Note de présentation du projet d`aménagement du parc

Transcription

Note de présentation du projet d`aménagement du parc
Note de présentation sur la démarche adoptée
pour le projet d’aménagement du parc
départemental de la Fosse Maussoin.
Janvier 2011
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Préambule
Le projet d’aménagement du parc départemental de la Fosse Maussoin a été conçu
à la demande du département de la Seine-Seine-Denis par les paysagistes dans une
démarche intégrant dès l’origine la notion de développement durable.
Tous les aspects relatifs à cette notion, dont nous rappelons ci-après la définition, ont
été pris en compte :
« L'objectif du développement durable est de définir des schémas viables qui
concilient les trois aspects économique, social, et écologique des activités
humaines : « trois piliers » à prendre en compte par les collectivités comme par les
entreprises et les individus.
La finalité du développement durable est de trouver un équilibre cohérent et viable à
long terme entre ces trois enjeux.
À ces trois piliers s'ajoute un enjeu transversal, indispensable à la définition et à la
mise en œuvre de politiques et d'actions relatives au développement durable : la
gouvernance. La gouvernance consiste en la participation de tous les acteurs
(citoyens, entreprises, associations, élus...) au processus de décision; elle est de ce
fait une forme de démocratie participative.
Le développement durable n'est pas un état statique d'harmonie, mais un processus
de transformation dans lequel l'exploitation des ressources naturelles, le choix des
investissements, l'orientation des changements techniques et institutionnels sont
rendus cohérents avec l'avenir comme avec les besoins du présent.
Le patrimoine culturel ne doit pas être oublié : transmis de génération en
génération et faisant preuve d'une grande diversité, l'UNESCO en souhaite la
préservation. La culture au sens large (ou l'environnement culturel s'impose d'ailleurs
peu à peu comme un quatrième pilier du développement durable. »
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Tous les aspects territoriaux et sociaux ont donc été étudiés avant de proposer
une esquisse d’aménagement du parc :
En 2009, les associations environnementales ont été consultées afin qu’elles
puissent émettre leurs préconisations pour préserver et accroître la biodiversité et
l’intégrer dans l’aménagement du parc.
En 2009 et 2010, un comité d’usagers a été mis en place et un travail régulier a été
entrepris avec l’association ARPENTEURS et des groupes d’habitants afin de
recueillir leurs souhaits par rapport au futur parc.
Des rencontres, avec la maison de la jeunesse de Clichy-sous-Bois limitrophe du
parc, ont permis de mieux identifier les partenariats possibles et les activités à
développer en direction des enfants et des adolescents.
L’étude de la composition socio-démographique communale a mis en évidence une
forte demande en matière d’espaces récréatifs répondant à une population très
jeune.
L’étude de la trame verte locale et départementale a montré les potentialités que
représentent d’une part l’ouverture du parc dans une région carencée et d’autre part
la nécessité de conforter les liaisons douces par des réalisations telles que le chemin
des parcs ou les itinéraires de randonnées.
Cet ensemble d’études a conduit à l’élaboration d’un programme d’aménagement qui
tient compte de TOUS LES PARAMETRES RELATIFS A UNE DEMARCHE DE
DEVELOPPEMENT DURABLE.
Ce programme a été présenté en comité d’usagers en juin 2010.
Il tient compte à la fois des paramètres écologique, sociaux et économiques du
projet.
Il tient compte également du patrimoine culturel et historique en proposant des
aménagements directement liés à l’histoire du lieu.
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PRESENTATION DU PROJET D’AMENAGEMENT.
Prise en compte du patrimoine écologique
Il faut d’abord rappeler qu’aujourd’hui 7,8 hectares sont ouverts au public et se
développent sur un sol qui n’a pas été exploité en carrière.
La réalisation de l’extension du parc, sur la partie en carrières (16 hectares),
demande au préalable la mise en sécurité de ses terrains par plusieurs techniques
de comblement si l’on veut l’ouvrir au public, autrement la carrière restera fermée
avec toujours le danger de formation de fontis. Ceci implique qu’une grande partie
des milieux actuels soit détruite puis reconstituée.
Rappelons qu’il s’agit d’une zone dangereuse, que le gypse continue à s’effondrer,
qu’un fontis s’est encore formé en début d’année 2010 et que, malgré les
interdictions, de nombreux jeunes franchissent les clôtures à leurs risques et périls et
sous la responsabilité du Département.
Il y a donc NECCESITE, POUR REALISER LE PROJET, DE DETRUIRE POUR
RECONSTRUIRE.
La partie actuelle de boisement sur carrière est composée au deux tiers d’acacias,
d’érables planes et d’espaces invasives qui se sont installées sur les premiers
remblaiements de la carrière et les excavations liées à la construction de la zone
commerciale située en contrebas. Dans ces parties notre projet propose la plantation
d’essences nobles de la chênaie-charmaie. Le remblaiement projeté propose aussi
de conserver une portion significative du boisement de la chênaie charmaie située
dans la continuité de l’actuel boisement en pratiquant le comblement par des
injections.
En ce qui concerne la reconstitution des milieux, le projet propose
- En majorité un reboisement de type chênaie –charmaie.
- Une reconstitution d’un milieu naturel type pelouse calcaro – marneuse
demandé des associations
- Tous les végétaux proposés pour les différents milieux sont de type
chênaie-charmaie, calcairo-marneux ou indigènes à la région. Aucune
essence horticole n’est envisagée (l’ensemble du parc étant la
déclinaison des milieux naturels se trouvant actuellement sur le site)
En ce qui concerne la zone actuelle, le boisement n’est aucunement touché.
L’ensemble des surfaces existantes est conservé, sauf une bande le long du collège
pour permettre l’accès des engins à la carrière qui sera réaménagé dans l’esprit de la
forêt actuelle en fin de chantier.
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Le projet propose la récolte de toutes les eaux pluviales dans des zones humides qui
reprennent les fossés existants et la formation de mares dans des trous d’obus eux
aussi existants. Il n’y a donc aucun affouillement du sol en place mais au contraire la
continuité à travers tout le parc d’un milieu humide passant de la forêt à des espaces
plus découverts favorisant la biodiversité. Dans la partie à aménager ce même
maillage humide se retrouve avec la création d’une mare en partie basse (Le rapport
réalisé par le bureau d’études ECOTER, préconise d’ailleurs l’extension des zones
humides sur le site).
Prise en compte des enjeux sociaux.
La consultation des habitants fait partie intégrante de la démarche de développement
durable.
Les principaux dysfonctionnements du parc apparus lors de la consultation des
habitants étaient de trois ordres :
- Les difficultés d’identification du parc depuis l’extérieur, celui-ci étant très
enclavé.
A ceci, nous répondons par la création de nouvelles entrées facilement identifiables
et bien réparties ainsi que par la création de promenades en frange du parc.
- L’aspect obscur de la masse forestière que créé le boisement, sachant que la
forêt fait peur à beaucoup et qu’ils plébiscitent les zones de prairie qu’ils
souhaiteraient voir étendue.
La réponse à travers le projet est difficilement réalisable dans la partie existante qui
est composé d’un espace boisé classé, c’est pourquoi nous avons localisé une partie
ouverte dans la zone d’extension.
La grande pelouse permet donc à la fois de répondre à la demande des habitants et
en même temps, par sa forme, de donner une image forte au site. En effet, elle
évoque aussi bien un fontis que la Fosse du Bandit Maussoin, et justifie le nom du
parc conservé au fil des ans. Les dimensions historiques et culturelles du site sont
ainsi prises en compte Cet espace fonctionnement comme une grande clairière dans
laquelle on descend en pente douce à travers différentes plantations de type lisière
dont des arbustes de type fruticée pour favoriser l’avifaune.
- Le manque d’équipements
Le site comprend des équipements de jeux. La surface de ces jeux représente
1070 m² par rapport aux 26.9 hectares du parc (parcelle de la mairie comprise).
Afin de respecter la tranquillité de la zone de boisement du pic Mar, ces jeux
prennent place dans des clairières le long du boulevard du Temple. (Cette
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relocalisation fait suite à la réunion de présentation du projet de décembre 2010 où
cette proposition avait été faite). L’allée qui traversait ce boisement a aussi été
détournée afin de respecter une zone de tranquillité.
Aucun autre équipement n’est prévu à part le remplacement d’un parcours de santé
déjà existant, des cabanes perchées (située dans la nouvelle partie) servant
d’observatoires sur les milieux naturels.
Les nids géants s’inscrivent dans les trous d’obus existants (pas d’affouillement du
sol).
Le seul équipement d’importance est la maison du parc située en entrée du
boulevard Gagarine dans une zone occupée aujourd’hui par un remblai et un
panneau publicitaire. Le chêne situé sur l’allée de la chapelle n’est pas touché.
Rappelons que la fréquentation du public est orientée, dans le cadre du projet, vers
les zones les moins fragiles, c'est-à-dire la grande pelouse et la zone située en
bordure du boulevard du Temple. Ceci permet de diffuser le public restant à travers
des cheminements plus confidentiels qui desservent les milieux naturels reconstitués
ou le boisement du parc actuel, qui sont les plus fragiles.
L’accessibilité du public peut être modulée sur certaines zones en fonction de la mise
en place de la végétation. Le projet inclus des clôtures de protection pour les
nouvelles plantations.
Prise en compte des enjeux économiques.
Les aménagements proposés restent ceux qui sont indispensables et nécessaires à
l’ouverture d’un espace au public.
Ils privilégient les matériaux naturels, la gestion alternative des eaux pluviales, et une
économie de projet par la réutilisation d’éléments en place, telles que les clôtures
existantes qui seront repeintes.
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