Le Libertin - Pagesperso

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Le Libertin - Pagesperso
Le Libertin
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Compagnie de Théâtre
Le Valet de Cœur
Contact :
Marie-Agnès Munoz
8 rue Antoine d’Auvergne
63000 Clermont-Ferrand
Tél. :
04 73 91 20 66
Site :
http://perso.wanadoo.fr/le.valet.de.coeur
Courriel :
[email protected]
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Le Libertin
Eric-Emmanuel Schmitt
Mme Therbouche
Diderot
Baronnet
Mme Diderot
La jeune d’Holbach
Angélique
Marie-Françoise Savary
Jean-Yves Lenoir
Thomas Plane
Magali Cassignol
Agnès Courmont
Mariette Triolaire
Mise en scène et décor : Jean-Yves Lenoir
Costumes : Denis Charlemagne
Régie : Mylène Vantal
28 FÉVRIER, 6, 7, 13, 14, 27 ET 28 MARS 2009
20H30 THÉÂTRE LE VALET DE CŒUR
Tarif plein : 13 euros / Tarif réduit : 7 euros
Réservations au 04 73 91 20 66 ou par courriel : valet.de.cœ[email protected]
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Eric-Emmanuel Schmitt
En une dizaine d’années, Eric-Emmanuel Schmitt est devenu un des auteurs francophones
les plus lus et les plus représentés dans le monde.
Né en 1960, normalien, agrégé de philosophie, docteur, il s’est d’abord fait connaître
au théâtre avec Le Visiteur, cette rencontre hypothétique entre Freud et peut-être Dieu,
devenue un classique du répertoire international. Rapidement, d’autres succès ont suivir:
Variations énigmatiques, Le Libertin, Hôtel des deux mondes, Petits crimes conjugaux,
Mes Evangiles, La Tectonique des sentiments… Plébiscitées tant par le public que par
la critique, ses pièces ont été récompensées par plusieurs Molière et le Grand Prix du
théâtre de l’Académie française. Son œuvre est désormais jouée dans plus de quarante
pays.
Il écrit le Cycle de l’Invisible, quatre récits sur l’enfance et la spiritualité, qui rencontrent
un immense succès aussi bien sur scène qu’en librairie : Milarepa, Monsieur Ibrahim
et les fleurs du Coran, Oscar et la dame rose et L’Enfant de Noé. Une carrière de
romancier, initiée par La Secte des égoïstes, absorbe une grande partie de son énergie
depuis L’Evangile selon Pilate, livre lumineux dont La Part de l’autre se veut le côté
sombre. Depuis, on lui doit Lorsque j’étais une œuvre d’art, une variation fantaisiste
et contemporaine sur le mythe de Faust et une autofiction, Ma Vie avec Mozart, une
correspondance intime et originale avec le compositeur. Deux recueils de nouvelles se
sont ajoutés récemment: Odette Toulemonde et autres histoires, 8 destins de femmes à
la recherche du bonheur, est inspiré par son premier film tandis que la rêveuse d’Ostende
est un bel hommage au pouvoir de l’imagination.
En 2006 il écrit et réalise son premier film : Odette Toulemonde. (Sortie le 7 février 2007)
Amoureux de musique, Eric-Emmanuel Schmitt a également signé la traduction française
des Noces de Figaro et de Don Giovanni. Toujours curieux, il ouvre en permanence de
nouvelles portes, tend de nouveaux miroirs, pour notre plus grand plaisir.
Il vit à Bruxelles et toutes ses œuvres en français sont éditées par Albin Michel.
Plus d’informations : www.eric-emmanuel-schmitt.com
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La pièce “Le Libertin”
Dans cette comédie, Schmitt reprend des éléments réels de la vie de Diderot et de ses
écrits sur la morale, sur la liberté sexuelle, la pudeur, le mariage, les intérêts et les relations
homme-femme. Il renvoie également à l’esthétique de Diderot, critique d’art. Il rappelle
le bouillonnement intellectuel de cet homme caractéristique des Lumières. Sous couvert
d’une comédie d’intrigue désinvolte et libertine, il met à nu la richesse et la modernité
de la réflexion du philosophe.
Résumé de la pièce
Dans le pavillon de chasse du baron d’Holbach, Diderot pose à demi-nu pour une
peintre prussienne, Madame Therbouche, tout en marivaudant. Son secrétaire Baronnet
interrompt leurs jeux amoureux pour lui demander d’écrire au plus vite l’article sur la morale
de l’Encyclopédie. Une folle journée commence alors pour Denis Diderot constamment
dérangé dans ses entreprises, qu’elles soient de séduction ou de philosophie.
Débordé par une scène de ménage de sa femme jalouse, par les projets de famille
monoparentale de sa fille Angélique, par les audacieuses avances de la jeune
demoiselle d’Holbach, Diderot voit sa philosophie, – et donc l’article sur la morale
– prendre des tournures diverses. Oui à la liberté sexuelle pour lui-même, mais pas pour
sa fille ! Le philosophe se confronte à l’homme, l’esprit libertin à l’esprit conventionnel.
Voilà le paradoxe diderotien.
Tout en marivaudant, peignant et discutant, Madame Therbouche, elle, ne perd pas
la tête. Elle cambriole l’antichambre du cabinet de Diderot, où sont conservés des
tableaux de maîtres, que le philosophe est chargé d’acheter pour Catherine II de Russie.
Baronnet découvre l’escroquerie, mais n’est-il pas trop tard ? Le face à face entre
Diderot et Madame Therbouche promet d’être âpre, d’autant que la jeune d’Holbach
entend s’approprier les faveurs du philosophe.
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Critiques de la pièce
à sa création
Le Figaro Magazine, Philippe Tesson, mars 1997
“Le Libertin, un vrai plaisir
Voilà que Schmitt nous offre un Libertin délicieux, qui coule comme une source, et drôle,
et vif, un vrai plaisir. Ce n’est pas d’un montage de textes de Diderot qu’il s’agit, même si
Diderot est largement mis à contribution, c’est d’une authentique comédie, intelligente,
originale, astucieuse, écrite, construite, construite autour de quelques vrais personnages.
L’idée est très amusante. Diderot- que Schmitt connaît mieux que personne- séjourne
chez le baron d’Holbach, à la campagne pour se reposer. Il a l’esprit beaucoup moins
absorbé par le travail que par la galanterie, et les occasions ne manquent pas dans ce
délicieux pavillon de chasse au fond du parc -très joli décor de Nicolas Sire. Hélas, surgit
une corvée : la rédaction pour l’encyclopédie de l’article «Morale». Et puis que signifie
la morale lorsqu’on a envie de faire l’amour, sinon la morale du bonheur ? Et la morale
du bonheur ne va-t-elle pas contre la morale sociale à laquelle un philosophe du XVIIIe
se doit de donner un minimum de gages ? La vie est bien compliquée, et c’est de cette
complication que Diderot va tenter de venir à bout dans un tourbillon de situations et de
rebondissements désopilants. Schmitt invente tout de cette intrigue cocasse et à la fois
n’invente rien du personnage Diderot, dont on sait avec quelle aisance il savait concilier
les contraires. La réussite du libertin est dans cet alliage de fantaisie et de vérité. Diderot
plus Schmitt, c’est un feu d’artifice.”
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Le Parisien, André Lafargue, 3 mars 1997
“Voilà une pièce qui nous vaut d’aborder la philosophie avec le sourire que ferait naître
un vaudeville. L’esprit en prime ! Diderot s’apprête à écrire un article sur la morale dans
le cadre de son encyclopédie. Pour ce faire, il doit d’abord s’arracher aux bras d’une
portraitiste qui lui inspire un dessein qui n’a rien de pictural. A la suite de quoi, il ne cessera
d’être interrompu par des visites féminines aussi flatteuses pour son amour propre que
dangereuses pour ses théories. Eric-Emmanuel Schmitt a brodé la-dessus un texte brillant,
leste et drôle dont Bernard Giraudeau fait ressortir, avec éclat, la saveur libertine. Il est
magnifique.”
Le Spectacle du Monde, mars 1997
“En portant à la scène une folle journée d’un Denis Diderot partagé entre les séductions
du marivaudage et l’obligation d’écrire un court traité de morale, Eric-Emmanuel
Schmitt n’a pas cédé à la tentation de faire l’éloge convenu des lumières. Il en montre
au contraire les contradictions... pour mieux faire succomber le spectateur à leur
charme. Mettant ses pas dans ceux de Beaumarchais, il nous fait aimer un esprit vain
et faux en faisant de lui l’émule de Figaro. (...) Une fête brillante, un régal de brio et
d’intelligence.”
La Tribune, Caroline Alexandre, 27 février 1997
“Schmitt a gardé intactes la pensée, les rêveries, les digressions de Diderot, sur l’art
de vivre et l’art d’aimer qui se déclinent, il est vrai, de façon bien différente. Pour en
exprimer les contradictions, il lui a inventé de toutes pièces une folle journée. (...) Autant
de prétextes pour que jaillissent les vagabondages de sa philosophie d’humaniste qui
craignait avant tout de blesser son prochain.”
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Le spectacle
Note d’intention
Diderot appartient au patrimoine français.
C’est dire que si vous demandez à Monsieur Tout le Monde : - Connaissez-vous Diderot ?
La réponse est - Oui, bien sûr ! Et si vous ajoutez :
- Pouvez-vous me citer quelques œuvres de Diderot ? Monsieur Tout le Monde hésite,
mentionne comme une page de catéchisme la trilogie Voltaire-Rousseau-Diderot, parle
de siècle des Lumières, se hasarde à demander : - Le Neveau de Rameau, c’est bien de
lui ?
- Et puis..., et puis..., je l’ai lu autrefois, conclut Monsieur Tout le Monde.
Autrefois ? Dans les oubliettes, Diderot ! Voilà pourquoi j’ai choisi Diderot. A cause des
oubliettes.
Ou plutôt : pourquoi j’ai choisi Eric-Emmanuel Schmitt.
Car le talent de Schmitt est d’avoir écrit une comédie gaie, vivante, intelligente : «Le
libertin», dans laquelle le personnage principal - Diderot - nous apparaît enfin tel qu’il
était : brillant esprit certes, philosophe, amoureux des arts et du théâtre certes, mais
proche, très proche de ... Monsieur Tout le Monde.
Artisan opiniâtre de L’Encyclopédie, et toujours prêt à se détourner de son ouvrage
d’écrivain lorsque la porte de son cabinet s’entrouvre. Marié, jurant fidélité à sa femme,
et s’enflammant dès qu’une jolie femme paraît. Clamant haut et fort que le mariage
est une monstruosité de la nature et exigeant de sa fille rebelle qu’elle épouse l’homme
aimé avant d’avoir des enfants.
Mettre en scène le héros de Schmitt consiste donc à montrer un homme partagé, tiraillé
entre les dogmes de l’esprit et les passions issues du quotidien, de la famille, des amis
rencontrés. A rendre complémentaires, sans les opposer, la tradition qu’impose une
morale chrétienne et les idées progressistes que ne pourraient renier les plus avantgardistes des citoyens du temps présent.
Diderot porte un costume du dix-huitième siècle mais il parle simplement, comme
aujourd’hui parle Monsieur Tout le Monde. Il vit dans un grenier modeste, entouré de
planches et de meubles qui ont le parfum de son époque, mais il accroche à l’un des
murs une toile abstraite, que l’artiste portugais, Ricardo Fiuza, a composée à l’aube du
vingt et unième siècle.
Car il est en ainsi du patrimoine français : qu’il s’agisse d’architecture, de peinture,
de théâtre, de poésie, le patrimoine français est recouvert d’un voile qui en efface
l’universalité et le fait tomber - sinon dans l’oubli - du moins dans l’ennuyeux et l’élitisme.
Brûlons ce voile.
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Photographies
Photographies de répétition prises par Mylène Vantal
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Diderot
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Madame
Diderot
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Madame Therbouche
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Angélique
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Mademoiselle d’Holbach
Agnès Courmont,
que vous avez pu découvrir
dans “Les Femmes à l’Assemblée”
et “Parlez-moi d’amour”
reprend le rôle
de “Mademoiselle d’Holbach”
14
Baronnet
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Le Valet de Cœur
compagnie de théâtre
Créations les plus récentes
THÉÂTRE
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2008
“Savannah Bay” de Marguerite Duras
“Le Pont-Neuf” de Tabarin
“Le Docteur amoureux” de Molière
“La leçon”, “Les exercices de conversation...” d’Eugène Ionesco
“Daphnis, Lycénion et Chloé”, “Le plaisir de rompre” de Jules Renard
“L’Esprit de Contradiction”, “Attendez-moi sous l’orme” de Charles Dufresny
“L’Avare” de Molière
“La leçon” d’Eugène Ionesco
“Sarah” de John Murrell
“Les Boulingrin” et autres pièces de Georges Courteline
“Le Libertin” d’Eric-Emmanuel Schmitt
“Les Femmes à l’Assemblée” d’Aristophane
“Parlez-moi d’amour” comédies de Gabriel Arout
LECTURE ET POÉSIE
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“La boîte à musique” de Jean-Yves Lenoir
“Anaïs” de Jean-Yves Lenoir
“Bucoliques” de Jules Renard
“Village” de Jean-Yves Lenoir
“Coquelicots” de Jean-Yves Lenoir
“Solore” de Colette Thévenet
“Le papillon Maacki” de Jean-Yves Lenoir
“Je” de Jean-Yves Lenoir
“Génie du christianisme” de François-René de Chateaubriand
“Je vous aime, petites gens des dimanches d’hiver” de Jean-Yves Lenoir
“Les cris de Paris” textes de La Bruyère, Boileau et anonymes du XVIIe siècle
C
SERVIR ET RESPECTER LES AUTEURS
La compagnie de théâtre Le Valet de Cœur s’attache toujours à transmettre
le texte originel des œuvres qu’elle choisit de monter. Elle rassemble un grand
nombre d’informations relatives à l’auteur et à sa pensée, afin de restituer
R
le plus fidèlement possible le texte originel, malgré les nombreuses éditions,
représentations, ou adaptations qui ont pu le modifier. Elle s’attache aussi
à faire découvrir des textes remarquables par la beauté de la langue et de
l’écriture de l’auteur, et le plus souvent des textes peu connus ou peu joués
d’auteurs français ou étrangers. Depuis 1977, Le Valet de Cœur crée donc des
É
spectacles de théâtre et des spectacles de poésie avec l’objectif de respecter
et de servir les auteurs et leurs œuvres.
UNE COMPAGNIE INDÉPENDANTE
E
Le Valet de Cœur est une compagnie de théâtre indépendante, libre de ses
choix sans souci d’aucune mode, d’aucune idéologie, d’aucun lien d’ordre
financier ou commercial. Les choix de ses spectacles sont dictés par des
coups de cœur. Les choix de ses intervenants : comédiens, metteurs en scène,
costumiers, ..., obéissent à une recherche de compétence. Les comédiens et
R
techniciens du Valet de Cœur ont tous un statut d’amateur, c’est-à-dire qu’ils
ne perçoivent aucune rémunération pour leurs prestations.
AU THÉÂTRE DU VALET DE CŒUR
Depuis plus de quinze ans, la compagnie a façonné un lieu de théâtre qui lui
est propre, où, chaque vendredi et chaque samedi, elle répète et diffuse ses
J
créations. L’école du Valet de Cœur, durant la semaine, y dispense ses cours.
Situé au 8 rue Antoine d’Auvergne, ce lieu appartient au quartier historique
de Clermont-Ferrand, proche de la Place de la Victoire et de la cathédrale.
Véritable théâtre de poche à l’avignonnaise, il peut accueillir cinquante
O
spectateurs. Par ailleurs la compagnie joue à la Maison de la Culture et à
l’Opéra de Clermont-Ferrand et ponctuellement dans d’autres lieux culturels
de la ville et de la région.
EN FRANCE OU À L’ÉTRANGER
U
La compagnie se produit en France et à l’étranger aussi bien dans des lieux
prestigieux comme le Musée Carnavalet à Paris, que dans des festivals de
théâtre : à Avignon, à Aurillac, au Japon, en Corée du Sud, en Tunisie, en
République Tchèque, en Roumanie... Chacune de ces manifestations constitue
E
pour les comédiens et techniciens une opportunité de s’engager, se dépasser,
se sentir responsables de l’image que Le Valet de Cœur donne de ClermontFerrand, de l’Auvergne, de la France. C’est aussi dans ces manifestations que
se forge la cohésion de la compagnie.
R
Le Valet de Cœur est soutenu par la Ville de Clermont-Ferrand,
le Conseil Général du Puy-de-Dôme et le Conseil Régional d’Auvergne.
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La Montagne, 23 novembre 2006