Comment agir sur les tarifs du chauffage urbain ? 08 Février 2011
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Comment agir sur les tarifs du chauffage urbain ? 08 Février 2011
Continuer à agir sur les tarifs du chauffage urbain ? 14 novembre 2011 La Compagnie de chauffage de l’agglomération grenobloise Présentation • La CCIAG est une Société Anonyme d’Économie Mixte. • Société par action, de droit privé. • Actionnaires majoritaires = Villes de l’agglo (Grenoble 52%, Métro 5%, Échirolles 1%) • 1 actionnaire privé très important = Dalkia 42% par le biais de deux filiales La Compagnie de chauffage de l’agglomération grenobloise Présentation • La vente de chaleur (chauffage + eau chaude sanitaire) représente 2/3 de l’activité • Le reste : activités de service (maintenance, vente de froid, téléalarme…), vente d’électricité et gestion d’Athanor (incinération déchet) Des activités de service public et des activités commerciales privés. Le chauffage urbain, un service public communal • 6 communes de l’agglomération délèguent la gestion du service à la CCIAG par le biais d'une concession: Il existe un contrat de -Grenoble concession pour chacune des -Echirolles communes. Les deux parties doivent le -Pont de Claix respecter. -St Martin d’Hères Le contrat a été modifié le 1 Juillet 2008 par un avenant -La Tronche qui a changé les tarifs de -Eybens la fourniture de chaleur er Le changement de 2008 • En 2008, changement de la tarification, introduction d'un tarif binôme unique : TARIF (TTC) = R1 (C x Pkwh) + R2 (P x Pkw) Part proportionnelle Part fixe Soit TARIF (TTC) = Consommation x Prix du kwh + Puissance tarifaire x prix du kw • Formule d'indexation prévoyant l'évolution du prix en fonction de plusieurs indicateurs L’envers du décor • En 2008, l'arrivée de la « Puissance Tarifaire » (P), qui diffère de la puissance souscrite dans le calcul du tarif empêche toute lisibilité • Depuis 2008, la CCIAG réalise chaque année un bénéfice avant impôt d’environ 6 millions d’euros, paie 2 M€ d'impôts sur les sociétés et distribue à ses actionnaires 900 000 € de dividendes. • Les bénéfices restant servent principalement à augmenter les fonds propres de la CCIAG, pas à diminuer l'endettement • En fin de concession les fonds propres sont partagés entre les actionnaires, mais l'amortissement des investissements est repris en l'état par la collectivité propriétaire des réseaux. La mobilisation • Dès 2008, l'augmentation des tarifs provoque la colère de nombreux usagers, locataires comme copropriétaires. Des négociations sont entreprises par les associations représentatives CLCV, CNL et CSF, et par les copropriétés qui créent leur coordination. • Devant l'impossibilité de discuter avec la CCIAG, et considérant que la responsabilité des prix appartient aux collectivités, ces organisations, rejointes par l'UFC Que Choisir et de nombreux usagers, se regroupent au sein du Collectif pour un chauffage urbain juste et solidaire . Ce collectif entame des négociations avec la Ville de Grenoble. • Après plusieurs mobilisations, pétitions et rencontres du collectif avec les élus en charge de ce dossier, les communes délégantes décident de voter un nouvel avenant en octobre 2011. Le nouvel avenant : des avancées • L'avenant proposé, élaboré sans concertation avec la délégation du Collectif malgré les engagements, prévoit une baisse du tarif d'environ 6 à 10 % répartis entre R1 et R2. • Cet avenant fixe également un mode de calcul de la puissance tarifaire • Les communes de Pont de Claix, Saint martin d'Hères et Echirolles prennent une délibération demandant, en plus de l'avenant, six points. Les demandes des trois communes L’arrêt du versement des dividendes aux actionnaires de la CCIAG. La révision des puissances tarifaires notamment afin de ne plus faire d’abattement sur les gros consommateurs de chauffage. Le tarif social pour les usagers les plus modestes. La révision des comptes d’exploitation prévisionnel (CEP) La révision de la part R2 (part de l'abonnement) Des habitants au conseil d’administration Positions du collectif Nos positions de départs Où nous en sommes… Des bénéfices inacceptables • Baisse des bénéfices de 6 / 7 millions à 1,5 m€ / an. (Impôts, réserves dividendes) Les communes délégantes doivent contrôler la CCIAG Le tarif doit correspondre strictement au service rendu. • Une prise de conscience, principalement de 3 communes. Arrêt des négociations avec Grenoble en juillet. • Un tarif qui baissera légèrement, mais aucun travail sur la structure du tarif (abonnement/consommation, CEP, Puissances tarifaires…). Et aussi, la question du remboursement du tropperçu… Positions du collectif Quelles positions aujourd’hui ? Pour une vrai baisse des tarifs ? -Qui intègre le remboursement des trop-perçus ? -Qui corresponde strictement au service rendu, fin des bénéfices, des dividendes des impôts ? Pour travailler avec les Villes sur la structure des tarifs, du CEP, des puissances tarifaires ? Pour une gestion publique de ce service public ? Le chauffage urbain, un service public local 2 possibilités pour gérer un service public local : •la délégation de service public •la gestion directe Le chauffage urbain, un service public local En cas de délégation de service public (DSP), 2 possibilités : •la concession (toute l'activité est déléguée « aux risques et périls » du délégataire) •L'affermage (seule la gestion courante est déléguée, les investissements restent de la responsabilité de l'autorité délégante, par exemple les transports délégués à la SEMITAG) Le chauffage urbain, un service public local En cas de délégation de service public (DSP), plusieurs sortes de délégataires possibles : •Une entreprise privée (à Valence, c'est Véolia qui est délégataire du service public du chauffage urbain) •Une Société d'Economie Mixte, SEM (comme la CCIAG, c'est une entreprise « classique » mais l'actionnaire majoritaire est forcément public) •Une Société Publique Locale , SPL (comme une SEM mais TOUS les actionnaires sont obligatoirement publics) Le chauffage urbain, un service public local •En cas de gestion directe, une seule forme possible, la Régie. • Elle peut être intercommunale, rattachée à une structure de coopération comme la Métro ou créée spécifiquement (SIVOM, par exemple). • La distribution de chaleur en réseau étant considérée par le droit comme un Service Public Industriel et Commercial (SPIC), même en cas de gestion directe le tarif doit couvrir la totalité du prix de revient du service. Quelles nouvelles actions… Jusqu’à présent, seule la mobilisation collective a réussi à faire bouger les lignes. Comment renforcer et élargir la participation des habitants sur les quartiers ? • Avec des temps d’explication, d’information par les fédérations, par d’autres membres du collectif ? Comment défendre nos revendications activement ? • Manifestation courant décembre devant le Conseil Municipal de Grenoble avec des flambeaux ? Quelles nouvelles actions… • Groupes de travail avec la CCIAG, les élus, les techniciens ? • Ceux-ci porteraient sur : la part R1/R2, la révision du CEP et la transparence comptable en fonction des différentes activités de la CCIAG, les investissements et le désendettement, la définition des puissances, tarifaires, leur suivi et évolution. •C'est un moyen de participer à l’élaboration d'un nouvel avenant plus conforme aux souhaits des usagers. •Difficultés : le calendrier de travail et l’ordre du jour ne sont pas maîtrisés par le Collectif. Quelles nouvelles actions… • Grève des charges ? Moyen de pression fort mais les charges doivent être payées et consignées sur un compte dédié et il existe quand même un risque de coupure de l’eau chaude et du chauffage. Facile à mettre en œuvre pour les copropriétaires, pas pour les locataires qui n'ont pas de contrat avec la CCIAG. • Action en justice ? Moyen de pression également. Avantage : la surfacturation pourrait être confirmée et le remboursement du trop-perçu obtenu. Difficultés : le contraire peut se passer aussi. La démarche est longue et lourde. Même remarque que pour la grève des charges pour les locataires. D’autres propositions ? Quelles nouvelles actions… Vers les villes ? Vers les bailleurs ? Vers la CCIAG ?