Téléchargez Vie de Gauche numéro 24

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Téléchargez Vie de Gauche numéro 24
vie
de
Gauche
www.lepartidegauche.fr
numéro 24 • 26 juin 2009
Le temps des cerises est celui des
fêtes. Le Parti de Gauche, qui n’a pas
un an d’existence, est trop jeune pour
en organiser. Ce qui ne l’empêche pas
d’être invité à celles des autres. Et sin­
gulièrement dans les fêtes qu’or­
ganisent nos partenaires communistes
du Front de Gauche.
A chaque fois ces rendez­vous festifs
sont propices à des débats où il est
question de l’avenir du Front de
Gauche, des formes futures à lui don­
ner. Ce fut le cas le week­end dernier à
Nice et dans plusieurs autres villes. Ce
sera le cas samedi encore en plusieurs
points de l’hexagone. Notamment à
Lezan dans le Gard, où Jean­Luc
Mélenchon a prévu de venir remercier
ses électeurs samedi après­midi. Il de­
vrait aussi leur expliquer comment il
envisage de faire vivre son mandat eu­
ropéen dans cette circonscription Sud­
ouest, après avoir rencontré des mili­
tants à Bordeaux, la veille, et Toulouse
le matin.
En cette fin d’année scolaire, les as­
semblées générales du PG, organisées
dans plusieurs départements prennent
plus facilement un tour champêtre. Et
convivial. Celle des Ardéchois, di­
manche, aura pour cadre un moulin.
Une visite « politique » de ce bâtiment
est prévue, ce qui laisse à penser que le
lieu n’a pas été choisi au hasard. Ainsi
qu’un pique­nique sur le principe de
l’auberge espagnole ; les adhérents y
sont conviés avec leur famille et les en­
fants. Bel exemple.
La multiplication des fêtes et ren­
contres ne fait pas pour autant oublier
les luttes locales. Il en est beaucoup
question. Et elles se poursuivent après
les élections comme avant. Nous en
donnons un aperçu dans ce numéro.
Trop mince.
Nous aurions pu évoquer la partici­
pation des camarades de la Drôme aux
mobilisations pour l’hôpital de Die. Ou
la mobilisation du PG de Paris contre
le plan « 1 000 caméras » de vidéosur­
veillance de Bertrand Delanoë.
Sur le front social il n’y a pas de va­
cances.
DR
Fêtes et luttes
Non à la centrale EPR
La côte normande, bien connue
pour ses hautes falaises, est aussi un en­
jeu énergétique puisque le gouverne­
ment soutient actuellement trois projets
dont nous pouvons douter qu’ils ré­
pondent aux intérêts du plus grand
nombre (EPR à Flamanville et Penly –
près de Dieppe ­, terminal méthanier à
Antifer, près d’Etretat).
Dès l’annonce par Sarkozy du choix de
Penly pour l’implantation d’une centrale
nucléaire de type EPR, le Parti de
Gauche de Seine­Maritime a exprimé
son opposition et pris contact avec des
associations et partis politiques.
D’un point de vue économique, les
premiers chantiers EPR (Flamanville,
Finlande) sont des gouffres financiers et
la relance du programme nucléaire fran­
çais aura un coût considérable qu'on
dissimule : on n'inclut pas, pour
l'instant, dans le prix de l'électricité ven­
due aux particuliers et aux entreprises la
facture colossale du démantèlement des
centrales ni du stockage de déchets ac­
tifs.
Enfin, la position de monopole du nu­
cléaire en France pour la production
d'électricité empêche de consacrer l'ar­
gent nécessaire aux développements des
énergies renouvelables et aux économies
d'énergie, lesquelles pourraient créer
beaucoup plus d'emplois durables (habi­
tat vert, développement de l'éolien, ma­
rémoteur, solaire, géothermie).
Du point de vue écologique, le nu­
cléaire n'est pas neutre en termes de
production de CO2 et c'est une industrie
dangereuse qui a connu des accidents
graves aux États­Unis (Three Mile
Island) et en Russie (Tchernobyl). Loca­
lement, l’autorité de sûreté nucléaire
(ASN) vient d’épingler EDF concernant
la centrale nucléaire de Paluel (à 40 km
de Penly) lui enjoignant de mettre en
œuvre un plan de rigueur en matière
d’exploitation et de maintenance du site
(Le Progrès, 25 juin 2009).
L’ensemble
de
ces
arguments
confortent les positions adoptées par le
PG concernant la planification écolo­
gique et confirment que l’écologie n’est
pas « soluble » dans le capitalisme.
En Seine­Maritime, le PG, présent au
sein du Collectif « Stop­EPR », participe
à un grand rassemblement dimanche 18
juin à Dieppe. Pour l’avenir, le PG 76
poursuivra son action au sein de ce col­
lectif, prolongera les contacts déjà
noués avec les associations de défense
du littoral concernant le projet de
terminal méthanier à Antifer et entend,
dans le cadre de l’éducation populaire,
promouvoir des projections­débats du
film Rien à signaler (RAS) relatant la
sous­traitance au sein des installations
nucléaires.
Florent Bussy
Christian Gauthier
2 • 26 juin 2009 • numéro 24
Elections partielles
vie de Gauche
DR
Corbeil­Essonnes : travailler au rassemblement
impliqués dans la cam­
pagne.
La première étape de
la lutte du pot de fer
contre le pot de terre a
été favorable à la
gauche. Le milliardaire
ami des puissants a chu­
té. Mais aujourd’hui,
pour reconquérir cette
ville et finir le travail
commencé, l’ensemble
de la gauche de Corbeil­
Francis Wurtz et Jean­Luc Mélenchon lors des voeux de Bruno Piriou
Essonnes doit faire
(à gauche), le 9 janvier 2009.
preuve d’intelligence po­
Les élections municipales de Cor­
litique et s’unir.
beil­Essonnes ont été annulées par le
L’an dernier le PC, les Verts, LO et
Conseil d’État, les deux têtes de liste de des citoyens non encartés s’étaient re­
l’an dernier sont inéligibles. Serge Das­
trouvés dans une association « La Vil­
sault pour achat de voix, et Bruno lensemble » qui, au premier tour, était
Piriou (conseiller général PC), qui a arrivée 10 points devant la liste du PS.
porté le recours, pour une erreur dans Aujourd’hui cette association (modi­
ses comptes de campagne. C’est dans fiée), le PC, LO et le PG se rassemblent
ce contexte que les militants du Parti derrière la candidature de Michel
de Gauche de Corbeil­Essonnes se sont Nouaille (PC) pour mettre en œuvre
les propositions en termes d’éduca­
tion, d’environnement, de transports,
d’urbanisme, de travail et plus large­
ment de bien­être du programme que
les citoyens avaient choisies il y a un
an.
Actuellement la situation est la
suivante : le PS présente Carlos Da Sil­
va, secrétaire fédéral, conseiller géné­
ral et suppléant du député Manuel
Valls, les Verts ont décidé de faires ca­
valiers seuls et la droite a du mal à
choisir son candidat.
Les militants du PG sont très in­
vestis dans cette campagne et ne se ré­
signent pas. Ils continuent à dialoguer
notamment avec le NPA et les Verts
pour obtenir un plus large rassemble­
ment permettant de rendre cette ville
à ses habitants et de mettre un terme à
14 ans de gestion de la droite, une
gestion qui a conduit Corbeil­Es­
sonnes dans un gouffre économique et
social duquel elle doit sortir, et vite.
Pascale Prigent
DR
Mantes­la­Jolie : un goût amer
avec sursis, six ans d'inéli­
gibilité,
25
000
€
d'amende, perte de ses
mandats et de ses droits ci­
viques pour « corruption
passive » et « recel d'abus
de bien sociaux » !
Autant dire que nous ne
regretterons ni l'homme
ni sa méthode reposant
sur l'absence de concerta­
tion, le clientélisme et le
Réunion de campagne, le 19 juin, avec notamment Omar Slaouti
(NPA), François Delapierre (PG), Patrice Bessac (PCF), Claire
communautarisme. D'au­
Villiers (Alternative citoyenne), Jean­Jacques Boislaroussie
tant plus que Bédier,
(Alternatifs), Jean Desessard (Verts).
l'évangélisateur
de
la
Alors que la campagne des euro­
« sanction éducative », pour qui « la
péennes touchait à sa fin, nous enta­
sagesse [allait] commencer avec la
mions déjà celle d'une cantonale par­
peur de la sanction », s'est fait remar­
tielle à Mantes­la­Jolie, suite à la quer localement, par un projet de cir­
condamnation de Pierre Bédier, pré­
cuit de Formule 1 déclaré Grenello­in­
sident du conseil général des Yvelines. compatible par Borloo, un projet de
Entre 1998 et 2001, l'ancien maire déviation de la vallée de la Mauldre,
avait l'habitude de monnayer en es­
véritable « aspirateur à camion », etc.
pèces et autres avantages en nature
Dès la décision du tribunal connue,
l'octroi de marchés publics à des socié­
nous avons entamé les discussions
tés de nettoyage, pour un montant de avec les autres forces politiques de
plusieurs centaines de milliers d'eu­
gauche. Un large rassemblement s'est
ros ! Résultat : huit mois de prison ainsi fait autour de la candidature du
communiste Joël Jegouzo : PCF, PG,
NPA, Verts de gauche, Alternative Ci­
toyenne, Les Alternatifs, Décil. Ras­
semblement sans précédent, mais Ô
combien difficile à faire !
L'absence de référence au Front de
Gauche et une conception ambigüe de
la laïcité de la part de certains n'ont
pas été sans poser problème pour bon
nombre de camarades du PG. Au PC,
la décision a été difficile à prendre
aussi. D'ailleurs nous n'avons pas
échappé à une candidature dissidente
communiste.
Après une campagne éclaire très
intense, notre candidat réalise un
score honorable avec 9,95 % des voix,
mais les 5,17 % du dissident, les
70,7 % d'abstention et les 53,07 % de
l'UMP nous laissent un goût amer...
Le PS obtient 25,86 % des voix et le
FN 5,95 %. Nous n'en restons pas
moins convaincus que la victoire
passe par une large unité de gauche
que nous tâcherons de poursuivre sur
le Mantois.
David Jourand
vie de Gauche
numéro 24 • 26 juin 2009 • 3
Européennes
PG en luttes
Les Partisans des Hauts­de­Seine sont
mobilisés avec les étudiants et les membres
du comité « Donner un avenir à la RUA »
pour empêcher la destruction d'un bâti­
ment de 550 chambres (sur un ensemble
2 100 au total) de la cité universitaire Jean­
Zay d'Antony. Il y a urgence. Les parpaings
pour murer le bâtiment ont déjà été ache­
tés. Et le président de la Communauté d'ag­
glomération Hauts de Bièvre (la CAHB),
l'UMP Georges Siffredi, est sans ambiguï­
té sur le devenir du bâtiment, voire de la
cité dans son ensemble : « J'espère que le
bâtiment C sera détruit », a­t­il récem­
ment déclaré. « J'ai toujours dit que les
nouveaux logements ne seraient pas re­
construits sur ce site. La fermeture du bâ­
timent, c’est une première phase. » Pour
les défenseurs du site, cela sous­entend
que les bulldozers vont ouvrir la voie aux
investisseurs privés sur un site admirable­
ment situé, en bordure du Parc de Sceaux.
Et que les bénéficiaires de logements so­
ciaux étudiants, de plus en plus nombreux,
aillent se faire pendre ailleurs !
« Certes le pavillon c’est celui qui néces­
site les travaux de réhabilitation les plus
urgents, mais des professionnels consul­
tés (y compris par le CROUS) affirment
que l’état des murs et de la structure est
bon, et que les fissures constatées sur cer­
taines cloisons n'empêchent pas la réha­
bilitation du bâtiment dans son ensemble »,
expliquent de leur côté les membres du co­
mité, qui s'étonnent de l'empressement de
Georges Siffredi alors qu'un recours a été
déposé pour contester le transfert de pro­
priété de la résidence de l'Etat vers la Com­
munauté d'agglomération : « Fait­il craindre
à la majorité de la CAHB d’être dépossé­
dée de ce site ? Le recours n’étant pas
suspensif, détruire le plus rapidement pos­
sible l’assurerait de l’avancement de son
projet quelle que soit la décision du tribu­
nal. Ce serait inacceptable ! »
Plus grande résidence de France et d’Eu­
rope, la RUA représente plus de 16 % du
logement social étudiant en Ile­de­France.
Elle offre aux étudiants des infrastructures
uniques (groupes d’études, école mater­
nelle, centre dentaire, centre médical, centre
sportif, salle de spectacles, centre d’art
contemporain, espaces verts, etc.) dont
profitent également les habitants des com­
munes alentour.
Jean­Baptiste Blondin
Expulsons Balkany ! Relogeons les mal­logés !
C’est un des joyeux slogans que 80
à 100 levalloisiens ont scandé devant le
n°143 de la rue Anatole­France à Leval­
lois­Perret. Rassemblés le 25 juin, à l’ini­
tiative du Mouvement solidaire pour le lo­
gement (MSL), ils protestaient contre le
projet municipal de destruction d’un im­
meuble en bon état (années 80) destiné au
logement social. Après avoir vendu une
bonne partie des logements sociaux de la
ville à un organisme privé, la Mairie en
prévoit la disparition, à commencer par le
143 qu’elle vide petit à petit de ses habi­
tants alors que les dossiers de demandes
de logement social ne cessent d’affluer.
Dame c’est que l’affaire est d’importance !
Sarkozy a bien Versailles, Balkany veut son
Palais des Congrès. Oui oui, rien que ça :
à deux pas de l’autre Palais des Congrès
(porte Maillot) on se demande bien à quoi
le « nôtre » pourrait servir sinon à satis­
faire l’ego fort dimensionné d’un Balkany
pour qui, rappelons­le, « nous n’avons pas
de misère en France ».
Affaire de gros sous surtout : tous ces
mètres carrés font saliver Patrick et ses co­
pains de la Semarelp (Société anonyme
d'Economie Mixte d'Aménagement, de Ré­
novation et d'Equipement de Levallois).
Construire des clapiers­à­cadres à 8 ou
9 000 € le m2 c’est plus bling­bling que de
« faire dans le social », qu’on écrit entre
guillemets quand on sait qu’un deux­pièces
réputé social peut se louer 700 euros ! RSA
s’abstenir.
Le MSL est un bel exemple de Front de…
lutte commune : il rassemble des militants
du NPA, du PG, du PCF, du PS, des asso­
ciatifs divers. Durant cette petite heure de
« happening » se sont causés des gens qui
ne se croisent pas obligatoirement tous les
jours : mal logés en attente d’un logement
salubre, locataires qu’on pousse à partir,
syndicalistes, militants politiques n’ayant
pas toujours fait front ensemble dernière­
ment et citoyens interpellés par notre « va­
carme » et qui décident de s’y joindre !
Ce premier rassemblement en appelle­
ra d’autres et les militant­e­s du Parti de
Gauche de Levallois­Perret y prendront
toute leur place.
Jacques Fahier
Nous avons tous en mémoire la Pa­
pamobile chère au valeureux chanoine de
Saint­Jean­de­Latran, mais chez nous, au
sein du comité PG de la 13ème circonscrip­
tion des Bouches­du­Rhône nous avions
souhaité nous la jouer plus modeste en
créant durant cette campagne des Euro­
péennes, un nouveau concept parfaitement
laïc et républicain : la Front­de­gauche­
mobile.
Partant du châssis d'une fourgonnette
dont je tairai l'origine par précaution sour­
noise, armés de quelques affiches et de
deux rouleaux de scotch, nous avons avec
Sylvain et Jacques procédé en 15 minutes
à une séance d'habillage sans retouches
qui a conduit à ce qui peut être observé sur
la photo illustrant cet article.
Ainsi ornementés, nous avons fièrement
sillonné les routes de notre circonscription
passant de Miramas à Istres, puis de Fos­
sur­Mer à Martigues, sans oublier bien sûr
Port­de­Bouc et St Mitre­les­Remparts.
Nos esprits gauchisants et forcément im­
parfaits nous ont même, comble de l'hor­
reur, conduit à passer et repasser par les
artères principales de ces villes amies, et
nous avons, je l'avoue honteusement, fait
parfois la sortie des écoles, des entrepôts
et entreprises, poussant même l'audace à
« tomber en panne » à la sortie de la base
aérienne d' Istres qui emploie près de
5 000 personnes.
Notre plus grande satisfaction restera
sans l'ombre d'un doute ce fameux score
de 17,05 % soit 6 592 voix engrangés dans
la circonscription au profit du FG !
Le travail est maintenant au développe­
ment et à la mise en œuvre d'une solide
campagne d'adhésion devant nous
conduire à doubler rapidement nos effec­
tifs. Le congrès de fin d'année contribue­
ra en toute logique à nous faire passer de
l'adolescence au statut d'adulte. Après la
vague levée, la route est aujourd'hui clai­
rement tracée !
Guy Queytan
Guy Queytan
Non à la destruction de la Résidence universitaire FG­Mobile
vie de Gauche
4 • 26 juin 2009 • numéro 24
Agenda
Clin d’oeil de Corinne Morel Darleux
3 juillet
Paris (Ve)
Trois heures pour une alternative de
gauche, Palais de la Mutualité, salle
Richelieu, à partir de 18h, forum­débat
organisé par le PCF autour de trois
thèmes (La transformation sociale dans
notre société ; Ecologie, un nouveau
type de développement ; Droits et
libertés) ouverts par des personnalités,
actrices et acteurs de la vie sociale.
Avec Marie­George Buffet, Jean­Luc
Mélenchon et Christian Picquet.
DR
4 juillet
Rennes (Ille­et­Vilaine)
Chemins de traverse
Je ne résiste pas à vous transmettre cette photo. Elle m'a touchée, car la
variété de notre parti creuset s'illustre aussi dans les choix alternatifs de nos
militant­e­s. Au PG, nous voulons faire de la politique autrement, imaginer de
nouvelles formes de militantisme. Concrètement, le PG a par exemple choisi
d'ouvrir son compte au Crédit Coopératif. Ses militant­e­s eux aussi
expérimentent d'autres chemins, loin de l'horizon indépassable du capitalisme
et des discours dominants... Jean François Castel, militant PG de Tarn et
Garonne, devant sa yourte, a fait le choix d'un habitat alternatif et impertinent.
Vive le « pas de côté » cher à Gébé !
Du côté des élus
DR
Du velo sans pub c’est possible !
Depuis le 30 mai, la communauté
d'agglomération "Les lacs de l'Essonne"
que j’ai le plaisir de présider a mis en place
un dispositif de location de vélos sur son
territoire. C’est pour promouvoir un mode
de déplacement différent que nous le fai­
sons mais nous nous distinguons des autres
par deux choix particuliers. Nous refusons,
contrairement aux élus qui ont mis en place
les v’lib et autre vélo’v de financer nos sta­
tions v’lacs par la publicité. Même si cela
nous fait démarrer de façon plus modeste
autour des plans d’eau avant d’étendre aux
villes et aux gares le dispositif l’an pro­
chain. Nous sommes satisfaits de traduire
nos orientations en choix politiques dans
l’action locale. Si l’on est contre la publici­
té qui véhicule l’idéologie dominante, nous
devons, en effet, faire reculer chaque fois
que c’est possible le mobilier urbain payé
par les publicitaires. Idem pour un service
public de Vélos. Pas de pollution visuelle
et publicitaire en plus.
Nous avons donc fait le choix de prendre
en charge le coût qu’engendre la mise en
place des V’Lacs. Et nous en sommes d’au­
tant plus fiers qu’en second lieu, cette ac­
tion permet la création d’emplois durables.
C’est une association, « Deux roues pour
l’emploi », qui va gérer la location. Pour ce
faire, elle va embaucher trois personnes
qui vont donc sortir de la précarité. Dans
le dur combat que nous menons pour ame­
ner le plus possible de nos concitoyens à
l’emploi, c’est une petite victoire dont nous
nous félicitons. C’est un choix budgétaire
de 30 000 euros par station v’lacs. Un choix
politique qui s’inscrit dans nos actions la­
bellisées « Partisans de la planification
écologique » mises en place cette année
autour de la biodiversité, le tiers paysage
et la gestion différenciée des espaces pu­
blics, l’eau, les circulations douces et le dé­
veloppement des transports en commun
publics. À suivre…
Gabriel Amard
Quel programme politique face aux
urgences écologiques ? Forum du PG­
35 de 14h à 18h, salle Renée Prévert,
15 rue Renée­Prévert. Quatre thèmes
au programme : Quelle urgence
écologique ? Les constats actuels ; Face
à l’urgence, un nouveau modèle social
de développement ; L'agriculture ;
L'énergie et les choix de politiques
énergétiques. Avec pour chacun le
rappel de ce que dit le programme du
PG, une prise de parole des
intervenants « experts », échange avec
la salle. Invités : Jean­Marie Robert,
objecteur de croissance, René
Pouessel, porte­parole de
Confédération Paysanne 35, et Gérard
Bricet, président du CIVAM Bretagne,
Vincent Aubry, Sortir du Nucléaire
Rennes, Hervé Eon, militant
antinucléaire THT­EPR en Mayenne…
Directeur de la publication :
François Delapierre
Rédactrice en chef :
Christiane Chombeau
Comité de rédaction :
Pascal Boyer
Christiane Chombeau
Octave Honorin
Joseph Larmarange
Stéphane Le Garrec
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