Sommaire Chocs Cosmiques Web:Guide Cosmos 2006
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Sommaire Chocs Cosmiques Web:Guide Cosmos 2006
Novembre 2008 GUIDE PÉDAGOGIQUE CHOCS COSMIQUES Dossier enseignant Ce guide a été conçu et réalisé par le CRDP de PoitouCharentes, en collaboration avec Anne Richard, professeur de SVT au collège Pierre Mendès France de La Rochelle. L’objectif général est de vous fournir des pistes de travail, des propositions d’activités dont vous pourrez vous inspirer pour conduire un projet pédagogique ou tout simplement pour donner un sens à la visite de votre classe au Futuroscope, pour qu’elle devienne une étape dans un processus plus général d’apprentissage. SOMMAIRE Présentation de l’attraction Présentation du guide ● ● Points d’entrée dans les programmes Eléments de corrigés Ressources documentaires p. 3 p. 4 p. 5 p. 7 p. 7 La compréhension de l’Univers La dynamique de l’Univers et ses conséquences Présentation des éléments du cosmos Histoire de la perception de l’Univers Le télescope spatial Hubble L’exploration spatiale Histoire de la conquête spatiale Un enjeu pour le futur Lexique Pour en savoir plus : quelques pistes bibliographiques p. 7 p. 8 p. 11 p. 12 p. 12 p. 12 p. 14 p. 16 Fiches d’activités p. 17 ● ● Consultez les mises à jour des guides pédagogiques sur education • futuroscope • com p. 2 p. 16 05 49 49 30 20 PRÉSENTATION DE L’ATTRACTION CHOCS COSMIQUES A l’occasion de l’Année Internationale de l’Astronomie en 2009, le Futuroscope présente, dans son pavillon dédié à l’espace, un nouveau film saisissant, Chocs Cosmiques, qui utilise les technologies les plus avancées en matière d’imagerie numérique. Cette attraction est une adaptation du « Space show » de l’American Museum of Natural History de New York. Projeté grâce à 7 vidéo-projecteurs sur un dôme de 21 mètres de diamètre, Chocs Cosmiques offre un voyage en 3 dimensions dans l’Univers à travers le temps. Cette attraction est fondée sur des observations et des informations recueillies par la N.A.S.A. grâce aux télescopes Hubble et Spitzer. L’ensemble de ces données scientifiques en 2 dimensions ont été modélisées par les meilleurs techniciens de l’image en collaboration étroite avec des astrophysiciens afin d’en produire une représentation en 3D. Un fabuleux voyage aux confins de l’Univers Les étoiles, les planètes et même les galaxies sont en perpétuel mouvement et, comme la gravité les pousse les unes vers les autres, elles entrent en collision. Spectaculaires et destructrices, ces collisions libèrent pourtant l’énergie qui permet la croissance et l’évolution de l’Univers. Ce film fait des spectateurs les témoins de ces collisions impressionnantes qui ont forgé notre système solaire ou changé le cours de la vie sur Terre et qui continuent de modifier notre galaxie. Il explore toute la palette des collisions possibles dans l’espace, aussi bien dans le passé, le présent que dans le futur. Au cours de cette aventure, les voyageurs assisteront à la naissance de la Lune, il y a 4,5 milliards d’années, quand un astéroïde de la taille de Mars s’encastra dans notre planète encore brûlante. Ils se retrouveront face à la fournaise du soleil duquel des particules énergétiques s’échappent en permanence formant les vents ou les tempêtes solaires à l’origine des aurores boréales parfois observables à nos pôles. Ils frissonneront en regardant s’écraser la météorite qui annihila les trois quarts de la vie sur Terre il y a 65 millions d’années. Enfin, se projetant plusieurs milliards d’années dans le futur, ils contempleront la collision entre notre Voie lactée et sa plus proche voisine, la galaxie d’Andromède. Un espace riche en contenu documentaire La salle d’exposition qui précède l’attraction est organisée comme un espace pédagogique à l’intérieur duquel le visiteur peut circuler librement. Elle se prête aussi bien à une exploration en groupe pour les plus petits qu’à une exploration individuelle en autonomie sur des activités différentes pour les plus grands. Cette salle présente notamment : • une maquette du système solaire suspendue au plafond (voir fiche d’activités n°1) ; • une présentation chronologique des grands hommes qui ont contribué à construire notre connaissance de l’Univers ; • une description des planètes du système solaire ; • une représentation du robot Spirit, parti explorer Mars en 2004 avec succès. Guide Pédagogique Chocs Cosmiques Retrouvez l’intégralité des éléments présents dans cette salle (installés notamment à l’occasion de l’Année Mondiale de l’Astronomie en 2009) sur education•futuroscope•com 2 Parc du Futuroscope - CRDP Poitou-Charentes - 2009 PRÉSENTATION DU GUIDE Depuis la nuit des temps, l’Homme a toujours observé le ciel étoilé, qui est à l’origine de nombreuses croyances et de questionnements. Le thème de l’Univers, d’une richesse exceptionnelle, suscite donc un grand intérêt, plus particulièrement chez les jeunes qui grandissent dans une civilisation où les connaissances et les interactions que nous avons avec cet univers sont de plus en plus présentes dans notre quotidien. L’exploitation pédagogique qui peut en être faite dépasse largement les programmes disciplinaires (sciences expérimentales et technologiques à l’école primaire ; physique-chimie et SVT au collège et au lycée ; voir détails page suivante). On peut imaginer bien des projets pluridisciplinaires associant, en plus de la physique-chimie et des SVT, les mathématiques, le français, la technologie, l’histoiregéographie, les arts plastiques, voire même l’anglais. Au secondaire, cela peut facilement se concrétiser par un projet de classe motivant pour les élèves qui permet, en plus de l’acquisition des savoirs, de faire appréhender la cohérence et la globalité de leurs apprentissages disciplinaires. Les points d’entrée de cette thématique sont donc multiples et complexes Citons à titre d’exemples (cette liste n’est en aucun cas exhaustive) : • En quoi regarder vers le passé peut-il nous renseigner • Comment notre système solaire et notre planète se sur le futur ? sont-ils formés il y a des milliards d’années ? • Comment se sont construites nos connaissances sur le • Comment les experts prévoient-ils son évolution ? système solaire et l’Univers ? • Quelle est la part donnée aux calculs scientifiques et à • Qu’est-ce qu’un modèle scientifique ? Quelles en sont l’imagination dans ces prévisions ? les limites ? Ce guide propose : • des suggestions d’activités adaptées au premier et au second degré répondant à quelques-unes des problématiques énoncées ci-dessus ainsi que leur correction ; • des ressources documentaires permettant à l’enseignant non-spécialiste de se familiariser avec le thème grâce à une présentation de l’Univers (sa dynamique, ses composantes, l’histoire de sa découverte, un exemple d’appareil d’exploration) et de la conquête spatiale (passée et actuelle) ; • un lexique ; • des ressources bibliographiques et webographiques pour aller plus loin ou pour guider des recherches ou des activités avec les élèves. FICHES D’ACTIVITES Disponibles en téléchargement sur education•futuroscope•com Les fiches d’activités sont destinées à être remplies par les élèves, elles sont donc photocopiables. Les différentes activités sont réalisables individuellement ou en petits groupes. Elles s’adressent, selon les thématiques retenues, à des niveaux de classe variés, mais la plupart d’entre elles peuvent être pratiquées par des jeunes d’âges très différents : il appartient à chaque enseignant de les adapter à son public et, si besoin est, à sa démarche, sa stratégie ; le cheminement proposé ici peut servir de piste. Guide Pédagogique Chocs Cosmiques Seules quelques activités pourront être réalisées pendant la visite, d’autres nécessitent une recherche documentaire postérieure à la visite. Ceci permettra l’acquisition, d’une part, d’un certain nombre de compétences spécifiques et générales décrites dans les programmes officiels, les thèmes de convergence et le socle commun des connaissances et, d’autre part, de certains items du B2i. Le mode d’utilisation de ces fiches est laissé, bien sûr, à l’initiative des enseignants. 3 Parc du Futuroscope - CRDP Poitou-Charentes - 2009 Les points d’entrée dans les programmes Ecole élémentaire – cycles 2 et 3 Thèmes de convergence Découverte du monde Energie, importance du mode de pensée statistique. Se repérer dans l’espace et dans le temps. Socle commun des connaissances et des compétences Culture scientifique et technologique Culture scientifique et technologique : Pratiquer une démarche scientifique : […] modéliser de façon élémentaire. Développer la curiosité pour la découverte des causes des phénomènes naturels, l’imagination raisonnée. Maîtrise de la langue. Maîtrise d’une langue étrangère. Le ciel et la Terre, l’énergie. Français Lecture avec aisance, rédiger un texte. Culture humaniste Les temps modernes, le vingtième siècle et notre époque : révolution scientifique et technologique. Techniques usuelles de l’information et de la communication B2i Domaines 1 à 4. Domaines 1 à 4 du B2i. Lycée Mathématiques Physique-Chimie Nombres et calculs, géométrie, grandeurs et mesures, organisation et gestion de données. 2nde (enseignement fondamental) : Constitution de la matière, transformation de la matière, exploration de l’espace, l’Univers en mouvement et le temps, l’air qui nous entoure. Première S : Les interactions fondamentales ; forces, travail et énergie. Terminale S : Propagation d’une onde, ondes progressives, transformations nucléaires, évolution temporelle des systèmes mécaniques, évolution temporelle des systèmes et la mesure du temps. Terminale S (enseignement de spécialité) : Produire des images, observer ; produire des signaux, communiquer. Collège Physique-Chimie 5e : L’eau dans notre environnement, la lumière : source et propagation rectiligne. 4e : De l’air qui nous entoure à la molécule, la lumière : couleurs et images, propagation de signaux. 3e : La chimie : science de la transformation de la matière, de la gravitation… à l’énergie mécanique. Sciences de la vie et de la Terre 5e : Géologie externe : évolution des paysages (les roches sédimentaires… archives des paysages anciens). 4e : L’activité interne du globe. 3e : Evolution des organismes vivants et histoire de la Terre. Sciences de la vie et de la Terre 2nde (enseignement fondamental) : La planète Terre et son environnement. Première S : Structure, composition et dynamique de la Terre. Terminale S : La mesure du temps dans l’histoire de la Terre et de la vie, couplage des évènements biologiques et géologiques au cours du temps. Terminale S (enseignement de spécialité) : Du passé géologique à l’évolution future de la planète. Mathématiques 6e : Proportionnalité, organisation, représentation de données, longueur, masse, durée. 5e : Proportionnalité, activité graphique, longueur, masse, durée. 4e : Utilisation de la proportionnalité, calcul numérique, grandeurs quotients courantes. 3e : Fonction linéaire, fonction affine, statistique, notion de probabilité, écritures littérales, configurations dans l’espace, aires et volumes, grandeurs composées, changement d’unités. Mathématiques 2nde (enseignement fondamental) : Statistiques, calculs et fonctions, géométrie dans l’espace. Première ES (enseignement obligatoire au choix) : Géométrie dans l’espace. Terminale ES (enseignement de spécialité) : Géométrie dans l’espace. Terminale S : Fonctions logarithmiques et exponentielles, produits scalaires dans l’espace, droites et plans dans l’espace, probabilités et statistique. Histoire-géographie 5e : Le Moyen Age et la naissance des temps modernes. 4e : Des temps modernes à la naissance du monde contemporain. 3e : Le monde d’aujourd’hui, repères chronologiques et spatiaux. Histoire-géographie Français 2nde (enseignement fondamental) : Humanisme et Renaissance. Terminale ES et L : Le monde, l’Europe, la France de 1945 à nos jours. Terminale S : Le monde contemporain. 5 et 4 : Etude de la science-fiction comme genre littéraire. 3e : Le monde d’aujourd’hui, repères chronologiques et spatiaux. e e Guide Pédagogique Chocs Cosmiques 4 Parc du Futuroscope - CRDP Poitou-Charentes - 2009 ÉLÉMENTS DE CORRIGÉS DES FICHES D’ACTIVITÉS COMPRENDRE UNE MAQUETTE Fiche 1 Cette fiche de travail individuel, conçue pour le niveau primaire d’une part et pour le niveau secondaire d’autre part, a pour objectif de faire appréhender les distances dans le système solaire et la notion d’échelle. Elle ne nécessite pas d’apport d’information sur place, pourra être faite préalablement à la visite ou de retour en classe. Question 1 : Sur le schéma, le diamètre de la Terre est de 0,6 cm. Question 2 : Le diamètre du Soleil devrait alors être de 0,6 x 100 = 60 cm. Question 3 : Le diamètre de Jupiter devrait alors être de 60 ÷ 10 = 6 cm. Question 4 : La distance Terre - Soleil devrait être de 60 x 100 = 6 000 cm soit 60 mètres. Question 5 : La distance Pluton - Soleil devrait être de 60 x 40 = 2 400 m soit 2,4 km. Question 6 : La distance Proxima - Soleil devrait être de 6 800 x 2,4 = 16 320 km. Question 7 : Non, les distances calculées ne sont pas respectées sur le schéma. On ne peut donc pas dire que le schéma et donc, par extension, la maquette sont à l’échelle. Question 8 : L’espace disponible dans la salle ou sur le papier est insuffisant pour respecter l’échelle. Question 9 (secondaire uniquement) : La sonde spatiale va 114 fois plus vite que l’avion. Le voyage Terre - Pluton en avion : 114 x 7 = 798 ans, soit environ 800 ans. Le voyage Terre - Soleil en sonde spatiale prendrait environ 61 jours car 19 x 365,25 = 6 939,75 jours en avion puis 6 939,75 ÷ 114 = 60,875 jours. OBSERVER UNE MAQUETTE Fiche 2 Cette fiche de travail individuel, conçue pour le niveau primaire d’une part et pour le niveau secondaire d’autre part, a pour objectif de faire découvrir le système solaire à partir d’une maquette. Question 1 : Cette maquette est une représentation du système solaire. Question 2 : Le système solaire compte 8 planètes en excluant les planètes naines dont Pluton est l’une des représentantes. Question 3 : En s’éloignant du Soleil, on rencontre les planètes dans l’ordre suivant : Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Fiche 3 Neptune. Question 4 : Les planètes tournent sur elles-mêmes et autour d’une boule (étoile) lumineuse qui représente le Soleil. Question 5 : La trajectoire des planètes autour du Soleil a une forme circulaire sur la maquette mais c’est en réalité une ellipse. Question 6 : Les petites lumières qui se trouvent entre Mars et Jupiter sur la maquette représentent des astéroïdes. Question 7 : La Lune n’est pas représentée sur cette maquette. Elle est un satellite de la Terre. DECOUVRIR LES PLANETES DU SYSTEME SOLAIRE Cette fiche de travail individuel, conçue pour le niveau primaire d’une part et pour le niveau secondaire d’autre part, a pour objectif de faire découvrir les caractéristiques des 8 planètes du système solaire à partir d’images commentées. La dernière question, qui ne nécessite pas d’apport d’information sur place, pourra être faite de retour en classe ou demandée comme travail à la maison. Question 1 : Les planètes sont présentées de la plus proche à la plus éloignée du Soleil à l’exception de Jupiter qui est à l’entrée. Question 2 : Petites planètes : [Pluton (2 300 km)] – Mercure (4 878 km) – Mars (6 790 km) – Vénus (12 100 km) – Terre (12 756 km). Planètes géantes : Neptune (49 528 km) – Uranus (51 118 km) – Saturne (120 000 km) – Jupiter (142 984 km). Question 3 : Planètes rocheuses : Mercure – Mars – Vénus – Terre. Planètes gazeuses : Neptune – Uranus – Saturne – Jupiter. Ce classement permet de retrouver les petites planètes et les planètes géantes. Autour des planètes gazeuses, on trouve des anneaux. Guide Pédagogique Chocs Cosmiques Question 4 : Les planètes ont toutes un, voire plusieurs, satellites sauf Mercure et Vénus. Question 5 : Mercure : L’absence d’atmosphère ne permet pas de conserver la chaleur même si c’est la plus proche du Soleil. Vénus : Elle brille d’un très vif éclat, car c’est elle qui est la plus chaude du fait de sa proximité du Soleil et de son atmosphère. Terre : Planète bleue qui est la seule à abriter la vie. Mars : Planète rouge car sa surface est recouverte d’oxyde de fer. Jupiter : Planète la plus grosse reconnaissable à sa grande tache rouge. Saturne : C’est elle qui possède les anneaux les plus visibles. Uranus : Elle est couchée sur le côté et possède de nombreux anneaux, ce qui donne l’impression qu’elle « roule » sur son orbite. Neptune : Elle aussi est bleue, mais ce bleu n’indique pas (comme sur Terre) la présence d’eau. 5 Parc du Futuroscope - CRDP Poitou-Charentes - 2009 Fiche 4 DE PTOLEMEE A NOS JOURS, COMMENT S’EST CONSTRUITE NOTRE COMPREHENSION DE L’UNIVERS ? Cette fiche de travail individuel, conçue pour le niveau primaire d’une part et pour le niveau secondaire d’autre part, a pour objectif de faire découvrir les grandes étapes de l’histoire de l’astronomie et de l’évolution de nos connaissances de l’Univers au cours du temps. Question 1 : Ces personnages sont classés du plus récent au plus ancien. Question 2 : Le système solaire comprend 8 planètes et des planètes naines qui gravitent autour d’une étoile, le Soleil. Question 3 : Le premier schéma représente le système géocentrique de Ptolémée (IIe siècle), le second celui héliocentrique de Copernic (XVIe siècle). Dans les deux cas, les planètes connues à l’époque de ces savants étaient les mêmes. Dans les deux cas, le point de référence n’est pas le même : pour l’un c’est la Terre, pour l’autre c’est le Soleil. Question 4 : Jusqu’à cette date, toutes les observations devaient se faire à l’œil nu. Question 5 : Au XVIIe siècle, il y a eu la mise au point de deux instruments d’observation : les lunettes par Galilée, le télescope par Newton. Fiche 5 Question 6 : Galilée (au XVIIe) découvre le relief de la Lune, les anneaux de Saturne, les satellites de Jupiter, la présence d’étoiles dans la Voie lactée. Kepler (au XVIIe) découvre les lois du mouvement des planètes. Newton (fin du XVIIe) découvre la loi de l’attraction universelle et explique ce qui maintient les planètes en rotation autour du Soleil. Question 7 : Hubble (1889-1959) établit l’existence de galaxies extérieures à celle qui abrite le système solaire. Il n’a pas pu utiliser le télescope spatial qui porte son nom, car il a vécu avant sa conception en 1990. Il a cependant dû utiliser un télescope très puissant. Question 8 : Actuellement, l’utilisation de sondes envoyées dans l’espace permet d’apporter des informations complémentaires sur l’Univers. Question 9 : J. F. Kennedy, président des Etats-Unis d’Amérique, est le seul homme politique cité dans cette liste, car c’est lui qui a lancé le grand programme d’exploration spatiale, avec comme objectif d’envoyer un équipage humain sur la Lune. L’HISTOIRE DE L’UNIVERS ET DE LA TERRE Cette fiche de travail individuel ou collectif, conçue pour le niveau primaire d’une part et pour le niveau secondaire d’autre part, a pour objectif de faire découvrir les grandes étapes de l’histoire de l’Univers et de la Terre. La réalisation de cette fiche nécessite d’avoir vu le film. Elle peut être faite sur place ou de retour en classe. Seuls les éléments figurés en caractères gras sont inscrits dans la fiche conçue pour le primaire (formulation souvent un peu différente). Etapes de l’histoire de l’Univers et de la Terre Classement chronologique • Big Bang considéré comme la naissance de l’Univers. 1 • Premiers mammifères primates (ancêtres des singes et des hommes). 13 • Rapprochement entre la galaxie d’Andromède et la Voie lactée. 19 • Premiers dinosaures. 10 • Usage du feu par l’Homme préhistorique (Homo erectus). 15 • Formation de la Lune par collision avec la Terre encore brûlante. 4 • Le Soleil aura consommé tout son « carburant » et va s’éteindre dans la nouvelle galaxie. 22 • Premiers organismes (végétaux) à chlorophylle qui enrichissent progressivement l’océan primitif et l’atmosphère en dioxygène (O2). 6 • Le rayon du Soleil aura augmenté engloutissant Mercure. Le Soleil fait alors encore partie de la Voie lactée. 20 • Premiers mammifères primitifs souvent mangés par certains dinosaures. 11 • Formation d’une atmosphère autour de la Terre : le refroidissement de la planète entraîne la condensation de l’eau qui tombe sous forme de pluies torrentielles à l’origine d’un « océan primitif ». 5 Guide Pédagogique Chocs Cosmiques 6 Parc du Futuroscope - CRDP Poitou-Charentes - 2009 • Civilisation égyptienne. 17 • Apparition de l’Homme moderne (homo sapiens sapiens) qui vit dans des grottes en se nourrissant de chasse, de pêche et de cueillette. 16 • Transformation du dioxygène (O2) atmosphérique par les rayonnements solaires en ozone (O3) qui s’accumule pour former la couche d’ozone protégeant d’une partie des rayons nocifs du Soleil et permettant par la suite l’explosion de la vie dans l’océan primitif. 7 • Réunification complète de la galaxie d’Andromède et de la Voie lactée pour former une nouvelle galaxie dans laquelle le système solaire sera en périphérie. 21 • Extinction des dinosaures. 12 • Société industrielle moderne. 18 • Formation des galaxies dont la Voie lactée et celle d’Andromède. 2 • Des êtres vivants très primitifs (animaux et végétaux) envahissent le milieu aérien (les continents). 9 • Premiers animaux connus (respirent du dioxygène dissout dans l’eau de l’océan primitif). 8 • Séparation entre la lignée des singes et celle de l’Homme. 14 • Formation du système solaire et notamment de la Terre. 3 RESSOURCES DOCUMENTAIRES LA COMPREHENSION DE L’UNIVERS L’American Museum of Natural History, en collaboration avec la N.A.S.A., a produit un film présentant un modèle scientifique de l’évolution de notre galaxie. Il décrit comment les collisions, à différentes échelles, ont pu et vont continuer d’influencer cette évolution. La dynamique de l’Univers et ses conséquences différent. La Terre ne fait pas exception à cette règle : la vie a été modifiée, peut-être même rendue possible, par les collisions. L’exemple le plus marquant s’est produit il y a 65 millions d’années quand un astéroïde de la taille de l’Everest, en percutant la Terre, a décimé près de 85% des espèces, dont les dinosaures. Pourtant, cela a permis le développement de nouvelles niches écologiques, dont celle qu’occupe actuellement l’espèce humaine. Dimensions et échelle des temps sont immenses dans le cosmos. C’est pour cette raison que l’on parle « d’espace ». Notre système solaire s’étend sur plusieurs milliards de kilomètres, ce qui représente à notre échelle une vaste étendue vide, mais qui est infime si on la compare à la distance qui sépare deux étoiles. La lumière des galaxies les plus éloignées peut parcourir des milliards d’annéeslumière avant de nous parvenir et une année-lumière (vitesse pouvant être parcourue par la lumière en une année) représente 10 000 milliards de kilomètres ! L’échelle des temps est tout aussi impressionnante : l’âge de l’Univers est aujourd’hui estimé à 13,7 milliards d’années, celui de notre système solaire à 4,56 milliards d’années. Si les 6 millions d’années qui nous séparent de Tout est en perpétuel changement dans l’Univers. Les étoiles naissent, brillent pendant des millions ou des milliards d’années avant de s’éteindre, faute de carburant. Les galaxies croissent en absorbant leurs voisines. L’Univers lui-même, né il y a plus de 13 milliards d’années d’une boule de masse très dense, continue son expansion. Les collisions libèrent les quantités incroyables d’énergie contenues dans l’Univers. Les mouvements engendrent naturellement des collisions massives. Celles-ci peuvent permettre la construction de nouvelles galaxies, pulvériser les astéroïdes ou alimenter les étoiles en énergie. A notre échelle de temps, les impacts les plus importants concernent les particules, plus petites que les atomes qui s’entrechoquent par milliards chaque seconde dans le Soleil, en remodelant la matière et en libérant l’énergie sous forme de lumière ou de chaleur. Les collisions transforment l’Univers. Lorsque deux objets se heurtent, leur énergie cinétique est libérée, entraînant un bouleversement de la structure des objets entrés en collision. Partout, elles pulvérisent ou rassemblent les éléments, laissant derrière elles les galaxies, les étoiles ou les planètes dans un état très Guide Pédagogique Chocs Cosmiques 7 Parc du Futuroscope - CRDP Poitou-Charentes - 2009 possède une masse importante, plus la force de gravité qu’il exerce sur les autres corps est importante. C’est pour cela que l’on est plus sensible à la gravité sur Terre que sur la Lune. De même, plus les corps sont proches, plus la force de gravité qu’ils exercent l’un sur l’autre est importante. Ceci explique pourquoi la Voie lactée est inexorablement attirée par sa plus proche voisine, la galaxie d’Andromède. La mobilité des corps peut aussi être due au fait qu’ils sont attirés ou repoussés par la force électromagnétique. Comme la gravité, c’est une force fondamentale qui s’exerce dans l’Univers ; elle est encore plus forte que la gravité. Elle provient de l’interaction (attraction ou répulsion) des charges électriques positives (protons) et négatives (électrons) entre elles. Une des manifestations de l’électromagnétisme est le champ magnétique terrestre qui est généré par le mouvement des charges électriques se situant dans la partie externe du noyau de notre planète, du fait que celle-ci tourne sur elle-même. Ce champ magnétique nous protège, par exemple, des particules solaires. notre premier ancêtre nous semblent une durée colossale, cela ne représente pourtant que 0,2% de son âge ! Inversement, certains évènements qui ont bouleversé le cosmos se sont produits en un clin d’œil. Les lois de la physique s’appliquent en tous points de l’Univers depuis la nuit des temps. Les principes fondamentaux de la physique que sont l’électromagnétisme et la gravité maintiennent l’Univers en perpétuel mouvement. Tous les objets de l’Univers sont en mouvement et le resteront à moins de subir une influence externe. Ceci correspond la première loi de Newton, celle de l’inertie. La seconde loi de Newton, F=ma (Force = masse x accélération), nous déclare qu’à toute force correspond une modification de mouvement. Ainsi, quand une comète passe à proximité du Soleil, sa trajectoire est modifiée par la force de gravité de celui-ci. La gravité est la force d’attraction qu’exercent réciproquement deux masses l’une sur l’autre. C’est de loin la force la plus importante qui maintient les différents éléments du cosmos en mouvement. Plus un corps Présentation des éléments du cosmos montre (vue depuis le pôle nord du Soleil). Ce système se trouve en périphérie de la Voie lactée, à environ 27 000 années-lumière de son centre et en fait le tour en 250 millions d’années. 1. Les galaxies Ce sont les plus importantes structures astronomiques connues dans l’Univers. Elles ont été mises en évidence dans les années 1920 par Edwin Hubble. Les étoiles y naissent et s’y concentrent. On y trouve du gaz et des poussières qui forment le milieu interstellaire et de la matière noire (forme de matière inconnue qui n’émet aucun rayonnement mais dont le champ gravitationnel influence la dynamique des étoiles). Notre galaxie (la Voie lactée), en forme de spirale, est de taille moyenne. Elle compte 200 milliards d’étoiles et s’étend sur environ 100 000 années-lumière. Sa voisine la plus proche, la galaxie d’Andromède, se situe à 2,5 millions d’années-lumière. 4. Les étoiles (exemple du Soleil) Ce sont des boules de matière gazeuse dont la taille est tellement importante (plusieurs centaines de milliers de km) que leur cœur peut atteindre une température suffisante pour permettre l’amorçage des réactions de fusion nucléaire. Une étoile génère donc un rayonnement, contrairement aux planètes qui absorbent le rayonnement des étoiles. Les étoiles vivent de plusieurs millions à plusieurs milliards d’années. Cette durée varie en fonction de leur quantité de combustible pour leurs fusions nucléaires : plus une étoile est grosse, moins elle dure. Elles naissent de la contraction d’un nuage de gaz riche en hydrogène, appelé nébuleuse. Cette contraction entraîne une augmentation de densité qui attire d’autres gaz par gravité. La matière, de plus en plus dense, s’échauffe, permettant d’atteindre une température suffisante pour initier les réactions de fusion nucléaire. L’étoile rentre alors dans sa phase principale pendant laquelle la force de gravité, favorisant la contraction, est équilibrée par la dilatation due à la libération d’énergie. Le noyau, initialement constitué d’hydrogène, s’enrichit progressivement en hélium. Lorsque l’hydrogène est épuisé, des réactions de 2. Les constellations Ce sont des associations d’étoiles faites arbitrairement par l’homme pour former des figures dans le ciel. Elles sont au nombre de 88 et sont définies de telle sorte qu’une étoile ne puisse appartenir qu’à une seule d’entre elles. 3. Le système solaire Il est formé de 8 planètes, d’un grand nombre de planètes naines, de comètes et d’astéroïdes. Ce système est appelé « solaire » car, à l’exception des comètes, toutes les autres structures tournent sur un plan écliptique autour de celui-ci dans le sens inverse des aiguilles d’une Guide Pédagogique Chocs Cosmiques 8 Parc du Futuroscope - CRDP Poitou-Charentes - 2009 fusion de l’hélium se déclenchent. C’est le stade de « géante rouge » : le cœur de l’étoile se contracte tandis que les couches externes se refroidissent et rougissent. Lorsque tout l’hélium s’est transformé en carbone ou en oxygène, les réactions de fusion s’arrêtent. Le cœur de l’étoile se contracte tandis que les couches externes s’éloignent mais rayonnent toujours ; c’est le stade « naine blanche ». Puis, l’étoile finit par ne plus rayonner ni lumière ni chaleur ; c’est le stade de naine noire. Toutes présentent des cratères d’impact et des traces, en surface, d’activité tectonique comme des rifts ou des volcans. A l’exception de Mercure, qui est trop proche du Soleil, toutes possèdent une atmosphère. Mercure C’est la planète la plus petite et la moins massive, seulement 5% de la masse terrestre. Son atmosphère, quasiinexistante, est composée de matière arrachée de sa surface par les vents solaires qui la balayent en permanence. Elle reçoit 7 fois plus d’énergie solaire que la Terre. L’absence d’atmosphère explique la très forte variation de température qui existe entre la face exposée et la face non exposée au rayonnement solaire. Sa surface est recouverte de cratères d’impacts et de rides probablement produites par contraction thermique lors de la phase de solidification de cette planète. 5. Les planètes Ce sont des objets célestes en orbite autour d’une étoile, qui sont suffisamment massifs pour que l’effet de leur propre gravité leur confère une enveloppe sphérique, et qui dominent leur environnement, c’est-à-dire qu’ils éliminent tout corps se déplaçant sur une orbite proche. On considère que les planètes se forment en même temps que leur étoile, par accrétion et condensation d’un nuage de gaz et de poussières sous l’influence de la force de gravité. Depuis 1995, date à laquelle on a découvert la première exoplanète, on sait qu’il existe des planètes en orbite autour d’autres étoiles. Il est même probable qu’elles soient très nombreuses étant donné que plus de 170 ont été détectées à ce jour alors que les moyens dont nous disposons actuellement commencent tout juste à nous permettre de mettre à jour des planètes d’aussi petite taille que la Terre. Vénus Elle est communément appelée « l’étoile du berger ». Sa masse correspond à 80% de celle de la Terre. Elle reçoit deux fois plus d’énergie solaire que la Terre. C’est la planète la plus chaude du système solaire, car son atmosphère, très riche en CO2 (la pression est 90 fois plus importante que celle de la Terre), produit un effet de serre tel qu’elle conserve la chaleur accumulée lors de l’exposition aux rayons solaires. Sa surface est essentiellement constituée de plaines ondulées, de traces d’activité volcanique et de deux plateaux principaux de la taille d’un continent : Ishtar Terra et Aphrodite Terra. Sa rotation sur elle-même se fait dans le sens inverse des autres planètes. Voici quelques données comparatives chiffrées des 8 planètes du système solaire : Diamètre équatorial moyen Mercure Vénus Terre Mars Jupiter Saturne Uranus Neptune Distance moyenne du Soleil Période de Température Nb de révolution moyenne satellites en surface connus à (km) (millions de km) (°C) ce jour 4 878 58 88 jours -170 la nuit 0 430 le jour 12 100 108 225 jours 460 0 12 756 150 365 jours 15 1 6 790 228 687 jours -50 2 142 984 778 12 ans -130 63 120 000 1 427 29 ans -170 60 51 118 2 870 84 ans -200 27 49 528 4 496 165 ans -220 13 Terre C’est la plus grande, la plus massive et la plus dense des planètes telluriques. C’est la seule où coexistent en surface les trois états de l’eau. Son atmosphère, enrichie en dioxygène par l’activité des êtres vivants photosynthétiques, possède une couche d’ozone qui la protège d’une partie des rayons solaires et limite l’effet de serre, permettant de maintenir à sa surface une température moyenne compatible avec la vie. Elle est aussi la seule à posséder une hydrosphère recouvrant environ 70% de sa surface. Sa surface montre des traces d’activité géologique interne et d’érosion par l’eau et le vent. Son satellite est la Lune. On distingue deux types de planètes dans le système solaire : • LES 4 PLANÈTES TELLURIQUES (Mercure, Vénus, Terre, Mars), les plus proches du Soleil, de composition dense, ayant peu ou pas de satellites et aucun système d’anneaux. Elles sont formées d’une croûte solide recouvrant un manteau semi-liquide composé de silicates ; leur centre renferme un noyau riche en fer et en nickel. Guide Pédagogique Chocs Cosmiques 9 Parc du Futuroscope - CRDP Poitou-Charentes - 2009 Mars d’astéroïdes troyens qui partagent son orbite autour du Soleil. Elle est de petite taille et ne représente que 10% de la masse terrestre. Elle possède une fine atmosphère, principalement composée de dioxyde de carbone. Sa surface montre de nombreux volcans comme le Mont Olympe, des rifts comme Valles Marineris et des vallées que l’on suppose avoir été formées par l’eau. Elle possède deux satellites Déimos et Phobos, plus petits que la Lune. Elle possède des astéroïdes troyens qui partagent son orbite autour du Soleil. Saturne Elle est un peu moins massive (donc moins chaude) que Jupiter : elle ne fait que 95 fois la masse de la Terre. Sa densité est inférieure à 1, car elle est très riche en hydrogène. Parmi les 60 satellites qu’on lui dénombre actuellement, deux, Encelade et Titan, présentent des signes d’activité géologique, Titan se singularisant car il possède une atmosphère. La structure de ses anneaux est très fine : ils sont d’une épaisseur inférieure à 2 km. Ils sont formés de milliards de minuscules anneaux constitués de glace. • LES 4 PLANÈTES GÉANTES GAZEUSES (Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune) se situent au-delà de la ceinture d’astéroïdes. Elles sont dites gazeuses en raison de l’épaisse atmosphère qui les entoure. Elles sont constituées d’un manteau externe de dihydrogène liquide devenant progressivement métallique (ionisé) vers l’intérieur et d’un petit noyau rocheux (silicates de fer). Elles sont peu denses ; pourtant leur masse représente 99% de la masse de matière du système solaire. Elles possèdent toutes de nombreux satellites et un système d’anneaux, même si ceux de Saturne sont les seuls observables facilement depuis la Terre. Leur présence a de grandes conséquences sur le reste du système solaire : cela stabilise les orbites des autres planètes et leur attraction gravitaire constitue un écran contre les objets provenant de l’extérieur du système solaire. Ainsi, la présence de la vie sur Terre a sans doute été rendue possible par l’existence de ces 4 planètes si lointaines. Uranus Elle est la moins massive des planètes géantes : seulement 14 fois la masse terrestre. Son noyau est donc beaucoup plus froid que celui des autres géantes gazeuses. Elle reçoit 400 fois moins de lumière solaire que la Terre. Son axe de rotation est couché sur le plan de son orbite autour du Soleil. Sa composition interne est riche en hélium par rapport à celle des autres géantes, et elle n’est pas assez massive pour que l’hydrogène soit sous forme métallique. Sa surface serait recouverte d’un océan d’ammoniac et de méthane. Son atmosphère serait composée d’hydrogène, d’hélium, d’eau glacée, d’ammoniac et de méthane. Parmi les 27 satellites qu’on lui dénombre actuellement, les 5 plus connus, Titania, Oberon, Umbriel, Ariel et Miranda, sont tous recouverts de glace. Il y a au moins 13 anneaux qui l’entourent. Ils sont composés de poussières et de glace et sont très sombres, ce qui les rend difficilement observables. Jupiter C’est la plus grosse planète du système solaire ; sa masse correspond à 318 fois celle de la Terre. Sa composition est proche de celle d’une étoile et, de ce fait, elle est souvent comparée à une « étoile manquée » ; mais il faudrait qu’elle possède 75 fois sa masse actuelle pour démarrer la fusion de l’hydrogène. Sa grande taille lui confère une forte chaleur interne ce qui a des répercussions sur son atmosphère principalement composée de dihydrogène et d’hélium. Ainsi, on peut facilement la reconnaître à sa « tache rouge », grande comme deux fois la Terre, zone de surpression, ou à ses multiples bandes nuageuses. Sa surface est balayée par des vents violents (600 km/h). Parmi les 63 satellites qu’on lui dénombre actuellement, ses 4 plus gros, Ganymède, Callisto, Io et Europe, présentent certaines ressemblances avec les planètes telluriques (volcanisme). Elle est entourée d’anneaux de poussières arrachées à ses satellites lors des impacts météoritiques fréquents. Elle possède aussi une centaine Guide Pédagogique Chocs Cosmiques Neptune Elle est un peu plus massive (17 fois la masse terrestre), ce qui lui confère un noyau un peu plus chaud qu’Uranus. Elle reçoit 1 000 fois moins de lumière solaire que la Terre. Son atmosphère contient deux couches nuageuses de composition différente. Comme pour les autres planètes géantes, sa surface est balayée par des orages et des vents violents qui sont les plus rapides du système solaire (2 000 km/h). Parmi les 13 satellites qu’on lui dénombre actuellement, Triton, qui est son seul grand satellite, est géologiquement actif (geysers d’azote liquide). Elle possède des anneaux très fins mais complets. Elle possède aussi au moins 5 astéroïdes troyens qui partagent son orbite autour du Soleil. 10 Parc du Futuroscope - CRDP Poitou-Charentes - 2009 6. Les planètes naines Cette catégorie de corps célestes a été créée en août 2006 par l’Union astronomique internationale. Elle rassemble les objets en orbite autour d’une étoile qui sont suffisamment massifs pour que l’effet de leur propre gravité leur confère une enveloppe sphérique, mais pas assez massifs pour avoir nettoyé leur environnement de tout corps se déplaçant sur une orbite proche. On en dénombre actuellement une cinquantaine dans le système solaire, mais ce chiffre est en permanence révisé à la hausse. Pour le moment, une seule d’entre elles se trouve dans le système solaire « interne ». Il s’agit de Cérès qui se trouve dans la ceinture d’astéroïdes en orbite entre Mars et Jupiter. Mais Vesta et Hygie, qui se trouvent aussi dans cette région, pourraient intégrer cette catégorie, s’il est prouvé qu’ils ont atteint l’équilibre hydrostatique leur permettant d’avoir une forme sphérique. Toutes les autres planètes naines actuellement répertoriées dans le système solaire se trouvent dans la « ceinture de Kuiper » qui est un grand anneau de débris glacés en orbite au-delà de Neptune. Parmi elles, on peut citer Pluton, autrefois considérée comme une planète (et qui a été reclassée en 2006), Eris, ou plus récemment Makemake. Certaines planètes naines peuvent avoir des satellites, c’est par exemple le cas de Pluton qui en possède 3. Histoire de la perception de l’Univers Dès la préhistoire, les hommes ont observé le mouvement des astres dans le ciel. Cela a rythmé leur vie et a donné naissance à de nombreuses croyances. Dans la Grèce antique, Thalès (624-547 av. J.-C.) a la conception suivante de l’Univers : ce serait une bulle d’air hémisphérique formée par la voûte céleste et la surface plane de la Terre, flottant elle-même sur l’eau. Pour expliquer le mouvement du Soleil, de la Lune ou de certaines étoiles, il crée des astres « errants » en opposition à d’autres astres immobiles qui seraient « incrustés » dans la voûte céleste. Eudoxe de Cnide (408-355 av. J.-C.) élabore la théorie d’un cosmos géocentrique. Dans cette théorie, le cosmos serait alors une sphère dont le centre coïnciderait avec le centre de la Terre, cette dernière étant sphérique. Les éléments les plus « lourds », tels que la terre et l’eau, convergeraient vers ce centre ; alors que des éléments plus légers, tels que l’air et le feu, s’en éloigneraient. Dans cette vision du cosmos, la Lune, le Soleil et les planètes connues à l’époque (Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne) se situeraient alors entre la Terre, centre du monde, et la voûte étoilée qui en constituerait toujours sa circonférence extérieure. Pour expliquer les mouvements de chaque astre, il les imagine enchâssés dans un système, propre à chacun, de sphères animées d’un mouvement de rotation et centrées sur la Terre. Aristarque de Samos (310-230 av. J.-C.) est le premier à envisager une théorie héliocentrique du cosmos. Mais celle-ci n’est pas considérée sérieusement, car elle choque la conception philosophique du monde antique. Après l’effondrement des empires grecs et romains, ces connaissances seront reprises dans les sciences arabes. En revanche, dans le monde chrétien, le modèle de Thalès est repris, car il est plus conforme aux doctrines religieuses de l’époque ; il faudra attendre la Renaissance, Guide Pédagogique Chocs Cosmiques avec Nicolas Copernic (1473-1543), pour que la théorie héliocentrique du cosmos, dans laquelle le Soleil prend la place de la Terre, ne refasse surface. Cette théorie, jugée blasphématoire, essuie pendant longtemps les foudres de l’inquisition romaine. De nombreux savants passent par le bûcher ou en réchappent de peu (Galilée doit se rétracter en 1633) pour avoir adhéré à cette théorie. Elle finit cependant par s’imposer peu à peu. La Terre n’est donc plus alors le centre immobile du « monde » mais un astre tournant, comme les autres planètes, autour du Soleil qui, lui, est immobile. Cette théorie est complétée par René Descartes (15961650) qui énonce le principe de « tourbillons » de matière entraînant les planètes dans le même sens autour d’un centre unique représenté par le Soleil. Les améliorations techniques et scientifiques apportées par Galileo Galilei (1564-1642), Johannes Kepler (1571-1630) et Isaac Newton (1643-1727) permettent de remplacer ce principe intuitif et de poser les bases fondamentales de la mécanique du mouvement des planètes. Cependant, dans cette vision du « monde », l’Univers reste limité au système solaire. Giordano Bruno (1548-1600), qui avance le concept révolutionnaire selon lequel il existerait une multitude de systèmes solaires dans un Univers infini, finit sur le bûcher. Il faudra attendre Bernard Le Bouyer (ou Le Bovier) de Fontenelle (1657-1757) et son Entretien sur la pluralité des mondes pour que cette théorie soit vulgarisée et rencontre un grand succès, sans pour autant qu’elle soit prouvée. Avec le XXe siècle et ses considérables avancées technologiques en matière d’image, de grandes découvertes ont pu être faites. En 1929, Edwin Hubble (1889-1953) observe pour la première fois la galaxie d’Andromède et calcule la 11 Parc du Futuroscope - CRDP Poitou-Charentes - 2009 distance qui la sépare de notre galaxie. Il est ainsi prouvé que l’Univers n’est donc pas constitué de notre seule galaxie, mais d’un nombre considérable d’entre elles. En 1995, le télescope spatial Hubble nous envoie pour la première fois une image sur laquelle on peut découvrir une exoplanète. Depuis lors, nous avons pu en observer environ 250 autres, prouvant, 400 ans plus tard, le bienfondé de la théorie de Giordano Bruno. Ainsi, la perception qu’a l’homme de l’Univers qui l’entoure n’a cessé d’évoluer au cours de son histoire. Si cette évolution a d’abord été contrôlée par les instances religieuses, elle s’en est peu à peu émancipée sous l’influence de courants de pensées menés par les plus brillants philosophes, savants et lettrés, s’appuyant sur les progrès technologiques et scientifiques. Le télescope spatial Hubble opérations de maintenance ont été effectuées par des astronautes opérant depuis les navettes spatiales ou en mission extravéhiculaire. Ces visites régulières ont permis d’améliorer son instrumentation, notamment en matière de miroirs ou de caméras, et de replacer parfaitement le télescope sur son orbite, qu’il a tendance à quitter du fait du freinage atmosphérique (perte d’altitude et gain de vitesse). La dernière mission d’entretien du télescope a eu lieu le 10 octobre 2008. Grâce aux informations et aux images qu’il a collectées, ce télescope a permis de faire des avancées considérables en matière de connaissance astronomique. Ainsi, c’est à lui que l’on doit, entre autres, la première image d’exoplanète en 1995, permettant une confirmation de la théorie de Giordano Bruno, ou la confirmation que la matière sombre de l’Univers n’est pas uniquement constituée d’étoiles peu lumineuses. Si, initialement, Hubble avait été conçu pour 15 années d’utilisation, il va en réalité servir au moins 20 ans, car son successeur, le Next Generation Space Telescope (NGST), ne sera lancé, au mieux, qu’en 2013 par un lanceur Ariane 5. A l’heure actuelle, le débat est encore ouvert sur le maintien ou non du projet du NGST, car des avancées considérables se font dans la technologie des télescopes opérant depuis la Terre, nous permettant de nous affranchir de plus en plus des interférences que la traversée de l’atmosphère occasionne sur les rayons. C’est le premier véritable télescope optique spatial. Il est le fruit d’une longue collaboration entre la N.A.S.A. et l’E.S.A. Sa mise en orbite, à 575 km d’altitude, a été effectuée le 16 avril 1990 par la navette spatiale Discovery. Le fait de travailler au-dessus de notre atmosphère lui permet de révéler des images beaucoup plus précises que celles obtenues par n’importe quel autre instrument sur la Terre. En effet, l’atmosphère terrestre obscurcit les images et empêche la réception de certaines longueurs d’ondes (infrarouge). Cet appareil de 11 tonnes, 13,2 mètres de long et 4,2 mètres de diamètre effectue le tour complet de notre planète en 96 minutes. C’est un télescope réflecteur initialement pourvu de deux miroirs couplés à trois caméras différentes permettant des enregistrements spécifiques : une à champ large pour les images planétaires, une autre à champ étroit pour les éléments faiblement lumineux et enfin une dernière pour les rayonnements infrarouges. Il est aussi équipé de spectromètres qui lui permettent d’obtenir des mesures affranchies de l’absorption atmosphérique. Selon les observations que l’on souhaite réaliser, il peut être orienté à distance à l’aide de quatre volants. L’ensemble de ces instruments est alimenté en électricité par deux panneaux solaires. Même si sa mise en service date de 1990, il n’a été vraiment opérationnel qu’à partir de 1993, date à laquelle une équipe d’astronautes a pu procéder à une opération visant à corriger ses problèmes de vision (« myopie »). Depuis, trois autres L’EXPLORATION SPATIALE Histoire de la conquête spatiale L’idée d’envoyer des objets ou des hommes dans l’espace a germé dans le cerveau humain depuis des centaines d’années, mais ce n’est qu’à partir de la deuxième moitié du XXe siècle que ce fut techniquement et matériellement possible. Si les premiers hommes arrivent à décoller du sol dès 1783, grâce aux frères Montgolfier, ils n’arrivent toujours pas à s’y diriger. L’aéronautique ne va prendre son essor que dans la deuxième moitié du XIXe siècle avec les Guide Pédagogique Chocs Cosmiques ballons dirigeables, puis les avions. Durant la première moitié du XXe siècle, l’aéronautique se perfectionne considérablement, permettant aux êtres humains de voler en toute sécurité dans le ciel, mais aussi d’y envoyer des objets de plus en plus précis. Durant cette période, émergent les prémices de l’astronautique, avec le Russe Constantin Tsiolkovski, qui, en 1914, énonce le principe de propulsion par réaction dans le vide. En 1926, l’Américain Robert Goddard réussit le 12 Parc du Futuroscope - CRDP Poitou-Charentes - 2009 lancement de la première fusée à propulsion liquide et, en 1942, l’Allemand Werner Von Braun celui de la première fusée A4, plus connue sous le nom de missile V2. « Notre pays doit se vouer tout entier à cette entreprise : faire atterrir un homme sur la Lune avant la fin de la présente décennie et le ramener sain et sauf sur la Terre. » Enfin, le 19 décembre, sous l’impulsion du Général de Gaulle, qui souhaite s’affranchir de la suprématie américaine, le Centre National d’Etudes Spatiales (C.N.E.S.) est créé afin de mettre en œuvre une stratégie spatiale française autonome. Le 20 février 1962, les Américains réussissent le premier vol orbital de leur astronaute John Glenn qui, en faisant 3 fois le tour de notre planète, dépasse l’exploit de Youri Gagarine. Le 12 septembre, lors de son discours « We choose to go to the Moon », J.F. Kennedy propose aux Soviétiques non pas une « course à la Lune », mais une collaboration pour atteindre cet objectif commun. Cette offre est dédaignée par les Soviétiques qui engrangent alors les succès. Le 29 septembre, les Canadiens font effectuer le lancement de leur premier satellite par les Américains. Le 14 décembre, la sonde américaine Mariner 2, lancée le 27 août, atteint son objectif, Vénus, dont elle transmet des mesures et des observations. C’est le premier succès d’une longue série dont l’objectif est d’étudier les objets cosmiques de plus en plus éloignés. Le 19 août 1964, la N.A.S.A. réussit le lancement et la mise sur orbite géostationnaire* de son premier satellite, le Syncom 3, ce qui est une révolution sur le plan des télécommunications. Le 18 mars 1965, le cosmonaute soviétique Alexei Leonov réalise la première sortie extravéhiculaire d’un humain dans l’espace lors de la mission Voskhod 2. Le 26 novembre 1965, la France, avec sa fusée Diamant-A, devient la troisième nation au monde à posséder un lanceur capable de mettre sur orbite avec succès un satellite. Le lancement du satellite Astérix est alors le premier tir d’une fusée Diamant-A. C’est la première fois au monde qu’une fusée orbitale connaît le succès lors de son premier tir. Le 3 février 1966, les Soviétiques posent pour la première fois leur sonde Luna 9 sur la Lune réalisant le premier alunissage de l’histoire. Le 18 septembre 1968, le vaisseau soviétique Zond 5 réalise le premier vol inhabité circum lunaire, sans que celui-ci ne soit cependant un vol orbital. Le 21 décembre 1968, la mission américaine Apollo 8, propulsée par la nouvelle fusée Saturne 5, effectue un vol orbital habité autour de la Lune. C’est la première fois que des hommes peuvent voir directement la « face cachée » de la Lune et voir un lever de Terre. Le véritable évènement se produit le 21 juillet 1969 quand la mission Apollo 11, réalisée par Neil Armstrong, Michael Collins et Buzz Aldrin, permet à deux hommes de marcher sur la Lune et de ramener sur Terre les C’est le lancement, le 4 octobre 1957, et la mise sur orbite du satellite soviétique Spoutnik 1, mis au point par Sergei Korolev et son équipe, qui marquent le début de la conquête spatiale à proprement parler. Dans ce contexte de guerre froide, les hommes politiques et les militaires soviétiques ont un double objectif : mettre au point une fusée suffisamment puissante pour porter un missile intercontinental et, dans le domaine scientifique, doubler les Etats-Unis qui sont en pleine phase de tests sur leur satellite. Défiés tant dans leur sécurité que dans leur amour-propre, les Américains s’engagent alors dans la course à la conquête de l’espace. Un mois plus tard, le 3 novembre, les Soviétiques, forts du succès de Spoutnik 1, décident d’envoyer un second satellite en orbite, mais « habité » celui-ci. C’est ainsi que la chienne Laïka s’envole dans l’espace. Malgré sa mort au bout de 7 heures (due au stress et à la surchauffe de la cabine), l’expérience montre qu’un être vivant peut survivre à un vol spatial et subir les effets de l’impesanteur. Ceci va préparer le terrain au premier vol spatial humain en donnant aux scientifiques et aux médecins les premières données sur les réactions physiologiques lors du lancement et de la mise sur orbite. Trois mois plus tard, le 1er février 1958, les militaires américains, qui ont récupéré et développé la technologie de Von Braun et de son missile V2, lancent leur premier satellite, Explorer 1. Rapidement, le président Eisenhower préfère que le programme spatial ne soit plus sous contrôle militaire, ce qui débouche, le 1er octobre 1958, sur la création de la National Aeronautics and Space Administration, plus connue sous le nom de N.A.S.A. La même année, le 17 décembre, ils envoient à leur tour des êtres vivants dans l’espace, deux singes, qui, tout comme Laïka, ne reviendront pas. 1959 est l’année des Soviétiques. Ils lancent la mission Luna qui, en trois vols (4 janvier, 14 septembre et 18 octobre), va permettre de prendre des photos de la face cachée de la Lune et d’y écraser volontairement un objet à sa surface. En 1961, tout s’accélère. Le 31 janvier, les Américains réussissent pour la première fois à faire revenir vivant le singe Ham d’un voyage spatial. Les Soviétiques réussissent un coup de force, le 12 avril, en envoyant leur cosmonaute, Youri Gagarine, faire un premier vol orbital* d’1 h 40 durant lequel il fait une fois le tour de la Terre. Les Américains envoient alors Alan Shepard, le 5 mai, faire un vol suborbital*. Le 25 mai, le président américain John Fitzgerald Kennedy annonce lors d’un discours : *Voir lexique page 16. Guide Pédagogique Chocs Cosmiques 13 Parc du Futuroscope - CRDP Poitou-Charentes - 2009 premiers échantillons de sol lunaire. Ce même jour, la sonde soviétique Luna 15, qui doit, elle aussi, ramener des échantillons de Lune, s’écrase sur le sol lunaire, témoignant aux yeux du monde de l’avance prise par les Américains. Les Soviétiques ayant perdu la « course à la Lune », ils se lancent alors dans un nouveau programme visant à réaliser et à mettre en orbite des stations spatiales habitables pouvant servir de base pour de longs séjours dans l’espace, à vocation militaire ou scientifique. Le 19 avril 1971, ils réussissent ainsi, dès leur premier essai, à mettre la station Saliout 1 en orbite. Les Russes perpétuent par la suite ce projet avec leur station Mir, beaucoup plus vaste et complexe, dont le premier module a été mis en orbite le 20 février 1986. Depuis la destruction volontaire de Mir le 23 mars 2001, seule subsiste actuellement une station spatiale internationale à vocation scientifique, dont la mise en place a commencé le 20 novembre 1998. Le 31 mai 1975, l’European Space Agency (E.S.A.) est créée pour redonner un nouvel élan au projet spatial européen après les 7 échecs (en 7 essais) de la fusée européenne Europa. Cette agence et son projet de lanceurs Ariane ont pour vocation de donner à l’Europe la possibilité de s’affranchir des Etats-Unis pour lancer ses satellites. Elle bénéficie des technologies du C.N.E.S. et permet à la France de ne plus supporter à elle seule le coût d’un tel projet. Le premier décollage d’une fusée du programme Ariane a lieu le 24 décembre 1979 depuis la base de Kourou en Guyane française. Ce programme perdure toujours à ce jour. Dans les années 1970, la conquête spatiale est une priorité moindre pour les Etats-Unis et l’URSS. C’est le début d’une détente dans les relations est-ouest qui se traduit par une coopération dans le domaine spatial. Ainsi, le 24 mai 1972, le projet de procéder à un « rendez-vous orbital » est ratifié entre les vaisseaux Apollo et Soyouz. Le 17 juillet 1975, cette mission Apollo-Soyouz est réalisée. Elle est le fruit d’une véritable collaboration, avec mise en commun des technologies, ce qui en fait une aussi grande réussite sur le plan politique que sur le plan technologique. De nos jours, de telles missions mêlant Russes et Américains sont fréquentes. Le 12 avril 1981, la première navette* spatiale américaine Columbia décolle depuis la base de Cap Canaveral en Floride. Ce programme, commencé en 1975, est suivi d’une longue série (Challenger, Discovery, Atlantis et Endeavour). Il permet aussi bien le transport de passagers et de matériel jusqu’aux stations orbitales que le lancement de sondes ou de satellites. Seuls les Américains sont arrivés au bout d’un tel projet : les Soviétiques abandonnent leur projet en 1993, pour des raisons financières, après avoir effectué un vol orbital non habité en 1988 et les Européens abandonnent celui de navette Hermès en 1992, pour des raisons aussi bien techniques que financières. Le 15 octobre 2003, la Chine vient rejoindre le cercle très fermé des nations capables d’envoyer par ses propres moyens des humains dans l’espace après le succès du vol orbital habité de sa fusée Shenzhou 5. Parallèlement, depuis 1996, un concours international, le Anzari X Prize, a été ouvert aux organisations non gouvernementales, pour lancer un véhicule spatial réutilisable capable d’emmener des humains dans l’espace. Ceci a pour but d’ouvrir la porte aux vols spatiaux commerciaux et au tourisme spatial, pour ainsi dire de « démocratiser l’espace ». Un enjeu pour le futur Depuis le 2 janvier 1959, date à laquelle les Soviétiques lancent la première sonde* spatiale Luna, plusieurs dizaines de sondes ont été lancées dans l’espace avec l’espoir d’en connaître toujours davantage sur l’Univers qui nous entoure. Depuis lors, au moins 9 organismes gouvernementaux différents, dont les principaux sont ceux des U.S.A (N.A.S.A.), de l’ex-U.R.S.S., de l’Europe (E.S.A.) et du Japon (J.A.X.A.), ont participé à cette quête d’informations. Ces appareils, en rendant possible l’étude à distance des objets cosmiques, ont permis et permettent à l’Homme de rassembler des connaissances de plus en plus pointues sur des objets sans cesse plus lointains. Elles sont le passage obligé avant une éventuelle exploration humaine, car elles permettent de connaître les conditions régnant dans un endroit précis de l’Univers servant ainsi à établir les paramètres des futurs vols spatiaux habités. Elles ont rendu possible la conquête de la Lune et ouvriront peut-être demain le chemin de Mars ou d’autres destinations encore inconnues. Le tableau ci-contre donne un bref aperçu de l’exploration du système solaire par les sondes. *Voir lexique page 16. Guide Pédagogique Chocs Cosmiques 14 Parc du Futuroscope - CRDP Poitou-Charentes - 2009 Missions Terminées En cours En projet Destinations Nb de sondes lancées à ce jour L’exploration du système solaire par les sondes Noms des principaux programmes passés, actuels et futurs Informations recueillies ou à recueillir Soleil 18 X X X Pioneer, Solar Sentinel et Solar Probe (N.A.S.A.), Soho (N.A.S.A. / E.S.A.), Ulysse, Solar Orbiter (E.S.A.) • Etude du champ magnétique, des particules, du vent et des éruptions solaires. • Observation des pôles du Soleil. • Etude de l’intérieur du Soleil. • Observation de la couronne solaire. Mercure 3 X X X Mariner (N.A.S.A.) BepiColombo (E.S.A. / J.A.X.A.) • Composition de la planète et formation du système solaire. Vénus 57 X X X Spoutnik, Cosmos, Zond et Venera (ex-URSS) Mariner, Pioneer, Galileo, Magellan, Venus Explorer (N.A.S.A.) Venera-D (Russie) Palnet-C (J.A.X.A.) • Imagerie de la surface • Utilisée surtout pour servir d’assistant gravitationnel pour les sondes en chemin vers d’autres planètes. Lune 101 X X X Luna, Zond (ex-U.R.S.S.) Pioneer, Ranger, Lunar Orbiter, Surveyor, Lunar reconnaissance Orbiter (N.A.S.A.) Chandrayaan (Inde) • Images et cartographie de la surface. • Biosciences. • Test de modules habitables, de véhicules au sol. • Etude des rayons cosmiques et magnétiques, de la géologie et de la minéralogie, retour d’échantillons de roches. • Reconnaissances de sites d’alunissage pour le retour de l’Homme sur la Lune. Mars 53 X • Images et cartographie de la surface et du relief. • Etude de son atmosphère. • Etude géologique, pétrographique et minéralogique. • Recherche de molécules d’eau. • Recherche de molécules organiques. Jupiter 10 X Saturne 5 X X Pioneer, Voyager (N.A.S.A.) Cassini (N.A.S.A / E.S.A. / Italie) Huygens (E.S.A.) Uranus 1 X Voyager (N.A.S.A.) Neptune 1 X X Voyager, Neptune Orbiter (N.A.S.A.) Planètes naines 2 X Astéroïde 14 X X CERES : Dawn (N.A.S.A.) PLUTON : New Horizons (N.A.S.A.) Galileo, Near Shoemaker (N.A.S.A.) VESTA : Dawn (N.A.S.A.) Hayabusa, Minerva (I.S.A.S.) Comète 20 X X X X Mars, Phobos (ex-U.R.S.S.) Mariner, Viking, Mars Pathfinder, Mars Global Surveyor, Mars Odyssey, Spirit, Opportunity, Mars reconnaissance orbiter, Phoenix, Mars Science Laboratory, Maven (N.A.S.A.) Mars Express, Exomars (E.S.A.) Phobos-Grunt (Russie) Guide Pédagogique Chocs Cosmiques X Pioneer, Voyager, Galileo, Juno (N.A.S.A.) • Utilisée surtout pour servir d’assistant gravitationnel pour les sondes en chemin vers Saturne ou Pluton. • Images de la surface. • Etude de l’atmosphère et de ses satellites. • Images de la surface. • Etude de l’atmosphère et de ses satellites. • Images de la surface. Ice, Deep Space, Stardust, Deep Impact (N.A.S.A.) Vega (Russie) Giotto, Rosetta, Philae (E.S.A.) Sakigake, Suisei (I.S.A.S.) 15 • Images de la surface. • Images. • Prélèvements d’échantillons. • Images. Parc du Futuroscope - CRDP Poitou-Charentes - 2009 Navette spatiale : véhicule aérospatial réutilisable, lancé comme une fusée, mais qui peut atterrir comme un planeur ou un avion, ce qui lui permet d’être réutilisable. Orbite géostationnaire : c’est une orbite géosynchrone* particulière qui est située à 35 786 km d’altitude au-dessus de la Terre, dans le plan équatorial avec une excentricité nulle. Ceci lui confère la propriété de paraître immobile par rapport à tout point de la Terre, ce qui est très important dans le domaine des télécommunications ou de la télévision, car le signal émis depuis cette orbite peut être capté en permanence par un récepteur fixe sur Terre. Orbite géosynchrone : c’est une orbite qui fait que les corps qui s’y trouvent possèdent une période de révolution très exactement égale à la période de révolution de la Terre, soit 23 h 56 min et 4,1 sec. Sondes spatiales : véhicules spatiaux inhabités envoyés par l’homme pour explorer le système solaire. Ces objets permettent actuellement de récupérer des informations sous forme d’images, de mesures, d’échantillons, voire même de rapporter des échantillons sur Terre. La principale différence avec les satellites artificiels est qu’elles sont destinées à quitter l’orbite terrestre. Vol orbital : correspond à un vol spatial effectué à une vitesse suffisante pour que l’objet en mouvement puisse se placer en orbite autour d’un astre. Vol suborbital : correspond à un vol spatial effectué à une vitesse inférieure à la vitesse minimum requise pour qu’il se maintienne sur orbite autour d’un astre. POUR EN SAVOIR PLUS : RESSOURCES BIBLIOGRAPHIQUES GCHCOS Système solaire et exoplanètes – Doc sciences – CRDP de Versailles, CNES (juin 2008). Auzias, Jean-Michel / Chaffardon, Christophe / Sarrail, Jean-Noël – 50 activités avec l’astronomie – CNDP, CRDP de Midi-Pyrénées, 2003. Eber, Régine – Histoire de la cosmologie – CRDP d’Auvergne, 2003. Koeberl, Christian - Ces bolides qui menacent notre monde ? Impacts météoritiques et cailloux ravageurs Editions EDP Sciences, 2003. Dides, Jean-Jacques / Pellequer, Bernard / Prebois, Georges / Richard, Alain / Véran, Jean-Pierre – La Terre dans le système solaire – CRDP de Languedoc Roussillon, 2002. Parc du Futuroscope B.P. 2000 86130 Jaunay-Clan Tél. : 05 49 49 30 20 e d u c a t i o n •f u t u r o s c o p e •c o m Luminet, Jean-Pierre - Le feu du ciel : météores et astéroïdes tueurs - Edition le Cherche Midi, 2002. Haineaux, Louis – La Ronde des Planètes – Rumeur des âges, 1991. Gouguenheim, Lucienne – Méthodes des l’astrophysique : comment connaître et comprendre l’Univers – Hachette Education, 1981. Fascicules pour la formation des maîtres : Observation des astres – Repérage dans l’espace et dans le temps – La lumière messagère des astres – Naissance, vie et mort des étoiles – Le système solaire – Moments et problèmes dans l’histoire de l’astronomie - C.L.E.A. (Comité de Liaison Enseignant Astronomes). Les terres célestes – Dossier pour la science. Parution novembre 2008. Publication gratuite. Mise en page : Virginie Carrecabe. SEML Nouvelle du Parc du Futuroscope, B.P. 2000, 86130 Jaunay-Clan, RCS Poitiers B 444 030 902. Imprimerie Bedi-Sipap, Poitiers. Crédits photos : N.A.S.A./E.S.A. LEXIQUE