Une promenade à Dakar pour découvrir la diaspora libanaise la
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Une promenade à Dakar pour découvrir la diaspora libanaise la
Les Libanais dans le monde lundi 2 février 2015 Une promenade à Dakar pour découvrir la diaspora libanaise la plus ancienne d’Afrique Voyage Plus de 30 000 Libanais vivent aujourd’hui au Sénégal. Il s’agit de l’une des plus importantes communautés du pays, qui y a trouvé une terre d’accueil, d’hospitalité, de soleil et d’opportunités. Béchara MAROUN Dakar grouille de monde dès le petit matin, quand le soleil d’Afrique jette ses toutes premières lueurs sur l’océan Atlantique. Là, dans la presqu’île du Cap-Vert, plus de trois millions d’habitants ont fait de Dakar leur ville et l’animent à longueur de journée. Ce n’est pas sans raison que Dakar a été surnommée capitale de l’Afrique de l’Ouest. Connue pour sa frénésie et son activité économique, comparée au reste du Sénégal et du continent noir, c’est dans ses rues que flânent les marchands à l’affût du moindre touriste et que se dépêchent souvent en grande hâte des hommes d’affaires en costard pour se rendre dans leurs bureaux, préférant la marche aux embouteillages monstres causés par les voitures et les typiques bus jaunes, qui font partie du paysage familier du « pays de la Téranga » qui longe l’océan. Si la richesse et la pauvreté se côtoient au quotidien à Dakar, comme dans toute grande ville, le tissu cosmopolite n’en est pas moins intéressant, puisqu’elle accueille des Africains venus d’un peu partout, Européens, Marocains et, surtout, Libanais. Être libanais à Dakar, c’est quasiment faire partie du pays. « On les connaît, les Libanais, on en a plein », s’amusent à répéter les Sénégalais, affables devant chaque touriste venu de Beyrouth. En effet, plus de 30 000 Libanais vivent aujourd’hui dans ce pays qui compte la plus ancienne diaspora libanaise d’Afrique et l’une des plus importantes au Sénégal. Si c’est en 1860 que le premier commerçant libanais débarque au Sénégal, c’est surtout au début du siècle dernier que le processus d’immigration vers cette terre d’accueil s’intensifie, comme le raconte Ali, un homme d’une cinquantaine d’années dont la famille vit depuis 5 générations au Sénégal. « Au début des années 1900, un de mes aïeux est venu ici pour travailler dans le commerce, raconte-t-il. Il s’agissait principalement d’un commerce de cacahuètes, et nous sommes restés depuis comme de nombreux Libanais. Certains sont venus après, durant la guerre civile, et ceux-là ont fait beaucoup d’argent, pas toujours de manière transparente. » « Moi, chaque deux ans environ, je reviens au Liban où j’ai bâti une maison, raconte aussi ce jeune père de famille originaire du Liban-Sud comme la plupart des Libanais à Dakar. Mes enfants ont appris l’arabe dans un centre islamique de la capitale sénégalaise et nous essayons de préserver les liens. » Et d’ajouter : « J’aime bien le Sénégal, ce pays ressemble au Liban. Si l’on oublie bien sûr le mensonge et tous les tours de force qu’il faut pour réussir. Dieu sait combien de temps il m’a fallu pour achever la construction de ma maison au Liban-Sud ! » Une communauté soudée En ville, dans le marché de tissus, non loin du marché Sandaga, poumon de l’économie informelle de Dakar où abondent boubous africains multicolores, marchands de souvenirs artisanaux en bois, mais aussi pickpockets, de nombreux Libanais gèrent une série de magasins qui vendent tout genre de tissus, de valises et de cartables. Parmi ceux-ci, Kamel Badwi (54 ans) vit à Dakar depuis 44 ans. « J’avais 10 ans quand je suis arrivé avec mes parents qui sont venus chercher fortune, explique-til. Ils se sont lancés dans l’industrie textile et depuis, nous avons géré ce business. » « Les revenus sont bons, mais la vie est chère, déplore Kamel, qui assure avoir obtenu avec sa famille la nationalité sénégalaise. Nous participons toujours aux élections aux Sénégal, mais jamais au Liban. Et nous espérons que la situation économique va s’améliorer avec le nouveau président Macky Sall. » Et de poursuivre : « Les Libanais travaillent dans l’industrie et dans la restauration en général et sont proches les uns des autres. Ils forment ici une même communauté. » Une communauté endogame et très soudée, à tel point que certains Sénégalais déplorent « que la communauté Le jardin de l’ambassade du Liban est souvent un lieu de rencontre mondain pour la diaspora. libanaise soit parfois fermée sur elle-même », même s’ils assurent qu’ « à Dakar, il n’y a pas de différence entre un Blanc et un Noir, ou entre un autochtone et un étranger ». « Tout le monde est le bienvenu et Dakar est pour tout le monde », répètent les Sénégalais connus pour leur pacifisme et pour leur hospitalité, cette fameuse « téranga ». Non loin du magasin de Kamel Badwi, près d’un vendeur de souvenirs typiques peints « en sous-verre » et dont on attribue la technique de peinture à des Libanais, Nassim Ftouni, coiffeur pour hommes, a ouvert son salon il y a 14 ans. « J’étais venu passer deux mois à Dakar pour faire mon visa pour le Brésil où je comptais immigrer, raconte le jeune homme originaire de Tyr, qui a obtenu la nationalité sénégalaise il y a dix ans en épousant une Libanaise installée à Dakar. En fin de compte, je suis resté. Les gens d’ici sont bons et ne discriminent pas du tout. Un Libanais est perçu comme un Sénégalais et la ville me rappelle Tyr avec son bord de mer. » Pour Nassim, qui espère rentrer un jour au bercail, pas question de le faire tout de suite. « Au Liban, la vie est chère et l’on dépense beaucoup. Il faut sortir chaque jour, etc. Ici, je suis capable de faire des économies, environ 6 000 dollars par mois. » Une terre d’opportunités Pour échapper au bruit de la ville et aux embouteillages, à Dakar, rien de tel qu’un tour en voiture ou à pied le long de la côte qui longe l’océan, depuis le centre-ville jusqu’à la pointe des Almadies (al-Mahdi), le point d’Afrique le plus proche des Amériques. En route, tout touriste peut apprécier une vue imprenable sur l’océan, sur l’impressionnant monument de la Renaissance africaine, sur le phare des Mamelles qui s’élève sur l’une des deux collines volcaniques qui portent le même nom et sur de nombreuses mosquées dans lesquelles se rendent de nombreux Sénégalais pour prier dans ce pays en grande majorité musulman. Au coucher du soleil, des centaines de jeunes et de moins jeunes aux tenues multicolores font du jogging sur la plage, sur fond de paysages pittoresques. La promenade, par ailleurs, est aussi une occasion pour découvrir une série d’hôtels 5 étoiles dont certains détenus par des Liba- Nassim, un coiffeur libanais qui vit depuis 14 ans a Dakar. Être libanais à Dakar, c’est quasiment faire partie du pays. nais, le beau jardin de l’ambassade du Liban où se tiennent souvent des réceptions mondaines réunissant des centaines de Libanais autour de bouchées de chawarma ainsi que le restaurant de Ali Mansour, le Uno. Pour ce jeune Libanais qui travaillait dans la restauration dans de nombreux pays dont l’Algérie, c’est en 2006 que lui fut offerte l’occasion de travailler au Sénégal, où un centre commercial est en pleine édification. Les responsables du projet recherchent alors quelqu’un pour prendre en charge une série de restaurants sur la terrasse du centre. Depuis 2006, Ali dirige divers établissements ailleurs dans la capitale ainsi que les restaurants du centre qui proposent des cuisines différentes : arabe, libanaise, italienne ou encore internationale. « C’est un système de vie très différent, confie-t-il à L’Orient-Le Jour. C’était très difficile au départ et ça l’est toujours. Mais le travail marche bien et le pays est sûr. La communauté libanaise est importante, et travaille dans l’industrie du carton, du plastique, de l’aluminium ou encore dans la restauration. Par ailleurs, de nombreux Li- banais qui travaillent ailleurs en Afrique viennent souvent passer leurs vacances ici au lieu d’aller à Beyrouth, puisqu’il n’y a malheureusement pas de vol direct Dakar-Beyrouth. Pour ma part, je rentre chez moi chaque deux mois environ, mes parents sont restés au Liban. » Et d’ajouter : « Il est peut-être temps pour moi de rentrer au pays définitivement. Ce sera ma retraite précoce. » Visite incontournable à la Maison des esclaves La nuit, Ali rejoint deux autres copains libanais. Ensemble, ils dîinent avant d’aller boire un verre. L’interaction avec les locaux, en dehors du travail, n’existe pas. Au restaurant Le Lagon, pourtant, Dina el-Kadiri dîne avec des Sénégalais. Il s’agit d’un dîner d’affaires. Pour cette jeune femme originaire de Zrariyé, au Liban-Sud, le Sénégal a ouvert de nombreuses portes. Aujourd’hui responsable de la communication et du crédit d’habitat à la CBAO, la première banque du pays, elle est également l’une des conseillères du président Macky Sall. « Je suis venue ici avec mon mari, raconte-t-elle. Quand nous avons divorcé, j’ai voulu y Le magasin de Kamel Badwi, vendeur de tissus a Dakar. 5 Photos Béchara Maroun rester. Il y a quatre ans, j’ai rencontré le président alors qu’il n’était encore que candidat à la présidence. Comme j’avais une certaine expérience dans le secteur bancaire, j’ai réalisé pour lui une étude technique relative aux logements, un des sujets phares de sa campagne électorale. Aujourd’hui, j’ai un sens de l’appartenance à ce pays qui m’a beaucoup donné et j’aime lui donner en retour. » Près du Lagon, un hôtel portant le même nom offre un séjour agréable à tous les visiteurs et une vue de choix sur l’océan. Il y a deux mois, comme tous les hôtels de la capitale, il était bondé à l’occasion du Sommet de la francophonie qui se tenait à Dakar et avait accueilli de nombreux Libanais. Dans ce pays où la langue officielle est le français, les Libanais ont vite su s’accommoder de cet avantage pour réussir dans les affaires. Certains ont fait fortune et d’autres ne vivent pas mieux qu’à Beyrouth. Toujours estil que les Libanais sont toujours ravis d’accueillir des touristes venus du pays du Cèdre, comme le propriétaire du restaurant Chez Walid, qui offre le meilleur poisson de la capitale, tout près du port de Dakar. De là, la chaloupe Coumba Castel effectue chaque jour une dizaine de rotations vers l’île de Gorée à deux kilomètres de la ville. Un voyage incontournable pour découvrir des maisons coloniales du XVIIIe siècle aux façades roses et jaunes, et aux volets bleus et des rues décorées par les bougainvillées, ainsi que la sinistre Maison des esclaves, où des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants étaient entassés dans des cachots avant de prendre la route vers les Amériques sur un bateau en franchissant la funeste porte du « voyage sans retour »... Un Liban hors du Liban Impressions Le Liban... Les Libanais ... Pour moi, ces termes faisaient référence à mon pays natal ainsi qu’à tous ceux qui y habitent. Récemment, j’ai pris conscience de l’autre Liban et des autres Libanais, ceux qui ont choisi l’émigration. Rosarita TAWIL La diaspora libanaise compte jusqu’à 14 millions de membres éparpillés un peu partout dans le monde suite à différentes vagues d’émigration : un nombre impressionnant qui fait plus que le triple du nombre de Libanais au Liban. Cette force constitue une base solide pour la stabilité économique du pays. Quand Naji Farah, président de l’association RJLiban, m’a expliqué sa vision concernant les relations entre les Libanais et les jeunes émigrés, la cause m’a directement intéressée, suscitant ma curiosité à en savoir plus sur ce Liban d’outremer. J’ai décidé d’accompagner un groupe de membres désignés par RJLiban qui se rendaient aux deux pays ayant la plus grande concentration de Libanais émigrés : le Brésil et le Mexique. Et c’est là qu’est née notre collaboration. Une fois les dates fixées, j’avais hâte de découvrir de nouveaux horizons et de constater par moi-même l’impact des Libanais en Amérique latine. L’objectif principal du voyage était de promouvoir le projet de RJLiban, « Retour aux sources », prévu pour l’été 2015. Un projet qui consiste à choisir un groupe de jeunes Libanais résidant à l’étranger pour passer trois semaines au Liban dans le cadre d’un circuit bien tracé couvrant tourisme, cours d’arabe, découverte des villages d’origine, etc. Le programme était fixé : rencontres avec ambassadeurs et consuls, ainsi qu’avec plusieurs personnalités éminentes libanaises et mexicaines/brésiliennes, marketing du projet « Retour aux sources », visite aux centres libanais et échanges avec les officiels libanais... Première destination : le Brésil. À l’aéroport de Rio, je remarquai en premier le nom de la Banco Safra. « L’une des Rosarita Tawil aux côtés du consul du Liban Rudy el-Azzi lors du dîner du Centro Libanés à Mexico le 15 janvier avec, à gauche, l’ancien ambassadeur du Liban au Brésil et en Uruguay Fouad el-Khoury, l’ancien ambassadeur du Liban au Mexique Nouhad Mahmoud et l’actuel ambassadeur du Mexique au Liban Jaime García Amaral. banques les plus importantes du Brésil, fondée par des Libanais de la famille Safra », me souffle Naji Farah. Impressionnant comme début. Notre première rencontre débuta avec Marc Mousallem, adjoint du consul libanais à Rio de Janeiro et grand amateur de poésie libanaise. Divers sujets ont été abordés avec un éclairage sur le projet. À São Paulo, à ma grande surprise, nous résidons à l’hôtel Maksoud Plaza. Un hôtel grandiose superbement décoré, parmi les meilleurs de toute l’Amérique latine. Comme le hasard fait bien les choses, notre groupe est tombé, dans le lobby de l’hôtel, sur l’ancien ambassadeur du Liban au Brésil, Fouad el-Khoury, un homme dont l’humilité et l’amour pour le Liban vous laissent ému vu son rôle essentiel dans les relations avec le Liban et les pays où il exercait ses fonctions, tels le Brésil, l’Uruguay et l’Inde. Notre visite au consul du Liban à São Paulo, Kabalane Frangié, s’est concentrée sur les projets actifs au service de la diaspora libanaise de São Paulo, la plus importante du monde avec trois millions de citoyens d’origine libanaise... Nous avons discuté du grand colloque qui doit avoir lieu à Beyrouth en mars sous le parrainage du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil. Rio à nouveau. Deux restaurants libanais, Amir et Moussallem, ont retenu mon attention quand je me promenais à Copacabana. Un dîner rassemblant Libanais, Français et Brésiliens m’a permis de rencontrer Bruno Lopez, fils de Raimundo Fagner, un Libanais maintenant considéré comme l’un des chanteurs/producteurs de musique les plus populaires du Brésil. Une conversation brève s’est ensuivie avec Katia Shallita, très active au sein de la communauté libanaise et dans les médias, À la fin d’une semaine chargée au Brésil, je constatai qu’à force d’intelligence, de culture, d’éducation, d’esprit commercial et d’ambition, le Libanais a réussi à accéder à des postes de haute responsabilité qui lui ont permis de bâtir des fortunes colossales et des entreprises de renommée internationale. Deuxième destination : le Mexique. Notre séjour au Mexique a débuté dans la ville regroupant la plus forte concentration d’émigrés libanais : Mexico City. À l’occasion du grand dîner au Centro Libanés organisé en l’honneur du nouveau président Jorge Serio, avec des centaines de convives de la haute société mexicaine et libanaise, j’ai eu le plaisir de rencontrer le consul du Liban Rudy el-Azzi, l’ambassadeur du Mexique au Liban Jaime García Amaral – qui nous a accompagnés dans l’avion du retour – ainsi que d’autres ambassadeurs, et de discuter des projets avec un focus sur les jeunes. Je retiens particulièrement la visite à Mgr Antonio Chedraoui, archevêque grec-orthodoxe du Mexique, une figure religieuse qui s’est distinguée par sa proximité avec les hommes d’État. Il est considéré comme l’une des principales figures libanaises et arabes au Mexique. La messe et son dé- jeuner d’anniversaire grandiose m’ont permis de rencontrer de hauts fonctionnaires et une élite libanaise et mexicaine. Finalement, après un détour par Acapulco, je découvre une perle au Mexique : Puebla, siège de la deuxième communauté libanaise la plus importante dans ce pays. L’essence de l’hospitalité libanaise s’est incarnée dans les « ya mit ahla w’sahla » et « charraftouna » de Antoun Nakad, ancien président du Club libano-mexicain à Puebla et l’un des fondateurs du groupe de jeunes Jomali (« Jovenes mexicanos de ascendencia libanesa »), qui nous a raconté ses efforts continus pour maintenir l’espoir libanais dans les cœurs des jeunes émigrés. Cet homme vous réchauffe le cœur du haut de son accent zghortiote. Il était accompagné de l’actuel président du club, Alfredo Alam, qui nous a invités à un déjeuner libanais sympathique en fin de séjour. Je remercie le styliste Rani Zakhem pour les jolies robes que j’ai portées, un parfait exemple de talent libanais qui suscite fierté et admiration avec un succès qui dépasse les frontières. Je salue surtout mes compatriotes au-delà des mers, qui me rendent fière, qui nous rendent tous fiers. Ils sont un souffle de vie pour les jeunes, comme moi-même, qui gardent l’espoir. Le Liban, ce n’est pas que la « kebbé » et le « taboulé ». C’est de grands talents, enracinés, hélas, en grande partie, à l’étranger. Les Libanais ont pu bâtir un Liban parfait hors du Liban, faisant preuve d’un potentiel explosif. Ils sont malheureusement freinés dans leur pays d’origine par les barrières politiques, religieuses et sociales. Tout cela est triste, mais tellement vrai ! Rosarita Tawil avec l’évêque Antonio Chedraoui à la sortie de son grand déjeuner d’anniversaire. Mgr Antonio Chedraoui : un anniversaire à la hauteur de sa renommée C’était tout simplement grandiose. L’événement libanais dans le monde à ne pas rater et qui vaut le déplacement jusqu’au Mexique. Tous les 17 janvier, fête de saint Antoine, Mgr Antonio Chedraoui, qui est né en ce jour il y a 83 ans, invite ses amis, et pas n’importe lesquels. Ils étaient, cette année, au nombre de deux mille à célébrer cette journée phare de l’actualité sociopolitique libano-mexicaine. Originaire de Tripoli, Mgr Chedraoui a quitté le Liban en 1966 pour devenir vicaire, évêque puis archevêque de l’Église orthodoxe d’Antioche, pour le Mexique, le Venezuela, l’Amérique centrale et les Caraïbes. Diplômé en théologie et en philosophie de l’Université d’Athènes en Grèce, il est entré dans le sacerdoce en 1958. À la cathédrale SaintsPierre-et-Paul de Mexico Tout récemment construite, la cathédrale Saints-Pierre-et-Paul trône depuis quatre ans sur une belle colline de la région de Huixquilucan, à une heure de route de la capitale fédérale, dans l’État de Mexico. La Mgr Antonio Chedraoui (au centre) célébrant la messe du 17 janvier dans la nouvelle cathédrale Saints-Pierre-et-Paul des grecs-orthodoxes à Mexico. cérémonie religieuse a duré un peu moins de deux heures, en présence de plusieurs évêques qui célébraient la messe aux côtés de Mgr Chedraoui. Les fidèles ont été aussi émerveillés par la beauté des chants byzantins en grec, arabe et espagnol que par celle des icônes et peintures murales flambant neuves. La chorale a salué Mgr Chedraoui à la sortie de la messe par une émouvante ovation retransmise, ainsi qu’une partie de la cérémonie et du déjeuner libanais qui ont suivi, par la télévision mexicaine. Il faut dire que notre évêque Cette page est réalisée en collaboration avec l’Association RJLiban. E-mail : [email protected] – www.rjliban.com occupe une place de choix auprès des grands décideurs de la politique mexicaine et des grands magnats libano-mexicains, venus nombreux pour participer à la fête, couverte par une centaine de journalistes. Son discours très attendu, qui a fait la une des principaux journaux, a mis l’accent cette année sur les problèmes de la corruption entravant le développement social au Mexique. Il a également dénoncé la violence sévissant au Proche-Orient et ses conséquences désastreuses pour toutes les communautés. Naji FARAH