LE M E X I QU E
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LE M E X I QU E
LE M E X I QU E aujourd’hui M a s que de Sabarios, État de Puebla, M a rs e i l l e Centre de la Vieille Charité. bulletin d’information de l’ambassade du Mexique, n° 17, novembre 2001 Un des points les plus importants du premier rapport du gou- vernement du président Vicente Fox a été la nécessité de promouvoir un accord politique national entre les principaux partis politiques représentés au Congrès. Fidèle à son engagement, le gouvernement a réalisé un grand effort dont le résultat s’est traduit par la signature d’un accord politico-national qui sera utile à la définition et à la discussion de l’agenda législatif. Au cours de ce moi-ci, il convient de signaler le triomphe du candidat Lázaro Cárdenas Batel, du Parti de la Révolution Démocratique, aux élections de gouverneur de l’État de Michoacán. Le déplorable assassinat de la militante des droits de l’homme Madame Digna Ochoa y Plácido, commis le 19 octobre, a entraîné une réaction immédiate de condamnation de la part des autorités mexicaines et des organisations des droits de l’homme tant au Mexique qu’à l’étranger. Ce numéro met au grand jour les principales actions du gouvernement du Mexique en ce qui concerne la défense des droits de l’homme et les mesures adoptées pour l’éclaircissement du crime de Madame Ochoa. Notons également la décision du président Vicente Fox au sujet de la libération de Teodoro Cabrera et de Rodolfo Montiel, deux écologistes détenus dans l’État de Guerrero, pour des raisons humanitaires. Sur le plan international trois événements se détachent : la première intervention du président du Mexique lors de la 56è session de l’Assemblée générale des Nations unies, la participation du Mexique à la 9è Réunion de l’APEC à Shanghai ainsi qu’à la Conférence sur les changements climatiques. La partie économique consacre un article aux dispositions et aux avantages de l’Accord de libre-échange entre le Mexique et l’Union européenne (TLCUE) et son possible impact sur les relations économiques entre le Mexique et la France. De même, un profil économique sur l’État de Quintana Roo est présenté. Parmi les activités de promotion bilatérale sont mises en avant la visite officielle de l’Ambassadeur Claude Heller à Bordeaux ainsi que la coopération en matière d’eau. L’exposition de photographies intitulée Le regard de Manuel Alvarez Bravo comprend 75 œuvres. Une vision du Mexique qui a fasciné des artistes français tels que Artaud, Breton et Michaux et qui est toujours vivante à travers le regard d’un des artistes les plus remarquables du Mexique. politique intérieure Le pacte politique national : un pas en avant pour le débat législatif. p. 2 Politique des droits de l’homme et les cas de Digna Ochoa, de Teodoro Cabrera et de Rodolfo Montiel. p. 3 Elections dans l’État de Michoacán. p. 4 politique étrangère Intervention du président Fox à l’Assemblée générale de l’ONU. Participation du Mexique à la conférence sur les changements climatiques. Le Mexique vainqueur du Prix mondial du tourisme. Le Mexique et l’APEC. p. 4 p. 5 p. 5 p. 6 économie Dispositions et avantages de l’accord Mexique-Union européenne. p. 7 Zoom sur … L’État de Quintana Roo. pp. 8-9 coopération bilatérale France Mexique Visite officielle de l’Ambassadeur du Mexique à Bordeaux. p. 10 Visites de l’IEDF et de la Commision nationale de l’eau. p. 11 Accords de coopération scientifique. p. 11 culture La mort au Mexique et ses célébrations. p. 12 La réalité en noir et blanc : Le regard de Manuel Álvarez Bravo. p.13 Exposition d’art populaire à Marseille. p. 13 carnet de route La ville de Tulúm. p. 14 Politique intérieure Le pacte politique national : un pas en avant pour le débat législatif La signature, en octobre dernier, 2 de l’accord politique national, a été l’un des évènements majeurs de la rentrée politique mexicaine. Ce document résume l’engagement des principales forces politiques du pays représentées au Congrès afin d’impulser un agenda qui tendrait à satisfaire les demandes citoyennes de sécurité, de bien-être social et de démocratie. La négociation de cet accord répond à une réalité jusqu’alors inédite dans le panorama du Mexique actuel : aucun parti politique n’a la majorité requise ni à la Chambre des députés ni au Sénat pour décider seul des affaires de l’agenda national en matière législative et budgétaire. La nouvelle relation entre les pouvoirs législatif et exécutif, toujours dans un système présidentialiste, a ainsi acquis une nouvelle dimension dans laquelle on prétend atteindre un équilibre entre changement et stabilité politique, pluralité et efficacité gouvernementale dans un environnement dans lequel le Mexique souhaite obtenir un rôle plus actif sur la scène internationale. De même, l’accord politique démontre la nécessité d’adapter le cadre institutionnel en vigueur en espérant qu’il se traduira par une proposition globale de réforme de l’État. En quoi consiste cet accord ? Il définit un agenda, des actions immédiates et une méthode. L’agenda se divise à son tour en une série de thèmes correspondants aux chapitres social, économique, international et politique. En ce qui concerne le chapitre social, la première priorité est le combat contre la pauvreté à travers une augmentation des res- sources en matière d’éducation, de santé et de logement. Ceci s’accompagne d’une amélioration du système des pensions et d’un renforcement de l’investissement public pour le développement durable et l’utilisation des ressources, telles que l’eau. Un autre des grands chapitres de cette rubrique est l’impulsion d’une politique intégrale de sécurité publique. Pour ce qui est du chapitre économique, il convient de souligner l’effort qui doit être fait par le trésor public pour répondre aux demandes sociales et le renforcement du fédéralisme fiscal. Dans cet agenda sont incluses des réformes structurelles pour les régularisations, les simplifications administratives et l’augmentation de la compétitivité, de même que la modernisation et l’ouverture à l’investissement privé pour les projets d’infrastructure, notamment dans les secteurs du gaz, de l’électricité et des télécommunications. Le grand objectif international de l’agenda consiste à promouvoir l’élaboration d’un régime fondé sur des normes qui vantent la stabilité, l’équité et la coopération internationales. Il en ressort le développement d’une politique migratoire complète à long terme qui établit des conditions appropriées de sécurité et de respect des droits de l’homme des migrants mexicains. Un autre point important est celui qui se dessine pour l’application d’une politique contre le terrorisme et le crime organisé dans le cadre des conventions internationales en la matière. En référence au chapitre politique, l’accord met en avant la révision des compétences entre les pouvoirs afin de trouver des équilibres et des formules plus efficaces pour gouverner conformément à la nouvelle réalité politique. Ceci inclus le renforcement du fédéralisme et du système des partis, la consolidation d’une politique de défense des droits de l’homme et la définition de la sécurité nationale dans l’ordre juridique. Parmi les actions immédiates figurent l’élargissement des programmes d’emploi temporaire – en y incluant des bourses de formation -, le prolongement du délai de couverture de l’assurance maladie pour ceux qui y ont droit par l’IMSS (l’Institut mexicain de l’assurance sociale), la garantie de l’approvisionnement de produits de base dans les zones rurales, l’élan donné aux PME et l’intégration d’une commission binationale de projet frontalier. En ce qui concerne la procédure, l’objectif consiste à ce que l’agenda de l’accord soit intégré à celui des Chambres. Les caractéristiques générales contenues dans cet accord seront évaluées de façon périodique par les signataires afin de veiller à ce qu’elles soient appliquées comme il se doit. Le président de la République, Vicente Fox Quesada, a signé l’accord politique, de même que les présidents des partis suivants : Partido de Acción Nacional (PAN), Partido Revolucionario Institucional (PRI), Partido de la Revolución Democrática (PRD), Partido del Trabajo (PT), Partido Verde Ecologista de México (PVEM), Partido Convergencia por la Democracia (PCD), Partido Sociedad Nacionalista (PSN) et Partido Alianza Social (PAS). • La politique des droits de l’homme et les cas de Digna Ochoa, de Teodoro Cabrera et de Rodolfo Montiel Après son élection, le président de la République, Vicente Fox, a mis en place un gouvernement pour lequel les droits fondamentaux de la personne constituent une priorité. La protection des droits de l'homme est effectivement au cœur des préoccupations du président Fox. Les axes d'actions prioritaires de l’agenda du gouvernement mexicain sont les suivants : u Renforcement de la défense des droits de l'homme dans le cadre du projet de réforme de l'État mexicain. u Ouverture d'espaces permanents de participation aux décisions publiques pour les organisations de la société civile. u Réforme de fond du système judiciaire. u Défense des droits des Mexicains à l'étranger, à travers des dispositions leur garantissant un traitement humain, la sécurité juridique et des conditions d'emploi respectant leur dignité. u Application rigoureuse des engagements pris par le Mexique en matière de droits de l'homme au niveau international, et renforcement de la participation mexicaine dans les mécanismes multilatéraux de protection des droits de l'homme. u Harmonisation de la législation mexicaine avec les instruments internationaux de protection des droits de l’homme. u Création de programmes d’éducation sur les droits de l’homme dispensés dans tous les établissements scolaires. u Ou ve rt u re d’enquêtes destinées à faire la lumière sur tous les cas de violation des droits de l’homme et application stricte de la loi. C’est en ce sens que le président Vicente Fox a condamné de la façon la plus énergique qui soit l’assassinat le 19 octobre dernier de Digna Ochoa y Plácido, militante des droits de l’homme. L’avocate Ochoa, qui s’était fait internationalement connaître par son dévouement en faveur des droits de l’homme au Mexique, a été coordinatrice juridique du Centre des droits de l’homme Miguel Agustín Pro. Suite à cet horrible crime, le gouvernement mexicain a renouvelé son refus total de tout acte de violence, de menace ou d’intimidation contre une personne ou une organisation civile se consacrant à la défense et à la promotion des droits de l’homme. De même, le bureau du Procureur général de la Justice du District fédéral, en charge du dossier, s’est engagé à effectuer toutes les démarches nécessaires pour remettre entre les mains de la justice et punir les responsables de cet assassinat. Le 25 octobre, le président Fox, au cours d’une réunion avec des défenseurs des droits de l’homme a annoncé la création d’une “ table ronde ”, autour de laquelle le gouvernement fédéral ainsi que les organisations de la société civile pourront donner suite de façon ponctuelle aux enquêtes sur l’assassinat de l’avocate et avancer dans l’agenda des droits de l’homme du pays. De même, le président Fox a fait part le 8 novembre dernier de la libération des écologistes Teodoro Cabrera et Rodolfo Montiel, condamnés le 2 mai 1999 à Pitzotla, dans l’État de Gu e r re ro, pour délits contre la santé et port d’arme à feu à usage exclusif des forces armées. Dès le début de son mandat, le président mexicain s’était intéressé à cette affaire, répondant ainsi aux nombreuses pétitions d’organisations nationales et internationales. Le chef de l’État mexicain a ordonné la mise en liberté de Messieurs Cabrera et Montiel pour des raisons humanitaires, conformément à l’article 75 du Code pénal fédéral, qui favorise la modification de la peine en fonction de l’état de santé des détenus. En outre, cette mesure répond à l’Avis 18/2001 du Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’Organisation des Nations unies. La décision prise par le mandataire mexicain n’amoindrit en aucun cas les efforts des intéressés et de leur défense, afin de plaider devant les organes dépendants du pouvoir judiciaire ce que de droit ; ceci rejoint parfaitement les principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et de la Convention contre la torture, instruments souscrits et ratifiés par l’État mexicain. Le président a finalement déclaré que la libération de Messieurs Cabrera et Montiel démontre, de façon concrète, l’engagement du gouvernement dans la promotion et l’observation des droits de l’homme au Mexique. • 3 Elections dans l’État de Michoacán Pour la première fois dans l’his- 4 toire de l’État de Michoacán, un parti de l’opposition, le PRD (Pa rti de la Révolution Démocratique), arrive en tête des élections. Ainsi, le candidat Lázaro Cárdenas Batel, petit-fils du président de la République de 1934 à 1940, a été élu gouverneur de l’État avec un score de 561 170 voix, ce qui représente 41,8% du total des bulletins. Le candidat du PRD L á z a ro Cárdenas Batel Alfredo Anaya Gudiño, candidat du PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel) est, quant à lui, arrivé second avec 492 775 voix, soit 36,7%. En troisième position se trouve Salvador López Orduña, candidat du PAN (Parti d’Action Nationale) qui a obtenu 247 961 voix, c’est-à-dire 18,6%. Les électeurs étaient également convoqués le 11 novembre pour élire les députés locaux et les 113 Maires. En ce qui concerne les résultats des mairies, le PRD en a remporté 65, le PRI 39, y compris la capitale Morelia, et le PAN 9. La répartition des sièges pour l’élection des députés a montré que la coalition menée par le PRD a obtenu 18 sièges, le PRI 17 et 5 ont été attribués au PAN. • Politique étrangère Participation du Président Vicente Fox Quesada, au débat général de l’AGONU à New York Le 10 novembre dernier , le président du Mexique, Vicente Fox, a participé au débat général de la cinquante sixième session de l’Assemblée générale des Nations unies (AGONU), à New York, qui avait été reportée à la suite des attentats terroristes du 11 septembre. Cette intervention a constitué la première du mandataire mexicain à l’Assemblée générale, où il a été le cinquième des 28 orateurs de la première journée des débats. Au cours de son i n t e rvention, le chef de l’Exécutif a réitéré le ferme engagement du Mexique dans la lutte contre le terrorisme, tout comme la détermination de son gouvernement d’appliquer à la lettre la résolution 1373 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui établit un ensemble de mesures pour combattre le terrorisme international et de couper les liens avec des pratiques telles que le blanchiment d’argent ou le crime organisé. Le discours du président Fox a permis de présenter à la communauté internationale les changements engagés par son gouvernement depuis sa prise de fonctions, il y a maintenant près d’un an. En ce sens, le chef de l’État mexicain a énuméré des initiatives l é g i s l a t i ves qui tendent à donner la priorité à la défense et à la promotion des droits de l’homme ainsi qu’à la démocratie. Le Mexique est un pays “ en pleine transformation, décidé à renforcer la démocratie et le développement ”, a déclaré le mandataire. Selon Monsieur Fox, la situation économique et sociale est à l’origine des menaces actuelles dans le mon- de. C’est en ce sens que le Me x i q u e exhorte la communauté internationale à combattre en priorité la pauvreté et l’exclusion sociale par des mesures visant à renforcer de façon plus juste et équitable les efforts de la communauté internationale en matière de développement. En vertu de l’importance que le Mexique accorde à ce thème, le chef de l’Exécutif mexicain a convié tous les chefs d’État et de gouvernement à participer activement à la C o n f é rence internationale pour le financement du développement, qui se d é roulera en 2002 à Mo n t e r re y, Mexique. Le Mexique a été récemment élu membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2002-2003, une fonction qu’il assumera dès le 1er janvier prochain. A ce propos, le président mexicain a promis de mettre à profit ce siège à l’ONU pour donner la parole aux pays qui “ d’ordinaire ne sont pas entendus ”, et de leur permettre d’acquérir “ du poids sur la scène internationale. ” • Le Mexique soutient l’entrée en vigueur et l’application du Protocole de Kyoto Lors du dernier jour des négocia- tions de la septième Conférence des États membres de la ConventionCadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui s’est tenue du 29 octobre au 10 novembre dernier au Maroc, les représentants de gouvernements, des organisations non gouvernementales, du secteur privé et de la communauté scientifique ont approuvé un ensemble de normes visant à tenter de ralentir le réchauffement de la Terre. En ce sens, les participants sont parvenus à concilier leurs divergences sur la façon d’appliquer le Protocole de Kyoto de 1997 qui exige des réductions de l’émission de dioxyde de carbone et autres “ gaz à effet de serre ”, supposés être à l’origine du réchauffement de la planète. Dans le cadre de cette conférence, le Mexique a encouragé la conclusion des thèmes restés en suspens afin de rendre opérationnel l’“ Accord de Bonn ”, voté en juillet dernier, et l’application de ces accords politiques. A travers cet accord, la communauté internationale s’est entendue sur les directives de négociation concernant les éléments centraux du Protocole de Kyoto. Parmi les objectifs spécifiques que la délégation mexicaine a suggérés, figurent les suivants : u Protéger l’intégrité environnementale du Protocole et promouvoir son entrée en vigueur le plus tôt possible en tant que mesure contribuant à réduire les risques mondiaux qu’impliquent les changements climatiques. u Promouvoir la participation de tous les pays, en tenant compte de leurs responsabilités à la fois communes et différentes, dans l’effort mondial engagé pour faire face aux phénomènes des changements climatiques. Le Mexique estime que les pays développés doivent assumer des engagements conformément à leur capacité économique et à leur responsabilité historique par l’apport de ressources financières et le transfert de la technologie. Ceci a permis l’étude et la mise en place des mesures de mitigation et d’adaptation aux phénomènes, et de minimiser les probables impacts négatifs dérivés de l’application du Protocole de Kyoto. u Mettre en évidence la volonté de promouvoir des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre afin qu’elles n’attentent pas à notre développement. Durant la négociation du Plan d’Action de Buenos Aires en novembre 1998, le Mexique s’était prononcé en faveur du Protocole de Kyoto. De même, il avait suggéré d’avancer dans le respect des engagements stipulés dans le Protocole et de définir les modalités d’application de ses mécanismes, notamment la mise en œuvre du Mécanisme de développement propre qui est le seul qui permette la coopération entre les pays en développement et les pays développés. En outre, le Mexique a fait part des actions que réalisent les différents secteurs pour éviter les émissions de gaz à effet de serre, en laissant clairement établi que ces mesures vont audelà de ses obligations en tant qu’État membre de la Convention-Cadre sur les changements climatiques. De même, le Mexique a déclaré qu’il ne pouvait assumer de nouveaux compromis car cela engagerait la viabilité de son projet économique et qu’il ne serait disposé à analyser le sujet qu’une fois le Protocole de Kyoto entré en vigueur. • Le Mexique : Prix Mondial du Tourisme 2001 Le Conseil de Promotion To u ri s ti qu e d u M exi q ue (CPTM) a reçu le Prix Mondial du Tourisme 2001 arrivant en tête de la liste des nouvelles initiatives des secteurs public et privé qui ont favorisé le tourisme vers le Mexique. Le prix a été remis en mains propres à la ministre du Tourisme du Mexique, Madame Leticia Navarro, et au directeur général du CPTM, Monsieur Javier Vega Camargo, dans le cadre du World Travel Market, salon touristique britannique de grande i m p o rtance, qui s’est tenu en novembre 2001. La campagne intitulée “ Un pays, mille mondes ” est parvenue à accroître de 6% le nombre de visiteurs au cours du premier semestre de l’année, par rapport à la même période de l’année 2000, ce qui représente une augmentation de plus de 500 000 touristes sur une période de six mois. Ce prix, décerné par American Express, Avis, International Herald Tribune et Reed Travel Exhibitions, a été attribué pour la première fois en 1997 à l’Association de Tourisme de Voyages du Moyen Orient et de la Méditerranée. Madame Na va r ro a tenu à souligner que le Mexique maintiendra ses projets à long terme afin d’essayer d’enrailler les conséquences des évènements du 11 septembre dernier.• 5 Shanghai, 19, 20 et 21 octobre 2001 Le Mexique et l’APEC le thème dominant de la 9ème réunion du mécanisme de Coopération économique Asie-Pa c ifique (APEC), qui s’est tenue à Shanghai les 19, 20 et 21 octobre derniers. A ce propos, les dirigeants des vingtet-une économies membres de l’APEC1 ont adopté dans leur déclaration finale un énoncé par lequel ils s’engagent à appliquer les résolutions 1368 et 1373 du Conseil de sécurité de l’ONU, relatives à la lutte contre le terrorisme. Pa r ailleurs, les chefs d’État des pays membres de l’APEC ont manifesté leur soutien aux efforts entrepris pour re n f o rcer le régime international antiterroriste, incluant la signature et la ratification de toutes les conventions universelles de base en la matière, telles que la convention internationale pour la suppression du financement du terrorisme. Les autres thèmes abordés à Shanghai ont été l’ouverture des frontières, l’environnement et le commerce inégal entre les économies de la région. L’APEC a vu le jour à Canberra, Australie, en novembre 1989, en réponse à l’interd é p e n d a n c e croissante des économies de l’AsiePacifique, sous la forme d’une institution intergouvernementale de consultation et d’information entre les pays de la région. Son principal objectif, outre la promotion des échanges économiques, réside dans la création d’un sentiment d’apLe terrorisme a été 6 partenance collectivite entre ses m e m b res, à travers notamment l’unification des politiques, divers un climat international imprévisible, la recherche du génome, l’écart digital, l’écologie et les stratégies plans d’action et le développement de programmes et de projets spéciaux. L’intérêt du Mexique vis-àvis de l’APEC –qu’il a rejoint en 1993– va au-delà de l’élimination des barrières commerciales pour encourager le commerce entre ses m e m b res. Le Mexique perçoit l’APEC comme un moyen pour accroître les investissements et la coopération technologique dans les pays de la zone, particulièrement dans les marchés lucratifs mais difficiles de l’Asie du Sud-Est. La prochaine réunion des chefs d’État et de gouvernement de l’APEC se déroulera à Los Cabos, Basse Californie du Sud, Mexique, au cours de l’automne 2002. Parmi les thèmes qui y seront traités figurent les risques à considérer dans Le Président Jiang Zemin et le Président Vicente Fox pour se maintenir sur les marchés à faible croissance. Cette proposition cherche à inclure dans le débat patronal mexicain, les thèmes qui se p rofilent comme étant les plus importants des PME dans les dix prochaines années ainsi que la vision des futurs et principaux acteurs dans le commerce mondial. • 1)- Australie, Brunéi Darussalam, Canada, Chili, République populaire de Chine, Hong Kong, Indonésie, Japon, République de la Corée du Sud, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pérou, République des Philippines, Russie, Singapour, Taipei chinois (Taiwan), Thaïlande, États-Unis et Vietnam. Economie Dispositions et avantages de l’accord de libre-échange Mexique-Union européenne (TLCMUE) PRINCIPALES DISPOSITIONS u Libéralisation de 95 % des échanges commerciaux bilatéraux sur une période maximale de dix ans. u Libéralisation progressive du marché européen de biens industriels pour les exportations mexicaines jusqu’à la suppression en 2003 des droits de douane. u Libéralisation progressive du marché mexicain de biens industriels pour les exportations européennes jusqu’à la suppression en 2007 des droits de douane. u Libéralisation de 62 % des échanges de biens agricoles et de la pêche (ce qui représente 7 % du commerce bilatéral) sur une période maximale de dix ans. u Libéralisation p ro g re s s i ve de la quasitotalité des échanges de services sur une période maximale de dix ans. u Libéralisation p ro g re s s i ve des flux de capitaux et des achats publics. u Création de mécanismes institutionnels afin de veiller au respect de la propriété intellectuelle, des règles d’origine, de la compétence et de la résolution à des controverses commerciales. IMPACT SUR LES RELATIONS ECONOMIQUES ENTRE LE MEXIQUE ET LA FRANCE u Le Mexique et la France libéraliseront progressivement leur commerce bilatéral jusqu’à parvenir, en 2007, au libre-échange dans la quasitotalité de leurs échanges. u Au cours de la première année d’entrée en vigueur du TLCMUE, le droit de douane annuel en moyenne dont doit s’acquitter un producteur français pour pénétrer le marché mexicain s’est réduit de 64 %, pour s’élever à 4,9 %. u Le TLCMUE améliore sensiblement les opportunités d’exportation du Mexique vers la France des produits suivants : Manufactures : tracteurs, automobiles, appareils électroniques, vêtements de créateurs, articles en plastique, encres d’imprimantes, pellicules photo, produits chimiques, chaussures, valises, produits en aluminium et articles en fibre de verre entre autres. Produits agricoles : bière, légumes, viandes, fruits frais, jus de fruits, cacahuètes, boulangerie, eaux, huiles de tournesol, levures, mollusques, crevettes, langoustes, sardines, nourriture animalière et fleurs, entre autres. u Grâce au TLCMUE, les principales exportations françaises pourront entrer sur le marché mexicain en étant exonérées de droits de douane d’ici à quelques années : En 2000 : pour des produits tels que des turbo jets, des appareils téléphoniques, des unités de traite- ment numérique et des moteurs pour véhicules. En 2003 : pour des produits tels que des bâches en caoutchouc pour les voitures, des tracteurs pour semi-remorques et des bâches pour autobus et camions. En 2007 : pour des produits tels que des circuits électriques et des pièces d’appareils mécaniques. u Au cours de la première année d’entrée en vigueur du TLCMUE (juillet 2000-juin 2001), les exportations du Mexique en France ont favorisé le dynamisme dans des secteurs tels que : les pièces de moteurs de voiture (avec une augmentation de 2,058%), les turbo jets (avec une augmentation de 543%), le zinc (+526%), le coton (+393%), les petits pois (+167%), les unités de stockage pour ordinateurs (+121%) et les dérivés d’ammoniaque (+73%). u Dorénavant, la France est exonérée de droits de douane pour ses exportations vers les Etats-Unis et l’Europe depuis le Mexique, et ainsi elle importe ses facteurs de production sans payer de droits de douane pour ce qui est de l’automobile, des pièces de voitures, des ordinateurs, des appareils et des matériels électroniques, des instruments pour l’optique et la photographie, des produits chimiques, du verre, des produits en verre, de la confection, de la maroquinerie, de la tannerie et la teinture, des céramiques, des pierres précieuses, des réacteurs nucléaires, des chaudières, du fer, des meubles, des fibres synthétiques et des tapis, entre autres. • 7 Zoom sur… L’État de Quintana Roo Géographie : 8 L’État de Quintana Roo est situé dans la partie orientale de la péninsule du Yucatán. Il est délimité au nord par l’État du Yucatán et par le Golfe du Mexique ; à l’est par la mer des Caraïbes ; au sud par la baie de Chetumal, par le Belize et par le Guatemala et à l’ouest par les États de Campeche et du Yucatán. De par son emplacement géographique, cet État bénéficie d’un accès dire c t aux marchés du Golfe, de l’est des États-Unis, de l’est du Canada, des Îles des Caraïbes, d’Amérique centrale et du sud et d’Europe, ce qui constitue un marché potentiel de plus de 800 millions de consommateurs. L’État de Quintana Ro o couvre une surface de 50 844 km2, incluant les îles principales de Cozumel, Isla Mujeres, Ho l b ox , Isla Blanca et Contoy, soit 2,55% de la superficie totale du Mexique et place cet État au dix-neuvième rang des États de la République. me un État principalement touristique. Toutefois, on tend de plus en plus à y encourager l’agriculture, l’élevage, la sylviculture, la construction et l’industrie manu- facturière, lesquels jouent un rôle primordial dans le développement local et national. Investissement : Quintana Roo a mis en œuvre plusieurs projets pour diversifier son économie, lesquels s’orientent vers l’exploration de nouvelles zones qui renforcent sa Activités économiques : Quintana Roo représente 1,4% du PIB mexicain. Cependant, le PIB par habitant est estimé comme étant supérieur à la moyenne nationale, occupant ainsi la troisième place. Cet État compte une large gamme d’activités économiques, le commerce et le tourisme occupant la première position et atteignant 54% du PIB de l’État. Voilà pourquoi Quintana Roo est considéré comPhotos : Michael Calderw o o d . p roductivité, tout en évitant la dépendance excessive du secteur touristique. De cette façon, on prévoit d’accroître les ressources en faveur de l’investissement et de la modernisation du secteur industriel ainsi que la création d’un programme de reconversion pour l’inf r a s t ru c t u re déjà en place, et ce par l ’ i n t e r m é d i a i re d’associations entre les investisseurs nationaux et étrangers. La situation géographique de Quintana Roo, la stabilité de son climat, ses caractéristiques géopolitiques et sa vocation économique en font un lieu idéal pour le développement du commerce dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la sylviculture, de l’agroindustrie, de la pêche, de l’artisanat, de l’industrie maquiladora et d ’ a u t res industries ayant trait à l’approvisionnement. Quant à l’in- dustrie touristique, il convient de signaler que l’inve s t i s s e m e n t étranger y est primordial, provenant principalement des États-Unis et de l’Europe ; toutefois, ce secteur présente encore d’importantes opportunités d’investissements. Agriculture, élevage et industrie forestière : Dans le domaine de l’agriculture, les cultures les plus importantes de l’État de Quintana Roo sont : la canne à sucre, le chile jalapeño, les agrumes, la pastèque, le riz, la papaye, l’oignon, la mangue, la banane, la tomate et la courgette. En ce qui concerne les ressources forestières, les principales activités sont l’extraction de bois tropicaux, précieux et durs, ainsi que l’exploitation du caoutchouc et la production de charbon végétal naturel. Dans le secteur apicole, la production de miel est l’activité prédominante, bien que considérée comme secondaire . Pour ce qui est de l’élevage, celuici se caractérise par l’exploitation de bovins, d’ovins, de caprins et de porcins, la production bovine se détachant des autres de par le nombre de têtes et le volume de production. Tourisme : En 2000, le tourisme a permis à l’État de Quintana Roo d’attirer 34 % du total des devises rentrées au Mexique. Environ 600 hôtels, de près de 50 000 c h a m b res, permettent à Quintana Roo d’être l’une des destinations préférées au Mexique, notamment les sites de Cancún et de Playa del Carmen. En effet, la n a t u re a été très g é n é reuse ave c Quintana Roo : quelques- Cozumel, parc marin national de la côte ouest de Isla Mujeres, Punta Cancún et Nizuc, unité d’évaluation et de supervision de la biodiversité San Felipe Bacalar, parc urbain de Kabah, parc nature l Laguna de Chankanaab, zone de protection de la flore et de la faune sylvestre et aquatique de Laguna Colombia, zone sujette à la conservation écologique, le sanctuaire du manatí dans la baie de Chetumal, la réserve privée El Edén et la réserve de U Yu m i l C ’ Eh (le site du propriétaire des cerfs). Infrastructure : unes des plus belles plages au monde, plusieurs tons de vert nuancent l’imposante forêt, les bleus et les turquoises se mélangent aux mers et aux lagunes. Parallèlement, on retrouve à plusieurs endroits, des siècles d’histoire qui cohabitent et qui lui confèrent une identité. Des dizaines de zones archéologiques rappellent la grandiose culture maya, dont les connaissances en mathématique et en astronomie continuent encore de nos jours à étonner ceux qui les connaissent. Réserve écologique : Près de 25% de la superficie totale de Quintana Roo se trouve sous protection écologique, dans le but de conserver les ressources n a t u relles et l’impre s s i o n n a n t e diversité biologique de cet État. Les réserves écologiques protégées sont les suivantes : zone de protection de la flore et de la faune de Uaymil, réserve de la biosphère de Sian Ka’An, réserve de la biosphère de Banco Chinchorro, réserve spéciale de la biosphère de Is l a Contoy, parc national de Tulúm, parc marin national Arrecifes de Quintana Roo dispose d’un réseau très complet de communications. L’infrastructure routière se compose de 5 069,8 kms, desquels 1 041 kms correspondent au réseau central qui englobe q u a t re routes et une autoro u t e reliant Cancún à Mérida, capitale de l’État du Yucatán. Le réseau maritime est constitué des enceintes port u a i res de Is l a Mu j e res, de Pu e rto Ju á rez, de Punta Sam, de Cozumel, de Playa del Carmen, de Chetumal et de Puerto Morelos, principaux ports d’accueil au Mexique de croisières, soit environ 1,38 millions de passagers et 6 millions de tonnes de chargement. Quant au réseau aérien, Quintana Roo compte t rois aéro p o rts internationaux : Cancún, Cozumel et Chetumal. Par ailleurs, on dénombre à Cancún deux hydroports et trois héliports. • 9 Activité de promotion Visite officielle de l’Ambassadeur du Mexique à Bordeaux L’Ambassadeur du Mexique , 10 Monsieur Claude Heller, a effectué une visite officielle à Bordeaux les 14 et 15 novembre derniers afin d’établir des contacts personnels avec les autorités d’Aquitaine et de la ville, notamment pour renforcer les liens de coopération entre le Mexique et la région Sud-Ouest, ainsi que d’encourager les opportunités de commerce et d’investissement engagées pour l’Accord de libre-échange entre le Mexique et l’Union européenne. L’Ambassadeur du Mexique a par ailleurs rencontré la communauté mexicaine de la région. Au cours de sa visite, Monsieur l’Ambassadeur s’est entretenu avec Alain Juppé, député-maire de Bordeaux, qui avait été l’un des promoteurs de l’Accord d’as- Son Excellence Monsieur Claude Heller sociation Me x i q u e - Union européenne et qui a émis le souhait de p o u r s u i v re les relations économiques bilatérales, et en particulier depuis Bordeaux. Ainsi, figuraient au pro- gramme de la visite des rencontres avec les autorités du Conseil régional d’Aquitaine et de la Chambre de Commerce et d’Industrie de B o rdeaux, de même qu’une réunion avec les chefs d’entreprise bordelais et les représentants des institutions qui ont des intérêts divers au Mexique. Il convient de souligner qu’au cours de cette visite, le Conseil régional s’est montré en f a veur de la coopération entre l’Aquitaine et plusieurs États mexicains tels que l’État de Ve r a c ru z (projet pilote dans le secteur agroalimentaire), l’État de Nuevo León (système digital de feux de signalisation à Mo n t e r rey), l’État de Michoacán (secteur agro a l i m e ntaire) et l’État de Durango (coopération forestière). • A l’attention des Mexicains en France Section consulaire de l’Ambassade du Mexique en France Le gouvernement mexicain, à travers les ambassades et les services consulaires du m i n i s t è re des Relations extérieures, tient et met à jour un registre de ses ressortissants qui résident à l’étranger, dans le but d’établir une ligne directe de communication et d’information. Cela nous permet de mieux connaître notre population à l’étranger, en plus de constituer un précieux outil afin de pouvoir répondre précisé- ment à ses attentes en matière de services consulaires et de protection. Pour cette raison, nous conseillons et nous invitons tous les Mexicains résidant sur le territoire français à s’inscrire en envoyant leurs coordonnées à la section consulaire de l’ambassade du Mexique en France. Pour ceux qui ont déjà fourni ces informations avant 2001, nous leur recommandons d’actualiser leurs coordonnées afin d’ajouter, si nécessaire, les changements au registre des Mexicains que tient la section consulaire. Les formulaires d’inscription peuvent être demandés par courrier auprès de nos bureaux situés au 4, rue NotreDa m e - d e s - Vi c t o i res –75002 Paris – France, ou bien par internet à l’adresse e-mail suivante : [email protected] Visite de l’Institut électoral du District fédéral (IEDF) Une délégation de l’Institut électoral du District fédéral de Mexico s’est rendue en visite officielle à Paris afin de recueillir des informations sur le processus électoral français. Par ailleurs, la délégation a pu présenter les mesures employées pour permettre aux personnes handicapées de voter à Mexico. Le programme de la visite comprenait des réunions avec des membres du Conseil constitutionnel, du Bureau des élections et d’études politiques du ministère de l’Intérieur, de la Commission nationale des comptes de campagne, de l’Union nationale des associations des parents et amis des personnes handicapées (UNAPEI) ainsi que de l’association d’aide aux poliomyé- litiques et aux personnes handicapées (ADEP). Cette visite a notamment été marquée par les progrès réalisés par l’IEDF en matière de vote pour les personnes invalides. Citons par e xemple le bulletin de vote en braille, pour les personnes non voyantes, qui n’existe pas encore en France. • Visite de la Commission nationale de l’eau Une délégation composée de 20 représen- tants de la Commission nationale de l’eau a effectué une visite de travail en France du 18 au 24 novembre. Les réunions ont eu lieu à Paris, à Orléans, à Limoges et à Périgueux. Lors de son passage dans la capitale, la délégation s’est entretenue avec des membres de l’Office international de l’eau (OIA), de l’Agence de l’eau Seine-Normandie et de la Direction de l’eau du ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement. La visite a permis de répondre à plusieurs objectifs parmi lesquels échanger des expériences afin de consolider les 11 Comités de Bassin au Mexique, et d’établir des contacts institutionnels avec les principaux protagonistes de ce secteur en France. En outre, le gouvernement mexicain a mani- festé son intérêt de mener à bien des projets de coopération technique et financière à moyen et à long terme avec la France et l’Europe en général. • Accords de coopération scientifique Dans le cadre du projet conjoint de recherche entre l’Institut mexicain de Technologie de l’eau (IMTA) et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) intitulé “ les organisations d’irrigation au Mexique : efficacité des organisations dans une situation de transition institutionnelle ”, concrétisé en juillet 2001, ces deux instituts ont signé une “ Lettre d’intention ” le 18 octobre dernier au Mexique. Il s’agit d’établir les bases d’une collaboration pour l’élaboration, l’exécution et la diffusion de programmes interinstitutionnels de recherche sur des thèmes d’intérêt commun ; l’échange de chercheurs et d’étudiants en troisième cycle ; l’échange ponctuel d’informations, de documentations et de publications scientifiques ; l’organisation de séminaires, de colloques, de symposiums ainsi que le développement du programme de recherche et de formation qui contribue au respect des objectifs institutionnels. • La mort au Mexique et ses célébrations “Dis-moi comment tu meurs et je te dirai comment tu es” Octavio Paz Le 2 novembre est 12 pour le Mexique symbole de fête : c’est la fête des morts. Ce paradoxe pour les sociétés occidentales où la mort est taboue n’en est pas un au Mexique. La vie engendre la mort, et vice versa, afin de perpétuer le cycle de la vie. D’après la légende, l’humanité serait née des os des ancêtres de Quetzalcóatl (la plus haute divinité aztèque) mêlés à son sang. Ce mythe renferme l’élément clé de la philosophie mexicaine précolombienne qui ne peut dissocier la vie de la mort. Aujourd’hui, les Mexicains perpétuent cette tradition ancestrale adaptée au catholicisme, notamment au village de Tutotepec, dans l’État d’Hidalgo, sur l’île de Janitzio ou encore à Tzintzuntzán dans l’État de Michoacán. Les cérémonies se déroulent tout au long de la journée. Dans l’intimité de la chambre du défunt, la famille dresse un autel composé d’une photo de la personne décédée, des objets qu’elle affectionnait, de ses plats et boissons préférés, d’images pieuses, de bougies et enfin l’ensemble est orné de tzempaxúchitl (œillets orangers spécialement utilisés pour cette occasion). Ainsi, tout est prêt pour recevoir l’invité d’honneur de retour dans sa famille. La cérémonie se poursuit au cimetière. En ce jour particulier, celui-ci est le lieu de rassemblement le plus joyeux et le plus propice à la fête de toute la ville. On s’y rend en famille après la messe. Les tombes sont recouvertes de tzempaxúchitl, de calaveritas de azúcar (têtes de mort en sucre) -symbole précolombien de la renaissance du peuple aztèque qui exposait comme trophée les crânes de ses ennemis vaincus lors de la fête des morts. Le pan de muertos (petit pain en forme d’os ou de squelette), les pots en céramique, les bougies, la nourriture, ou les jouets, s’il s’agit d’un enfant, viennent compléter ces offrandes, les “ re venants ” ne doivent manquer de rien. Les adultes boivent “à la santé du disparu ” et prient tandis que les plus jeunes jouent avec des marionnettes en forme de squelettes. A la nuit tombée, les bougies et l’encens s’allument et la fête se poursuit jusqu’à l’aube au rythme de litanies. Le retour du soleil marque la fin des festivités jusqu’à l’année suivante où tous seront à nouveau réunis ; et ainsi v i vants et morts perpétuero n t - i l s ensemble le cycle de la vie. • Le 23ème festival des 3 continents de Nantes rend hommage à l’actrice mexicaine Katy Jurado. Photo : D.R. www.3continents.com La réalité en noir et blanc Pour commémorer le centenaire du photographe mexicain Manuel Álvarez Bravo, le Musée d’Art moderne de Mexico a organisé une exposition itinérante regroupant 75 clichés en noir et blanc. Le 13 nove m b re dernier a eu lieu le vernissage de l’exposition Le Regard de Manuel Álvarez Bravo, à la Maison de Soif publiqu e, 19 3 3 l’Amérique Latine – 217, Boulevard Saint-Germain – 75007 Paris. Ces clichés, couvrant la période de 1921 à 1970, pourront y être admirés jusqu’au 4 janvier 2002. L’exposition offre une vision anthologique qui retrace le parcours de ce subtil observateur, à travers une sélection représentative qui permet au visiteur de perc e voir le Mexique de l’artiste tout en s’imprégnant de ses traditions, de ses rêves, de ses secrets et du silence. L’œil du photographe surprend ce qui n’a pas encore été vu et le saisit d’un déclic.Il recense du Mexique la chaleur et la vie sans en accentuer le réalisme mais tout en sachant en dégager le subtil et la poésie. Cela est dû au fait que son œuvre soit presque exclusivement en noir et blanc, cette achromie qui seule rend possible la saisie des moindres nuances et permet d’obtenir une texture veloutée. • Pour plus d’informations, consultez : www.mal217.org Figuier de barbarie, mur et ro ch e rs, 19 4 0 13 Violon huich o l, 19 6 6 Exposition d’art populaire mexicain à Marseille Le 14 novembre a été inaugurée une salle permanente mexicaine au Musée des Arts Africains, Océaniens et Amérindiens – Centre de la Vieille Charité – 2, rue de la Charité - 13002 Marseille. La collection rassemblée par François Reichenbach, ne compte pas moins de 3 600 objets dont 1 300 s e ront présentés. De nombre u x masques d’hommes, d’animaux, de diables et d’autres créatures fantastiques utilisés lors du carnaval, de la semaine sainte ou de la fête des morts pourront y être admirés. De même, s e ront exposés de n o m b reuses céramiques, des chandeliers à branches multiples multicolore s dits “ arbres de vie ” et autres dragons ou 2 poissons en papier 1 mâché tirant la langue et juchés sur des pattes de gallinacés appelés alebrijes. Grâce à la passion du défunt cinéaste, née de ses nombreux voyages au Mexique, le public va enfin découvrir un art souvent marginalisé car méprisé par les esthètes officiels. Un art où foisonnent des formes, des idées plastiques, des matériaux, des assemblages et des couleurs. Parmi les pièces les plus remarquables seront présentés des nierikas, tableaux composés de brins de laine collés à la cire d’abeille sur des planches en bois de l’ethnie Huichol représentant des œuvres contemporaines ainsi qu’une sculpture de bois de la fin du XIXe siècle représentant Santiago. Ces œuvres rares qui témoignent de l’héritage des cultures précolombiennes et de la rencontre avec le vieux monde font toute la richesse de la collection.• 1- A l e b r i j e, État de Mex i c o 2- N i e r i k a, ethnie huich o l ambassade 9 rue de Longchamp, 75116 Paris ; tél. : 01 5 37 02 77 0 ; fax : 01 4 75 56 52 9 . Carnet de route La ville de Tulúm centre culturel 119 rue Vieille-duTemple, 75003 Paris ; tél. : 01 4 46 18 44 4 ; www.mexiqueculture.org service commercial Bancomext 4 rue Notre-Damedes Victoires, 75002 Paris ; tél. : 01 42 86 60 00. 14 section consulaire même adresse ; tél. : 01 4 28 65 63 5 ; conseil de promotion touristique même adresse ; tél. : 01 4 28 6 96 13 ; e-mail : [email protected] maison du Mexique Cité universitaire, 9 boulevard Jourdan, 75690 Paris cedex 14 ; tél. : 01 4 41 61 80 0 . consulats honoraires Barcelonnette, tél. : 04 9 28 1 00 27. Bordeaux, tél. : 05 56 76 76 55. Fort-de-France, tél. : 05 9 67 25 81 2 . Le Havre, tél. : 02 3 52 64 16 1 . Lyon, tél. : 04 7 23 83 22 2 . Monaco, tél. : 00 377 93 2 50 84 8 . Strasbourg, tél. : 03 8 84 57 71 1 . Toulouse , tél. : 05 6 12 54 51 7 . //www.sre.gob. mx/francia/ Dans l’État de Quintana Roo, se Baie et château de Tu lúm . Photo: Quid trouve une vielle ville qui surplombe les Caraïbes : Tulúm, dont le nom maya était Zana (Aube) est une ville fortifiée qui abritait le seul port maya. C’est probablement sur ses côtes que les Mayas ont aperçu les premières caravelles espagnoles vers 1517. La ville renferme des trésors archéologiques tels que le Temple dédié au dieu volant qui représente un dieu tombant du ciel, ou le Temple des fresques qui renferme des représentations particulièrement bien conservées de divinités, de fleurs, de serpents, de maïs ou des empreintes de mains symbolisant les dieux. La baie s’ouvre sur une longue plage de sable blanc bordée de cocotiers. La lagune de Xel-Ha regorge de magnifiques poissons qui font le bonheur des amateurs de plongée sous-marine. Le long de cette plage se trouve une statue de bronze représentant un soldat espagnol et une femme Maya, rappelant qu’à cet endroit deux civilisations ont donné vie au peuple mexicain. • responsable de la publication : (éducation) ; Mauricio Torres Córdova Ambassadeur Claude Heller ; Alejandra García Williams (politique internationale); rédacteur en chef : (juridique) ; Jorge Volpi (culture) ; Juan González Mijares Gerardo Lozano (économie) ; Carina Morotti (presse et communication) ; Mario López Roldán et Dina Carvalho Héctor Valezzi (économie) ; (traductions) (politique) ; Rosa Peña Perez Rea e-mail : Carolina Becerril (tourisme) ; [email protected] Les textes de cette publication n’engagent pas la responsabilité du ministère mexicain des Relations extérieures.