taï-chi-chuan avec un maître. Pendant trois ans, tous les matins, il
a suivi ses enseignements.
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Réfugié en France depuis 1985, il a continué son apprentissage
avec des maîtres vivant en Occident, et notamment, auprès de
Chu King Hung qui enseigne le « style Yang » originel au sein de
l’ITTCA (International taï-chi-chuan association).
Tran Duc Laï a été, depuis sa création en 1991 à Mulhouse, le
pilier de l’association Arts et traditions d’Asie qui compte
actuellement une centaine d’élèves de taï-chi-chuan répartis en
quatre niveaux.
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À la veille de son 80 anniversaire, Tran Duc Laï a accepté de
revenir sur son parcours et son passé douloureux. Il est toujours
prêt à témoigner.
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« Quand j’ai été libéré et que j’ai quitté mes amis prisonniers, je leur ai demandé ce que je pouvais faire pour eux. Ils
m’ont répondu : parler, toujours parler, raconter ce qui se passe ici… »
Quand il a été arrêté au printemps 1975 par les communistes, Tran Duc Laï était âgé de 42 ans et père de quatre
garçons de 3, 11, 14 et 16 ans. « Mon beau-père avait travaillé dans l’armée française comme traducteur, il avait la
nationalité française. Ma belle-famille était considérée donc comme des traîtres qui avaient collaboré avec les colons
français. »
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Les militaires, fonctionnaires, intellectuels, artistes, commerçants étaient tous assimilés à « des réactionnaires vendus
aux colons français, fascistes japonais ou impérialistes américains. Toutes ces catégories de la population étaient jugées
comme irrécupérables, ayant une dette de sang envers le peuple vietnamien. Mais dans sa grande indulgence, le Parti
communiste les a laissés en vie à condition qu’ils se rachètent dans des soi-disant camps de rééducation… »
Tran Duc Laï aurait eu les moyens, immédiatement après la chute du régime du Sud-Vietnam, de fuir aux États-Unis ou
en Europe. Mais il était attaché à ses racines et pensait continuer à vivre dans son pays en occupant dans la société une
place plus humble. « Je voulais juste avoir de quoi faire vivre ma famille. Tout au début après leur arrivée à Saïgon, les
communistes ont publié des appels à la réconciliation nationale entre Vietnamiens du nord et du sud, ils disaient qu’ils ne
s’attaqueraient pas aux personnes et aux biens… J’étais naïf, je les ai crus. On ne demandait rien d’autre que de vivre
en paix avec nos proches, après 25 ans de guerre. »
Pour les officiers subalternes, le plan de rééducation durait 10 jours. Pour des personnes qui avaient occupé de hautes
fonctions comme Tran Duc Laï, on n’annonçait pas de durée. « On m’a dit que je devais préparer des affaires et de la
nourriture pour 30 jours. » Ce n’est que lorsqu’il s’est retrouvé derrière les barbelés qu’il a commencé à mesurer
l’ampleur de l’arbitraire. Pas de papier officiel, pas de procès, un quotidien fait de brimades, d’humiliations, de travaux
forcés, de malnutrition et de manque de soins. « Beaucoup attrapaient la tuberculose, nous dormions à même le sol,
juste sur une natte, parfois sur de la terre battue. Nous avions froid, faim. Vous ne saviez jamais ce qui arriverait le
lendemain. »
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Les geôliers attendaient que le soir tombe et que les prisonniers commencent à s’assoupir, assommés par la fatigue,
pour diffuser dans les haut-parleurs la propagande politique.
Il fallait aussi régulièrement rendre compte de son parcours, des détails de sa vie et de celle de sa famille, et toujours
recommencer. « Le riz qu’on nous donnait à manger flottait, cela veut dire qu’il n’y avait que l’écorce et qu’il n’y avait plus
rien à l’intérieur. »
Tran Duc Laï a connu quatre lieux d’internement, toujours plus durs et plus éloignés de sa famille. « Le dernier était dans
la montagne, pour les gens considérés comme têtus. Dans la région de Nha Trang, à plus de 400 kilomètres de Saïgon.
» Sa femme n’a pu venir le voir que de rares fois, le trajet était long.
Dix ans de séparation
« La condition pour être libéré, c’était de montrer qu’on avait fait des progrès, à leur façon… Bien apprendre les règles
du communisme, travailler sérieusement… Nous avions une corde autour du cou pour tirer la charrue, nous devions
déminer des terrains avec une baguette de bois… »
Et puis, un jour enfin, Tran Duc Laï apprend qu’il est libéré. Sa femme et ses enfants ont rejoint la France en 1982.
Lui-même devra attendre trois ans encore pour s’exiler. « J’ai été séparé d’eux pendant dix ans. Quand je les ai
retrouvés, j’avais perdu 10 kilos. »
Il a été autorisé à rejoindre légalement la France parce que sa femme était française par son père. « Je me souviens,
j’avais une petite valise en rotin avec à l’intérieur quelques livres, des dictionnaires, des ouvrages sur le taï-chi et des
recettes pharmaceutiques de grands-mères… Le policier qui m’a contrôlé à l’aéroport m’a dit : Vous n’avez pas de
considération pour le régime communiste ! Mais je suis passé quand même, grâce à l’aide d’un voisin qui avait de
bonnes relations avec des gens qui travaillaient à l’aéroport. »
En France, Tran Duc Laï a recommencé sa vie à zéro. « Mais à 52 ans, c’est difficile… » Il a pris des cours du soir,
passé un BTS de traduction commerciale en anglais. Il est devenu traducteur assermenté au tribunal. Et a proposé ses
services au CCL des Coteaux pour enseigner le taï-chi. Puis il a rencontré un noyau de personnes motivées qui ont
souhaité créer l’association Arts et traditions d’Asie.
Depuis sa naturalisation, Tran Duc Laï possède la double nationalité, française et vietnamienne. Mais il n’est jamais
retourné dans son pays. En revanche, ses enfants y sont allés, pour faire connaître à leurs propres enfants la terre de
leurs origines.
L’aîné de ses sept petits-enfants nés en France s’appelle Anh-Tuan, un très beau prénom vietnamien qui a l’avantage se
prononcer… Antoine.
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