Ambassadeur de France - Ambassade de France à Madagascar

Transcription

Ambassadeur de France - Ambassade de France à Madagascar
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Messieurs les membres du gouvernement, Monsieur le
gouverneur de la banque centrale, Honorables invités, chers
amis.
L’Agence Française de Développement est l’opérateur pivot de la
politique française de développement. Il en est le bras financier
et un vecteur important de partenariat. C’est le cas dans près de
80 pays dans lesquels l’AFD opère pour le compte de l’Etat
français, mais c’est d’autant plus vrai à Madagascar, où la densité
des
projets
de
coopération
particulièrement importante.
financés
J’en
par
l’AFD
veux pour preuve
est
la
composition de l’assistance ici présente, qui montre toute la
diversité des partenaires de l’AFD à Madagascar : gouvernement
et
administration
naturellement,
mais
aussi
structures
représentatives du secteur privé ou de la société civile,
entreprises de toutes tailles, et surtout entreprises malgaches et
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françaises, banques et opérateurs financiers, collectivités
territoriales, ONG, fondations, etc.
Inaugurer une réhabilitation comme nous le faisons aujourd’hui,
c’est à la fois célébrer la continuité et le renouveau, pour
reprendre les propos du Directeur de l’AFD.
La continuité, et je dirais même la fidélité, c’est une des
caractéristiques de l’action de coopération de la France à
Madagascar. Je passerai sur ce qui pourrait être un long
historique de projets communs, pour seulement remarquer que
la coopération française,
années,
au cours de toutes ces dernières
n’a pas connu de soubresauts. Elle a poursuivi, et
notamment avec son opérateur AFD, patiemment et dans des
conditions parfois difficiles, à soutenir l’action publique, le tissu
associatif et le secteur privé,
afin qu’ils atténuent, par la
fourniture de services publics et la création d’emplois, les
conséquences auprès des populations malgaches de la longue
crise que le pays a traversée.
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La façon de faire de l’AFD est à cet égard significative. L’AFD ne
fait pas de projets, elle n’offre directement ni biens, ni services à
qui que ce soit. Elle finance, certes en donnant son avis et c’est
bien légitime, des volets de politiques publiques, des
infrastructures de développement, des projets d’entreprises, des
actions de proximité, des garanties bancaires, tous portés par les
acteurs du développement de Madagascar. C’est l’expression de
la confiance de la France dans le développement de Madagascar
par les acteurs du développement, dans toute leur diversité, au
niveau local, national, régional et international.
Le renouveau, c’est le changement d’ambition, déjà entamé, et
qui pourrait se confirmer dans la période de sortie de crise qui
s’ouvre, notamment avec la perspective de mise en œuvre du
Plan National de Développement.
L’AFD, au niveau international, c’est 8 Mds € de nouveaux
engagements chaque année. Sur ces 8 milliards, environ 250
millions € sont constitué de subventions pour le financement de
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projets, soit 3% de l’activité de l’AFD. Le reste, ce sont des prêts
concessionnels, comme le récent prêt de soutien budgétaire
accordé à la République de Madagascar par l’AFD, des mixages
prêts-dons, notamment avec l’Union Européenne, des prêts non
concessionnels pour les projets rentables, des garanties, des
prises de participation, etc.
On peut remarquer que le montant des subventions accordées à
Madagascar sur les différents guichets AFD, soit autour de 20
millions prévus en 2015 (sur le total de 250 millions € que je
mentionnais), dont 5 millions de fonds européens, fait de
Madagascar un partenaire tout à fait privilégié de la coopération
française.
Mais, au vu des besoins, notamment d’infrastructures, mais aussi
de création d’emplois et de financement des politiques sociales
à Madagascar, il y a la place pour mobiliser plus largement les
différents moyens financiers de l’AFD, si , bien entendu,
l’amélioration de la gouvernance et du climat des affaires
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permettent cette montée en puissance. Nous devons être plus
dynamiques, plus rapides et plus inventifs,
comme nous y
invitent les locaux gais et colorés que nous avons traversés en
montant jusqu’à cette terrasse.
Je me réjouis à ce sujet de voir l’AFD engagée sur des projets
d’infrastructures urbaines, dont l’urgence et la pertinence ne
peuvent qu’être tristement soulignés, en ce moment où les
conséquences des intempéries sont dramatiques : rocade pour la
mobilité urbaine à Antanarivo, assainissement des eaux pluviales
et usées dans cette même capitale, infrastructures sociales et
économiques dans plusieurs villes secondaires. Je me réjouis de
constater que l’AFD et la coopération française plus largement,
est l’un des seuls, sinon le seul, partenaires de Madagascar
présent dans le le domaine si important de l’enseignement
secondaire, et j’appelle dans l’avenir à un renforcement de ce
partenariat. Je me réjouis encore de l’importance, dans le
programme de financement de l’AFD, donné au développement
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rural, et notamment à sa durabilité, tout particulièrement à
l’adaptation des systèmes productifs face au dérèglement
climatique, phénomène dont nous percevons
aujourd’hui
l’importance majeure. Je me réjouis, en plus de la présence
actuelle de l’AFD en appui aux structures public-privé, telles que
les Chambres de commerce et en accompagnement des projets
des opérateurs privés dans toutes sortes de domaines, de la
perspective prochaine du retour des investissements de
PROPARCO (c’est en cours), la filiale secteur privé de l’AFD, dans
l’économie de Madagascar. Enfin, je me réjouis que Madagascar
constitue, dans le monde, le portefeuille le plus important en ce
qui concerne les financements ONG.
Nous sommes en train de préparer la stratégie de l’AFD à
Madagascar pour les 5 prochaines années dans le cadre du PND,
et plus largement,
en parallèle,
celle de la coopération
française. Dotée d’un cadre stratégique, d’instruments financiers
à mobiliser, et de ce cadre de travail particulièrement agréable et
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fonctionnel, je ne doute pas la capacité de l’équipe de l’AFD à se
mobiliser pour être au rendez-vous de cette ambition nouvelle.

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